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GRAND SEMINAIRE DE PHILOSOPHIE SAINT PAUL DE DJIME

DIOCESE D’ABOMEY

ETUDE THEMATIQUE

METHODOLOGIE PHILOSOPHIQUE

COURS : Philo II

TITRE :
LE DESIR

NOM DU SEMINARISTE NOM DU FORMATEUR

AHOUANDJI S. C. Antonio Rvd Père Grégoire-Sylvestre GAINSI

ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020


PLAN
I- PROBLEMATIQUE

II- DEFINITIONS POSSIBLES

III- DEFINITIONS SELON LES AUTEURS

IV- ANALYSE CRITIQUE SUR LE DESIR

V- POINT DE VUE PERSONNEL SUR LE DESIR

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I- PROBLEMATIQUE

Le désir, apanage de l’espèce humaine, a souvent été considéré par la philosophie classique
comme un problème. Etant un être d’émotions l’homme éprouve toujours cette sensation
d'attraction et d'attente à l'égard d'une personne, d'un objet, d'une situation ou d'un futur particulier.
De nature contradictoire ou ambiguë, le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine ou que
l’on sait être source de satisfaction. Il semble refuser sa satisfaction, puisque, à peine assouvi, il
s’empresse de renaître. Il est donc accompagné d’une souffrance, d’un sentiment de manque ou de
privation. La satisfaction du désir ou l'obtention de l'objet désiré mène à différentes échelles de
durées à la jouissance, la joie, ou au bonheur.

Qu’est-ce que le désir et comment se manifeste-t-il ? Comment les philosophes conçoivent-


il le concept du désir ? En quoi le désir impacte-t-il la vie du sujet désirant ? La satisfaction de
tous nos désirs nous permet-elle d’être heureux ? Telles sont les questions qui font objet de notre
problématique et auxquelles nous essayerons de trouver réponse.

Qu’est-ce que le désir ?

Etymologiquement le mot « désir » vient du verbe latin desiderare, qui signifie « regretter
l’absence d’une personne ou d’une chose ». Ce verbe est lui-même issu du nom commun sidus
(« étoile »), parce que les augures (les prêtres qui tiraient des présages de l’observation du ciel) et
les marins avaient fait de l’absence d’une étoile une métaphore de la frustration du désir (« Zut,
l’étoile n’est pas là. »). Le sens étymologique est donc négatif : désirer, c’est d’abord déplorer
l’absence. En français courant, le nom commun « désir » se réduit dans son usage moderne à la
dimension sexuelle (désir = désir sexuel), tandis qu’on utilise plutôt le verbe « désirer » dans le
sens plus général de « vouloir obtenir un bien ou un avantage » (« Que désirez-vous ? Un café,
s’il vous plaît. »). Les langues européennes (à l’exception de l’allemand) se fondent sur la même
étymologie latine que le français, mais le sens courant du mot correspondant à « désir » n’est pas
exactement le même : en anglais, le nom commun desire est utilisé aussi dans un sens moins sexuel
(on traduit généralement par « souhait »).

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II- DEFINITIONS POSSIBLES

Selon le dictionnaire français Le Grand Robert, le désir est : « une prise de conscience d'une
tendance particulière qui porte à vouloir obtenir un objet connu ou imaginé ». Le Vocabulaire
technique et critique de la philosophie, de André Lalande le défini comme une tendance spontanée
et consciente vers une fin connue ou imaginée.

Comment se manifeste-t-il ?

Du point de vue psychologique, le désir est une tendance, une inclination, devenue consciente
d'elle-même, qui s'accompagne de la représentation du but à atteindre et souvent d'une volonté de
mettre en œuvre des moyens d'atteindre ce but. Il est en cela similaire au besoin, car les deux se
manifestent à priori pour combler un manque. Du point de vue philosophique, il est l’attrait qui
anime l’essentiel d’une vie humaine. Il engendre une tension chez l'individu qui le ressent et qui
cherche à résoudre celle-ci pour combler le manque induit. Il est tantôt considéré positivement
puisque l'on considère l'objet désiré comme source de plaisir ou de contentement, voire de bonheur
et tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d'insatisfaction, en
fonction de la proportion que le désir et que son contentement peut prendre dans l'architecture des
actions d'un individu ou d'une communauté d'individus.

III- DEFINITIONS SELON LES AUTEURS

Comment les philosophes conçoivent-ils le concept du désir ?

Les philosophes, depuis les origines de la philosophie, se sont demandé quelle place faire
aux désirs. Les réponses sont très variées. Des philosophes ayant analysé le désir sous ses
différentes implications nous avons :

 Platon dans Le Banquet, qui, évoquait l'idée que le désir se fixe sur ce dont on manque.
Pour lui, c’est aussi une demi-connaissance. L'insatisfaction radicale, l'impossibilité de
trouver l'objet du Désir doit nous faire comprendre qu'il existe un autre monde, et que ce
que nous désirons vise cet autre monde.

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 Aristote, qui définit le désir comme : « […] appétit, courage et volonté […]. Il est l’appétit
de l’agréable. »

 Epicure distingue trois types de désirs : les désirs naturels et nécessaires (boire, manger,
dormir) ; les désirs naturels et non nécessaires (sexe) et les désirs non naturels et non
nécessaires (richesse, gloire…). Pour lui, le « Naturel » est ce que la nature me commande
et le « Nécessaire » ce qui ne peut pas ne pas être.

 Arthur Schopenhauer qui précise que : « le besoin sexuel est le plus violent de nos
appétits : le désir de tous nos désirs ».

 Friedrich Nietzche, dit du désir qu’il est : « une force créatrice, une impulsion qui exprime
la volonté de puissance. »
 Thomas Hobbes, dit que le désir est par essence à l'origine de la motivation de toutes les
actions humaines.
 Hegel, qui dit que dans le désir, la conscience de soi se comporte à l’égard d’elle-même
comme une réalité singulière. Elle renvoie à un objet qui est dépourvu de soi, qui, en lui-
même, est autre chose que la conscience de soi. Eu égard à l’objet, cette conscience ne
réussit à s’atteindre dans son égalité à elle-même que par la suppression de cet objet. »
 Pour Simone de Beauvoir, « c’est le désir qui crée le désirable, et le projet qui pose la
fin. »
 Paul Ricœur, montre le désir comme : « cette espèce d’esprit d’entreprise qui monte du
corps au vouloir, et qui fait que le vouloir serait faiblement efficace s’il n’était aiguillonné
d’abord par la pointe du désir. »
IV- ANALYSE CRITIQUE SUR LE DESIR

Des différentes conceptions de ces philosophes, nous pouvons retenir que le désir est ce qui
se manifeste à l’homme. Etant un sujet qui pense de façon rationnelle, il est un être qui éprouve
des sensations et des pulsions. Il est animé par des forces qui parfois le dépassent, le débordent.
Désirer signifie alors être à la recherche de ce dont on manque et dont le manque provoque de la
souffrance. Aussi longtemps que l’objet convoité n’est que désiré le plaisir n’est que présupposé.
L'invention par soi d'un objet de satisfaction potentielle est à l'origine du besoin de réaliser la
possession de cet objet. Pour les philosophes modernes, il convient de parler du désir au singulier

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en ce qu’il est l’essence de l’homme, qui apporte à chacun son énergie vitale afin de « persévérer
dans son être ».

En quoi le désir impacte-t-il la vie du sujet désirant ?

En effet, quand on réfléchit sur le désir, il faut distinguer le sujet qui désir et l’objet qui est
désiré. Il faut alors tenir compte du fait que l’objet désiré, le sujet en est privé car le désir est avant
tout l’expression d’un manque : on ne désire les objets que lorsque nous en somme privés. Le sujet
le perçoit alors comme un bien à atteindre. A partir de cette idée, s’entrevoit deux possibilités :
soit le sujet parvient à assouvir son désir, soit il n’y arrive pas. Le désir porte la déception, la
lassitude, l’ennui sur le sujet désirant parce que le réel n’est jamais à la hauteur de ce que
l’imagination a produit. Il est donc toujours objet de souffrance pour le sujet désirant car comme
le souligne Schopenhauer, si le temps d’attente entre le désir et sa réalisation est trop long, le sujet
se lasse et un autre désir apparait, si le temps d’attente est trop court, l’habitude s’installe et l’attrait
disparait. Il précise que pour cesser de souffrir, il faut cesser de désirer. Le désir est un phénomène
psychique qui lie un sujet désirant et un objet désiré et dont l’irrationalité trouble l’individu. Le
désir particulier d’un objet précis peut disparaître mais le désir en général est permanent.

La satisfaction de tous nos désirs nous permet-elle d’être heureux ?

L’homme, en voulant posséder une chose, est animé par plusieurs désirs. Dans le
Vocabulaire technique et critique de la philosophie, André Lalande précise que le désir « peut
avoir tous les degrés d’intensité depuis les plus faibles jusqu’aux plus irrésistibles. » En effet, nous
avons plusieurs désirs qui nous animent. Nous avons des désirs nécessaires qui sont primordiales
au bien-être de l’homme comme le désir de manger ou de boire et des désirs superflus qui selon
Platon sont celui de l’homme plein de passions et d’appétits. C’est ainsi que dans son œuvre, il
clarifie les désirs : le désir de manger qui est une nécessité parce qu’il est utile et qu’on ne peut
vivre sans le satisfaire, les désirs prodigues et désirs profitables parce qu’ils nous rendent capables
d’agir, les désirs amoureux, les désirs superflus qui sont des désirs de l’homme plein de passions
et d’appétits. Platon souligne que : « les désirs nécessaires sont les désirs de l’homme
parcimonieux et oligarchique1. » Le désir possède un caractère infernal et sa réalisation annonce

1
PLATON, La République, 558d-559c

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immanquablement la naissance d’un autre dont la possession est susceptible de procurer de la
satisfaction. Ainsi la satisfaction d’un désir ne peut faire parvenir au bonheur puisque que selon sa
définition sa satisfaction n’est jamais totale. Aussi, la satisfaction de tous nos désirs ne nous rend
pas heureux car il y a des désirs dont la satisfaction entraine la tristesse, le regret, la solitude et le
rejet. Nous avons par exemple le désir charnel qui n’est pas un désir nécessaire et qui pourrait
pousser un individu à commettre le viol ou l’adultère. Ce qui par la suite ne lui accorderait pas le
bonheur mais plutôt un rejet de la part de la société. L’homme par le désir de tout avoir pour lui
se rend malheureux. La recherche des choses inutiles constitue donc pour l’Homme une source de
malheur. Aussi, les moralistes mettent souvent l'accent sur le caractère douloureux du désir et sur
son aspect illimité quand il se reporte sans cesse sur de nouveaux objets. La satisfaction de tous
nos désirs ne nous permet donc pas d’être heureux car elle pourrait nous être source de malheur et
de regret.

V- POINT DE VUE PERSONNEL SUR LE DESIR

En somme, le désir est ce qui nous met à l’épreuve. Il nous interroge sur notre capacité à
pouvoir l’assumer et se moque de tous les efforts humains et leur donnant un sens. Faire l’épreuve
du désir, c’est aussi prendre le risque de se découvrir soi-même. Il est donc une force qui nous
révèle à nous-mêmes, que l’on y résiste ou qu’on y cède. Comment pourrions-nous alors maitriser
nos désirs et les gérer aux mieux pour ne pas avoir à les subir ?

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
- ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, Livre VII, le désir et le plaisir.
- GRANIER, J., Le désir du moi, Presses Universitaires de France, Paris, 1983.
- HANSEN-LOVE, L., La philosophie de A à Z, Hatier, Paris, 2011, pp 116-117.
- LALANDE, A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Presses Universitaires
de France, Paris, 2010.
- PLATON, La République, GF Flammarion, Paris, 1966, Livre IX, 571b-572b ; 558d-559c.
- RUSS, J., Dictionnaire de Philosophie, Editions Armand Colin, Paris, 2014.

L’oligarchie est un régime politique dans lequel la souveraineté appartient à un petit groupe de personnes, à quelques
familles, à une classe restreinte et privilégiée comme les aristocrates. La parcimonie est une épargne minutieuse
s’attachant aux petites choses, une extrême économie.

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