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n° 32 - décembre 2005

Bravo l'équipe des M&M: vous êtes à croquer!

La Nuit Placée sous le thème cinématographique de «La Nuit des stars», c'est un Don
Camillo entouré de Marylin qui a accueilli l'ensemble des collaboratrices et col-
laborateurs de la Clinique Générale-Beaulieu, à l'occasion de la traditionnelle

des stars fête de fin d'année. Après un accueil spectaculaire par un groupe de fans en
folie et une descente d'escaliers non moins intimidante, les convives ont vécu
une soirée endiablée au Musée International de l'Automobile.

Mot du directeur
SOMMAIRE N°32

UN GRAND MERCI À TOUTES ET À TOUS ! Mot du directeur 1


Tradition oblige, la période des fêtes de fin d’année
offre l’occasion d’échanger des vœux et d’expri- Inauguration du Centre PMA 2-3
mer des souhaits. Je n’y dérogerai pas, ce d’autant Interview: Mme Brigitte Robbe 4-5
plus que je peux ici exprimer, avec conviction et
sincérité, ma reconnaissance à l’ensemble du per- 17 Entretiens de Beaulieu
e
6-8
sonnel de la clinique. Maternité: 10e anniversaire 9

L’année écoulée restera certainement dans les Marché de Noël: 2 édition


e
10
annales de la Clinique Générale-Beaulieu comme un Trajectoires 11
cru exceptionnel à bien des égards, si tel a été le cas,
c’est en bonne partie grâce au travail de qualité et à
l’état d’esprit dynamique qui caractérisent si bien
l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs.
(suite en page 12)
2 évènement INAUGURATION DU CENTRE DE PROCRÉAT

Le désir d’enfant selon


le professeur René Frydman

A L’INVITATION DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU ET DES LABORATOIRES


UNILABS, LE CENTRE DE PROCRÉATION MÉDICALEMENT ASSISTÉE (PMA) A ÉTÉ
OFFICIELLEMENT INAUGURÉ JEUDI 17 NOVEMBRE. OUTRE LA PRÉSENTATION DE
L’ÉQUIPE MÉDICALE DU CENTRE PMA, FORMÉE DES DRS NICOLE FOURNET IRION,
ANNA-MARIA STALBERG, GABRIEL DE CANDOLLE, GEORGES-ANTOINE DE BOC-
CARD ET DU BIOLOGISTE PHILIPPE RENARD, LES MÉDECINS-GYNÉCOLOGUES
VENUS NOMBREUX ONT PU ÉCOUTER LE CONFÉRENCIER, LE PROFESSEUR RENÉ
FRYDMAN, MÉDECIN RESPONSABLE DU SERVICE DE GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE
ET DE BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DE L’HÔPITAL ANTOINE BÉCLÈRE, À CLA-
MART (FRANCE) SUR LE THÈME: «DÉSIR D’ENFANT, LA MÉDECINE SANS LIMITE».

Le directeur de la Clinique Générale-Beaulieu a il existe aujourd’hui plus de 250 centres PMA


remercié, en préambule, l’ensemble des parte- en Chine, plus de 100 au Brésil et plus de 70 au
naires, en particulier les membres de la direc- Pakistan. La première naissance FIV s’est
tion d’Unilabs présents, le professeur Raymond déroulée en Mauritanie il y a six mois.
Auckenthaler et le Dr Claude Rüfener, grâce Dans son exposé, René Frydman a aussi évo-
auxquels la création du Centre PMA, dans l’en- qué le développement des techniques, avec
ceinte de la clinique, a été rendue possible. Il a notamment la première naissance ICSI, en
souligné «la volonté de tous les acteurs» pour 1992, qui marque la reconnaissance de la stéri-
parvenir à ce résultat. lité masculine. «Sur les 50'000 tentatives de
FIV en France, 50% sont de type ICSI. Cela ne
Introduit par son collègue et ami, le professeur me paraît pas toujours justifié» a déclaré le pro-
Dominique de Ziegler, le professeur René fesseur, toujours épris d’un esprit éthique et
Frydman, considéré comme l’initiateur de la conscient des enjeux de société qu’impliquent
fécondation in vitro (FIV) en France, s’est expri- les évolutions techniques en matière de FIV.
mé en premier. Son intervention, sur le thème
«Désir d’enfant, la médecine sans limite» a per- CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES
mis de rappeler quelques dates-clés de la FIV, Cette évolution s’étend aujourd’hui au pronostic
des années 1930 à aujourd’hui. de sexe de convenance, voire de clonage théra-
peutique. Si les techniques permettront d’utiles
Les travaux d’Edwards, aux Etats-Unis, en 1966 progrès médicaux, en matière de thérapie cellu-
marquent un premier tournant avec la première laire, de lutte contre les maladies neurologiques
grossesse extra-utérine. 1978: première nais- ou cardiaques, la production des cellules
sance d’un bébé FIV aux Etats-Unis. 1982: pre- souches ne doit pas conduire à satisfaire des
mier bébé FIV en France, à l’Hôpital Clébère. Le «fantasmes de caste supérieure». La question
développement des techniques est exponen- n’est donc pas tant «quand commence la vie,
tiel. Comme le souligne le professeur Frydman, mais quand commence la personne humaine.»
TION MÉDICALEMENT ASSISTÉE évènement 3

De gauche à droite:
MM. le Professeur Raymond Auckenthaler, Philippe Cassegrain, Professeur René Frydman et Dr Claude Rüfener.

Un vaste débat auquel René Frydman renvoie Disposant d’un équipement et d’un matériel de
toute la société, responsable de fixer les pointe, le laboratoire du Centre PMA a déjà
limites. entamé des collaborations avec des centres en
France, en Italie et prochainement en Grande-
Le Dr Georges-Antoine de Boccard a poursuivi Bretagne.
la conférence avec un exposé consacré aux L’évènement s’est achevé au cinquième étage
causes masculines de stérilité. Le Dr Gabriel de autour d’un magnifique buffet, clôturant ainsi
Candolle lui a succédé pour présenter l’équipe cette soirée inaugurale du Centre PMA. ■
constituée – et ouverte à d’autres partenaires
cliniciens – puis donner les résultats du Centre
PMA pour la période allant de mai à début
novembre 2005.

42,5% DE TAUX DE SUCCÈS DIAGNOSTIC PRÉIMPLANTATOIRE:


Ces résultats sont réjouissants: 84 ponctions VERS LA LEVÉE DE L’INTERDICTION
ont été effectuées – âge moyen pour les
femmes de 35,2 ans et de 38,3 pour les L’actualité parlementaire en Suisse fait écho aux
réflexions tenues le 17 novembre à la Clinique
hommes – aboutissant à un taux de grossesse Générale-Beaulieu: le Conseil des Etats a voté, le 13
par ponction ou transfert de 42,5%. Soit un taux décembre, la levée de l’interdiction de la technique
de succès nettement supérieur à la moyenne du diagnostic préimplantatoire, rejoignant ainsi le
suisse. Le Dr Gabriel de Candolle a également Conseil national.
pu annoncer que le Centre PMA de la Clinique
Générale-Beaulieu est devenu un centre officiel Cette décision permettra aux femmes qui risquent
de transmettre une maladie grave d’utiliser cette
PMA en Suisse, avec la certification FIVNAT. Il a technique, jusqu’ici proscrite. Le Conseil fédéral doit
encore remercié la direction de la clinique, son encore préparer une réglementation concrétisant le
conseil d’administration, le Conseil médical, principe et fixer les conditions-cadre.
ainsi que l’équipe du bloc opératoire.
Le droit suisse autorise déjà le diagnostic prénatal,
soit les tests génétiques en cours de grossesse,
Responsable du laboratoire, Philippe Renard a
mais il empêchait d’analyser un embryon conçu in
encore présenté aux participants, qui n’avaient vitro avant son implantation dans l’utérus pour y
pas eu l’occasion de visiter le Centre PMA, une dépister d’éventuelles anomalies.
visite virtuelle à l’aide d’un diaporama illustré.
4 interview MADAME BRIGITTE ROBBE, INFIRMIÈRE-

PORTRAIT-EXPRESS DE BRIGITTE ROBBE

Brigitte Robbe est née dans le Pas-de-Calais (France).


Elle a effectué ses études d’infirmière à l’hôpital
Saint-Louis de Boulogne s/Mer. Elle s’installe en
Haute-Savoie, en 1974,
à Thonon-les-Bains, où
Les missions du elle réside encore
actuellement. Elle a
bloc opératoire suivi ensuite une for-
mation de cadre. Après
avoir exercé au bloc
opératoire de la
Clinique du Léman
(Thonon), elle est
recrutée à la Clinique
de Savoie
APRÈS LES INTERVIEWS DE MM. CLAUDE HAUSER, PRÉSIDENT DU CONSEIL (Annemasse) dont elle
prendra la direction du bloc opératoire, en 1982, pen-
D’ADMINISTRATION (NO 29), PHILIPPE CASSEGRAIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE
dant huit ans. En 1990, elle est engagée en qualité
LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU (NO 30) ET MME CORINNE MOUSSAVIAN,
d’infirmière-chef du bloc opératoire à la Clinique
SOUS-DIRECTRICE (NO 31), LE TRAIT D’UNION POURSUIT SA SÉRIE D’ENTRE- Générale-Beaulieu. Elle participe à l’agrandissement
TIENS AVEC LES CADRES DE L’ENTREPRISE. MME BRIGITTE ROBBE, INFIRMIÈRE- du bloc opératoire qui a été réalisé en 1992. Elle fait
CHEF DU BLOC OPÉRATOIRE, DÉCRIT ET COMMENTE LES MISSIONS DES 56 partie du Comité de direction de la clinique. Brigitte
MEMBRES DE SON ÉQUIPE. Robbe apprécie le tennis, le ski et les voyages.

Mme Robbe, vous êtes chef du Département du profession initiale d’instrumentiste pour faire
bloc opératoire de la Clinique Générale-Beaulieu place à un rôle de manager. Maintenir une moti-
et de la stérilisation centrale depuis septembre vation et un esprit de collaboration de l’équipe
1990. Quelles sont vos missions prioritaires? est une préoccupation de tous les instants afin
d’en préserver sa stabilité. Rester vigilante et à
BRIGITTE ROBBE: «Faire du bloc opératoire, grâce l’écoute des collaborateurs, gérer les planifica-
à la complémentarité des potentiels des colla- tions des vacances et congés en fonction des
borateurs, un plateau technique de très haut ressources nécessaires pour faire face aux pro-
niveau (visant l’excellence) et générer un enjeu grammes opératoires et suivre l’évolution des
"collectif", est ma mission prioritaire. Par compétences à travers la formation, sont aussi
ailleurs, être actrice du développement et des des priorités.
investissements concourant à offrir une tech- La préparation des budgets prévisionnels est
nologie de "référence et d’innovation", à l’en- élaborée de concert avec les instrumentistes
semble des chirurgiens, demeure une motiva- responsables des différentes spécialités, appré-
tion constante. A ce titre, il est essentiel d’être hendant bien leurs besoins respectifs, et le res-
à l’écoute des chirurgiens qui sont nos premiers ponsable technique, ceci dans un souci de ratio-
"clients". Les huit salles d’opération mises à dis- nalité.»
position nécessitent une gestion et une organi-
sation quotidiennes rigoureuses. L’équipe bien Comment fonctionne votre relation avec la
que pluridisciplinaire se distingue en plusieurs direction de l’entreprise?
pools référents dans les différentes spécialités
chirurgicales (chirurgie digestive, gynécolo- BRIGITTE ROBBE: «Membre du Comité de direc-
gique, maxillo-faciale, neurochirurgie, ORL, oph- tion depuis 2000, je participe aux séances heb-
talmologique, orthopédique, plastique, vasculai- domadaires du lundi matin. Les points relatifs
re, urologique), offrant aux chirurgiens et aux au département dont j’ai la responsabilité,
patients des conditions optimales de prépara- nécessitant d’être abordés, sont traités avec
tion et de déroulement d’interventions, répon- Philippe Cassegrain, Corinne Moussavian,
dant ainsi à leurs attentes. Les charges admi- Annie Grange et Chantal Buehler, impliqués
nistratives de plus en plus lourdes inhérentes à selon leur fonction respective. Ces séances
ma fonction m’ont éloignée peu à peu de ma sont essentielles pour maintenir un niveau de
-CHEF DU BLOC OPÉRATOIRE interview 5

communication interne, tant montante que des- connaissant les habitudes des opérateurs, et
cendante. mettant également en confiance les nouveaux
Il en est de même pour les séances du Conseil chirurgiens par leur professionnalisme aguerri.
médical auxquelles je suis conviée, lorsque des Sans aucun doute, cette fidélité à l’entreprise
problèmes de fonctionnement liés au bloc opé- semble traduire une certaine satisfaction au tra-
ratoire sont à l’ordre du jour.» vail.»

Comment fonctionne et s’organise le travail au En quinze ans de responsabilité au bloc opéra-


bloc opératoire? toire de la Clinique Générale-Beaulieu, quelles
ont été les principales innovations technolo-
BRIGITTE ROBBE: «Avant toute chose, je tiens à giques?
louer Marie-Claude Risse, mon adjointe depuis
15 ans, qui contribue pour beaucoup au bon BRIGITTE ROBBE: «L’introduction de la chirurgie
fonctionnement du programme opératoire et laparoscopique au début des années 1990 dans
qui me seconde dans bien des tâches. C’est notre établissement a été une innovation tech-
avec regret que je dois annoncer son prochain nologique importante. Cette technique chirurgi-
départ, mais c’est aussi avec plaisir que je col- cale mini-invasive a révolutionné la chirurgie
laborerai avec Rémi Champelovier, son futur conventionnelle et a très vite pris un essor
successeur. Je réitère mes plus vifs remercie- considérable. Il a fallu former les équipes à
ments à Marie-Claude. cette nouvelle technologie et la nomination
Pour en revenir à la question, la planification et d’un responsable technique en la personne de
la programmation d’une journée opératoire Jean-Claude Hamonou nous a permis de rele-
demandent une étude rigoureuse et une distri- ver très vite ce défi, en s’assurant d’une sécuri-
bution des ressources conformes aux besoins té indispensable. Son rôle est essentiel dans un
et à l’attente de nos chirurgiens. "Chacun doit bloc aussi technique et il le prouve encore
être à sa place au bon moment", et compte aujourd’hui.
tenu de la diversité des spécialités pratiquées à
la clinique, nos pools référents mis en place Je ne manquerai pas de rappeler le développe-
nous permettent cette organisation. Une à deux ment de l’activité orthopédique assurée par
instrumentistes, un(e) aide-infirmier(ère), voire une équipe performante et appréciée de nos
deux sont indispensables au bon déroulement chirurgiens. La neurochirurgie a vu également
d’une matinée opératoire, pour assister chirur- son activité s’accroître et se développer dans la
giens et médecins anesthésistes, pour l’instal- chirurgie du dos. La création d’un service de
lation des opérés et pour la remise en état des maternité en 1995 a été intégrée dans la plani-
salles entre les interventions. fication opérationnelle du bloc opératoire,
Il est aussi indispensable de maintenir une for- devant prendre en charge les césariennes élec-
mation interne et externe, et sur ce point il me tives et urgentes.
revient d’identifier les besoins spécifiques des Les travaux entrepris ont permis d’inaugurer en
collaborateurs. Je m’emploie à répondre à leur septembre 2002 notre nouvelle stérilisation
attente en proposant les programmes diffusés centrale. Ce projet a pu voir le jour grâce à
en cours d’année. Maintenir un niveau profes- Martine Marchand, responsable de ce service
sionnel performant, se former aux nouvelles et référente en hygiène hospitalière.
technologies sont des objectifs communs. L’introduction de la chirurgie laparoscopique
Les urgences chirurgicales peuvent être prises sous assistance robotique a été la dernière
en charge à tout moment, de jour comme de innovation (2003). Une équipe dédiée à cette
nuit, une équipe de garde étant présente sur spécialité a suivi une formation assidue avec les
place. chirurgiens. L’ouverture en 2005 du Centre de
La stabilité de l’équipe du bloc opératoire confè- procréation médicalement assistée a égale-
re une confiance absolue à nos praticiens et ce ment impliqué des collaborateurs du bloc opé-
point ressort dans les questionnaires de satis- ratoire: deux instrumentistes mettant à profit
faction des chirurgiens.» leur expérience précédente (Agnès Douay et
Valérie Hélart).»
Qu’entendez-vous par la stabilité du bloc opéra-
toire? Quels sont les principales nouveautés ou pro-
grammes qui seront déployés, en 2006, dans
BRIGITTE ROBBE: «Le "turn-over" du bloc est très votre département?
bas et les rares départs enregistrés sont essen-
tiellement liés à des situations d’ordre privé BRIGITTE ROBBE: «Le principal projet concerne le
(déménagement), ou à des départs en retraite. programme de rénovation du bloc opératoire,
La plupart des collaborateurs ont 10, 15, voire lequel sera étendu sur plusieurs années. La
20 ans de présence dans l’établissement. direction réfléchit à diverses orientations chirur-
C’est, à n’en pas douter, un atout essentiel de gicales pour répondre à des besoins comme la
cette équipe la rendant soudée et sûre, chirurgie bariatrique (de l’obésité).» ■
6 compte-rendu 17E ENTRETIENS DE BEAULIEU

Etre médecin aujourd’hui

ORGANISÉS PAR LA SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE MÉDICALE DE BEAULIEU (SMB),


LES 17E ENTRETIENS DE BEAULIEU SE SONT DÉROULÉS LE 5 NOVEMBRE 2005
À L’HÔTEL DU RHÔNE. THÈME DE CETTE ÉDITION: «VAUT-IL ENCORE LA PEINE
D’ÊTRE MÉDECIN AUJOURD’HUI ?». ANIMÉS PAR LA JOURNALISTE DE LA TSR
ISABELLE MONCADA, CES ENTRETIENS ONT PERMIS AUX PROFESSIONNELS
DE LA SANTÉ DE LIVRER LEURS ANALYSES ET COMMENTAIRES TOUT EN
S’OUVRANT À D’AUTRES POINTS DE VUE, COMME CELUI DE MARIAN STEPC-
ZYNSKI, MEMBRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CLINIQUE, INVITÉ EN
SA QUALITÉ D’ÉCONOMISTE ET DE JOURNALISTE.

Marian Stepczynski, lors de son intervention.

«Nous savons guérir parfois, soulager souvent, ENQUÊTE SUR LA SANTÉ DES MÉDECINS
consoler toujours», le Dr Jésus Arroyo a intro- Simultanément, une étude réalisée auprès d’un
duit la thématique en rappelant la distorsion échantillon de 1’555 médecins en Suisse révè-
dont souffre l’image du médecin aujourd’hui. Le le que 65% des médecins confirment avoir pris
patient serait-il juste un problème et la priorité des médicaments, dont 90% sous forme d’au-
serait-elle celle du coût? tomédication: antalgiques, somnifères, antidé-
presseurs, etc. Et près de 28% des médecins
Selon le Dr Jacques de Haller, président de la interrogés ont déjà éprouvé des idées suici-
FMH, la question peut être reformulée ainsi: daires précises. Usure nerveuse, burn out, ou
«Etre médecin aujourd’hui: l’amour du métier plus simplement cynisme, le Dr de Haller parle
ou l’amour du risque?». En réponse à la ques- de la «multiplication des signaux de danger».
tion posée – vaut-il encore la peine d’être méde-
cin aujourd’hui? – la réponse est clairement oui, Face à ce constat plutôt sombre, il n’était pas
«si l’on peut rester soi-même», en relevant que aisé à Marian Stepczynski d’évoquer les problé-
«le regard porté en arrière, cette nostalgie du matiques du système de la santé en Suisse,
passé» est sans doute l’une des plaies avec un regard dépassionné, celui de l’écono-
actuelles. A l’aide de graphiques et de statis- miste. Sur le thème de «La suppression de
tiques, informations figurant sur le site internet l’obligation de contracter: risques et avantages
de la FMH – www.fmh.ch – le Dr de Haller a pour les soins et la pratique médicale», il rap-
relevé la baisse du revenu réel du médecin en pelle que les dépenses de la santé en Suisse
Suisse en 30 ans. On assiste à une «normalisa- augmentent plus rapidement que le PIB. «La
tion de la profession en termes économiques.» faute n’est pas seulement imputable à la LAMal.
compte-rendu 7

Les dépenses annuelles moyennes, en 2000, Mais il souligne également des raisons «non
se sont élevées à 6'000 francs par habitant. Des admissibles»: des coûts nettement supérieurs
coûts supportés à raison de deux tiers par les à la moyenne pour un système de santé qui ne
ménages. Constat relevé: ce ne sont pas les débouche pas sur une espérance de vie plus
prix qui augmentent mais bien les quantités élevée qu’ailleurs, l’explosion des dépenses AI,
consommées. les écarts de primes entre cantons, l’absence
de relation coûts-risques, des pratiques cartel-
L’ANALYSE ÉCONOMIQUE laires, la densité médicale, l’absence de concur-
Marian Stepczynski évoque trois raisons rence des prix, des arrangements fondés sur la
«admissibles» pour comprendre cette augmen- neutralité des coûts, le subventionnement des
tation continuelle des dépenses: le vieillisse- primes pour près de la moitié des ménages.
ment démographique, les progrès des tech-
niques médicales, l’élévation du niveau «socia- «Le système contient des erreurs fondamen-
lement acceptable» de santé face à ce que l’on tales», affirme Marian Stepczynski qui note
pourrait décrire comme une «intolérance encore «l’absence de toute incitation à freiner la
accrue au mal être». consommation de santé», par exemple sous la
forme d’un système bonus-malus, totalement
absent dans la LAMal actuelle. «Les recom-
mandations de changer de caisse ne sont que
roupie de sansonnet…»

Parmi les possibles «remèdes»: laisser le mar-


ché fonctionner, limiter le catalogue des presta-
tions de l’assurance de base, supprimer le
caractère obligatoire du Tarmed, supprimer le
principe de la territorialité, placer la loi sur la
concurrence au-dessus de la LAMal, établir des
primes d’assurance en fonction des risques,
transférer la compensation des risques des
caisses vers les assurés. Enfin, et ce n’est pas
la proposition la moins spectaculaire: faire payer
davantage les aînés – car «ce n’est pas une
question d’assurance, mais de prévoyance» –
en constituant une sorte de «2e pilier de la
santé».

Après les réflexions de l’économiste, l’interven-


tion du professeur Alex Mauron, professeur en
bioéthique à la Faculté de médecine de
Genève, a bien évidemment servi quelque peu
de contradiction à l’approche précédente. «La
suppression de l’obligation de contracter est
une fausse bonne idée» déclare-t-il d’emblée.
Le professeur Alex Mauron.
8 compte-rendu

Une salle comble et particulièrement attentive.

LA RÉFLEXION ÉTHIQUE économique – la libre concurrence – et pas sur


Si l’on suit la logique des économistes, dans le un optimum éthique (solidarité, justice socia-
cadre de la révision de la LAMal, «nous n’avons le).» Le débat, qui s’est poursuivi avec le
de toute manière pas le choix, alors pourquoi concours de la journaliste Isabelle Moncada,
discuter?». Cette approche est contestable n’est pas prêt de prendre fin…
selon le professeur Mauron qui a procédé à sa
propre démonstration pour évoquer la suppres- UN RICHE PROGRAMME
sion de l’obligation de contracter, en fixant trois Ces 17e Entretiens de Beaulieu ont encore per-
appréciations: «mieux, statu quo, ou pire». mis d’entendre le Dr Fabrice Dami, président de
Ainsi, sous l’angle de l’équité, cette suppres- l’Association des médecins internes des
sion aurait les pires conséquences car «nous ne Hôpitaux de Genève et le professeur Jean-
sommes de toute façon pas égaux face à la Claude Chevrolet, médecin-chef des soins
maladie et au risque de mort prématurée. Un intensifs de médecine et chirurgie, des
système de santé moins équitable se grefferait Hôpitaux universitaires de Genève sur le thème
sur ce constat et amplifierait les inégalités de de «La loi sur la réduction des horaires de travail
départ.» des médecins dans les hôpitaux, impact sur les
soins et sur la formation médicale».
D’autres critères qu’économiques doivent être
pris également en considération, selon le pro- Durant la deuxième partie, Jean-Marc
fesseur Mauron: la paix sociale, qui représente Guinchard, directeur de la Direction générale de
un double enjeu politique et éthique, la solidari- la santé de l’Etat de Genève, et le Dr Pierre-Alain
té qui s’oppose à la logique actuarielle du sys- Schneider, vice-président de l’Association des
tème bonus-malus. Selon lui, «la logique de la médecins de Genève, ont évoqué le «Moratoire
responsabilité personnelle, dans le domaine de fédéral contre l’ouverture des nouveaux cabi-
la santé, est absurde». Vouloir transformer la nets médicaux, exigence socio-économique ou
médecine générale en médecine de luxe bavure stratégique?». Enfin, le Professeur Alain
revient à consacrer la médecine à deux Pécoud, médecin-chef à la Polyclinique médica-
vitesses, avec pour seul recours, les assu- le universitaire de Lausanne, s’est exprimé sur
rances complémentaires. le thème: «Innover sous la contrainte écono-
En fait, toujours selon le professeur Mauron, mique, saurons-nous préserver les fondements
«le désaccord ou la controverse porte sur le but de notre métier?». De quoi nourrir les réflexions
visé, davantage que sur les instruments d’ana- et l’esprit critique d’une salle comble et particu-
lyse. L’économiste se base sur un optimum lièrement attentive. ■
10E ANNIVERSAIRE DE LA MATERNITÉ jubilé 9

Le cocktail du bonheur

A L’OCCASION D’UNE PETITE CÉRÉMONIE, LUNDI 31 OCTOBRE 2005, SUIVIE


DE LA VISITE DE LA MATERNITÉ ET D’UN COCKTAIL, PHILIPPE CASSEGRAIN,
DIRECTEUR DE LA CLINIQUE GÉNÉRALE-BEAULIEU A REMERCIÉ L’ENSEMBLE
DES PERSONNES, ÉQUIPES ET COMMISSIONS QUI ONT ŒUVRÉ À SA RÉNO-
VATION. LES DIX ANS DE LA MATERNITÉ? QUE DU BONHEUR!

Lors de son discours, Philippe Cassegrain a


pourtant rappelé que cette ouverture avait pro-
voqué quelques grincements de dents: la man-
chette de La Tribune de Genève d’alors
(octobre 1995) avait parlé d’une ouverture «au
nez et à la barbe des autorités».

Evoquant les travaux de rénovation réalisés,


pour plus de deux millions de francs, il a expri-
mé ses remerciements aux membres de la
Commission immobilière, du Conseil médical,
des équipes pluridisciplinaires de la Maternité,
sous la conduite des médecins répondants, les
Dr Rolf Friedrich, Dr Christian Leuenberger et Dr
Fernando Balderrama, ainsi qu’au personnel
administratif et hôtelier.
L’auditoire réuni à la Salle Beaulieu a pu appré-
cier le chemin parcouru en dix ans: 3'400 nais-
sances à fin septembre 2005, un bloc obstétri-
cal composé de trois salles d’accouchement,
un local de réanimation néonatale, 24 lits entiè-
rement équipés des dernières technologies
multimédias, une pouponnière baignée d’un
puit de lumière, des locaux techniques flambant
neufs… (pour plus de détails, se rapporter au
Trait d’Union no 31).

L’intervention de Philippe Cassegrain s’est


achevée sur une pensée chaleureuse pour la
première fillette née il y a dix ans à la Clinique
Générale-Beaulieu: Clémence Magali, née le
mercredi 18 octobre 1995, à 21h50, avec 52 cm
et 3,8 kilos. Cette belle naissance ne fut pénible
que pour… le personnel de toute la clinique qui
l’attendait avec impatience. La soirée s’est ter-
minée par la visite de la Maternité et un cocktail
organisé à la cafétéria. ■
10 évènement 2E MARCHÉ DE NOËL À LA SALLE BEAULIEU

Des collègues,
mais aussi des artistes

Pour la deuxième année consécutive, un marché de Noël


a été organisé les 22 et 23 novembre à la Salle Beaulieu
de la clinique à l’initiative d’Annie Grange.
Lors de ces deux après-midi, Mesdames Solange
Appertet, Blandine Binet, Nathalie Bovet et son équipe
de sages-femmes, Dolores Calmeyn, Anne Carrier,
Agnès Douay, Yolande Germain, Sandrine Garret Flaudy,
Odile Grangerat, Isabelle Muller et Marie-Claude Ribbi
ont exposé leurs œuvres.

Elles nous ont révélé leur esprit créatif et ont exprimé de


belle manière leur talent. Pour notre plus grand bonheur,
elles ont réveillé notre âme d’enfant, ont fait scintiller nos
yeux et stimulé nos papilles.

Toutes les pièces proposées: peinture sur bois, bijoux,


bougies, boules de Noël, serviettes collées, tricots, bro-
deries et confiseries ont été confectionnées par nos col-
lègues.

Le bénéfice de la vente de l’artisanat thaï a été versé à


l’association «Orchidée Familles». Anne Carrier est
membre de cette association de parrainage d’enfants
depuis plusieurs années.

Ce marché de Noël a permis de découvrir une autre facet-


te du talent des personnes qui travaillent à la clinique,
dans une ambiance sympathique et chaleureuse. Un
grand bravo à toutes les artistes! Et des remerciements
à celles et ceux qui les ont soutenues par leur visite et
leurs achats.
trajectoires 11

Nouveaux Naissances
collaborateurs
SERVICE INFIRMIER 09.07.2005 Ludivine Eric BOBIN
27.10.2005 Floris Karine SIMOONS
Infirmier(ère)s diplômé(e)s:
Arielle ROHNER 01.11.2005 Maëva Nathalie BOCHY
Céline MULIERO 15.11.2005 Jennifer Elisabeth Maria RODRIGUES-RUA MOTA
Aurore BLANC

Aide-soignante:
Isabelle OBSZARNY

BLOC OPÉRATOIRE

Infirmière-instrumentiste:
Christiane CONVERS

SERVICE HÔTELIER

Femme de chambre:
Isabelle TOUMI

Nouveaux
médecins agréés
Prof. Jacques DEQUESNE
Gynécologue-obstétricien

Dr Jacques BERTHIER
ORL

Dr Carlos DIEZ-BLANCO
Pédiatre

Dr Alma RICCHETTI COIGNARD


ORL

Dr Hamid-Reza brève
SADAGDAR ASHKIN
Médecine interne SOLIDARITÉ ENTRE GÉNÉRATIONS

«Nous n’échapperons pas à une hausse des primes pour les plus de 40 ans»
Le patron du Groupe Mutuel évoque dans une interview ses réflexions sur
le problème de la solidarité entre générations en matière de coûts de la
santé: «[…] le niveau de dépense d’un assuré entre 86 et 90 ans est dix fois
plus élevé que celui d’un assuré entre 26 et 30 ans. Une aussi forte solidari-
té n’est plus supportable pour les jeunes ménages qui ont des revenus infé-
rieurs à ceux de leurs aînés et des charges importantes. Je pense que nous
n’échapperons pas à la création d’une nouvelle catégorie de primes à partir
de 40 ans.»
Le Temps du 12 novembre 2005
12 mot du directeur

(suite de la page 1)
Les travaux de rénovation de la clinique, en parti-
culier ceux de la Maternité, ont été effectués tout
en maintenant à l’ensemble des patients des pres-
tations rigoureuses et attentionnées. Ce n’était pas
la moindre affaire! Un tel anniversaire méritait
d’être salué et nous l’avons fait en nous adressant
à tous les lecteurs de La Tribune de Genève same-
di 22 octobre 2005 dans une double page couver-
te de notre mascotte, l’ourson en peluche.

L’inauguration du nouveau Centre de procréation


médicalement assistée, l’organisation du
Symposium européen de chirurgie urologique
robotisée ERUS 2005, la campagne publicitaire
2005 caractérisée par une présence accrue dans
les rues de Genève grâce au tram: bien des évé-
nements ont mobilisé la clinique, en plus des
tâches quotidiennes.

L’effort consenti s’explique par la compétitivité tou-


Le traditionnel sapin de Noël, édition 2005, a trouvé sa place à
jours plus accrue qui caractérise le marché de la l’entrée de la clinique. Joyeuses fêtes!
santé et notre constant souci de maintenir la
Clinique Générale-Beaulieu parmi les cliniques pri-
vées les meilleures de Suisse.

Ce défi quotidien sera, je vous l’annonce sans sur-


IMPRESSUM
prise, aussi au rendez-vous en 2006. La Clinique
Générale-Beaulieu va procéder à sa recertification Ligne éditoriale:
ISO après avoir été à nouveau accréditée cette Philippe Cassegrain
année par Swiss Leading Hospitals, et toute l’équi- Marian Stepczynski
pe MSST restera sur le pont, en matière de sécuri- Rédacteur responsable:
té et d’hygiène. Les programmes de formation Philippe Amez-Droz
continue seront aussi intensifiés.
Ont également collaboré
à ce numéro:
C’est au prix de cet engagement constant de qua- Mmes Dominique Baussant
lité que nous maintiendrons, en 2006, cet état France Beijbeder
d’esprit cher à la Clinique Générale-Beaulieu qui Françoise Dimier
conjugue responsabilité et professionnalisme, Brigitte Robbe
MM. Stefano Bisanti
sens de l’accueil et sourire, satisfaction personnel- Laurent Debenest
le et d’équipe.
Crédits photo:
Thierrypier Graindorge
Je vous adresse à toutes et à tous un grand merci
Thierry Vedrenne
pour le travail accompli et vous souhaite de très
heureuses fêtes ainsi que mes meilleurs vœux de Graphisme & production:
Agence PM
bonheur, de santé et de réussite pour 2006.
Tirage:
PHILIPPE CASSEGRAIN 1’500 exemplaires
Contact:
traitdunion@beaulieu.ch

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