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SUPPORT DE COURS SUR LES

TRANSMISSIONS HERTZIENNES,
SATELLITAIRES ET OPTIQUES

Par : Mme DONGMO Lydie Arinette


RAPPEL SUR LA TRANSMISSION PAR CABLES
Le câble est le support de transmission le plus simple à réaliser. En effet, un
simple câble à paires symétriques suffirait pour interconnecter deux abonnés situés
dans une même zone locale. Mais lorsque la distance entre les points d'émission et de
réception devient grand, ou lorsqu'un système multiplex de grande capacité doit être
transmis, le câble doit être remplacé par d'autres systèmes de transmission plus
adaptés, ses propriétés ne lui permettant plus de garder les mêmes performances
techniques et économiques

LES PARAMETRES DES LIGNES

Définition des lignes et exemples

Une ligne de transmission est un milieu physique formé de deux conducteurs


isolés l'un de l'autre, et dans lequel sont guidés les courants électriques. Ces signaux
peuvent être des signaux porteurs d'informations (télécommunications) ou des courants
forts (transport et distribution de l'énergie électrique). Comme exemples de lignes de
transmission, nous avons :

▪ la paire symétrique qui est constituée de fils métalliques isolés, torsadés ou non
▪ le câble coaxial constitué de deux conducteurs concentriques ;
▪ les guides d'ondes qui sont des tubes dans lesquels les signaux se propagent par
une série de réflexions successives sur les parois. Un câble désigne en général
un ensemble de deux ou plusieurs lignes protégées contre les influences
physiques extérieures. Un câble peut être aérien, souterrain ou sous-marin.

La fibre optique est une ligne de transmission particulière dans laquelle sont guidés
plutôt les signaux optiques. Elle ne sera pas traitée dans le cadre de ce chapitre.

Paramètres primaires des lignes

Un tronçon de ligne de longueur dx peut être représenté de la manière suivante :

Rdx Ldx

C dx
Gdx

Représentation d’une ligne de transmission

R représente la résistance linéique ou résistance par unité de longueur et


s'exprime en Ω/m.

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C est la est la capacité linéique ou encore capacité par unité de longueur et
s’exprime en farads/m.

L est l'inductance linéique ou inductance par unité de longueur, due au champ


magnétique interne (créé par l’effet pelliculaire) et externe (induction entre
conducteurs) (en H/m)

G est la perditance linéique ou conductance linéique transversale provenant du


défaut d'isolation et des pertes diélectriques dont l'importance croît avec la des
fréquences (en Ω-1/m)

Paramètres secondaires des lignes

Les paramètres primaires sont insuffisants pour décrire les lignes de façon complète.
On doit donc utiliser d'autres paramètres. Il s'agit de l'impédance caractéristique et
de l'exposant linéique de propagation.

a) L'impédance caractéristique

C'est une impédance Zc qu'on mesurerait à l'entrée d'une ligne infiniment longue ou à
l'entrée d'une ligne finie terminée sur une impédance égale à Zc.

Zc est lié aux paramètres primaires R, C, L et G par :

𝑅+𝑗𝐿𝑤
Zc=√ w étant la pulsation du signal sinusoïdal.
𝐺+𝑗𝐶𝑤

Par ailleurs, lorsque la ligne est terminée par une impédance égale à son
impédance caractéristique, il n'y a pas d'ondes réfléchies Le régime qui s'établit sur
cette ligne est un régime d'ondes progressives. C'est le régime le plus favorable pour le
transport de l'énergie.

b) L'exposant linéique de propagation

Il représente l'affaiblissement et le déphasage qui affectent le signal pendant sa


propagation sur une ligne de longueur unité.

γ= α+ jβ

α = affaiblissement linéique de la ligne ; β = déphasage linéique.

Par ailleurs :

γ= √R + jLw) − (G + jCw) w étant la pulsation du signal sinusoïdal

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Effet pelliculaire

Lorsqu'un conducteur est parcouru par un courant alternatif, la répartition des


charges élémentaires (électrons) n'est pas uniforme sur la section du conducteur. Les
charges tendent à se concentrer à la surface du conducteur : c'est l'effet pelliculaire.

Dans le cas de la paire symétrique, les charges s’accumulent sur les surfaces en regard
par contre ; dans le cas des câbles coaxiaux, les charges se concentrent prés de la
surface extérieure du conducteur intérieur, et prés de la surface intérieure du
conducteur extérieur.

Paire symétrique câble coaxial

Schéma illustrant l'effet pelliculaire

LE CABLE A PAIRES SYMETRIQUES

Définition

Une paire symétrique est une ligne bifilaire à deux conducteurs identiques et ayant la
même capacité et la même perditance par rapport à la terre. Sur le plan pratique, la
symétrie du câble signifie que les deux conducteurs ont des fonctions identiques, et
que chacun d'eux peut être connecté à n'importe quelle borne d'un générateur.

Caractéristiques

Chaque câble à paires symétriques possède une impédance caractéristique qui lui est
propre. Elle ne dépend pas de la longueur du câble. Les câbles à paires symétriques
utilisés en téléphonie ont une impédance caractéristique de 600Ω. Cette valeur de 600
a été à l'origine du choix conventionnel de cette impédance Z0= 600 comme valeur
nominale en télécommunications.
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Le câble à paire symétrique est constitué de :

• une âme en cuivre, aluminium ou en alliage de zinc ;


• une gaine isolante en polyéthylène ou autre matériau isolant.

Pour réduire les phénomènes d'interférences entre câbles, les paires sont le plus
souvent torsadées. Ils peuvent également être blindés (cas rares), c'est-à-dire
recouverts d'une enveloppe métallique qui isole le câble des influences externes.

Utilisations

Les paires symétriques sont essentiellement utilisées pour :

• les raccordements des abonnés en téléphonie, dans ce cas on peut avoir des
paires séparées ou des câbles multipaires ;
• les raccordements inter-centraux dans une même ville ;
• la transmission des systèmes multiplex à courants porteurs (multiplex
analogique) de faible capacité (jusqu'à 120 voies) ;
• la transmission numérique jusqu'à un débit de 100 Mbit/s dépendant de la
distance.

LE CABLE COAXIAL

Définition et Présentation

Les paires coaxiales sont formées de deux conducteurs concentriques, le


conducteur intérieur étant centré par un diélectrique suivant divers types de procédés
tels que rondelles, polyéthylène massif, ....

Coupe transversale d'un câble coaxial

Le conducteur extérieur est généralement mis à la masse.

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Caractéristiques

L'impédance caractéristique Zc d'un câble coaxial est donnée par :


60 𝑑𝑒
Zc= ln ( )
√𝜀𝑟é𝑠 𝑑𝑖

εrés étant la permittivité relative résultante.


𝑑𝑒
Pour la valeur courante de ≈3,6 dB, on a :
𝑑𝑖

77
Zc= et pour εrés ≈ 1,1; Zc≈ 75Ω
√𝜀𝑟é𝑠

La paire coaxiale ne présente pas de distorsions aux hautes fréquences,


particulièrement au-delà de 100KHz.

Utilisation

C'est un milieu de transmission terrestre à grande distance par excellence. En effet :

• le câble coaxial peut véhiculer des multiplex à courants porteurs, allant jusqu'à
10 800 voies téléphoniques ;
• il permet d'effectuer la transmission des données à haut débit (jusqu'à 500
Mbit/s) ;
• il permet également la transmission des signaux TV à large bande.

LES PROBLEMES AFFECTANT LES CABLES

Outre les problèmes affectant les supports de transmission en général


(atténuations, distorsions, interférences), les câbles en particulier peuvent être victimes
des défauts suivants : court-circuit, coupures, augmentation de résistivité, défauts
d'isolement...

Le court-circuit est un contact électrique accidentel entre deux conducteurs


d'une paire de câble. Ce défaut se détecte par un multimètre en fonction ohmmètre. La
résistance mesurée entre les deux conducteurs d'une même paire donne une valeur
faible ou nulle.

Le circuit ouvert ou coupure d'un conducteur est la rupture d'un conducteur


en un endroit du câble, le plus souvent difficile à localiser. La coupure se détecte
également par un ohmmètre qui signale une résistance infinie entre les deux extrémités
d'un même conducteur.

L'augmentation de résistivité se manifeste par la mesure d'une résistance plus


élevée pour un conducteur. Ce défaut est souvent à l'origine d'atténuations

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anormalement élevées d'un signal à la traversée du câble, et des échauffements par
effet joule.

Le défaut d'isolement se manifeste par une influence poussée d'un signal


circulant sur un conducteur sur les conducteurs voisins (diaphonie).

Un câble qui présente l'un des défauts ci-dessus évoqués doit être remplacé par
un autre en bon état. Cependant, en localisant le point de contact entre conducteurs
(cas du court-circuit), ou le point de rupture du conducteur (cas de la coupure), il est
possible de réparer le câble en effectuant une épissure. A cet effet, il existe des
appareils plus sophistiqués qui donne la nature du défaut (coupure ou court-circuit) et
précise la distance à laquelle le défaut est survenu : ces appareils sont des
réflectomètres.

Le câble est un milieu de transmission simple à installer (coût, complexité),


mais à condition que la distance entre équipements à interconnecter soit assez réduite.
Lorsque la distance devient grande (échelle d'une ville, un pays ou le monde entier), le
câble impose des travaux de génie civil pénibles et coûteux. Dans ce cas, on préfère
installer d'autres systèmes de transmission, à l'instar des faisceaux hertziens.

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SYSTEMES DE TRANSMISSIONS PAR FAISCEAUX
HERTZIENS
GENERALITES SUR LES SUPPORTS DE TRANSMISSIONS

Le tableau ci-dessous présente une étude comparée des différents supports de


transmissions utilisés en Télécommunications.

Supports Paires Paires Fibres Ondes radio Infrarouges


torsadées coaxiales optiques
Propagation Guidées Libres ou Dirigées
dirigées
Matériau Conducteur Isolent (verre, ……….. ……….
(cuivre) plastique…)
aluminium
Bande passante Limitée (Khz à Elevée Très élevée Limitées par élevée
Mhz) (centaines (GHz) l’encombrement
de Mhz) des fréquences
Atténuation Forte Augmente Très faible Faible, mais Totale si
avec la variable obstacle
fréquence
Sensibilité A la Forte (réduite si Faible nulle Forte Faible
diaphonie et aux blindage
brouillages
Confidentialité Limité Correcte élevée Nille (sauf si Relative
cryptage)
Cout du support Faible Elevé Assez faible nul nul
Coût des interfaces Très faibles faible Elevé Assez faible Moyen
Applications Lignes réseaux Réseaux Communications Télécommande,
téléphoniques, locaux longue mobiles, télécoms
modems bas ou haut débit, distances faisceaux « indoor »
moyen débits, distributio et/ou hauts hertziens,
réseaux locaux n vidéo débits ; satellites
réseaux
industriels

INTRODUCTION A LA TRANSMISSION HERTZIENNE

Notion de radiocommunications

Les radiocommunications désignent les télécommunications réalisées à l'aide des


ondes radioélectriques, c'est-à-dire des ondes électromagnétiques qui se propagent
dans l'espace sans guide artificiel et dont la fréquence est par convention inférieure à
300 GHz.

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Dans le domaine des radiocommunications, on classe en particulier les réseaux radio
mobiles, les faisceaux hertziens, les réseaux de diffusion TV dans l'espace, les réseaux
de radiodiffusion, les réseaux satellitaires, les radars, etc.

Ces réseaux ont en particulier un avantage de relier les usagers sans utiliser de
câbles ce sont des réseaux sans fils ; ce qui facilite généralement les installations
(absence des travaux de génie civil). Une onde électromagnétique est une grandeur
physique constituée par l'association d'un champ électrique et d'un champ magnétique
orthogonaux et en phase, les deux vibrant perpendiculairement à la direction de
propagation.

Propagation de l'onde électromagnétique

Le plan défini par 𝐸⃗ et 𝐵


⃗⃗⃗ est appelé plan d'onde.

La direction de 𝐸⃗ est appelée direction de polarisation.

Si l'onde a une fréquence f et se propage à une vitesse V, on définit la longueur


d'onde par la distance au delà de laquelle l'onde reprend les mêmes caractéristiques.
Alors : longueur d'onde ƛ = V x T où T est la période de l'onde. ƛ, = VxT. Or T = 1/f
ƛ=V/f étant la fréquence de l'onde.

Les ondes électromagnétiques se propagent à une vitesse voisine de celle de la


lumière: V ≈ C = 3x108 m/s (dans le vide).

Par ailleurs, les tableaux des figures 111-2 et 111-3 présente le spectre de fréquences
des ondes électromagnétiques, ses subdivisions et les services associés.

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Longueur Désignation Abréviation
Fréquences Désignation courante
d’onde métrique internationale
10kHz à 30 kHz 30km à 10 km Ondes Très basses fréquences
VLF
myriamétriques very low frequencies
30 kHz à 300 kHz 10 km à 1 km Ondes Basses fréquences
LF
kilométriques Low frequencies
300 kHz à 3 MHz 1km à 100m Ondes Frequences moyennes
MF
hectométriques Medium frequencies
3 MHz à 30 MHz 100m à 10m Ondes Hautes fréquences
HF
décamétriques High frequencies
30 MHz à 300 MHz 10m à 1m Ondes métriques Très hautes fréquences
VHF
Very high frequencies
300 MHz à 3 GHz 1m à 10 cm Ondes Fréquences ultra hautes
UHF
décimétriques Ultra high fréquencies
3 GHz à 30 GHz 10cm à 1cm Ondes Hyperfréques
SHF
centimétriques Super high frequencies
30 GHz à 300 GHz 1cm à 1mm Ondes Extremely High
EHF
millimétriques Frequencies
Les bandes de fréquences du spectre des ondes radioélectriques

Propagation des ondes électromagnétiques

Les ondes électromagnétiques se propagent dans l'espace libre, contrairement à


la propagation guidée dans les câbles, les guides d'ondes, la fibre optique.

En terme de propagation dans l'espace libre, on distingue :

• les ondes de sol ;


• les ondes d'espace ou troposphériques ;
• les ondes ionosphériques.
a) Les ondes de sol ou de surface

Elles se propagent le long du sol, en suivant la courbure de la terre. Une partie de


l'énergie émise est absorbée par le sol. Pour diminuer cette absorption de l'énergie par
le sol, on émet souvent l'onde en polarisation verticale.

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Applications : Radiodiffusion, Radiotélégraphie

Les ondes de sol

b) Les ondes d'espace (ondes directes ou troposphériques)

Elles se propagent en lignes droites, à condition qu'il y ait une portée optique
entre les antennes d'émission et de réception. Les ondes d'espace forment donc des
liaisons à visibilité directe. Ces liaisons regroupent les faisceaux hertziens analogiques
qui assurent essentiellement le transport des signaux de téléphone, télex, radiodiffusion
et Télévision, et les faisceaux hertziens numériques qui en plus, véhiculent des
données jusqu'à 140 Mbit/s. Les liaisons par faisceaux hertziens (FH) sont exploitées
dans les bandes allant des VHF aux SHF (30 MHz - 300 GHz).

Propagation des ondes directes

Au point de réception R, se superposent généralement deux types d'ondes :

• les ondes issues du faisceau direct ;


• les ondes issues du faisceau réfléchi.

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Si les deux types d'ondes arrivent au point R en phase, il y a renforcement des
ondes reçues en R. Si par contre les deux types d'ondes ne sont pas en phase, leur
superposition peut réduire la puissance reçue, voire même l'annuler (cas où les ondes
sont en opposition de phase) : c'est le fading (évanouissement de l'onde en un point de
l'espace à cause des trajets multiples).

Notons que les ondes de sol et les ondes d'espace font partie de la famille des
ondes terrestres.

c) Les ondes ionosphériques

L'ionosphère est une couche de l'atmosphère se situant entre 70 et 1 000 km


environ du sol.

Les ondes émises en direction de l'ionosphère subissent une série de réfractions


dont le résultat est une réflexion qui fait que ces ondes retombent à la surface de la
terre à de très grandes distances. Ce phénomène s'explique par le fait que l'indice de
réfraction de l'atmosphère décroît avec l'altitude.

Application : Radiodiffusion en ondes courtes.

Propagation ionosphérique

PRINCIPE DE LA TRANSMISSION HERTZIENNE

Intérêt de la modulation

Les signaux de Basses Fréquences (BF) se propagent plus difficilement dans


l'espace (atmosphère) que les signaux de Hautes Fréquences (HF). Pour transmettre un
signal information de Basses Fréquences à travers l'espace, on utilise une technique
qui permet d'associer à ce signal information un signal de haute fréquence appelé
Porteuse. Il en résulte un signal de haute fréquence, dont un paramètre varie
conformément au signal information, et capable de bien se propager dans l'espace :
c'est la modulation. En réception, une démodulation sera effectuée pour éliminer la
haute fréquence et restituer le signal basse fréquence qui contient l'information. C'est

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la transmission par faisceaux hertziens encore appelée transmission par fréquence
porteuse.

Structure d'une chaîne émission - réception radioélectrique

a) L’émetteur

Il est en générale composée des modules suivants :


Le modulateur : qui permet d'associer un signal de haute fréquence (onde
porteuse) au signal information (en général analogique de basses fréquences ou
numérique) afin d'obtenir en sortie un signal de haute fréquence capable de bien se
propager dans l'atmosphère ;
L'oscillateur : dont le rôle est de délivrer une onde porteuse nécessaire à la
modulation ;
Le filtre : après modulation deux bandes de fréquence peuvent être générées et le filtre
permettra de sélectionner la bande désirée
L’amplification de puissance Le niveau du signal à la sortie du modulateur étqnt
généralement faible, l’amplificateur de puissance servira à donner une forte puissance
au signal pour faciliter le rayonnement à travers l'antenne.

Schéma synoptique d'une chaîne Emission Réception Radioélectrique


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AMPLI BF= Amplificateur Basse Fréquence MOD = Modulateur
AMPLI HF= Amplificateur Haute Fréquence OSC= Oscillateur
CA = circuit d’accord (filtre) Signal électrique comportant l’information
DEMOD = Démodulateur

b) L'antenne

Elle transforme en signaux électriques les ondes électromagnétiques après leur


propagation à travers l'espace libre.

c) le récepteur

Il comprend :

Le circuit d'accord : Au niveau de l'antenne de réception comme en tout point de


l'espace, il y'a présence d'une multitude d'ondes électromagnétiques de diverses
fréquences provenant de différentes stations émettrices Le circuit d'accord constitué de
filtres permet de sélectionner parmi toutes ces ondes, l'onde de fréquence désirée. La
fréquence de l'onde à capter doit correspondre à la fréquence d'accord du circuit.
Autrement dit, la bande passante du circuit d'accord (filtre) doit contenir la fréquence à
capter, toutes les autres fréquences étant fortement atténuées voir éliminées ;

L'amplificateur HF Le signal reçu au niveau de l'antenne ayant été plus ou moins


atténué pendant la propagation, l'amplification HF a pour rôle de l'amplifier afin lui
donner une puissance convenable pour la démodulation ;

Le démodulateur : Le signal en sortie de l'ampli HF est toujours de haute fréquence.


Le démodulateur à ce niveau élimine la haute fréquence pour restituer en sa sortie un
signal BF qui est le signal information ;

L'oscillateur : Il génère une haute fréquence nécessaire à la démodulation. Il est en


principe identique à celui qui a été utilisé dans l'émetteur ;

Le filtre : Il filtre le signal information en rejetant les produits de démodulation


indésirables ;

L'amplificateur BF : Il permet de donner au signal information la puissance


convenable à son utilisation.

IMPORTANCE DES FAISCEAUX HERTZIENS

Les faisceaux hertziens désignent tout système des télécommunications par ondes
radioélectriques entre points fixes déterminés, utilisant la propagation troposphérique
et fonctionnant sur des fréquences supérieures à 30 MHz. Ce système peut comporter
une ou plusieurs stations intermédiaires.

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En faisceaux hertziens, les ondes se propagent en lignes droites, à condition
qu'il y ait une portée optique entre les antennes d'émission et de réception. Les liaisons
à faisceaux hertziens sont donc des liaisons à visibilité directe.

Ces liaisons regroupent les faisceaux hertziens analogiques qui assurent


essentiellement le transport des signaux de téléphone, télex, radiodiffusion et
télévision, et les faisceaux hertziens numériques qui en plus, véhiculent des données
jusqu'à 160 Mbit/s environ. Les liaisons par faisceaux hertziens (FH) sont exploitées
dans les bandes allant des VHF aux SHF (30 MHz - 300 GHz).

Dans la pratique, on utilise ces types de liaisons faisceaux hertziens pour


connecter :

• deux centraux téléphoniques ;


• deus stations de transmission dans les réseaux téléphonie fixe
• une station de base l’autocommutateur des services mobiles ou a une
autre station de base dans les réseaux cellulaires
• une station terrienne a un satellite …

Ces liaisons nécessitent des antennes directives (antennes paraboliques par exemple).

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Présentation générale d'une liaison de transmission en Téléphonie,

Comparativement aux câbles électriques, les faisceaux hertziens présentent les


avantages suivants :

• légèreté de l'infrastructure, d'où une plus grande facilité d’installation en raison


de l’absence des travaux de génie civil à effectuer ;
• souplesse du système hertzien (extension plus aisée en capacité par canal, en
nombre de canaux, moins d'infrastructures à installer lors du passage d'une
technologie à une autre, ...etc) ;
• longueur des bonds de transmission plus élevée (50 Km environ pour un bond
FH alors que le câble coaxial va jusqu'à 10 Km environ sans répéteur).

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Remarque : Lorsque la distance à parcourir par l'onde est très grande, ou lorsque le
chemin comporte des obstacles, on peut installer sur le parcours de l'onde une ou
plusieurs stations intermédiaires encore appelées stations relais. Celles-ci ont pour
rôle de :

• amplifier ou régénérer le signal pour corriger les atténuations ou les distorsions


subies par le signal pendant la propagation : on parle de relais actif ;
• modifier la direction du signal pour éviter les obstacles : Il s'agit de relais
passif. Il comporte juste un réflecteur sur lequel vient se réfléchir l'onde. Relais
passif

Liaison FH utilisant deux relais : un actif et un passif

LES FONCTIONNALITES D'UN EQUIPEMENT DE FAISCEAUX


HERTZIENS

La bande de Base (BB)

C'est le signal utile (signal client) à véhiculer à l'aide de l'équipement. Il se


trouve très souvent aux accès de l'équipement FH sous forme multiplexé.

La Bande de Base peut-être :

• la téléphonie ;
• les signaux de radiodiffusion ;
• les signaux TV ;
• les données numériques.

Un équipement de Faisceaux Hertziens doit permettre non seulement la


transmission du signal information (Bande de Base), mais aussi, il doit véhiculer des
signaux nécessaires à l'exploitation et la maintenance (multiplex d'exploitation ou
sous-bande de base).

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La sous-bande de base (SBB) ou le système de supervision

C’est l'ensemble des signaux nécessaires au contrôle, a la supervision et a la


maintenance es équipements de FH. La SBB est encore appelée Multiplex
d'Exploitation. Elle regroupe les signaux suivants

a) la 'voie de service (VDS)


Il s'agit d'une voie téléphonique formée d'un combiné (microphone +
écouteur) pour une communication vocale entre personnels de diverses stations de
transmissions. On distingue la voie de service OMNIBUS et la voie de service
EXPRESSE
• la voie de service OMNIBUS permet d'envoyer des informations à toutes les
stations qui se trouvent sur un axe de transmission ;
• la voie de service EXPRESSE permet quant à elle permet d'envoyer des
informations à une seule station de transmission sur un axe. Elle est aussi
appelée « SELECTIF », car la liaison établie est du type point à point. Chaque
station de transmission possède d'ailleurs une adresse qui permet de la joindre
en cas de besoin, et dispose d'un terminal muni d'un clavier pour sélectionner
les adresses des autres stations.
b) la Télésignalisation ou Télésigne
Elle est constituée des signaux émis d'une station surveillée à une station
surveillante lorsqu'un défaut ou un évènement se déclare. Elle permet donc à la station
surveillante d'avoir des informations d'état sur la station surveillée.
Dans chaque station surveillée, on installe des émetteurs de télésigne qui vont
détecter les défauts et les transmettre à la station surveillante ; et dans cette dernière,
on installe pour chaque station surveillé un récepteur de télésigne associé à un
décodeur. Ce dernier a pour rôle de donner la nature du défaut reçu. Il comporte en
effet des voyants numérotés, et au numéro chaque voyant qui s'allume correspond un
défaut précis (panne de modulateur, d'émetteur, d'énergie, de redresseur, ... etc). On
peut classer les défauts en alarmes ordinaires lorsque le défaut n'est pas très grave
(baisse du niveau d'émission par exemple) et en alarmes urgentes lorsque le défaut
est très grave (panne d'énergie par exemple) et par conséquent nécessite une
intervention immédiate.
c) la Télécommande

C'est la possibilité de commander à distance la mise en marche ou l'arrêt


automatique d'un équipement dans une station (groupes électrogènes, redresseurs,
contacteurs, ...). La télécommande nécessite une adresse qui désigne la station dans
laquelle on télécommande un module, et un ordre de télécommande qui est le
numéro affecté à l'organe à télécommander.

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d) la Commutation

Pour sécuriser la transmission des signaux par Faisceaux Hertziens, il est


nécessaire de prévoir un ou plusieurs canaux de secours. En effet, sur un équipement
de FH, on a souvent la possibilité d’installer plusieurs canaux, un canal étant un circuit
de transmission véhiculant une Bande de Base et constitué par l’ensemble des
modules : modulateur+ émetteur en émission, récepteur + démodulateur en réception.
Dans ce cas, on peut avoir une exploitation N+m qui signifie N canaux normaux et
m canaux secours

La commission consiste donc au basculement sur le canal secours d’un signal


préalablement véhiculé sur un canal normal, de suite d’un défaut survenu sur ce
dernier.

Il est à noter que sur un équipement analogique, la qualité du signal est


uniquement fonction du niveau du bruit observé sur le pilote en réception ; le pilote
étant une fréquence pure générée en émission en vue d'apprécier la qualité de la liaison
et d'effectuer des réglages. Sur une liaison numérique, la qualité du signal est fonction
Taux d'erreurs sur les bits (TEB).

Sur une liaison FH, on distingue trois états fondamentaux pour le


fonctionnement d'un canal :

• Il n'y a pas de bruit ou le taux d'erreurs est pratiquement nul, sinon insignifiant :
la qualité du canal est bonne en réception et le fonctionnement est dit normal ;
• Il y a un peu de bruit (bruit moyen ou bruit de diversité) ou le taux d'erreurs est
moyennement élevé même s'il reste dans la plage admissible : la qualité du
canal n'est pas très bonne, mais ce dernier continue quand même à
fonctionner ;
• Il y a un grand bruit (bruit fort ou bruit de coupure) ou le taux d'erreurs est trop
élevé et se ne se trouve plus dans la plage admissible : le canal ne fonctionne
plus. Il est dit coupé.

La commutation peut être :

- manuelle : c'est le technicien qui bascule manuellement le signal BB sur le canal


secours ;
- automatique : elle se fait automatiquement après analyse par certains modules de
la qualité de tous les canaux exploités sur l'équipement.

La commutation est effectuée suivant des critères qui peuvent varier suivant le
type d'équipement ou suivant les constructeurs. Sur un équipement analogique, les
critères de commutation sont introduits en réalisant des straps (cavaliers). Sur un
équipement numérique, la commutation est programmée à l'aide d'une carte à
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microprocesseur la Commutation Automatique Numérique (CAN), ou par un
système de supervision informatique.

La commutation sur un équipement de Faisceau Hertzien

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Les critères de commutation

Sur une liaison à plusieurs canaux, le choix du canal qui doit prendre le secours
s'effectue suivant un certain nombre de critères.

Critère n°1 : Priorité d'importance de défaut

Le bruit fort ou bruit de coupure signalé par l'absence de pilote sur un canal
l'emporte sur le bruit de diversité encore appelé bruit moyen Le canal qui un bruit fort
prend donc le secours, tandis que le canal qui temps le supporte a un bruit moyen
pendant le même temps le supporte.

Critère n°2 : Priorité de rang numérique

Lorsque deux canaux N1 et Ni+1, connaissent le même défaut, le canal Ni, prend le
Secours.

Critère n°3 Priorité du temps d'apparition du défaut

Si le canal Ni+1, occupe le secours au temps t, et que le canal Ni est défaillant au


temps t + Δt, le canal Ni+1 reste sur le secours. Cependant, ce critère n'est pas câblé
dans le réseau de transmission camerounais.

Critère n °4 : Priorité de certains canaux sur d'autres

On peut décider de privilégier certains canaux par rapport aux autres. Par
exemple, le canal téléphonique par rapport au canal TV, un canal du trafic
international par rapport à un canal du trafic national,... etc.

Critère n°.5 : La télécommande

Elle consiste à commander à partir d'une carte la commutation d'un canal sur le
secours. Cette carte est un simulateur de défaut. Exemple : la carte d'essai.

Critère n°6 - La commande manuelle

Elle consiste à forcer manuellement la commutation d'un canal sur le secours.


Elle se réalise au moyen d'un commutateur.

Le cycle de commutation automatique

C'est une séquence d'opérations qui commencent avec la détection d'un défaut
sur un canal et s'achèvent par le passage proprement dit du signal du canal défectueux
sur le canal secours.

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Le processus de commutation est déclenché dès qu'en réception un défaut est
signalé sur un canal. La commutation proprement dite commence par l'extrémité
émission de la liaison, pour s'achever à l'extrémité réception.

La séquence de commutation est la suivante :

1) détection d'une défaillance coté réception ;

2) vérification de l'état du canal secours ;

3) formation et envoi à l'extrémité émettrice d'un ordre de commutation ;

4) reconnaissance de l'ordre par la logique du coté émission ;

5) commutation en émission, c'est-à-dire basculement sur le canal secours du signal


préalablement véhiculé sur le canal normal désormais défectueux ;

6) Commutation coté réception, c'est-à-dire prélèvement du signal du canal secours et


non plus du canal normal.

Lorsque la défaillance du canal normal cesse, la commutation inverse


automatiquement déclenchée et le canal secours est libéré. La durée du cycle de
commutation est d’environ 40s

Les modes d'exploitation des liaisons il faisceaux hertziens

Le mode d'exploitation d'une liaison dépend de l’utilisateur. On distingue les


modes d'exploitation suivants :

- mode manuel ;
- mode indépendant
- mode par télécommande ;
- mode automatique
a) Le mode manuel

Il existe un canal de secours, mais la commutation ne peut s'effectuer que


manuellement.

b) Le mode indépendant

La liaison dispose de plusieurs canaux, mais aucun canal n'est prévu pour le
secours. Un canal peut même avoir été prévu pour le secours, mais la fonction de
secours a été supprimée par l'exploitant qui a introduit un signal donné sur ce canal et
l'y a bloqué. Toute commutation devient alors impossible.

23
Une telle liaison n'est donc pas secouru, car en car de défaut survenu sur l'un des
canaux, le signal ne peut pas emprunter le secours : l'exploitant est obligé de supporter
ce défaut. C'est une liaison N + O.

c) Le mode par télécommande

On provoque la commutation d'un canal en utilisant une carte appelée interface de


télécommande. Cette carte est une option dans l'équipement.

d) Le mode automatique

Il existe un canal de secours, et le basculement du signal d’un canal défectueux


sur le secours se fait automatiquement suivant des critères.

Dans ce mode, on distingue le mode automatique rapide et le mode


automatique fantôme.

• Le mode automatique rapide

Le système prépositionne en émission le signal provenant d'une voie multiplex


sur l'un des canaux normaux et sur le secours en même temps. En réception, le signal
est prélevé sur le canal normal en cas de fonctionnement normal. En cas de
défaillance du canal normal, le signal passe sur le secours après commutation en
réception uniquement, sans qu'il ne soit nécessaire de commuter le signal en émission.
Cette disposition permet un gain en temps de commutation, d'où l'appellation de mode
rapide.

• le mode automatique fantôme

Le système transmet out occasionnellement le signal provenant d’une voie


multiplex sur le canal secours. En cas de défaillance sur l'un des canaux normaux, la
commutation va s'effectuer en éliminant le signal qui était jusque-là présent sur le
secours. Autrement-dit, le signal initialement véhiculé sur le canal normal (désormais
défectueux) va chasser le signal jusque-là véhiculé sur le secours pour occuper ce
dernier. On dit que le canal secours est exploité en mode fantôme.

Sur un équipement de faisceau hertzien numérique, le système de supervision


peut, en plus des éléments cités plus haut, comporter des Terminaux Intelligents de
Maintenance et d'Exploitation (T1ME). Ce sont des ordinateurs (PC) équipés de
systèmes d'exploitation adéquats et qui permettent à l'exploitant de réaliser sur toute la
liaison des fonctions de configuration des équipements, gestions des défauts, gestion et
contrôles des performances.

24
Surveillance des liaisons hertziennes à l'aide des Terminaux Intelligents de
Maintenance et d'Exploitation (TIME)

LES PLANS DE FREQUENCES

Introduction

La plupart des Faisceaux Hertziens fonctionnent au-delà de 1,7 GHz, donc dans
le domaine des ondes centimétriques. Entre 1,7 et 11 GHz, l'établissement des liaisons
hertziennes ne pose pas de problème, mais au-delà de 11 GHz, il faut tenir compte de
l'absorption de l'énergie par les hydrométéores. Cette absorption croit avec la
fréquence et devient très importante autour de 22 GHz.

Les ondes centimétriques ont des propriétés voisines de celles de la lumière


propagation en lignes droites, diffraction au-delà de l'horizon, „etc.

25
En exploitation Courante., les fréquences utilisées par les Faisceaux hertziens
peuvent aller jusqu'à 35Ghz. Pour des fréquences plus élevées, non seulement la
propagation dans l'atmosphère est de mauvaise qualité, mais aussi les problèmes
techniques deviennent relativement complexes.

Critères d'établissement des plans de fréquence

Dans la transmission par ondes radio, le problème à résoudre lors de


l'établissement des plans de fréquence est le suivant : Comment transmettre le
maximum des signaux sur un trajet donné, avec le minimum de brouillage et dans la
bande la plus étroite possible?

Pour résoudre ce problème, l'UIT-R (ancienne appellation CCIR) a défini les


façons dont les bandes de fréquence doivent être utilisées en publiant les plans de
fréquences. L'établissement des plans de fréquences vise donc l'optimisation de
l'utilisation du spectre radioélectrique, c'est-à-dire la transmission sur un trajet
donné d'un maximum d'informations, dans la bande la plus étroite et avec le
minimum de brouillages possibles.

Les bandes de fréquences

Pour rationaliser son utilisation, le spectre radioélectrique a été divisé en bandes


de fréquences. Chaque équipement de FH travaille dans une bande déterminée. La
bande de fréquences allouée est divisée en deux sous-bandes espacées par un
intervalle appelé intervalle de garde. Les deux sous-bandes sont appelées demi-plan
inférieur et demi-plan supérieur (voir figure).

Le choix de la sous-bande à utiliser pour l'émission et de celle utilisée pour la


réception dépend de l'utilisateur. Et généralement dans une station, une sous-bande est
utilisée pour l'émission et l'autre pour la réception.

Chaque sous-bande est subdivisée en canaux.

Un canal bilatéral est un couple de fréquences dont l'une sert à l'émission et


l'autre à la réception.

26
présentation d'un plan de fréquences

plans de fréquences - bande 3,8 à 4,2 GHz

Règles générales d'utilisation d'un plan de fréquences.

Règle n°1 :

Pour d'éviter le brouillage entre l'émetteur et le récepteur dans une même


station, il faut choisir un écart maximum entrez la fréquence de l'émetteur et celle du
récepteur. En pratique, quand les fréquences d'émission sont dans la sous-bande basse,

27
les fréquences en réception dans la même station sont dans la sous-bande haute et vice-
versa.
Le découplage entre les deux est donné par la sélectivité du filtre SHF.
Exemple : Utilisation des canaux 1, 2, l'et 2' sur une liaison.

Illustration de la règle n° 1: émission en sous-bande basse et réception en sous-


bande haute

Règle n°2 :

Elle permet une meilleure occupation du spectre de fréquences disponibles.


Pour des besoins de performance au niveau de l'indice de l'occupation spectrale, on
peut utiliser tous les canaux d'une sous-bande à l'émission et tous les canaux de la 2e
sous bande en réception. Dans ce cas, deux canaux successifs sont émis sur des
polarisations croisées

Emission : 1 – 3 – 5
Réception : 1’ – 3’ – 5’ Polarisation Horizontale
Emission : 2 – 4 – 6 Polarisation Verticale
Réception : 2’ – 4’ – 6’
Remarque : Dans ce cas, on dispose de deux guides d'ondes ; l'un regroupe les
signaux en polarisation verticale et l'autre les signaux en polarisation horizontale,
avant l’attaque de l'antenne qui est commune (voir figure suivante)

Illustration de la règle no 2 plan croisé

28
Règle N°3 : Elle permet d'éviter le brouillage apporté par le rayonnement arrière de la
parabole. Pour cela, on croise sur deux bons consécutifs la polarisation d’un même
canal.

Illustration de la règle N°3 : Répéteur à plan croisé

STRUCTURE DES EQUIPEMENTS DE FAISCEAUX HERTZIENS

Les équipements d'émission - réception en stations terminales et en stations


relais.

En station terminale, les équipements d'émission sont souvent des équipements


à transposition en fréquence. Les équipements de réception sont constitués de
récepteurs superhétérodynes.

L'annexe présente une telle structure de manière générale, avec des équipements
auxiliaires comme les éléments de mise en forme et l'alimentation.

Les éléments de mise en forme ont pour rôle d'assurer l'adaptation en niveau et
en impédance du signal BB (entrant ou sortant) entre le support de transmission qui
suit le multiplex et l'équipement FH.

Notons que chaque sous-ensemble sur ce schéma synoptique peut être fait d'un
ou de plusieurs modules, selon le constructeur.

29
L’illustration de la règle N° 3 renforce cette présentation avec la structure de
l'émetteur et du récepteur, et la répartition spectrale des signaux aux différents points
de la chaîne émission-réception.

Structure des équipements d'émission réception avec le spectre des signaux

La figure ci-dessus quant à elle présente les caractéristiques des signaux aux différents
points de la chaîne émission réception.

30
Structure des équipements d'émission réception avec les caractéristiques des
signaux

Pour des contraintes de distance, on peut avoir des liaisons avec relais actifs. Dans ce
cas, en station relais : le signal peut transiter en FI, c'est-à-dire en Haute Fréquence. Il
n'y a pas de démodulation en transit : On parle de station relais FI. Pour insérer ou
extraire des informations en provenance ou à destinées à la localité correspondante, on
réalise le Drop-Insert ; on parle alors de station relais à Drop-Insert. Le signal peut
être démodulé jusqu'en Bande de Base avant d'être remodulé, transposé et amplifié :
on parle de station relais bretelle. Dans ce cas, la station relais a pratiquement la même
structure que la station terminale. Il est alors facile d'insérer ou d'extraire des
informations en provenance ou à destinées à la localité correspondante sans passer par
des modules supplémentaires.

31
Les stations relais et traitement du signal

32
Les infrastructures hyperfréquences

Il s’agit des éléments qui vont des émetteurs et récepteurs jusqu’aux antennes. Les
infrastructures hyperfréquences comprennent les circuits de branchement et les lignes
de transmissions.

a) les circuits de branchement


Ils permettent de relier tous les cracheurs et récepteurs sur une même antenne
ce sont :
- Les filtres,SHF
Ils se présentent sous forme de tubes à section rectangulaire possédant des cavités
résonantes. Ils laissent passer les fréquences correspondantes pour chaque canal et
réfléchissent les autres. Ils sont branchés juste à la sortie des émetteurs et l'entrée des
récepteurs.
- Les circulateurs ou girateurs
Ils possèdent des cavités contenant un champ magnétique intense. Ils laissent
passer le signal dans un sens rotatoire et le bloquent dans l'autre. Ils permettent ainsi
de brancher plusieurs émetteurs et récepteurs sur la même ligne de transmission et sur
la même antenne. On distingue les circulateurs de tête qui font la différence entre les
signaux émis vers l'antenne et ceux reçus de l'espace sur l'antenne, et les circulateurs
des canaux qui dirigent les signaux vers les récepteurs appropriés.
- Les coupleurs

Ce sont des fentes rayonnantes permettant d'effectuer des mesures sur les signaux
SHF émis ou reçus.

b) Les lignes de transmission


Elles véhiculent les signaux des émetteurs aux antennes et des antennes aux
récepteurs. Elles comprennent :
- Les câbles coaxiaux
Ils sont surtout utilisés pour des fréquences inférieures à 4 GHz.
- Les guides d'ondes
Ils sont utilisés pour des fréquences supérieures à 4 GHz. Ils ont des sections de
forme variables : rectangulaires, circulaires ou elliptiques.
La propagation des ondes dans le guide se fait par réflexions successives. La
protection contre l'oxydation est assurée par un compresseur ou un pressurisateur.
Ce dernier est alimenté par l'air sec et maintient dans le guide une pression légèrement
supérieure à la pression atmosphérique, ce qui défavorise l'oxydation du guide.

33
Branchement hyperfréquence émission - réception

c) Les antennes
Pour des fréquences inférieures à 500 MHz, les antennes utilisées sont :
- les antennes Yagi avec bras réflecteurs et bras directeurs ;
- les antennes dièdres avec panneaux comme réflecteurs.

Leur gain par rapport à l'antenne isotropique varie de 9 à 15 dB.

Pour des fréquences supérieures ou égales à 2 GHz, on utilise essentiellement des


réflecteurs paraboliques à un ou deux dipôles pour simple ou double polarisation. Leur
diamètre varie de 1,5 à 3 m. Leur gain varie de 25 à 40 dB.

Pour diminuer les pertes introduites par de longs guides d'ondes, on installe des
systèmes comportant des réflecteurs passifs. Pour cela, on monte une antenne
rayonnante à la base d'un pylône, et un réflecteur passif au sommet. On obtient un
système périscopique.

34
Présentation d'un système d'antenne périscopique

BILANS DES LIAISONS RADIOELECTRIQUES

a) Principe

En transmission radio, la station réceptrice doit pouvoir détecter signal avec un taux
d'erreurs acceptable Cela n'est possible que si la puissance du signal reçu est
supérieure à son seuil.

Le bilan de puissance permet de calculer la puissance qui aboutit au niveau du


récepteur pour ainsi déterminer le comportement de ce dernier.

35
Soient les paramètres suivants de la liaison :

Pe : puissance d'émission (en dBm) ;

Ae : atténuation dans les guides d'ondes ou pertes de branchement en émission (en


dB);

Ge : gain de l'antenne d'émission (en dBi).

La PIRE (Puissance Isotropique Rayonnée Equivalente) en dBm est : Pe Ae + Ge.

- Ap : pertes de propagation en dB, fonction de l'environnement ;


- Gr : gain de l'antenne de réception (en dB) ;
- Ar : pertes dans les guides d'onde de réception (en dB) ;
- S : puissance seuil de réception (en dBm).

La puissance disponible au niveau du récepteur est : Pr = PIRE - Ap + Gr – Ar

La marge de réception M (en dBm) est la plage de sécurité qui existe entre la
puissance de réception théoriquement calculée et la puissance seuil du récepteur.

M =Pr – S

Théoriquement, cette marge doit être supérieure à zéro. Cependant, dans la


pratique, le dimensionnement de la liaison doit garantir une marge supérieure ou égale
à 6 dB, pour assurer le fonctionnement continu de la liaison, même en cas de
perturbations de la propagation (changements climatiques inattendus, modification de
l’environnement de propagation, ...).

Par ailleurs, le gain d'une antenne est proportionnel à sa surface équivalente Se


et est donné par la relation :
4𝜋
G = Se, Où ƛ désigne la longueur d'onde.
ƛ²

La surface équivalente quant à elle est égale à la surface réelle multipliée par un
rendement (de l'ordre de 50 à 70 %), du fait des imperfections du réflecteur. D'où :
4𝜋
G= ȠS, Avec : S = surface réelle de l'antenne et Ƞ = rendement de l'antenne.
ƛ²
b) Quelques modèles de prédiction de couverture

Le modèle de propagation en espace libre

Considérons un système des télécommunications constitué à l'émission par une


antenne de gain Ge et à la réception par une antenne de gain G, située à une distance d

36
de l'antenne d'émission. ƛ désigne la longueur d'onde utilisée. La densité de puissance
PeGe
rayonnée à la distance d est donnée par la relation : dp =
4𝜋d²

PeGe Grƛ² ƛ
La puissance reçue est : Pr = dp.Sr, = =Pe (GeGr) ( )² C'est l'équation des
4𝜋d² 4𝜋 4𝜋𝑑)
télécommunications ou formule de Friis

𝑃𝑒 1 4𝜋𝑑 2
On en déduit l'affaiblissement de la liaison : 𝛼1 = =( )( )
𝑃𝑟 𝐺𝑒𝐺𝑟 ƛ

L'affaiblissement de propagation ou pertes en espace libre s'expriment comme suit :

4𝜋𝑑 2
αp= ( )
ƛ

L'équation suivante donne ces pertes P en dB :

P (dB) = 32,45 + 20log(fMHz) + 20 log(dKm), où log désigne le logarithme décimal


Cette expression n'est valable que lorsque le récepteur se trouve en champ lointain,
é𝐷²
c'est-à-dire à d >> où D est le diamètre de la surface équivalente de l'antenne
ƛ
d'émission, ƛ la longueur d'onde et d la distance émetteur-récepteur.

Cette formule n'est valable que dans le cas d'une propagation en espace libre,
c’est-à-dire lorsque le premier ellipsoïde de Fresnel est dégagé de tout obstacle. On
considère dans, cas que les phénomènes de diffraction sont négligeables.

Ellipsoïde de Fresnel

Le rayon du premier ellipsoïde de Fresnel est donné par la formule :

𝑑1𝑑2
r=√ƛ Un obstacle qui se trouve dans le premier ellipsoïde de Fresnel crée des
𝑑1+𝑑2

pertes supplémentaires liées à la diffraction.

37
Le Modèle empirique d'Okumura Hata
Le modèle de propagation en espace libre suppose qu'entre l'émetteur et le
récepteur, le premier ellipsoïde de Fresnel est dégagé de tout obstacle. Ce modèle n'est
pratiquement valable qu'en vaste campagne où les trajets de propagations respectent
ces conditions. Dans les cas pratiques en contexte radio mobile (environnement urbain,
suburbain ou même rural), des obstacles (immeubles, forêts, rues, ...) créent des
phénomènes de réflexion, réfraction ou de diffraction, ce qui induit des pertes
supplémentaires. C'est ce qui a conduit à la mise sur pied d'autres modèles de
propagation qui tiennent compte de la topographie du terrain, le type d'environnement
et les matériaux les constituant, ne serait-ce que dans une approche statistique.
Le modèle le plus connu est le modèle empirique de Hata, basé sur les mesures
effectuées par Okumura à Tokyo et dans sa périphérie.
Les pertes moyennes sont exprimées en fonction de :
- la hauteur de l'antenne d'émission ht (en m) ;
- la hauteur de l'antenne de réception hr (en m) ;
- la distance entre les deux antennes (en km) ;
- la fréquence de la porteuse f; (en Mhz).
Les données qui ont servi à établir ce modèle respectent les conditions suivantes :
- 30 m ≤ ht ≤200 m
- 1 m ≤ hr, ≤10 m
- 1km ≤ 𝑑 ≤ 20 𝑘𝑚
- 150 MHz≤ fe ≤1 500 MHz
Les pertes moyennes en dB s’expriment de la manière suivante :

Zone urbaine :

Pu = 69,55 + 26,16 log(fc) - 13,82 log(ht) - a(hr) +144,9 - 6,55 log (ht)log(d)

Le terme a(hr) permet de prendre en considérations la hauteur de l’antenne de


réception du mobile et de l'environnement dans lequel se trouve :

a(hr)= [1,1 log(fc)-0,7] hr, - [1,56 log(fc) - 0,8] pour une ville de taille moyenne ;
a(hr) = 3,2 [log(1,54 hr)]² - 4,97 pour une grande ville (fc > 400 MHz).

Zone suburbaine :
𝒇𝒄
Psu= Pu – 2 [log( )]² − 𝟓, 𝟒.
𝟐𝟖

Zone rurale :

Pr = Pu - 4,78 [log(fc)]² + 18,33 log log(fc) – 40,94.

Le modèle de Hata a été étendu à 2 GHz pour permettre la planification radio des
réseaux DCS 1800. Le domaine de validité devient :
38
30 m ≤ ht ≤ 200 m

1 m ≤ ht ≤10 m

1 km ≤ d ≤ 20 km

1500 MHz ≤ fc < 2 000 MHz

En zone urbaines,

les pertes s'écrivent :

Pu = 46,3 + 33,9 log(fc) –13,82 log(ht) – a(hr) + [44,9 - 6,55 log (ht] log(d) + Cm

Le premier facteur a (hr) est le même que précédemment ; le second Cm vaut 0 dB pour
les villes de taille moyenne, et 3 dB pour les grandes villes. Toutefois, le modèle
d'Okomura Hata ne tient pas compte du relief précis du terrain (masque de diffraction
par exemple, montagne). Pour cela, une étude sur carte topographique et des mesures
sur terrain doivent être réalisée pour compléter les prédictions obtenues avec le
modèle.

EXPLOITATION ET MAINTENANCE

Caractéristiques techniques d'un équipement de Faisceaux Hertziens

Ces caractéristiques figurent dans le tableau ci-dessous :

Caractéristiques Equipements analogiques Équipements numériques PDH


Nature du signal à Analogique Numérique
transmettre
capacité ou débit 120 – 300 – 960 ou 1260 8,448 – 34,368 ou 140Mbits /s
numérique voies
Gamme de fréquences Dépend du constructeur Dépend du constructeur
Nombre de canaux Dépend du constructeur Dépend du constructeur
Type de modulation fréquence Saut de phase
Puissance d’émission 1-100mw 1-100mw

Exploitation et Maintenance

Pour exploiter un équipement FH (le faire fonctionner selon les spécifications


techniques prévues par le constructeur), il faut connaître :

- le synoptique de l'équipement, c'est-à-dire sa présentation physique et sa


configuration ;
- le rôle des sous-ensembles et des modules ;

39
- les modules qui traitent le signal client et ceux qui traitent les signaux
d'exploitation ;
- les documents techniques d'installation et de mise en service de l'équipement (As -
Built) ;
- les caractéristiques des signaux aux différents points d'accès de l'équipement :
fréquence, spectre, puissance, impédance ;
- la capacité de l'équipement en termes de nombre de voies ou en termes de débit
numérique par canal ;
- le nombre de canaux admissibles sur l'équipement.

La Maintenance d'un équipement FH quant à elle se base sur les mesures des
tensions d'alimentation, de fréquences, de puissance, l'analyse du spectre des signaux
aux différents points de test. Pour les équipements numériques, en plus des mesures ci-
dessus, le taux d'erreurs permet aussi d'apprécier la qualité de la liaison. Les résultats
obtenus sont comparés aux valeurs nominales prévues par le constructeur dans les
documents techniques, ou aux résultats des mesures faites pendant l'installation et la
mise en service des équipements.

Dans les réseaux de transmissions modernes qui comportent un système de


gestion centralisé, les opérations d'exploitation et de maintenance sont réalisées au
moyen d'un système informatisé qui comporte des terminaux informatiques équipés de
logiciels compatibles avec le système. Il devient dès lors possible d'effectuer les
opérations ci-dessus évoquées, de visualiser l'état de fonctionnement du système ou de
modifier les paramètres de ce dernier système directement à l'aide des commandes
informatiques.

40
41
COMMUNICATIONS PAR FIBRES OPTIQUES

INTRODUCTION GENERALE

Intérêt de la transmission par fibres optiques

Les services modernes des Télécommunications nécessitent des supports de


transmissions de plus en plus performants. C'est ainsi que les systèmes ATM
(Asynchrounous Transfer Mode), SDH (Synchronous Digital Hierarchy), INTERNET,
pour ne citer que ceux-là, ne pouvant utiliser de manière efficace la paire symétrique,
le câble coaxial ou les faisceaux hertziens, font souvent recours à la fibre optique parce
qu'ils nécessitent de très larges bandes passantes.

La fibre optique véhicule ainsi de grandes quantités d'informations, à une


grande vitesse, tout en conservant leur intégrité (qualité). De façon générale,
comparativement aux autres supports de transmissions, la fibre optique offre les
avantages suivants :

- une très grande capacité de transmission (jusqu'à 100 Gbit/s) ;


- de très faibles atténuations (0,2 dB/Km environ), ce qui permet de véhiculer des
informations à des distances assez grandes (plus de 100 Km) sans répéteurs ;
- un faible encombrement, puisque les dimensions de la fibre sont réduites par
rapport à celles des autres câbles ;
- de faibles coûts : une installation transportant de très grandes quantités
d'informations et à de grandes distances sans répéteurs devient moins coûteuse à la
longue ;
- insensibilité aux influences électromagnétiques, ce qui évite toute perturbation
extérieure des signaux optiques et améliore la qualité de transmission ;
- isolation électrique entre émetteur et récepteur, ce qui évite la transmission des
défauts d'origine électrique d'une extrémité à l'autre de la fibre (foudres,
surtensions, mauvaise mise à la terre,....).

Cependant, quelques contraintes sont liées à l'utilisation de la fibre optique :

- difficultés de connexion (risques de création de pertes) ;


- douceur exigée en matière de manipulation (tractions, courbures, pincements,...) ;
- épissures difficiles à réaliser ;
- coût élevé de matériel d'entretien et de maintenance.

La fibre optique présente, malgré ces contraintes, des résultats très satisfaisants,
surtout dans les domaines de la transmission des images, de la téléphonie, des données
numériques. C'est ainsi que la fibre est abondamment utilisée dans :

42
- l'interconnexion des centraux téléphoniques;
- les réseaux informatiques ;
- les réseaux de distribution TV
- la télémédecine où il faut par exemple éclairer un organe et transférer les images
au médecin.

Principe de la transmission par fibre optique

Les systèmes de transmission par fibre optique utilisent la lumière pour


transmettre des informations. Le schéma ci-dessous présente le principe d'une liaison
de transmission optique.

Schéma de principe d'une liaison à fibre optique

L'émetteur optique permet la conversion du signal électrique représentatif de


l'information à transmettre en un signal lumineux qui est injecté dans la fibre.

La fibre optique est un guide de lumière dans lequel cette dernière se propage par une
série de réflexions sur les parois jusqu'à la sortie.

L'amplificateur optique est un composant (optionnel) qui est inséré dans une liaison
pour compenser les affaiblissements subis par la lumière durant sa propagation.
Autrement dit, il augmente l'énergie au signal lumineux pour permettre à ce dernier
d'atteindre le point de destination.

Le récepteur optique permet la conversion du signal lumineux issu de la fibre, en un


signal électrique représentatif de l'information transmise.

LES FIBRES OPTIQUES

Propagation dans les fibres optiques

a) Constitution d'une fibre optique

43
La fibre optique est un fil cylindrique en verre ou en matériau plastique
permettant de guider les ondes optiques. Elle est constituée de trois éléments : le cœur,
la gaine et l'enveloppe protectrice.

• Le cœur est la partie centrale de la fibre dans laquelle se propage la


lumière ;
• La gaine entoure le cœur et possède un indice de réfraction inférieur à
celui du cœur, afin de confiner les ondes optiques dans le cœur ;
• L'enveloppe protectrice est constituée de couches concentriques de
matériaux plastiques et protège mécaniquement l'ensemble cœur-gaine.

Dans une fibre optique, la lumière est guidée grâce au phénomène de réflexion
totale sur l'interface cœur-gaine.

Schéma d'une fibre optique

b) Ouverture numérique et cône d'acceptance

Elle est définie comme étant le sinus de l'angle du cône de lumière injectée à
une extrémité de la fibre et qui est effectivement guidée (confinée) dans le cœur de la
fibre rayon limite

44
Phénomène de réflexion totale dans une fibre optique

Etude du rayon limite

Interface air-cœur : no sinƟ0 = n1sinλo’ (1)

Interface cœur-gaine : = n1sin λo = n2(π/2) (2)


où λ0 est l'angle limite de réfraction à l'interface cœur-gaine

or λ0+ λ0’ = π/2 → λ0’ = π/2 - λ0 et n0 = 1


𝜋
𝑠𝑖𝑛𝜃0 = 𝑛1sin ( − λo) sinƟ0 = n1sinλo
d’où { 2 → {
𝑛1𝑠𝑖𝑛 λo = n2 𝑛1𝑠𝑖𝑛 λo = n2/n1

𝑠𝑖𝑛² θo = n1²𝑐𝑜𝑠²λo 𝑠𝑖𝑛²𝜃0 = 𝑛1²(1 − 𝑠𝑖𝑛2 λo)


➔ { n2 →{ n2
𝑠𝑖𝑛²λo = ( )² 𝑠𝑖𝑛²λo =
n1 n1

→sin²Ɵ0 = n1²[(1-(n2/n1)²] = n1² - n2² → sin²Ɵ0 = n1² - n2²

NA= 𝒔𝒊𝒏𝜽𝟎 = √𝒏𝟏² − 𝒏𝟐² c’est l’ouverture numérique

Un rayon lumineux ne peut se propager dans la fibre que lorsque son angle d'incidence
est inférieur à Ɵ0. L'ensemble des rayons susceptibles de se propager dans la fibre
définit un cône de sommet S et d'angle 2 Ɵ0 : c'est le cône d'acceptante.

La lumière et ses caractéristiques

La lumière est une onde électromagnétique dont la longueur d'onde dans le vide est
comprise entre 30 nm et 3 mm. La figure ci-dessous présente le spectre de la lumière
avec les différentes « fenêtres optiques » utilisées pour la transmission sur fibres
optiques.

45
Fig : Le spectre de la lumière

Par ailleurs, la vitesse de propagation de la lumière dans un milieu d'indice n est


V = C/n où C est la célérité de la lumière dans le vide.

La longueur d'onde est : λ=V/f

V= vitesse de la lumière dans le milieu f = fréquence de la radiation


Caractéristiques de transmission

Le signal optique subit principalement deux phénomènes pendant sa Propagation dans


la fibre optique:

- les atténuations ;

- les dispersions.

a) Les atténuations

Elles résultent de (l'absorption et de la diffusion de la lumière dans la fibre. Elles


dépendent de la nature du matériau, des impuretés qui s'y trouvent et de la longueur
d'onde. Un milieu peut être quasi transparent à une longueur d'onde et opaque à une
autre.

Des lois de diffusion de RAYLEIGH donnant les atténuations dans les fibres en
fonction de la longueur d'onde, il découle que 3 longueurs d'ondes subissent des
atténuations minimales ; ce sont : 850 nm, 1300 nm et 1550 nm. Ces 3 longueurs
d'ondes sont donc utilisées pour la transmission sur fibres optiques. Elles sont appelées
« fenêtres optiques » car en fait, ce sont des plages de longueurs d'ondes très réduites.

Par ailleurs, les atténuations dans les systèmes à fibres sont de plusieurs types :

- atténuations intrinsèques dues à la nature de la fibre et s'expriment en dB/km ;

46
- atténuations dues aux connexions : émetteur-fibre, fibre-récepteur ou toute autre
connexion réalisée ;
- atténuations dues aux épissures (soudure) ;
- atténuations dues aux courbures. Les figures ci-dessous présentent les causes des
pertes d'épissures :

Les figures ci-dessous présentent les causes des pertes d’épissures

Mauvais alignement Mauvais alignement Ecart transversal


Axial angulaire ( surfaces non polies )
Schéma présentant les défauts de soudure des fibres

Exemple de calcul d'atténuations

Un schéma de calcul d'atténuations

Soit la liaison de la page précédente pour laquelle l'émetteur développe une Puissance
de +5 dBm. La fibre optique de longueur de 100 Km possède un affaiblissement
linéique de 0,2 dB/Km à une longueur d'onde de 1550 nm. Les pertes dues aux
connexions se chiffrent a 1 dB au total. Quelle est la puissance reçue Pr ?

Pr=Pe – α1 – αc – αe où α1= affaiblissement linéique ou intrinsèque ;


αc = affaiblissement de connexions ;
αe = affaiblissement d'épissures.

or α1, = 0,2 dB/Km X L = 0,2 L ou L= longueur de la fibre


αe = 0 car il n'y a pas d'épissures
47
Pr = Pe - 0,2 L - αc
AN: Pr = +5 - 2 X 100 - 1 = 5 - 20 - 1 = -16 dBm
Pr = -16 dBm

b) Les dispersions

Elles se manifestent par l'étalement des impulsions du à la différence des temps


de propagation entre les signaux optiques. Elles limitent à cet effet la bande passante
de la fibre. On distingue :

- la dispersion modale ;
- la dispersion chromatique.
o La dispersion modale
Elle résulte de la différence de temps de propagation entre les différents modes
guides : différence de trajet entre le rayon le plus incline et celui qui se propage
selon l'axe.

L'énergie de l'impulsion S à transmettre est repartie sur les rayons 1, 2, 3.

Schéma illustratif de la dispersion modale

o La dispersion chromatique

L'indice de réfraction d'un milieu dépend de la longueur d'onde. Selon la


𝑪
relation V= , dans un même milieu, des radiations à des longueurs d'ondes
𝒏(𝝀)
différentes se déplacent à des vitesses différentes elles vont donc atteindre l'autre bout

48
de la fibre à des instants différents, quoi qu'ayant été émises au même moment. Il y a
donc étalement des impulsions : c'est la dispersion chromatique.

S est une radiation composée de 3 longueurs d'onde λ1, λ2, et λ3

Schéma illustratif de la dispersion chromatique

L'impulsion S à transmettre est composée de 3 radiations S1, S2 et S3 de


longueurs d'ondes respectives λ1, λ2, et λ3. La vitesse de propagation des radiations
dépendant de leur longueur d'onde, les radiations n'arrivent pas au bout de la fibre au
même moment : S1 arrive par exemple la première, S2 quelques instants après et S 3
un peu plus tard. La combinaison de S1, 52 et S3 donne une impulsion S d'une durée
plus grande qu'avant la transmission comme l'indique la figure ci-dessus. Si deux
impulsions non monochromatiques S et S'avaient été émises successivement, les
étalements subis en réception par S et S' conduiraient même à un chevauchement des
deux impulsions : c'est l'interférence inter-symbole, d'où une limitation de la bande
passante.

Les types de fibres optiques

II existe deux grands types de fibres : les fibres multimodes et les fibres
monomodes.

a) Les fibres multimodes


Ce sont des fibres dans lesquelles sont propages plusieurs modes (rayons
lumineux). Le diamètre du cœur est d'environ 50 µm. Elles sont généralement utilisées
pour des distances relativement courtes (1 Km) et possèdent des performances
relativement réduites (1Gbit/s pour une distance de 1 Km).

49
Parmi les fibres multimodes, on distingue les fibres à saut d'indice et les
fibres a gradient d'indice.
• Les fibres multimodes à saut d'indice
L'indice du cœur est constant. Conséquence, la lumière se propage en segments
de droites (zigzags) dans le cœur de la fibre.

Schéma d'une fibre multimode a saut d'indice

Une telle fibre présente un inconvénient majeur, la dispersion. En effet,


plusieurs rayons lumineux se propageant à la même vitesse parcourent des distances
différentes. Les durées de parcours sont donc différentes : certains rayons arrivent à
l'autre bout de la fibre avant d'autres, ce qui produit l'étalement c'est la dispersion
modale. Ce phénomène limite la bande passante de la fibre. La création des fibres
multimodes à gradient d'indice a pour but de réduire les phénomènes de dispersion
crées par les fibres a saut d'indice.

• Les fibres multimodes à gradient d'indice


L'indice du cœur n’est pas constant et diminue du centre vers l'extérieur. Dans
ce type, les rayons lumineux se propagent suivant des courbures semblables à des «
sinusoïdes », a cause de la variation de l’indice de réfraction du cœur. Les rayons se
propagent d'autant plus vite qu’ils s'éloignent de l'axe longitudinal de la fibre. Par
conséquent, i1 y a compensation des délais de propagation : les rayons parcourant de
grandes distances a une plus grande vitesse mettent approximativement le même temps

50
que les rayons quasi-axiaux qui parcourent de plus petites distances a une plus faible
vitesse : la dispersion modale est donc considérablement réduite. Elle sera totalement
annulée en créant des fibres monomodes.

Schéma d'une fibre multimode a gradient d'indice


b) Les fibres monomodes
Afin de s'affranchir totalement de la dispersion modale, les fibres
monomodes ont été créées. Dans de telles fibres, le diamètre du cœur est réduit a
quelques microns (10 micron mètres environ) et n'autorise le guidage que d'un seul
mode (rayon lumineux). La lumière se propage sans réflexions a l'intérieur du cœur.
La dispersion modale est donc quasiment nulle.

51
Schéma d'une fibre monomode

c) Comparaison des fibres optiques

Paramètres Multimodes à saut Multimodes à Monomodes


d’indice gradient d’indice
Diamètre cœur 50µm 50µm 10µm
Diamètre gaine 125µm 125µm 125µm
Bande passante Réduite (1Gbits/s) Moyenne élevée (jusqu’à
(2Gbits/s) 10Gbits/s)
Atténuations Elevées (1dB/km) moyennes (0,5 faible (0,2 dB/km)
dB/km)
Dispersions Elevées Moyennes Faibles
modales
Dispersions Elevées Moyennes Faibles
chromatiques
Couplage et Plus aisées Plus aisées Difficiles
connexions
Coûts Faibles Moyens Elevés

Les câbles à fibres optiques

Un câble à fibres optiques peut comporter une ou plusieurs fibres. On retrouve


très souvent des marquages sur le corps du câble : l'année de fabrication, le nombre de
fibres, le type de fibres (Mono, Multi), ou le sigle du fabricant.

Un câble à deux fibres a une forme bifilaire semblable a celle d'une paire
symétrique ordinaire.
52
Schéma d'un câble à deux fibres

Un câble a plusieurs paires de fibres a généralement une forme cylindrique.

La figure-----présente un exemple de câble à 30 fibres en coupe transversale


avec leur code de repérage. Ce câble est constitue de 6 tubes assembles autour d'un
renfort central. Chaque tube comporte cinq (05) fibres.

Le repérage est obtenu par coloration des six tubes. La couleur des deux
premiers tubes (tube 1 rouge, tube 2 : bleu) donne le sens de rotation, les autres tubes
étant de couleurs indifférentes. Dans chaque tube, les fibres ont une coloration
individuelle

Fibre 1 2 3 4 5
Couleur Incolore Rouge bleu vert jaune

53
Schéma d’un câble a 30 fibres optiques

54
LES EMETTEURS OPTIQUES

Un émetteur optique a pour fonction principale de convertir le signal électrique


représentatif de l’information en signal lumineux.

Principe de rémission optique

a) La modulation

La lumière est utilisée comme porteuse de l’information. Cette dernière est


transmise en modulant la puissance optique. Différents types de modulations peuvent
être utilises. Par exemple, en modulation directe, à « 1 » logique correspond rémission
de puissance et a un « 0 » correspond (l’absence de puissance.

b) Phénomène physique

Les semi-conducteurs sont à la base de la conversion électrique-optique (diodes


électroluminescentes DEL, diodes LASER). Sous l'effet du courant électrique
(information), un électron de la bande de conduction peut se recombines avec un trou
de la bande de valence en libérant de l’énergie sous forme de photons (lumière).
L'énergie ainsi transportée par un photon est : E= hv = hC/λ, ou h= constante de
Planck, C = célérité de la lumière dans le vide, λ la longueur d'onde et v la fréquence
de la lumière émise.

Phénomène physique de l’émission optique

55
Schéma synoptique d'un émetteur optique

Schéma synoptique d'un émetteur optique

Le circuit de codage permet de représenter le signal numérique en un code qui


doit faciliter la récupération de l'horloge en réception, et éventuellement la détection
des erreurs.

Le circuit de commande de la diode permet de moduler le courant dans diode :

- à un bit « 1 » correspond l’émission d'un courant I dans la di ode ;


- à un bit « 0 » correspond l'absence du courant dans la diode.
- La diode qui peut être une LED ou un LASER émet la lumière dans la fibre
chaque fois qu'elle reçoit un courant électrique

Diagramme de rayonnement des diodes

Les Emetteurs à Diodes Electroluminescentes (DEL)

La DEL fonctionne suivant le principe de l’émission spontanée : les électrons se


recombinent spontanément avec les trous sous l'action de la d.d.p. appliquée aux
bornes du semi-conducteur.

Les émetteurs a DEL possèdent les caractéristiques suivantes :

56
- puissance proportionnelle au courant injecte (jusqu'a 100 mW) ;
- bande passante réduite (de l'ordre de 2 GHz) ;
- diagramme de rayonnement relativement ouvert : l’énergie lumineuse est repartie
dans un cône d'angle assez grand. Le signal n'est donc pas directif.
- largeur spectrale assez grande (60 nm): la lumière émise est une composition de
plusieurs lumières monochromatiques de longueur d'ondes comprises entre λo et
λo + Δλ avec Δλ = 60 nm ; d'où la création d'une dispersion chromatique dans la
fibre.
Ces caractéristiques font de l'émetteur à DEL un émetteur à performances
limitées. II n'est adapté qu'à des transmissions sur fibres multimodes et à de courtes
distances. Cependant, il a des avantages particuliers : sa simplicité et son faible coût.
Les Emetteurs à LASER
La diode LASER (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation)
utilise le principe de l’émission stimulée: les photons crées par émission spontanée
peuvent, quand leur nombre devient suffisamment élevé, stimuler par interaction avec
les électrons excités la production d'autres photons de même longueur d'onde et en
phase : c'est aussi le principe de l'amplification optique.

Principe du LASER ; Emission stimulée

N.B : l’effet LASER présente un seuil (10à 20mA) : lorsque le courant d’excitation est
inférieur au courant seuil, les électrons excités ne sont pas stimulés, car ils sont
nombreux.

Les émetteurs LASER possèdent les caractéristiques suivantes ;

- puissance quasi constante lorsque le seuil est atteint (jusqu'a 400 mW) ;
- très large bande passante (environ 10 GHz) ;
- diagramme de rayonnement étroit. La quasi-totalité de l'énergie lumineuse est
envoyée dans une seule direction ;
- la largeur spectrale est très petite. Un filtrage spectral est parfois intègre dans la diode
afin de rendre la lumière LASER monochromatique (largeur spectrale d'environ 0,01 a
2 nm). La dispersion chromatique dans la fibre est donc quasiment nulle.
57
Les émetteurs LASER sont adaptés pour les transmissions sur fibres
monomodes. Les émetteurs LASER possèdent donc de hautes performances par
rapport aux émetteurs à DEL : pas de dispersion ni modale, ni chromatique. En
résumé, un émetteur optique est essentiellement caractérisé par :
- la longueur d'onde de la lumière émise. Elle est choisie dans l'une des 3 fenêtres
optiques précédemment définies : 850 nm, 1300 nm et 1550 nm ;
- la largeur spectrale qui détermine le nombre monochromatiques contenues dans la
lumière émise ;
- la puissance d'émission qui détermine la longueur de autres ;
- le diagramme de rayonnement ;
- la bande passante.

LES RECEPTEURS OPTIQUES

Principe de fonctionnement

Le récepteur optique reçoit la lumière issue de la fibre et la convertit en signal


électrique représentatif de (l’information transmise. Cette conversion est réalisée par
des détecteurs optiques ou photodétecteurs (photodiodes) incorpores dans les
récepteurs.

Le fonctionnement d'une photodiode repose sur la création d'une paire électron-


trou dans une jonction P-N lors de l'absorption d'un photon d'énergie hv (absorption
photoélectrique). La Jonction P-N polarisée en inverse devient passante suite à la
création des paires de porteurs libres, d'où la circulation d'un courant électrique
fonction de l'énergie lumineuse reçue.

Création d’une paire d’électron –trou sous l’effet de la lumière

58
Schéma synoptique d'un récepteur optique

Schéma synoptique d'un récepteur optique

Le détecteur optique (Photodiode) convertit la lumière reçue en courant


électrique signal sur bruit.

Le circuit d'amplification et de filtrage permet d'augmenter le rapport du signal


sur bruit

Le circuit de récupération de l'horloge qui avait été utilisée du côté émission.

Le circuit de décision régénère les éléments binaires après les avoir détectés.

Le décodeur permet de retrouver le signal numérique original.

Caractéristiques d'un récepteur

Un récepteur optique possède les caractéristiques suivantes :

- la sensibilité : c'est la plus petite puissance que le récepteur peut capter un taux
d'erreur donné ;
- la longueur d'onde de fonctionnement ;
- le courant d'obscurité c'est le courant électrique génère par la photodiode en
l'absence de toute puissance lumineuse. Le courant généré par un signal optique
doit être supérieur au courant d'obscurité ;
- la puissance de saturation : à partir d'une certaine puissance optique, le
photodétecteur donne la même réponse. Dans ce cas, l'information n'est plus
restituée et on risque de détruire la diode.

59
QUELQUES COMPOSANTS OPTIQUES

Outre l'émetteur, la fibre et le récepteur optiques, un système de transmission


par fibres optiques peut comporter des composants supplémentaires. Ils peuvent être
passifs ou actifs.

Les composants passifs

Ils ne nécessitent pas une alimentation électrique. Ce sont

a) les connecteurs : Ils permettent de réaliser la liaison entre la fibre et


l'émetteur ou le récepteur. Ils induisent une perte d'environ 1 dB au total.

b) Les coupleurs : Ils permettent de relier plusieurs fibres entre elles. Un


coupleur n x m possède n entrées et m sorties. Les pertes induites sont inferieures à
1dB.

Schéma d'un coupleur 1 X 2,

c) les filtres optiques : Ils ont pour rôle d'éliminer les bruits ou de séparer les
longueurs d'ondes.

d) Les isolateurs optiques : ils ne permettent le passage de la lumière que dans un seul
sens et éliminent ainsi les réflexions parasites.

e) Les atténuateurs optiques : ils sont utilises pour atténuer les signaux. A ce titre, ils
permettent de :

- régler la puissance à la sortie d'une source de forte puissance ;


- simuler l’atténuation d'une fibre optique
- mesurer le seuil d'un récepteur.

60
Schéma d'un atténuateur optique

Un moteur M permet soit d’élargir, soli de rétrécir la zone d’atténuation, d’où


un facteur d'atténuation variable (5 a 50 dB). La commande peut être en manuelle ou
automatique.

f) Les multiplexeurs en longueur d'onde (WDM) (Wavelengh Division


Multiplexing) : Ils assurent le multiplexage de plusieurs signaux optiques possédant
des longueurs d'ondes différentes, en vue de les transmettre sur une même fibre. On
peut ainsi véhiculer des données jusqu'a 100 Gbit/s sur une même fibre. Ils réalisent
évidemment le démultiplexage correspondant.

Schéma d'une liaison utilisant le multiplexage en longueurs d'ondes

61
Principe de fonctionnement d'un multiplexeur en longueurs d'ondes

Les composants actifs

Ce sont des composants dont le fonctionnement nécessite une alimentation en


énergie électrique. Ce sont essentiellement les répéteurs et les amplificateurs optiques.

a) Les répéteurs
Ils ont pour rôle de compenser les affaiblissements et les dispersions de
propagation. Ils fonctionnent selon le principe suivant :
- conversion du signal optique reçu en signal électrique ;
- régénération dans un circuit de décision ;
- conversion électrique-optique et émission, dans la fibre suivante.

Schéma d'un répéteur optique

62
b) Les amplificateurs optiques
Ils amplifient de manière optique un signal. Aucune conversion optique-
électrique n'intervient. Ils fonctionnent selon le même principe que les LASER :
émission spontanée, absorption et émission stimulée.

Schéma d'un amplificateur optique

CONFIGURATION DES LIAISONS OPTIQUES

Selon l'utilisation et le dégrée de fiabilité souhaité, les liaisons optiques peuvent avoir
plusieurs configurations : Liaisons unilatérales ou bilatérales, avec ou sans secours.

Liaison unilatérale sans secours : 1 + 0

Liaison unilatérale sans secours : 1 + 0

La transmission se fait dans un seul sens. En cas de panne, liaison est hors
service et les informations sont perdues.

63
Liaison unilatérale sans secours : 1 + 1

BB

Liaison unilatérale avec secours : 1 + 1

II existe ici un canal normal et un secours. En réception, lorsque le, récepteur


comptabilise un faux d'erreurs supérieur à la valeur admissible. Il commande le
commutateur de basculer sur le secours pour y prélever le signal (surtout si celui-ci est
meilleur).

Liaison bilatérale sans secours 1 + 0

Liaison bilatérale sans secours : 1 + 0

La transmission se fait dans les deux sens. Une fibre est prévue pour chaque
sens de transmission. Dans ce cas, des interfaces optiques incorporant en même temps
un émetteur et un récepteur optique sont utilisées.

64
Liaison bilatérale avec secours : 1 + 1

Chaque sens de transmission possède un canal de secours.

MESURES SUR LES SYSTEMES A FIBRES OPTIQUES

L’exploitation et la maintenance d'un système à fibres optiques nécessitent des


mesures appropriées :

- mesure du taux d'erreur sur les bits ;


- analyse spectrale des signaux aux points de test ;
- détection des défauts par réflectométrie ;
- mesures de puissances;
- mesures de Longueurs d'ondes.

La mesure du Taux d'Erreur sur les Bits (TEB)

L'appareil utilise est un analyseur de liaison numérique. Cette mesure n’est


possible que si le signal numérique a été représenté dans un code détecteur d'erreurs
(CMI, HDB3,) (code ligne). Dès que l'analyseur constate une violation des règles du
code, il déduit qu'il y à erreur. II arrive ainsi à comptabiliser toutes les erreurs
survenues sur une liaison pendant une durée.

Sur une liaison optique, les TEB admissibles' de l'ordre de 10-10.

65
L'analyse spectrale des signaux

C'est une mesure qui permet de visualiser la répartition spectrale des signaux
circulant dans une fibre. Elle permet aussi de mesurer le rapport signal sur bruit à la
sortie d'un émetteur, d'un amplificateur, ou en tout autre point de la liaison optique.

L'appareil utilisé est l'analyseur de spectre optique qui balaie de manière


périodique la bande optique définie et mesure pour chaque longueur d'onde la
puissance correspondante. Un écran affiche la puissance en fonction de la longueur
d'onde.

Détection des défauts par réflectométrie

Elle consiste a:

- déterminer l'état d'une fibre optique et localiser les défauts éventuels ;


- quantifier les pertes introduites par une épissure,
- localiser une coupure dans la fibre.

L'appareil utilise est le réflectomètre optique. II est constitue d'un émetteur, d'un
récepteur optiques et d'une horloge pour la mesure précise du temps. Le principe de
fonctionnement repose sur l’émission d'une impulsion lumineuse dans la fibre à
mesurer. Par rétrodiffusion, une partie de la puissance lumineuse est réfléchie tout au
long de la fibre. Le détecteur mesure cette puissance réfléchie. Si un défaut (coupure,
pertes, impuretés...) est présent sur le parcours de propagation, une puissance plus
importante est réfléchie ou absorbée. La base de temps permet de mesurer le temps
aller-retour du signal jusqu'au point de défaut. Considérant la vitesse de propagation de
la lumière dans le milieu, le réflectomètre mesure la distance du défaut. Ce principe est
également utilisé pour mesurer la longueur d’une fibre. Chaque réflectomètre est
caractérisé par sa portée.

66
Schéma d’un réflectomètre optique

Mesure de puissance optique

Elle permet de déterminer :

- l’atténuation d’une fibre ou d’un composant et de savoir si elle respecte


les normes ;
- la puissance en sortie d’un émetteur ou d’un amplificateur ;
- l’atténuation apporte par une épissure afin de savoir si cette dernière a
été réalisée ;
- le seuil d’un récepteur

L’appareil utilisé est le radiomètre (mesure de puissance optique). Il comporte


un photo détecteur sensible à une gamme donnée de longueurs d’ondes.

La mesure de longueur d’onde

Elle permet de déterminer de manière précise la longueur d’onde d’une


radiation. L’appareil utilisé est le lamdamètre. Il possède une source LASER de
référence dont la longueur d’onde est précise et stable. La longueur d’onde du signal à
mesurer est comparée à cette référence.

CONCLUSION
Les télécommunications optiques gagnent de plus du terrain, compte-tenu des
performances de fibres optiques. Les télécommunications larges bandes ont trouvé leur

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implantation grâce aux fibres optiques. L’avenir présageant de plus en plus des
systèmes à larges bandes, les fibres optiques constituent un support de l’heure et de
l’avenir.

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