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UHII – CASABLANCA Licence Fondamentale

Module : Droit Commercial et des Sociétés


FSJES Ain Sebaa Sciences économiques et gestion
Pr MADANI Nabil Année Universitaire : 2016/2017 Etudiant : ……………………………………………………………...

INTRODUCTION

INTRODUCTION
« L’histoire du commerce est celle de la communication des peuples.» Montesquieu
« Le commerce du sage est sans valeur et il perfectionne ; le commerce de l'homme de peu
est agréable, et il corrompt. » Confucius
« La religion est le commerce positif et efficace de l’homme avec Dieu.» Henri Lacordaire

A. Définition du droit commercial


La branche du droit privé relative aux opérations juridiques accomplies par les
commerçants.
Une partie du droit des affaires, portant spécifiquement sur les actes de commerce
Un ensemble des règles juridiques applicables aux commerçants dans le cadre de l’exercice
de leur activité professionnelle, qu’elle soit exercée à titre individuel ou sous forme
sociétaire.
Une branche éminente du droit des affaires.
Le droit qui s’applique spécialement
À certaines personnes : Les commerçants (personnes physiques) et les sociétés
(personnes morales).
À certaines opérations.
S’appliquer en ce sens à une catégorie de personnes, les commerçants.
Premier objectif : assurer un minimum d’ordre, de sécurité d’honnêteté entre les
professionnels du commerce.
Cadre juridique à l’intérieur duquel se nouent, et évoluent, les rapports entre les
professionnels du commerce.
C’est le droit des commerçants et des actes de commerces.
Domaine d’intervention assez large : s’appliquer au commerce, à l’industrie et une
partie importante des services, en particulier ceux qui concerne la finance.
Régir la majeure partie de l’activité économique.
Le commerce visé par ce droit concerne :
Les activités de commerce proprement dites (ex : distribution, achats, reventes),
Les activités industrielles (ex : manufacture),
Diverses activités de services (ex : banque, assurance).
Un droit couvrant un domaine très vaste.
Ce n’est pas un droit figé mais il est en perpétuelle mutation à mesure que les techniques du
commerce évoluent.
Un outil entre autre de gestion d'entreprise.

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Une branche de droit privé aux applications économiques.
Le droit commercial, en droit marocain, se constitue de « l'ensemble des règles relatives à la
profession commerciale, aux activités commerciales, aux actes commerciaux et aux
procédures commerciales en plus des instruments commerciaux ».

B. Nature du droit commercial


a. Spécificités du droit commercial :

Droit d’échange :

Le commerce, c’est l’échange, la spéculation.


Le droit commercial
Traduire un état social où les hommes visent à conquérir le bien-être et la richesse.
Refuser le gratuit, le bénévole et le sentimental.
Un droit pragmatique et moins théorique permettant aux commerçants les moyens de
réaliser leurs affaires. (Exemple : le crédit).
Droit de l’entreprise :

Le droit commercial imbibé de l’esprit d’entreprendre.


On ne gère pas le patrimoine d’un incapable comme on gère un fonds de commerce
ou une société commerciale.
Exigences :
La souplesse : limiter au maximum les entraves à l’action des entreprises.
La rapidité : le temps commercial est plus court que le temps civil.
Droit de professionnels :

Intéresser en premier lieu « les gens d’affaires ».


Vocation : intervenir pour rétablir un minimum d’ordre, d’honnêteté et de sécurité
dans les relations entre professionnels du commerce.
Les acteurs : des professionnels industriels ou commerçants.
1er exemple : bail civil et bail commercial.
2ème exemple : le débiteur en cessation de paiement en droit civil et en droit
commercial.
b. Caractères du droit commercial :

Un droit complexe :

S’intéresser à des matières variées, avoir acquis leur autonomie (droit maritime, des
assurances…).
Le recours à des juridictions spécialisées et le développement de l’arbitrage en la matière.
Un droit en perpétuel construction :

Condamné à un mouvement permanent.


Suivre l’évolution de la société et de ses besoins pour l’organisation de ses activités
économique.

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Un droit à caractère international :

Les transactions internationales sont de plus en plus nombreuses, accentuées par les effets de
la mondialisation.
Subir donc les influences étrangères, voire même une unification internationale de certaines
règles.
Plus empreint à l’internationalisation que le reste des branches du droit.
Les contrats importation/exportation conclus peuvent être soumis à une loi étrangère et les
litiges tranchés par des instances judiciaires étrangères.
c. Tendance d’évolution :

Contractuelle :

Des opérations commerciales effectuées par accord des volontés. C’est le domaine des
contrats.
Statutaire :

Refléter l’intervention de l’Etat dans le domaine économique.


Institutionnelle :

Se manifeste par l’existence de certains mécanismes juridiques nés de la pratique des


affaires indispensables à l’exercice de l’activité commerciale.

C. Domaine du droit commercial


En droit romain :
Le terme commerçium : désigner tous les rapports juridiques que les commerçants
ont entre eux relativement à l’utilisation des biens.
Distinguer les choses in commercio ou extra commercio.
Relatif au patrimoine anonyme.
Passer aujourd’hui du sens large au sens restreint.
Deux conceptions s’affrontent :
Une conception subjective et
Une conception objective.
a. Conception subjective :

Régir les commerçants (personne pratiquant le négoce et industriel).


L’homme d’affaires est la figure centrale du droit commercial.
Les professions libérales et agricoles échappent par tradition à l’emprise du droit
commercial.
La conception subjective :
Analyser le droit commercial comme un droit des commerçants, plus généralement
des professions commerciales indépendamment des actes passés.
Le droit commercial apparait comme le droit d'un groupe de personnes.
Objections à l’encontre de cette conception :
C'est une conception contraire au principe d'égalité des citoyens devant la loi.
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Le droit commercial, dans certaines de ses composantes, s'applique à d'autres entités
que les commerçants.
Imposition d’obligations particulières à des entités exerçant une activité économique
sans pour autant être commerçants.
Les art. 1 et 2 du Code de commerce : circularité qui fait que le sujet commerçant se
défini par les actes qu'il pose.
b. Conception objective :

Régir les actes de commerces non réservés à l’usage des seuls commerçants.
Ex. : la signature d’une lettre de change est un acte de commerce
La conception objective :
Analyser le droit commercial sous l’angle de son objet et spécialement sous l’angle
juridique.
Réduire le droit commercial au droit des actes de commerce.
Pas de classe de commerçants.
D’un point de vue objectif :
Concerner l’ensemble des règles qui s’appliquent aux actes de commerce.
Pas d’importance à la personne les accomplissant.
Prise en considération uniquement de la nature de l’acte.
Réduire le droit commercial au droit des actes de commerce.
Une compétence assez large.
Quelle est la position du droit marocain ?
Consacrer les deux conceptions : le droit commercial est à la fois celui des actes de
commerce et des professionnels du commerce.
« La présente loi régit les actes de commerce et les commerçants » (art. 1er)
« … la qualité de commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou
professionnel des activités suivantes…» (art. 6 et 7 du C.Com. ).

D. Evolution du droit commercial


Formé dans les usages et codifié à la fin du 20ème siècle au Maroc.
Naissance et évolution du droit commercial français :

De l’antiquité au moyen âge.


Du Moyen Âge au Code de commerce de 1807.
Du Code de commerce à nos jours.
Nature des échanges commerciaux au Maroc.
Naissance et évolution du droit commercial marocain contemporain.
De l’antiquité au moyen âge :

Pas de traces écrites : pas un droit formaliste.


Quelques documents relatifs au commerce maritime entre des villes.
Une jurisprudence « Gomtuim » pour échapper aux législations différentes : un droit
commun supérieur et différent des systèmes juridiques propres à chacune des villes.

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Du Moyen Âge au Code de commerce de 1807 :

Un droit commerçant, fondé sur la pratique des marchands.


Naissance au Moyen-âge du droit commercial (droit mercantile) :
Valorisation du marchand non estimé à l’époque du droit romain.
Une période de paix relative.
Vocation internationale d’uniformisation.
Développement des juridictions commerciales (juridictions consulaires).
Banqueroute :
Quand un commerçant était un mauvais payeur, un escroc : briser le banc, la table
sur laquelle il exerçait.
Développement des lettres de change.
Influence importante de l’église :
Interdiction du prêt à intérêt.
Emergence de sociétés commerciales permettant la réalisation d’un bénéfice et de
partage des profits.
Autonomie du droit commercial par rapport au droit civil.
Vocation internationale ou inter-régionale.
Droit commercial : application et adaptation à une profession.
Processus de codification :

1673 : codification de ces usages (l’ordonnance de Colbert).


1791 :
Décret d'Alarde (liberté de commerce et d'industrie).
loi Le Chapelier : interdiction des corporations.
1807 : codification sous l'initiative de Napoléon (« Code des boutiquiers »).
Du Code de commerce à nos jours :

L'époque de la révolution industrielle.


Emergence d’une conscience de protection de certaines parties faibles : les travailleurs, les
épargnants et les consommateurs.
Une volonté d'équilibre entre les intérêts, entre les puissants et les faibles.
Une période d'économique planifiée, dirigée (réglementation des prix, planification
économique...).
Un cadre d’exercice dans une certaine forme de liberté.
La nature des échanges commerciaux au Maroc :

La période antéislamique :

Un commerce muet : le commerce de l’or avec « les peuplades des rivages de l’Atlantique ».
L’historien grec Hérodote
Echange entre carthaginois et indigènes : verroterie, vase, objets en bronze ou en fer
contre les plumes d’autruches, l’ivoire ou l’or importé du Soudan.
« Ni les uns, ni les autres ne sont malhonnêtes » écrivait Hérodote.

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Agissement à partir de comptoirs, entrepôt et marchés sur les côtes de la
Méditerranée et de l’Atlantique.
La période postislamique :

Avènement du droit musulman : régler toutes les relations juridiques sans distinction entre
activité civile et activité commerciale (« mouâmalat ».
Rôle marocain d’intermédiaire important entre l’Afrique et le nord de la Méditerranée.
Le commerce avec l’Europe :

Développement des relations commerciales avec les Almoravides.


Fréquentation des marchés marocains par les Européens.
Relations intenses entre le Maroc et les pays du sud de l’Europe (les ports méditerranéens de
Tanger, Sebta, Melilia).
Importations marocaines : produits textiles bruts ou travaillés (drap, toile, coton, etc.).
Exportations marocaines : cuirs, maroquins, cotonnades, tapis, blé, cire…
Prise du port de Sebta par les portugais en 1415 : désorganisation du circuit commercial.
Le commerce « triangulaire » : Le commerce marocain passera désormais par les ports
atlantiques.
Renforcement des relations commerciales avec les nations chrétiennes sous les Saadiens.
Epoque à esprit du lucre et de l’opportunité économique.
Le commerce avec l’Afrique :

Particulièrement avec le Soudan.


Fès et Marrakech : des places d’échanges et point de départ des caravanes vers le grand sud.
Commerce de troc : fournir aux Soudanais de marchandises importée d’Europe contre du
sucre.
A partir du 18ème et du 19ème siècle : influence par la philosophie juridique européenne.
Droit commercial marocain contemporain :

Avant 1913 : pas de législation commerciale au sens moderne (le droit musulman et les
coutumes régionales appliquées avec les autres pays musulmans).
Pendant le protectorat :
Elimination par la colonisation française du droit musulman dans l’organisation des
relations commerciales.
12 août 1913 : premier code de commerce au Maroc, inspiré du code Napoléonien de
1807.
Après l’indépendance :
1996 : un nouveau code de commerce imposé par les impératifs de l’évolution
économique et les nécessités de la modernité (modifié à maintes reprises).

E. Sources et techniques du droit commercial


Mélange de sources nationales, supranationales, internationales...: le monde des
commerçants est globalisé.

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Un droit spontané : transpirer des pratiques suivies par les commerçants (usages et
coutumes).
Un droit codifié : code de commerce.
Des normes d'intensité variable du point de vue de la forme contraignante.

1. La loi
La constitution :

Consacre le principe de « liberté de circuler et de s’établir dans toutes les parties du royaume
» : déduire la liberté du commerce et de l’industrie.
Article 24

Renvoyer à la loi le régime des obligations civiles et commerciales : « Sont du domaine de


la loi, le régime des obligations civiles et commerciales. »
Article 71

La loi proprement dite :

La loi, source essentielle du droit commercial :


La loi : règle écrite, élaborée et votée pour le parlement
Les règlements : les dispositions réglementaires prises par le Chef du Gouvernement.
Absence d’une loi, coutume ou usage : être régit par une règle du droit civil. (Exemple : Art
982 du D.O.C réglemente le contrat de société),
La loi, la source principale du droit commercial.
Etablir la distinction entre les textes généraux et les textes spéciaux.
Quelques textes généraux : loi n° 15-95 du 1 août 1996 formant code de
commerce ; dahir du 12 août 1913 formant code des obligations et contrats ; dahir
du 31 mars 1919 code de commerce maritime.
Quelque textes spéciaux : dahir du 23 juin 1916 relatif à la propriété
industrielle ; dahir du 24 mai 1955 relatif au renouvellement des baux
commerciaux ; loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes promulguée par dahir du
30 août 1996.

2. Les usages commerciaux


Pendant longtemps : un droit purement coutumier sans aucune rédaction de ses coutumes.
Une source particulière : un usage de droit.
Se former par la pratique au sein d’un milieu de marchands sur une place déterminée.
Les sources non-écrites : laisser la pratique des commerçants devenir une règle d’usage
quitte à la rectifier par la suite.
Pratiques extra-légales s’adjoignant au « droit des professionnels ».
Les usages :
Règles non écrites.
"us et coutumes ", et, " usages coutumiers " ont le même sens.
L’usage commercial :
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Une pratique constante et acceptée, présentant un caractère de généralité.
Limité à une profession, une localité ou à une opération déterminée.
Les pratiques considérées comme « normales » dans un milieu professionnel
déterminé.
Naître de la répétition fréquente des mêmes actes juridiques, des mêmes opérations.
La pratique commerciale internationale origine d’usages qui sont applicables dans les
contrats internationaux.
Les contrats-types : naître des usages dominants dans une branche déterminée.
L’usage de fait et l’usage de droit :
L’usage de fait : un fait pratiqué durant une longue durée et reconnue par l’autorité
judicaire.
L’usage de droit (usage impératif) : s’appliquer de plein droit et dont la violation est
assimilée à la violation de la loi.
La coutume : un élément matériel et un élément psychologique.
L'élément matériel : la réitération d'une pratique.
L'élément psychologique : le sentiment d'obligatoriété.
Prévaloir l'existence d'un usage :
La difficulté de déterminer le contenu de la règle coutumière.
Difficulté de distinction des circonstances auxquels d’application de l’usage.
Application par le juge à condition de la preuve de son existence : parères.

3. La réglementation professionnelle
Une réglementation développée par des organismes professionnels
Codes de bonne conduite
Une autorité normative inférieure à la loi :
Une autorité dans l’interprétation de la loi.
Une source par excellence.

4. Les sources internationales


Le développement international du commerce : le recours à des conventions ou des accords.
Tentatives d’unification juridique : la mondialisation des échanges.
Essor du commerce international : poser des règles uniformes par des conventions
internationales :
Appliquer la règle conventionnelle en présence d’un conflit d’intérêt de caractère
international.
Imposer à tous les pays signataires de la convention l’adoption de la même loi
interne.
La Lex mercatoria :
Un système de droit coutumier inspiré par les exigences propres du commerce
international.
Une composante des règlements transnationales applicables au commerce
international au même titre que les principes généraux du droit.

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Préconisé par d’organisations internationales : International law, London Korn Trade
commerce association, La CNUCED.
Incoterms (Commission économique pour l’Europe).
La convention d’établissement (traités de commerce) et la convention d’unification :
Les conventions d’établissement : conférer aux ressortissants des Etats signataires le
droit de s’établir sur le territoire d’un autre Etat et d’exercer le commerce.
Les conventions d’unification pour objectif :
Soit de mettre en place une loi nouvelle.
Soit d’uniformiser le droit qu’on applique.
Les traités internationaux

5. La jurisprudence
L’œuvre des tribunaux de commerces, des Cours d’Appel et de la Chambre Commerciale de
la Cour de cassation.
Juridictions plus sensibles que d’autres aux considérations économiques.
Sensible par nature aux conséquences économiques des décisions.

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