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VIOLENCES
CONJUGALES
ET
SEXUELLES
:
UN
ENJEU
DE
SANTÉ
PUBLIQUE
4
CHAMPS
D’ACTION
Origine
du
projet
:
Saisie
par
le
scandale
sexuel
de
l’affaire
Weinstein
et
des
dénonciations
massives
qui
suivirent
dans
la
sphère
publique,
privée
et
sociale,
La
Fabrique
Spinoza
a
souhaité
poursuivre
ses
travaux
sur
les
droits
des
femmes
sous
un
autre
volet.
En
2013,
La
Fabrique
Spinoza
a
travaillé
autour
de
l’égalité
femme
homme
et
produit
un
rapport
intitulé
Pour
un
rééquilibrage
des
relations
femmes
hommes
dont
les
40
propositions
ont
été
débattues
au
sein
du
Comité
interministériel
sur
l’égalité
des
genres
présentées
à
la
ministre
des
Droits
des
femmes
madame
Najat
Vallaud-‐
Belckacem.
Le
12
Décembre
2017,
La
Fabrique
Spinoza
rencontrait
madame
la
députée
Marie-‐
Pierre
Rixain,
présidente
de
la
Délégation
aux
droits
des
femmes
et
à
l’égalité
des
chances
entre
les
hommes
et
les
femmes
confortant
notre
motivation
à
rédiger
cette
note.
Nb
:
Les
femmes
étant
les
principales
victimes
de
la
violence
conjugale,
c’est
à
elles
que
l’on
fera
prioritairement
référence
dans
ce
guide.
Toutefois,
il
pourra
également
être
utile
dans
les
cas
d’hommes
violentés
par
leur
partenaire.
La
Fabrique
Spinoza
:
La
Fabrique
Spinoza
est
le
mouvement
du
bonheur
citoyen,
visant
à
faire
de
chaque
personne
et
organisation
un
acteur
du
bonheur
citoyen
!
Elle
se
compose
d’«
observateurs
du
bonheur
»
qui
produisent
des
savoirs,
de
«
propulseurs
du
bonheur
»
qui
bâtissent
des
outils
de
transformation
et
de
«
passeurs
du
bonheur
»
qui
animent
des
communautés
sur
le
territoire.
Elle
est
constituée
de
citoyens
compétents,
pluridisciplinaires
et
engagés
civiquement
mais
non
partisans
politiquement.
Créée
en
janvier
2011,
la
Fabrique
Spinoza
est
une
association
non-‐lucrative
-‐
visant
à
favoriser
le
bien-‐être
citoyen.
Déclaré
l’un
des
12
principaux
think-‐tanks
Français
par
«
Acteurs
Publics
»,
il
est
aussi
Correspondant
en
France
de
«
Wikiprogress
»,
projet
de
mesure
du
bien-‐être
sociétal
hébergé
par
l’OCDE,
et
Coordonnateur
d’une
commission
de
l’ONU
visant
à
déployer
la
résolution
065/39
sur
le
bien-‐être
comme
finalité
du
développement.
Il
est
enfin
membre
de
la
Commission
Présidentielle
dite
«
Attali
II
»
pour
l’Economie
Positive.
SOMMAIRE
I/
VIOLENCES
CONJUGALES
ET
SEXUELLES:
UN
ENJEU
DE
SANTE
PUBLIQUE
II/
RECOMMANDATIONS
1. SENSIBILISER
/
RENFORCER
LE
RÔLE
DU
MÉDECIN
GÉNÉRALISTE
2. FORMATION
PROFESSIONNELLE
DU
PERSONNEL
DE
SANTÉ
3. ACCOMPAGNEMENT
DES
VICTIMES
ET
DÉVELOPPEMENT
DE
RESEAUX
4. PRISE
EN
CHARGE
DES
VICTIMES
:
COUVERTURE
SOCIALE
III/
DISPOSITIF
1. SENSIBILISER
/
RENFORCER
LE
RÔLE
DU
MÉDECIN
GÉNÉRALISTE
2. FORMATION
PROFESSIONNELLE
DU
PERSONNEL
DE
SANTÉ
3. ACCOMPAGNEMENT
DES
VICTIMES
ET
DÉVELOPPEMENT
DE
RESEAUX
4. LA
PRISE
EN
CHARGE
DES
VICTIMES
:
LA
COUVERTURE
SOCIALE
IV/
ANNEXES
1. CADRE
JURIDIQUE
2. IMPACTS
SUR
LA
SANTE
3. OUTILS
DE
DEPISTAGE
4. QUELQUES
CHIFFRES
5. COUTS
ECONOMIQUES
6. COMPARAISON
SUISSE
V/
BIBLIOGRAPHIE
VI/
REMERCIEMENTS
La Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen 3
C/O
l’Atelier
Fil
Rouge,
4
rue
Saint
Nicolas,
75012
Paris
;
Tél
:
09
53
96
69
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;
Site-‐web
:
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I.
VIOLENCES
CONJUGALES
ET
SEXUELLES
:
UN
ENJEU
DE
SANTÉ
PUBLIQUE
Les
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
(VCS)
sont
un
enjeu
majeur
de
santé
publique.
LES
VIOLENCES
CONJUGALES
ET
SEXUELLES,
UN
PHENOMENE
FREQUENT,
MAL
COMPRIS
ET
IMPUNI
On
connaît
les
chiffres
alarmants
concernant
les
femmes
victimes
de
violences
(1
femme
sur
10
;
1
décès
tous
les
3
jours)
et
pourtant
cela
reste
la
première
cause
de
mortalité
devant
les
accidents
de
la
route
et
le
cancer.
Ce
sont
également
84
000
viols
et
tentatives
de
viol
estimés
par
an
dont
sont
victimes
les
femmes.
Un
viol
toutes
les
7
minutes
en
France.
Nous
ne
pouvons
pas
attendre
que
ces
femmes
soient
prêtes
à
porter
plainte
puisque
seul
10%
le
font
et
que,
pour
la
moitié
d’entre-‐elles,
ce
dépôt
de
plainte
est
vécu
comme
encore
plus
difficile
que
les
violences
qu’elles
viennent
déclarer.
De
ces
plaintes,
1%
seulement
aboutiront
à
une
condamnation.
Il
serait
malheureux
de
confondre
impunité
judicaire
et
tolérance
sociale.
Le
crime
et
l’agression
ne
sont
pas
des
«
accidents
de
parcours
»,
les
violences
conjugales
ne
sont
pas
une
«
dispute
»
ou
un
«
conflit
»,
ni
le
viol
l’expression
d’un
«
désir
irrépressible
».
Au-‐delà
de
cette
large
impunité
judiciaire,
les
victimes
sont
exposées
à
une
double
peine.
Le
premier
facteur
de
risque
d’être
victime
de
violences
sexuelles
est
d’en
avoir
vécues.
Le
risque
de
subir
des
violences
conjugales
est
multiplié
par
3
lorsque
l’on
a
subi
des
violences
dans
son
enfance
et
par
5
quand
on
a
subi
des
violences
sexuelles
antérieures.
CES
VIOLENCES
SPECIFIQUES
ENTRAINENT
DE
GRAVES
CONSEQUENCES
SPECIFIQUES
SUR
LA
SANTE
DES
VICTIMES
Ces
VCS
n’ont
rien
de
cas
isolés.
Il
s’agit
d’une
réalité
massive
aux
graves
conséquences
sur
la
santé
des
victimes.
Il
y
a
les
blessures
physiques
aisément
constatables
lorsqu’elles
ne
sont
pas
dissimulées
sous
les
vêtements
:
ecchymose,
coupure,
marque
de
strangulation...
Mais
ce
n’est
que
la
partie
visible
de
l’iceberg
:
10%
des
violences
conjugales
sont
physiques.
Il
y
a
aussi
et
surtout,
toutes
ces
blessures
invisibles,
mal
de
ventre,
de
tête,
de
dos,
fatigue
chronique,
insomnie,
nausée,
trouble
de
la
mémoire,
de
l’alimentation,
du
système
immunitaire…
toutes
ces
conséquences
psycho-‐somatiques
à
court
et
long
terme,
ponctuels
et
chroniques.
Après
un
viol
une
femme
a
80%
de
risque
de
développer
des
troubles
psycho-‐traumatiques.
Dans
tous
les
cas,
la
violence
physique
et
sexuelle
est
précédée
de
violences
psychologiques,
verbales,
économiques
traduisant
une
sorte
d’escalade
de
la
violence.
Au
sein
du
couple,
les
violences
sont
inscrites
dans
un
cycle
de
la
violence
où
se
succèdent
les
phases
de
tension,
crise,
justification
et
lune
de
miel.
Un
processus
mal
perçu
et
une
emprise
sous
estimée
dont
la
femme
peine
à
se
libérer.
Les
experts
classent
les
violences
sexuelles,
parmi
les
violences
qui
ont
les
conséquences
psycho-‐traumatiques
les
plus
graves,
au
même
rang
que
la
torture.
La Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen 4
C/O
l’Atelier
Fil
Rouge,
4
rue
Saint
Nicolas,
75012
Paris
;
Tél
:
09
53
96
69
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Email
:
contact@fabriquespinoza.fr
;
Site-‐web
:
www.fabriquespinoza.fr
DES
LACUNES
CONSIDERABLES
EN
MATIERE
DE
FORMATION,
ACCOMPAGNEMENT,
ET
PRISE
EN
CHARGE.
Ces
violences
multiples
et
protéiformes
ont
un
impact
majeur
sur
la
santé
de
la
victime
et
pour
autant
il
n’y
a
pas
de
formation
spécifique
et
systématique
du
personnel
de
santé.
Ainsi,
alors
que
60%
des
patients
en
psychiatrie
le
sont
pour
psycho-‐traumatologie,
les
internes
en
diplôme
d’études
spécialisées
(DES)
de
psychiatrie
ne
sont
toujours
pas
formés
en
psycho-‐traumatologie.
En
gynécologie
et
obstétrique
:
alors
que
40%
des
femmes
enceintes
sont
victimes
de
violences
conjugales,
et
que
91%
des
professionnels
de
santé
estiment
nécessaires
de
s’investir
et
prévenir
les
violences,
seuls
34%
ont
reçu
une
formation
dédiée.
En
revanche,
aux
urgences,
il
existe
désormais
un
référent
spécifiquement
formé
aux
violences
faites
aux
femmes.
Qu’en
est-‐
il
du
médecin
généraliste,
pourtant
bien
souvent
le
premier
recours
de
ces
femmes
?
Cela
semble
d’autant
plus
essentiel
qu’une
femme
victime
aura
davantage
tendance
à
parler
à
son
médecin
traitant
qu’à
un
urgentiste.
Les
VCS
s’inscrivent
dans
un
processus
ce
qui
requiert
du
temps
pour
libérer
la
parole
de
la
victime.
Par
ailleurs,
une
fois
le
mur
du
silence
brisé,
il
est
indispensable
d’assurer
l’accompagnement
des
victimes.
Or
les
médecins
sont
démunis
en
terme
d’information
et
déconnectés
des
réseaux
d’associations
d’aide
aux
victimes.
Quant
aux
dispositifs
existants,
les
centres
médico-‐psychologiques
ou
centres
pluridisciplinaires,
ils
sont
encore
trop
rares
et
arrivent
très
vite
à
saturation.
L’Institut
de
victimologie,
dont
on
loue
le
travail
remarquable,
a
accueilli
704
femmes
sur
l’année
2014
mais
affiche
une
liste
d’attente
de
1
mois.
Comment
faciliter
l’accès
aux
soins
des
victimes
?
En
matière
de
prise
en
charge,
en
cas
de
violences
sexuelles
sur
mineur,
la
loi
déclenche
des
ressources
dont
sont
privées
les
femmes
victimes
de
VCS.
Pourtant,
celles-‐ci
se
trouvent
dans
un
état
de
fragilité
similaire.
L’emprise
les
restreint
à
autant
d’indépendance
qu’un
enfant.
Les
femmes
vulnérables
enceintes
(40%),
handicapées
(80%)
et
migrantes
sont
d’ailleurs
les
plus
touchées
par
ces
violences.
CES
VIOLENCES
ENTRAINENT
UN
COUT
CONSIDERABLE
A
LA
SOCIETE
:
Toutes
ces
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
atteignent
un
coût
très
élevé
sur
le
plan
sanitaire,
social
et
juridique
ainsi
qu’un
manque
à
gagner
induit.
L’estimation
est
de
2,5
milliards
d’euros
et
3,6
milliards
lorsqu’on
inclut
les
conséquences
des
violences
au
sein
du
couple
sur
les
enfants.
OR,
DES
REPONSES
EXISTENT
AU
SEIN
DU
CORPS
MEDICAL
Ces
coûts
humains,
économiques
et
sociaux
peuvent
être
réduits
en
investissant
le
rôle
du
médecin
généraliste
dans
la
lutte
contre
les
violences
conjugales
et/ou
sexuelles.
Les
VCS
sont
également
un
sujet
médical
et
devraient
bénéficier
de
la
même
attention
qu’une
fracture,
un
diabète,
une
addiction
à
l’alcool
ou
une
tumeur.
Il
s’agit
d’un
véritable
sujet
médical,
un
problème
de
santé
publique
réel
qui
appelle
une
prise
en
charge
spécifique
des
victimes,
du
diagnostic
à
la
protection.
En
effet,
du
fait
des
La Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen 5
C/O
l’Atelier
Fil
Rouge,
4
rue
Saint
Nicolas,
75012
Paris
;
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:
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;
Site-‐web
:
www.fabriquespinoza.fr
II.
Une
application
plus
récente
de
ce
test
résulte
de
la
thèse
du
Dr.
Aude
Linassier
«
Application
du
questionnaire
WAST
en
France
dans
le
dépistage
des
violences
conjugales
en
médecine
ambulatoire
»
(Septembre
2017).
Cette
étude
descriptive
réalisée
dans
la
Vienne
auprès
de
22
médecins
généralistes,
10
sages-‐femmes
et
5
soignants
de
PMI
a
révélé
que
92,7
%
des
patientes
françaises
se
sont
senties
à
l'aise
face
au
test,
95,8
%
l'ont
jugé
clair
et
93,8
%
recommandent
la
poursuite
de
son
utilisation.
Pour
ce
qui
concerne
le
personnel
de
santé
91,3
%
des
soignants
s’estiment
à
l’aise
avec
l’application
du
protocole.
En
conséquence,
nous
recommandons
l’utilisation,
la
diffusion
et
la
généralisation
de
ce
protocole
de
dépistage
des
VCS
:
afin
de
le
mettre
à
disposition
des
différentes
structures
(au
personnel
de
santé,
CMU,
PMI,
Planning
familial…)
différents
médecins
(médecin
généraliste,
médecin
du
travail,
gynécologue,
obstétricien…)
pour
une
utilisation
diversifiée
(en
formulaire
d’inscription
de
nouvelles
patientes,
questionnaire
des
consultations
préventives
annuelles,
suivi
de
grossesse…).
Comme
le
font
remarquer
Gigandet
et
Mosczytz,
Le
dépistage
lors
de
la
Grossesse
est
“le
seul
moyen
de
détecter
les
situations
passées
sous
silence
(…).”
Même
constat
avec
avec
une
étude
dirigée
par
le
Dr.
Gilles
Lazimi,
qui
en
2007
déjà,
menait
une
étude
qualitative
conduite
par
51
médecins
et
2
sages
femmes
auprès
de
557
femmes
venues
consulter
pour
un
motif
autre
que
les
violences.
3
questions
en
support
au
dépistage
systématique
:
1°
Au
cours
de
votre
vie,
avez-‐vous
été
victime
de
violences
verbales,
propos
sexistes,
humiliants,
dévalorisants,
injures,
menaces
?
2°
Au
cours
de
votre
vie,
avez-‐vous
été
victime
de
violences
physiques
?
Avez-‐vous
reçu
des
coups,
des
gifles
?
Avez-‐vous
été
battue,
bousculée
par
un
homme
?
3°
Au
cours
de
votre
vie,
avez-‐vous
été
victime
de
violences
sexuelles
:
attouchements,
viol,
rapports
forcés
?
Résultats
?
Si
les
violences
ont
effectivement
pu
être
révélées
(63%
des
patientes
ont
admis
avoir
été
victime
de
violences
verbales,
43%
de
violences
physiques
et
18%
de
violences
sexuelles),
les
médecins
et
les
patientes
ont
admis
la
simplicité
et
l’intérêt
d’un
tel
questionnement
:
77,5%
des
médecins
ont
affirmé
ne
pas
avoir
eu
de
difficultés
à
poser
ces
trois
questions
de
façon
systématique
et
que
pour
81%
des
médecins,
leurs
patientes
n’ont
eu
aucune
difficulté
à
répondre
aux
questions.
96%
des
médecins
considèrent
qu’il
est
intéressant
de
poser
de
telles
questions
et
70%
déclarent
avoir
besoin
de
formation
sur
le
thème
des
violences.
Des
outils
de
dépistage
existent
donc.
Il
existe
donc
des
outils
de
dépistage
de
ces
violences,
scientifiquement
validés,
accessibles,
facile
à
mettre
en
place,
efficaces
et
peu
coûteux.
Plus
fondamentalement,
il
nous
semble
qu’il
s’agit
d’un
renforcement
de
la
mission
de
soin
du
médecin
par
ses
axes
de
prévention,
de
détection,
et
d’orientation
de
sa
patiente.
Nous
souhaitons
voir
le
médecin
généraliste
devenir
une
personne
ressource
pour
les
victimes
de
VCS,
de
pleinement
s’investir
dans
cet
enjeu
de
santé
publique.
Outre
l’utilisation
d’un
protocole
de
détection
cela
peut
se
traduire
par
un
renforcement
de
ses
missions,
et
notamment
par
la
pratique
d’une
«
bienveillance
médicale
».
Le
médecin,
sensibilisé
aux
VCS,
aurait
également
pour
mission
d’accueillir
sa
patiente
en
toute
bienveillance
afin
que
cet
état
d’accueil
permette
la
révélation
de
la
victime.
«
Être
bienveillant,
c’est
porter
sur
autrui
un
regard
aimant,
compréhensif,
sans
jugement,
en
souhaitant
qu’il
se
sente
bien
et
en
y
veillant
»
(Dr.
Catherine
Guéguen,
2015).
Ce
simple
état
d’accueil
de
l’autre
(permettant
la
libération
des
molécules
du
bien-‐être),
permet
d’accueillir
la
révélation
de
la
femme
victime,
de
l’aider
à
verbaliser
les
violences
subies.
Ce
faisant,
le
médecin
pose
un
cadre
et
contribue
à
libérer
la
parole.
D’où
l’importance
de
poser
la
question
via
le
protocole.
Dans
la
thèse
de
Marie
Le
Bars
l’une
des
patientes
déclare
:
«
Si
je
consulte
pour
une
angine,
je
comprends
bien
qu’il
(le
médecin)
s’en
fiche
de
savoir
si
je
suis
victime
de
violences
conjugales
ou
pas
».
Un
moyen
simple
et
efficace
de
remédier
à
cette
peur
est
d’identifier
le
cabinet
médical
comme
un
lieu
ouvert
à
discuter
des
VCS.
Il
s’agit
de
signifier
que
ces
violences
sont
un
réel
sujet
médical
au
même
titre
que
la
vaccination
ou
le
cancer
du
sein.
Une
manière
de
faire
serait
de
mettre
à
disposition
des
affiches
ou
plaquettes
d’information
concernant
ces
violences
au
sein
des
cabinets
médicaux
afin
d’instaurer
la
confiance
et
améliorer
le
taux
de
confidence
des
femmes
victimes
de
VCS
et
donc
de
leur
détection.
R2.
FORMATION
PROFESSIONNELLE
DU
PERSONNEL
DE
SANTÉ
Il
convient
de
poser
les
violences
conjugales
et
sexuelles
en
un
véritable
enjeu
de
santé
publique
et
de
former
le
personnel
de
santé
en
conséquence.
En
gynécologie
et
obstétrique
:
alors
que
40%
des
femmes
enceintes
sont
victimes
de
violences
conjugales,
La Fabrique Spinoza, le think-tank du bonheur citoyen 9
C/O
l’Atelier
Fil
Rouge,
4
rue
Saint
Nicolas,
75012
Paris
;
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:
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;
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:
www.fabriquespinoza.fr
Suivant
cette
évolution,
(inscrite
dans
le
cadre
de
l’article
51
de
la
Loi
pour
l’égalité
réelle
entre
les
femmes
et
les
hommes
du
4
août
2014
et
l’action
7
du
5ème
plan
interministériel
de
lutte
contre
les
violences
faites
aux
femmes
2017-‐2019),
une
formation
à
caractère
obligatoire
du
personnel
de
santé
s’avère
essentielle.
A
ce
jour
seules
l’université
Paris
8
et
l’université
Paris-‐Descartes,
conjointement
avec
l’université
de
Grenoble,
ainsi
que
l’université
de
Tours
offrent
un
Diplôme
d’Université
spécifique
aux
violences
faites
aux
femmes.
Si
ces
formations
ont
le
mérite
d’intégrer
l’université,
elles
n’ont
toutefois
pas
de
caractère
obligatoire
et
ne
sont
pas
spécifiques
au
personnel
de
santé.
Une
formation
à
caractère
obligatoire
du
personnel
de
santé
dans
son
ensemble
est
primordiale
:
celle-‐ci
concerne
autant
le
médecin
généraliste
que
les
professions
paramédicales,
ainsi
en
est-‐il
du
pharmacien
qui
tend
à
être
considéré
comme
le
professionnel
de
santé
de
proximité
ou
également
du
médecin
du
travail.
Il
ressort
d’une
récente
enquête
du
Centre
Hubertine
Auclert
(Améliorer
l’offre
de
prise
en
charge
psychologique
pour
les
femmes
victimes
de
violence
en
ile
de
France,
2017),
que
si
l’ensemble
des
répondants
de
6
structures
interrogées
déclare
ne
pas
avoir
reçu
de
formation
spécifique
aux
violences
conjugales
(ni
travailler
en
réseaux
avec
les
associations),
la
moitié
indique
leur
volonté
de
se
former
aux
spécificités
des
violences
faites
aux
femmes
et
à
leur
prise
en
charge.
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;
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:
www.fabriquespinoza.fr
Nous
en
appelons
donc
à
une
formation
initiale,
continue,
voire
stage
d’actualisation,
afin
que
tout
personnel
de
santé,
quel
qu’il
soit,
puisse
être
formé
sur
ce
sujet
médical.
Il
existe
certaines
modalités
d’auto-‐formation
aux
spécificités
des
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
à
destination
de
l’ensemble
des
professionnels
susceptibles
d’être
en
contact
avec
les
femmes
victimes
de
VCS
:
ainsi
des
travaux
remarquables
de
la
MIPROF
(kit
de
formation
des
violences
faites
aux
femmes,
2016),
de
la
fiche
réflexe
du
Centre
Hubertine
Auclert
(Conseils
pour
aider
et
accompagner
une
femme
victime
de
violences,
2015)
ainsi
que
du
Guide
DDFE
(Guide
pratique
destiné
aux
professionnels
du
champ
médico-‐social
:
Prévenir,
détecter
et
prendre
en
charge
la
violence
conjugale
»,
2009).
Sur
cette
inspiration,
et
partant
du
constat
qu’un
médecin
généraliste
reçoit
entre
2
et
3
femmes
par
jour
en
consultation,
il
semble
essentiel
de
concevoir
une
«
trousse
de
secours
»
relative
aux
VCS
et
spécifique
aux
besoins
du
médecin
généraliste.
Cette
trousse
de
premiers
secours
permettrait
au
médecin
de
mieux
comprendre
ce
problème
sanitaire
des
VCS
et
de
l’outiller
pour
y
répondre
de
manière
appropriée.
Une
telle
trousse
pourrait
être
constituée
autour
d’axes
aussi
important
que
la
déconstruction
des
stéréotypes,
la
compréhension
des
spécificités
des
VCS
et
la
médecine
narrative.
Parmi
les
composantes
envisagées
:
ou
supérieure
à
25%.
Le
burn-‐out
n’est
pas
une
maladie
professionnelle
mais
peut
être
reconnue
comme
maladie
d’origine
professionnelle
et
cette
subtilité
juridique
permet
de
déclencher
une
prise
en
charge
des
soins.
Par
analogie,
ne
peut-‐on
pas
imaginer
une
subtilité
juridique
permettant
la
prise
en
charge
des
VCS
?
Le
faisceau
de
symptômes
consécutifs
à
ces
violences
ne
peut-‐il
pas
donner
lieu
à
une
catégorie
juridique
(existante
ou
à
créer)
pour
permettre
la
prise
en
charge
des
soins
?
La
somme
des
troubles
subis
pas
les
victimes
et
le
faisceau
des
symptômes,
semblent
significativement
important
pour
suffire
à
justifier
une
reconnaissance
administrative
et
médicale,
donc
à
créer
une
catégorie
juridique
ad
hoc.
Symptômes
et
faisceau
d’indices
:
Réflexion
en
cours
autour
de
la
création
d’un
tableau
représentatif
d’un
faisceau
de
symptômes
consécutifs
aux
violences
conjugales
et
sexuelles.
Par
ailleurs,
il
convient
d’investir
la
Haute
Autorité
de
Santé
(HAS).
Actuellement,
la
HAS
n’a
élaboré
aucune
recommandation
spécifique
au
sujet
des
violences
conjugales
et/ou
sexuelles.
Seules
les
violences
sexuelles
sur
mineurs
de
moins
de
15
ans
ont
fait
l’objet
de
recommandations.
Or
les
VCS
dont
sont
majoritairement
victimes
les
femmes
constituent
un
véritable
problème
de
santé
publique.
Nous
invitons
donc
la
HAS
à
élaborer
des
stratégies
de
prise
en
charge
des
VCS
afin
de
permettre
des
évaluations
en
vue
d’une
admission
au
remboursement,
d’élaborer
des
recommandations
de
bonnes
pratiques
professionnelles,
institutionnaliser
des
guides
et
protocoles
de
détection
des
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
comme
outils
de
pertinence
des
soins.
III.
DISPOSITIF
Ayant
à
cœur
d’améliorer
la
prévention
des
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
ainsi
que
la
prise
en
charge
des
victimes,
La
Fabrique
Spinoza
recommande
de
sensibiliser
et
former
les
professionnel-‐le-‐s
de
santé
sur
les
spécificités
des
VCS
afin
de
renforcer
la
compréhension
des
mécanismes
et
des
conséquences
de
ces
violences,
et
améliorer
le
repérage,
l’orientation
et
la
prise
en
charge
des
victimes.
R1.
SENSIBILISER
/
RENFORCER
LE
RÔLE
DU
MÉDECIN
GÉNÉRALISTE
L’article
L4130-‐1
1°
du
Code
de
la
santé
publique
dispose
que
:
«
Les
missions
du
médecin
généraliste
de
premier
recours
sont
notamment
les
suivantes
:
1°
Contribuer
à
l'offre
de
soins
ambulatoire,
en
assurant
pour
ses
patients
la
prévention,
le
dépistage,
le
diagnostic,
le
traitement
et
le
suivi
des
maladies
ainsi
que
l'éducation
pour
la
santé.
Cette
mission
peut
s'exercer
dans
les
établissements
de
santé
ou
médico-‐sociaux
»
Ainsi,
La
Fabrique
Spinoza
recommande
d’investir
le
rôle
du
médecin
généraliste
dans
la
lutte
contre
les
VCS
en
préconisant
de
:
Concernant
les
missions
:
ü Ajouter
/
clarifier
/
spécifier
les
missions
de
soin
du
médecin,
en
inscrivant
une
mission
de
bienveillance
médicale
lui
permettant
d’instaurer
un
cadre
permettant
les
confidences
(une
analyse
juridique
plus
poussée
ainsi
qu’un
dialogue
avec
le
corps
médical
détermineront
l’angle
optimal
pour
inscrire
cette
intention
dans
le
droit)
;
ü Identifier
les
violences
faites
aux
femmes
comme
mission
intégrante
du
médecin
généraliste
et
développer
le
champ
des
actions
de
prévention
;
Concernant
la
consultation
:
ü Identifier
le
cabinet
médical
comme
sensible
aux
thématiques
des
violences
conjugales
en
renforçant
le
partenariat
du
corps
médical
et
des
associations.
Permettre
la
diffusion
de
documentation
(brochures,
affiches)
d’association
spécifiques
dans
les
salles
d’attente
des
cabinets
médicaux
(au
même
titre
que
le
cancer
du
sein
ou
le
vaccin
anti-‐grippe)
;
ü Inclure
une
mention
au
sein
du
dossier
de
chaque
patiente
(au
même
titre
que
les
vaccinations
ou
allergies),
relative
aux
violences
liées
à
une
relation
intime
ü Instituer
un
temps
de
visite
médicale
individuelle,
réservé
exclusivement
à
la
femme
hors
présence
du
conjoint
;
ü Développer
le
repérage
par
la
mise
en
place
et
la
diffusion
d’un
protocole
de
dépistage
des
violences
conjugales
et/ou
sexuelles
;
mobiliser
l’HAS
pour
l’encourager
à
diffuser
ce
protocole
parmi
les
bonnes
pratiques
et
outils
recommandés.
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Saint
Nicolas,
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Paris
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:
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IV.
ANNEXES
Annexe
1.
CADRE
JURIDIQUE
Les
violences
conjugales,
commises
au
sein
du
couple,
par
un
partenaire
intime
(le
concubin,
conjoint,
ou
partenaire
PACS
d’une
relation
actuelle
ou
passée).
Dans
90%
des
cas,
il
s’agit
de
violences
de
l’homme
sur
la
femme.
Ces
violences
sont
protéiformes
:
psychologiques
et
verbales,
économiques,
physiques
et
sexuelles.
Ces
deux
dernières
étant
toujours
précédées
des
trois
premières.
C’est
l’escalade
de
la
violence.
L’emprise,
sous
jacente
aux
violences
traduit
une
relation
de
pouvoir.
Elle
recouvre
«
tout
empiètement
répétitif,
durable,
délibéré
au
champ
de
la
conscience,
sur
le
territoire
psychique
d’autrui
face
auquel
ce
dernier
reste
impuissant,
ligoté
par
le
malaise
qui
l’étreint
».
(Véronique
Sichem,
psychothérapeute,
«
les
mécanismes
d’emprise
:
harcèlement,
chantage,
manipulation…
»)
ESCALADE DE INFRACTIONS ARTICLES DU PEINES ENCOURUES
LA VIOLENCE CODE PENAL
Violences psychologiques de nature à 222-14-3 3 ans d'emprisonnement
provoquer un « choc émotif ». (Loi du 9 juillet 2010) et 75 000 € d'amende.
Annexe
2.
IMPACTS
SUR
LA
SANTÉ
Les
violences
conjugales
ont
des
conséquences
psychologiques,
physiques,
sociales
et
économiques
pour
les
victimes,
leur
famille
et
la
société,
faisant
de
cette
réalité
un
réel
problème
de
santé
publique.
«La
violence
faite
aux
femmes
est
l’une
des
causes
principales
aussi
bien
de
traumatismes
aigus
que
d’affections
médicales
chroniques
chez
les
femmes
et
le
poids
de
morbidité
qu’elle
entraîne
équivaut
probablement,
sur
le
plan
mondial,
à
celui
d’autres
grands
problèmes
de
santé
publique,
tels
le
SIDA,
la
tuberculose
ou
les
maladies
cardiovasculaires.»
Dr.
Daniel
Halperin,
médecin
responsable
de
la
Consultation
interdisciplinaire
de
médecine
et
de
prévention
de
la
violence
à
Genève
(HUG),
in
Voir
et
Agir,
Responsabilités
des
professionnel-‐le-‐s
de
la
santé
en
matière
de
violence
à
l
égard
des
femmes,
sous
la
direction
de
L.
Gillioz,
R.
Gramoni,
C.
Margairaz
et
C.
Fry,
Ed.
Médecine
et
Hygiène,
Genève,
Solidarité
Femmes
Genève
Annexes
5.
:
COÛTS
ÉCONOMIQUES
Les
violences
conjugales
engendrent
des
coûts
socio-‐économiques
élevés,
à
court,
moyen
et
long
terme,
au
niveau
individuel,
familial
et
sociétal.
Pour
l’année
2005-‐2006,
le
coût
global
imputable
aux
violences
conjugales
en
France
est
de
2,5
milliards
d’euros.
Ce
chiffre
comprend
les
coûts
directement
imputables
aux
violences
et
le
manque
à
gagner
qu’elles
engendrent.
Autrement
dit,
par
personne,
le
coût
des
violences
conjugales
est
de
40€
pour
un
français
(quand
il
est
de
36€
pour
un
finlandais
et
34€
pour
un
suédois).
Enfin,
ce
chiffre
s’élève
à
3,6
milliards
d’euros,
lorsqu’on
inclut
les
coûts
liés
aux
conséquences
des
violences
au
sein
du
couple
sur
les
enfants
(pour
l’année
2012,
21,5%
de
coûts
directs
(médicaux
ou
non),
66,8%
de
coûts
indirects
et
11,7%
de
coûts
pesant
sur
les
enfants).
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V.
BIBLIOGRAPHIE
Sources
des
documents
supports
de
la
note,
par
ordre
d’apparition
:
Délégation
Départementale
aux
droits
des
femmes
et
à
l’égalité
(DDFE),
ABSECJ,
ADAVIP
et
CIDFF,
Guide
pratique
destiné
aux
professionnels
du
champ
médico-‐social
:
Prévenir,
détecter
et
prendre
en
charge
la
violence
conjugale
»,
édition
2009
:
http://www.egalite-‐allier.fr/IMG/pdf/20100623_ddfe_vio_guide.pdf
Observatoire
Régional
contre
les
Violences
Faites
aux
Femmes
-‐
ORVF
/
Centre
Hubertine
Auclert,
(2015),
Fiche
réflexe
:
Conseils
pour
aider
et
accompagner
une
femme
victime
de
violences
Mission
interministérielle
de
violence
et
de
lutte
contre
les
violences
faites
aux
femmes
(MIPROF),
(2016),
Formation
des
référent.e.s
«
violences
faites
aux
femmes
»
des
services
d’urgence,
dossier
de
presse,
Ministère
des
Familles,
de
l’Enfance
et
des
Droits
des
femmes
Nublat,
M.,
Karzabi,
I.,
(2017),
Améliorer
l’offre
de
prise
en
charge
psychologique
pour
les
femmes
victimes
de
violence
en
ile
de
France,
Centre
Hubertine
Auclert
D’Hauwe,
P.,
(2008),
Le
médecin
généraliste
face
à
la
violence
conjugale,
Santé
conjuguée,
n°
43
(http://www.maisonmedicale.org/Le-‐medecin-‐generaliste-‐face-‐a-‐la.html)
Le
Bars,
M.,
(2015),
Quand
les
femmes
victimes
de
violences
se
mettent
à
parler,
thèse
de
2012
publiée
à
la
revue
nationale
Ethique
et
Santé
en
décembre
Linassier,
A.,
(2017),
Application
du
questionnaire
WAST
en
France
dans
le
dépistage
des
violences
conjugales
en
médecine
ambulatoire,
Université
de
Poitiers
Lazimi,
G.,
(2007),
«
Dépistage
des
violences
faites
aux
femmes
:
le
questionnement
systématique
lors
de
la
consultation
médicale
est-‐il
possible,
efficace
et
intéressant
?
»,
Centre
Municipal
de
Santé
Charon,
R.
(2008).
Narrative
medicine:
Honoring
the
stories
of
illness.
Oxford
UniversityPress.
Cadre
de
Vie
et
Sécurité
(CVS)
-‐
2015,
INSEE
(producteur),
ADISP-‐CMH
(diffuseur)
http://www.haut-‐conseil-‐egalite.gouv.fr/violences-‐de-‐genre/reperes-‐statistiques-‐79/
Centre
Hubertine
Auclert,
Cartographie
“Une
carte
pour
orienter
les
femmes
victimes
de
violences
en
ile
de
france”,
(www.orientationviolences.hubertine.fr)
Annexes
2
:
Impacts
sur
la
santé
OMS,
(2013),
Global
and
regional
estimates
of
violence
against
women:
Prevalence
and
health
effects
of
intimate
partner
violence
and
non-‐partner
sexual
violence,
Department
of
Reproductive
Health
and
Research,
London
School
of
Hygiene
and
Tropical
Medicine,
South
African
Medical
Research
Council
Lachapelle,
H.,
Forest,
L.,
(2000),
La
Violence
Conjugale
:
Développer
L’Expertise
infirmière,
p.
42
Thomas,
J-‐L.,
(2015),
Les
conséquences
des
violences
sexuelles
sur
la
santé
physique
:
revue
de
la
littérature,
Revue
Française
du
Dommage
Corporel
Salmona,
M.,
2013,
impact
des
violences
sexuelles
sur
la
santé
des
victimes
:
la
mémoire
traumatique
à
l’œuvre,
p
207-‐208
Annexes
3
:
Outils
de
dépistage
Brown,
J.,
Lent,
B.,
Schmidt,
G.,
&
Sas,
S.
(2000).
Application
of
the
Woman
Abuse
Screening
Tool
(WAST)
and
WAST-‐short
in
the
family
practice
setting.
Journal
of
Family
Practice,
49,
896-‐903
Annexes
4
:
Quelques
chiffres
Cadre
de
vie
et
sécurité
INSEE
2001-‐2015
Enquête
VIRAGE,
(2016),
Viol
et
Agressions
Sexuelles
en
France:
premiers
résultats
Enquête
nationale
sur
les
violences
envers
les
femmes
en
France
(Enveff),
(2003),
Les
violences
envers
les
femmes
en
France.
Une
enquête
nationale.
Paris
:
La
Documentation
française
Annexes
5
:
Coûts
économiques
Nectoux,
M.,
Mugnier,
C.,
Baffert,
S.,
Albagly,
M.,
&
Thélot,
B.
(2010).
Évaluation
économique
des
violences
conjugales
en
France.
Santé
publique,
22(4),
405-‐416.
Marissal,
J.
P.,
&
Chevalley,
C.
(2007).
Etude
de
faisabilité
d'une
évaluation
des
répercussions
économiques
des
violences
conjugales
en
France.
Cavalin,
C.,
Albagly,
M.,
Mugnie,
C.,
&
Nectoux,
M.
(2016).
Estimation
du
coût
des
violences
au
sein
du
couple
et
de
leur
incidence
sur
les
enfants
en
France
en
2012
:
synthèse
de
la
troisième
étude
française
de
chiffrage.
Bull
Epidémiol
Hebd,
22-‐23.
Gillioz,
L.,
Ducret,
V.,
De
Puy,
J.,
(1997),
Domination
et
violence
envers
la
femme
dans
le
couple,
Payot,
Lausanne
Annexes
6
:
Comparaison
européenne
Hofner,
M-‐C.,
Viens
Python,
N.,
(2002),
Violence
et
maltraitance
envers
les
adultes,
Protocole
de
dépistage
et
d’intervention,
Institut
universitaire
de
médecine
sociale
et
préventive,
Lausanne
Gigandet,
M.,
Mosczytz,
S.,
(2006),
DOTIP,
Edité
par
le
Bureau
de
l’égalité
entre
les
femmes
et
les
hommes
du
canton
de
Vaud,
Lausanne
OMS,
(2002),
Rapport
Mondial
sur
la
Violence
et
la
Santé,
Genève
OMS,
(2017),
Plan
d’action
mondial
visant
à
renforcer
le
rôle
du
système
de
santé
dans
une
riposte
nationale
multisectorielle
à
la
violence
interpersonnelle,
en
particulier
à
l’égard
des
femmes
et
des
filles
et
à
l’égard
des
enfants,
Genève
REMERCIEMENTS
Aux
femmes
et
hommes
proactifs
pour
lutter
contre
les
violences
faites
aux
femmes
A
ceux
qui
ont
contribué
ou
nous
ont
inspirés
pour
cette
note.
Au
travail
remarquable
des
associations.
Dr.
Marie
Le
bars
;
Alexandre
Jost
;
Marie
Pierre
Rixain
;
Caroline
Catino
;
Julie
Muret
du
Centre
Hubertine
Auclert
;
Iman
Karzabi,
Observatoire
régional
des
violences
faites
aux
femmes
;
Violette
Perrotte
la
Maison
des
femmes
de
Saint
Denis
;
Aurélie
Ganga
;
Claire
Chalvidant
;
Aurélia
Lamiroy
;
Agnès
Alidières
;
Mélanie
Aamira
;
Alexia
Boursier
;
Félicité
Boivent
de
Led
By
Her
;
Sarah
Zouak
et
Justine
Devillaine
de
Lallab
;
Boris
Cailloux.