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COMMUNIQUE

DE MAITRE YACOUBA BOULAMA


Avocat constitué de Monsieur SANI MAHAMADOU ISSOUFOU
Directeur-Adjoint du Cabinet du Président de la République

Le 26 mai 2020 à 20h35, en pleine polémique sur un dossier en cours de traitement judiciaire, la Dame
Samira SABOU faisait une publication sur sa page Facebook dans laquelle elle établissait une relation
étroite entre un opérateur économique cité dans ladite affaire et Monsieur Sani Issoufou Mahamadou,
Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République.

Dans cette publication, elle a soutenu que mon client était le véritable attributaire des marchés obtenus
par l'opérateur indexé. Une telle accusation formulée de manière péremptoire sur les réseaux sociaux
révèle une intention de nuire en portant gravement atteinte à l'honneur et à la considération de mon
client, qui n'entretient de relation d’aucune nature avec la personne à laquelle fait allusion Samira
Sabou. Il tient à affirmer qu'il n'a jamais été mêlé au processus d'attribution de ces marchés.

En outre, s'il est évident que les délits commis par voie de presse sont dépénalisés, il n'en reste pas
moins qu'avec le développement des technologies de l'information qui donnent lieu à des atteintes aux
personnes aussi bien dans leur vie publique que privée, le législateur nigérien conscient des dérives qui
se commettent sous le prétexte de la liberté d'expression a jugé utile de réglementer l'usage de ces
technologies.

Par la publication sur une page Facebook d'informations aussi graves qu'infondées, Samira SABOU
n'agissait pas en tant que journaliste car le journaliste aurait lui, pris le soin de vérifier les informations
qu'il avance; il n' y a pas de doute qu'elle a agi en tant qu'activiste mue par une volonté délibérée et
assumée de porter atteinte à mon client Monsieur Sani Issoufou Mahamadou.

La liberté d’expression, qui est garantie par la Constitution, ne saurait permettre à quiconque de
répandre sans le moindre fondement, des propos calomniateurs et outrageants.

L’article 29 de la loi 2019-33 du 03 Juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité au Niger prévoit
que : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de six (6) mois à trois (3) ans et d’une amende de un
million (1.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA, quiconque commet une diffamation par le
biais d’un moyen de communication électronique. ».
La diffamation est définie comme toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur
ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé. Elle existe dès lors que la
personne sans être nommée est suffisamment désignée. Le délit est caractérisé même si l’imputation
est formulée sous forme déguisée, dubitative ou par voie d’insinuation.

Mon client estime que les messages publiés sur la page Facebook de la dame Samira SABOU sont
constitutifs du délit de diffamation.

Il a porté plainte avec constitution de partie civile entre les mains de Monsieur le Doyen des juges
d’instruction du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey, qui est chargé d’en tirer les
conséquences juridiques.

Le débat d’opinion dont la liberté est garantie au Niger est distinct des faits précis et infondés, qui sont
articulés contre mon client par la dame Samira SABOU.

La diffamation est la limite de la liberté d’expression.

Mon client m’a chargé d’engager une procédure judiciaire contre toute personne qui franchirait à son
détriment, la liberté d’expression en portant atteinte à son honneur et à son intégrité.

Fait à Niamey le 12 Juin 2020

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