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Les experts qui déterminent la nature d’un fait, sa réalité et ses conséquences sont des
spécialistes, mais la réalité juridique de la preuve relève de la décision du juge.
L4administration de la preuve est judiciaire (cpc, 132 à322). On distingue les pièces
produites à l’instance des lesuresd’instruction ordonnées par le juge qui participent à la à
l’établissement ou à la conservation de la preuve.
Les parties doivent justifier les faits qu’elles allèguent par la production ces pièces, des
éléments de preuve supposés avoir des effets juridiques.
Entre les actes sous seing privé et les l’acte authentique, il y a l’acte contresigné par avocat.
Considéré comme cas particulier d’acte sous seing privé. Si contresigné par les avocats de
chaque partie, cela renforce sa force probante et la procédure de faux lui est applicable.
Enfin, il y a le serment judiciaire. Sa force prob résulte de la force que reconnait la loi à celui
qui prête serment. Le serment décisoire est le serment déféré par l’une des parties à une
autre pour qu’il jure l’exactitude d’un fait perso la concernant. La partie à laquelle le
serment est déféré peut jurer et donc gagner, ou refuser et donc perdre son procès. Soit elle
le réfère à son tour à l’autre partie, si les faits sur lequel porte le serment le permettent. Le
serment supplétoire , lui, est déféré d’office par le juge ou à la demande d’une des parties,
et n’a pas de force probante. Dans ts les cas, la personne doit prêter serment en personne et
à l’audience (sauf impossibilité de se déplacer). Les faits doivent intéressant le litige. Ces
faits sont délimités par le juge, qui formule la question. Le juge peut refuser le recours à
cette technique. Les parties peuvent faire un appel immédiat d’une décision portant sur
serment décisoire. Le parjure peut faire l’objet de poursuites pénales.
B) Persistance du doute et la conviction du juge
Le droit cherche à appliquer la règle juridique derrière les faits afin d’appliquer une
prétention. Le doute peut persister même quand ttes les pièces ont été produites. « La
soljuridique transcende les faits pour trouver le droit. ».
Le doute, pour les conflits de filiation, se résolvait par « la filiation la plus vraisemblable ».
Le juge cherche à se forger une opinion à défaut de vaincre son doute. C’est dans cet esprit
qu’il rendra souverainement sa décision au fond. Il pourra toujours essayer de clarifier dans
la limite des pv dont il dispose.
Art 144 du cpc : »les faits dont dépend la sol du litige peuvent, à lademande des parties ou
d’office, être l’objet de tte mesure d’instruction légalement admissible.
Mesures d’instruction ordonnées au cours du procès : selon144 cpc, les mesures d’instr
peuvent être données en tt état de cause dès lors que le juge ne dispose pas d’éléments
suffisants à statuer. En pratique mais de façon non exclusive, les mesures d’instruction
seront prises lors de la mise en état de l’affaire, régie par les art 763 à 781, « inspirant pour
partie la procédure d’instruction devant les juridictions d’exception ». Compétence et mise
en état : le jme est jusqu’à son désaisissement le seul compétent pour , entre autres,
ordonner, même d’office, tte mesure d’instruction, lorsquela demande est formée
postérieurement à sa désignation. Les juges restent saisis de tte demande formée
antérieurement et alors même qu’ils n’auraient pas statué sur celle-ci. Le JME est en qlqes
sortes le juge d’instr pour le tgi.
Règles communes : la charge de l’allégation des faits et de la preuve incombe aux plaideurs,
ils ne peuvent exiger qu’il soit procédé à une mesure d’instr. Art 146,en aucun cas une
mesure d’instr ne peut être ordonnée en vue de suppléer à la carence de la partie dans
l’administration de la preuve. Le juge est le seul juge de l’opportunité de la mesure. Sa
décision n’est jamais définitive et il peut la modifier. Il peut décider de statuer si, en cours
d’exécution de la mesure, il s’estime suffisamment éclairé. L’ordonnance par laquelle le juge
ordonne une mesure revêt la forme d’une mention au dossier ou au registre de l’affaire, et
les parties seront informées via lettre du greffe. « La décision qui ordonne ou modifie une
mesure d'instruction n'est pas susceptible d'opposition ; elle ne peut être frappée d'appel ou
de pourvoi en cassation indépendamment du jugement sur le fond que dans les cas spécifiés
par la loi. Il en est de même de la décision qui refuse d'ordonner ou de modifier une
mesure. » art 150 du cpc.
Contrôle de l’exécution de la mesure : nécessaire lorsqu’elle est réalisée par un technicien
plutôt que par le juge. Si elle est décidée par la formation collégiale, elle désigne un juge
chargé de cette mission. Soit le juge qui était chargé de l’instruction, soit, si l’affaire a été
renvoyée sans mise en état préalable, le pdt de la formation. Il peut faire cette mesure en tt
tps et tt lieu, même dans une autre juridiction, voire un autre état de l’UE ou autre.
Rôle des parties et du tiers :doivent apporter leur concours aux mesures d’instruction. La
convoc doit être faite pour toutes les étapes de la mesure. Le défenseur peut suivre
l’exécution de la mesure et formuler des observations ou des demandes relatives. La
décision rendue n’a pas autorité de la chose jugée mais ne peut faire l’objet d’un appel ou
d’un pourvoi en cass. Selon le 172 cpc, le juge peut, dès que la mesure a été prise, et
exécutée, entendre immédiatement les parties en leurs observations ou plaidoiries, même
sur les lieux, puis statuer aussitôt sur leurs prétentions.
Le choix d’un technicien pour une expertise dépend aussi du juge, qui décide sur la base de
listes préconstituées par la juridiction. Le technicien doit remplir personnellement la
mission. Les parties peuvent le récuser pour les mêmes motifs que le juge. Le juge peut
accroître ou restreindre la mission en cours d’exécution. Il est tenu de donner son avis, et de
répondre aux demandes d’explication du juge. Le juge n’est pas lié par l’avis rendu.
2) Les différentes mesures d’instru en matière civile
Vérifications perso du juge, qui peut se déplacer sur les lieux, ou déléguer à qlqn de sa
formation de jugement cette tâche. Il peut faire comparaître les parties ou l’une d’elles. Le
principe est l’audition d’une partie en présence del’autre, mais tempéré par l’art 189 selon
les circonstances. Dans ts lescas, les avocatssont présents, ou au moins conviés. Un procès
verbal, signé par le juge et, après lecture, par les parties. Le juge peut interpréter et tirer ttes
conclusions des déclarations ou du silence des parties à cette occasion. Elles peuvent être
considérées comme un commencement de preuve.
Les tiers ont aussi obligation d’assister le juge dans sa mission, à peine d’astreinte ou
d’amende civile si nécessaire. Il peut leur demander une attestation écrite, ou les
auditionner dans les mêmes cdts que les parties.
B) Mesures réalisées par un technicien
Constatations : l’huissier peut se rendre sur les lieux à la place du juge et dresser des
constats.
Consultation : elle suppose l’avis du technicien mais sans mesures complexes. Elle peut être
prescrite à tt moment, comme la constatation.
Expertise :moyen subsidiaire, quesiles2 précédentes ne suffisent pas. La décision appartient
au juge mais peut être frappée d’un appel immédiat si le pdt de la CA l’accepte., avec un pv
souverain sur l’appréciation du motif grave et légitime. Le juge désigne la mission, l’expert,
les délais. Modalités de rémunération encadrées, peut être contestée par les parties, le
technicien, et décidée par le juge. Les parties sont censées collaborer avec l’expert
Il y a d’abord la jonction et disjonction d’instance, qui sont des mesures d’admin judiciaire
destinées à assurer une meilleure organ de la justice et insusceptibles de recours. Art 367 du
cpc : Le juge peut, à la demande des parties ou d’office, ordonner la jonction d’instances s’il
existe un tel lien entre les litiges qu’il est ds l’intérêt d’une bonne justice de les instruire et
de les juger ensembles. Cela n’apporte pas l’unicité pour autant : il faut prendre en compte
ttes les conclusions déposées dans chacune des instances conjointes.
La suspension est prévue dans certains cas par la loi, ou bien par la décision qui sursoit à
statuer, qui radie l’affaire ou la retire du rôle. Quelle que soit la cause, la disparition de la
cause entraîne la continuation de l’instance sans qu’il soit nécessaire d’un acte formel de
reprise d’instance. Ttes les décisions arrêtent le cours de la procédure, mais pas
systématiquement l’écoulement du temps (par ex, ni la radiation, ni le retrait du rôle ne
suspendent le délai de péremption).
1) Le sursis à statuer
Suspend le cours de l’instance indépendamment de la volonté des parties. Le plus svt, le
législateur impose le sursis que le juge est alors tenu de prononcer. Par ex, la règle selon
laquelle le criminel tient le civil en l’état. Mais le juge peut aussi souverainement prononcer
un sursis, soit pour accorder un délai à une des parties, soit en attente d’un évènement
nécessaire à l’appréciation du différend dont il est saisi. Sa décision de sursis ne peut faire
l’objet d’un pourvoi en cass, mais d’un appel en cas de motif grave et légitime (double
condition), dans la procédure d’urgence.Il peut également révoquer ou abréger le délai, ou
le proroger
2) La radiation ou le retrait du rôle
Distinction : le retrzit du rôle est prononcé à la demande des parties en pourparlers, alors
que la radiation a un caractère sanctionnateur (pour défaut de diligence par ex).
Le retrait du rôle est ordonné, selon le 382 cpc, quand les parties en font la demande écrite
et motivée. Aucun recours n’est possible ensuite car c’est une mesure d’admin judiciaire.
Chaque partie peut rétablir l’affaire s’il n’y a pas péremption.
La radiation, à l’art 381 du cpc, supprime l’affaire du rang des affaires en cours et sanctionne
le défaut de diligence des parties. Elle est notifiée par lettre simple aux parties, précisant le
défaut de diligence.
Hors péremption de l’instance, les affaires retirées ou radiées ne sont que suspendues. On
les rétablit, à la demande d’une partie pour le retrait, et sur justification de
l’accomplissement des diligences en défaut dans le cas de la radiation. Si le délai de
péremption est acquis, il y a extinction. Par ailleurs, devant la CC, le défendeur peut obtenir
du pdt de la CC une radiation en cas d’inexécution par le demandeur de la décision frappée
de pourvoi.