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Introduction :
On distingue, au sein des myopathies inflammatoires primitives, trois groupes principaux, selon les aspects
cliniques et immunohistochimiques
- Les polymyosites (PM),
- Les dermatomyosites (DM)
- Les myosites à inclusions (IBM).
Ces trois affections d’un grand polymorphisme clinique et évolutif ont en commun une atteinte inflammatoire
dysimmunitaire des muscles striés.
I. Les polymyosites :
A. Épidémiologie :
- Rares 5 et 10 nouveau cas par million d’habitants
- La prévalence de 6 à 7 cas pour 100 000 personnes.
- Un caractère saisonnier.
- Touchent préférentiellement la femme sex-ratio de 2 pour 1.
- Surviennent à n’importe quel âge (principalement l’adulte).
B. Facteurs favorisants :
Une activation immunitaire chronique :
o Une exposition environnementale,
o Un terrain génétique prédisposé.
PM et DM de race blanche : Les haplotypes B8, DR3.
PM non compliquées HLA B7 et DRw6 chez les PM de sujets africains ;
PM avec anticorps antisynthétases : HLA DR3, DRw6, DRw52 et DQa4 ;
PM avec anticorps anti-SRP: HLA DR5, DRw52 et DQa3
PM induites par la D-pénicillamine : HLA DR4, B18, B35.
C. Physiopathogénie :
- L’expression membranaire du complexe HLA de classe I (absent dans le muscle normal) est déterminante.
- La présence de l’infiltrat inflammatoire est indispensable.
- Les cytokines, facteurs solubles produits par les cellules inflammatoires de l’infiltrat, ont un rôle
pathogène très important
D. La clinique :
Atteinte musculaire :
La faiblesse se développe habituellement sur plusieurs semaines à plusieurs mois.
Le déficit moteur est typiquement de type myogène, touchant la musculature striée de façon
bilatérale, symétrique et non sélective.
Il prédomine sur les muscles proximaux, notamment sur les ceintures scapulaires et surtout
pelviennes et sur les muscles cervicaux.
L’intensité variable (simple gêne fonctionnelle à une paralysie flasque).
Les myalgies, 25 à 70 % , rarement au premier plan.
Un déficit moteur des muscles distaux tardif et discret 25 à 30 %des cas.
Le déficit des muscles abdominaux, du diaphragme et des muscles intercostaux participe aux
manifestations respiratoires.
L’atrophie musculaire, les contractures et l’hyporéflexie sont rares.
Anomalie des ROT : formes sévères et tardives.
Absence de signe neurologique périphérique ou central sauf :
o Myosite à inclusions,
o Myosite au cours d’une connective (syndrome de Sjögren).
G. Traitement :
Corticoïdes :
- Traitement de première intention,
- La corticothérapie à forte dose (1 mg/kg/j de prednisone)
- Mesures hygiénodiététiques (notamment la prévention de l’ostéoporose par les biphosphonates),
- L’efficacité clinique est lente (3 à 6 semaines),
- L’amélioration pouvant mettre jusqu’à 3 mois pour se dessiner.
- Une augmentation de la posologie à 1,5 voire à 2 mg/kg/j semble inutile dans les PM de l’adulte.
- Ces fortes doses doivent être maintenues jusqu’à la régression de l’ensemble des signes cliniques et la
nette diminution (voire la normalisation) du taux des enzymes musculaires.
Les immunosuppresseurs :
Azathioprine
- corticorésistantes
- Les doses: 2 à 3 mg/kg/j per os.
- La surveillance:
o hématologique,
o digestive,
o hépatique
o infectieuse.
Méthotrexate
Autres thérapeutiques :
- Les Ig IV 2 g/kg/cure mensuelle pendant au moins 6 cures.
- Mycophenolatemofetil
- Tacrolimus
- Fludarabine
- Inhibiteurs du TNFa
- Anti-CD20
Mesures :
- Les troubles de la déglutition imposent l’arrêt de l’alimentation par voie orale,
- La prévention des pneumopathies d’inhalation, la kinésithérapie (passive et douce lors des poussées
inflammatoires, puis active)
- L’activité physique précoce (programme d’entraînement musculaire contre résistance 3 fois par semaine),
- Exercice physique permet non seulement un gain en termes de force musculaire, mais améliore
également la microvascularisation musculaire et réduit le processus inflammatoire et fibrosant
périmyocytaire.