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Le Proche et le Moyen-Orient, un
foyer de conflits depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale
• Bornes chronologiques:
Terminale ES-L: Terminale S :
« Depuis la fin de la Première Guerre mondiale » « Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale »
Le point de départ de l’étude est ici fixé au La question de la délimitation des frontières au moment de la
démembrement de l’empire ottoman. L’enjeu de la mise en place des mandats ne peut donc pas être abordée
délimitation des frontières étatiques par la France directement. Le point de départ chronologique de l’étude
et la Grande-Bretagne est donc central. correspond ici à divers événements : pacte du Quincy entre États-
- Insistance moindre sur les conflits israélo-arabes et israélo-palestiniens: « En aucun cas
toutefois il ne sera question de faire un récit détaillé des tensions et crises successives.
Il en est de même pour les tentatives de règlement de la question palestinienne. ». A
l’inverse, en série ES-L, une « présentation spécifique de la question palestinienne » est
préconisée.
- L’étude des influences des grandes puissances concerne essentiellement celles des deux
superpuissances de la Guerre froide puis l’influence étasunienne post-1991.
- Le cours s'appuie sur des travaux de recherche par groupes menés par les
élèves.
- Chaque groupe est chargé de l'étude d'un conflit. Le nombre de conflits étudiés
dépendra de l'effectif de classe. On peut par exemple retenir 5 conflits :
- Première Guerre israélo-arabe 1948
- Crise de Suez 1956
- Guerre Iran/Irak 1980-88
- Interventions américaines contre l'Irak 1991
- Guerre civile en Syrie, depuis 2011
● Effectuer une recherche sur l'un des conflits apparaissant sur le tableau ci-joint,
en utilisant les documents proposés par le professeur, les documents du manuel
et les recherches personnelles, en axant le propos sur:
- l'exposé des faits principaux
- l'identification et la présentation des différents facteurs du conflit
La première
guerre
israélo-arabe
(1948/1949)
Crise de
Suez
1956
Guerre
Iran/Irak
1980-88
Iguerre du
Golfe,
1990-91
Guerre civile
en Syrie,
depuis 2011
Remarques :
- le plan retenu et proposé aux élèves afin qu'ils l'alimentent avec les résultats de leurs
recherches est un plan chronologique : ce choix est guidé par un souci de
simplification pour les élèves dans le traitement d'une question extrêmement
complexe (et dont le traitement en Terminale ES-L a confirmé la complexité) en un
volume horaire globalement court.
- il conviendra dans la proposition suivante de faire des choix parmi les enjeux et
conflits abordés, en fonction des exemples de conflits retenus et surtout en fonction
des travaux qu'auront produits les élèves.
L' ONU partage la Palestine (résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations Unies, 29
novembre 1947) :
Cette résolution recommande le partage de la Palestine en un État juif, un État arabe et une
zone « sous régime international particulier ». Elle est adoptée par 33 voix pour (dont les États-
Unis, l'URSS et la France), 10 contre (dont les pays arabes) et 10 abstentions (dont le Royaume-
Uni).
1. Le mandat pour la Palestine prendra fin aussitôt que possible, et en tout cas le 1 er août 1948
au plus tard.
3. Les États arabe et juif ainsi indépendants ainsi que le régime international particulier prévu
pour la ville de Jérusalem commenceront d' exister en Palestine […] le 1 er octobre au plus tard
[...]. Les frontières de l'État arabe, de l’État juif et de la ville de Jérusalem seront les frontières
indiquées aux deuxième et troisième parties ci-dessous.
PREMIERE GUERRE ISRAELO-ARABE :
Je dois, avec une totale sincérité, vous déclarer que Le gouvernement des États-Unis croit qu'il
la guerre, que la France et l’Angleterre, utilisant
est possible par des moyens pacifiques de
Israël, ont déclenchée contre l’État égyptien est
grosse de conséquences extrêmement parvenir à une solution qui rétablirait les
dangereuses pour la paix générale. La majorité conditions de l'armistice entre l’Égypte et
écrasante des états membres de l’Organisation des Israël, de même qu'à un règlement équitable
Nations Unies s’est prononcée* […] pour un arrêt du problème du canal de Suez […]. Cette
immédiat des hostilités et le retrait des troupes action a été la conséquence d'une erreur
étrangères du territoire de l’Égypte Néanmoins, les […]. Nous n'acceptons pas l'usage de la
opérations militaires en Égypte ne cessent de force comme un moyen sage et approprié
s’étendre […]. Le gouvernement soviétique est pour le règlement des conflits internationaux
pleinement résolu à l'emploi de la force pour [...]. Les États-Unis n'ont été consultés en
écraser les agresseurs et rétablir la paix en Orient. aucune façon à propos d'aucune phase des
actions engagées […] et ils n'en avaient pas
* Sur un texte présenté par les États-Unis. été informés à l'avance.
●
GUERRE IRAN/IRAK :
Ainsi le statut juridique du Chatt al-Arab* doit redevenir celui d'avant le 6 mars 1975, c'est-à-dire que,
comme il l'a toujours été dans l'histoire, le Chatt al-Arab* doit être irakien et arabe de nom et de fait, et
jouir de tous les droits qui découlent de la pleine souveraineté de l'Irak […].
Nous avons pris la décision historique de recouvrer notre pleine souveraineté sur nos territoires et nos
eaux. Nous réagirons avec fermeté et sûreté aux tentatives de contrecarrer cette décision légitime […].
Nous déclarons au monde et à la nation arabe que nous avons levé le masque que porte la clique au
pouvoir en Iran. Cette clique a fallacieusement utilisé la religion pour assurer son expansion aux dépens
de la souveraineté et des intérêts supérieurs de la nation arabe, pour provoquer des conflits et diviser
les fils de la nation, sans se soucier des conditions difficiles que connaît la nation arabe ni de la lutte
que celle-ci mène contre les agresseurs sionistes et les forces impérialistes. La religion n'est qu'un voile
pour dissimuler le racisme et la haine millénaire des Persans à l'égard des Arabes. Elle est brandie pour
attiser le fanatisme et la haine et dresser les peuples de la région les uns contre les autres, servant
ainsi consciemment ou non les plans mondiaux du sionisme. [...]
En déplorant le racisme et les gestes inamicaux du régime iranien, nous n'oublions pas que les peuples
d'Iran y compris les Persans comptent de bons éléments dont nous apprécions l'attitude. [...] Nous
saluons chaleureusement nos frères arabes d'Ahwaz qui souffrent de la terreur et de l'oppression
khomeynistes, plus terribles encore qu'à l'époque du Chah. Nous saluons les militants honnêtes du
Kurdistan iranien et tous les peuples amis d'Iran et nous les assurons que nous ne convoitons aucune
parcelle de leur territoire et que nous n'éprouvons pour eux que de la sympathie et de l'amitié.
* Le Chatt al-Arab est le delta du Tigre et de l’Euphrate, riche notamment en pétrole et en raffineries.
Depuis les accords d’Alger en 1975, il marque la frontière entre les deux pays.
GUERRE IRAN/IRAK :
● CRDP de Versailles
GUERRE IRAN/IRAK :
GUERRE DU GOLFE, 1990-1991 :
Lettre de Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires Étrangères, à la Ligue des États Arabes, 16
juillet 1990
« L’Irak croit que les Arabes, dans tous leurs pays, sont une seule nation (…) Les dirigeants koweïtiens
ont empiété sur l’Irak et l’ont lésé systématiquement, délibérément et continuellement. Ils ont aussi tenté
de l’affaiblir au sortir d’une guerre accablante de huit ans. Tous les Arabes honnêtes ont dit que, durant
cette guerre, l’Irak défendait la souveraineté de la nation arabe toute entière, des pays du Golfe et du
Koweït en particulier.
Le gouvernement koweïtien a poursuivi cette politique, qui tente délibérément d’affaiblir l’Irak, à un
moment où l’Irak affronte une farouche campagne impérialo-sioniste par suite de ses positions
panarabes dans la défense du droit des Arabes. Durant les longues années de la guerre, le
gouvernement koweïtien a profité de l’engagement de l’Irak dans la guerre pour comploter une escalade
dans son avance graduelle vers le territoire irakien.
Le gouvernement koweïtien et le gouvernement des Émirats Arabes Unis (EAU) ont tramé
volontairement une machination pour submerger le marché de quantités de pétrole bien supérieures à
leurs quotas. Cette politique a provoqué une chute considérable des prix du pétrole, ce qui veut dire que
l’Irak a subi une perte de plusieurs milliards de dollars.
Depuis 1980, le Koweït a implanté des installations pétrolières sur la partie sud du gisement irakien de
Rumaylah et y a pompé du pétrole.
A propos de l’aide accordée par le Koweït et les EAU à l’Irak pendant la guerre, la plus grande partie de
cette aide est toujours consignée comme une dette. Nous avons approché fraternellement les parties
concernées pour effacer cette dette, mais ils ont éludé la question. »
« Nous sommes réunis ce soir, témoins dans le golfe Persique d’événements aussi significatifs
qu’ils sont tragiques. Aux premières heures du 2 août, à la suite de négociations et après que
le dictateur irakien Saddam Hussein eut promis de ne pas recourir à la force, une puissante
armée irakienne envahit son voisin nullement méfiant et beaucoup plus faible, le Koweït (…)
En l’espace de trois jours, cent vingt mille soldats irakiens et huit cent cinquante chars avaient
déferlé sur le Koweït, et marchaient vers le sud pour menacer l’Arabie Saoudite. C’est à ce
moment-là que je décidai de contrecarrer l’agression (…). Ces objectifs ne sont pas seulement
les nôtres. Ils ont été approuvés par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies
à cinq reprises ces cinq dernières semaines. La plupart des pays partagent notre volonté de
faire respecter ces principes. Et un grand nombre d’entre eux ont intérêt à ce que la stabilité
règne dans le golfe Persique. Ce n’est pas, comme Saddam Hussein le prétend, les États-
Unis contre l’Irak. C’est l’Irak contre le monde. (…) Nous nous trouvons aujourd’hui à un
moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre
une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de coopération. De cette période
difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère,
moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la
quête de la paix. Une ère où tous les pays du monde, qu’ils soient à l’Est ou à l’Ouest, au Nord
ou au Sud, peuvent prospérer et vivre en harmonie. »
GUERRE DU GOLFE, 1990-91 :
GUERRE CIVILE EN SYRIE, DEPUIS 2011 :
Entretien avec Ziad Majed, professeur des études du Moyen-Orient à l’Université américaine de Paris, mai 2014
Pouvez nous rappeler l’ensemble des forces qui compose l’opposition au régime de Bachar Al-Assad ?
Il faut dire aujourd’hui que le régime Assad contrôle moins de 50% du territoire syrien, et que dans les régions libérées,
néanmoins bombardées régulièrement par l’aviation du régime, plusieurs groupes de l’opposition armée s’installent.
Pour revenir aux groupes armés qui combattent le régime, il existe aujourd’hui plusieurs catégories :
- L’armée syrienne libre (ASL) : très affaiblie et mal équipée, et les brigades indépendantes : à l’origine faisant partie de
l’ASL, ces brigades sont maintenant autonomes et parfois isolées (chacune se bat dans la localité à laquelle appartient
ses combattants).
- Le front islamique : composé de sept formations islamistes syriennes, ce front est le plus puissant et le mieux armé.
- Le front Annosra, lié à Al-Qaida : engagés sur la plupart des fronts contre les forces du régime, les combattants
d’Annosra sont moins nombreux que les membres des autres groupes. Ils sont par contre plus disciplinés et mieux
entraînés, d’où leur impact militaire et médiatique important. Ils sont également les plus radicaux d’un point de vue
idéologique.
A ces groupes opposés au régime, s’ajoute un autre: il s’agit de « l’État Islamique en Irak et au Levant » (l’EIIL). Ce groupe
est en conflit armé avec la plupart des groupes mentionnés plus haut. Constitué à majorité de jihadistes étrangers, ce
groupe profite de la situation actuelle pour prolonger son «expérience irakienne». Il n’est pas concerné par la lutte contre
le régime d’Assad, mais plutôt par l’instauration de son autorité dans les zones qu’il contrôle.
Où en est sur le terrain le rapport de force entre le régime et les forces d’opposition ?
Des combats violents se déroulent sur plusieurs fronts. Le régime mène des offensives, il a réussi grâce à son aviation
militaire, aux drones iraniens, et au grand soutien fourni par les milices du Hezbollah libanais et des formations chiites
irakiennes dépêchées par Téhéran pour l’aider, à reprendre plusieurs localités que l’opposition contrôlait.
Quelles sont les répercussions du conflit syrien sur les pays voisins ?
Les deux pays qui souffrent le plus des conséquences de la situation en Syrie sont le Liban et l’Irak. Les jihadistes ont un
impact sur la scène irakienne, ils voyagent entre les deux pays, et la direction de leur principale formation (l’État Islamique
en Irak et au Levant) est basée du côté irakien. Quant au Liban, c’est la présence de plus d’un million de réfugiés syriens
(dans un pays qui compte près de 4 millions d’habitants) qui est alarmante.
http://www.lesclesdumoyenorient.com
GUERRE CIVILE EN SYRIE, DEPUIS 2011 :
Offensives
israéliennes et
extension du
territoire de l’État Cisjordanie
d'Israël
Annexion des
territoires
palestiniens par Gaza
Transjordanie
les États voisins
Jérusalem,
ville disputée
Égypte
- Pour les États-Unis, cette région est une zone d’ « endiguement »: leur but
est alors de créer un « pont stratégique » entre l’Asie occidentale et
l’Occident afin d’encercler l’URSS (signature du pacte de Bagdad en 1955 et
soutien à l’État d’ Israël).
- Cet affrontement par États interposés prend une vigueur particulière lors des
conflits israélo-arabes de 1967 et 1973.
3. Une région de conflits à répétition
Synthèse à partir des recherches des élèves sur les enjeux du conflit Iran/Irak
notamment. Des précisions seront apportées par le professeur sur d'autres
conflits, par exemple la Guerre des SixJours ou la Guerre du Liban.
Les conflits dans la région sont nombreux, et plusieurs d'entre eux sont des
conflits récurrents, régulièrement réactivés, qui en font de 1945 à 1990 une
zone de conflits majeure :
Blocus égyptien
Golan
Syrie
Concentration
de troupes
égyptiennes
Cisjordanie Alliés de
Jordanie l’Égypte
hostiles à Israël
Gaza Jordanie
Offensives
Israël israéliennes
Territoires
occupés par Israël
Égypte à l'issue du conflit
Sinaï
Les divisions internes du Liban à la fin des années 1980
Le Liban, théâtre d'interventions extérieures
Synthèse à partir des recherches des élèves sur la Guerre Iran-Irak, en axant
l'analyse sur les différents enjeux repérés précédemment de cette guerre :
La guerre du Golfe de 1990 -1991 est révélatrice du rôle de l'enjeu pétrolier dans les conflits
de la région :
- endettement irakien auprès des États pétroliers du Golfe (notamment Koweït) suite à la
guerre Iran/Irak
- l'Irak revendique deux îlots koweïtiens qui lui assureraient une meilleure ouverture sur le
Golfe persique, réclame que le Koweït assouplisse ses demandes de remboursements de la
dette, et accuse le Koweït de prélever du pétrole dans les nappes appartenant à l'Irak (cf.
document « Lettre de Tarek Aziz à la Ligue Arabe »)
- août 1990 : l'Irak envahit le Koweït. Objectif de l'Irak : s'approprier des réserves de pétrole
colossales qui lui donneraient le pouvoir de peser très lourdement sur le marché mondial du
pétrole, contrôler une plus large façade maritime sur le Golfe, et menacer directement les
frontières de l'Arabie Saoudite, alliée des États-Unis.
- offensive militaire américaine avec l'aval de l'ONU et le soutien de nombreux pays arabes
(Arabie Saoudite, Égypte, Émirats Arabes Unis...).
Éléments d'information pour une synthèse complémentaire :
Turcs
population
s kurdes
Persans
Populations
juives et arabes
Arabes
Le Moyen-Orient, mosaïque ethnique et confessionnelle
Turcs
populations
kurdes
Persans
Populations juives
et musulmanes
Musulmans chiites
Arabes Musulmans sunnites
Minorités chrétiennes
Juifs
Jérusalem, ville sainte des trois
monothéismes
En fonction du résultat des recherches des élèves, on peut également
développer l'enjeu de la ressource en eau :
On pourra développer ici certaines des informations relevées par les élèves dans
leurs recherches, notamment concernant les interventions militaires américaines en
Irak ou le soutien américain à l'opposition syrienne.
- les États-Unis ont dirigé à l'occasion une coalition rassemblant plusieurs pays
arabes, dont les monarchies pétrolières du Golfe : depuis 1945 et le pacte du Quincy,
cette alliance États-Unis/monarchies du Golfe a été une constante.
- ce nouveau statut des États-Unis dans la région les conduit également à impulser
une nouvelle avancée dans les négociations israélo-palestiniennes (rôle de Bill
Clinton dans les négociations conduisant aux Accords d'Oslo, 1993)
(lien vers la carte)
● Guerre d'Irak 2003 :
- objectif : renverser un régime politique, celui de Saddam Hussein, pour y
substituer un régime démocratique.
- consécutive au 11/9 et à l'approche unilatéraliste américaine dans la
« guerre contre le terrorisme »
- intervention à forte dimension idéologique (lutte contre l'axe du mal, rôle
américain dans la diffusion mondiale de la démocratie)
- confrontation avec les mouvements jihadistes issus d'Al-Qaida (cf. texte
« Appel d'O.Ben Laden après l'intervention américaine en Irak », page
suivante)
● Aujourd'hui :
- nouvelle implication américaine en Irak (aide militaire face aux jihadistes
de l'EIIL)
- la menace islamiste pousse finalement les États-Unis à chercher à se
rapprocher de l'Iran, puissance stable et influente
- influence américaine en restructuration : plus proche de l'Iran, pourtant
ennemi de son allié saoudien, et par ailleurs amenée à composer avec
d'autres influences dans la région : celles de la Russie et de la Chine
auprès de la Syrie par exemple.
Sachez que cette guerre est une nouvelle croisade contre le monde
musulman et qu’elle sera décisive pour la communauté musulmane toute
entière. Donc, ô jeunes musulmans de tous lieux et surtout dans les pays
voisins de l’Irak et du Yémen, vous devez mener la guerre sainte
convenablement car des voix se sont élevées en Irak, comme auparavant en
Palestine, en Egypte, au Yémen et ailleurs, appelant à une solution pacifique
et démocratique, à la collaboration avec les régimes apostats ou avec les
envahisseurs juifs et croisés, plutôt qu’à la guerre sainte ; bref , il faut
prendre garde à cette méthode fausse et trompeuse contraire à la loi de
Dieu. Comment pouvez-vous soutenir la guerre sainte sans combattre pour
la cause de Dieu ? Allez-vous faire marche arrière ? Ces hommes-là ont
affaibli la puissance des musulmans sincères et ont adopté comme
références humaines la démocratie, la religion païenne, en entrant dans les
parlements ceux-là se sont égarés et en ont égarés beaucoup. Chacun sait
que tout gouvernement formé par les États-Unis, à l’instar des
gouvernements de notre région, est un gouvernement fantoche et traître, qui
a été créé pour éteindre la flamme du Jihad.
Source : Ph.Torres, Le Proche et le Moyen-Orient, Académie de Poitiers
Allié traditionnel Zone d'offensive Principales réserves
des États-Unis Soutien et alliance djihadiste hostile pétrolières
aux États-Unis
États proches des
États-Unis Forte concurrence Principale zone Route maritime
pour la domination d'instabilité et de stratégique
État traditionnellement
régionale conflits
hostile aux EU, en voie
de rapprochement
3. Une région fragile et instable
On pourra développer ici certaines des informations relevées par les élèves dans
leurs recherches concernant l'essor de l'islamisme radical et la déstabilisation des
États qui s'ensuit (Irak, Syrie), présentés comme fondements des conflits actuels. On
présentera également les évolutions de la question israélo-palestinienne, autre conflit
d'actualité ancré dans l'histoire régionale.
Les mouvements jihadistes sont au cœur des conflits actuels en Irak et Syrie, où
l'EIIL (État Islamique en Irak et au Levant) lance des offensives contre les
gouvernements en place et revendique la création d'un vaste État islamique.
● Faiblesse des constructions étatiques
Les exemples de la Syrie et de l'Irak aujourd'hui montrent la fragilité des constructions
étatiques : les deux pays sont fragilisés par l'opposition confessionnelle sunnites/chiites
et par l'opposition ethnique Arabes/Kurdes. Les tentatives américaines pour instaurer un
gouvernement démocratique en Irak se sont heurtés à ce problème : le modèle
démocratique occidental ne parvient pas à s'imposer dans un État où les populations se
définissent par leurs appartenances religieuses ou ethniques plus que par leur
appartenance à un État-nation. De plus, le tracé artificiel des frontières par les
puissances britannique et française après la Première Guerre mondiale a accentué
cette fragilité.
Schéma : le conflit syrien :
● Permanence du conflit israélo-palestinien
Présence de colonies
israéliennes
Barrière de sécurité
érigée par Israël
Cisjordanie (existante ou en projet)
Gaza
Territoire palestinien sous
contrôle du mouvement
islamiste Hamas
Blocus israélien
Offensives fréquentes
d'Israël contre le Hamas
Conclusion :
Les événements actuels en Syrie, Irak ou à Gaza confirment une fois de plus
la situation de la région comme « zone la plus bélligène du monde »
(G.Mutin).