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Joachim STUBBE
31 janvier 2010
Table des matières
1 L’espace Rn 3
1.1 L’espace vectoriel Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 L’espace normé Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Sous-ensembles de Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Suites dans Rn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Courbes dans Rn 11
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Courbes dérivables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Longueurs de courbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
5 Extremums locaux 48
5.1 Extremums et points stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.2 Formes quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.3 Développement limité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.4 Extremums locaux - conditions suffisantes . . . . . . . . . . . . . 51
5.5 Extremums sous contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
1
2
6 Intégrales multiples 58
6.1 Intégrales qui dépendent d’un paramètre . . . . . . . . . . . . . . 58
6.2 Intégrales doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
6.2.1 Intégrale double sur un rectangle fermé . . . . . . . . . . 61
6.2.2 Intégrale double sur un ouvert borné . . . . . . . . . . . . 63
6.2.3 Intégrale double sur R2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
6.2.4 Changement de variables dans R2 . . . . . . . . . . . . . 67
6.2.5 Calcul des intégrales multiples . . . . . . . . . . . . . . . 68
7 Equations différentielles 71
7.1 Classification des équations différentielles . . . . . . . . . . . . . 71
7.2 Résolution des certains équations différentielles du premier ordre 73
7.2.1 y0 = f (t) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
7.2.2 y0 (x) + a(x)y(x) = b(x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
7.2.3 y0 = f (y) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
7.3 Equations différentielles du second ordre . . . . . . . . . . . . . . 77
7.3.1 Equations linéaires homogènes - propriétés générales . . . 77
7.3.2 Equations linéaires homogènes à coefficients constants . . 79
7.3.3 Equations linéaires inhomogènes . . . . . . . . . . . . . . 80
7.3.4 Equations linéaires inhomogènes à coefficients constants . 81
7.3.5 Equations autonômes et systèmes conservatifs . . . . . . . 82
7.4 Systèmes d’ équations différentielles linéares à coefficients constantes 83
7.4.1 Systèmes homogènes de deux équations différentielles . . 83
Chapitre 1
L’espace Rn
3
CHAPITRE 1. L’ESPACE RN 4
On dit que deux normes || · || et ||| · ||| sont équivalentes s’il existe des constantes
C1 , C2 > 0 telles que pour tout x ∈ E :
Evidemment, les trois normes || · ||1 , || · ||2 , || · ||∞ sont équivalentes, puisque
1
√ ||x||1 ≤ ||x||2 ≤ ||x||1
n
et √
||x||∞ ≤ ||x||2 ≤ n ||x||∞ .
On peut même démontrer que toutes les normes sur Rn sont équivalentes.
Une métrique sur les espace normés. Soit (E, || · ||) un espace normé.
Alors la fonction d(·, ·) : E × E −→ R+ définie par
est une métrique. Donc tout espace normé est un espace métrique.
L’espace normé C([a, b]). Ils existent des autres espaces normés que Rn .
Par exemple, l’ensemble C([a, b]) des fonctions continues f : [a, b] −→ R est un
espace vectoriel. Sur C([a, b]) on peut définit les normes suivantes :
Ces normes ne sont plus équivalentes. La norme ”naturelle” sur C([a, b]) est
||f || = max{|f (x)| : x ∈ [a, b]}, la norme de la convergence uniforme.
1.3 Sous-ensembles de Rn
Pour définir certaines notions et propiétés des sous-ensembles de Rn on uti-
lise seulement le fait que l’espace Rn est muni d’une métrique, par exemple
la distance euclidienne. C’est pourquoi on préfère les donner pour un espace
métrique (M, d) quelconque.
–1
0.5
–0.5
y
–0.5
–1
∂B1 = {x ∈ Rn : ||x|| = 1}
B(a, ²) ∩ S 6= ∅.
Exemples.
1. B̄1 = {x ∈ Rn : ||x|| ≤ 1}. Plus généralement, le sous-ensemble
B̄(a, r) = {x ∈ M : d(x, a) ≤ r}
Suites. Soit (M, d) un espace métrique. Une suite d’éléments de M est une
application f : N −→ M , qui , à tout k ∈ N, associe un élément xk = f (k) ∈ M .
Les suites sont notées (xk )k∈N ou (xk ).
On dit aussi que la suite (xn ) est convergente et admet pour limite x ∈ M .
Lorsque la limite existe, elle est unique. Une suite non convergente est dite
divergente.
Suite de Cauchy. Une suite est dite suite de Cauchy si à tout ² > 0, on peut
associer un N = N² ∈ N tel que m, n ≥ N impliquent d(xn , xm ) < ².
Proposition. Une suite (xk )k converge dans l’espace normé (Rn , || · || si est
seulement si les n suites numériques (x1,k ), . . . , (xn,k ) converge.
Suites bornées. Une suite (xk ) est dite bornée dans un espace métrique
(M, d) si il existe a ∈ M et une constante R > 0 telle que d(xk , a) ≤ R pour
tout k ∈ N. Autrement dit, une suite (xk ) est dite bornée si il existe une boule
B(a, R) ⊂ M telle que xk ∈ B(a, R) pour tout k ∈ N.
CHAPITRE 1. L’ESPACE RN 10
Suites bornées dans Rn . Une suite (xk ) est bornée dans (Rn , || · ||) si il
existe une constante C > 0 telle que ||xk || ≤ C pour tout k ∈ N. Le théorème
de Bolzano-Weierstrass s’applique aussi aux suites bornées dans Rn : De toute
suite bornêe (xk ) dans Rn on peut extraire une sous-suite convergente (xnk ).
Courbes dans Rn
2.1 Introduction
Définition. Soit I ⊂ R un intervalle. Une courbe est une application continue
f : I −→ Rn .
Une courbe est dite dérivable si les n fonctions fi sont dérivables. Une courbe
est dite de classe C k (I) si les n fonctions fi sont de classe C k (I).
Exemples.
1. Cercle. Soit r > 0 et f : [0, 2π] −→ R2 donnée par
µ ¶
r cos t
f (t) = ,
r sin t
f (t) = a + vt
11
CHAPITRE 2. COURBES DANS RN 12
µ ¶ µ ¶
a1 v
Pour n = 2 avec a = , v = 1 on peut décrire l’image de f (t) par
a2 v2
l’identité suivante :
Im(f ) = f (R) = {(x, y) ∈ R2 : v2 x − v1 y = v2 a1 − v1 a2 }.
µ ¶
v2
Si on pose w = on a hv, wi = 0 et
−v1
3. Tout graph Gf d’une fonction réelle continue peut être considéré comme
courbe dans R2 : µ ¶
t
f (t) =
f (t)
Evidemment Im(f ) = Gf .
4. Hélice. Pour r > 0 et c ∈ R soit f : R −→ R3 donnée par
r cos t
f (t) = r sin t
ct
f (t + h) − f (t)
f 0 (t) = lim
h→0 h
h 6= 0
Autrement dit,
f (t + h) = f (t) + f 0 (t)h + o(h)
où o(h) désigne une courbe continue telle que
o(h)
lim = 0.
h→0 |h|
CHAPITRE 2. COURBES DANS RN 13
Exemples.
1. Cercle. Dans R2 on a
µ ¶
0 −r sin t
f (t) = et ||f 0 (t)||2 = r
r cos t
Alors,
−r sin t p
f 0 (t) = r cos t et ||f 0 (t)||2 = r2 + c2
c
0.5
–1 –0.5 0 0.5 1
x
–0.5
–1
0 0.5 1 1.5 2
x
–1
–2
CHAPITRE 2. COURBES DANS RN 15
hf 0 (t1 ), g0 (t2 )i
cos ϑ =
||f 0 (t1 )||2 ||g0 (t2 )||2
cos ϑ = 0
i.e ϑ = π/2.
Pour une courbe f dérivable l’idée est de construire une somme de Riemann
pour v(t) = ||f 0 (t)||2 .
Théorème. Soit f une courbe de classe C 1 ([a, b]). Alors f est rectifiable et
Z b
L= ||f 0 (t)||2 dt (2.1)
a
Exemples.
1. Longueur d’arc d’un cercle.
Z α
L(α) = ||f 0 (t)||2 dt = rα
0
CHAPITRE 2. COURBES DANS RN 16
3.1 Introduction
Définition. Une fonction f : Rn −→ R est appelée fonction réelle sur Rn .
Pour un réel c ∈ Im(f ) on appelle l’ensemble
Nf (c) = {x ∈ Rn : f (x) = c}
y
1
1
–2 –1 1 2
0 x
2
1 2 –1
1
0
y 0
–1 x
–1 –2
–2 –2
17
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 18
||p||22
E : Rn × Rn −→ R, E(p, x) = + V (x).
2m
Le mouvement suit les lignes de niveau de l’energie E.
Grâce à l’équivalence des normes sur Rn toute norme définie sur Rn est continue.
x2 1
f (x, y) = f (x, x) = = .
x2 + x2 2
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 19
Donc
1
lim f (x, y) = lim f (x, x) = .
(x, y) → (0, 0) x→0 2
(x, y) ∈ C
Sur la ligne droite D = {(x, y) : y = 0} on a pour tout point (x, y) ∈ D\{(0, 0)} :
f (x, y) = f (x, 0) = 0
et donc
lim f (x, y) = lim f (x, 0) = 0.
x→0
(x, y) → (0, 0)
(x, y) ∈ D
Donc la limite
lim f (x, y)
(x,y)→(0,0)
n’existe pas. Plus généralement, on pose y = mx (un droite passant par l’origin
(0, 0)) pour un réel m fixé et on étudie les fonctions gm (x) = f (x, mx). Noter
que la droite x = 0 doit être consideérée separement.
0.4
0.4
y
0.2
0.2
–0.4 0
y
–0.2
0 –0.2 –0.4
x 0.2
–0.4
0.4
Remarque. Pour étudier la limite d’une fonction lorsque (x, y) tend vers (a, b)
on considère les droites définies par y −b = m(x−a) et la droite verticale donnée
par x = a.
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 20
∂(αf + βg) ∂f ∂g
(a) = α (a) + β (a) (3.1)
∂xk ∂xk ∂xk
∂(f · g) ∂f ∂g
(a) = g(a) (a) + f (a) (a) (3.2)
∂xk ∂xk ∂xk
∂(f /g) ¡ ∂f ∂g ¢
(a) = g(a) (a) − f (a) (a) /g(a)2 . (3.3)
∂xk ∂xk ∂xk
Pour la règle de composition voir ch. 3.5.
Remarque. Le gradient est aussi noté par gradf (x). Noter aussi l’identité
n
X
∇f (x) = Dk f (x) ek
k=1
Exemples.
1. Soit v ∈ Rn fixe et l : Rn −→ R la forme linéaire définie par
∂r xk
(x) = .
∂xk r(x)
f 0 (r)x
∇f (r) =
r
où f 0 dénote la dérivée de f par rapport à la variable r.
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 22
∂f f (h, 0) − f (0, 0)
(0, 0) = lim =0
∂x h→0 h
et
∂f f (0, h) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = 0.
∂y h→0 h
Noter que f n’est pas continue en (0, 0) (voir 3.2). Donc contrairement au
cas n = 1 l’existence des dérivées partielles n’implique pas la continutité
d’une fonction. Il faut en plus la continuité des dérivées partielles.
f (x, y) = x2 + xy − y 2 .
On a µ ¶
2x + y
∇f (x, y) =
−2y + x
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 23
4 4
2 2
0 0
–2 –2
–4 –4
2 2
2 2
1 1
1 1
0 0
y 0 y 0
–1 x –1 x
–1 –1
–2 –2 –2 –2
1.5
0.5
–1
–1 –0.5
–0.5
y 0.5
x 1
1
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 25
µ ¶
2 k(t)
La courbe k(t) dans R (en rouge) et la courbe c(t) = (en bleu) est
f (k(t))
d
une courbe dans le graphe Gf ⊂ R3 . La dérivée d t f (k(t)) signifie la variation
de l’altitude avec t ou plus précisement la pente de la fonction f en suivant de
la courbe k(t).
Définition. La matrice
D11 f (x) · · · D1n f (x)
(Djk f (x))j,k = ··· ···
Dn1 f (x) · · · Dnn f (x)
est appelée la matrice hessienne de f et notée Hess (f )(x).
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 27
Exemples.
1. Pour v ∈ Rn on considère la forme linéaire l : Rn −→ R définie par
La fonction l(x) est de classe C 2 (Rn (même de classe C ∞ (Rn ). Par ch. 3.3
n
X
∇l(x) = hv, ek i ek = v
k=1
Donc
Hess (l)(x) = 0
en tout x ∈ Rn .
2. Soit A ∈ Mn,n (R) une matrice symétrique et q : Rn −→ R la forme
quadratique définie par
1
q(x) = hAx, xi.
2
est de classe C 2 (Rn (même de classe C ∞ (Rn ). Par ch. 3.3
∇q(x) = Ax.
Alors
Hess (q)(x) = A
en tout x ∈ Rn .
3. Considérons la fonction r : Rn −→ R définie par r(x) = ||x||2 . Elle est de
classe C 2 (Rn \ {0}) (même de classe C ∞ (Rn \ {0}).) En utilisant
x
∇r(x) =
r
CHAPITRE 3. FONCTIONS RÉELLES SUR RN 28
1 xj xk
on trouve (Djk f (x))j,k = r δj,k − r3 où δj,k = 1 si j = k et δj,k = 0
sinon, i.e.
x2
− 31 1
− xr1 x3 2 ··· − x1rx3 n
x1 xr2r
x22
Hess (r)(x) = − r3
1
r − r3 ··· − x2rx3 n
··· ···
x2n
− x1rx3 n − x2rx3 n ··· 1
r − r3
et
n
X 1 x2k n−1
∆r = ∆r(x) = − = .
r r3 r
k=1
f 0 (r)x
∇f (r) =
r
où f 0 dénote la dérivée de f par rapport à la variable r. La matrice hes-
sienne de f (r) est donnée par
f 0 (r) xj xk f 0 (r) 0
(Djk f (r))j,k = δj,k + ( )
r r r
et en particulier
n
X f 0 (r) x2k 00 f 0 (r) n−1 0
∆f (r) = + 2
(f (r) − ) = f 00 (r) + f (r).
r r r r
k=1
Chapitre 4
1 2
y y
0.5 1
–1 –0.5 0 0.5 1 –2 –1 1 2
x x
–0.5 –1
–1 –2
√ x+y x−y
sin(π(x + y))e1 + cos(π(x − y))e2 4
e1 + √
4
e2
4(x2 +y 2 ) 4(x2 +y 2 )
29
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 30
2 1
y 1 y 0.5
–2 –1 1 2 –1 –0.5 0.5 1
x x
–1 –0.5
–2 –1
x+y x−y
p
Lignes de niveau de √
4
et √
4
respectivement de x2 + y 2 et
4(x2 +y 2 ) 4(x2 +y 2 )
arctan( xy ).
Exemples.
1. Soit v : R2 −→ R2 donné par
µ ¶
−y
v(x, y) =
x
Nous avons
µ ¶
D1 v1 (x, y) D2 v1 (x, y)
Dv(x, y) =
D1 v2 (x, y) D2 v2 (x, y)
µ ¶
Dx v1 (x, y) Dy v1 (x, y)
=
Dx v2 (x, y) Dy v2 (x, y)
µ ¶
0 −1
=
1 0
et µ ¶ µ ¶
D1 w1 (x, y) D2 w1 (x, y) 1 −1
Dw(x, y) = =
D1 w2 (x, y) D2 w2 (x, y) 1 1
Donc
µ ¶ µ ¶
1
−1 1 xy −x2
D(w ◦ v)(x, y) = ·p
11 x2 + y 2
3 y 2 −xy
µ ¶
1 xy − y 2 xy − x2
=p
x2 + y 2
3 xy + y 2 −xy − x2
Exemple 2. Soit v : R2 −→ R2 et w : R2 −→ R2
µ y¶
e
v(x, y) =
x2
µ ¶
cos x
w(x, y) =
sin y
Alors, µ ¶
0 ey
Dv(x, y) =
2x 0
et µ ¶
− sin x 0
Dw(x, y) =
0 cos y
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 35
Donc
µ ¶ µ ¶
− sin v1 (x, y) 0 0 ey
D(w ◦ v)(x, y) = ·
0 cos v2 (x, y) 2x 0
µ y
¶ µ y
¶
− sin(e ) 0 0 e
= ·
0 cos(x2 ) 2x 0
µ ¶
0 −ey sin(ey )
=
2x cos(x2 ) 0
(w ◦ v)(x) = x, (v ◦ w)(y) = y
pour tout x ∈ U et y ∈ V .
Exemples.
1. Soit v : R2 −→ R2 donné par
µ ¶
−y
v(x, y) =
x
w(x) = −v(x).
v(x) = Ax.
w(x) = A−1 x.
Une condition nécessaire et suffisante que une matrice A est inversible est
que son déterminant est non-zéro.
et
det D(w ◦ v)(x) = 1 = det Dw(v(x)) · det Dv(x)
Par conséquent, det Dv(x) 6= 0. Cette relation nous permet également de cal-
culer la matrice jacobien du champs reciproque en v(x).
Son jacobien est 4x2 + 4y 2 > 0. v n’est pas inversible car v(x, y) = v(−x, −y).
x = v1 (r, φ) = r cos φ
y = v2 (r, φ) = r sin φ
Son jacobien det Dv(r, φ) = r est non nul si r > 0. Alors, v(r, φ) est
localement inversible en tout point (r, φ) ∈ R \ {0} × R. La matrice inverse
de Dv(r, φ),(Dv(r, φ))−1 est donnée par
µ ¶
−1 1 r cos φ r sin φ
(Dv(r, φ)) =
r − sin φ cos φ
p
Soit r > 0. En utilisant les rélations r = x2 + y 2 , x/r = cos φ et y/r =
sin φ on trouve
µ p p ¶
1 x x2 + y 2 y x2 + y 2
(Dv(r, φ))−1 = 2 = Dw(x, y)
x + y2 −y x
z
θ = w3 (x, y, z) = arccos p
x + y2 + z2
2
Exemples.
1. Soit v : R2 −→ R3 donné par
−y
v(x, y) = x
x+y
Nous avons
D1 v1 (x, y) D2 v1 (x, y)
Dv(x, y) = D1 v2 (x, y) D2 v2 (x, y)
D1 v3 (x, y) D2 v3 (x, y)
Dx v1 (x, y) Dy v1 (x, y)
= Dx v2 (x, y) Dy v2 (x, y)
Dx v3 (x, y) Dy v3 (x, y)
0 −1
= 1 0
1 1
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 40
w ◦ v : U1 −→ Rk
Exemple 1. Soit v : R2 −→ R3 et w : R3 −→ R2
−y
v(x, y) = x
xy
µ 2 ¶
x + y 2 − 2z
w(x, y, z) =
x2 + y 2 + 2z
Alors,
D1 v1 (x, y) D2 v1 (x, y) 0 −1
Dv(x, y) = D1 v2 (x, y) D2 v2 (x, y) = 1 0
D1 v3 (x, y) D2 v3 (x, y) y x
et
µ ¶ µ ¶
D1 w1 (x, y, z) D2 w1 (x, y, z) D3 w1 (x, y, z) 2x 2y −2
Dw(x, y, z) = =
D1 w2 (x, y, z) D2 w2 (x, y, z) D3 w2 (x, y, z) 2x 2y 2
Donc
µ 0 ¶ −1
2v1 (x, y) 2v2 (x, y) −2
D(w ◦ v)(x, y) = · 1 0
2v1 (x, y) 2v2 (x, y) 2
y x
µ ¶ 0 −1
−2y 2x −2
= · 1 0
−2y 2x 2
y x
µ ¶
2x − 2y 2y − 2x
=
2x + 2y 2x + 2y
Exemple 2. Soit v : R3 −→ R2 et w : R2 −→ R2
µ y+2z ¶
e
v(x, y, z) =
x2 + yz
µ ¶
cos x
w(x, y) =
sin y
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 41
Alors, µ ¶
0 ey+2z 2ey+2z
Dv(x, y, z) =
2x z y
et µ ¶
− sin x 0
Dw(x, y) =
0 cos y
Donc
µ ¶ µ ¶
− sin v1 (x, y) 0 0 ey+2z 2ey+2z
D(w ◦ v)(x, y, z) = ·
0 cos v2 (x, y) 2x z y
µ y+2z
¶ µ y+2z y+2z
¶
− sin(e ) 0 0 e 2e
= ·
0 cos(x2 + yz) 2x z y
µ y+2z y+2z y+2z
¶
0 −e sin(e ) −2e sin(ey+2z )
=
2x cos(x2 + yz) z cos(x2 + yz) y cos(x2 + yz)
En calculant w ◦ v on vériefie aisement ce résultat :
µ ¶ µ ¶
cos(v1 (x, y, z)) cos(ey+2z )
(w ◦ v)(x, y) = = .
sin(v2 (x, y, z)) sin(x2 + yz)
et par conséquent
On appelle cette matrice aussi le tenseur métrique des coordonnés (s, t).
Donc
∂ g(r, φ) ∂ 2 g(r, φ)
∆x,y g(r, φ) =∆x,y r + ||∇x,y r||22
∂r ∂ r2
∂ g(r, φ) ∂ 2 g(r, φ)
+ ∆x,y φ + ||∇x,y φ||22
∂φ ∂ φ2
2
∂ g(r, φ)
+ 2h∇x,y r, ∇x,y φi
∂ φ∂ r
Par 4.2.1, exemple 3 :
1
||∇x,y r||22 = 1, ||∇x,y φ||22 = , h∇x,y r, ∇x,y φi = 0
r2
De plus,
d2 r 1 d r 1
∆x,y r = + =
d r2 r dr r
et
∂ y ∂ x
∆x,y φ = − 2
+ = 0.
∂xr ∂ y r2
Par conséquent,
∂ g(s, t) ∂ 2 g(s, t)
∆x,y g(s, t) =∆x,y s + ||∇x,y s||22
∂s ∂ s2
∂ g(s, t) ∂ 2 g(s, t)
+ ∆x,y t + ||∇x,y t||22
∂t ∂ t2
2
∂ g(s, t)
+ 2h∇x,y s, ∇x,y ti
∂ s∂ t
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 44
et
n
∂ 2 g(s) X ∂ 2 sj ∂ g(s)
=
∂ x2i j=1
∂ x2i ∂ sj
Xn n
∂ sj X ∂ sk ∂ 2 g(s)
+
j=1
∂ xi ∂ x i ∂ s j sk
k=1
Donc
n
X ∂ g(s)
∆x g(s) = ∆x s j
j=1
∂ sj
Xn X
n
∂ 2 g(s)
+ h∇x sj , ∇x sk i
j=1 k=1
∂ s j sk
f (x, y) = x2 + ey − 1.
g(x) = ln(1 − x2 ).
x2 + eg(x) − 1 = 0.
On peut utilser cette rélation pour calculer la dérivée de g(x). On appelle cette
technique la différentiation implicite. En calculant la dérivée par rapport à x on
obtient
CHAPITRE 4. CHAMPS VECTORIELS SUR RN 45
2x + g 0 (x)eg(x) = 0
i.e.
2x
g 0 (x) = − 2xe−g(x) = −
1 − x2
Noter que D1 f (x, y) = 2x et D2 f (x, y) = ey . On a donc
D1 f (x, g(x))
g 0 (x) = − .
D2 f (x, g(x))
D1 f (x, g(x))
g 0 (x) = −
D2 f (x, g(x))
f (x, g(x)) = 0.
Dans un voisinge du point (a, b) ∈ R2 l’ensemble de niveau Nf (0) est donné par
le graphe de g.
Remarque. La rélation
D1 f (x, g(x))
g 0 (x) = −
D2 f (x, g(x))
est vérifie dans un voisinage de a car la continuité des dérivées implique qu’il
existe un vosinage de (a, b) tel que D2 f (x, y) 6= 0.
f (x, y) = x2 + y 4 − 1.
De plus, la fonction p
4
g(x) = 1 − x2
n’est pas dérivable en x = 0. Par contre, pour le point (a, b) = (0, 1) le théorème
des fonctions implicites est applicable et donne la fonction unique
p4
g(x) = 1 − x2
D1 f (x, g(x)) x
g 0 (x) = − =− p .
D2 f (x, g(x)) 2 (1 − x2 )3
4
D11 f (x, g(x))+2g 0 (x)D12 f (x, g(x))+g 00 (x)D2 f (x, g(x))+g 0 (x)2 D22 f (x, g(x)) = 0
i.e.
D11 f (x, g(x)) + 2g 0 (x)D12 f (x, g(x)) + g 0 (x)2 D22 f (x, g(x))
g 00 (x) = − .
D2 f (x, g(x))
Extremums locaux
48
CHAPITRE 5. EXTREMUMS LOCAUX 49
et
Hess (q)(x) = A.
Pour toutes points x, a ∈ Rn la forme quadratique q(x) admet la représentation
1
q(x) = q(a) + h∇q(a), x − ai + hHess (q)(a)(x − a), x − ai.
2
En particulier, si a est un point stationnaire de q(x), i.e. Aa = 0, on a
1
q(x) = q(a) + hHess (q)(a)(x − a), x − ai.
2
Le point a = 0 est toujours un point stationnaire. Pour étudier la nature des
points stationnaires on introduit la terminologie suivante :
Définition. Soit A ∈ Mn,n (R) une matrice symétrique. On dit que la matrice
A est positive (respectivement définie positive) si la forme quadratique associée
1
q(x) = hAx, xi
2
satisfait q(x) ≥ 0 (respectivement q(x) > 0) pour tout x 6= 0. Elle est dite
négative (respectivement définie négative) si q(x) ≤ 0 (respectivement q(x) < 0)
pour tout x 6= 0. La matrice A est dite indéfinie si A n’est ni négative ni positive.
Lien avec les valeurs propres. Pour tout matrice A ∈ Mn,n (R) symétrique
il existe une matrice orthogonale P telle que P −1 AP = D où D est la matrice
diagonale
D = diag(λ1 , . . . , λn ) et λ1 ≤ . . . ≤ λn .
Les λ1 , . . . , λn sont les valeurs propres de A. Donc nous avons les équivalences
suivantes :
A≥0 ⇔ 0 ≤ λ1 ≤ . . . ≤ λn
A>0 ⇔ 0 < λ 1 ≤ . . . ≤ λn
A≤0 ⇔ λ1 ≤ . . . ≤ λn ≤ 0
A<0 ⇔ λ1 ≤ . . . ≤ λn < 0
A indéfinie ⇔ λ1 < 0 < λ n
De plus
λ1 hx, xi ≤ hAx, xi ≤ λn hx, xi
n
pour tout x ∈ R .
CHAPITRE 5. EXTREMUMS LOCAUX 50
Remarque. Au ch. 5.3 nous allons étendre ces trois conditions aux points
stationnaires des fonctions réelles de classe C 2 où la matrice A correspond à la
matrice hessienne en ces points stationnaires.
On a µ ¶
6x − 12 0
Hess (f )(x, y) = 3 .
0 4y
et par conséquent
µ ¶
−12 0
Hess (f )(P1 ) = , f admet un point selle en P1 , f (P1 ) = −16
0 3
µ ¶
−12 0
Hess (f )(P2 ) = , f admet un maximum local stricte en P2 , f (P2 ) = 16
0 −3
µ ¶
12 0
Hess (f )(P3 ) = , f admet un minimum local stricte en P3 , f (P3 ) = −48
0 3
µ ¶
12 0
Hess (f )(P4 ) = , f admet un point selle en P4 , f (P4 ) = −16
0 −3
10 2
–10
–20 0
–1 1 2 3 4 5
–30
x
–40
–2
–1
–4
0
–2 1
0 2
y x –4
2 3
4
4
5
f (x, y) = x3 − 6x2 + 18 y 3 − 6y
CHAPITRE 5. EXTREMUMS LOCAUX 53
3. S3 = {5} × [0, 6]. La fonction f (x, y) restreinte sur S3 est donnée par
1 3
f |S3 (x, y) = f (5, y) = f3 (y) = y − 6y − 25, 0≤y≤6
8
Noter que f3 (y) = f1 (y) + 7. Donc f3 (y) admet le même point stationnaire
et
f3 (0) = −25, f3 (4) = −41, f3 (6) = −34.
4. S4 = [−2, 5] × {6}. La fonction f (x, y) restreinte sur S4 est donnée par
Noter que f4 (x) = f2 (x) − 9. f4 (x) admet les mêmes points stationnaires
x1 = 0 et x2 = 4 dans [−2, 5] que f2 (x) et
–10
–20
–30
–40
0 –2
1 –1
2 0
1
3
y 2 x
4 3
5 4
6 5
f (x, y) = x3 − 6x2 + 81 y 3 − 6y sur le rectangle R.
M = {x ∈ U : f (x) = 0}.
et
Di f (a) + Di g(a1 , ..., an−1 )Dn f (a) = 0
pour tout i = 1, ..., n − 1. On considère la fonction
H(x1 , ..., xn−1 ) = h(x1 , ..., xn−1 , g(x1 , ..., xn−1 )).
Si on pose
Dn h(a)
λ=−
Dn f (a)
alors pour tout i = 1, ..., n − 1, n :
Di h(a) + λDi f (a) = 0.
y 4
–4 –2 0 2 4
x
h(x, y) = x3 − 6x2 + 18 y 3 − 6y sur M (cercle bleu). Dans les points
d’extremums les lignes de niveau sont tangentielles au cercle.
(et des telles solutions existent !). Le système d’équations s’écrit explicitement
comme suit :
1 + 2λ1 x + λ2 = 0
1 + 2λ1 y = 0
1 + λ2 = 0
x2 + y 2 − 2 = 0
x+z−1=0
Intégrales multiples
∂ f (x,y)
est continue. Si f est continue et sa dérivée partielle ∂y est continue, alors
g est de classe C 1 (I) et, de plus, pour tout y ∈ I :
Z b
∂ f (x, y)
g 0 (y) := dx.
a ∂y
Cette proposition nous donne une nouvelle technique pour calculer des intégrales
comme l’exemple suivant montre :
sur un intervalle ouvert contenant y = 1, par exemple ]1/2, 2[. Par la proposition
1: Z b
00
g (y) = − x2 cos xy dx,
0
donc Z b
x2 cos x dx = −g 00 (1)
0
58
CHAPITRE 6. INTÉGRALES MULTIPLES 59
converge telle que |f (x, y)| ≤ φ(x) pour (x, y) ∈ [a, ∞[×I.
Alors, la fonction g : I −→ R définie par
Z ∞
g(y) := f (x, y) dx
a
∂ f (x,y)
est continue. Si f est continue et sa dérivée partielle ∂y est continue et
satisfait | ∂ f∂(x,y)
y | ≤ ψ(x) pour (x, y) ∈ [a, ∞[×I pour une fonction ψ : I −→ R+
une fonction dont l’intégrale généralisée sur [a, ∞[ existe, alors g est de classe
C 1 (I) et, de plus, pour tout y ∈ I :
Z ∞
∂ f (x, y)
g 0 (y) := dx.
a ∂y
est de class C 1 et Z ∞
2
g 0 (y) = − x3 e−yx dx.
0
Notons que
Z ∞ µ 2 ¶
d e−yx 1
g(y) = − dx = .
0 dx 2y 2y
0 −1
Donc g (y) = 2y 2 et
Z ∞
2 1
x3 e−x dx = −g 0 (1) = .
0 2
Exemple 3. Calculer
Z y
(y − x) cos x2
lim dx.
y→0 0 sin y 2
On définit Z y
g(y) = (y − x) cos x2 dx.
0
Alors Z y
g 0 (y) = cos x2 dx, g 00 (y) = cos y 2 .
0
existent. De plus, on a le
Théorème 1. Z Z
d b
g(y) dy = h(x) dx.
c a
On peut donc définir l’intégrale double sur le rectangle fermé D = [a, b] × [c, d]
par
ZZ Z d Z d µZ b ¶
f (x, y) dxdy = g(y) dy = f (x, y) dx dy
D c c a
Z b Z b µZ d ¶
= h(x) dx = f (x, y) dy. dx
a a c
Par conséquent,
Z d Z d Z b µZ d ¶ Z b
g(t) dt = φ0 (t) dt = φ(d) = f (x, y) dy dx = h(x) dx.
c c a c a
Par conséquent, ZZ
dxdy = Aire(D) = |D|.
D
Exemples.
1. Soient D = [a, b] × [c, d] et f : [a, b] → R, g : [c, d] → R deux fonctions
continues. Alors,
ZZ Z b Z d
f (x)g(y) dxdy = f (x) dx · g(y) dy.
D a c
Par exemple
ZZ Z 1 Z 2
e4 − 1
ex+2y dxdy = ex dx · e2y dy = (e − 1) · ( ).
[0,1]×[0,2] 0 0 2
2.
ZZ Z π/2
sin(x + y) dxdy = (− cos(x + π/2) + cos x) dx
[0,π/2]×[0,π/2] 0
Z π/2
= cos x + sin x dx = 2
0
CHAPITRE 6. INTÉGRALES MULTIPLES 63
De plus, le nombre
X ZZ
f (x, y) dxdy
k Dk
Donc
Z a/2 µZ y Z a/2 ¶
Vol(E) = 4h (1 − 2y/a) dx + (1 − 2x/a) dx dy
0 0 y
Z a/2 µ ¶
(a/2)2 y2
= 4h y(1 − 2y/a) + (a/2 − y) − ( − ) dy
0 a a
Z a/2
a y2
= 4h − dy
4 a
µ0 2 ¶
a a2
= 4h −
8 24
2
ha
=
3
Plus généralement, soit D la rèunion des rectangles d’une famille des rectangles
fermés quasi disjoints et f, g : D −→ R deux fonctions continues bornées telles
que f < g sur D. Alors, le volume de
on a ZZ Z µZ ¶
b ψ(x)
f (x, y) dxdy = f (x, y) dy dx.
D a φ(x)
10
6
z
4
2
1 1
1.5 1.5
x y
2 2
2.5 2.5
3 3
D = {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ x}
= {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ y ≤ 1, y ≤ x ≤ 1}
On a
ZZ Z µZ √ ¶ Z
1 1−x2 1 p
x dxdy = x √ dy dx = 2 x 1 − x2 dx = 0.
D −1 − 1−x2 −1
pour une fonction continue f : R2 −→ R+ est définie comme limite des intégrales
sur des ouverts bornés. Soit (rk ) une suite croissante de nombres positives telle
que
lim rk = +∞,
k→∞
¶ µ µ ¶
1 3
Exemple. Soient v = ,w = . Calculer l’intégral suivant sur le
2 4
parallélogramme D = {sv + tw, 0 ≤ s ≤ 1, 0 ≤ t ≤ 1} :
ZZ Z 1Z 1
x + y dxdy = ((s + 3t) + (2s + 4t)) · 2 dsdt = 10.
D 0 0
En particulier,
ZZ ZZ
f (r cos φ, r sin φ) r drdφ = f (x, y) dxdy.
[0,∞]×[0,2π] R2
Si la fonction f (x, y) est une fonction à symétrie sphérique, i.e. f (x, y) = g(r),
alors ZZZ Z
f (x, y) dxdy = 2π g(r)r dr.
BR [0,R]
où r > 0, θ ∈ [0, π], φ ∈ [0, 2π]. Donc det(Dψ)(r, θ, φ) = r2 sin θ > 0. Soit
D = BR = {(x, y, z) : x2 + y 2 + z 2 ≤ R2 } la boule de rayon R. Alors,
ZZZ
f (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ) r2 sin θ drdθdφ =
[0,R]×[0,π]×[0,2π]
ZZZ
f (x, y, z) dxdydz.
D
En particulier,
ZZZ
f (r sin θ cos φ, r sin θ sin φ, r cos θ) r2 sin θ drdθdφ =
[0,∞]×[0,π]×[0,2π]
ZZZ
f (x, y, z) dxdydz.
R3
et Rx = Ry = Rz = 0.
Equations différentielles
y = y(t) est dite une solution de y 0 = f (t, y) sur l’intervalle I si y(t) ∈ C 1 (I)
telle que
dy(t)
= f (t, y(t))
dt
Dans l’équation différentielle (1) on appelle y la variable dépendante et t la
variable indépendante.
d k(t)
= v(t, y(t)).
dt
On appelle une telle courbe aussi une courbe intégrale du champs v.
y 0 = f (t, y) et y(t0 ) = y0 .
71
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 72
1.4
1.2
y 1
0.8
0.6
L’équation
y 00 = f (t, y, y 0 ) (7.2)
est appelée l’équation différentielle du second ordre où f : I × R2 −→ R. En
mécanique l’équation de Newton F = ma décrivante le mouvement unidimen-
sionnelle d’une particule de masse m sous l’influence de la force F est une
équation différentielle du second ordre : t represente le temps, y(t) la position
de la masse au temps t, v(t) = y 0 (t) sa vitesse et a(t) = y 00 (t) l’acceleration.
La force F = f (t, y, y 0 ) peut dépendre de trois variables t, y, y 0 . En mécanique
on dénote souvent les derivées par rapport au temps t par ẏ, ÿ etc. Il existe
des nombreux exemples dans des autres domaines de physique, par exemple en
éltricité l’équation
Lÿ + Rẏ + C −1 y = 0
décrit un circuit de resistance R, de capacité C et de l’inductivité L ou y(t)
repésente la charge. C’est l’équation d’un oscillateur harmonique (avec frotte-
ment et sans force extérieure).
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 73
et µ ¶
y0
f = f (t, y) = .
f (t, y, y 0 )
Si y est une solution de y 00 = f (t, y, y 0 ) alors y vérifie
y0 = f (t, y)
Dans la pratique un objectif est de trouver une solution explicite d’une équation
différentielle et du problème de Cauchy associé. Souvent c’est impossible et
on doit faire une étude dite qualitative du problème et résoudre le problème
numériquement.
pour une fonction f : I −→ R continue est donnée par la famille des primitives
de f (t) :
Z t
y(t) = f (s) ds + C, C ∈ R.
Le problème de Cauchy
y 0 = f (t) et y(t0 ) = y0
i.e. Z t
y(t) = f (s) ds + y(t0 ).
t0
Exemples.
1. La solution générale de
y 0 = 2 sin t cos t
est donnée par
y(t) = sin2 t + C, C ∈ R.
2. On considère
2
y0 =
1 − t2
sur I =] − 1, 1[. La solution du problème de Cauchy avec y(−0.5) = 3 est
donnée par
Z t Z t Z t
0 2 1 1
y (s) ds = 2
ds = + ds
−0.5 −0.5 1 − s −0.5 1 + s 1 − s
i.e.
1+t
y(t) = ln(1 + t) − ln(1 − t) − (ln 1/2 − ln 3/2) + 3 = ln + ln 3 + 3.
1−t
Noter aussi que
1+t
ln = 2 arctanh t.
1−t
u0 (x) = b(x)eA(x) .
Donc Z x Z x
u(x) = b(s)eA(s) ds = b(s)eA(s) ds + c.
x0
pour un x0 ∈ R, i.e.
Z x
y(x) = c e−A(x) + e−A(x) b(s)eA(s) ds.
x0
Propriétés générales.
1. Soient y1 (x), y2 (x) deux solutions de l’équation homogène y 0 (x)+a(x)y(x) =
0. Alors toute combinaison linéaire αy1 (x)+βy2 (x) de y1 (x), y2 (x) est aussi
une solution de l’équation homogène.
2. Soient z1 (x), z2 (x) deux solutions de l’équation inhomogène y 0 (x)+a(x)y(x) =
b(x). Alors z1 (x) − z2 (x) est une solution de l’équation homogène. Ou, si
y(x) est une solution de l’équation homogène et z(x) est une solution de
l’équation inhomogène, alors y(x) + z(x) est une solution de l’équation in-
homogène. C’est pourquoi la solution générale de l’équation inhomogène
s’écrit comme la somme de la solution générale de l’équation homogène et
d’une solution particulièère de l’équation inhomogène.
et finalement
c0 (x) = b(x)eA(x)
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 76
7.2.3 y0 = f (y)
Cette équation est appelée équation autonôme car la fonction f ne dépend
pas de la variable indépendante t. L’équation différentielle autonôme a la pro-
priéte d’être ”invariante sous translations en t”, i.e. si y(t) est une solution de
y 0 = f (y) alors y(t + s) est une solution de y 0 = f (y) pour tout s réel fixe. Si
y0 est tel que f (y0 ) = 0, alors la fonction constante y(t) = y0 est une solution
de l’équation différentielle y 0 = f (y). Une telle solution est appelée une solution
stationnaire ou un point stationnaire.
y 0 = f (y), y(t0 ) = y0
pour une fonction f continue telle que f (y0 ) 6= 0 (i.e. y0 n’est pas une solution
stationnaire). Soit F une primitive de la fonction 1/f , i.e.
d F (y) 1
=
dy f (y)
F (y(t)) − F (y0 ) = t − t0 .
Ensuite il faut resoudre cette équation pour y(x). Noter que F est localment
inversible autour de y0 car d Fdy(y) |y=y0 = f (y1 0 ) 6= 0. Par conséquent, dans un
voisinage de t0 nous avons
¡ ¢
y(x) = F −1 F (y0 ) + t − t0 .
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 77
Remarque. La solution y(t) est unique pour tout x tel que f (y(x)) 6= 0. En
effet, si z(t) est une autre solution avec f (z(x)) 6= 0, alors F (z(t)) = F (y(t)) car
d F (z(t)) z 0 (t) y 0 (t) d F (y(t))
= =1= =
dt f (z(t)) f (y(t)) dt
et F (z(t0 )) = F (y(t0 )). Par le théorème des accroissements finis il existe c = c(t)
enter y(t) et z(t) tel que f (c(t)) 6= 0 et
1 ¡ ¢
0 = F (z(t)) − F (y(t)) = z(t) − y(t)
f (c(t))
i.e. z(t) = y(t).
dy
Remarque. Formellement on peut écrire l’équation différentielle dt = f (y)
comme
dy
dy = f (y) dt ou = dt
f (y)
et l’on intègre pour obtenir
Z y Z t
dη
dη = dξ
y0 f (η) t0
i.e.
F (y) − F (y0 ) = t − t0 .
Proposition. Soient y1 (t), y2 (t) deux solutions de (7.3). Alors pour tout α, β ∈
R la combinaison linéaire αy1 (t) + βy2 (t) est aussi une solution de (7.3)
pour c1 et c2 .
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 79
Deux solutions
µ y¶
1 (t), y2 (t) sont
µ dites¶linéarement indépendantes si les vecteurs
y1 (t) y2 (t)
y1 (t) = , y2 (t) = sont deux vecteurs linéarement indépendants
y10 (t) y20 (t)
pour tout t ∈ I. Le wronskien est le determinant de la matrice formée par les
vecteurs y1 (t), y2 (t) :
µ ¶
y1 (t) y2 (t)
w(t) = det
y10 (t) y20 (t)
Le wronskien donne l’aire (plus precisement l’aire orienté car le wronskien peut
être négatif) du parallélogramme
Par les résultats ci-dessus les vecteurs y1 (t), y2 (t) sont linéarement indépendants
pour tout t ∈ I si et seulement si y1 (t0 ), y2 (t0 ) sont linéarement indépendants
pour un t0 ∈ I. Par conséquent, les solutions du système (7.4) forment un espace
vectoriel de dimension deux.
On essaie si y(t) = exp(λt) est une solution pour un λ donné. On trouve que λ
doit être une racine du polynôme charactéristique de la matrice assocciée
µ ¶
0 1
A=
−q −p
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 80
, i.e.
λ2 + p λ + q = 0.
Noter que les racines donnent les valeurs propres λ1 , λ2 de la matrice A. On
distinct les cas suivants :
où y1 (t), y2 (t) sont deux solutions linéairement indépendantes de l’équation ho-
mogène associée et yp (t) est une solution particulière de (7.6)
et Z t
yp00 (t) = Dt k(t, t)f (t) + Dtt k(s, t)f (s) ds.
t0
Donc
Z tµ ¶
yp00 (t)+p(t)yp0 (t)+q(t)yp (t) = Dt k(t, t)f (t)+ Dtt k(s, t)+p(t)Dt k(s, t)+q(t)k(s, t) f (s)ds.
t0
En utilisant
y1 (s)y20 (t) − y10 (t)y2 (s)
Dt k(s, t) =
w(s)
et
y1 (s)y200 (t) − y100 (t)y2 (s)
Dtt k(s, t) =
w(s)
on voit que
y1 (t)y20 (t) − y10 (t)y2 (t)
Dt k(t, t) = =1
w(t)
et
Dtt k(s, t) + p(t)Dt k(s, t) + q(t)k(s, t) = 0,
donc yp (t) est une solution particulière de (7.6).
Calculons k(s, t) :
k(s, t) = (t − s)eλ(t−s)
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 82
oùg > 0. Cet problème décrit la chute libre avec la résitance d’air (p > 0) en
partant de l’hauteur h. Nous appliquons le formalisme presenté ci-dessus pour
résoudre le problème (souvent on trouve la solution plus rapidement en suivant
son intuition). Les valeurs propres sont 0 et −p, donc y1 (t) = e−pt et y2 (t) = 1
deux solutions linéairement indépendantes de l’équation homogèène. On a
1 − e−p(t−s)
k(s, t) =
p
et Z t
1 − p t − e−p t
yp (t) = −g k(s, t) ds = g
0 p2
On en déduit que yp (0) = 0 et yp0 (0) = 0. Donc
y(t) = h + yp (t)
E E(1 − ω 2 − 2iω)
A= =
1 − ω 2 + 2iω (1 + ω 2 )2
Donc
(1 − ω 2 ) sin(ω t) − 2ω cos(ω t))
yp (t) = Im(A ei ω t ) = E
(1 + ω 2 )2
Par conséquent,
1 02
E(y, y 0 ) = y + F (y) = const = E(y0 , v0 ) := E0
2
et on peut reduire le problème à une équation autonôme du premier ordre :
p
y 0 = ± 2E0 − 2F (y)
y10 (t) = a11 y1 (t) + a12 y2 (t), y20 (t) = a21 y1 (t) + a22 y2 (t). (7.9)
Proposition : Soient y1 (t), y2 (t) deux solutions de (7.10). Alors pour tout
α, β ∈ R la combinaison linéaire αy1 (t)+βy2 (t) est aussi une solution de (7.10).
En analogie avec la discussion dans le ch. 7.3 deux solutions y1 (t), y2 (t)
sont linéairement indépendantes si et seulement si les vecteurs y1 (t), y2 (t) sont
linéairement indépendants pour tout t. Rappelons que y1 (t), y2 (t) sont linéairement
indépendants si et seulement si la matrice
est inversible ou bien si et seulement si ”le wronskien” w(t) = det Y (t) est non
zéro. Pour trouver deux solutions linéairement indépendantes nous cherchons en
générl y1 (t), y2 (t) telles que y1 (0) = e1 , y2 (0) = e2 , i.e. Y (0) = Id2 (la matrice
d’identité)
CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 84
Exemples.
1. µ ¶ µ ¶
0 1 1 t
A= , exp(At) = E2 + At =
0 0 0 1
car A2 = A3 = . . . = 0.
2. µ ¶ µ ¶
0 1 cos t sin t
A= , exp(At) =
−1 0 − sin t cos t
car A2n = (−1)n E2 , A2n+1 = (−1)n A.
3. µ ¶ µ ¶
a 0 eat 0
A= , exp(At) =
0 b 0 ebt
L’idée principale consists à simplifier la matrice par des transfomations (par
exemple la diagonaliser, si possible) pour calculer son exponentiel. Cette proce-
dure est liée à la détemination des valeurs propres et de vecteurs propres. Des
détails et quelques exemples sont donnés au cours.