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À propos
de l’auteure...
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De plus, plusieurs parmi ceux qui ont en êtes informé dans les semaines qui
survécu risquent des séquelles qui dimi- suivent l’arrivée du résident. Il y a trois
nuent encore leur qualité de vie. Les princi- niveaux de soins possibles :
pales complications à la suite d’une réani-
Niveau 1 : Maintien de toute fonction
mation cardiorespiratoire sont :
altérée par tout moyen possible.
1 la survie temporaire sous respirateur
Niveau 2 : Correction de toute détérioration
aux soins intensifs ;
possiblement réversible par tout
2 les douleurs liées aux fractures de moyen proportionné.
côtes et du sternum ;
Niveau 3 : Intervention limitée au soulage-
3 la pneumonie, l’œdème pulmonaire ;
ment et au bien-être du résident.
4 les dommages neurologiques perma-
nents ; Ces niveaux de soins s’appliquent du vivant
du résident, alors que l’ordonnance de réa-
5 les dommages cognitifs (mémoire,
nimation ou de non-réanimation intervient
jugement) permanents ;
lors de l’arrêt cardiaque ou respiratoire. Il
RÉANIMATION CARDIORESPIRATOIRE
6 la dépression. est important de bien comprendre que l’or-
donnance de non-réanimation n’a rien à voir
DIFFICULTÉS RENCONTRÉES avec les soins ou les traitements à donner à
un résident s’il est malade.
D’abord, convenons ensemble que la
décision de réanimer ou non une person-
ne qui nous est proche est difficile et
OPINION MÉDICALE
déchirante à prendre. Peu de gens peu-
vent prendre cette décision pour une per- Pour donner son opinion quant à la réani-
sonne inapte sans ressentir de la culpa- mation, le médecin tiendra compte de
bilité. Souvent, se sentant déjà coupable plusieurs facteurs :
d’avoir placé la personne dans un centre ➔ les pathologies de base du résident,
d’hébergement, on craint de laisser l’im-
pression de vouloir s’en débarrasser en ➔ son état fonctionnel,
refusant la réanimation. ➔ sa qualité de vie,
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même avant et après le traitement. Par aussi que la réanimation cardiorespiratoire
exemple, si le traitement d’une pneumonie est une manœuvre non appropriée car tous
par des antibiotiques rétablit la santé du les résidents qui avaient survécu à la réani-
résident au niveau antérieur à la pneu- mation initiale au centre, étaient par la suite
monie, on pourra dire qu’il en a bénéficié. décédés après leur transfert à l’hôpital.
Pour ces gens, la réanimation les a non
Pour bénéficier d’une réanima- seulement empêchés de vivre leurs derniers
tion, certains critères sont essen- moments dans leur milieu de vie (CHSLD),
tiels : l’absence d’Alzheimer, mais a aussi entraîné de l’inconfort et pro-
l’absence d’atteinte d’organes longé l’agonie.
vitaux comme le cœur, les
poumons, les reins, le cerveau et Tout résident a le droit d’être réanimé.
l’absence de maladie chronique. Cependant, si le médecin juge, en se basant
Dans nos centres, la majorité des sur l’étude du dossier et des données de la
résidents ne répondent pas à ces critères de science actuelle, que cette pratique ou cette
bon pronostic pour que le médecin suggère manoeuvre est futile dans les circonstances,
d’emblée la réanimation. inutile, souffrante ou même dangereuse
RÉANIMATION CARDIORESPIRATOIRE
La Collection Entre Vous et Moi est réalisée par un groupe de Comités de résidents (Comité des usagers au sens
de la Loi) intervenant dans des Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Information : Marc Turgeon, Conseiller en milieu de vie
Vigi Santé Ltée
197, Thornhill, Dollard-des-Ormeaux (Québec) H9B 3H8
téléphone : (514) 684-0930 • télécopieur : (514) 684-0179
Ce fascicule est publié par le Comité des résidents du CHSLD Vigi Yves-Blais (établissement privé conven-
tionné, une division de Vigi Santé). Des traductions anglaise et italienne sont également disponibles.
© Tous droits réservés
Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2000
Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Canada, 2000
ISSN 1481-2924
Le générique masculin est utilisé dans ce fascicule sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.