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Script vidéo « L’agriculture urbaine »

Intervenante
Intervenante : Albane Gaspard, Rédactrice en Cheffe Urban Food Future

Qu’est-
Qu’est-ce que l’agriculture urbaine ?

L’agriculture urbaine est un phénomène qui attire de plus en plus l’attention dans les pays du Nord. Elle
peut se définir comme l’ensemble des activités de production alimentaire (et de transformation
associées) en zone urbaine ou péri-urbaine.
C’est un terme qui regroupe une grande diversité de pratiques.
Tout d’abord, il faut différencier agriculture urbaine et agriculture péri-urbaine :
- D’un côté, on a l’agriculture péri-urbaine, qu’on trouve sur des exploitations agricoles en pleine terre
en immédiate périphérie des villes. Elle est plutôt pratiquée à titre professionnel.
- De l’autre, on a l’agriculture qu’on peut qualifier « infra-urbaine », qui se trouve dans le tissu urbain
lui-même.
On peut ensuite établir une typologie à partir de deux axes :
- Les acteurs qui la pratiquent (seulement des professionnels ou seulement des amateurs)
- Les objectifs : est-on seulement sur de la production alimentaire ou sur une multiplicité d’activités
(culturelles, éducatives) en plus de la production ?

Est-
Est-ce un phénomène très développé ?

Il est très difficile de disposer d’une estimation fiable de la contribution de l’agriculture urbaine à
l’alimentation des populations urbaines. Une estimation récente estime qu’au niveau mondial, entre 25
et 30% des personnes vivant en ville pratiquent une forme ou une autre d’agriculture urbaine.
Il est également très difficile de qualifier son évolution : le regain de visibilité actuel ne veut pas
forcément dire qu’on cultive plus en ville aujourd’hui qu’avant. Les pratiques de jardinage dans les
jardins privés ont de tout temps existé. A la fin de la seconde guerre mondiale, on a urbanisé les
ceintures maraîchères qui approvisionnaient les villes, et de nombreux jardins ouvriers ont été perdus.
Quels sont les impacts environnementaux de l’agriculture urbaine ?

L’agriculture urbaine pourrait contribuer à une plus grande biodiversité en ville, à une meilleure
utilisation des ressources urbaines que sont, par exemple, les déchets organiques via l’utilisation du
compost, ou encore à limiter le transport d’aliments. Cependant, ces impacts dépendent de la forme
d’agriculture considérée et la grande diversité de l’agriculture urbaine fait qu’on ne peut pas avoir une
réponse unique sur ce point. Des études comparatives systématiques sont encore nécessaires.
Il faut également rappeler l’importance d’adopter une approche multicritère. Par exemple, si une laitue
produite en hydroponie demande près de 90% d’eau de moins qu’une laitue « conventionnelle », elle
requiert plus de 8000% d’énergie supplémentaire…

Quels sont les impacts sociaux de l’agriculture urbaine ?

Pour les bénéfices sociaux, on dispose de revues de littérature qui montrent les bénéfices des projets
d’agriculture urbaine qui combinent la production alimentaire et des activités sociales, culturelles ou
éducatives.
On peut citer par exemple : un meilleur accès à une alimentation de qualité ou l’éducation à
l’environnement.
Il ne faut cependant pas oublier que l’agriculture urbaine peut aussi avoir des effets sociaux moins
positifs :
- D’abord, parce que toutes les populations n’y ont pas accès
- Ensuite, parce qu’elle peut contribuer à la gentrification de quartiers.

Quel potentiel pour nourrir les villes ?

Il n’existe pas en France d’étude qui ait estimé le potentiel d’un développement massif de l’agriculture
urbaine dans toutes ses formes. Une étude récente a calculé que 6% des villes françaises disposeraient
du foncier agricole nécessaire à assurer leur autosuffisance en fruits et légumes. Il existe un consensus
pour reconnaître que l’agriculture urbaine ne peut pas, à elle seule, nourrir les villes.
L’attention dont bénéficie l’agriculture urbaine ne doit pas occulter deux questions clés pour l’avenir de
la place de l’alimentation au sein de villes et territoires durables.
- Premièrement, la priorité politique en terme de production alimentaire doit rester la lutte contre
l’artificialisation des sols péri-urbains. Jusqu’à 4% de la production alimentaire mondiale pourrait être
menacée par l’urbanisation. Or, une fois que les terres péri-urbaines, qui sont très fertiles, sont
artificialisées, elles sont perdues pour la production alimentaire.
- Deuxièmement, l’action en faveur du développement de l’agriculture urbaine n’épuise pas les enjeux
locaux de transition de notre système alimentaire vers un système plus juste et plus respectueux de
l’environnement. L’agriculture urbaine doit prendre sa place dans une action plus large des collectivités
locales à toutes les étapes du système alimentaire, et pas seulement la production. Cette action est
notamment permise par les Projets Alimentaires Territoriaux.

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