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Stratégies bancaires
Extraits du cours de Guy LAPLAGNE1
2005-2006
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Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
La segmentation stratégique2 consiste à découper l’entreprise en unités homogènes : les Domaines d’Activités
Stratégiques (DAS)3, aussi appelés Centres d’Activités Sratégiques (CAS), segments stratégiques, ou Strategic
Business Unit (SBU) 4.
Chaque domaine d’activité est supposé constituer une entité homogène sur le plan des produits et des services
offerts à un marché spécifique, ainsi que sur les compétences et savoir-faire requis.
La concurrence y est clairement identifiée, des ressources peuvent y être affectées et l’entreprise peut y
développer un avantage concurrentiel.
Pour résumer, la segmentation stratégique concerne les activités de l’entreprise dans son ensemble ; elle vise à
diviser ces activités en groupes homogènes qui relèvent :
9 De la même technologie
9 Des mêmes marchés
9 Des mêmes concurrents
et permet de révéler :
9 Des opportunités de création ou d’acquisitions de nouvelles technologies5
9 Des nécessités de développement ou d’abandon d’activités actuelles
La segmentation stratégique est donc un préambule primordial à l’élaboration du diagnostic stratégique de
l’entreprise.
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Gestion propre
. gestion patrimoniale du Groupe (gestion du portefeuille de participations industrielles et bancaires et des
actifs immobiliers patrimoniaux),
. gestion actif/passif
. activité de centrale financière du Groupe
. coût de quelques grands projets transversaux
À ces trois pôles opérationnels s’ajoute le pôle Gestion propre qui représente notamment la fonction de
centrale financière du Groupe vis-à-vis des branches. À ce titre, lui est rattaché le coût de portage des titres
des filiales et les dividendes afférents ainsi que les produits et charges issus de la gestion Actif/Passif du
Groupe et l’amortissement des écarts d’acquisition. Par ailleurs, sont attachés à ce pôle les résultats dégagés
par les activités de gestion patrimoniale du Groupe (gestion du portefeuille de participations industrielles et
bancaires, et des actifs immobiliers patrimoniaux du Groupe), ainsi que les produits ou charges ne relevant
pas directement de l’activité des pôles (activités en développement : par exemple, courtage en ligne,
Groupama Banque).
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Les principales conventions retenues pour la détermination des résultats et des rentabilités par pôle d’activité
sont décrites ci-après.
Allocation des fonds propres
■ Le principe général retenu est une allocation des fonds propres correspondant aux exigences moyennes
requises par les normes réglementaires durant la période, augmentée de la marge prudentielle correspondant
à l’objectif que s’est fixé le Groupe eu égard à l’appréciation du risque afférent à son portefeuille d’activités
(soit des fonds propres équivalents à 6 % des engagements pondérés).
■ Les fonds propres sont ainsi alloués :
– pour la Banque de détail, en fonction des risques pondérés ; s’y ajoute, pour l’assurance vie, la prise en
compte des exigences réglementaires propres à cette activité ;
– pour l’activité de Gestions d’actifs, les fonds propres alloués correspondent au montant le plus élevé entre,
d’une part, l’exigence de fonds propres résultant des risques pondérés et, d’autre part, un montant de trois
mois de frais de gestion qui constitue la référence réglementaire dans cette activité ;
– pour la Banque de financement et d’investissement, en fonction des risques pondérés et de la valeur en
risque des activités de marché. Le calcul des risques de marché est effectué sur la base d’un modèle interne
validé par la Commission bancaire pour l’essentiel des opérations ;
– les fonds propres alloués au pôle Gestion propre correspondent à l’addition, d’une part, de l’exigence
réglementaire relative aux actifs affectés à ce pôle (portefeuille de participations et immobilier
principalement) et, d’autre part, de l’excédent (ou de l’insuffisance) des fonds propres disponibles au niveau
du Groupe (écart entre la somme des fonds propres normatifs tels que définis ci-avant et la moyenne des fonds
propres comptables part du Groupe, après distribution).
Produit net bancaire
Le produit net bancaire de chacun des pôles comprend :
■ les revenus générés par l’activité du pôle ;
■ la rémunération des fonds propres normatifs qui sont alloués au pôle et qui est définie chaque année par
référence au taux estimé du placement des fonds propres du Groupe au cours de l’exercice. En contrepartie,
la rémunération des fonds propres comptables du pôle est réaffectée au pôle Gestion propre.
Frais de gestion
Les frais de gestion des pôles d’activité comprennent leurs frais directs, les frais de structure du pôle, ainsi
qu’une quote-part des frais de structure de Groupe, ceux-ci étant par principe intégralement réaffectés aux
pôles.
Ne restent inscrits dans la Gestion propre que les frais liés aux activités de ce pôle et ceux correspondant à
des projets transversaux communs à plusieurs branches ou à des événements exceptionnels.
Provisions
Les provisions sont imputées aux différents pôles de façon à refléter pour chacun d’entre eux la charge du
risque inhérente à leur activité, au cours de chaque exercice.
Les provisions concernant l’ensemble du Groupe et les provisions pour risques-pays sont inscrites en Gestion
propre.
Résultat sur actifs immobilisés
Le résultat sur actifs immobilisés enregistre principalement les plus-values dégagées par les pôles sur des
cessions de titres ainsi que les résultats liés à la gestion du portefeuille de participations
industrielles et bancaires du Groupe.
Amortissement des survaleurs
L’amortissement des écarts d’acquisition est enregistré dans le pôle Gestion propre.
Charge fiscale
La position fiscale du Groupe fait l’objet d’une gestion centralisée visant à optimiser la charge fiscale de
l’ensemble.
La charge fiscale est affectée à chacun des pôles d’activité en fonction d’un taux d’impôt normatif qui tient
compte du taux d’imposition des pays dans lesquels sont exercées les activités, ainsi que de la nature des
revenus de chacun des pôles.
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Le métier des Financements Structurés consiste à L'une des pièces maîtresses de Calyon, l'activité
originer, structurer et financer, en France et à marchés de capitaux est présente sur les plus grandes
l'étranger, des opérations de grande exportation places financières, avec des positions majeures en
d'investissement, reposant souvent sur des sûretés Europe, au Japon et aux Etats-Unis.
réelles (avions, bateaux, immobilier d'entreprise,
matières premières...) ou encore des crédits complexes Taux - Change et Matières Premières, Marchés de
et structurés. Crédit, Futures , Trésorerie, Derivés
Actions, Alternative Asset Management, Ventes et
Transport - Crédit Bail Fiscal, Financements de Origination
Projets, Immobilier - Hôtellerie - Loisirs, Commerce
International, Energie Courtage Actions
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Environnement39
. L’introduction de la monnaie européenne unique le 1er janvier 1999 puis de l’euro fiduciaire le 1er
janvier 2002 a accéléré la mise en place du marché unique
. L’intermédiation financière a ainsi été profondément transformée depuis les années quatre-vingt.
L’importance de l’intermédiation bancaire traditionnelle (distribution de crédits à la clientèle et
collecte des dépôts) a décru. En revanche, les activités de marché occupent une place croissante.
Le secteur bancaire participe directement au développement des opérations sur titres, que la loi de
modernisation des activités financières a favorisé. L’essor extrêmement rapide des opérations sur
instruments financiers effectuées par les établissements de crédit s’est traduit en outre depuis le
début des années quatre-vingt-dix par un développement considérable de leurs opérations de
hors-bilan (engagements sur titres, engagements sur instruments financiers à terme). Le
développement général des activités de marché a entraîné une « marchéisation » des conditions
bancaires des opérations traditionnelles.
. Aux pressions créées par la mondialisation, s’ajoutent celles plus endogènes ayant trait aux
modifications structurelles de la demande, telles la baisse de la demande de crédit des agents
économiques nationaux et l’augmentation de la demande de services et de conseils de la part des
entreprises et des particuliers.
. L’ouverture du système bancaire et financier français est très large, sans commune mesure avec la
situation qui prévalait jusqu’au milieu des années quatre-vingt. La suppression de l’encadrement
du crédit (1985), la fin du contrôle des changes (1990), la mise en place du marché unique
européen en matière bancaire (1993) puis de services d’investissement (1996), la structuration des
métiers du titre (loi MAF de 1996) et la mise en place de la monnaie unique (1999) ont eu à cet
égard un effet décisif.
environnement/ technologies
. En outre le développement des nouvelles technologies en matière de communication a modifié
profondément les modalités d’exercice des activités bancaires t financières
. Enfin, l’aboutissement du processus d’unification des systèmes de négociation et de
compensation des places d’Amsterdam, Bruxelles et Paris, rejointes par Lisbonne, modifie sans
aucun doute en profondeur l’environnement de l’ensemble des acteurs financiers
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L’intensité concurrentielle
L’intensité concurrentielle qui prévaut dans un secteur influence les stratégies possibles des entreprises et
dépend selon Porter41, de cinq forces qui commandent la concurrence au sein du secteur.
A ces cinq forces, il convient d’en ajouter une sixième, celle exercée par les pouvoirs publics
Interventions Entrants
des pouvoirs potentiels
publics
Menaces de nouveaux entrants
Concurrents Pouvoir de
du secteur négociation
Fournisseurs Clients
Pouvoir de Rivalité entre les
négociation firmes existantes
Menace de produits ou
services substituables
Substituts
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Eurostaf45 souligne les déplacements de valeur ajoutée possibles dans le monde bancaire :
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concurrence46
. marché de plus en plus ouvert et concurrentiel, où le phénomène des concentrations47 au plan
européen est loin d’être achevé
. l'environnement modifie les conditions de concurrence et d’exercice des métiers bancaires et financiers
. L’euro exerce un effet catalyseur sur le renforcement de la concurrence et les mutations structurelles en
cours. L’Europe monétaire facilite, en effet, les mouvements de capitaux entre pays membres. Elle
favorise aussi l’homogénéisation des produits et la transparence des prix. On citera à titre d’exemple le
règlement communautaire (CE) n° 2560/2001 du 19 décembre 2001, qui établit le principe de l’égalité des
frais avec les paiements effectués à l’intérieur de l’État membre, pour certains paiements transfrontaliers
en euros effectués à l’intérieur de la Communauté (virements transfrontaliers et paiements transfrontaliers
effectués au moyen d’un instrument électronique)48
. La concurrence exacerbée entre les principales places européennes conduit les établissements à
s’organiser par lignes de métiers et non plus par pays. La concurrence concerne d’abord l’activité
de gros et les opérations de marché, toutefois l’activité de banque de détail est également touchée
(volonté de proposer une offre globale aux entreprises, offre de produits d’épargne des autres pays
de la zone) :
1) La libéralisation des mouvements de capitaux, qui a nécessité un effort important d’adaptation des
produits comme des techniques, a rendu la concurrence très significative pour les activités de
marché et de grande clientèle. Les activités de marché sont aujourd’hui exercées par lignes de
métiers. Par ailleurs, les spécificités nationales d’organisation et de réglementation sont de moins
en moins discriminantes. L’internationalisation des services bancaires de grande clientèle est très
avancée, notamment dans le domaine du conseil aux entreprises et du financement des grandes
entreprises. Le lien de nationalité entre ces dernières et leur banque n’est plus une condition
dirimante ; ce sont les qualités d’innovation financière, la maîtrise des opérations complexes,
l’étendue du réseau et la capacité de placement à l’international qui constituent les critères de
sélection.
2) En revanche, les activités de PME et de particuliers relèvent encore fondamentalement de marchés
de proximité et demeurent marquées par une segmentation nationale découlant notamment des
disparités du droit civil, commercial et fiscal comme de différences culturelles et de divergences
dans la façon d’opérer. Pour l’instant, les spécificités nationales demeurent (droit des contrats,
règles de protection des consommateurs, interbancarité, fiscalité). Toutefois la technologie Internet
permet déjà notamment une gestion centralisée de la trésorerie des groupes implantés dans
différents pays et accélère également les possibilités de comparaison dans un environnement
monétaire unique qui permet déjà la comparaison progressive des produits par la clientèle, grâce à
l’expression dans une même unité des taux et des tarifs, depuis l’achèvement de la mise en place
de la monnaie unique.
. on a pu constater au cours de cette même période un maintien des parts de marché des grands
établissements, quoique des groupes mutualistes ont accru leur part globale à la suite d’acquisitions
. Notons également l'arrivée de nouveaux concurrents (sur des niches): ainsi, les sociétés de distribution,
telles que Leclerc ou Auchan, ont créé leur propre banque et développent des cartes de crédit privatives.
Cofidis, filiale financière des 3 Suisses, a ouvert une filiale au Portugal, créé une succursale en Espagne et
racheté un établissement financier en Italie. Quant à Général Electric Capital, il a racheté la Sovac et
compte développer ses activités financières en Europe.
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2. Les acteurs du deuxième groupe présentent un portefeuille métier qui couvre une gamme large de métiers
financiers et sont également engagés dans une stratégie « multi-services ». Ils sont au nombre de trois : la
Société Générale, la compagnie financière Eulia qui combine les forces de la CDC dans les métiers financiers
concurrentiels et celles des Caisses d’Epargne et le groupe des Banques Populaires. Aucun de ces acteurs ne
dispose à l’heure actuelle de la dimension nécessaire pour développer l’ensemble des prestations d’un acteur
multi-services. Ils devront en conséquence, soit opérer des revirements par rapport à leurs ambitions affichées
en choisissant de se recentrer sur des stratégies plus sélectives, soit élargir leurs moyens par des regroupements
ou des alliances pour se hisser à la taille requise pour opérer dans le clan des acteurs multiservices qui
compteront demain dans le paysage financier européen.
3. Le troisième groupe stratégique, composé du Crédit Mutuel/CIC, des services financiers de La Poste et de
Dexia, est engagé dans un modèle stratégique plus sélectif. Ses acteurs présentent la particularité d’une plus
grande homogénéité de leur gamme de produits qui se situe dans la banque de détail pour les deux premiers et
les métiers dérivés du financement des collectivités locales pour le troisième (du moins dans son périmètre
français). Le groupe du Crédit Mutuel est organisé pour fournir une palette de produits financiers de détail et
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n’a pas de prétention en banque d’investissement. Son modèle, ancré dans la logique mutualiste et obtenant un
bon niveau de rentabilité récurrent, semble robuste. Mais la qualité de ses réseaux ne peut qu’attirer les
convoitises d’autres acteurs. L’évolution des services financiers de La Poste qui dispose de loin du plus grand
nombre de guichets est subordonnée à des décisions politiques. De par son caractère bi-national, Dexia se situe
à la charnière du groupe 3 et du groupe 4. C’est un acteur qui malgré de multiples tentatives de diversifications
reste marqué par son ossature originelle de banquier spécialisé des collectivités locales.
4. Le quatrième groupe stratégique réunit les acteurs qui sont filiales de groupes étrangers. Ce groupe s’est
élargi ces dernières années, avec la reprise par des acteurs étrangers de trois des quatre derniers réseaux
bancaires ayant changé de main depuis 2000 : CCF, Banque Hervet, Banque Worms. L’acteur le plus important
du groupe est le CCF dont la réussite stratégique est désormais subordonnée à la capacité d’intégration du
groupe britannique HSBC. Il est suivi par une myriade de filiales d’établissements étrangers de plus petites
dimensions, mais dont certaines peuvent connaître des développements rapides (ING-Direct et probablement
Egg dans les activités de banque directe par exemple). Ce quatrième groupe conduit généralement des
stratégies nettement plus sélectives que les établissements généralistes à capitaux français. Sa présence
rappelle que le jeu des restructurations ne s’opère pas en vase clos, mais qu’il s’intègre dans le champ de la
consolidation du système financier européen dont le degré d’avancement varie considérablement d’un métier
financier à l’autre.
La cartographie stratégique des acteurs financiers révèle ainsi aussi bien une instabilité des positions à
l’intérieur de chaque de groupe qu’une fragilité des équilibres entre les différents groupes. Elle suggère que les
mouvements entre grands acteurs ne sont pas achevés, même si la structure désormais oligopolistiques du
secteur limite le nombre des combinaisons possibles. Et ce d’autant plus qu’il faut compter avec le double
accélérateur de l’intégration européenne et des changements technologiques ».
Les groupes stratégiques font l’objet d’une représentation (comme vu en Stratégie d’entreprise).
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atouts58
. Le secteur bancaire français est composé d’établissements expérimentés, dans les activités
traditionnelles comme dans les produits les plus sophistiqués, et exerçant des activités aussi bien en
France qu’à l’étranger
. les établissements français disposent d’atouts non négligeables tels, notamment, des systèmes
d’échanges interbancaires performants et une monétique avancée, une organisation de la gestion de
valeurs mobilières pour compte de tiers satisfaisante, des salariés expérimentés, des réseaux
commerciaux internationaux développés, dynamiques et habitués à traiter des opérations
internationales sophistiquées
. Les comparaisons internationales font apparaître que le système bancaire français tient une place
significative au plan mondial. Les principaux établissements figurent en rang élevé dans les
derniers classements effectués d’après les fonds propres ou le volume des bilans.
Sur la base des fonds propres59, on trouve, à fin 2002, sept groupes bancaires français parmi les
cent premiers groupes mondiaux : le Crédit agricole se situe ainsi au 5e rang mondial avec
35,66 milliards de dollars et le Crédit lyonnais au 52e rang mondial avec 9,61 milliards de dollars
de fonds propres ; viennent ensuite BNP-Paribas (10e rang mondial avec 24,12 milliards de dollars
de fonds propres), la Société générale (26e rang mondial avec 16 milliards de dollars de fonds
propres), le Crédit mutuel (35e rang mondial avec 13,16 milliards de dollars de fonds propres), le
groupe des Caisses d’épargne (36e rang mondial avec 13,08 milliards de dollars de fonds propres),
le groupe des Banques populaires (44e rang mondial avec 10,93 milliards de dollars)). Le groupe
belgo-français Dexia se situe quant à lui au 46e rang. Y figurent aussi sept groupes britanniques,
dont l’un, HSBC Holdings, qui contrôle le Crédit commercial de France, se situe au 3e rang avec
38,95 milliards, et dix banques allemandes, dont Deutsche Bank, située à la 12e place.
. L’importance économique reflétée aussi par le poids du « secteur financier » dans la capitalisation
boursière de la place de Paris. À la fin de 2003, ce ratio atteignait 20,4 %60.
Les principaux groupes bancaires comptent parmi les plus grandes entreprises françaises par leur
capitalisation boursière. À la fin de 2003, le poids du secteur financier (« Sociétés financières »
dans la nomenclature sectorielle Euronext) était de 20,4 %. Le poids dans la capitalisation totale
du marché des deux grandes banques à vocation générale que sont BNP-Paribas et la Société
générale atteignait 7,1 % (respectivement 4,2 % et 2,9 %). À la fin de 2003, avec Crédit
agricole SA (2,6 %) et le CIC (0,5 %)61, les quatre plus grandes valeurs bancaires françaises
représentaient 10,2 % de la capitalisation du marché.
Sur le New York Stock Exchange (NYSE), le poids du secteur bancaire (incluant Banks et
Brokerage Services) atteignait 9 % de la capitalisation totale du NYSE à la fin de 2003. Les quatre
plus grandes capitalisations bancaires 51 représentaient 4,5 % du NYSE, dont 2,1 % pour Citigroup
Inc., 1 % pour Bank of America Corporation, 0,8 % pour Wells Fargo & Co, 0,6 % pour
JP Morgan Chase.
À Londres, le poids du secteur bancaire dans la capitalisation boursière de l’ensemble des
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entreprises d’origine britannique représentait 19,1 %, dont 14,1 % pour les quatre plus grandes
banques (soit 7,1 % pour HSBC Holdings, 3,6 % pour Royal Bank of Scotland Group, 2,4 % pour
Barclays et 2,1 % pour HBOS).
Le poids du seul secteur bancaire dans la capitalisation boursière du marché allemand à la fin de
2003 était de 6,7 %, dont 6,3 % pour les quatre plus importants établissements allemands (soit
4,5 % pour la Deutsche Bank AG, 0,9 % pour la Commerzbank AG, 0,8 % pour la Bayerische
Hypo-Vereinsbank AG, 0,1 % pour IKB Deutsche Industriebank).
En Italie, la capitalisation boursière du secteur bancaire à la fin de 2003 représentait 25,9 % de la
capitalisation totale du marché, dont 13,9 % pour les quatre plus grandes valeurs bancaires (5,6 %
pour Unicredito Italiano SpA, 3,8 % pour IntesaBci, 3,1 % pour San Paolo IMI, 1,4 % pour
Mediobanca).
Les capitalisations boursières des grands groupes bancaires français sont un enjeu d’une
importance accrue depuis que s’est développé dans tous les grands pays un mouvement de
privatisations et de fusions-acquisitions.
Les perspectives ouvertes aux activités financières dans le cadre du processus de la globalisation
financière et de la construction européenne ont entraîné un important mouvement d’opérations de
fusions-acquisitions dans de nombreux pays européens dès le milieu des années quatre-vingt-dix.
Les banques européennes poursuivent ainsi une stratégie visant à acquérir une taille critique et à
diversifier leur activité selon un modèle de banque universelle. On assiste toutefois d’ores et déjà
au développement de rapprochements transnationaux prenant la forme de participations
minoritaires ou d’accords de partenariat.
Dans ce contexte, si les capitalisations boursières individuelles des principales valeurs bancaires
françaises comparées à leurs homologues des principales places étrangères montrent encore pour
certaines d’entre elles une relative faiblesse, on observe toutefois que BNP-Paribas, notamment,
améliore sa position, qui se situait au 19e rang fin 2000, au 17e fin 2001, au 16e fin 2002 et au
12e rang fin 2003, tandis que la Société générale et Crédit agricole SA viennent respectivement en
21e et 24e positions
Une représentation permet de représenter la situation d’une banque et de la comparer à celle d’autres
établissement, par exemple 4 axes : développement de l’activité (avec l’évolution des crédits+ressources
bilantielles ou bien évolution du total de bilan après retraitements de particularités), évolution du PNB,
évolution du résultat net retraité des éléments exceptionnels, évolution des fonds propres.
Les chiffres-clés du système bancaire français sur base sociale – Ensemble de l’activité64
(en milliards d’euros) 2003 Variation
Variations calculées avant arrondis annuelle
Total de bilan 3 951 4,2
Crédits à la clientèle 1 321 2,4
Portefeuilles-titres 708 11,2 dont titres de transaction 353 (18,8)
Total bilan agences à l’étranger 723 -4,2
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Dépôts de la clientèle 1 091 3,7 dont dépôts à vue: 311 (6,6); dont comptes d’épargne à régime
spécial: 534 (7,6)
Encours sur instruments financiers à 35 967 22,3 Ces encours notionnels constituent un indicateur du volume
terme65 d’activité sur ces marchés, sans toutefois refléter les risques
encourus
Les résultats provisoires en 2003
Produit net bancaire66 80,8 4,9
Frais de structure 51,8 3,2 Frais de structure = frais généraux + dotations aux
amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles
et incorporelles
Résultat brut d’exploitation67 28,9 8,7
Dotations nettes aux provisions et pertes 5,2 18,2
sur créances irrécupérables
Résultat d’exploitation68 23,7 6,8
Résultat courant avant impôt69 23,6 0,4
Résultat net70 17,4 - 6,4
Enfin, dans le domaine financier, il y a lieu de souligner trois points fondamentaux qui influencent la stratégie
bancaire :
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2) Les établissements de crédit doivent veiller à intégrer les nouvelles dispositions issues des normes
comptables internationales75
L’application dès le 1er janvier 2005 des normes IAS/IFRS aux comptes consolidés des sociétés cotées
contraint celles-ci à être prêtes très rapidement.
« L’une des difficultés que pose cette application est que les deux normes relatives aux instruments financiers
(IAS 32 et 3976) n’ont été approuvées formellement que tardivement en 2004 et que certaines de leurs
dispositions pourront être modifiées d’ici le début de janvier 2005, en particulier les modalités d’application de
l’option de valorisation à la juste valeur et le traitement comptable des opérations de couverture. Il est
important de noter que les autorités comptables françaises ont déjà commencé à intégrer dans la
réglementation nationale une partie du dispositif contenu dans les normes IAS/IFRS (risque de crédit,
amortissement et dépréciation d’actifs, définition des passifs…). Ces dispositions s’appliquent à l’ensemble des
comptes, et il est probable que cette intégration progressive des normes comptables internationales dans le
cadre national s’accélérera au cours des prochaines années. Tous les établissements de crédit et entreprises
d’investissement doivent donc s’y préparer activement.
Une autre difficulté est que certaines de ces nouvelles dispositions ne correspondent pas aux pratiques de
gestion de nombreux établissements de crédit français et européens (macrocouverture) et risquent de générer
une volatilité accrue des résultats et
des fonds propres au détriment du respect du principe de prudence.
Dans la présentation de leurs comptes ainsi établis, les établissements français, conformément aux principes de
la réglementation comptable, devront préciser les impacts de l’application de ces nouvelles règles comptables
et apporter toutes les explications permettant de comprendre les évolutions retracées. Il est par ailleurs
probable que les comptes des établissements de crédit feront l’objet de retraitements pour la détermination des
ratios prudentiels qui seront prochainement précisés au niveau du Comité de Bâle et des instances
européennes.
Les établissements de crédit devront veiller, dans la mesure du possible, à rendre possible dans leur gestion
interne le rapprochement des normes comptables et des normes prudentielles, en utilisant notamment des
bases de données communes aux deux référentiels.
Même si, sur le plan international, la tendance à l’amélioration s’est concrétisée par une reprise des
transactions sur les marchés financiers et par une diminution, d’ailleurs à certains égards étrangement forte,
des primes de risque, l’existence de liquidités importantes ne doit pas occulter des risques de crédit moins
visibles, mais toujours présents. Le maintien d’une attitude de précaution dans la sélection, la gestion et la
couverture des risques demeure indispensable.
L’activité doit demeurer diversifiée, en évitant toute concentration, notamment individuelle, sectorielle ou
géographique, qui pourrait menacer à terme les équilibres financiers internes. Les coûts d’exploitation doivent
rester maîtrisés dans la continuité des politiques suivies depuis plusieurs années.
Enfin, compte tenu des incertitudes économiques qui subsistent, le provisionnement doit rester suffisant pour
assurer une bonne couverture des risques et les fonds propres doivent continuer de s’accroître, car ils
constituent la ressource indispensable à l’absorption de chocs imprévus et de retournements de conjoncture.
Nul doute que la résistance qu’ont montrée les établissements de crédit français aux aléas conjoncturels de ces
dernières années réside en grande partie dans une assise financière et une maîtrise des risques qui ont été
structurellement renforcées ».
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Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
importantes. En Europe, des faillites de grandes entreprises ont fait apparaître le risque que certaines banques
aient éventuellement pu être impliquées dans des montages ayant pour objet de dissimuler la situation
financière réelle desdites entreprises.
Ces exemples récents confirment que les établissements de crédit peuvent par nature être fortement engagés
dans les opérations et le fonctionnement même de leurs entreprises clientes. À ce titre, sans
contrevenir au légitime secret des affaires, ils ont des obligations de transparence et de respect des lois et
réglementations qui leur sont applicables. Les établissements de crédit doivent donc s’assurer en permanence
que toutes les opérations réalisées sont licites et conformes à la déontologie.
Compte tenu de la diversité et de la complexité croissantes des activités bancaires, et même en l’absence
d’intention malveillante ou de négligence, il est essentiel de bien mesurer la portée des prestations fournies et
des engagements pris, notamment sur des ensembles économiques utilisant des entités logées dans des centres
off-shore, voire d’engagements apparemment cédés qui pourraient demeurer en définitive de la responsabilité
des établissements de crédit.
De nouvelles exigences ont été introduites par la loi et la réglementation
À la suite de l’affaire Enron, les États-Unis, puis de nombreux autres pays ont édicté de nouvelles exigences
légales visant à renforcer la transparence financière ainsi que la sincérité et l’exactitude des comptes des
entreprises.
En France, la loi de sécurité financière du 1er août 2003 a introduit pour les sociétés commerciales
l’obligation de produire un rapport rendant compte des procédures de contrôle interne. Cette
exigence légale renforce les obligations réglementaires qui s’imposent aux établissements de crédit en matière
de contrôle interne et ont été complétées au début de 2004. Par ailleurs, le dispositif de lutte contre le
blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme a été élargi et précisé au cours des dernières années.
Le point commun à ces évolutions légales et réglementaires est la forte implication exigée des dirigeants dans
l’organisation de la prévention et de la gestion des risques et les moyens importants qui doivent être dégagés
pour les rendre robustes et efficaces. Cela passe en particulier par une sensibilisation de l’ensemble des
salariés à la prévention et à la détection de ces risques.
Les établissements de crédit doivent se donner les moyens de maîtriser et de couvrir l’ensemble de ces
risques
Au-delà des risques bancaires classiques que sont le risque de crédit et les risques de marché, les
établissements de crédit encourent dans leurs activités courantes des risques de natures différentes, moins
spécifiques aux métiers bancaires, mais qui peuvent générer des pertes importantes, voire une dégradation de
l’image ou de la réputation de l’établissement concerné.
Le risque opérationnel constitue ainsi un risque significatif que les superviseurs cherchent à mieux
appréhender et qui, en conséquence, donnera lieu à une exigence en fonds propres dans le
cadre du pilier 1 de la réforme du ratio de solvabilité. D’ores et déjà la réglementation française a pris en
compte en partie ces évolutions, notamment en intégrant au début de 2004 dans le règlement relatif au contrôle
interne la définition donnée par le Comité de Bâle du risque opérationnel et en fixant des principes de mise en
place de plans de continuité d’activité en cas d’incident majeur d’origine externe.
Des structures spécifiques doivent être mises en place pour veiller au suivi de certains risques. C’est le cas du
risque de non conformité aux lois, règlements et normes qui doit être résolument maîtrisé. Dans ce cadre, la
fonction de conformité, qui a fait l’objet de travaux récents du Comité de Bâle auxquels le Secrétariat général
de la Commission bancaire a pris une part active, doit être indépendante des services opérationnels, rattachée
au plus haut niveau de l’entreprise et s’exercer sur l’ensemble des activités. La Commission bancaire
demeurera vigilante à l’égard du caractère effectif et efficace de cette fonction au sein des établissements de
crédit ».
23
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
1
Dans ces extraits de cours, les parties en italique ne font pas partie du programme et ne donneront pas lieu à contrôle ; elle figurent
ici uniquement pour faciliter la compréhension, compte tenu du nécessaire étalement des cours sur plusieurs années.
2
Segment stratégique : ensemble de produits ou de services se caractérisant par une même combinaison de facteurs clés de succès ,
sous-ensemble de l'activité de l'entreprise exigeant, donc de la part de celle-ci la mise en oeuvre de compétences spécifiques. Des
segments stratégiques constituent les unités de base du raisonnement stratégique. (HEC)
Segmentation stratégique : opération consistant à diviser les activités de l'entreprise en groupes homogènes, appelés segments
stratégiques.
3
DAS (Domaine d'Activité Stratégique) : ensemble d'activités d'une entreprise où les facteurs clés de succès sont semblables et
reposent sur des ressources ou des savoir-faire communs. (HEC)
4
Strategic Business Unit : organisation d'un ensemble de DAS (voir ce terme) liés par l'existence de ressources ou de savoir-faire
communs.
Centre de stratégie : terme utilisé par le cabinet Arthur D. Little pour désigner un domaine d'activité.
Domaine stratégique : terme utilisé par le BCG pour désigner un domaine d'activité. (HEC)
5
Technologie : application concrète de connaissances scientifiques et techniques à la conception, au développement et à la fabrication
d'un produit.
Technologies clés : technologies ayant un impact majeur sur la position concurrentielle d'une firme dans une activité donnée.
Technologies de base : technologies qui sont largement répandues dans une activité et ne constituent plus les fondements de la
concurrence.
Technologies élémentaires : procédés ne pouvant faire l'objet d'une décomposition.
Technologies émergentes : technologies au stade de l'expérimentation susceptibles de modifier à l'avenir les conditions de la
concurrence dans une activité Technostructure : fonctionnels conseillant et orientant les unités dans la définition de leurs politiques
spécifiques et dans la mise en oeuvre des décisions correspondantes. (HEC)
6
Afin de faciliter la compréhension , un certain nombre de définitions ont été empruntées à différentes sources qui sont citées.
Beaucoup de ces sujets seront approfondis dans vos cours spécialisés ultérieurs.
7
Métier : vision subjective qu'ont les membres de l'entreprise des compétences spécifiques qu'elle possède par rapport aux segments
stratégiques dans lesquels elle exerce son activité. (HEC)
8
Banque
Une banque est un établissement de crédit habilité à effectuer toutes les opérations de banque. Seules les banques sont habilitées à
recevoir sans limite du public des fonds à vue ou à moins de deux ans de terme.
Cette catégorie comprend les banques commerciales, les banques coopératives et mutualistes et les caisses de crédit municipal. Ces
dernières sont des établissements publics communaux de crédit et d'aide sociale qui bénéficient du monopole de l'octroi de prêts sur
gages
Etablissement de crédit
Etablissement agréé par le CECEI et habilité à exercer certaines activités bancaires et financières. On distingue deux types
d'établissement de crédit. Certains établissements bénéficient d'un agrément de plein exercice (les banques), d'autres disposent d'un
agrément restreint qui ne les autorisent à effectuer que certaines activités (sociétés financières et institutions financières spécialisées)
Institution financière spécialisée
Ensemble des établissements de crédit à qui l'Etat a confié une mission permanente d'intérêt public et qui ne peut effectuer d'autres
opérations de banque que celles afférentes à cette mission. Font par exemple partie de cette catégorie les sociétés de développement
régional, le Crédit Foncier de France, Sofaris, la Banque de Développement des PME (BDPME), Euronext Paris, etc.
Sociétés financières
Etablissements de crédit à caractère spécialisé dont l'activité est limitée par la réglementation. Elles ne peuvent pas recevoir du
public, de façon régulière, des fonds à moins de deux ans de terme. Elles ne peuvent effectuer que certaines opérations de banques.
Elles ont souvent une ou plusieurs spécialisation comme le crédit à la consommation, la caution mutuelle, le crédit bail…(FBF)
Prestataire de service d'investissement (PSI)
En France les prestataires de services d'investissement sont agréés par l'AMF, lorsqu'ils exercent à titre principal l'activité de gestion
pour compte de tiers (service 4 de l'article L321-1 du code monétaire et financier). Il s'agit alors de sociétés de gestion de
portefeuille; ils sont agrées par le CECEI (Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement) (article L532-1 du
code monétaire et financier) lorsqu'ils exercent à titre accessoire l'activité de gestion pour compte de tiers. Ils doivent, dans ce cas, en
plus de leur agrément par le CECEI, faire agréer leur programme d'activité par l'AMF. (AMF)
9
Contrat Madelin
Contrat particulier d'assurance-vie qui a pour objet de permettre aux travailleurs non salariés et non agricoles de se constituer des
garanties de retraite et de prévoyance complémentaires, en bénéficiant d'avantages fiscaux.
10
Assurance vie
Opération de capitalisation qui se dénoue par le versement d'un capital ou d'une rente en faveur du client ou en celle des bénéficiaires
qu'il aura désignés. FBF
11
Crédit à la consommation
Désigne toute forme de crédit accordé par un organisme de crédit pour le financement de biens mobiliers ou de services à usage non
professionnel. (FBF)
24
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
12
Crédit permanent
Appelé aussi crédit revolving. Prêt à la consommation, souvent accompagné d'une carte, qui permet à tout moment de disposer d'une
réserve d'argent remboursable au fur et à mesure et qui se reconstitue en fonction des remboursements effectués FBF
13
Crédit immobilier
Crédit destiné à financer l'acquisition d'un logement, d'un terrain ou des travaux de rénovation ou d'aménagement et faisant objet d'une
réglementation spéciale (Code de la consommation) visant à protéger les emprunteurs
Délai de réflexion
Délai institué par la loi Scrivener n°2 en vue de protéger les emprunteurs dans le domaine immobilier : l'emprunteur ne peut accepter
l'offre de prêt que dix jours après l'avoir reçue du prêteur.
Délai de rétractation
Délai créé par les lois Scrivener en vue de protéger les acquéreurs d'un bien immobilier neuf : l'acquéreur dispose d'un délai de
rétraction de sept jours à compter de la signature du contrat de prêt. Le délai peut être réduit à 72 heures en cas de crédit affecté FBF
14
Crédit-bail
Contrat de location d'un bien mobilier ou immobilier avec une option de vente à la fin du contrat. Ainsi, le crédit-bail consiste à
donner en location un bien pendant une certaine période au terme de laquelle le locataire peut soit racheter ce bien à un prix convenu
d'avance et fixé par le contrat de crédit-bail, soit continuer à le louer, soit mettre fin au contrat et restituer le bien. FBF
Selon B. Amann in EGM, « opération reposant sur l’idée qu’une entreprise qui a besoin d’un matériel, mais qui ne souhaite (ou ne
peut) le financer par des modes de financement classique va avoir recours à une société de crédit-bail. Le vendeur lui, conserve la
propriété du bien et si le preneur ne respecte pas ses obligations, il récupérera son bien ». Il y a toujours combinaison d’un contrat de
location avec une promesse unilatérale de vente (permettant au locataire d’acquérir tout ou partie des bien loués, moyennant un prix
convenu et tenant compte, au moins pour partie des versements effectués à titre de loyers.
On distingue le crédit-bail mobilier qui porte sur des biens d’équipement ou du matériel d’outillage affectés à l’exercice d’une
profession et le crédit-bail immobilier qui porte sur des biens immobiliers à usage professionnel.
15
Location avec Option d'Achat (L.O.A)
Prêt à la consommation surtout utilisé pour le financement de véhicules ou de bateaux. Le souscripteur devient locataire d'un bien
financé par sa banque ou par une société financière pendant la durée du contrat (de 3 à 5 ans). A la fin de celui-ci, il a la possibilité
d'acheter le bien à un prix déterminé en début de contrat tenant compte des loyers déjà versés. FBF
16
Selon CH-A. Vailhen in EGM, « l’affacturage est une technique selon laquelle un établissement financier, le factor, règle à une
entreprise les créances qu ’elle possède sur ses clients. L’affacturage repose sur une convention aux termes de laquelle le factor
s’engage à régler certaines créances (dites approuvées) ; en contrepartie, l’entreprise transfère au factor les créances et s’engage à
verser des commissions. L’affacturage est un moyen de mobilisation des créances commerciales, mais également une technique de
gestion (recouvrement des crédits clients, suppression des contentieux éventuels : pour les créances approuvées, le factor perd tout
recours contre l’entreprise) ».
17
Capital risque
Investissements en fonds propres dans des entreprises nouvelles ou en croissance qui ont un potentiel de développement important et
qui présentent un risque tout aussi important. FBF
18
consiste à originer, structurer et financer, en France et à l'étranger, des opérations de grande exportation d'investissement,
reposant souvent sur des sûretés réelles (avions, bateaux, immobilier d'entreprise, matières premières...) ou encore des crédits
complexes et structurés.
Source : Calyon
19
Augmentation de capital
Opération permettant aux entreprises de financer leur croissance. Elle consiste à augmenter le capital des sociétés soit par l'émission
d'actions nouvelles, soit par l'élévation de la valeur nominale des actions. Le premier cas est le plus fréquent et l'augmentation de
capital peut alors résulter soit d'apports extérieurs nouveaux (dans ce cas, on parle d'augmentation de capital onéreux), soit de
l'incorporation des réserves, soit de conversion d'obligations en actions. FBF
20
Emprunt
Crédit ou prêt. Opération par laquelle une entreprise bancaire met à la disposition d'une personne une somme d'argent moyennant
intérêts.
Emprunt obligataire
Opération financière par laquelle l'Etat ou un organisme public ou privé émet des obligations en contrepartie des sommes
empruntées. FBF
21
Valeurs mobilières
Ce terme générique englobe 2 catégories : les titres de capital (action émise par une société anonyme, action SICAV, part de FCP) et
les titres de créances (titres de créances négociables et obligations). FBF
22
Marchés primaire et secondaire :
Il s'agit du lieu où s'échangent les valeurs. Les marchés financiers sont souvent qualifiés aujourd'hui de « virtuels » dans la mesure où
il ne s'agit plus d'un lieu physique mais d'offres et de demandes confrontées par le biais de l'électronique. On distingue
traditionnellement le Marché primaire, qui correspond au placement des titres émis pour la première fois, et le Marché secondaire (la
« Bourse ») où s'échangent et circulent les valeurs financières
25
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
23
Options :
Les options sont des produits dérivés d'une action. Ils permettent aux investisseurs, pour couvrir un investissement dans le titre ou
jouer des anticipations sur l'évolution de son cours, de négocier sur un marché spécifique.
Ce qui est alors négocié n'est pas l'action mais les droits d’acheter ou de vendre cette action, à échéance et prix fixés.
Le droit d’acheter s’appelle un call et le droit de vendre s’appelle un put. L’action qui est à la base de ces classes d’options est
appelée le sous-jacent. (CA)
24
Produit dérivé
Instrument financier à terme ou optionnel qui repose sur un actif sous-jacent
Un produit dérivé est soit coté sur un marché réglementé (MATIF, MONEP), soit négocié de gré à gré sur un marché libre FBF
25
Marché dérivé
Marché réglementé sur lequel se négocient des contrats à terme et d'options, réservé à des spécialistes. Le MATIF et le MONEP sont
les deux marchés dérivés réglementés de la Bourse de Paris. AMF
Futures
En français : contrats à terme. Il s'agit d'un produit financier qui permet à un acheteur et à un vendeur de s'engager l'un à acheter,
l'autre à vendre, à une échéance fixée, un instrument financier à un prix décidé le jour de l'engagement.
Option
Droit (pour l'acheteur de l'option) d'acheter (option d'achat) ou de vendre (option de vente) une quantité d'un produit (le produit
sous-jacent) à un prix et à une échéance fixés d'avance, pendant une période limitée dans le temps.
MATIF
Marché dérivé sur les instruments de taux d'intérêt et de marchandises. Ce marché permet de se protéger contre la dévalorisation des
actifs financiers. Il peut également être employé dans une stratégie de spéculation ou d'arbitrage.
MONEP
Marché dérivé (contrats à terme et options) sur actions ou sur indices. Ce marché offre aux investisseurs les moyens de couvrir leurs
positions contre des variations anormales ou non anticipées des cours des actions. C'est également un outil de spéculation ou
d'arbitrage
26
Produit dérivé
C'est un instrument financier spéculatif qui s'appuie sur des valeurs mobilières dites sous-jacent. On trouve dans cette catégorie de
produits les contrats à terme, options, swaps…AMF
27
Conservation (custody)
Garde et administration de titres et d'autres instruments financiers pour le compte de tiers.
Conservateur (custodian)
Agent - établissement bancaire, en général - qui garde des titres pour le compte de sa clientèle et peut offrir divers autres services tels
que dénouement et règlement de transactions, gestion de trésorerie, opérations sur devises et transferts temporaires de titres.
Conservateur international (global custodian)
Agent qui offre à sa clientèle des services de conservation pour des titres échangés et réglés non seulement dans le pays où il est établi
mais dans de nombreux autres également.
Sous-conservateur - (subcustodian)
Conservateur qui détient des titres pour le compte d'un autre conservateur. Un conservateur international, par exemple, peut détenir
des titres par le biais d'un autre conservateur (appelé sous-conservateur) sur un marché local.
Dépositaire central de titres (DCT) - (central securities depository) (CSD)
Établissement assurant la détention de titres qui permet l'exécution des transactions par jeu d'écritures. Les titres papier peuvent être
conservés physiquement par le dépositaire ou être dématérialisés (n'existant alors que sous forme d'enregistrements électroniques).
Le dépositaire national en France est Euroclear France.
Dépositaire international de titres (DIT) - (international central securities depository) (ICSD)
Dépositaire de titres effectuant le règlement de titres internationaux et de divers titres domestiques, généralement grâce à des liens
directs ou indirects (via des correspondants locaux) avec les dépositaires nationaux. (source FBF)
Dépositaire
C'est le prestataire chargé de la conservation des titres et du contrôle de la régularité des décisions de gestion prises pour le compte
de l'OPCVM. Le dépositaire peut déléguer contractuellement à un autre établissement ayant la capacité à exercer la fonction de
dépositaire, une partie de ses fonctions (notamment la conservation d'actifs à un "conservateur"). Il ne peut cependant pas déléguer la
mission de contrôle de la régularité des décisions de la société de gestion de l'OPCVM. (AMF)
28
Philippe Auverny-Bennetot, La gestion d’actifs en France, Banque Edition, 2003
29
Gestion collective
Mode de gestion dans lequel un organisme de placement collectif comme les SICAV ou les FCP regroupe les capitaux des clients
d'établissements financiers qui souhaitent investir en Bourse sans avoir la contrainte de la gestion personnelle d'un portefeuille. FBF
30
OPCVM :
Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Les OPCVM collectent et placent les capitaux en valeurs mobilières sous
forme de FCP (Fonds Communs de Placements) et de SICAV
26
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
SICAV :
Société d'Investissement à Capital Variable gérant un portefeuille de valeurs mobilières pouvant réunir actions, obligations et
emprunts d'Etat. La détention d'une part de SICAV donne droit à un dividende représentatif des revenus du portefeuille (intérêt et
dividende).CA
Fonds Commun de Placement (FCP)
Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM). Contrairement à la SICAV, il ne s'agit pas d'une société
d'actions, mais simplement d'un portefeuille géré par une société de gestion. Chaque souscripteur possède une fraction de l'ensemble,
proportionnellement au nombre de parts du FCP qu'il détient, c'est-à-dire proportionnellement au capital qu'il a investi. FBF
FCIMT (fonds commun d'intervention sur les marchés à terme)
Les fonds communs d'intervention sur les marchés à terme sont des fonds spécialisés sur les marchés à terme d'instruments financiers
et de marchandises. Tous les FCIMT sont agréés. AMF
FCPI (fonds commun de placement dans l'innovation)
Le fonds commun de placement dans l'innovation est une catégorie particulière de FCPR. Il a vocation à favoriser le renforcement
des fonds propres des PME françaises dites " innovantes " (critères fixés par les textes).
FCPR (fonds commun de placement à risques)
Un fonds commun de placement à risques est un fonds dont l'actif est composé, pour 40% au moins, de valeurs mobilières non
admises à la négociation sur un marché réglementé français ou étranger (entreprises non cotées) ou de parts de sociétés à
responsabilité limitée. Ils peuvent être agréés ou allégés. AMF
31
En France, les fonds de pension se développent avec notamment les "fonds de pension à la française" créés par la loi Fillon sur la
réforme des retraites :
· le plan d'épargne retraite populaire (PERP) ;
· le plan d'épargne retraite collectif (PERCO) ;
· la retraite à cotisations définies : "l'article 83" ;
· le contrat de sursalaire : "l'article 82" ;
· la retraite à prestations définies ou "retraite chapeau" : "l'article 39" ;
· les plans d'épargne entreprise ;
· la Préfon ;
· le Cref ;
· la loi Madelin
Patrithèque © HARVEST 2004
32
Gestion alternative
La gestion alternative se définit fréquemment comme une gestion décorrélée des indices de marchés. Ce type de gestion repose sur des
stratégies et des outils à la fois diversifiés et complexes c'est donc une gestion qui, par nature, reste réservée aux investisseurs
"avertis" (investisseurs institutionnels, comme les banques, par exemple). La COB a précisé, depuis le mois d'avril 2003, les règles
d'investissement et de commercialisation d'OPCVM de fonds alternatifs c'est-à-dire des OPCVM (SICAV ou FCP) de droit français
qui investissent dans des fonds alternatifs (on parle alors de multigestion alternative ou gestion alternative indirecte).
En résumé, un particulier a désormais la possibilité d'acheter des parts d'OPCVM qui investissent, pour tout ou partie de leur actif,
dans des fonds alternatifs(2). Attention, le "ticket d'entrée" (le montant à débourser pour acheter une part) pour accéder à ce type
d'investissement reste élevé (10 000 euros aujourd'hui). L'Autorité des marchés financiers considère en effet que les OPCVM de fonds
alternatifs présentent des profils de risques particuliers la commercialisation ne peut alors se concevoir que dans le cadre d'une
relation continue, avec des clients relativement avertis. Un programme de commercialisation validé par l'AMF lors de l'agrément de
la société et de chaque produit instaure des règles restrictives de démarchage et la fixation de ce montant minimum de souscription.
AMF
33
FCPE (fonds commun de placement d'entreprise)
Un fonds commun de placement d'entreprise est un OPCVM réservé aux salariés d'une entreprise ou d'un groupe d'entreprises et
destiné à recevoir leur épargne salariale. Tous les FCPE sont agréés par l'AMF. AMF
34
Investisseurs institutionnels :
Les investisseurs institutionnels sont des entreprises dont l'essentiel de l'activité est axée sur l'investissement en valeurs mobilières et
particulièrement en actions de sociétés cotées. Entrent par exemple dans cette catégorie les SICAV et FCP, ainsi que les fonds de
pension CA
35
Source: Rapport annuel 2003 BNP Paribas
36
Source : Rapport 2003 Société générale
37
Référence: http://www.calyon.fr/produit
38
Analyse concurrentielle : consiste à analyser les caractéristiques intrinsèques d'une activité pour comprendre les principales forces
de la concurrence et mettre à jour les variables stratégiques. (HEC)
39
A partir du rapport CECEI 2003
40
Contexte concurrentiel : ensemble des variables déterminant l'environnement économique dans lequel l'entreprise se meut. (HEC)
27
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
41
Porter, Choix stratégiques et concurrence, Economica, 1982
42
Barrières à la mobilité : facteurs qui dissuadent les firmes de passer d'un groupe stratégique à l'autre.
Barrières à l'entrée : obstacles limitant l'accès à un secteur. (HEC)
43
Niche : sous-segment stratégique d'un marché, nécessitant une offre spécifique. (HEC)
44
Substitution : consiste à remplacer un produit ou un service existant par un autre remplissant une fonction d'usage similaire ou
élargie. (HEC)
45
Voir Eurostaf : l’informatique bancaire, 1999, pages 69 à 72.
46
A partir des travaux de la Commission bancaire, du CECEI, de la Banque de France
47
Concentration relative : fait référence à distribution des parts de marché sur un nombre plus ou moins grand d'entreprises. (HEC)
48
Le règlement s’applique aux paiements transfrontaliers d’un montant maximum de 50 000 euros. Il s’applique à compter du 1er
juillet 2002 pour les opérations transfrontalières de transferts de fonds et de retraits d’argent liquide effectuées au moyen d’un
instrument de paiement électronique d’un montant maximum de 12 500 euros et à compter du 1er juillet 2003 au plus tard pour les
virements transfrontaliers d’un montant maximum de 12 500 euros. À partir du 1er janvier 2006, le montant est porté à 50 000 euros.
49
A partir des travaux de la Commission bancaire, du CECEI, de la Banque de France
50
Systèmes concurrentiels : systèmes définissant les caractéristiques dominantes de la concurrence dans un domaine d'activité à
partir de deux critères : les sources de différenciation et l'importance de l'avantage concurrentiel potentiel qu'il est possible de
construire dans le domaine. (HEC)
51
Groupe stratégique : ensemble des firmes qui, au sein d'un secteur, suivent la même stratégie. (HEC)
52
Source : Article de Christian de PERTHUIS paru dans la revue SOCIETAL n° 40 - 2ème trimestre 2003, pages 24 à 30, avec
graphiques et tableaux, sous le titre : "Banques européennes : la restructuration n'est pas finie".
Cet article a été mis en ligne sur ce site avec l'aimable autorisation de Monsieur Gérard MOATTI, rédacteur en chef de la revue
SOCIETAL. Vous pouvez consulter le site de la revue SOCIETAL (www.societal.fr). Vous y retrouverez les sommaires des revues
déjà parues et pourrez faire les recherches sur les sujets qui vous intéressent dans le domaine de l'économie.
Christian de PERTHUIS est professeur associé à l'université Paris-Dauphine et responsable de la Veille stratégique du groupe
CAISSE DES DEPOTS ; il est membre du groupe de prospective de PRESAJE qui traite de l'épargne et des marchés financiers.
53
Synergie : provient de la combinaison de deux activités qui, exercées en commun, sont mises en oeuvre plus efficacement que
lorsqu'elles sont exercées séparément. (HEC)
54
Valeur d'un domaine d'activité : évaluation de l'intérêt que présente un domaine d'activité pour une entreprise.
Valeur intrinsèque d'un domaine d'activité : valeur définie à partir de critères objectifs tels que la croissance, la structure
concurrentielle, la rentabilité potentielle et les barrières à l'entrée.
Valeur relative d'un domaine d'activité : valeur s'appréciant à partir des caractéristiques propres à l'entreprise. (HEC)
55
Source : Institutionnal Investor, November 2002
56
Position concurrentielle : évalue la force quantitative et qualitative d'une entreprise par rapport à ses concurrents dans un domaine
d'activité donné. (HEC)
57
Facteurs clés de succès : éléments sur lesquels se fonde en priorité la concurrence, correspondant aux compétences qu'il est
nécessaire de maîtriser pour être performant. (HEC)
58
A partir des travaux de la Commission bancaire, du CECEI, de la Banque de France
59
Source : The Banker . Juillet 2003 (sur la base des fonds propres à fin décembre 2002)
60
Source : Actions, Statistiques boursières mensuelles, Décembre 2003, Euronext SA Paris. Depuis le 1er janvier 2002, Euronext
Paris a adopté la nomenclature sectorielle FTSE, déjà utilisée par Euronext Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne pour classifier les
valeurs cotées. Dans cette nomenclature, les valeurs du secteur financier sont classées sous la rubrique « Sociétés financières »
(20,3% de la capitalisation du marché en 2002) qui regroupe des valeurs qui étaient précédemment classées par Paris dans les trois
secteurs suivants de l’ancienne nomenclature, « Services financiers » (15,2 % de la capitalisation du marché en 2001), « Sociétés
d’investissement » (2,9 % en 2001) et « Immobilier » (1,2 % en 2001), soit pour l’ensemble 19,3 % en 2001.
61
La capitalisation boursière de CASA ou du CIC n’est pas représentative de la valeur du Crédit agricole ou du Crédit Mutuel (seule
une partie, parfois très réduite, fait l’objet d’une cotation et ces établissements sont sous contrôle et non opéables). La même remarque
vaut pour les Banques populaires (avec Natexis BP) et vaudra pour les Caisses d’épargne en 2007, au moment de la création d’un
véhicule coté.
62
Chaîne de valeur : ensemble des différentes étapes d'élaboration d'un produit correspondant à un domaine d'activité, depuis la
matière première jusqu'à l'après-vente. (HEC)
63
Culture d'entreprise : ensemble de postulats sur l'action collective, reconnus comme communs et exprimés par des symboles :
mythes, tabous, rites et renvoyant à des valeurs auxquelles les membres d'une entreprise croient ou feignent de croire. (HEC)
64
Source: Commission bancaire
65
Instruments financiers à terme
28
Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
Contrat portant sur une grandeur économique par lequel l’une des contreparties s’engage vis-à-vis de la seconde à livrer ou à
prendre livraison (ou à payer ou recevoir un différentiel de prix) de l’objet du contrat à une date d’échéance ou jusqu’à une date
d’échéance donnée, à laquelle l’engagement pris devra être respecté. (DEXIA)
66
Produit net bancaire (PNB) :
Le PNB correspond à la différence entre les produits d’exploitation bancaire (intérêts perçus, commissions, plus-values provenant
des activités de marchés et autres produits d’exploitation bancaire) et les charges d’exploitation bancaire (intérêts versés par la
banque sur ses ressources de refinancement, moins-values provenant des activités de marchés et les autres charges d’exploitation
bancaire).
67
Résultat brut d'exploitation (RBE) :
Le RBE est égal au Produit net bancaire moins les frais généraux au sens large (charges générales d’exploitation dont notamment les
frais de personnel et autres frais administratifs, dotations aux amortissements).
68
Résultat d'exploitation :
Le résultat d'exploitation s'obtient à partir du résultat brut d'exploitation duquel on déduit le coût du risque.
Coût du risque :
Ce poste enregistre les dotations et les reprises de provisions sur l'ensemble des risques bancaires dont notamment les risques de
contrepartie (créances, titres, engagements hors bilan) et les risques opérationnels (litiges).
69
Résultat courant avant impôt :
Il est déterminé à partir du résultat d’exploitation, des résultats des sociétés mises en équivalence et des “gains (ou pertes) sur actifs
immobilisés” (obtenus sur la cession d’actifs affectés à l’exploitation de l’établissement et sur la cession de titres).
70
Résultat net, part du Groupe :
Résultat net, part du groupe. Le résultat net correspond au bénéfice ou à la perte de l’exercice. Il s’obtient en déduisant du résultat
courant avant impôt, le résultat exceptionnel, l’impôt sur les bénéfices, l’amortissement des écarts d’acquisition et les dotations
nettes aux FRBG.
Le résultat part du groupe est égal à ce résultat moins la quote-part revenant aux actionnaires minoritaires des filiales consolidées
globalement.
Résultat exceptionnel :
Le résultat exceptionnel est le solde des produits et charges avant impôt, qui sont générés ou surviennent de manière exceptionnelle, et
qui ne relèvent pas de l’activité courante de l’établissement.
Bénéfice par action (BPA) :
C'est le bénéfice net de l'entreprise divisé par le nombre d'actions en circulation. Il indique la part de bénéfice qui revient à chaque
action (et non pas la part du bénéfice distribuée à chaque actionnaire qu'est le dividende). Il peut diminuer, à bénéfice total inchangé,
si le nombre d'actions augmente (c'est la dilution).
71
Coefficient d'exploitation :
Ce ratio indique la part du Produit net bancaire "consommée" par les charges d'exploitation.
72
Fonds propres :
Ils sont composés des capitaux propres, des fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) et des titres subordonnés
Capitaux propres :
Ce sont les ressources appartenant aux actionnaires et qui sont normalement laissées de manière permanente dans l'entreprise (à la
différence des dettes ou des crédits qui doivent être remboursés). Ils comprennent le capital (et les différentes primes liées à celui-ci),
les réserves, ainsi que le résultat de la période.
Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) :
Ces fonds, de caractère général, font partie des fonds propres de la banque. Ils sont dotés en vue de faire face à des charges ou à des
risques qui relèvent de l'activité bancaire, mais dont la concrétisation est incertaine.
Fonds propres de base
Première ligne de solvabilité des établissements de crédit ne faisant intervenir que les capitaux propres au sens strict (capital et
réserves), ainsi que le FRBG. Ils sont également appelés tier one. DEXIA
Fonds propres complémentaires
Éléments du passif contribuant à garantir la solvabilité d’un établissement de crédit mais présentant un niveau de stabilité inférieur à
celui des fonds propres de base. Il s’agit notamment des dettes subordonnées à durée indéterminée ou à terme supérieur à cinq ans.
Ils sont également appelés tier two. DEXIA
Fonds propres prudentiels
Addition des fonds propres de base et des fonds propres complémentaires, desquels sont déduites en partie les participations dans des
établissements de crédit.
Ratio de solvabilité
Rapport entre les fonds propres d’un établissement de crédit et l’ensemble des risques de crédit qu’il encourt du fait de son activité.
On distingue le ratio européen de solvabilité (RES), défini par une directive de la CEE et qui s’applique aux banques françaises, et le
ratio international de solvabilité (RIS ou ratio Cooke) défini par le comité de Bâle et qui doit être respecté par les banques ayant une
activité internationale importante. Dans les deux cas, la valeur minimale à respecter de ce ratio a été fixée à 8%. DEXIA
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Les stratégies bancaires Cours de Guy Laplagne
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