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Génie des Procédés Chimique et Industriels

Examen traitements des déchets


INTRODUCTION SUR LES DECHETS

le déchet se définit par «tout résidu d’un processus de production, de transformation, ou


d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement, tout bien meuble abandonné
ou que son détenteur destine à l’abandon»( Le législateur, par la loi du 15 juillet 1975)

Les déchets sont constitués d’humidité, de matières organiques et de matières minérales métalliques
ou non métalliques (analyse immédiate). Tous les déchets sont potentiellement valorisables et ce en
fonction de leur nature chimique, de leurs propriétés mécaniques, physico-chimiques ou de leur
pouvoir calorifique (PCI).

Voici les cas des traitements des déchets à Madagascar, en instant sur leurs existences et leurs
façons d’appliquer les méthodes de traitements. Ainsi les problèmes et les atouts de ses applications
dans le cas de Madagascar.

RAKOTOARISOA Solofo Roger | M1 VRM


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Examen traitements des déchets
A. COMPOSTAGE
Le compostage est un traitement biologique en milieu fortement oxygéné de déchets ou matières
fermentescibles. Il permet une valorisation matière organique, en transformant ces matières en un
compost susceptible d’être introduit comme amendement dans les sols

Les principaux déchets traités par compostage sont les déchets verts (tontes de pelouses, feuilles)
parfois en mélange avec des boues d’épuration urbaines ou industrielles, puis des déchets agro-
alimentaires, déchets de cuisine, effluents d’élevage (fientes, fumiers), ainsi que les déchets ménagers.

Le compostage peut être réalisé sur des installations industrielles mais aussi à domicile ou dans le
cadre d’un compostage de quartier.

I. Exemple de société de Compostage : MADACOMPOST


Madacompost est une société spécialisée dans les valorisations des ordures ménagères. A vocation
sociale et environnementale, Madacompost œuvre dans le support des collectivités à développer des
solutions aux problématiques communes de la gestion des déchets et de l'assainissement par la
création d'une activité pérenne sur les décharges municipales.

Son activité repose sur l'emploi des anciens informels de la décharge en leur garantissant de bonnes
conditions de travail et de sécurité. Madacompost participe donc activement à la création d'emplois
respectueux et locaux.

Madacompost a traité un volume de plus de 30 000 tonnes de déchets depuis sa création en 2011. La
valorisation a permis d'éviter la mise en décharge de 22 500 tonnes de déchet

1. Gestion des déchets par Madacompost

- Pré-collecte des déchets pour les ménages et les professionnels de Mahajanga


- 75% des déchets entrants dans la décharge sont transformés par Madacompost (compost,
combustibles, matériaux en plastiques recyclés,...)
- Assainissement des déchets urbains et industriels sur la décharge de Mangatokana
- Les produits issus des déchets sont commercialisés

2. Méthodes appliquées

Madacompost a suivi le procédé de compostage est schématisé ci-dessous.

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Approvisionnement

Tamisage
Maturation

Tri

Conditionnement
et stockage
Fermentation
Mise en
andain

Ce procédé est réalisé de façon décentralisée ou le compostage industriel, centralisé, observé dans
des villes à forte densité de population, où des systèmes de gestion des déchets qui sont en place.

3. Paramètres de compostage

La société respecte les paramètres physico-chimiques pris en compte durant le processus de


compostage dont la température, la teneur en eau, le rapport carbone/azote, l’apport d’air et la
granulométrie.

a) Température:
L’activité optimale des micro-organismes qui décomposent les déchets correspond à une plage de
température bien définie. Les bactéries mésophiles sont actives entre 20 et 45°C et les thermophiles
entre 45 et 65°C. Le suivi de la température est par ailleurs une mesure indirecte de l’intensité de la
biodégradation lorsque le processus n’est pas terminé. Une carence en oxygène peut ainsi être décelée
par la baisse de la température et corrigée par retournement des déchets pour aérer. Pour obtenir
l’hygiénisation du compost (destruction des germes pathogènes et parasites présents dans les déchets)
en compostage à l’air libre, une température de 55°C pendant 5 jours (Charnay, 2005) est nécessaire.

b) Teneur en eau :
La teneur en eau des déchets mis à composter conditionne l’activité des micro-organismes. L’humidité
optimale pour le compostage est généralement 50-60% (Filemon, 2008). Si la teneur en eau baisse en
dessous de 30%, la décomposition de la matière organique est inhibée ; si elle dépasse 70%, l’eau
commence à remplir les espaces lacunaires des déchets et empêche les échanges d’oxygène,
provoquant des conditions défavorables au compostage (Charnay, 2005). Il est en général nécessaire
de contrôler l’humidité et d’arroser régulièrement le compost en cours de décomposition. A noter que
le pH, la température et l’humidité sont des paramètres interdépendants.

c) Apport d’air :
L’apport d’air est indispensable pour maintenir un milieu aérobie nécessaire à une décomposition
rapide et inodore. Une carence en oxygène conduira à la mise en place de conditions anaérobies,

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avec la production de biogaz et d’odeurs désagréables. Le niveau minimum souhaité d’oxygène est
de 5-10% dans le compost en décomposition.

d) Granulométrie :
La dimension moyenne des déchets – la granulométrie – détermine la vitesse de décomposition. Si la
surface de contact entre les déchets et les micro-organismes est importante, la fermentation sera
meilleure. Une granulométrie trop fine diminue en revanche la circulation de l’air, provoquant une
insuffisance d’oxygène (Charnay, 2005). Une granulométrie trop élevée contribue à des apports en
oxygène trop importants qui assèchent le compost, et qui réduisent la montée en température.

e) Rapport carbone/azote :
Le rapport C/N idéal pour le compostage est de 30/1, si ces éléments sont bio disponibles (ce n’est pas
le cas de certains composants du bois par exemple). Les micro-organismes utilisent le carbone pour
leur production d’énergie et l’azote est utilisé pour leur production d’acides aminés et de protéines.
La consommation microbienne de l’azote et du carbone entraîne une diminution du rapport C/N lors
de la décomposition des déchets.

II. Le compostage artisanal

Comme il s’agit d’un compostage de quartier ou à domicile, les matériels utilisés s’adaptent aussi aux
situations des individus, comme le fourche à fumier, machette(ou broyeur pour les grosses quantités),
brouette ou panier, tamis.

Les différentes étapes :


- Tapisser la base avec des branches d’arbres et mettre un poteau ou un tas de branche d’arbre
au milieu pour assurer l’aération.
- A- Mélange des matières, sèches et humides, grosses et fines, carbonées (dures, brunes,
sèches) et azotées(molles, vertes, humides) jusqu’à une couche de 20 cm d’épaisseur.
- B- Continuer avec une couche de fumier (crottin de chevaux, vaches, ânes, moutons,…)
- Humidifier et continuer avec une nouvelle couche de (A) puis (B).

Les paramètres ainsi que les détails techniques sur ce procédé sont inaccessibles dues aux insuffisances
de connaissance profonde et des équipements.

III. Les problèmes et solutions de compostage à Madagascar

Problèmes Solutions proposées


La décomposition est S’assurer que le tas n’est pas trop humide. Retourner l’andain en
lente suivant les recommandations. Prendre soin de ne pas faire des andains
trop petits ou trop grands. Les déchets ne contiennent pas
suffisamment d’azote. Rééquilibrer le ratio carbone azote en ajoutant
des fumures animales ou des déchets alimentaires.
Le tas prend feu La température est trop élevée dans le temps. Arroser le tas. Éviter de
faire un tas trop grand, choisissez plutôt de réaliser plusieurs tas de plus
petite taille.
Le tas n’est pas assez S’assurer que le tas n’est pas trop humide Retourner l’andain en suivant
chaud et ne permet pas les recommandations. Vérifier le ratio carbone azote et le rééquilibrer
l’hygiénisation du si nécessaire en ajoutant en fonction du besoin des déchets carbonés
compost ou azotés. Prendre soin de ne pas faire des andains trop petits.

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Des odeurs désagréables S’assurer que le tas n’est pas trop humide. La dégradation se réalise en
sont émises milieu anaérobie. Retourner les andains plus régulièrement.
Rééquilibrer le ratio carbone azote en ajoutant des déchets plus
carbonés (copeaux de bois, papiers car tons, feuilles mortes...)
Les déchets pourrissent Les andains sont trop humides. Diminuer l’arrosage des andains.
Protéger les andains de la pluie.
Des « mottes » se forment Les mottes se forment pendant les pluies. Protéger les andains de la
(conglomérat de pluie.
compost)
Compost pauvre en Faible teneur en déchets fermentescibles des déchets compostés :
matière organique mettre en place un tri amont ou aval des déchets pour garder les
déchets fermentescibles. Exposition prolongée du compost aux
intempéries (soleil, pluies) : compostage et stockage sous abris.
Le compost présente des Améliorer le tri en début de procédé. Les sols volcaniques, riches en
teneurs trop élevées en métaux lourd, peuvent contaminer le compost. Dans ces cas, travailler
métaux lourds sur des espaces dallés.
Le sol se contamine Ne pas composter de déchets susceptibles de polluer le sol, tels que les
déchets industriels qui peuvent contenir des métaux lourds.

IV. Conclusion

Le compostage est une technique de valorisation simple adaptée aux déchets ménagers
présentant une forte teneur en matières organiques.

Le compost est caractérisé par 3 qualités majeures :

- La constance de composition c’est-à-dire la stabilité et l’invariabilité du produit;


- L’efficacité agronomique (dans les conditions d’emploi prescrites);
- L’innocuité (à l’égard de l’Homme, des plantes, des animaux et de l’environnement), c’est-à-
dire l’absence de risques sanitaires en termes de germes pathogènes, parasites et graines de
mauvaises herbes, ou de divers polluants retrouvés dans les déchets solides (métaux lourds,
polluants organiques de synthèse,...).

Le tri à la source est un moyen pour la réduction du coût de production du compost et la réduction
des risques liés aux déchets dangereux, mais très difficile à enraciner dans les habitudes des
populations urbaines. Pour la pratique du compostage à moyenne et grande échelle, des sur faces
importantes en milieu urbain sont nécessaires.

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B. RECYCLAGE DES DECHETS PLASTIQUES
Les produits plastiques que nous utilisons quotidiennement génèrent un volume de plus en plus
important de déchets. Ces plastiques sont constitués majoritairement de polyéthylène (PE), puis de
polypropylène (PP) ou de polychlorure de vinyle (PVC)... Une idée relativement récente consiste à
considérer les déchets comme une ressource à exploiter est non plus comme des rebuts à se
débarrasser. De plus, comme les matériaux plastiques polluant l’environnement sont ni altérables, ni
biodégradables, il faudrait alors envisager des solutions pour pallier à la pollution qu’ils entraînent. On
peut citer comme solutions :

- le recyclage des matières plastiques


- l’usage des plastiques biodégradables
- l’utilisation d’autres matériaux que les plastiques

I. Exemple de société de recyclage déchets plastiques : MADACOMPOST


Les méthodes pour produire de nouvelles ressources à partir des déchets sont diverses et nombreuses,
mais la société MADACOMPOST aussi a développé une activité de production de briques et de pavés
à base de plastique.

1. Gestion des déchets par Madacompost

Avec une équipe de 6 ouvriers et 4 réacteurs de fonte, ce centre des déchets de Mahajanga peut
produire jusqu’à 7m² de pavés par jour. Cette activité permet de recycler 80T de plastique par an soit
1,4 million de sachets.

2. Méthodes appliquées

Madacompost a utilisé la technique générale pour la régénération qui s’opère en plusieurs étapes: tri,
lavage, séchage, broyage, extrusion, granulation.

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Figure 1 : Schéma du processus général standard de régénération

La fabrication d’éléments de construction est apparue l’idée d’utiliser le plastique (et notamment les
sachets plastiques) comme liant, en remplacement du ciment, afin de produire différents éléments
de construction comme des pavés, des briques, des tuiles...

En chauffant les sachets plastiques, qui sont pour la plupart faits en polyéthylène basse densité
(PEBD), vont fondre et devenir visqueux; on y ajoute alors du sable tout en malaxant. Une fois le
mélange homogène, on le verse dans un moule et on laisse refroidir avant démoulage

Figure 2: Technique de production

3. Comparaison du procédé

En se référant aux procédés de recyclage dans la leçon sur le même cas production de pavés routiers.
Phase 1 : Préparation du mélange
Phase 2 : Chauffage du mélange
Phase 3 : Moulage
Phase 4 : Démoulage
Phase 5 : Refroidissement
Phase 6 : Finition

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On constate que le procédé du Madacompost a des produits de bonne qualité et homologués pour la
construction. Elle e fait expertiser aussi ses pavés et ses briques en laboratoire. Le fort impact positif
sur l’environnement de ces nouveaux matériaux leur a permis de remporter un marché de construction
de 150 latrines/an pendant 3 ans, représentant la création de 42 emplois.

II. Recyclage de plastique artisanal


La gestion des déchets ménagers (collecte, stockage et élimination) est de la responsabilité des
communes à Madagascar. La plupart des Malagasy réutilisent les objets plastiques comme les
bouteilles en plastiques, les sachets plastiques, les paniers… afin de minimiser la consommation. Mais
certains gens ont du travail sur le nettoyage de ces bouteilles, objets récupérables. On les voit par
exemple à Analakely, Isotry, près de la voie ferrée de HJRA Ampefiloha et d’autres quartiers.

Concernant la remise en forme des matières en plastique, on juste collecte les déchets et les déposent
dans des sociétés de transformations comme :

- Le Relais Madagascar à une délégation de service publique pour collecter et valoriser


des déchets de la commune urbaine de Fianarantsoa. Les plastiques recyclables sont triés,
les plastiques durs sont revendus mais le PET après avoir été trié et stocké, est enfoui faute de
filière identifiée.
- La SARL Madacompost à Majunga est une société qui trie aujourd’hui 7 000 tonnes de déchets
ménagers provenant de la ville de Majunga. Les déchets triés servent à la fabrication de
compost, de combustibles alternatifs, de pavés autobloquants (mélange de sable et de résines
plastiques fondues) et d’engrais azotés.
- Enda OI, EAST et CARE : organisation et pré-collecte des déchets dans certains Fokontany
d’Antananarivo.
- Associations Kolo N Green, Fakotory: sensibilisation et artisanat à partir de certains déchets
(Antananarivo et Nosy Be)
- Groupe Adonis Environnement : Activité diverses de collecte et de traitement de déchets :
Nettoyage et broyage déchets plastiques divers en vue de leur revalorisation matière
- MGETHAN MiHarisoa(Antananarivo) : Recyclage de sacs plastiques (PEBD) par fusion avec
mélange de sable pour la fabrication de briques, pavés, et tuiles
- Plastik 2000 (Ankadimbahoaka) : Retraitement plastiques durs récupérés auprès d'informels
ou de sociétés. Lavage, triage, broyage et granulation. Les granulats sont revendus aux
plasturgistes nationaux.
- Société SMTP(Antananarivo) : Valorisation des déchets industriels en PEHD et PEBD, de sacs
plastiques en gaines agricoles pour le marché local et en sandales "kiranil". Recyclage
également de film d'emballage industriel.
- SVITAPLAST (Antananarivo) : Transformation et production de matières en plastique
(Seau, …), elle rachète les plastiques (sacs plastique avant interdiction) les bouchons de
bouteilles pour les intégrer dans sa chaine de production.

III. Problèmes et solutions


Problèmes Solutions proposées
Peu de données fiables actualisées sur les Gestion des déchets dépendant des régions et
déchets produits et collectés des communes (Législatif)
Déchets non traités impactent négativement la Etudes très strictes avant de recyclage
santé, les écosystèmes et l'économie
notamment du tourisme
Secteurs informels très actif Entrer dans les secteurs formels

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Déchets trouvés partout dans les rues et les Sensibilisation et prise de conscience d'une
dalles partie de la population aux risques liés au non
gestion des déchets
Incinération sauvage des déchets provoquant Incinération dans les lieux bien déterminés, ou
des pollutions (air, sol) et des risques sanitaires recyclage des produits encore réutilisables
Mauvaise image des produits intégrant une part Des financements internationaux d'aide à la
de plastique recyclé. gestion des déchets

IV. Conclusion
Le recyclage des déchets plastiques dans les pays en développement comme Madagascar est une
problématique en plein développement. La valorisation matière est généralement la seule méthode
effectivement mise en place. Parmi ces types de valorisation matière, soit dans la pratique industrielle
ou pratique artisanale, le recyclage est possible. Le procédé de régénération qui semble être le seul
moyen de recycler efficacement et en grande quantité les déchets plastiques peut se trouver dans la
filière industrielle. Les pratiques plus artisanales comme la production d'éléments de construction en
plastique peuvent s'avérer pertinentes sur le développement local.

La régénération est la technique la plus efficace en termes de rendement de valorisation matière des
déchets plastiques. Mais elle nécessite un équipement relativement coûteux et des compétences
techniques. Donc le politique de l’Etat doit mettre en valeur ce secteur d’activité pour le
développement durable dans le domaine de. Polymère.

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C. RECYCLAGE DES PAPIERS ET CARTONS


L’homme a besoin d’un environnement sain pour mener sa vie et assurer celle de ses descendants
dans les meilleures conditions. Presque dans tous les affaires socio-économiques, soit administratif,
soit public, soit privé ; les dossiers à traiter jouent un rôle important. Ceci implique l’utilisation des
cartons et des papiers, d’où leur réutilisation est nécessaire.
Le papier et le carton sont deux matériaux fibreux de composition identiques issus de la transformation
de la cellulose du bois ou d’autres matières végétales. C’est le grammage de ces matériaux (en g/m2)
qui permet de les différencier. Le carton est désigné pour les matériaux fibreux à fort grammage c'est-
à-dire entre 224 à 500g/m2.

I. Exemple de de recyclage de carton et papier :


Des tonnes de papiers, cartons ainsi que de matériaux en plastique venant des industries de la capitale
rejoignent quotidiennement les poubelles ainsi que les dépotoirs. Or, ces déchets peuvent très bien
être revalorisés par la voie du recyclage. C’est à partir de ce constat que l’Association ADDEV est née.
Elle travaille avec des femmes issues du milieu défavorisé pour la collecte des déchets plastiques et
papiers.
Dans son circuit de fonctionnement, les femmes sélectionnées pour le projet, se rendent auprès des
entreprises membres d’ADDEV pour collecter leurs déchets. Ces déchets sont ensuite déposés auprès
de la société Ecologik Madagascar. Cette dernière développe des activités de recyclage de papiers et
plastiques. Elle redonne ainsi une seconde vie à ces déchets en transformant par exemple les déchets
plastiques en pavés autobloquants.
II. Conclusion
Les produits en papiers et cartons sont, pour la quasi-totalité d’entre eux, recyclables. Il s’agit de la
seule mode de valorisation permettant le réemploi de la matière fibreuse. Seuls les produits de papiers
et cartons souillés par des produits chimiques dangereux ne sont pas recyclables et requièrent soient
une incinération, soit un compostage.

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D. RECYCLAGE DES METAUX NON-FERREUX
On peut dire comme des métaux non-ferreux (MNF), les alliages de métaux à base d'aluminium, de
cuivre, d'étain, de plomb, de zinc, de chrome, d'or, d'argent. Certains de ces matières sont recyclables,
mais parlons du recyclage de l’aluminium. Le recyclage de l’aluminium, ou aluminium de seconde
fusion, encore appelé aluminium d’affinage ou secondaire. Il est bien sûr obtenu à partir des déchets
d'aluminium ou d’alliages à base d'Aluminium. Tout comme le verre, l'aluminium est pratiquement
recyclable à l'infini.

I. Exemple recyclage des métaux non-ferreux

1. Recyclage industriel

L’extraction et transformation des autres métaux non ferreux n'existent pas à Madagascar, aucune
information n'est disponible. Mais le recyclage de l’aluminium se fait en 6 étapes:

- Le tri préalable par les habitants constitue la première étape du recyclage.


- Le tri sélectif sera effectué par les agents de la collectivité avant d’être acheminé vers le centre
de tri.
- Les déchets d’aluminium seront ensuite triés au centre de tri, ils seront mis en balles par
pressage, avant d’être amenés au centre d’affinage. Pour cela, l’aluminium sera séparé de
l'acier et débarrassés des substances étrangères.
- Le passage au mâchefer d’incinération: ce centre d’affinage consistera en la purification par
un traitement métallurgique approprié, mais aussi en la fusion de l’aluminium. C’est à ce
niveau que l’aluminium récupéré sera transformé en matière première: soit en lingots ayant
les mêmes valeurs intrinsèques que l’aluminium initial, soit fondu à haute température dans
un fourneau afin de procurer à l’alliage une forme liquide.
- Le liquide ou les lingots ainsi obtenus seront ensuite livrés aux «industries clientes» qui
incorporeront l’aluminium récupéré dans la création de nouveaux produits fabriqués, tels que
les semelles de fer à repasser, les meubles de jardin et autres pièces d’automobiles.
- Le reste des produits finis seront quant à eux destinés à la distribution et à la consommation,
notamment sous forme de nouveaux emballages en aluminium comme c’est le cas des
aérosols ou encore des canettes.

2. Recyclage artisanal

La ville d’Ambatolampy est connue dans tout Madagascar pour réaliser des cocottes, et tout type
d’autres objets, en aluminium. L’aluminium provient uniquement du recyclage : carter, boulons,
menuiserie, cannettes…

Procédé :

- L’aluminium est chauffé à plus de 600°C, dans un four coincé au milieu de braises de charbon
de bois, retenues par des briques. Ainsi il fond, sa température de fusion étant de 660,3°C.
L’installation est précaire. Les manipulations sont dangereuses. Il n'existe aucun équipement
de protection, même pas un tablier ou des chaussures quand on manipule l'aluminium en
fusion.
- Parallèlement, un modèle de l’objet à obtenir est utilisé pour créer un moule qui ne servira
qu’une fois. On place l’objet pour avoir son empreinte dans du sable blanc très fin, qu’on ne
trouve que dans la région d’Ambatolampy. Ce sable est mélangé avec des poussières de

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charbon de bois pour ne pas coller au métal. Le mélange sablonneux peut être utilisé plusieurs
fois.
- Quand le moule est prêt, on le referme et on peut venir y verser l’aluminium en fusion par le
dessus. L’ensemble est immédiatement refroidi avec un peu d’eau, puis démoulé. On obtient
alors la pièce prévue, avec un aspect rugueux.
- Il faudra ensuite polir les surfaces et meuler les arêtes pour obtenir une surface lisse et
brillante.
- Les objets présentés en sortant de l’atelier sont avant tout destinés à devenir des souvenirs
pour les touristes : baobabs, makis, zébus, caméléons… La ville est néanmoins aussi réputée
pour ses marmites.

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II. Problèmes et solutions
Problèmes Solutions proposées
Pas de soutient de l’Etat aux artisans Mise en valeur des artisans Malagasy

III. CONCLUSION
Le recyclage constitue une composante importante des approvisionnements de matières premières
pour un certain nombre de métaux. Le cuivre, l'aluminium, le plomb, le zinc, les métaux précieux et les
métaux réfractaires notamment peuvent être récupérés de leurs produits ou de leurs résidus et
réintroduits en tête de production sans entraîner de perte de qualité.

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E. BIOGAZ A MADAGASCAR
La méthanisation ou digestion anaérobie (sans oxygène) est un processus naturel que l’on peut
retrouver dans différents écosystèmes (marais, rizières, intestins mammifères). Elle permet la
dégradation de la matière organique biodégradable par différents groupes de micro-organismes. Un
biodigesteur est une réplication industrielle de ce processus naturel. La dégradation de la matière
organique va former:
- Du biogaz, composé principalement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2) ;
- Du digestat qui peut être valorisé en amendement organique. Ce procédé permet également
le traitement des boues de latrines car il élimine une grande partie des éléments pathogènes

I. Les acteurs du biogaz


Selon la typologie, Trois types d’acteurs de la filière biogaz ont été identifiés. Ce sont :

1. Les opérateurs

Les «opérateurs» sont les organismes (ONG ou entreprises) qui construisent ou commercialisent des
installations biogaz à Madagascar. Ils ont déjà réalisé des travaux d’installation de biodigesteurs et
possèdent le savoir-faire.

2. Les projets

Les «projets» sont les organismes (ONG, institutions, etc.) qui ont déjà réalisé un ou plusieurs
réservoirs biogaz à Madagascar en partenariat avec un opérateur. Il s’agit de projets de biodigesteurs
domestiques (dont les intrants sont majoritairement des excréments animaux, mais pourraient être
les boues de latrines ou déchets organiques du ménage bénéficiaire) ou communautaires de
traitement de boues de latrines ou de déchets ménagers (à collecter, prétraiter et déverser dans le
biodigesteur).

3. Les utilisateurs

Les «utilisateurs» sont les individus ou organismes qui sont responsables de l’utilisation et de la
maintenance des biodigesteurs. On peut distinguer deux catégories d’utilisateurs:
- Les ménages qui sont utilisateurs mais la plupart du temps ne maîtrisent pas tous les aspects
de la maintenance des installations et qui nécessitent donc une assistance pour maintenir le
bon fonctionnement du digesteur.
- Les organismes qui peuvent être des opérateurs d’assainissement et ou des communes et qui
maîtrisent a priori la maintenance des installations.

Figure 3: Acteurs dans le secteur Biogaz

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II. Exemples de production de Biogaz
Plusieurs opérateurs ont été identifiés dans ce secteur quel que soit les entreprises, les ONG ou
associations, ainsi institution publique comme le CNRIT ou Centre National de Recherche Industriel et
Technologique. Par exemple : les entreprises ARAFA, ASENSE et Sistema.bio ; les ONG FAFAFI,
JIRO/Biogasy; etc. Ces opérateurs proposent des technologies biogaz variées et ont choisi différents
modes de diffusion deleur modèle debiodigesteur.
Prenons l’exemple de l’ONG FAFAFI (Fanentanana Fambolena Fiompiana qui signifie Campagne
Agriculture Elevage) et ASENSE qui propose des solutions d’énergie renouvelable.
Méthodes appliquées sur le biodigesteur
FAFAFI propose des biodigesteurs maçonnés à dôme fixe bétonnés de 10m3ou 30m3. Ces
biodigesteurs sont entièrement enterrés et disposent d’un bac de remplissage, d’une cuve centrale
(chambre de fermentation et stockage du biogaz), d’un bac de sortie du digestat et d’un système de
trop plein permettant l’évacuation du digestat lors de la production de biogaz. Le biodigesteur de10m3
possède une capacité de stockage du biogaz d’environ 4m3et de digestat (bac de sortie) de 2m3. Les
intrants hebdomadaires recommandés (60L de bouses pour 90L d’eau) permettent de produire en
moyenne 1,3m3 de biogaz par jour. Une surface de 7x4=28m² est nécessaire pour son installation.
Les réservoirs biogaz proposés par FAFAFI sont construits à l’aide d’un moule fabriqué localement (en
tôle, fer plat, barres à mines et fer rond) qui permet de couler le béton de la voute de la cuve. Pour
réaliser un réservoir, deux maçons qualifiés et 4à 15 mains d’œuvres non qualifiées (selon les étapes)
doivent travailler entre 7et 14jours. La mise en route du réservoir peut prendre quelques jours à
quelques semaines selon la qualité et quantité des bouses collectées par les ménages.

Figure 4: Schéma de principe du biodigesteur FAFAFI


ASENSE propose des biodigesteurs maçonnés à dôme fixe en bâche. Actuellement, l’entreprise ne
propose qu’un modèle de 8m3(qui peut être mis en série pour le traitement d’un volume plus
important). Le biodigesteur est semi enterré et nécessite une surface de 16m² pour son installation. Le
biodigesteur est composé d’une cuve centrale de 4,3m3, d’un bac d’entrée et d’un bac de sortie du
digestat de 0,6m3. Il possède une capacité de stockage du biogaz entre3m3et 5m3. Les intrants
quotidiens recommandés (10kgde bouses pour 10L d’eau) permettent de produire en moyenne 1m3de
biogaz par jour. Le biodigesteur ASENSE se construit en 5 jours à l’aide de 2 maçons spécialisés et 3
mains d’œuvre non qualifiées. Sa mise en route s’étale sur 1 à 4 semaines selon les conditions
climatiques et la fraîcheur des bouses introduites. Enfin, le dôme en bâche ainsi que les équipements
du kit ASENSE obligatoire (tuyaux et raccords, booster pompe pour l’acheminement du biogaz

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Examen traitements des déchets
jusqu’aux terminaux, purificateur du biogaz muni d’un manomètre et un séparateur gaz-eau) sont
installés.

Figure 5: Schéma de principe du biodigesteur ESENSE

III. Installation de Biogaz domestique


L’association JIRO, basée à Fianarantsoa, installe chez les familles bénéficiaires un modèle de
biodigesteur maçonné semi-enterré à dôme flottant en bâche. Elle propose quatre tailles de réservoir:
6m3, 7m3, 8m3ou 9m3 qui nécessitent d’avoir une surface d’environ 10m². Ils produisent entre 1m3 et
1,4m3 de biogaz par jour (pour les mêmes capacités de stockage). Une tôle entoure le dôme afin de
protéger la bâche du rayonnement solaire et des intempéries. Des briques sont posées sur cette tôle
pour faire un contre poids qui permet un stockage du biogaz produit en pression (de l’ordre de
20mbar). Le bac de sortie du digestat est de 100L. Les intrants quotidiens recommandés sont de 30kg
de bouses et 40L d’eau.

Figure 6: Schéma de principe du biodigesteur JIRO

IV. Problèmes et solutions


Problèmes Solutions proposées
Pas de soutient de l’Etat aux artisans Mise en valeur des artisans Malagasy
Manque des fabricateurs et réalisateurs dans Développement des activités et expansion dans
certaines régions les régions non exploitées
Manque d’investissement et de financement Soutien des acteurs, bon exemple le CNRIT
Risque de fuites à terme au biodigesteur Amélioration des matériaux de la base
Secteurs informels assidus Valorisation des secteurs informels

RAKOTOARISOA Solofo Roger | M1 VRM


Génie des Procédés Chimique et Industriels
Examen traitements des déchets
V. Conclusion
Dans les pays en développement comme Madagascar, où les problématiques environnementales,
sociales et économiques sont majeures notamment à cause de la consommation de bois-énergie
pour la cuisson, l’utilisation du biogaz et du digestat via l’installation de biodigesteurs familiaux
apporte, dans certains cas, des solutions adaptées et durables.
La technologie biogaz et plus particulièrement les biodigesteurs domestiques est une solution
adaptée pour les ménages et opérateurs ruraux des pays en développement car elle leur permet
d’avoir accès, de manière gratuite (une fois les investissements remboursés), décentralisée et
autonome à : une énergie quotidienne durable et saine pour la cuisson et l’éclairage; et un engrais
naturel riche. Ses multiples impacts (environnementaux, sociaux et économiques) sont bénéfiques à
condition que la technologie soit bien appropriée par les bénéficiaires et qu’un dispositif de suivi-
maintenance local soit mis en place.

RAKOTOARISOA Solofo Roger | M1 VRM


Génie des Procédés Chimique et Industriels
Examen traitements des déchets
F. TRAITEMENT DES DECHETS ULTIMES ET DANGEREUX
Selon l'article L 541-1 du Code de l'Environnement, les déchets ultimes sont définis comme un déchet,
résultant ou non du traitement de déchets, qui ne sont plus susceptibles d'être traités dans les
conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable
ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

Un déchet est dit dangereux quand il est susceptible de causer des effets négatifs significatifs chez
l’homme ou sur l’environnement. Ainsi, ils peuvent être corrosifs, caustiques, explosifs, irritant,
cancérogène, infectieux, mutagène, inflammables ou porter des germes pathogènes, nocif, toxique,
etc.

I. Gestion des déchets :

La société Relais de Madagascar et ADONIS assurent la récolte des déchets ultimes et dangereux.
Le groupe ADONIS Environnement a comme activité d’incinérer les déchets souillés ou non
valorisables dans son four agrée APAVE, ainsi l’incinération des déchets chimiques, et recyclage des
batteries et acides. Ce four lui assure la gestion des gaz produits et les récupérer dans une autre
enceinte pour la mise en marche de la chaudière.
Quand il n’y a pas de possibilité d’incinération, le stockage est une opération d’élimination des
déchets. Alors que la mise en décharge a longtemps été le mode de traitement privilégié des déchets,
du fait de son coût particulièrement bas, les enjeux de protection de l’environnement associés à
l’exploitation des décharges.

Concernant le quotidien des Malagasy sur ces déchets, la seule chose qu’ils puissent faire c’est de les
jeter ou les mettre dans les ordures. Même faire de la sélection est difficile.

II. Problèmes et solutions

Problèmes Solutions proposées


Pas de politique de l’Etat sur le traitement Mise en valeur de ce secteur
Manque d’éduction des citoyens sur la gestion Sensibilisation et formation
Pas de secteur de prise en charge Création des secteurs publics et/ou privés
Pas d’application des lois sur le code de Application des lois dans les communes et aux
l’environnement services de traitement

III. Conclusion

La séparation par la collecte sélective de ces déchets conditionne aussi leur filière de traitement la plus
adaptée. Il existe plusieurs possibilités de traitement, ces déchets peuvent être : régénérés en vue de
leur recyclage matière, valorisés comme combustibles de substitution, incinérés à haute température
avec valorisation énergétique, traités par voie physico-chimique et biologique, ou traités et dépollués
avant d’être enfouis dans des centres de stockage adaptés.

RAKOTOARISOA Solofo Roger | M1 VRM

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