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Publique
et de la Recherche Scientifique
MEMOIRE
DE FIN D’ETUDES
POUR L’OBTENTION DE LA LICENCE APPLIQUEE EN
PHYSIOTHERAPIE
LE :
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La sollicitation physique du cavalier
Nous allons aborder, dans les grandes lignes, la sollicitation physique du cavalier sous deux angles :
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L’adaptation biomécanique du cavalier
S’adapter à un support animé de mouvements dans les trois dimensions, et en déplacement dans
l’espace (le cheval).
Garder la maitrise des aides (qui donnent les indications au cheval) : main, assiette (le siège), jambes
en les maintenant en place au contact du cheval, sans prise de force sur ces appuis pour se maintenir
Rester en prise d’information pour s’orienter dans l’espace et maintenir son équilibre.
En ce sens, nous pouvons tout à fait comparer l’équitation aux sports de glisse !
Les récepteurs
La prise d’informations visuelles permet l’orientation géographique, l’appréciation de la vitesse par le flux
visuel, l’acquisition d’un repère orthonormé de verticale, d’horizontale.
L’oreille interne, siège du système vestibulaire, apporte les données d’accélération dans les trois dimensions,
et la notion d’une verticale corrigée par la force centrifuge : sur un cercle au galop, par exemple, le cheval et
son cavalier auront la même inclinaison vers le centre du cercle, dépendant de la vitesse et du rayon du
cercle. Si le cavalier privé de cette information s’orientait par une verticale fournie par l’information visuelle,
il serait éjecté à l’extérieur.
L’œil et l’oreille interne sont solidarisés par la boite crânienne. On peut assimiler la tête du cavalier à une
« tour de contrôle », que l’organisation corporelle va chercher à stabiliser au maximum dans la gestion du
mouvement équestre.
Oreille interne
Equilibre
Accélérations
Œil
Orientation
Flux visuel
Proprioperception
Perception du
placement
Du déplacement
relatif des
différentes
parties du corps
Figure1
L’information du mouvement vient également du toucher, qui reҫoit la pression des points de contact avec
le cheval, et surtout de la proprioception, qui peut être définie comme la perception du placement et du
déplacement des différentes parties du corps les unes par rapport aux autres, même a la plus petite échelle.
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Ces déplacements perçus sont le fruit des mouvements du corps directement induits par ceux du cheval
d’une part, et des adaptations inconscientes (ou à bien moindre degré conscientes) générées par ceux-ci
Les effecteurs mécaniques de ces adaptations sont les muscles, dont on peut dans cette approche distinguer
deux types fonctionnels : une musculature « gymnique », mue par la volonté de l’individu, et une
musculature profonde, dédiée à l’adaptation posturale, mise en jeu de manière inconsciente, dite
sensorielle.
Son regard est porté vers l’horizon, sa colonne vertébrale présente ses trois courbures (lordose cervicale,
cyphose dorsale, lordose lombosacrée), destinées à l’énergie verticale, alignées comme chez le sujet debout,
tout au plus le bassin est-il en légère rétroversion. Il est en appui sur les ischions (pointes des fesses) et sur le
plat des cuisses, hanches légèrement fléchies et en abduction-rotation externe (écartées autour du thorax
du cheval). Les genoux sont légèrement fléchis, au contact de la selle, plaçant la face interne de la jambe
contre le flanc du cheval. S’il est en appui sur l’étrier chaussé au tiers antérieur du pied, l’articulation de la
cheville (tibio-astragalienne) est en dorsiflexion. Les bras pendent verticalement le long du tronc, les coudes
fléchis orientent les avant-bras vers les rênes.
Regard à l’horizontal
Hanches souples
Talons abaissés
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Figure 2 – Position académique du cavalier
Chez le cavalier « en suspension », les ischions et le haut des cuisses ne sont plus au contact, le buste est
incliné vers l’avant, le centre de gravité (situé approximativement au niveau de l’abdomen) est placé proche
de la « verticale » (en fait suivant la résultante de la gravité et des accélérations appliquées au cavalier par le
cheval) de l’appui sur les étriers. La flexion du buste est donnée dans la hanche, la colonne vertébrale
conserve les courbures précédentes à l’exception du rachis cervical qui se lordose pour maintenir
l’horizontalité du regard (et l’orientation des canaux semi-circulaires de l’oreille interne). Le contact avec le
cheval est limité à la face interne du genou et de la jambe (éventuellement du bas de la cuisse) le poids du
corps est supporté par les étriers.
D’une manière générale les articulations sont orientées dans des secteurs moyens de leurs amplitudes,
autorisant un fonctionnement non agressif.
Membres supérieurs : les fléchisseurs, l’opposant du pouce servent à la préhension des rênes entre
le pouce et l’index. Les fléchisseurs des doigts intervenant lors des actions de main pour doser la
tension, résister, céder, « pianoter ». Ils sont les acteurs de la conversation avec la bouche du cheval.
Les fléchisseurs du coude, notamment le biceps brachial, ont pour rôle l’orientation des avant-bras
vers la bouche du cheval ou un peu au -dessus, selon l’axe désiré pour l’action de rênes sur
l’embouchure. Les rotateurs de la tête humérale réalisent les actions de mains latérales, par
exemples, lors de la rêne d’ouverture (rotation interne). Les « fixateurs » de l’omoplate relient cet os
au rachis cervical et dorsal et au thorax, l’orientant sur le thorax. Racine du membre supérieur,
l’articulation scapulothoracique (glissement de l’omoplate sur la cage thoracique) joue un rôle
déterminant : une omoplate figée interdit toute finesse dans les actions de main (main « dure »),
limite le jeu des courbures rachidiennes dorsale et cervicale, bride la liberté ventilatoire.
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