16 AU 23 AVRIL 2020

SOIXANTE UNIEME ANNEE – N°63 PRIX : 2.000 Francs Dépôt légal 777

JOURNAL OFFICIEL
D E LA REPU BLIQUE GA BONA IS E
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SPECIAL COVID-19 (1)

_____________________
ACTES DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
_________________
________________________ Décret n°00104/PR/MERH du 10 avril 2020 portant
interdiction de suspension des fournitures d’eau et
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE d’électricité par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon
_________ pendant l’état d’urgence lié au COVID-19……….....639
______________________
Décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020 portant
déclaration de l’état d’urgence en République MINISTERE DE LA PROMOTION ET DE
Gabonaise…………………………………………...635 L’INTEGRATION DE LA FEMME AU
DEVELOPPEMENT, CHARGE DE LA LUTTE
Décret n°00111/PR du 10 avril 2020 portant déclaration CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX
de nécessité publique………………………………...635 FEMMES, CHARGE DU SUIVI DE LA
___________________ STRATEGIE DE L’INVESTISSEMENT HUMAIN
ET DES SOLIDARITES NATIONALES
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES _______
___________
Décret n°00105/PR/MPIFDLVFSIHSN du 10 avril 2020
Décret n°00101/PR/MEF du 10 avril 2020 portant portant création, organisation et fonctionnement de la
création et organisation du Fonds de Solidarité COVID- banque alimentaire pendant la période de l’état
19…………………………………………………….636 d’urgence liée au COVID-19………………………..640
______________________
Décret n°00102/PR/MEF du 10 avril 2020 fixant le
MINISTERE DE L'EMPLOI, DE LA FONCTION
régime de gratuité des loyers pour les personnes privées
de revenus pendant la période de l’état d’urgence lié au PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA
COVID-19………………………………………...…637 FORMATION PROFESSIONNELLE, CHARGE
DU DIALOGUE SOCIAL
Décret n°00107/PR/MEF du 10 avril 2020 portant ________
interdiction générale d’expulsion des locataires pendant
la durée de l’état d’urgence lié au COVID-19……....638 Décret n°00106/PR/MEFPTFPDS du 10 avril 2020
____________________ désignant les services et les personnels essentiels du
secteur public, parapublic et privé d’astreinte pendant
MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES l’état d’urgence lié au COVID-19…………………...641
RESSOURCES HYDRAULIQUES
________ Décret n°00109/PR/MEFPTFPDS du 10 avril 2020
portant dérogation au temps de travail pendant la période
Décret n°00103/PR/MERH du 10 avril 2020 fixant le de l’état d’urgence lié au COVID-19………………..642
régime de prise en charge par l’Etat des factures d’eau et
d’électricité de la SEEG pendant l’état d’urgence lié au
COVID-19…………………………………………...639
 ____________________
MINISTERE DE LA SANTE
______
Décret n°00108/PR/MS du 10 avril 2020 instituant un
dépistage de masse du COVID-19 en République
Gabonaise…………………………………………....643
___________________
PRIMATURE
_____________
Arrêté n°0061/PM/MEFPTFPDS du 20 avril 2020 fixant les
modalités d’application du décret n°106/PR/MEFPTFPDS du
09 avril 2020 désignant les services et les personnels
essentiels du secteur public, parapublic et privé d’astreinte
pendant l’état d’urgence lié au COVID-19…………..644
________________
MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FONCTION
PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA
FORMATION PROFESSIONNELLE, CHARGE
DU DIALOGUE SOCIAL
_______
Arrêté n°0053/MEFPTFPDS du 20 avril 2020 portant
modification des dispositions de l’article 3 de l’arrêté
n°208/MTE du 04 avril 2007 instituant un régime
spécial de dérogations à la durée légale de travail sur site
d’exploration et de production des hydrocarbures et
activités connexes en République Gabonaise………..646
Arrêté n°0059/MEFPTFPDS du 10 avril 2020 fixant les
taux d'allocation de chômage technique suite aux
décisions gouvernementales de lutte contre la
propagation de la pandémie du COVID-19……….…647
________________________
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE
L’ELEVAGE, DE LA PECHE ET DE
L’ALIMENTATION
__________
Arrêté n°007/MAEPA du 03 avril 2020 fixant les
mesures d'urgence applicables aux établissements et
commerces du secteur alimentaire durant la période de
confinement……………………………………….....648
______________________
MINISTERE DE LA SANTE
_______
Arrêté n°0020/MS/MI du 20 avril 2020 instituant le port
obligatoire du masque dans les lieux publics pendant la
durée de l’état d’urgence lié au COVID-19…………650
________________________________________________
________________________________________________
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
ACTES DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
________________________
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
_________
Décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020 portant
déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Après consultation des bureaux de l’Assemblée
Nationale et du Sénat ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte déclaration de l’état
d’urgence en République Gabonaise.
Article 2 : L’état d’urgence est déclaré sur toute
l’étendue du territoire pour une durée de 15 jours à
compter du 09 avril 2020 à 24 heures 00mn.
Article 3 : L’état d’urgence est déclaré à l’effet de la
prévention, la lutte et la riposte contre la pandémie du
COVID-19 en République Gabonaise.
Article 4 : Le Gouvernement est autorisé, pendant la
durée de l’état d’urgence, à prendre toute mesure
restrictive qu’exigent les circonstances.
Article 5 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 6 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
635
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
______________
Décret n°00111/PR du 10 avril 2020 portant déclaration
de nécessité publique
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°3/85 du 27 juin 1985 fixant le régime
juridique des réquisitions civiles de biens et services ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°15/98 du 23 juillet 1998 instituant la
Charte des Investissements en République Gabonaise ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
Code du Travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°42/2018 du 5 juillet 2019 portant
Code Pénal, ensemble les textes modificatifs
subséquents ;
Vu le décret n°000848/PR/MDNACSP du 2 août
1989 fixant les attributions et portant organisation du
Ministère de la Défense Nationale, des Anciens
Combattants et de la Sécurité Publique, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°0192/PR/MISPID du 22 mai
2012 portant attributions et organisation du Ministère de
l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de l'Immigration et
de la Décentralisation ;
Vu le décret n°0237/PR/MMIT du 2 avril 2015
portant réorganisation de la Direction Générale du
Contrôle des Hôtels ;
Vu le décret n°000252/PR/MSF du 18 octobre
2018 portant organisation du Ministère de la Santé ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d'Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret, pris en application des
dispositions de l'article 2 de la loi n°3/85 du 27 juin
1985 susvisée, porte déclaration de nécessité publique de
l'occupation de l'hôtel dit RE-NDAMA.
636 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 2 : Est déclarée de nécessité publique,
l'occupation temporaire par l'Etat, de l'ensemble du
complexe hôtelier dit RE-NDAMA, sis au quartier Glass
dans le quatrième arrondissement de Libreville.
Article 3 : L'occupation des lieux visés par le présent
décret se fera sur une période de trois mois renouvelable
dans la limite d'un an maximum.
Article 4 : Des textes réglementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toutes natures
nécessaires à l'application du présent décret.
Article 5 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Pour le Président de la République,
Chef de l'Etat
P.O. Le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur
Lambert-Noël MATHA
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense Nationale
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA
Le Ministre du Tourisme, du Commerce, des Petites et
Moyennes Entreprises et de l’Industrie
Hugues MBADINGA MADIYA
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
Le Ministre de la Santé
Max LIMOUKOU
___________________
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
___________
Décret n°00101/PR/MEF du 10 avril 2020 portant
création et organisation du Fonds de Solidarité COVID-
19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi organique n°020/2014 du 21 mai 2015
relative aux lois de finances et à l'exécution du budget,
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
ensemble les textes modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°021/2014 du 30 janvier 2015 relative
à la transparence et à la bonne gouvernance dans la
gestion des finances publiques ;
Vu la loi n°019/2014 du 30 janvier 2015
modifiant et complétant certaines dispositions de
l’ordonnance n°024/PR/2010 du 12 août 2010 ;
Vu l’ordonnance n°024/PR/2010 du 12 août
2010 portant création et organisation de la Caisse des
Dépôts et Consignations, ratifiée par la loi n°045/2010
du 12 janvier 2011 ;
Vu le décret n°0653/PR/MBCPFPRE du 11 avril
2011 relatif au régime de responsabilité des
ordonnateurs et comptables publics ;
Vu le décret n°0327/PR/MBCPFP du 28 février
2013 portant attributions et organisation du Ministère du
Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique ;
Vu le décret n°0280/PR/MBCP du 22 août 2014
portant création et organisation de la Direction Générale
de la Comptabilité Publique et du Trésor, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°0058/PR/MBCP du 16 janvier
2015 portant création et organisation de la Direction
Générale du Budget et des Finances Publiques ;
Vu le décret n°0094/PR/MBCP du 08 février
2016 portant règlement général sur la comptabilité
publique ;
Vu le décret n°450/PR/MDDEPIP du 9
septembre 2016 fixant les statuts de la Caisse des Dépôts
et Consignations ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte création et
organisation du Fonds de Solidarité COVID-19.
Article 2 : Il est créé en République Gabonaise le Fonds
de Solidarité COVID-19, ci-après désigné « Fonds
COVID-19 ».
Article 3 : Le Fonds COVID-19 est un compte destiné
au financement :
-des mesures de prévention, de lutte et de riposte contre
la pandémie du COVID-19 ;
-des mesures économiques et sociales d’accompagnement
mises en œuvre par le Gouvernement au profit des
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
populations et des opérateurs économiques ayant subi les
incidences de la pandémie du COVID-19.
Article 4 : Le Fonds COVID-19 est alimenté par des
ressources publiques, les dons et contributions des
personnes physiques et morales, publiques ou privées,
nationales ou étrangères.
Article 5 : Le Fonds COVID-19 est administré par un
Comité de Gestion composé d’un coordonnateur et de
huit membres représentant l’administration publique, le
secteur privé, les partenaires au développement et la
société civile.
Les membres du comité sont désignés par voie
règlementaire, sur proposition des administrations et
organismes dont ils relèvent.
Article 6 : Les fonctions de coordonnateur et de membre
du Fonds COVID-19 sont gratuites.
Article 7 : Le coordonnateur est l’ordonnateur des
opérations de recettes et de dépenses du Fonds COVID-
19.
Article 8 : Un comptable assignataire des opérations du
Fonds COVID-19 est désigné par arrêté du Ministre de
l’Economie et des Finances parmi les comptables
publics du Trésor. Il est comptable principal.
Article 9 : Les ressources du Fonds COVID-19 sont
domiciliées dans un compte ouvert, à titre exceptionnel,
dans les livres de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les opérations prises en charge par le Fonds
COVID-19 sont retracées dans la comptabilité de l’Etat.
Article 10 : A la clôture du compte, le solde sera reversé
au Trésor Public.
Article 11 : Les dépenses de fonctionnement du Fonds
COVID-19 sont imputées sur ses ressources. Elles ne
peuvent excéder un plafond de 3%.
Article 12 : Les autres modalités de fonctionnement du
Fonds COVID-19 sont fixées par voie réglementaire.
Article 13 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 14 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
637
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
___________________
Décret n°00102/PR/MEF du 10 avril 2020 fixant le
régime de gratuité des loyers pour les personnes privées
de revenus pendant la période de l’état d’urgence lié au
COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu l’Acte Uniforme OHADA portant sur le droit
commercial général révisé le 15 décembre 2010 ;
Vu la loi n°15/88 du 30 décembre 1988 fixant le
régime locatif des immeubles et locaux à usage
d’habitation ou à usage mixte ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu l’ordonnance n°2/75 du 16 janvier 1975
portant fixation du prix des loyers dans la République
Gabonaise, modifiée par l’ordonnance n° 1/87 du 2
février 1987 ;
Vu le décret n°00665/PR/MEFBP du 9 août
2004 portant création, attributions et organisation de la
Direction Générale de la Concurrence et de la
Consommation ;
Vu le décret n°0332/PR/MEEDD du 28 février
2013 portant attributions et organisation du Ministère de
l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre 2019
fixant la composition du Gouvernement de la République ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret fixe le régime de gratuité
des loyers pour les personnes privées de revenus pendant
la période de l’Etat d’urgence lié au COVID-19.
Article 2 : Le présent décret détermine les conditions et
les modalités d’éligibilité à la gratuité des loyers.
Il s’applique au bail à usage d’habitation.
Article 3 : L’Etat accorde une compensation financière
aux bailleurs éligibles, dans les conditions prévues par le
638 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
présent décret.
Article 4 : Est éligible au bénéfice de la compensation
prévue au présent décret, tout bailleur justifiant de son
statut et du non-paiement de ses droits locatifs par le
locataire éligible.
Article 5 : Est éligible au bénéfice du présent régime,
toute personne physique justifiant de son statut de
locataire, ayant perdu ses revenus et justifiant de son
incapacité temporaire à honorer ses charges locatives en
raison des mesures édictées par le Gouvernement au titre
de la prévention, de la lutte et de la riposte contre la
pandémie du COVID-19.
Article 6 : L’Etat paie l’intégralité des sommes dues,
auditées et certifiées contradictoirement, en numéraire
ou selon d’autres modalités, conformément aux textes en
vigueur.
Les sommes dues sont prises en charge par le
budget de l’Etat.
Article 7 : Pour la mise en œuvre des dispositions du
présent décret, il est créé un guichet spécial COVID-19
au sein du Ministère de l’Economie et des Finances,
conformément aux dispositions des textes en vigueur.
Les attributions, l’organisation et le fonctionnement
de ce guichet sont fixés par arrêté du Premier Ministre,
sur proposition du Ministre de l’Economie et des
Finances.
Article 8 : Le régime de gratuité, prévu par le présent
décret, est applicable à compter de l’entrée en vigueur de
l’état d’urgence lié à la pandémie du COVID-19.
Article 9 : Toute fausse déclaration visant à bénéficier
indûment des dispositions du présent décret expose son
auteur aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Article 10 : Sous peine des sanctions prévues par les
textes en vigueur, il est formellement interdit au bailleur
d’expulser son locataire pendant la durée de l’état
d’urgence.
Article 11 : Tout différend survenu entre un locataire et
un bailleur dans l’application des dispositions du présent
décret est soumis au guichet spécial.
Article 12 : Des textes réglementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 13 : Le présent décret, sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
_____________
Décret n°00107/PR/MEF du 10 avril 2020 portant
interdiction générale d’expulsion des locataires pendant
la durée de l’état d’urgence lié au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu le décret n°0332/PR/MEEDD du 28 février
2013 portant attributions et organisation du Ministère de
l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte interdiction générale
d’expulsion des locataires pendant la durée de l’état
d’urgence lié au COVID-19.
Article 2 : Il est institué une interdiction générale
d’expulsion de tout locataire pendant la durée de l’état
d’urgence lié au COVID-19.
Cette interdiction s’applique au bail à usage
d’habitation, au bail commercial et au bail à usage
mixte.
Article 3 : L’interdiction générale d’expulsion
n’exonère pas le locataire de son obligation de régler les
loyers échus.
En cas de manquement à cette obligation, il est
tenu de régler les loyers dus au terme de la période
d’interdiction, selon les modalités à convenir avec le
bailleur.
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 4 : Toute violation des dispositions du présent
décret expose son auteur aux sanctions prévues par les
textes en vigueur.
Article 5 : Des textes réglementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 6 : Le présent décret, sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l’Economie et des Finances.
Jean-Marie OGANDAGA
Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux
Erlyne Antonela NDEMBET épouse DAMAS
____________________
MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES
RESSOURCES HYDRAULIQUES
________
Décret n°00103/PR/MERH du 10 avril 2020 fixant le
régime de prise en charge par l’Etat des factures d’eau
et d’électricité de la SEEG pendant l’état d’urgence lié
au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°024/2016 du 29 décembre 2016
fixant le régime juridique de la production, du transport
et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau
potable en République Gabonaise ;
Vu le décret n°0149/PR/MEE du 10 mai 2017
portant attributions et réorganisation du Ministère de
l’Eau et de l’Energie ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
639
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret fixe le régime de prise en
charge par l’Etat des factures d’eau et d’électricité de la
SEEG pendant l’état d’urgence lié au COVID-19.
Article 2 : Le présent décret s’applique :
-en ce qui concerne les factures d’eau, à toute personne
physique détentrice d’un compteur d’eau ;
-en ce qui concerne les factures d’électricité, à toute
personne physique détentrice d’un compteur d’électricité
de 3 kVA et 6 kVA.
Article 3 : Les modalités de prise en charge des
consommations d’eau et d’électricité prévues par le
présent décret sont fixées par l’Etat, en collaboration
avec la SEEG.
Article 4 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 5 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
Le Ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques
Pascal HOUANGNI AMBOUROUE
____________
Décret n°00104/PR/MERH du 10 avril 2020 portant
interdiction de suspension des fournitures d’eau et
d’électricité par la Société d’Energie et d’Eau du Gabon
pendant l’état d’urgence lié au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°024/2016 du 29 décembre 2016
fixant le régime juridique de la production, du transport
640 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau
potable en République Gabonaise ;
Vu le décret n°0149/PR/MEE du 10 mai 2017
portant attributions et réorganisation du Ministère de
l’Eau et de l’Energie ;
Vu le décret n°100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte interdiction de
suspension des fournitures d’eau et d’électricité par la
Société d’Energie et d’Eau du Gabon pendant l’état
d’urgence lié au COVID-19.
Article 2 : L’interdiction de suspension concerne la
fourniture d’eau ou d’électricité à toute personne
physique détentrice d’un compteur d’eau ou
d’électricité.
Article 3 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 4 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques
Pascal HOUANGNI AMBOUROUE
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
______________________
MINISTERE DE LA PROMOTION ET DE
L’INTEGRATION DE LA FEMME AU
DEVELOPPEMENT, CHARGE DE LA LUTTE
CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX
FEMMES, CHARGE DU SUIVI DE LA
STRATEGIE DE L’INVESTISSEMENT HUMAIN
ET DES SOLIDARITES NATIONALES
_______
Décret n°00105/PR/MPIFDLVFSIHSN du 10 avril 2020
portant création, organisation et fonctionnement de la
banque alimentaire pendant la période de l’état
d’urgence liée au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu le décret n° 00328/PR/MPITPTHT du 28
février 2013 portant attributions et organisation du
Ministère de la Promotion des Investissements, des
Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat et du
Tourisme, ensemble les textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu.
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte création,
organisation et fonctionnement de la banque alimentaire
pendant la période de l’état d’urgence liée au COVID-
19.
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 2 : Il est créé et placé sous l’autorité du Ministre
chargé des solidarités Nationales, une banque
alimentaire.
Article 3 : La banque alimentaire est chargée d’une
mission de service public temporaire de solidarité et
d’entraide nationale.
A ce titre, elle est notamment chargée de
collecter, de gérer et de distribuer à titre gratuit des
denrées alimentaires et des biens de première nécessité
aux personnes vulnérables, fragiles ou économiquement
faibles.
Article 4 : La banque alimentaire comprend :
-un comité de pilotage ;
-un comité technique.
D’autres organes de gestion peuvent être créés
en tant que de besoin.
Article 5 : Les attributions, l’organisation et le
fonctionnement des organes prévus à l’article 4 ci-dessus
sont fixés par arrêté du Ministre chargé des Solidarités
Nationales.
Article 6 : Les ressources de la banque alimentaire sont
constituées par :
-la dotation budgétaire de l’Etat ;
-les contributions en nature des personnes physique et
morales ;
-les dons et legs.
Article 7 : Des textes réglementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 8 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de la Promotion et de l’Intégration de la
Femme au Développement, chargé de la Lutte contre les
Violences faites aux Femmes, chargé du Suivi de la
Stratégie d’Investissement Humain et des Solidarités
Nationales
Prisca KOHO épse NLEND
641
Le Ministre de l’Economie et des Finances.
Jean-Marie OGANDAGA
______________________
MINISTERE DE L'EMPLOI, DE LA FONCTION
PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA
FORMATION PROFESSIONNELLE, CHARGE
DU DIALOGUE SOCIAL
________
Décret n°00106/PR/MEFPTFPDS du 10 avril 2020
désignant les services et les personnels essentiels du
secteur public, parapublic et privé d’astreinte pendant
l’état d’urgence lié au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
code du travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°001/2005 du 4 février 2005 portant Statut
Général de la Fonction Publique, ensemble les textes
modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°20/2005 du 3 janvier 2006 fixant les
règles de création, d’organisation et de gestion des
services de l’Etat, ensemble les textes modificatifs
subséquents ;
Vu le décret n°1376/PR/MTEPS du 20
novembre 2011 portant attributions et organisation du
Ministère de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale ;
Vu le décret n°305/PR/MFPRAMCJI du 25
septembre 2015 portant attributions et organisation du
Ministère de la Fonction Publique, de la Réforme
Administrative, chargé de la Modernisation des Cadres
Juridiques et Institutionnels ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier ministre, chef du
gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d'Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret désigne les services et les
personnels essentiels du secteur public, parapublic et
privé d’astreinte pendant l’état d’urgence lié au COVID-
19.
642 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 2 : Au sens du présent décret, on entend par :
-service essentiel : tout service du secteur public,
parapublic et privé dont les prestations sont
indispensables au fonctionnement régulier et
ininterrompu des services de l’Etat et à la vie
économique et sociale de la Nation ;
-personnel essentiel : tout personnel strictement
nécessaire au fonctionnement d’un service essentiel ;
-déplacement essentiel : tout déplacement professionnel
effectué entre le domicile et le lieu de travail.
Article 3 : Sont notamment considérés comme services
et personnels essentiels du secteur public :
-les services autorisés de la Présidence de la
République ;
-les services autorisés du Premier Ministre ;
-le Parlement ;
-les cabinets des membres du Gouvernement ;
-les membres de la Cour Constitutionnelle ;
-le Cabinet du Président du Conseil d’Etat ;
-les secrétaires généraux des ministères concernés ;
-les directeurs généraux des ministères concernés ;
-les services de santé et les hôpitaux ;
-les services des régies financières et assimilées du
Ministère de l’Economie et des Finances ;
-les services du Ministère du Pétrole et des Mines ;
-les services du Ministère du Commerce ;
-les services du Ministère du Travail ;
-les services du Ministère des Solidarités Nationales ;
-les services du Ministère de la Forêt et de l’Environnement ;
-les services du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche ;
-les services de transport public ;
-les personnels des tribunaux et cours d’appels ;
-les services d’état civil et de contrôle sanitaire des
mairies ;
-les personnels des Forces de Défense et de Sécurité.
Chaque responsable de service détermine la liste
nominative des personnels d’astreinte.
Article 4 : La liste des services et personnels essentiels
prévue à l’article 3 ci-dessus peut être complétée par
arrêté du Premier Ministre.
Article 5 : Sont considérés comme essentiels dans les
secteurs parapublic et privé, notamment les services
suivants :
-la fourniture d’électricité et d’approvisionnement en
eau potable ;
-la téléphonie fixe et mobile ;
-le contrôle des transports aérien, routier, maritime et
ferroviaire ;
-les services médicaux et hospitaliers ;
-la vente de produits pharmaceutiques ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
-la fourniture des prestations sociales ;
-la sécurité et le gardiennage ;
-le ramassage d’ordures ;
-la manutention terrestre, portuaire et maritime ;
-le fret aérien, maritime, routier et ferroviaire ;
-l’exploitation, l’exploration, la production, le transport,
le stockage et la distribution des hydrocarbures et des
produits pétroliers ;
-l’exploitation et le transport des produits miniers ;
-l’exploitation et le transport des produits forestiers ;
-l’exploitation et production agricole, élevage et pêche ;
-les banques et les établissements de crédit et
d’assurances ;
-la production alimentaire, de boisson, la manutention et
la vente des produits alimentaires et de première
nécessité ;
-les livraisons ;
-les pompes funèbres ;
-les services de l’information ;
-les usines ;
-les grands chantiers.
Article 6 : Les responsables des services essentiels
prévus par le présent décret sont autorisés à moduler la
durée du temps de travail.
Article 7 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 8 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle chargé du
Dialogue Social
Madeleine E. BERRE
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
______________
Décret n°00109/PR/MEFPTFPDS du 10 avril 2020
portant dérogation au temps de travail pendant la
période de l’état d’urgence lié au COVID-19
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT ;
Vu la Constitution ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
code du travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°00221/PR/MTE du 06 février
1984, portant attributions et organisation du Ministère
du Travail et de l’Emploi ;
Vu le décret n°1189/PR/MRH du 19 juillet
1985, fixant les attributions et l’organisation du
Ministère des Ressources Humaines ;
Vu le décret n°726/PR/MTEFS du 29 juin 1998
réglementant le régime des dérogations à la durée
légale de travail ;
Vu le décret n°0933/PR/MTEPS du 30
décembre 2009 fixant la répartition journalière de la
durée hebdomadaire du travail en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°1376/PR/MTEPS du 20
novembre 2011 portant attributions et organisation du
Ministère de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Le Conseil d'Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret porte dérogation du temps
de travail pendant la période de l’état d’urgence lié au
COVID-19.
Il fixe, à titre exceptionnel, les mesures de
flexibilité offertes aux employeurs dans l’objectif de
maintenir les emplois et les salaires.
Article 2 : Les entreprises sont autorisées à recourir au
travail à temps partiel, au télétravail, au travail par
rotation et à l’aménagement de la durée légale
journalière du temps de travail par dérogation au décret
n°0933 du 30 décembre 2009 susvisé, ainsi que la
modification du rythme de travail par rotation dans le
secteur pétrolier.
Article 3 : Les entreprises peuvent recourir à la mise en
congés anticipée, principal et supplémentaire, des
travailleurs au cours de cette période, ainsi qu’au
mécanisme de la récupération des heures de travail
perdues tel que prévu par les textes en vigueur.
643
Article 4 : Les employeurs sont autorisés à mettre
automatiquement le personnel non essentiel en congés
anticipés avec paiement de l’allocation des congés
payés.
Article 5 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 6 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel, et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle, chargé du
Dialogue Social
Madeleine BERRE
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
____________________
MINISTERE DE LA SANTE
______
Décret n°00108/PR/MS du 10 avril 2020 instituant un
dépistage de masse du COVID-19 en République
Gabonaise
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu l’ordonnance n°01/95 du 14 janvier 1995
portant orientation de la politique de santé en
République Gabonaise, ratifiée par la loi n°15/95 du 16
juin 1995 ;
Vu le décret n°000252/PR/MSF du 18 octobre
2018 portant organisation du Ministère de la Santé ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
644 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Le Conseil d’Etat consulté ;
Le Conseil des Ministres entendu ;
DECRETE:
Article 1er : Le présent décret institue un dépistage de
masse du COVID-19 en République Gabonaise.
Article 2 : Il est mis en place un dépistage de masse du
COVID-19 sur toute l’étendue du territoire national
destiné à renforcer l’efficacité de la riposte contre le
COVID-19 et de lutter contre la propagation au sein de
la communauté à travers les cas asymptomatiques.
Article 3 : Le dépistage est effectué sur soixante sites
répartis sur l’étendue du territoire national.
Toutefois, d’autres sites peuvent être créés en
tant que de besoin.
Article 4 : Le dépistage est gratuit.
Article 5 : Les autres modalités pratiques du dépistage
seront précisées par voie réglementaire.
Article 6 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent décret.
Article 7 : Le présent décret sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Président de la République,
Chef de l’Etat
Ali BONGO ONDIMBA
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de la Santé
Max LIMOUKOU
Le Ministre d’Etat, Ministre de la Défense Nationale
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA
Le Ministre de l’Economie et des Finances
Jean-Marie OGANDAGA
___________________
PRIMATURE
_____________
Arrêté n°0061/PM/MEFPTFPDS du 20 avril 2020 fixant les
modalités d’application du décret n°106/PR/MEFPTFPDS
du 09 avril 2020 désignant les services et les personnels
essentiels du secteur public, parapublic et privé d’astreinte
pendant l’état d’urgence lié au COVID-19
Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
code du travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°001/2005 du 4 février 2005 portant
Statut Général de la Fonction Publique, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu la loi n°20/2005 du 3 janvier 2006 fixant les
règles de création, d’organisation et de gestion des
services de l’Etat, ensemble les textes modificatifs
subséquents ;
Vu le décret n°1376/PR/MTEPS du 20
novembre 2011 portant attributions et organisation du
Ministère de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale ;
Vu le décret n°305/PR/MFPRAMCJI du 25
septembre 2015 portant attributions du Ministère de la
Fonction Publique, de la Réforme Administrative,
chargé de la Modernisation des Cadres Juridiques et
Institutionnels ;
Vu le décret n°106/PR/MEFPTFPDS du 09 avril
2020 désignant les services et les personnels essentiels
du secteur public, parapublic et privé d’astreinte pendant
l’état d’urgence lié au COVID-19 ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Vu les nécessités de service ;
ARRETE:
Article 1er : Le présent arrêté fixe les modalités
d’application du décret n°106/PR/MEFPTFPDS du 09
avril 2020 désignant les services et les personnels
essentiels du secteur public, parapublic et privé
d’astreinte pendant l’état d’urgence lié au COVID-19.
Article 2 : Les modalités d’application prévues par le
présent arrêté déterminent le nombre ou la qualité des
personnels essentiels pour chaque service essentiel.
Article 3 : La qualité et le nombre des personnels
strictement nécessaires au fonctionnement régulier et
ininterrompu des services essentiels du secteur public
sont fixés ainsi qu’il suit :
-les services autorisés du Premier Ministre : 10 ;
-les cabinets des membres du Gouvernement : 5 ;
-les cabinets des présidents des chambres du Parlement : 5 ;
-les députés et les sénateurs ;
-les membres de la Cour Constitutionnelle : 9 ;
-le Conseil d’Etat : 5 ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
-le secrétariat général de ministère concerné : 5 ;
-la direction générale d’administration centrale concernée : 5 ;
-les services de santé et les hôpitaux : l’ensemble des
personnels ;
-les régies financières et assimilées du Ministère de
l’Economie et des Finances : les personnels strictement
nécessaires au fonctionnement régulier des finances
publiques de l’Etat ;
-les services du Ministère du Pétrole : les personnels
strictement nécessaires à la collecte des ressources
pétrolières ;
-les services du Ministère du Commerce : les personnels
affectés à l’inspection et au suivi des stocks de la
Direction Générale du Commerce ;
-les services du Ministère du Travail : les personnels
affectés à la Direction Générale du Travail et à la
Direction Générale de la Santé et de la Sécurité au
travail ;
-les services du Ministère des Solidarités Nationales : les
personnels affectés à la banque alimentaire ;
-les services du Ministère de la Forêt et de
l’Environnement : les personnels en charge du contrôle
du trafic et des exportations ;
-les services du Ministère de l’Agriculture et de la
Pêche : les personnels en charge du contrôle et de la
sécurité alimentaire ;
-les services de transport public : les personnels des
sociétés de transport public sous tutelle ;
-les tribunaux et cours d’appels : les personnels affectés
au suivi des contentieux essentiels ;
-les services municipaux : les personnels affectés à l’état
civil et au contrôle sanitaire ;
-les Forces et Défense et de Sécurité : l’ensemble des
personnels.
Article 4 : Les ministères ne relevant pas services
essentiels fonctionnent, pendant la période de l’état
d’urgence, sur un rythme de travail réduit fixé comme
suit : le lundi, le mercredi et le vendredi de 07 heures 30
minutes à 14 heures 30 minutes.
A cet effet, ils sont tenus d’organiser le travail
par rotation ou le télétravail dans l’accomplissement de
leurs missions de service public.
Ils peuvent toutefois requérir tout agent public
aux fins de l’exécution de tâches précises.
Article 5 : Les personnels strictement nécessaires au
fonctionnement régulier et ininterrompu des services
essentiels des secteurs parapublic et privé intervenant
dans les domaines ci-après sont :
-la fourniture d’électricité et d’approvisionnement en
eau potable : les personnels affectés à la production, au
transport, à la commercialisation, à la distribution, à la
maintenance et au dépannage ;
-la téléphonie fixe et mobile : les personnels de
direction, les commerciaux et les techniciens ;
645
-le contrôle des transports aérien, routier, maritime et
ferroviaire : les personnels de direction et ceux chargés
du contrôle ;
-les services médicaux et hospitaliers : l’ensemble des
personnels ;
-la vente de produits pharmaceutiques : l’ensemble des
personnels ;
-la fourniture des prestations sociales : les personnels de
direction et ceux chargés du paiement des prestations ;
-la sécurité et le gardiennage : l’ensemble des personnels ;
-le ramassage d’ordures : l’ensemble des personnels ;
-la manutention terrestre, portuaire et maritime : les
personnels de direction et de manutention ;
-le fret aérien, maritime, routier et ferroviaire : les
personnels de direction et ceux chargés de la gestion du
fret ;
-l’exploitation, l’exploration, la production, le transport,
le stockage et la distribution des hydrocarbures et des
produits pétroliers : les personnels de direction et les
techniciens ;
-l’exploitation et le transport des produits miniers : les
personnels de direction, les chauffeurs et les techniciens ;
-l’exploitation et le transport des produits forestiers : les
personnels de direction et les techniciens ;
-l’exploitation et la production agricole, l’élevage et la
pêche : les personnels de direction, ceux chargés de la
vente et les techniciens ;
-les banques, les établissements de crédit et d’assurance :
les personnels de direction, les gestionnaires et les
techniciens ;
-la production alimentaire, de boisson, la manutention et
la vente des produits alimentaires et de première
nécessité : les personnels de direction, ceux chargés du
commerce alimentaire et du fonctionnement régulier des
surfaces commerciales ;
-les livraisons : les personnels de direction et ceux
chargés des livraisons ;
-les pompes funèbres : les personnels de direction et les
techniciens ;
-les services de l’information : les personnels de
direction, les journalistes et les techniciens ;
-les usines : les personnels de direction et les
techniciens ;
-les grands chantiers : les personnels de direction et les
techniciens.
Article 6 : Les personnels essentiels des entreprises ne
relevant pas des secteurs essentiels et dont la mission est
dédiée au recouvrement des créances, au paiement des
salaires et des allocations de chômage technique sont
limités à cinq.
Article 7 : Les personnels prévus au présent arrêté sont
tenus de disposer, lors de leur déplacement, d’un laissez-
passer ou d’une autorisation spéciale de circuler délivré
par les Ministres de l’Intérieur et de la Défense,
conformément aux modalités prévues par les textes
réglementaires.
646 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
Article 8 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent arrêté.
Article 9 : Le présent arrêté sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 20 avril 2020
Par le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement
Julien NKOGHE BEKALE
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle chargé du
Dialogue Social
Madeleine E. BERRE
________________
MINISTERE DE L’EMPLOI, DE LA FONCTION
PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA
FORMATION PROFESSIONNELLE, CHARGE
DU DIALOGUE SOCIAL
_______
Arrêté n°0053/MEFPTFPDS du 20 avril 2020 portant
modification des dispositions de l’article 3 de l’arrêté
n°208/MTE du 04 avril 2007 instituant un régime
spécial de dérogations à la durée légale de travail sur
site d’exploration et de production des hydrocarbures et
activités connexes en République Gabonaise
Le Ministre de l’Emploi, de la Fonction
Publique, du Travail et de la Formation
Professionnelle, chargé du Dialogue Social ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence en République Gabonaise ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
code du travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°00221/PR/MTE du 06 février
1984 portant attributions et organisation du Ministère du
Travail et de l’Emploi, ensemble les textes modificatifs
subséquents ;
Vu le décret n°726/PR/MTEFS du 29 juin 1998
réglementant le régime des dérogations à la durée légale
de travail ;
Vu le décret n°0933/PR/MTEPS du 30
décembre 2009 fixant la répartition journalière de la
durée hebdomadaire du travail en république gabonaise ;
Vu le décret n°1376/PR/MTEPS du 20
novembre 2011 portant attributions et organisation du
Ministère de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Vu l’arrêté n°208/MTE du 04 avril 2007
instituant un régime spécial de dérogations à la durée
légale de travail sur site d’exploration et de production
des hydrocarbures et activités connexes en République
Gabonaise ;
Vu l’arrêté n°000003/PM/CAB-PM du 20 mars
2020 relative à l’adaptation de l’activité des services
publics aux mesures de prévention et de lutte contre la
pandémie du COVID-19 ;
Vu les nécessités de service ;
ARRETE:
Article 1er : Le présent arrêté porte modification des
dispositions de l’article 3 de l’arrêté n°208/MTE du 04
avril 2007 instituant un régime spécial de dérogations à
la durée légale de travail sur site d’exploration et de
production des hydrocarbures et activités connexes en
République Gabonaise.
Article 2 : Les dispositions de l’article 3 de l’arrêté
n°208/MTE du 04 avril 2007 susvisé sont modifiées et
se lisent désormais ainsi qu’il suit :
« Article 3 nouveau : Nonobstant les dispositions de
l’article 2 ci-dessus et compte tenu des astreintes
spécifiques du travail dans l’activité considérée, la
période de 12 semaines établie par le décret susvisé est
ramenée à 6 semaines maximum consécutives de séjour
sur site ».
Article 3 : Le présent arrêté n’est valable que pendant la
période de l’état d’urgence lié au COVID-19.
Article 4 : Des textes règlementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent arrêté.
Article 5 : Le présent arrêté sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 20 avril 2020
Par le Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle, chargé du
Dialogue Social
Madeleine E. BERRE
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE
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Arrêté n°0059/MEFPTFPDS du 10 avril 2020 fixant les
taux d'allocation de chômage technique suite aux
décisions gouvernementales de lutte contre la
propagation de la pandémie du COVID-19
Le Ministre de l'Emploi, de la Fonction
Publique, du Travail et de la Formation
Professionnelle, chargé du dialogue social ;
Vu la constitution ;
Vu la loi n°3/94 du 21 novembre 1994 portant
Code du Travail en République Gabonaise, ensemble les
textes modificatifs subséquents ;
Vu le décret n°00221/PR/MTE du 06 février
1984 portant attributions et organisation du Ministère du
Travail et de l 'Emploi ;
Vu le décret n°1189/PR/MRH du 19 juillet 1985
fixant les attributions et 1'organisation du Ministère des
Ressources Humaines ;
Vu le décret n°726/PR/MTEFS du 29 juin 1998
réglementant le régime des dérogations à la durée légale
du travail ;
Vu le décret n°0933/PR/MTEPS du 30
décembre 2009 fixant la répartition journalière de la
durée hebdomadaire du travail en République Gabonaise ;
Vu le décret n°1376/PR/MTEPS du 20
novembre 2011 portant attributions et organisation du
Ministère de 1'Emploi et de la Prévoyance Sociale ;
Vu le décret n°305/PRIMFPRAMCJI du 25
septembre 2014 portant attributions et organisation du
Ministère de la Fonction Publique, de la Réforme
Administrative, chargé de la Modernisation des Cadres
Juridiques et Institutionnels ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Vu l'arrêté n°000003/PMICAB-PM du 20 mars
2020 relative à l'adaptation de l'activité des services
publics aux mesures de prévention et de lutte contre la
pandémie du COVID-19 ;
Vu l'arrêté n°022/2020/MTEIH du 20 mars 2020
portant règlementation temporaire des transports routier,
ferroviaire, aérien et voie d'eau, pour cause de
prévention contre 1'épidémie de COVID-19 ;
Vu l'arrêté n°000171/MI du 25 mars 2020 fixant
la mesure de distanciation entre les personnes dans les
services ouverts au public ;
Vu l'ensemble des décisions gouvernementales
de lutte contre la pandémie du COVID-19 ;
Vu les nécessités du service public ;
ARRETE:
Article 1er : Le présent arrêté fixe les modalités
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particulières du chômage technique ou partiel en
application de l'article 36 alinéa 12 du Code du Travail.
Article 2 : Les travailleurs impactés totalement par les
mesures de protection et de prévention liées à la lutte
contre la propagation du virus COVID-19, bénéficient
d'une allocation se situant au minimum entre 50 et 70%
du salaire mensuel brut hors primes et indemnités, à
l'exception des travailleurs à faible revenu compris entre
80.000 et 150.000 francs CFA, dont les salaires devront
être intégralement maintenus.
Le maintien des rémunérations et allocations
chômage technique concerne aussi les jeunes travailleurs
en contrat d'apprentissage jeunesse.
Ces taux constituent des minimas qui peuvent
être revus favorablement à la hausse en fonction des
politiques salariales de chaque entreprise.
Cette allocation est payée dans les mêmes
conditions que les salaires réguliers.
La durée du chômage technique est liée à celle
des décisions gouvernementales prises dans le cadre de
la lutte contre la propagation du virus COVID-19.
Pendant cette période, les employeurs doivent
privilégier le maintien des salaires, le travail en
télétravail, par rotation, ou le temps partiel, ainsi que le
recours au mécanisme des heures de récupération et la
mise en congés anticipés.
Article 3 : Les entreprises impactées doivent soumettre
les demandes d'avis de chômage technique, auprès de
1'inspecteur du travail du ressort, lequel dispose d'un
délai de 72 heures maximum pour émettre son avis.
Les demandes d'avis des entreprises pourront
également être transmises par voie électronique via
1'adresse : chomage-technigue@gouv.ga
L'avis est acquis de plein droit en cas de silence
de l'inspecteur du travail à l'expiration de délai de
soixante-douze heures ci-dessus mentionné, récépissé de
dépôt ou d'envoi de la demande de 1'avis faisant foi.
Chaque dossier devra notamment comprendre :
-les informations sur l'entreprise (fiche circuit, chiffre
d'affaires, masse salariale, déclarations trimestrielles des
salaires à la CNSS et la CNAMGS) et le secteur
concerné ;
-l'impact des mesures sur le maintien de l'activité ;
-l'effectif total de l'entreprise ;
-l'effectif concerné par la mesure avec indication nom,
prénom, ancienneté, âge, bulletins de salaries ;
-le coût du chômage technique (versement de l'allocation
de chômage technique).
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La cellule de travail spécialement mise en place à
cet effet est chargée d'apprécier les raisons de mise en
chômage technique qui devront exclusivement être liées
aux conséquences des décisions de protection et prévention
attachées à la propagation du virus COVID-19.
Article 4 : Pendant toute la période d'inactivité, le
travailleur est tenu de rester à la disposition de
1'employeur qui se réserve le droit de 1'utiliser en cas de
besoin et suivant son emploi.
En cas de refus d'exécution, ce dernier perd son
droit à l'allocation pendant la période du chômage
technique.
Article 5 : Les effets du présent arrêté sont limités à la
durée des décisions gouvernementales de lutte contre la
propagation du virus COVID 19.
Article 6 : Le présent arrêté, qui pourra être complété en
tant que de besoin, sera enregistré, publié au Journal
Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 10 avril 2020
Par le Ministre de l’Emploi, de la Fonction Publique, du
Travail et de la Formation Professionnelle, chargé du
Dialogue Social
Madeleine E. BERRE
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MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE
L’ELEVAGE, DE LA PECHE ET DE
L’ALIMENTATION
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Arrêté n°007/MAEPA du 03 avril 2020 fixant les
mesures d'urgence applicables aux établissements et
commerces du secteur alimentaire durant la période de
confinement
Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la
Pêche et de l’Alimentation ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°15/65 du 12 décembre 1965 relative
à l'inspection sanitaire des denrées alimentaires, des
produits et sous produits d'origine animale ;
Vu la loi n°7/77 du 15 décembre 1977 portant
institution d'une police phytosanitaire en République
Gabonaise ;
Vu la loi n°15/2005 du 08 août 2005 portant
Code des Pêches et de l'Aquaculture en République
Gabonaise ;
Vu la loi n°022/2008 du 10 décembre 2008
portant Code Agricole en République Gabonaise ;
Vu la loi n°23/2008 du 10 décembre 2008
portant politique de développement agricole durable ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
Vu le décret n°0292/PR/MAEPDR du 18 février
2011 portant création et organisation de l'Agence
Gabonaise de Sécurité Alimentaire, modifié par le décret
n°0667/PR/MAEPDR du 10 juillet 2013 ;
Vu le décret n°0334/PR/MAEPDR du 28 février
2013 portant attributions et organisation du Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche et du
Développement Rural ;
Vu le décret n°0207/PR/MAEPDR du 11 juin
2014 fixant les conditions de fabrication, de vente et de
contrôle des produits de charcuterie ;
Vu le décret n°0208/PR/MAEPDR du 11 juin
2014 fixant les conditions d'importation des laits et des
produits laitiers ;
Vu le décret n°0329/PR/MAEPSA du 02 juillet
2015 portant indication de la durée de validité et des
conditions de conservation de certaines denrées
alimentaires ;
Vu le décret n°578/PR/MAEAMOPG du 26
novembre 2015 fixant les conditions sanitaires et
d'hygiène applicables aux établissements du secteur
alimentaire et du secteur de l'alimentation animale ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Vu le message à la Nation du Président de la
République, Chef de l'Etat du 21 mars 2020 portant sur
le confinement partiel des populations sur toute l'étendue
du territoire national ;
Vu la note circulaire n°000003/PM/CAB-PM du
20 mars 2020 du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement relative à l'adaptation de l'activité des
services publics aux mesures de prévention et de lutte
contre la pandémie COVID-19 ;
Vu les nécessités de service ;
ARRETE:
Article 1er : Le présent arrêté fixe les mesures d'urgence
applicables aux établissements et commerces du secteur
alimentaire durant la période de confinement.
Chapitre Ier : Du champ d'application
Article 2 : Le présent arrêté s'applique aux
établissements intervenant dans la production, la
transformation, la préparation, l'entreposage, la
distribution et la commercialisation des aliments et
denrées alimentaires, sur l'ensemble du territoire
national.
Il s'agit notamment des :
-établissements de restauration ;
-établissements de production et de transformation ;
-établissement de la production et/ou du conditionnement de
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l'eau ;
-commerces de proximité ;
-établissements d'entreposage et de stockage ;
-hypermarchés et supermarchés.
Chapitre II : Des dispositions relatives aux
établissements de restauration
Article 3 : Il est procédé à la fermeture des
établissements de restauration dépourvus d'un service de
livraison, notamment ceux opérant dans le domaine de
l'alimentation de rue.
Article 4 : Seuls les établissements de restauration
disposant d'un service de livraison et d'un agrément
sanitaire sont autorisés à exercer durant cette période.
Chapitre III : Des dispositions relatives aux
établissements de production et de transformation
Article 5 : Les établissements de production et de
transformation alimentaire, notamment ceux autorisés à
exercer de nuit, sont tenus de disposer d'un agrément
sanitaire et de remplir en outre les conditions spécifiques
suivantes :
-disposer d'une source d'approvisionnement en eau
potable ;
-disposer des équipements de protection individuelle
pour l'ensemble du personnel ;
-éviter de présenter des signes d'humidité ou de
moisissure.
Les établissements visés sont notamment :
-les boulangeries ;
-les pâtisseries et viennoiseries ;
-les abattoirs et aires d'abattage.
Chapitre IV : Des dispositions relatives aux
établissements du secteur de l'eau
Article 6 : Tout établissement exerçant dans le secteur
de la production et/ou du conditionnement de l'eau est
tenu de disposer d'un agrément sanitaire et de remplir en
outre, les conditions spécifiques suivantes :
-disposer des équipements de protection individuelle
pour le personnel ;
-ne pas présenter des signes d'humidité ou de moisissure ;
-disposer de l'autorisation de mise sur le marché.
Les établissements visés sont notamment :
-les fabriques de glace ;
-les points de conditionnement des eaux ;
-les usines de production.
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Chapitre V : Des dispositions relatives aux
commerces de proximité
Article 7 : Tout opérateur économique disposant d'un
commerce de proximité est tenu d'observer les mesures
d'hygiène suivantes :
-porter des gants et un masque ;
-se désinfecter régulièrement les mains à l'aide d'un gel
hydro alcoolique ou avec de l'eau et du savon ;
-interdire la manipulation de produits alimentaires par
les clients ;
-limiter le nombre de personnes à l'intérieur du
commerce à une ou deux, selon la taille du commerce ;
-respecter la distance de sécurité d'un mètre.
Chapitre VI : Des dispositions relatives aux
établissements d'entreposage et de stockage
Article 8 : Tout établissement d'entreposage ou de
stockage est tenu d'observer les mesures d'hygiène
suivantes :
-disposer des équipements de protection individuelle
pour l'ensemble du personnel ;
-respecter la distance de sécurité d'un mètre pour le
personnel ;
-ne pas présenter des signes d'humidité ou de moisissure.
Ils sont tenus d'être agréés sur le plan sanitaire,
selon les dispositions des textes en vigueur.
Chapitre VII : Des dispositions relatives aux
supermarchés et hypermarchés
Article 9 : Les établissements de supermarché et
d'hypermarché sont tenus :
-de procéder au nettoyage régulier de leurs surfaces et
aux désinfections réglementaires, si elles n'ont pas
encore été effectuées ;
-d'interdire la manipulation des marchandises par les
clients pendant leurs achats.
Ils sont tenus d'être agréés sur le plan sanitaire,
selon les dispositions des textes en vigueur.
Chapitre VIII : Des dispositions diverses et finales
Article 10 : L'Agence Gabonaise de Sécurité
Alimentaire est chargée du respect des mesures prévues
par le présent arrêté.
A ce titre, elle procèdera à la sensibilisation des
consommateurs, à la vérification des agréments auprès
des opérateurs économiques, et à toute autre action utile
se rattachant à ses missions.
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Article 11 : Le présent arrêté, qui prend effet à compter
de sa date de signature, sera enregistré, publié au Journal
Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 03 avril 2020
Par le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la
Pêche et de l’Alimentation
Biendi MAGANGA MOUSSAVOU
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MINISTERE DE LA SANTE
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Arrêté n°0020/MS/MI du 20 avril 2020 instituant le port
obligatoire du masque dans les lieux publics pendant la
durée de l’état d’urgence lié au COVID-19
Le Ministre de la Santé ;
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi n°11/90 du 16 novembre 1990 relative
à l’état d’urgence ;
Vu l’ordonnance n°01/95 du 14 janvier 1995
portant orientation de la politique de santé en
République Gabonaise, ratifiée par la loi n°01/95 du 14
janvier 1995 ;
Vu le décret n°000252/PR/MSF du 18 octobre
2018 portant organisation du Ministère de la Santé ;
Vu le décret n°00100/PR/PM du 10 avril 2020
portant déclaration de l’état d’urgence en République
Gabonaise ;
Vu le décret n°0257/PR du 02 décembre 2019
portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement ;
16 AU 23 AVRIL 2020 - N°63
Vu le décret n°0258/PR/PM du 02 décembre
2019 fixant la composition du Gouvernement de la
République ;
Après avis du comité scientifique ;
ARRETENT:
Article 1er : Le présent arrêté institue le port obligatoire
du masque dans les lieux publics pendant la durée de
l’état d’urgence lié au Covid-19.
Article 2 : Il est institué une obligation générale de port
du masque dans les lieux publics pendant la durée de
l’état d’urgence lié au Covid-19.
Cette obligation s’applique à toute personne
présente sur un lieu public.
Article 3 : Le masque prévu par l’article 2 ci-dessus doit
pouvoir couvrir le nez et la bouche de la personne qui le
porte.
Article 4 : Le défaut du port de masque expose le
contrevenant aux sanctions prévues par les textes en
vigueur.
Article 5 : Des textes réglementaires déterminent, en
tant que de besoin, les dispositions de toute nature
nécessaires à l’application du présent arrêté.
Article 6 : Le présent arrêté, sera enregistré, publié au
Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.
Fait à Libreville, le 20 avril 2020
Le Ministre de la Santé Le Ministre d’Etat,
Ministre de l’Intérieur
Max LIMOUKOU Lambert-Noël MATHA
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