Sunteți pe pagina 1din 2

Loi organique n° 96-11 du 22 mars 1996

relative à la limitation du cumul des mandats


électifs et de certaines fonctions

EXPOSE DES MOTIFS

Le Code des Collectivités locales a érigé les dix régions en Collectivités locales dotées
d’assemblées élues au suffrage universel, créant ainsi un niveau supplémentaire de
participation à la gestion des affaires publiques. Ce qui ouvre la possibilité aux citoyens, si
aucune disposition n’est prise, de détenir trois mandats électifs : député, conseiller régional,
conseiller municipal ou rural.
Afin d’empêcher une concentration des pouvoirs politiques entre les mains de quelques élus,
il a paru nécessaire de limiter le cumul des mandats électifs et de certaines fonctions.
C’est ainsi que la présente loi limite à deux le nombre de mandats électifs.
Il sera possible d’être député et conseiller régional,député et conseiller municipal ou rural,
conseiller régional et conseiller municipal ou rural.
La loi prévoit également, pour des raisons d’efficacité, que la fonction exécutive de président
de conseil régional est incompatible avec celles de président de l’Assemblée nationale, de
président de conseil économique et social, de ministre, de président de comité de
communauté urbaine, de président de conseil d’administration ou de directeur d’une société
nationale ou d’une société à participation publique majoritaire, de directeur d’un
établissement public,de directeur d’administration centrale, de maire ou de président de
conseil rural, d’ambassadeur.
Les élus placés en position d’incompatibilité auront trente jours pour choisir.
Tel est l’objet de la présente loi.
L’assemblée nationale a délibéré et adopté en sa séance du lundi 5 février 1996 ;
Le Conseil Constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution ladite loi, en sa séance du
18 mars 1996 ;
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article premier : Nul ne peut cumuler plus de deux mandats électifs.


Est considéré comme un seul mandat celui du maire ou du membre du conseil de la
commune d’arrondissement représentant cette commune au conseil municipal de la ville.
Article 2 : La fonction de président de conseil régional est incompatible avec les fonctions
de :
- Président de l’Assemblée nationale ;
- Président du Conseil économique et social ;
- ministre ;
- président de comité de communauté urbaine ;
- président de conseil d’administration d’une société nationale ou société anonyme à
participation publique majoritaire ;
- directeur de société nationale ou société anonyme à participation publique
majoritaire ;
- directeur d’un établissement public ;

1
- directeur d’administration centrale ;
- maire ou président de conseil rural ;
- ambassadeur.

Article 3 : Tout citoyen investi d’un mandat électif ou nommé à une fonction le plaçant dans
un des cas d’incompatibilité visés par les articles premiers et 2 de la présente loi, dispose
d’un délai de trente jours à compter de la date de l’élection ou de la nomination pour
démissionner du mandat ou de la fonction de son choix.
En cas de contestation, le délai visé à l’alinéa 1 du présent article court à compter de la date
de décision de justice validant cette élection.
A défaut d’option dans le délai imparti, le mandat acquis ou la fonction exercée à la date la
plus récente prend fin de plein droit.

Article 4 : La présente loi entrera en vigueur à la date du prochain renouvellement général


des conseils régionaux, municipaux et ruraux.
La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.

Fait à Dakar, le 22 mars 1996.

Par le Président de la République : Abdou DIOUF

Le Premier Ministre
Habib THIAM

S-ar putea să vă placă și