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TRANSMISSIONS HERTZIENNES,
SATELLITAIRES ET OPTIQUES
▪ la paire symétrique qui est constituée de fils métalliques isolés, torsadés ou non
▪ le câble coaxial constitué de deux conducteurs concentriques ;
▪ les guides d'ondes qui sont des tubes dans lesquels les signaux se propagent par
une série de réflexions successives sur les parois. Un câble désigne en général
un ensemble de deux ou plusieurs lignes protégées contre les influences
physiques extérieures. Un câble peut être aérien, souterrain ou sous-marin.
La fibre optique est une ligne de transmission particulière dans laquelle sont guidés
plutôt les signaux optiques. Elle ne sera pas traitée dans le cadre de ce chapitre.
Rdx Ldx
C dx
Gdx
1
C est la est la capacité linéique ou encore capacité par unité de longueur et
s’exprime en farads/m.
Les paramètres primaires sont insuffisants pour décrire les lignes de façon complète.
On doit donc utiliser d'autres paramètres. Il s'agit de l'impédance caractéristique et
de l'exposant linéique de propagation.
a) L'impédance caractéristique
C'est une impédance Zc qu'on mesurerait à l'entrée d'une ligne infiniment longue ou à
l'entrée d'une ligne finie terminée sur une impédance égale à Zc.
𝑅+𝑗𝐿𝑤
Zc=√ w étant la pulsation du signal sinusoïdal.
𝐺+𝑗𝐶𝑤
Par ailleurs, lorsque la ligne est terminée par une impédance égale à son
impédance caractéristique, il n'y a pas d'ondes réfléchies Le régime qui s'établit sur
cette ligne est un régime d'ondes progressives. C'est le régime le plus favorable pour le
transport de l'énergie.
γ= α+ jβ
Par ailleurs :
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Effet pelliculaire
Dans le cas de la paire symétrique, les charges s’accumulent sur les surfaces en regard
par contre ; dans le cas des câbles coaxiaux, les charges se concentrent prés de la
surface extérieure du conducteur intérieur, et prés de la surface intérieure du
conducteur extérieur.
Définition
Une paire symétrique est une ligne bifilaire à deux conducteurs identiques et ayant la
même capacité et la même perditance par rapport à la terre. Sur le plan pratique, la
symétrie du câble signifie que les deux conducteurs ont des fonctions identiques, et
que chacun d'eux peut être connecté à n'importe quelle borne d'un générateur.
Caractéristiques
Chaque câble à paires symétriques possède une impédance caractéristique qui lui est
propre. Elle ne dépend pas de la longueur du câble. Les câbles à paires symétriques
utilisés en téléphonie ont une impédance caractéristique de 600Ω. Cette valeur de 600
a été à l'origine du choix conventionnel de cette impédance Z0= 600 comme valeur
nominale en télécommunications.
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Le câble à paire symétrique est constitué de :
Pour réduire les phénomènes d'interférences entre câbles, les paires sont le plus
souvent torsadées. Ils peuvent également être blindés (cas rares), c'est-à-dire
recouverts d'une enveloppe métallique qui isole le câble des influences externes.
Utilisations
• les raccordements des abonnés en téléphonie, dans ce cas on peut avoir des
paires séparées ou des câbles multipaires ;
• les raccordements inter-centraux dans une même ville ;
• la transmission des systèmes multiplex à courants porteurs (multiplex
analogique) de faible capacité (jusqu'à 120 voies) ;
• la transmission numérique jusqu'à un débit de 100 Mbit/s dépendant de la
distance.
LE CABLE COAXIAL
Définition et Présentation
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Caractéristiques
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Zc= et pour εrés ≈ 1,1; Zc≈ 75Ω
√𝜀𝑟é𝑠
Utilisation
• le câble coaxial peut véhiculer des multiplex à courants porteurs, allant jusqu'à
10 800 voies téléphoniques ;
• il permet d'effectuer la transmission des données à haut débit (jusqu'à 500
Mbit/s) ;
• il permet également la transmission des signaux TV à large bande.
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anormalement élevées d'un signal à la traversée du câble, et des échauffements par
effet joule.
Un câble qui présente l'un des défauts ci-dessus évoqués doit être remplacé par
un autre en bon état. Cependant, en localisant le point de contact entre conducteurs
(cas du court-circuit), ou le point de rupture du conducteur (cas de la coupure), il est
possible de réparer le câble en effectuant une épissure. A cet effet, il existe des
appareils plus sophistiqués qui donne la nature du défaut (coupure ou court-circuit) et
précise la distance à laquelle le défaut est survenu : ces appareils sont des
réflectomètres.
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SYSTEMES DE TRANSMISSIONS PAR FAISCEAUX
HERTZIENS
GENERALITES SUR LES SUPPORTS DE TRANSMISSIONS
Notion de radiocommunications
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Dans le domaine des radiocommunications, on classe en particulier les réseaux radio
mobiles, les faisceaux hertziens, les réseaux de diffusion TV dans l'espace, les réseaux
de radiodiffusion, les réseaux satellitaires, les radars, etc.
Ces réseaux ont en particulier un avantage de relier les usagers sans utiliser de
câbles ce sont des réseaux sans fils ; ce qui facilite généralement les installations
(absence des travaux de génie civil). Une onde électromagnétique est une grandeur
physique constituée par l'association d'un champ électrique et d'un champ magnétique
orthogonaux et en phase, les deux vibrant perpendiculairement à la direction de
propagation.
Par ailleurs, les tableaux des figures 111-2 et 111-3 présente le spectre de fréquences
des ondes électromagnétiques, ses subdivisions et les services associés.
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Longueur Désignation Abréviation
Fréquences Désignation courante
d’onde métrique internationale
10kHz à 30 kHz 30km à 10 km Ondes Très basses fréquences
VLF
myriamétriques very low frequencies
30 kHz à 300 kHz 10 km à 1 km Ondes Basses fréquences
LF
kilométriques Low frequencies
300 kHz à 3 MHz 1km à 100m Ondes Frequences moyennes
MF
hectométriques Medium frequencies
3 MHz à 30 MHz 100m à 10m Ondes Hautes fréquences
HF
décamétriques High frequencies
30 MHz à 300 MHz 10m à 1m Ondes métriques Très hautes fréquences
VHF
Very high frequencies
300 MHz à 3 GHz 1m à 10 cm Ondes Fréquences ultra hautes
UHF
décimétriques Ultra high fréquencies
3 GHz à 30 GHz 10cm à 1cm Ondes Hyperfréques
SHF
centimétriques Super high frequencies
30 GHz à 300 GHz 1cm à 1mm Ondes Extremely High
EHF
millimétriques Frequencies
Les bandes de fréquences du spectre des ondes radioélectriques
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Applications : Radiodiffusion, Radiotélégraphie
Elles se propagent en lignes droites, à condition qu'il y ait une portée optique
entre les antennes d'émission et de réception. Les ondes d'espace forment donc des
liaisons à visibilité directe. Ces liaisons regroupent les faisceaux hertziens analogiques
qui assurent essentiellement le transport des signaux de téléphone, télex, radiodiffusion
et Télévision, et les faisceaux hertziens numériques qui en plus, véhiculent des
données jusqu'à 140 Mbit/s. Les liaisons par faisceaux hertziens (FH) sont exploitées
dans les bandes allant des VHF aux SHF (30 MHz - 300 GHz).
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Si les deux types d'ondes arrivent au point R en phase, il y a renforcement des
ondes reçues en R. Si par contre les deux types d'ondes ne sont pas en phase, leur
superposition peut réduire la puissance reçue, voire même l'annuler (cas où les ondes
sont en opposition de phase) : c'est le fading (évanouissement de l'onde en un point de
l'espace à cause des trajets multiples).
Notons que les ondes de sol et les ondes d'espace font partie de la famille des
ondes terrestres.
Propagation ionosphérique
Intérêt de la modulation
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la transmission par faisceaux hertziens encore appelée transmission par fréquence
porteuse.
a) L’émetteur
b) L'antenne
c) le récepteur
Il comprend :
Les faisceaux hertziens désignent tout système des télécommunications par ondes
radioélectriques entre points fixes déterminés, utilisant la propagation troposphérique
et fonctionnant sur des fréquences supérieures à 30 MHz. Ce système peut comporter
une ou plusieurs stations intermédiaires.
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En faisceaux hertziens, les ondes se propagent en lignes droites, à condition
qu'il y ait une portée optique entre les antennes d'émission et de réception. Les liaisons
à faisceaux hertziens sont donc des liaisons à visibilité directe.
Ces liaisons nécessitent des antennes directives (antennes paraboliques par exemple).
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Présentation générale d'une liaison de transmission en Téléphonie,
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Remarque : Lorsque la distance à parcourir par l'onde est très grande, ou lorsque le
chemin comporte des obstacles, on peut installer sur le parcours de l'onde une ou
plusieurs stations intermédiaires encore appelées stations relais. Celles-ci ont pour
rôle de :
• la téléphonie ;
• les signaux de radiodiffusion ;
• les signaux TV ;
• les données numériques.
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La sous-bande de base (SBB) ou le système de supervision
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d) la Commutation
• Il n'y a pas de bruit ou le taux d'erreurs est pratiquement nul, sinon insignifiant :
la qualité du canal est bonne en réception et le fonctionnement est dit normal ;
• Il y a un peu de bruit (bruit moyen ou bruit de diversité) ou le taux d'erreurs est
moyennement élevé même s'il reste dans la plage admissible : la qualité du
canal n'est pas très bonne, mais ce dernier continue quand même à
fonctionner ;
• Il y a un grand bruit (bruit fort ou bruit de coupure) ou le taux d'erreurs est trop
élevé et se ne se trouve plus dans la plage admissible : le canal ne fonctionne
plus. Il est dit coupé.
La commutation est effectuée suivant des critères qui peuvent varier suivant le
type d'équipement ou suivant les constructeurs. Sur un équipement analogique, les
critères de commutation sont introduits en réalisant des straps (cavaliers). Sur un
équipement numérique, la commutation est programmée à l'aide d'une carte à
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microprocesseur la Commutation Automatique Numérique (CAN), ou par un
système de supervision informatique.
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Les critères de commutation
Sur une liaison à plusieurs canaux, le choix du canal qui doit prendre le secours
s'effectue suivant un certain nombre de critères.
Le bruit fort ou bruit de coupure signalé par l'absence de pilote sur un canal
l'emporte sur le bruit de diversité encore appelé bruit moyen Le canal qui un bruit fort
prend donc le secours, tandis que le canal qui temps le supporte a un bruit moyen
pendant le même temps le supporte.
Lorsque deux canaux N1 et Ni+1, connaissent le même défaut, le canal Ni, prend le
Secours.
On peut décider de privilégier certains canaux par rapport aux autres. Par
exemple, le canal téléphonique par rapport au canal TV, un canal du trafic
international par rapport à un canal du trafic national,... etc.
Elle consiste à commander à partir d'une carte la commutation d'un canal sur le
secours. Cette carte est un simulateur de défaut. Exemple : la carte d'essai.
C'est une séquence d'opérations qui commencent avec la détection d'un défaut
sur un canal et s'achèvent par le passage proprement dit du signal du canal défectueux
sur le canal secours.
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Le processus de commutation est déclenché dès qu'en réception un défaut est
signalé sur un canal. La commutation proprement dite commence par l'extrémité
émission de la liaison, pour s'achever à l'extrémité réception.
- mode manuel ;
- mode indépendant
- mode par télécommande ;
- mode automatique
a) Le mode manuel
b) Le mode indépendant
La liaison dispose de plusieurs canaux, mais aucun canal n'est prévu pour le
secours. Un canal peut même avoir été prévu pour le secours, mais la fonction de
secours a été supprimée par l'exploitant qui a introduit un signal donné sur ce canal et
l'y a bloqué. Toute commutation devient alors impossible.
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Une telle liaison n'est donc pas secouru, car en car de défaut survenu sur l'un des
canaux, le signal ne peut pas emprunter le secours : l'exploitant est obligé de supporter
ce défaut. C'est une liaison N + O.
d) Le mode automatique
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Surveillance des liaisons hertziennes à l'aide des Terminaux Intelligents de
Maintenance et d'Exploitation (TIME)
Introduction
La plupart des Faisceaux Hertziens fonctionnent au-delà de 1,7 GHz, donc dans
le domaine des ondes centimétriques. Entre 1,7 et 11 GHz, l'établissement des liaisons
hertziennes ne pose pas de problème, mais au-delà de 11 GHz, il faut tenir compte de
l'absorption de l'énergie par les hydrométéores. Cette absorption croit avec la
fréquence et devient très importante autour de 22 GHz.
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En exploitation Courante., les fréquences utilisées par les Faisceaux hertziens
peuvent aller jusqu'à 35Ghz. Pour des fréquences plus élevées, non seulement la
propagation dans l'atmosphère est de mauvaise qualité, mais aussi les problèmes
techniques deviennent relativement complexes.
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présentation d'un plan de fréquences
Règle n°1 :
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les fréquences en réception dans la même station sont dans la sous-bande haute et vice-
versa.
Le découplage entre les deux est donné par la sélectivité du filtre SHF.
Exemple : Utilisation des canaux 1, 2, l'et 2' sur une liaison.
Règle n°2 :
Emission : 1 – 3 – 5
Réception : 1’ – 3’ – 5’ Polarisation Horizontale
Emission : 2 – 4 – 6 Polarisation Verticale
Réception : 2’ – 4’ – 6’
Remarque : Dans ce cas, on dispose de deux guides d'ondes ; l'un regroupe les
signaux en polarisation verticale et l'autre les signaux en polarisation horizontale,
avant l’attaque de l'antenne qui est commune (voir figure suivante)
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Règle N°3 : Elle permet d'éviter le brouillage apporté par le rayonnement arrière de la
parabole. Pour cela, on croise sur deux bons consécutifs la polarisation d’un même
canal.
L'annexe présente une telle structure de manière générale, avec des équipements
auxiliaires comme les éléments de mise en forme et l'alimentation.
Les éléments de mise en forme ont pour rôle d'assurer l'adaptation en niveau et
en impédance du signal BB (entrant ou sortant) entre le support de transmission qui
suit le multiplex et l'équipement FH.
Notons que chaque sous-ensemble sur ce schéma synoptique peut être fait d'un
ou de plusieurs modules, selon le constructeur.
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L’illustration de la règle N° 3 renforce cette présentation avec la structure de
l'émetteur et du récepteur, et la répartition spectrale des signaux aux différents points
de la chaîne émission-réception.
La figure ci-dessus quant à elle présente les caractéristiques des signaux aux différents
points de la chaîne émission réception.
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Structure des équipements d'émission réception avec les caractéristiques des
signaux
Pour des contraintes de distance, on peut avoir des liaisons avec relais actifs. Dans ce
cas, en station relais : le signal peut transiter en FI, c'est-à-dire en Haute Fréquence. Il
n'y a pas de démodulation en transit : On parle de station relais FI. Pour insérer ou
extraire des informations en provenance ou à destinées à la localité correspondante, on
réalise le Drop-Insert ; on parle alors de station relais à Drop-Insert. Le signal peut
être démodulé jusqu'en Bande de Base avant d'être remodulé, transposé et amplifié :
on parle de station relais bretelle. Dans ce cas, la station relais a pratiquement la même
structure que la station terminale. Il est alors facile d'insérer ou d'extraire des
informations en provenance ou à destinées à la localité correspondante sans passer par
des modules supplémentaires.
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Les stations relais et traitement du signal
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Les infrastructures hyperfréquences
Il s’agit des éléments qui vont des émetteurs et récepteurs jusqu’aux antennes. Les
infrastructures hyperfréquences comprennent les circuits de branchement et les lignes
de transmissions.
Ce sont des fentes rayonnantes permettant d'effectuer des mesures sur les signaux
SHF émis ou reçus.
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Branchement hyperfréquence émission - réception
c) Les antennes
Pour des fréquences inférieures à 500 MHz, les antennes utilisées sont :
- les antennes Yagi avec bras réflecteurs et bras directeurs ;
- les antennes dièdres avec panneaux comme réflecteurs.
Pour diminuer les pertes introduites par de longs guides d'ondes, on installe des
systèmes comportant des réflecteurs passifs. Pour cela, on monte une antenne
rayonnante à la base d'un pylône, et un réflecteur passif au sommet. On obtient un
système périscopique.
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Présentation d'un système d'antenne périscopique
a) Principe
En transmission radio, la station réceptrice doit pouvoir détecter signal avec un taux
d'erreurs acceptable Cela n'est possible que si la puissance du signal reçu est
supérieure à son seuil.
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Soient les paramètres suivants de la liaison :
La marge de réception M (en dBm) est la plage de sécurité qui existe entre la
puissance de réception théoriquement calculée et la puissance seuil du récepteur.
M =Pr – S
La surface équivalente quant à elle est égale à la surface réelle multipliée par un
rendement (de l'ordre de 50 à 70 %), du fait des imperfections du réflecteur. D'où :
4𝜋
G= ȠS, Avec : S = surface réelle de l'antenne et Ƞ = rendement de l'antenne.
ƛ²
b) Quelques modèles de prédiction de couverture
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de l'antenne d'émission. ƛ désigne la longueur d'onde utilisée. La densité de puissance
PeGe
rayonnée à la distance d est donnée par la relation : dp =
4𝜋d²
PeGe Grƛ² ƛ
La puissance reçue est : Pr = dp.Sr, = =Pe (GeGr) ( )² C'est l'équation des
4𝜋d² 4𝜋 4𝜋𝑑)
télécommunications ou formule de Friis
𝑃𝑒 1 4𝜋𝑑 2
On en déduit l'affaiblissement de la liaison : 𝛼1 = =( )( )
𝑃𝑟 𝐺𝑒𝐺𝑟 ƛ
4𝜋𝑑 2
αp= ( )
ƛ
Cette formule n'est valable que dans le cas d'une propagation en espace libre,
c’est-à-dire lorsque le premier ellipsoïde de Fresnel est dégagé de tout obstacle. On
considère dans, cas que les phénomènes de diffraction sont négligeables.
Ellipsoïde de Fresnel
𝑑1𝑑2
r=√ƛ Un obstacle qui se trouve dans le premier ellipsoïde de Fresnel crée des
𝑑1+𝑑2
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Le Modèle empirique d'Okumura Hata
Le modèle de propagation en espace libre suppose qu'entre l'émetteur et le
récepteur, le premier ellipsoïde de Fresnel est dégagé de tout obstacle. Ce modèle n'est
pratiquement valable qu'en vaste campagne où les trajets de propagations respectent
ces conditions. Dans les cas pratiques en contexte radio mobile (environnement urbain,
suburbain ou même rural), des obstacles (immeubles, forêts, rues, ...) créent des
phénomènes de réflexion, réfraction ou de diffraction, ce qui induit des pertes
supplémentaires. C'est ce qui a conduit à la mise sur pied d'autres modèles de
propagation qui tiennent compte de la topographie du terrain, le type d'environnement
et les matériaux les constituant, ne serait-ce que dans une approche statistique.
Le modèle le plus connu est le modèle empirique de Hata, basé sur les mesures
effectuées par Okumura à Tokyo et dans sa périphérie.
Les pertes moyennes sont exprimées en fonction de :
- la hauteur de l'antenne d'émission ht (en m) ;
- la hauteur de l'antenne de réception hr (en m) ;
- la distance entre les deux antennes (en km) ;
- la fréquence de la porteuse f; (en Mhz).
Les données qui ont servi à établir ce modèle respectent les conditions suivantes :
- 30 m ≤ ht ≤200 m
- 1 m ≤ hr, ≤10 m
- 1km ≤ 𝑑 ≤ 20 𝑘𝑚
- 150 MHz≤ fe ≤1 500 MHz
Les pertes moyennes en dB s’expriment de la manière suivante :
Zone urbaine :
Pu = 69,55 + 26,16 log(fc) - 13,82 log(ht) - a(hr) +144,9 - 6,55 log (ht)log(d)
a(hr)= [1,1 log(fc)-0,7] hr, - [1,56 log(fc) - 0,8] pour une ville de taille moyenne ;
a(hr) = 3,2 [log(1,54 hr)]² - 4,97 pour une grande ville (fc > 400 MHz).
Zone suburbaine :
𝒇𝒄
Psu= Pu – 2 [log( )]² − 𝟓, 𝟒.
𝟐𝟖
Zone rurale :
Le modèle de Hata a été étendu à 2 GHz pour permettre la planification radio des
réseaux DCS 1800. Le domaine de validité devient :
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30 m ≤ ht ≤ 200 m
1 m ≤ ht ≤10 m
1 km ≤ d ≤ 20 km
En zone urbaines,
Pu = 46,3 + 33,9 log(fc) –13,82 log(ht) – a(hr) + [44,9 - 6,55 log (ht] log(d) + Cm
Le premier facteur a (hr) est le même que précédemment ; le second Cm vaut 0 dB pour
les villes de taille moyenne, et 3 dB pour les grandes villes. Toutefois, le modèle
d'Okomura Hata ne tient pas compte du relief précis du terrain (masque de diffraction
par exemple, montagne). Pour cela, une étude sur carte topographique et des mesures
sur terrain doivent être réalisée pour compléter les prédictions obtenues avec le
modèle.
EXPLOITATION ET MAINTENANCE
Exploitation et Maintenance
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- les modules qui traitent le signal client et ceux qui traitent les signaux
d'exploitation ;
- les documents techniques d'installation et de mise en service de l'équipement (As -
Built) ;
- les caractéristiques des signaux aux différents points d'accès de l'équipement :
fréquence, spectre, puissance, impédance ;
- la capacité de l'équipement en termes de nombre de voies ou en termes de débit
numérique par canal ;
- le nombre de canaux admissibles sur l'équipement.
La Maintenance d'un équipement FH quant à elle se base sur les mesures des
tensions d'alimentation, de fréquences, de puissance, l'analyse du spectre des signaux
aux différents points de test. Pour les équipements numériques, en plus des mesures ci-
dessus, le taux d'erreurs permet aussi d'apprécier la qualité de la liaison. Les résultats
obtenus sont comparés aux valeurs nominales prévues par le constructeur dans les
documents techniques, ou aux résultats des mesures faites pendant l'installation et la
mise en service des équipements.
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COMMUNICATIONS PAR FIBRES OPTIQUES
INTRODUCTION GENERALE
La fibre optique présente, malgré ces contraintes, des résultats très satisfaisants,
surtout dans les domaines de la transmission des images, de la téléphonie, des données
numériques. C'est ainsi que la fibre est abondamment utilisée dans :
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- l'interconnexion des centraux téléphoniques;
- les réseaux informatiques ;
- les réseaux de distribution TV
- la télémédecine où il faut par exemple éclairer un organe et transférer les images
au médecin.
La fibre optique est un guide de lumière dans lequel cette dernière se propage par une
série de réflexions sur les parois jusqu'à la sortie.
L'amplificateur optique est un composant (optionnel) qui est inséré dans une liaison
pour compenser les affaiblissements subis par la lumière durant sa propagation.
Autrement dit, il augmente l'énergie au signal lumineux pour permettre à ce dernier
d'atteindre le point de destination.
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La fibre optique est un fil cylindrique en verre ou en matériau plastique
permettant de guider les ondes optiques. Elle est constituée de trois éléments : le cœur,
la gaine et l'enveloppe protectrice.
Dans une fibre optique, la lumière est guidée grâce au phénomène de réflexion
totale sur l'interface cœur-gaine.
Elle est définie comme étant le sinus de l'angle du cône de lumière injectée à
une extrémité de la fibre et qui est effectivement guidée (confinée) dans le cœur de la
fibre rayon limite
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Phénomène de réflexion totale dans une fibre optique
Un rayon lumineux ne peut se propager dans la fibre que lorsque son angle d'incidence
est inférieur à Ɵ0. L'ensemble des rayons susceptibles de se propager dans la fibre
définit un cône de sommet S et d'angle 2 Ɵ0 : c'est le cône d'acceptante.
La lumière est une onde électromagnétique dont la longueur d'onde dans le vide est
comprise entre 30 nm et 3 mm. La figure ci-dessous présente le spectre de la lumière
avec les différentes « fenêtres optiques » utilisées pour la transmission sur fibres
optiques.
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Fig : Le spectre de la lumière
- les atténuations ;
- les dispersions.
a) Les atténuations
Des lois de diffusion de RAYLEIGH donnant les atténuations dans les fibres en
fonction de la longueur d'onde, il découle que 3 longueurs d'ondes subissent des
atténuations minimales ; ce sont : 850 nm, 1300 nm et 1550 nm. Ces 3 longueurs
d'ondes sont donc utilisées pour la transmission sur fibres optiques. Elles sont appelées
« fenêtres optiques » car en fait, ce sont des plages de longueurs d'ondes très réduites.
Par ailleurs, les atténuations dans les systèmes à fibres sont de plusieurs types :
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- atténuations dues aux connexions : émetteur-fibre, fibre-récepteur ou toute autre
connexion réalisée ;
- atténuations dues aux épissures (soudure) ;
- atténuations dues aux courbures. Les figures ci-dessous présentent les causes des
pertes d'épissures :
Soit la liaison de la page précédente pour laquelle l'émetteur développe une Puissance
de +5 dBm. La fibre optique de longueur de 100 Km possède un affaiblissement
linéique de 0,2 dB/Km à une longueur d'onde de 1550 nm. Les pertes dues aux
connexions se chiffrent a 1 dB au total. Quelle est la puissance reçue Pr ?
b) Les dispersions
- la dispersion modale ;
- la dispersion chromatique.
o La dispersion modale
Elle résulte de la différence de temps de propagation entre les différents modes
guides : différence de trajet entre le rayon le plus incline et celui qui se propage
selon l'axe.
o La dispersion chromatique
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de la fibre à des instants différents, quoi qu'ayant été émises au même moment. Il y a
donc étalement des impulsions : c'est la dispersion chromatique.
II existe deux grands types de fibres : les fibres multimodes et les fibres
monomodes.
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Parmi les fibres multimodes, on distingue les fibres à saut d'indice et les
fibres a gradient d'indice.
• Les fibres multimodes à saut d'indice
L'indice du cœur est constant. Conséquence, la lumière se propage en segments
de droites (zigzags) dans le cœur de la fibre.
50
que les rayons quasi-axiaux qui parcourent de plus petites distances a une plus faible
vitesse : la dispersion modale est donc considérablement réduite. Elle sera totalement
annulée en créant des fibres monomodes.
51
Schéma d'une fibre monomode
Un câble à deux fibres a une forme bifilaire semblable a celle d'une paire
symétrique ordinaire.
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Schéma d'un câble à deux fibres
Le repérage est obtenu par coloration des six tubes. La couleur des deux
premiers tubes (tube 1 rouge, tube 2 : bleu) donne le sens de rotation, les autres tubes
étant de couleurs indifférentes. Dans chaque tube, les fibres ont une coloration
individuelle
Fibre 1 2 3 4 5
Couleur Incolore Rouge bleu vert jaune
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Schéma d’un câble a 30 fibres optiques
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LES EMETTEURS OPTIQUES
a) La modulation
b) Phénomène physique
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Schéma synoptique d'un émetteur optique
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- puissance proportionnelle au courant injecte (jusqu'a 100 mW) ;
- bande passante réduite (de l'ordre de 2 GHz) ;
- diagramme de rayonnement relativement ouvert : l’énergie lumineuse est repartie
dans un cône d'angle assez grand. Le signal n'est donc pas directif.
- largeur spectrale assez grande (60 nm): la lumière émise est une composition de
plusieurs lumières monochromatiques de longueur d'ondes comprises entre λo et
λo + Δλ avec Δλ = 60 nm ; d'où la création d'une dispersion chromatique dans la
fibre.
Ces caractéristiques font de l'émetteur à DEL un émetteur à performances
limitées. II n'est adapté qu'à des transmissions sur fibres multimodes et à de courtes
distances. Cependant, il a des avantages particuliers : sa simplicité et son faible coût.
Les Emetteurs à LASER
La diode LASER (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation)
utilise le principe de l’émission stimulée: les photons crées par émission spontanée
peuvent, quand leur nombre devient suffisamment élevé, stimuler par interaction avec
les électrons excités la production d'autres photons de même longueur d'onde et en
phase : c'est aussi le principe de l'amplification optique.
N.B : l’effet LASER présente un seuil (10à 20mA) : lorsque le courant d’excitation est
inférieur au courant seuil, les électrons excités ne sont pas stimulés, car ils sont
nombreux.
- puissance quasi constante lorsque le seuil est atteint (jusqu'a 400 mW) ;
- très large bande passante (environ 10 GHz) ;
- diagramme de rayonnement étroit. La quasi-totalité de l'énergie lumineuse est
envoyée dans une seule direction ;
- la largeur spectrale est très petite. Un filtrage spectral est parfois intègre dans la diode
afin de rendre la lumière LASER monochromatique (largeur spectrale d'environ 0,01 a
2 nm). La dispersion chromatique dans la fibre est donc quasiment nulle.
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Les émetteurs LASER sont adaptés pour les transmissions sur fibres
monomodes. Les émetteurs LASER possèdent donc de hautes performances par
rapport aux émetteurs à DEL : pas de dispersion ni modale, ni chromatique. En
résumé, un émetteur optique est essentiellement caractérisé par :
- la longueur d'onde de la lumière émise. Elle est choisie dans l'une des 3 fenêtres
optiques précédemment définies : 850 nm, 1300 nm et 1550 nm ;
- la largeur spectrale qui détermine le nombre monochromatiques contenues dans la
lumière émise ;
- la puissance d'émission qui détermine la longueur de autres ;
- le diagramme de rayonnement ;
- la bande passante.
Principe de fonctionnement
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Schéma synoptique d'un récepteur optique
Le circuit de décision régénère les éléments binaires après les avoir détectés.
- la sensibilité : c'est la plus petite puissance que le récepteur peut capter un taux
d'erreur donné ;
- la longueur d'onde de fonctionnement ;
- le courant d'obscurité c'est le courant électrique génère par la photodiode en
l'absence de toute puissance lumineuse. Le courant généré par un signal optique
doit être supérieur au courant d'obscurité ;
- la puissance de saturation : à partir d'une certaine puissance optique, le
photodétecteur donne la même réponse. Dans ce cas, l'information n'est plus
restituée et on risque de détruire la diode.
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QUELQUES COMPOSANTS OPTIQUES
c) les filtres optiques : Ils ont pour rôle d'éliminer les bruits ou de séparer les
longueurs d'ondes.
d) Les isolateurs optiques : ils ne permettent le passage de la lumière que dans un seul
sens et éliminent ainsi les réflexions parasites.
e) Les atténuateurs optiques : ils sont utilises pour atténuer les signaux. A ce titre, ils
permettent de :
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Schéma d'un atténuateur optique
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Principe de fonctionnement d'un multiplexeur en longueurs d'ondes
a) Les répéteurs
Ils ont pour rôle de compenser les affaiblissements et les dispersions de
propagation. Ils fonctionnent selon le principe suivant :
- conversion du signal optique reçu en signal électrique ;
- régénération dans un circuit de décision ;
- conversion électrique-optique et émission, dans la fibre suivante.
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b) Les amplificateurs optiques
Ils amplifient de manière optique un signal. Aucune conversion optique-
électrique n'intervient. Ils fonctionnent selon le même principe que les LASER :
émission spontanée, absorption et émission stimulée.
Selon l'utilisation et le dégrée de fiabilité souhaité, les liaisons optiques peuvent avoir
plusieurs configurations : Liaisons unilatérales ou bilatérales, avec ou sans secours.
La transmission se fait dans un seul sens. En cas de panne, liaison est hors
service et les informations sont perdues.
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Liaison unilatérale sans secours : 1 + 1
BB
La transmission se fait dans les deux sens. Une fibre est prévue pour chaque
sens de transmission. Dans ce cas, des interfaces optiques incorporant en même temps
un émetteur et un récepteur optique sont utilisées.
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Liaison bilatérale avec secours : 1 + 1
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L'analyse spectrale des signaux
C'est une mesure qui permet de visualiser la répartition spectrale des signaux
circulant dans une fibre. Elle permet aussi de mesurer le rapport signal sur bruit à la
sortie d'un émetteur, d'un amplificateur, ou en tout autre point de la liaison optique.
Elle consiste a:
L'appareil utilise est le réflectomètre optique. II est constitue d'un émetteur, d'un
récepteur optiques et d'une horloge pour la mesure précise du temps. Le principe de
fonctionnement repose sur l’émission d'une impulsion lumineuse dans la fibre à
mesurer. Par rétrodiffusion, une partie de la puissance lumineuse est réfléchie tout au
long de la fibre. Le détecteur mesure cette puissance réfléchie. Si un défaut (coupure,
pertes, impuretés...) est présent sur le parcours de propagation, une puissance plus
importante est réfléchie ou absorbée. La base de temps permet de mesurer le temps
aller-retour du signal jusqu'au point de défaut. Considérant la vitesse de propagation de
la lumière dans le milieu, le réflectomètre mesure la distance du défaut. Ce principe est
également utilisé pour mesurer la longueur d’une fibre. Chaque réflectomètre est
caractérisé par sa portée.
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Schéma d’un réflectomètre optique
CONCLUSION
Les télécommunications optiques gagnent de plus du terrain, compte-tenu des
performances de fibres optiques. Les télécommunications larges bandes ont trouvé leur
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implantation grâce aux fibres optiques. L’avenir présageant de plus en plus des
systèmes à larges bandes, les fibres optiques constituent un support de l’heure et de
l’avenir.
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