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ALLIANCE NATIONALE POUR LE CHANGEMENT

ANC
51, Rue 73, Quartier Aguiarkomé
BP 1599 Tél: 241 20 89 Lomé (Togo)

Conférence de presse du mardi 04 janvier 2011


Publication du Mémorandum sur l’exclusion de 9 députés ANC de l’Assemblée
Nationale du Togo.

Déclaration liminaire

Le lundi 22 novembre 2010, la Cour Constitutionnelle du Togo a rendu publique


la décision E- 018/10 (annexe 1) par laquelle elle révoque de l’Assemblée
Nationale, 9 députés appartenant à la formation politique Alliance Nationale
pour le Changement (ANC), sur la base de lettres de démission en blanc
produites par le Président de l’Assemblée Nationale à la demande de M.
Gilchrist Olympio, président de l’UFC.
Début décembre 2010, l’ANC a élaboré un mémorandum circonstancié dans
lequel il relate les conditions dans lesquelles cette décision scandaleuse, qui
viole la Constitution ainsi que les Règlements intérieurs de l’Assemblée
Nationale et de la Cour Constitutionnelle du Togo, a pu être rendue par la plus
haute juridiction de l’Etat.
Aujourd’hui, après avoir réuni toutes les pièces de ce dossier, l’ANC se propose
de mettre ce mémorandum à la disposition de la presse afin que l’opinion
nationale et internationale se rende compte du niveau d’instrumentalisation
des hautes Institutions de la République par le pouvoir RPT. En effet :
1- Le 08 novembre 2010, le bureau directeur de l’UFC rend publique une
déclaration (annexe n°9) dans laquelle il fait état de signature, le 30 août 2007,
de lettres de démission de candidats devant figurer sur les listes UFC des
législatives du 14 octobre 2007.
Il convient de noter que ces lettres de démission en blanc n’ont aucun effet
juridique. Le Lexique des termes juridiques 2010, 17ème édition, page 244, en
donne la définition suivante : « Démission en blanc : démission présentée sous
forme d’une lettre signée mais non datée, remise à ses électeurs par le
candidat à une élection, à titre de garantie de la fidèle exécution de ses
engagements. Pratique contraire au principe de l’interdiction du
mandat impératif. » (annexe n°23).
Il faut rappeler à cet égard que la Constitution togolaise interdit précisément
le mandat impératif en son article 52 : « tout mandat impératif est nul »
(annexe n°2). La révocation le 22 novembre 2010, de députés ANC par la Cour
Constitutionnelle, fondée sur des lettres de démission en blanc, est donc une
violation de la Constitution togolaise.
Il est inadmissible que la Cour Constitutionnelle garante de la bonne
application de la Constitution rende elle-même une décision qui viole la
Constitution de manière aussi flagrante.
2- Le 11 novembre 2010, c’est le député Kokou Aholou de l’UFC qui porte à la
Cour Constitutionnelle la lettre N° 227/ 2010/AN/SG/PA (annexe n°11) par

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laquelle l’Assemblée Nationale prétend transmettre « pour compétence » à la
Cour Constitutionnelle des lettres de démission de députés UFC.
3- Le 17 novembre 2010, la Cour Constitutionnelle se réunit. Au lieu de rendre
un arrêt sur l’irrecevabilité de la saisine du 11 novembre 2010, en la forme, la
Cour Constitutionnelle se transforme en toute illégalité en Conseil juridique du
bureau de l’Assemblée nationale. En effet, le Président de la Cour
Constitutionnelle adresse au Président de l’Assemblée Nationale la lettre n°
163/2010/CC/P (annexe n°22) dans laquelle il lui indique que « sa
correspondance 227/2010/AN/SG/PA en date du 11 novembre 2010, relative à
la transmission de lettres de démission de dix députés de l’Union des Forces de
Changement (UCF) comporte quelques irrégularités de forme », et lui demande
de « corriger ces irrégularités de forme en suivant les procédures établies par
les textes » :
• Lettre de démission de Lawson-Adjri Latévi, sans objet,
• Lettres de démission non datées,
• Non respect de l’article 6 du Règlement Intérieur de l’Assemblée
nationale, (annexe n°17),
• Irrecevabilité des démissions transmises par l’intermédiaire du député
UFC, Kokou Aholou.
Le 17 novembre 2010, les 20 députés ANC adressent une lettre collective à
chaque juge de la Cour Constitutionnelle, dans laquelle ils affirment que
« depuis qu’ils sont élus députés, ils n’ont jamais rédigé ni adressé au
Président de l’Assemblée nationale, une lettre dans laquelle ils déclarent
démissionner de leur mandat de député » (annexe n°13).
4- Le 18 novembre 2010, le Président de l’Assemblée nationale feignant de se
conformer à l’article 6 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale comme
le lui a conseillé le Président de la Cour Constitutionnelle, réunit les députés en
séance plénière. Au cours de cette séance, à l’énoncé de son nom comme
démissionnaire, le député Ouro Akpo proteste énergiquement, indiquant
n’avoir jamais démissionné. Suite à cette séance, les 20 députés ANC
adressent individuellement une lettre à chacun des membres du Bureau de
l’Assemblée nationale avec copie à chacun des juges de la Cour
Constitutionnelle, dans laquelle ils affirment que « depuis qu’ils sont élus
députés, ils n’ont jamais rédigé ni adressé au Président de l’Assemblée
nationale, une lettre dans laquelle ils déclarent démissionner de leur mandat
de député » (annexe n°14).
Ce même 18 novembre 2010, suivant les conseils du Président de la Cour
Constitutionnelle, le Président de l’Assemblée nationale fait fi de sa saisine du
11 novembre 2010 et simule grossièrement une saisine régulière de la Cour
Constitutionnelle, par lettre n° 238/2010/AN/SG/PA (annexe n°19)
accompagnée d’un « procès-verbal » de l’Assemblée Nationale (annexe n°20)
qui n’a aucune validité puisque n’ayant fait l’objet d’aucune procédure
d’adoption par l’Assemblée nationale conformément à l’article 57 du
Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale (annexe n°24).
5- Le 22 novembre 2010, la Cour Constitutionnelle prend la décision E- 018/10
par laquelle elle procède au remplacement de 9 députés prétendus
démissionnaires. Cette décision grotesque est un coup de force qui achève de
déshonorer la Cour Constitutionnelle, l’Assemblée Nationale ainsi que toutes
les autres institutions de la République.

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- Cette décision est une forfaiture. La Cour, saisie le 11 novembre 2010, aurait
dû se prononcer sur la recevabilité de la saisine en la forme au lieu de
demander à l’Assembler nationale de corriger les irrégularités qu’elle constate.
Elle ne tient pas compte de ce que l’article 6 du RI de l’Assemblée Nationale
n’a pas été respecté par le bureau de l’Assemblée Nationale comme la Cour
Constitutionnelle l’indique elle-même dans sa lettre du 17 novembre 2010. Elle
ne tient pas compte non plus de ce que le procès-verbal de la réunion du 18
novembre n’est pas valable.
- Cette décision viole la Constitution. Les lettres de démission sont des
démissions en blanc et les démissions en blanc sont contraires au principe de
l’interdiction du mandat impératif contenu dans l’article 52 de la Constitution.
Elle viole le Règlement Intérieur de la Cour Constitutionnelle en son article 25
(annexe n° 21) puisque 9 juges ont siégé et que seuls les noms de 8 figurent
sur la liste des juges ayant délibéré.
Cette décision inconstitutionnelle doit être abrogée sans délai et les 9 députés
rétablis dans leur droit.
Les membres du bureau de l’Assemblée nationale et les juges de la Cour
Constitutionnelle viennent de démontrer une fois encore, par leur légèreté et
leur malhonnêteté qu’ils sont indignes de ces hautes fonctions. Ils doivent
démissionner.
L’ANC lance un appel pressant aux populations togolaises afin qu’elles se
mobilisent pour empêcher les dérives des institutions inféodées au pouvoir
RPT.

Pour le Bureau national


Le Président National

Jean-Pierre FABRE

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