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TRANSFERT DE CHALEUR
I. Généralités :
1. 1 Définition le transfert thermique par chaleur
Lorsque deux corps à des températures différentes sont mis en contact, on constate que la
température du corps chaud diminue, tandis que celle du corps froid augmente. L'énergie interne
du corps chaud décroît, celle du corps froid croît. Il y a transfert d'énergie entre les deux corps :
c'est le transfert thermique noté Q en Joule (J).
1. 2 Sens du transfert thermique
Lorsque deux système à des températures différentes sont directement en contact ou relié par
un conducteur thermique, le transfert thermique s'effectue spontanément du système dont la
température est la plus élevée vers le système dont la température est la plus basse.
Un système peut échanger de l'énergie avec l'extérieur par transfert thermique. L'énergie transférée
est la chaleur échangée par le système avec l'extérieur. C'est une grandeur algébrique. Elle est
notée Q est exprimée en joule.
Si le transfert thermique s'effectue de l'extérieur vers le système, la température du système
est inférieure à celle de l'extérieur alors le système reçoit de l'énergie par transfert thermique
alors Q 0 et U 0 .
Si le transfert thermique s'effectue du système vers l’extérieur, la température du système est
supérieure à celle de l'extérieur alors le système cède de l'énergie par transfert thermique
alors Q 0 et U 0 .
Lorsque l'extérieur et le système sont à l'équilibre thermique, leurs températures sont égales :
Q0
La conduction :
Il s'agit du transfert de la chaleur d'un endroit à l'autre d'un milieu, sous l'influence d'un gradient
de température, sans mouvements macroscopiques.
La conduction est d'autant plus facilement observable que les mouvements macroscopiques sont
inhibés. On l'observe donc principalement dans les solides.
Prenons l'exemple d'une barre métallique que l'on chauffe à l'une de ses extrémités : l'agitation
thermique des atomes situés à l'extrémité chauffée de la barre augmente et se transmet de proche en
proche dans la direction inverse du gradient thermique.
Dans les métaux, la conduction fait intervenir les électrons libres qui les rendent bons conducteurs
de la chaleur. En revanche dans les isolants, la conduction se fait mal. En résumé, il y a une forte
correspondance entre les propriétés thermiques et électriques des solides.
La conduction s'observe aussi dans des fluides au repos mais elle est beaucoup plus faible que
dans un métal. De plus, elle est souvent dominée par la convection.
La convection :
La convection implique le transport de la chaleur par une partie d'un fluide qui se mélange avec
une autre partie. Elle concerne exclusivement les fluides (gaz ou liquides) puisqu'elle prend sa source
dans un transport macroscopique de matière.
La convection a lieu par exemple lorsque l'on chauffe une casserole d'eau. Le gradient thermique
vertical est dirigé vers le bas. La masse volumique du fluide inférieur s'abaisse (car celui ci est plus
chaud) et le fluide s'élève pour être remplacé par du fluide plus lourd situé plus haut. La convection
tente de s'opposer au gradient thermique par un mouvement de fluide. Ce processus est associé à
l'action de la gravité. On note que si l'on chauffe la casserole par le haut, le fluide chaud se situe au
dessus du fluide froid et la convection est annihilée.
En gardant cette image dans la tête, on s'aperçoit immédiatement que la convection est
importante dans l'atmosphère (les phénomènes de brises thermiques par exemple) puisque
l'atmosphère est principalement chauffée par la Terre (nous verrons qu'il absorbe très peu le
rayonnement solaire). En revanche, les océans chauffés par le haut présentent peu de phénomènes de
convection.
Le rayonnement :
Un corps chauffé émet de l'énergie sous forme de rayonnement électromagnétique. Une des
particularités de ce rayonnement dit "thermique" est qu'il peut se propager dans le vide.
Au niveau microscopique, ce phénomène ne peut s'expliquer en physique classique. Cependant,
on retiendra comme image que plus la température du corps est élevée, plus l'agitation thermique
responsable de l'émission est élevée. Comme tout rayonnement électromagnétique, le rayonnement
dit thermique est caractérisé par une densité d'énergie et un spectre (répartition de l'énergie suivant la
longueur d'onde).
Le rayonnement thermique se déplace vers les courtes longueurs d'ondes quand la température
du corps augmente. Ainsi le filament de tungstène utilisé dans les lampes à incandescence a une
couleur caractéristique de sa température. A faible température, il est rouge-orangé, puis jaune puis
blanc. Le pic du spectre d'émission se déplace de la limite entre l'infra-rouge et le visible (rouge) vers
le milieu du visible (blanc). Il faut finalement distinguer la nature des récepteurs de ce rayonnement
thermique : certains le réfléchissent d'autres l'absorbent et la transforment en énergie interne pour
rayonner à leur tour.
Le régime de transmission de la chaleur peut ou non varier au cours du temps. Le régime est dit
stationnaire (ou permanent) si la température qui existe en chaque point du corps est la même au
cours du temps.
T
Régime permanent : La température ne varie pas au cours du temps. (Régime établi) : 0
t
Il s’agit d’une dérivée partielle car la température varie d’un point à un autre tout en restant
constante en chaque point.
T
Régime transitoire : La température varie en fonction du temps : 0
t
Remarque : En régime variable, les surfaces isothermes sont mobiles et déformables; en régime
permanent, elles sont invariantes.
II. Conduction :
2.1 Loi de conduction
Soit un corps solide, homogène et isotrope (les propriétés physiques de ces matériaux sont
les mêmes dans toutes les directions de l’espace) .à travers lequel passe un courant unidirectionnel
de chaleur.
Les deux faces de cette couche sont des surfaces isothermes. La première est à la
température T et la seconde à la température T+ dT (avec dT < 0).
Le gradient de température, est la variation de la température par unité de longueur,
lorsqu’on se déplace dans la direction de propagation de la chaleur.
Plus la conductivité thermique est élevée, plus les matériaux conduisent facilement la chaleur. Au
contraire les matériaux de faible conductivité thermique conduisent difficilement la chaleur et sont
donc utilisés comme isolants.
Plomb pur 35
SOLIDES NON METALLIQUES (à la température ambiante)
Electrographite 116
LIQUIDES GAZ (à 0°C et sous la pression
normale)
Eau à 20°C 0,59 Air 0,024
On constate que parmi les solides, les métaux sont beaucoup plus conducteurs que les
composés non métalliques à l’exception du graphite (utilisé dans certains échangeurs de chaleur).
L’acier inoxydable est moins conducteur que la plupart des autres métaux et alliages.
On constate en général : K des gaz < K des liquides < K des solides
Pour les solides : On peut admettre, en première approximation, que les variations sont
linéaires, soit: K = K0. (1 + a T)
Sachant que
Forme générale :
qG 1 T
T
K t
Avec k= constante
Le flux thermique :
Si T1 > T2, un flux thermique s’écoule par conduction à travers le mur de la face 1 vers la face 2.
Le flux thermique traversant par conduction une mince paroi d’épaisseur dx située à une distance x de la
face 1 et dont les faces sont respectivement aux températures θ et θ + dθ, est donné par la loi de
FOURIER : q X k.A dT
dX
q .dx = -K.S.dT
e T2
après intégration on obtient : q. dx k .S dT soit q .e = -k.S.(T1-T2)
0 T1
K .S .(T1 T2 )
q
e
La densité de flux thermique est le flux rapporté à l’unité de surface soit :
K .(T1 T2 )
q
e
La résistance thermique
(T1 T2 ) e
R=
q K .S
Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles, constitués par des matériaux
de conductivités différentes, mais en contact parfait.
Soient K1, K2, K3, les conductivités thermiques moyennes de chaque mur dont les
épaisseurs sont respectivement e1, e2, e3. On suppose comme précédemment qu’il n’y a pas de
pertes latérales de chaleur.
Le flux thermique :
S q e
Pour le mur 1 : q = K1 .(T1 T2 ) (T1- T2) = 1
e1 S K1
S q e
Pour le mur 2 : q = K2 .(T2 T3 ) (T2- T3) = 2
e2 S K2
S q e
Pour le mur 3 : q = K3 .(T3 T4 ) (T3- T4) = 3
e3 S K3
q e1 e2 e3
T1 T4
S K1 K 2 K3
q
1 T T
1
T1 T4
e e e 1 4
1
R R R3
1 2 3
2
K1.S K 2 .S K3 .S
La résistance thermique
1 T T 1
q
e T1 T4
e3 R1 R2 R3
1 4
e2
1
K1.S K 2 .S K3 .S
n
ei
Avec Réq Ri
i Ki .S
T1 T4
q Donc avec R = R1 + R2 + R3
R
Comme en électricité, la résistance thermique équivalente des murs en série est la somme des
résistances thermiques de chaque mur
Le flux thermique :
On désire connaître le flux thermique qui traverse le tube de l'intérieur vers l'extérieur
(lorsque T1 > T2) pour une longueur L de tube. Par raison de symétrie, les lignes d'écoulement de
la chaleur sont des droites dirigées selon des rayons. On dit que le transfert de chaleur est radial
La densité de flux thermique à travers ce cylindre est donnée par la loi de FOURIER :
dT
q K .S .
dr
dT
Le flux thermique correspondant est : q K .S .
dr
dT q dr
donc : q K .2.L. ou encore dT .
dr K .2.L r
Comme q est constant à travers tout cylindre coaxial de rayon r compris entre r 1 et r 2 , l'équation
précédente peut donc s'intégrer de l'intérieur à l'extérieur du cylindre de la manière suivante :
q
T2 2 r
dr
T1
dT
K .2.L r1 r
.
q r
D’où : T2 T1 .Ln 2
K .2.L r1
K .2.L
On en déduit l'expression du flux thermique q T1 T2
r2
Ln
r1
Remarque :
Ce flux ne dépend pas des dimensions absolues du tube. Il ne dépend que du rapport r 2 /r 1
.Transformons cette expression pour la rendre semblable à celle d'un mur plan.
La résistance thermique
A partir de l'expression du flux, on déduit l'expression de la résistance thermique d'un
tube :
r
Ln 2
T T r1
R 1 2
q K .2 .L
r
ln 2
R1 1
r
K1.2 .L
r
ln 3
R2 2
r
K 2 .2 .L
Ces 2 résistances sont placées en série et la résistance équivalente est :
r r
ln 2 ln 3
R R1 R2 r1
r2
K1.2 .L K 2 .2 .L
Le flux thermique :
D'après la résistance équivalente calculée ci-dessus, on déduit l'expression du flux thermique : (si
T1 > T3 )
T1 T3 T1 T3
q
R1 R2 r r
ln 2 ln 3
r1 r2
K1.2 .L K 2 .2 .L
Ce calcul s'applique pour déterminer l'effet d'un calorifugeage de tube ou pour prévoir
l'augmentation de la résistance thermique quand un tube est encrassé ou entartré.
Introduction à la convection :
Loi de Newton :
q " h Ts T
X=L
Sans isolation :
Le flux thermique par unité de surface est donnée par :
Avec isolation :
Le nombre de Biot :
Le nombre de Biot (Bi) est un nombre sans dimension utilisé dans les calculs
de transfert thermique en phase transitoire.
h.L
Bi
k
Avec
h = coefficient global de transfert thermique.
L= longueur caractéristique.
K= conductivité thermique du corps.
Détermination de la longueur caractéristique L
4
V
R3 R
- cas d’une sphère : L 3
A 4 R 2 3
V R2 L R
- cas d’un cylindre : L
A 2 RL 2
- cas d’un mur : L= e (épaisseur)
On remarque que :
Si Bi < 1 => l’isolation augmente le transfert de chaleur
Si Bi > 1 => l’isolation diminue ce transfert
T ,1 T ,2 T ,1 T ,2
q
R1 R2 R3 R4 1 L Li
1
h1 K Ki h2
Résumé :
Resistance thermique de conduction :