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Alain Didier-Weill
ERES | « Essaim »
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La formation orthodoxe
Alain Didier-Weill
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fait que ces hautes figures guerrières ne sont pas évoquées de façon méta-
phorique, comme le fait par exemple Freud en parlant d’Hannibal, mais de
façon réelle en tant qu’elles incarnent, au dire de l’auteur, des symboles
immédiatement lisibles du conflit, tel qu’il semble avoir été amené à le
vivre, dans le milieu psychanalytique.
Cette conception guerrière du conflit psychanalytique a, paraît-il, stu-
péfié plusieurs lecteurs. Cet étonnement n’a pas lieu d’être si on saisit que
ces guerriers légendaires sont des héros qui, comme tels, ne sont précisé-
ment pas divisés entre leur demande et leur désir.
Ceci dit il y a héros et héros : il est impossible de dénier que le destin
des fondateurs de la psychanalyse – Freud, Lacan – fut marqué par l’hé-
roïsme à ceci près que le leur ne fut pas celui de Charlemagne ou des croi-
sés mais celui des héros tragiques, Œdipe ou Antigone, chez lesquels Lacan
repéra un type de désir annonciateur de ce que pouvait être le désir de
l’analyste : désir causé par le réel divisant, de façon inouïe, l’analysant.
Impossible de nier aussi que ces maîtres eurent a mener, dans leur exis-