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MOTELAY Damien XXXIes Olympiades Nationales de la Chimie 2015, Concours Parlons Chimie

MURLIN Alexis

LES BIOCARBURANTS :
UN ENJEU D'AVENIR POUR LES BESOINS
FUTURS DE NOTRE PLANETE
biocarburants-parlons-chimie.e-monsite.com

Source : http://carfree.fr/index.php/2009/01/07/le-chirurgien-le-carburant-humain-et-le-cyclisme/

Au moment où la pollution étend sur nos têtes son nuage nauséabond, il est rafraîchissant de
penser à l'énergie biocarburant qui rendrait notre air et notre planète plus propre.
SOMMAIRE
- Accueil du site …............................................................................................................................ 3

- Préface …..................................................................................................................................... 4-5


1 - Informations Préalables …................................................................................................. 4
2 - Avant-propos ….............................................................................................................. 4-5

- Une ou des Chimies ? …........................................................................................................... 6-10


1 - La Chimie durable …......................................................................................................... 6
2 - La Chimie verte ….......................................................................................................... 6-9
3 - La Chimie du végétal ….................................................................................................. 10

- Qu'est ce qu'un «biocarburant» ? ….................................................................................... 11-12

- Biocarburants, une affaire de générations …....................................................................... 13-23


1 - La Première Génération (1G) …................................................................................. 13-16
2 - Limites de la Première Génération …......................................................................... 17-18
3 - La Deuxième Génération (2G) ….............................................................................. 18-21
4 - La Troisième Génération (3G) …............................................................................... 21-23
5 - En Vidéo ! ….................................................................................................................... 23

- Des Enjeux Stratégiques ….................................................................................................... 24-27


1 - Préserver l'environnement …...................................................................................... 24-26
2 - Autres Enjeux …......................................................................................................... 26-27

- Les Industries …..................................................................................................................... 28-35


1 - Point de vue des Industriels …................................................................................... 28-29
2 - TOTAL et les Biocarburants ….................................................................................. 29-31
3 - Entretien avec un professionnel …............................................................................. 32-34
4 - Et la Normandie ? ….................................................................................................. 34-35

- Quelques Statistiques ? …........................................................................................................... 36

- Conclusion …................................................................................................................................ 37

- Envie de nous contacter ? …....................................................................................................... 38

- Sources et Références …......................................................................................................... 39-40


1 - Références de Personnes …............................................................................................. 39
2 - Bibliographie ….......................................................................................................... 39-40
3 - Sitographie …................................................................................................................... 40

- Album Photos …..................................................................................................................... 41-43

2
ACCUEIL DU SITE
La chimie, en plein essor, est aujourd'hui au cœur de notre société et est un véritable sujet
d'actualité.
Selon l'ONU, 3 milliards de personnes supplémentaires seront à nourrir, loger, éclairer,
chauffer, soigner... d'ici 2050. Ainsi, la population mondiale devrait s'accroître et passer de 7 à 10
milliards de personnes.

Famines, catastrophes industrielles, maladies, pollution, déforestation, la disparition de la


biodiversité, changements météorologiques... augmentent de jours en jours. Il est donc d'une grande
importance de se poser la question suivante :
Comment la chimie moderne peut-elle s'adapter et concilier progrès
économique, progrès social sans avoir de conséquences néfastes sur la planète ?

Les biocarburants semblent être une solution fiable et durable, respectant ces éléments.

Face à un prix du pétrole qui ne cesse de s'accroître, face à l'appauvrissement des ressources
premières mondiales , et face à une prise de conscience croissante de la dangerosité de l'émission
des gaz à effet de serre, les scientifiques, des citoyens éco-responsables, disent que le
développement des différentes filières concernant les biocarburants est prometteur.

Comme l'expression le dit "Il vaut mieux prévenir que guérir". Ainsi, si aucun changement
n'est effectué prochainement dans la pétrochimie telle que nous la connaissons, nous "courrons droit
dans le mur".
Le message principal que nous portons est l'idée d'un transfert progressif de la pétrochimie
actuelle à une chimie durable.

Vous pourrez, au cours de votre visite sur ce site, accroître votre connaissance sur les
biocarburants et, probablement, prendre conscience des différents enjeux qu'ils représentent.

Plus de 120 milliards de litres de biocarburants sont produits dans le monde chaque seconde. Cela ne représentait en
2010 que 3% de la consommation mondiale de carburants. En 2009, 29% de la récolte mondiale de betterave et 12% de
la récolte mondiale de maïs étaient destinés à produire du biocarburants pour les véhicules (voir Compteur).

3
PRÉFACE
1 - INFORMATIONS PRÉALABLES :
Ce site web a pour but de diffuser des informations concernant les biocarburants.

Au cours de votre visite, vous pourrez en apprendre davantage sur ces derniers.
Notre site peut représenter une "aide" pour vos projets scientifiques en cours, ou bien il peut
simplement être à titre informatif afin d'accroître la culture scientifique de chaque individu le
souhaitant.

Il est nécessaire de mentionner la raison de notre motivation : ce site représente l'ensemble


du travail entreprit lors de notre participation aux Olympiades Nationales de la Chimie 2015
(Concours Parlons-Chimie).

Quelques informations préalables semblent être nécessaires avant d'entamer la lecture de


notre site. En effet, à plusieurs reprises, vous aurez l'occasion d'aperçevoir le logo (ci-dessous) sur
les différents schémas, dessins, photos présents sur ce site. Celui-ci joue le rôle de certification des
"droits d'auteurs" grâce aux initiales de nos noms : Motelay Damien & Murlin Alexis. Pour les
autres photos, vous remarquerez l'indication de leur source située juste au dessous de celles-ci.

Deplus, vous rencontrerez parfois BiBio (présente ci-dessous) qui


est définie comme la mascotte de notre site et la représentante de la
dimension écologique et environnementale des biocarburants.

Bonne visite !

2 - AVANT-PROPOS :
Le problème de l'énergie est l'un des plus importants auxquels nous sommes confrontés.

Quelles sont les ressources capables de satisfaire durablement les besoins énergétiques
de l'humanité à l'échelle des carburants automobiles ?

En effet, quels que soient les efforts économiques et d’efficacité d'énergie que nous ferons,
la demande mondiale d'énergie dans les décennies à venir sera que croissante notamment du à
l'augmentation inévitable de la population mondiale et “sa nécessité de satisfaire mieux que nous en
le faisons aujourd'hui les besoins de l'ensemble de cette population” (¼ n'a pas accès à l'électricité).

La chimie est au cœur même des énergies d'avenir, elle est incontournable pour réussir notre
transition énergétique, au plan global, permettant de nous libérer de cette dépendance croissante par
rapport aux énergies fossiles (plus de 82% du bouquet énergétique) qui sont de plus en plus rare et
ainsi de plus en plus coûteuses.

4
Source : IPCC 2007

Évolution de la teneur en dioxyde de


Carbone dans l'atmosphère
Source : BP Statistical Review of World Energy 2012

Consommation des énergies primaires


de 1965 à 2010

De plus, la consommation massive croissante des combustibles fossiles (pétrole, charbon,


…) comme au sein de l'automobile modifie l'environnement de la planète : augmentation de la
concentration de dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre, dans l'atmosphère, entraînant
aussi à une augmentation de la température.

Dans ce contexte, les bio-liquides tels que les biocarburants, facilement stockables (du au
vecteur liquide), permettent de se détacher des sources fossiles puisqu'ils résultent d'une valorisation
massive de la biomasse. Et la chimie a son rôle à jouer dans ce domaine.

Les biocarburants sont un projet mondial, européen mais aussi local. Ainsi, au cours de notre
étude, centrée sur sur les biocarburants, représentant une branche majoritaire de ce qui est appelé la
chimie verte et la chimie végétale, nous verrons où en est la région Haute-Normandie dans ce
domaine, quels sont les dynamiques menées et en quoi les chimistes normands sont des citoyens
éco-responsables.

5
UNE OU DES CHIMIES ?

Source : http://ic2mp.labo.univ-poitiers.fr/spip.php?article1005

Les termes "chimie durable" ; "chimie verte" ou encore "chimie du végétal" sont souvent
employés comme des synonymes. Nonobstant, des nuances existent et sont indispensables pour une
compréhension approfondie des informations qui seront fournies dans les pages suivantes.

1 - LA CHIMIE DURABLE :
La chimie durable est un concept scientifique visant à améliorer au maximum l'efficacité
avec laquelle les ressources naturelles (matières premières) sont employées dans les différents
procédés réalisant les produits chimiques et les services y étant associés pour une utilisation
humaine.
La chimie durable se veut respectueuse de l'environnement et allant dans le sens du
développement durable.

Mais qu'est-ce que le Développement durable ?


Par définition, le développement durable est la
capacité à satisfaire ses propres besoins sans
compromettre les générations futures à satisfaire les leurs.
Le développement durable repose sur trois piliers
principaux : social, économique et environnemental.

La chimie durable fut donc conçue pour respecter


ces trois piliers.
C'est une chimie soucieuse de concilier progrès
économique, progrès social et respect de
l'environnement.

Source : http://scphysiques2010.voila.net/tsch17.htm

2 - LA CHIMIE VERTE :
La chimie verte est un concept scientifique prévoyant la mise en œuvre de techniques et
procédés chimiques visant à réduire (ou éliminer lorsque cela est possible) l'usage ou la création
d'espèces chimiques nocives pour l'Homme et pour l'environnement.
Afin de parvenir à ceci, la chimie verte utilise de nouveaux
procédés chimiques ainsi que des voies de synthèses propres <=>
Respectueuses de l'environnement.
La chimie verte n'est pas une discipline scientifique propre, mais
elle est une façon moderne de concevoir la chimie du IIIème millénaire.
Source : http://www.arcane-industries.fr/details-l+eco+conception-106.html

6
La chimie verte puise ses sources du livre de Paul T. Anastas et John C. Warner intitulé
«Green chemistry : theory and practice» publié en 1998. Ce dernier comporte, notamment, des
idées et des constats sur des aberrations pratiquées la chimie de production.
Une analyse détaillée de celles-ci se résume en 12 points principaux de l’activité chimique,
qui sont d’ailleurs devenus les 12 principes fondamentaux de la chimie verte :

➔ (1) La prévention de la pollution :


Il est d’avantage judicieux de limiter sa production de déchets que d’effectuer des
investissements dans l’anéantissement ou l’assainissement des déchets.
Ceci peut également se traduire par l’expression « Vaut mieux prévenir que guérir ».
➔ (2) L’économie d’atomes :
- Cela consiste à ce que le produit final, après les différents procédés nécessaires à sa
conception, comporte, dans la mesure du possible, le maximum de matériaux
initialement incorporés. En d’autres termes, cela correspond au développement de
nouvelles réactions chimiques conçues afin que la masse molaire du produit désiré
rapportée à la somme des masses molaires des réactifs pondérés par leurs coefficients
stœchiométriques soit le plus proche possible de 1.
- A titre d’exemple, la réaction de Diels-Alder thermique suivante va présenter 100%
d’économie d’atomes puisque l’intégralité des atomes incorporés initialement va se
retrouver dans le produits final.

Source : « Les Biocarburants » - Daniel Ballerini – Editions TECHNIP – 2006

➔ (3) Diminution de la dangerosité des synthèses :


Les méthodes de synthèses utilisées par le chimiste doivent être, conçues pour utiliser et
créer des substances étant les moins nocives possible. Cela part du principe que si l’on
ne manipule uniquement que des substances d’innocuité avérée, les problèmes en cas
d’accident seront moindres.

➔ (4) Conception de produits chimiques plus sécuritaires :


Les produits chimiques conçus doivent à la fois remplir leur fonction primaire et être les
moins toxiques possible. Plus cette toxicité sera basse, et plus les conséquences délétères
pour l’environnement le seront. Cependant, l’efficacité des produits obtenus doit être
équivalente à celle issue de la chimie traditionnelle. Ainsi, la concurrence avec les
produits issus de la chimie traditionnelle serait en défaveur des produits éco-conçus.

➔ (5) Solvants et auxiliaires plus sécuritaires :


Si cela est possible, il est préférable de ne pas utiliser de substances auxiliaires (agents
de séparation, solvants…). Dans le cas contraire, il faut utiliser des substances
inoffensives. Par exemple, l’utilisation de l’eau comme solvant est encouragé.

➔ (6) Amélioration du rendement énergétique :


Il est nécessaire de mettre au point de nouvelles méthodes de synthèses dans des
conditions de température et de pression ambiantes.
En effet, la dépense la plus évidente est celle permettant de contrôler la cinétique des

7
réactions, en les accélérant par chauffage ou, à l’inverse, en les ralentissant par le froid.
Ceci est valable pour les réactions exothermiques potentiellement dangereuses.

➔ (7) Utilisation de matières premières renouvelables :


Lorsque cela techniquement et économiquement envisageable, il est préférable d’utiliser
des matériaux renouvelables que des matériaux non-renouvelables.
En effet, environ 70% à 90% des atomes de carbone utilisés industriellement par les
chimistes organiciens provient du pétrole. Or, le pétrole est une ressource fossile et donc
épuisable. En revanche, les « matériaux renouvelables » correspondent à celles offertes
par les organismes vivants tels que les végétaux, les bactéries ou les algues.

➔ (8) Réduction de la quantité de produits dérivés tels que des groupements protecteurs,
activateurs, auxiliaires chiraux ou tout autre :
Toute déviation inutile du schéma de synthèse telle que l’utilisation d’agents bloquants,
par exemple, doit être réduite ou éliminée.

➔ (9) Utilisation de catalyseurs sélectifs plutôt que des réactifs stœchiométriques :


Il est conseillé de favoriser l’utilisation de réactifs catalytiques étant les plus sélectifs,
dans la mesure du possible. En effet, les réactifs catalytiques sont d’avantage efficace
que les réactifs stœchiométriques.
En effet, un réactif stœchiométrique réagit mole par mole avec le substrat. Ceci à pour
conséquence qu’il est consommé entièrement au cours de la réaction, ce qui aboutit à
des déchets.
A contrario, le catalyseur, contribue de façon moins importante à la quantité finale de
déchets produits.

➔ (10) Conception de substances non-persistantes :


Les produits chimiques doivent pouvoir se dissocier en produits de dégradation non
nocifs après leur utilisation. Cela aura pour conséquence de ne pas persister dans
l’environnement. => Notion de « produits biodégradables ».

➔ (11) Analyse en temps réel de la lutte contre la pollution :


Il est nécessaire qu’une mise en place de procédés analytiques soit effectuée afin de
surveiller et contrôler la production en cours avant qu’elle ne produise des substances
dangereuses.

➔ (12) Chimie essentiellement sécuritaire afin de prévenir les accidents :


Les substances doivent être conçues en minimisant au maximum les risques d’accidents
chimiques (rejets, explosions, incendies).

Par soucis de simplicité, regroupons ces 12 principes fondamentaux sous la forme d'un
schéma simplifié (voir page suivante) :

8
Source : http://www2.ac-lyon.fr/etab/lycees/lyc-69/bernard/spip.php?article1675

La chimie verte se divise en deux principales catégories :


• La « chimie bleue » : employant une chimie tournée vers les ressources marines (telles que
les algues notamment).
• La « chimie végétale » : dont nous avons explicité le terme dans la page suivante.
La chimie verte est productrice, entre autres, de biomatériaux et biocarburants :

Source : http://www.lesmetiersdelachimie.com/Tendances/Chimie-verte

9
3- LA CHIMIE DU VÉGÉTAL :
La chimie du végétal est une chimie utilisant, comme son nom l’indique, les végétaux
comme matière première. Elle permet la substitution du carbone fossile par le carbone végétal
possédant les mêmes propriétés chimiques.

La chimie du végétal est un concept scientifique au sein de la chimie verte.


Par soucis de simplicité, regroupons les trois termes vus précédemment en un schéma
simplifié :

L'amidon, élément naturellement présent dans les graines de céréales, est l'élément le plus
utilisé dans la chimie du végétal car celui-ci dispose de propriétés propices à la fabrication.
Nonobstant, la chimie du végétal a de plus en plus recours à des parties différentes de la plante,
telles que la tige, la paille, les feuilles...
La diversité des produits pouvant être fabriqués par l’industrie de la chimie du végétal est
comparable à celle des produits issus de la chimie traditionnelle.

10
QU'EST CE QU'UN «BIOCARBURANT» ?
Ajoutons aussi qu'il est primordiale de bien cerner ce qu'est un biocarburant.

Toutefois, avant de parler de biocarburant, qu'est ce qu'un carburant ?


Un carburant est un combustible qui alimente un moteur thermique fabriqué à 90% à partir
de pétrole. Le pétrole, lui, est un liquide d'origine fossile constitué majoritairement d'hydrocarbures,
soit de molécules organiques contenant essentiellement des atomes de carbone et d'hydrogène.
Néanmoins comme passe-t-on du pétrole au carburant ? Par soucis de simplicité, on dira
qu'il suffit de trier les différentes molécules présentes dans le pétrole selon leur nombre de carbones.
Les molécules les plus légères donc contenant le moins carbones (entre 3 et 4) sont appelées
propane et butane permettant un usage essentiellement domestique mais aussi elles constituent
également le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié). Puis les molécules les plus lourdes, contenant plus de
20 carbones sont utilisées comme fuel ou bitumes. Pour plus de détail, référez vous au schéma ci-
dessous.

Source : «MOOC Les biocarburants routiers Janvier 2015 Partie 1» (YouTube) réalisé par Monsieur Jérémy MINEAU

Dès lors, qu'est ce qu'un biocarburant ? Le terme « biocarburant » désigne un carburant


liquide ou gazeux utilisé pour le transport et produit à partir de la biomasse (selon la directive
européenne 2009/28/CE). Il est ainsi produit à partir de matériaux organiques non fossiles
(contrairement au pétrole)et donc assimilé à une source d'énergie renouvelable, la biomasse
(ensemble du monde vivant végétal, animal ou encore fongicide dont l'humanité fait partie
intégrante). Notons que l'enjeu premier de la biomasse est de fournir de la matière alimentaire à la
population et que celle-ci peut devenir une source d'énergie par combustion (bois énergie),
méthanisation (biogaz) ou après de nouvelles transformations chimiques (biocarburant).
Les biocarburants sont donc issus des végétaux qui pour leur croissance et leurs besoins en
énergie, utilisent le carbone du gay carbonique présent dans l'atmosphère, grâce au processus de
photosynthèse.
Certains préfèrent utiliser le terme « agrocarburant » mais nous devrions plutôt utiliser
l'expression “carburant d'origine végétal”.

En 2011, la consommation mondiale de biocarburant était de 58.8 millions de tonnes


équivalent pétrole (Mtep) soit 3,1 % de la consommation mondiale des transports routiers.

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D'autres formes moins développées, voire simplement au stade de la recherche, existent
aussi : Carburant gazeux (biogaz carburant, dihydrogène), carburant solide…

Désormais, toutes les informations préalables et définitions des concepts chimiques


comprenant les biocarburants ont été éclairées, explicitées. Ainsi on peut commencer à s'engager
concrètement la diffusion d'informations de notre sujet d'étude portant sur les biocarburants.

12
BIOCARBURANTS, UNE AFFAIRE DE GÉNÉRATIONS
A l'heure actuelle, le nombre de générations de biocarburants est de 3. Quelles sont-elles ?
Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?

1 - LA PREMIÈRE GÉNÉRATION (1G) :

Émergée il y a une vingtaine d'année, cette première génération est issue de produits
agricoles (betterave, pomme de terre, canne à sucre, blé, maïs, …) transformés ensuite en carburant,
bien souvent par des procédés assez simples de mise en œuvre. Aujourd'hui, en France et en Europe,
cette génération de biocarburant est incorporée, mélangée, en quantité limitée, selon des lois, dans
les carburants liquides d'origine pétrolière.

La fabrication de biocarburants de première génération passe d'abord par l'obtention de deux


produits de bases : d'une part l'éthanol (alcool) qui sera incorporé à l'essence et d'une autre part, les
huiles végétales qui seront incorporées au gazole.

Ainsi on distingue deux filières :

➢ La filière éthanol :
L'éthanol C2H5OH est obtenu par fermentation de sucres (principalement le glucose
C6H12O6) à partir de deux types de matières végétales :
- Les plantes saccharifères (sucrières) notamment la canne à sucre et la betterave mais
peuvent être aussi utilisées tous fruits sucrés qui permettent une fermentation alcoolique.
La production de betteraves à sucre est de 1080 kilos par seconde en France soit environ 34 millions de tonnes
par an dont 20.2 pour le sucre alimentaire, 3.8 pour l'alcool, et 3.7 pour l'éthanol (voir Compteur).

Équation de la réaction de fermentation du glucose (identique à cette des autres sucres) :


C6H12O6 → 2 C2H5OH + 2 CO2

Quelques chiffres : A titre d'exemple, pour une tonne de canne à sucre ou de betterave,
contenant 150 kg de sucre, fournit 85 L d'éthanol après fermentation.

Principe de fabrication de l'éthanol à partir de la canne à sucre et de la betterave


Source : Jean Hladik (directeur de l'ouvrage) - Les énergies renouvelables aujourd'hui et demain - ellipses, 2011

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- Les plantes amylacées (contenant de l'amidon (C6H10O5)n) comme la pomme de terre, le blé
ou le maïs. Par hydrolyse enzymatique (amylase) de l'amidon, ces plantes se décomposent
en monomères sucrés qui sont alors fermentable en éthanol.

Équation de la réaction de production d'éthanol à partir d'amidon

Quelques chiffres : A titre d'exemple, avec une tonne de maïs, on peut produire 400 L
d'éthanol après fermentation et avec une tonne de blé, 370 L.
Source : Jean Hladik (directeur de l'ouvrage) - Les énergies renouvelables aujourd'hui et demain - ellipses, 2011

Principe de fabrication de l'éthanol


à partir de plantes amylacées

L'éthanol produit est alors purifié par distillation puis mélangé avec l'essence traditionnelle
dans des proportions variables.
Par exemple l'E85, aussi appeléle superéthanol, est un mélange à 85% d'éthanol pour 15%
d'essence fossile. Contrairement au Brésil, l'E85 est peu répandu en France car il n'est pas
compatible avec les moteurs des voitures. Notons que au Brésil, une voiture commercialisée
sur deux est bicombustibles : essence traditionelle 100% et E85.
Néanmoins, la norme européenne EN228 impose l'incorporation de 10% volume d'éthanol
dans l'essence : E10.
Je pari que vous avez déjà aperçu ces inscriptions dans votre station service !
Ajoutons que parfois, l'éthanol est transformée en ETBE (EthylTertioButylEther) obtenu par
réaction avec l'isobutène (H2C=C(CH3)2).

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La filière éthanol des biocarburants de première génération
Source : IFPEN

On produit près de 40 litres de bioéthanol en France dans 15 sites de production. La production française
d'éthanol représente 12,5 Mhl en 2011-12, soit 1,2 milliards de litres (compteur). Moins de 0,7% de la surface
agricole utile française était consacrée à la production de bioéthanol en 2011 (voir Compteur).

➢ La filière huile végétale :


Les biocarburants à base d'huiles végétales sont utilisés, comme dit précédemment, pour les
moteurs Diesel, d'où le fait qu'ils soient aussi appelés “biodiesel” ou “biogazole”.
La production française de biodiesel est relativement faible avec 1,977 Mtep en 2011, sur une consommation
totale de biocarburants française de 2.42 Mtep. La production se fait principalement à base de colza, et pour
une faible part,à partir de tournesol (voir Compteur).

Ces huiles sont obtenues par pressage des graines (de colza, tournesols, palme, …) puis ces-
dernières subissent un raffinage pour obtenir l'huile végétale pure (HVP).
Toutefois, ces huiles végétales produites sont des triglycérides, c'est-à-dire trois acides gras
(molécules formée d'une chaîne carbonée liée à des hydrogènes et terminée par un groupe
caractéristique COOH - de fonction acide carboxylique -) réliés paar un motif propane.
On pourrait les injecter directement, sans modifications, dans nos moteurs. Cependant, les
moteurs actuels sont optimisés pour le pétrole et ces huiles contiennent de l'oxygène ainsi
elles ne vont pas bruler entièrement dans le moteur.
Alors avant d'être utilisés comme carburant, les HVP sont transformées en EMHV (Ester
Méthylique d'Huile Végétale) obtenus par réaction de transesthérification des triglycérides et
du méthanol (CH3OH).

Principe d'élaboration de l'EMHV à partir de plantes oléagineux


Source : Jean Hladik (directeur de l'ouvrage) - Les énergies renouvelables aujourd'hui et demain - ellipses, 2011

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Notons simplement que la glycérine, second produit de cette réaction, est utilisée en
cosmétique.
Les EMHV sont ensuite mélangés au gazole fossile dans des proportions variables.
Aujourd'hui en France, le fabricant peut en introduire jusqu'à 7% volume dans le gazole
(B7). Contrairement à l'E10 qui doit être mentionné dans les stations service, le B7 lui ne
l'est pas donc vous roulez probablement avec des EMHV sans le savoir !
Rouler à 100% EMHV (EMHV100) nécessité une adaptation des véhicules récents mais non
des anciens. Ainsi les agriculteurs possédant de “vieux” tracteurs ou autres machines
agricoles, peuveut faire eux-même leur EMHV100 (ou autre) et l'utiliser.
Une autre voie s'est aussi ouverte; celle qui consiste à utiliser de l'éthanol plutôt que du
méthanol. En effet, le méthanol est obtenu à partir de ressources épuisables (gaz naturel),
alors que l'éthanol, également capable de conduirre la réaction de transesthérification,
permettrait de synthétiser des esthers en s'affranchissant des ressources fossiles : EEHV
(Ester Ethylique d'Huiles Végétales). Néanmois, ce procédé n'est peu voir pas employé.
Ces huiles végétales, les HVP, peuvent être incorporées par une autre méthode dans le
gazole. Au lieu de les transesthérifier, on leur fait subir une hydrogénation catalytique
(réaction en présence d'hydrogène, suivie d'un hydrocraquage). Elles deviennent alors des
Huiles Végétales Hydrotraitées 5HVH), molécules contenant uniquement des carbones et
des hydrogènes (hydrocarbures). Les co-produits de la réaction sont du CO, du CO 2, Du
C3H8 et du H20. Puisque la structure moléculaire des HVh est semblable à celle d'un gazole
fossile, on peut donc en ajouter autant que l'on souhaite.
Toutefois, elles ont tendance à se figer et à se troubler à température ambiante, ce qui limite
son incorporation.
Notons que Total mène des recherches sur ce problème et à sans doute trouvé une solution :
l'isomérisation de ces HVH, qui permettrait de baisser la température de leur point trouble.

La filière huiles végétales des biocarburants de première génération


Source : IFPEN

Les rendements énergétiques pour cette génération sont de l'ordre de 1 à 4 tep(tonne


d'équivalent pétrole)/ha/an.
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A noté que parfois, on parle de biocarburants de génération 1.5 pour les huiles de fritures
usagées (use cooking oil) ou les graisses animales récupérées des abatoires. Elles sont ensuite
transformées suivants les mêmes procédés expliqués précédement : transesthérification ou
hydrotraitement.

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2 – LIMITES DE LA PREMIÈRE GÉNÉRATION (1G) :

“Avec un carburant d'énergie fossile, la principale dépense d'énergie non renouvelable a bien
évidemment lieu lors de l'utilisation du véhicule. En ce qui concerne les biocarburants, ce sont la
culture et la transformation industrielle qui sont les phases les plus consommatrices d'énergie
fossile.” Cependant, la production et l'utilisation de ces biocarburants de première générations
contribuent, somme toute, à une économie d'énergies fossiles ainsi qu'à une réduction des émission
de CO2 de 35% à 70% (pour un carburant 100% bio).

Source : MOOC Les biocarburants routiers Janvier 2015 Partie 3 (YouTube) réalisé par Monsieur Jérémy Mineau

(Plus de détails dans la rubrique Des Enjeux Stratégiques > Préserver l'Environnement).

Nonobstant, sachant que leur incorporation est limitée à 10% ou 7% volume suivant la
filière utilisée, cela entraîne donc une diminution des émissions de CO2 seulement de 2% à 4% ...
Assez faible comme valeur non !? Dès lors, l'utilisation des biocarburants est avantageuse à long
terme ou bien, les lois doivent élever leur limite d'incorporation.
Toutefois, leur utilisation à grande échelle et à long terme induit des conséquences qui
doivent être finement analysées. Effectivement, cette première génération pose un réel problème : sa
concurrence avec l'alimentation.
La question est : Faut-il cultiver les terres agricoles pour produire des ressources
alimentaires ou pour fabriquer de l’énergie ?
Les perspectives de développement à moyen terme des biocarburants de première génération
sont réelles, mais elles vont cependant rencontrer des limitations en termes d’approvisionnement en
matières premières (biomasse).
D'une part; l'accroissement prévisible de la population mondiale, malgré l’augmentation
continue des rendements agricoles, demandera une surface plus importantes des terres cultivées
pour l'alimentation. Ce qui laissera moins de place à la production de biocarburants.
D'une autre part, si demain, nous décidions de rouler à 100% au biocarburant, cela serait
techniquement impossible. En effet, aujourd'hui en France, 6% des surfaces agricoles utiles sont
utilisées pour les biocarburants ce qui signifie que l'intégralité de nos terres agricoles doit être

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dédiée à la production de biocarburants si l'on veut que ces derniers couvrent l'ensemble de nos
besoins en carburants routiers.
Ceci l'empêche donc de s'inscrire dans une chimie durable (notion précédemment
expliquée).
De plus, par opposition aux carburants d'origine pétrolière, les biocarburants de première
génération sont 1.5 à 2 fois plus chère (pour 100% biocarburant) suivant les filières et si'lon
raisonne à court ou long terme.
Pour finir, avec un plein de biocarburants, l'autonomie de notre voiture est réduite de 3%
avec l'E10 et de 1% avec le B7, par rapport à un plein de carburants fossiles.
Ajoutons que ces dernières années, des critiques parfois violentes ont été énoncées sur la
volonté de nombreux Etats de poursuivre la fabrication de biocarburants de première génération.

Quelle est alors la solution ?


Puisqu'il y a des biocarburants de première génération, implicitement, il existe des
biocarburants de seconde génération. Encore au stade de l'unité pilote ou au stade de la recherche,
les chimistes français et étrangers travaillent dure comme fer sur cette génération très prometteuse.

(suite se référer à Seconde génération (2G)).

3 – LA DEUXIÈME GÉNÉRATION (2G) :


Compte tenu de l'inconvénient majeur des biocarburants de première génération, des travaux
de recherches sont menés sur le développement de biocarburants de deuxième génération ayant
pour objectif principal de ne plus utiliser comme matière première les produits agricoles dits
“nobles”, ceux qui servent à l'alimentation humaine et animale.
Pour cela, la génération 2 se développe à partir de déchets de lignocellulosique. Cette
matière première provient de résidus agricoles (tiges de maïs, de blé) et forestiers (herbe, bois), de
résidus verts urbains ou encore de cultures dédiées (taillis à croissance rapide) (peuplier,
eucalyptus).

Deux grandes voies sont utilisées pour leur production :

➢ La filière biochimique permettant la production d'éthanol (filière essence)


La biomasse lignocellulosique est constituée de trois polymères : la cellulose, les
hémicelluloses et la lignine. Préalablement, il faut séparer la lignine des deux autres
polymères par hydroliquéfaction par pyrolyse. Ensuite, la cellulose libérée va être
transformée en glucose via une hydrolyse enzymatique. Le glucose produit est alors
fermentable en éthanol (dit de seconde génération). Puis comme pour la première
génération, l'éthanol est purifié par distillation puis sera ajouté dans des proportions
différentes à l'essence.
Notons que les hémicelluloses et la lignine ne sont pas fermentescibles mais les
hémicelluloses peuvent être valorisées et transformées en gaz de synthèse (voir “la filière
thermochimique”).

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Composition de la biomasse lignocellulosique :
cellulose, point de départ de l'éthanol de seconde génération
Source : IFPEN

➢ La filière thermochimique permettant la production de biogazole : les industries françaises y


focalisent le plus leurs recherches (filière gazole)
Voici le processus de fabrication empruntée par cette filière thermochimique :

Source :http://www.rtflash.fr/biocarburants-deuxieme-generation-voie-lignocellulosique/article

La raréfaction des énergies fossiles et le changement climatique invitent à remplacer le


carbone fossile par le carbone renouvelable. Dans cette perspective, la biomasse est un
candidat prometteur pour peu que son utilisation soit durable.

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La première partie du procédé consiste à gazéifier l'hémicellulose, ce qui veut dire casser ces
molécules en un gaz de synthèse, par l'utilisation de procédés à hautes températures.
Le gaz de synthèse ou syngas (mélange de CO et H2) peut, en présence de catalyseur tels
que le fer ou le cobalt, se transformer en eau et en hydrocrabures liquides (molécules
similaires à celles produites avec le pétrole) : c'est la réaction de synthèse Fischer-Tropsch
(deux chimistes allemands).
◦ Avec un catalyser fer :
n (2 H2 + CO) → CnH2n + n H2O
◦ Avec un catalyseur cobalt :
(2n + 1) H2 + n CO → CnH2n+2 + n H2O
Le gazole (ou biogazole) produit, dit BtL pour "Biomass to Liquid" sera incorporé en
quantité différente dans le gazole fossile.

Les filières de production de biocarburants de deuxième génération


Source : IFPEN

Si l'on compare les deux filières, les procédés biochimiques sont plus intéressants car ils
sont moins consommateurs d'énergie. Cependant, les procédés thermochimiques comportent
eux aussi des avantages tels que l’emploi de l’intégralité de la plante (évitant les conflits
d’usages), l'aboutissement à un carburant à haute valeur ajoutée (car pouvant être utilisé
directement sans modifications particulières sur le véhicule), une faible émission de
polluants, une production de kérosène pour les avions, …
Les rendements sont très variables mais peuvent atteindre 3,5 à 5 tep/ha/an. Les recherches
sont menées en collaboration avec les industriels afin d’élaborer le meilleur rendement du
point de vue économique.
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Si l'on veut résumer ces deux générations de biocarburants, la première qui utilise le sucre,
les céréales et les huiles végétales a permis de fabriquer de l'éthanol utilisé dans les moteurs à
essence et du biodiesel et des hydrocarbures (à partir d'huiles végétales) utilisé dans les moteurs
diesels (et les hydrocarbures sont aussi utilisables pour les avions). La seconde génération qui
utilise du bois et des déchets des filières de production agricoles a permis de fabriquer de l'éthanol
également et du biogazole (BtL).
Ajoutons que les biocarburants de seconde génération émettent bien moins de CO2 que ceux

20
de première génération. En effet, ils permettent de réduire de 80% à 95% les émissions de GES
dans l'atmosphère, selon les filières.

Source : MOOC Les biocarburants routiers Janvier 2015 Partie 3 (YouTube) réalisé par Monsieur Jérémy Mineau

Néanmoins, leur technologie de production reste à murir.

4 – LA TROISIÈME GÉNÉRATION (3G) :


Demain, il ne sera plus nécessaire d'avoir recours aux plantes pour produire des
biocarburants.
En effet, des recherches toujours plus encourageante nous ont montré que ces derniers
pourraient être produits dans des photobioréacteurs (tubes transparents) où des micro-organismes
photosynthétiques seront capables de fixer le CO 2 de l'atmosphère à l'aide de la lumière du soleil et
le transformer en lipides, elles-mêmes transformables en biodiesel.
Ces biocarburants dits de troisième génération sont aussi appelés “algocarburants”.
Effectivement, ils seraient obtenus à partir de micro algues marines et/ou de cyanobactéries
(bactéries capables de photosynthèse) se trouvant en abondance dans les milieux aquatiques
(océans, rivières, lacs, …). Espèces végétales complexes et formidables machines biologiques,
l'élevage de microalgues consomme beaucoup de CO2.
Si cette culture se fait non loin d'usines ou de centrales thermiques qui rejettent beaucoup de
CO2, la croissance de ces micro-organismes sera accentuée. Ainsi, leur rendement est 6 à 20 fois
supérieur à celui du colza. Notons que dans ces conditions, il y a recyclage du dioxyde de carbone.

Sources  : http://www.encyclo-ecolo.com/Biocarburants & http://www.echobio.fr/2010/11/bien-etre/la-chlorella-micro-algue-d%E2%80%99eau-douce/

21
Comment cette troisième génération serait-elle produite ?
Préalablement sélectionnées, soit dans de grands bassins de plein air soit dans des photo-
bioréacteurs, les microalgues seront ensuite plongées dans des flacons remplis de liquide nutritif et
mis en culture pendant 3 à 4 jours.
Durant ceux-ci, les chercheurs contrôlent l'apport en gaz carbonique, en lumière, la
température, … Puis, sous l'action d'un stress (par exemple en l'absence d'un nutriment), elles
peuvent réorganiser leur machinerie chimique interne et produire jusqu'à 80% (de leur poids) de
lipides, principalement des triglycérides. Ces lipides seront ensuite extraits des organismes formant
ainsi de l'huile algale.
Deux types de conversions de l'huile en biocarburant sont réalisables, identiques à ceux
utilisés pour les huiles végétales classiques (voir Première Génération (1G)) : la transestérification,
donnant lieu à des esters d'huiles algales qui peuvent être incorporés dans le gazole, et
l'hydrogénation catalytique, donnant lieu à des hydrocarbures pouvant être mélangés au gazole (ou
au kérozène).
De plus, une autre solution pour passer des microalgues au carburant serait la voie
biochimique. En effet, par hydrolyse enzymatique des cultures d'algues, le sucre contenu dans
celles-ci sera extrait. Puis, comme pour les biocarburants de première génération, le sucre sera
fermenté afin de donner de l'éthanol (dit de troisième génération) qui sera alors purifié par
distillation et ajouté, toujours en quantités variables, à l'essence traditionnelle.

Les filières de production de biocarburants de troisième génération


Source : IFP Énergies Nouvelles

Le rendement et la production de ces microalgues pourrait être supérieur aux végétaux


terrestre du fait d'un taux de photosynthèse plus important et d'une culture annuelle. Le rendement
de production pourrait atteindre 20 à 40 tep/ha/an.
L'énergie algale est considérée comme l'avenir propre par beaucoup, car son potentiel est
colossal et car elle ne concurrence pas les cultures alimentaires comme les biocarburants de
première génération. Puis par rapport à l'agriculture, les microalgues offrent plusieurs avantages
supplémentaires : une surface nécessaire à la produire réduite, une récolte continue, …
Cependant, les coûts sont conséquents et des questions se posent selon la quantité de CO2
produite leur de la culture et de la transformation.
Il faut donc envisager des améliorations sur la chaîne de production pour arriver à un
système économiquement viable comme sélectionner des souches robustes et à forte teneur en
lipides. De plus, ces biocarburants à base de microalgues sont encore au stade de la recherche et

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nécessite encore de nombreux progrès pour développer une production industrielle : on parle d'un
horizon 2020 à 2030. Enfin, pour assurer la rentabilité de la filière, il faut trouver des marchés de
valorisation de masse pour les coproduits.

5 – EN VIDÉO ! :
Beaucoup d'informations et peu de temps pour lire tout cela ? Nous vous proposons de
découvrir le résumé de ces trois générations de biocarburants à travers des vidéos ludiques.
Comme on en peut les importer ici, voici les liens de ces vidéos :
• http://www.dailymotion.com/video/x2inpig_les-biocarburants-un-enjeu-d-avenir_school
• http://www.dailymotion.com/video/x2inpww_les-biocarburants-de-alpha-a-zeta_school

Vous les retrouverez sur Dailymotion, sous les noms respectifs de "Les Biocarburants de
Alpha à Zeta" et "Les Biocarburants : un enjeu d'avenir".

Ajoutons, à titre informatif, que le montage et le script des vidéos sont issus de l'AFP (Agence France Presse).

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DES ENJEUX STRATÉGIQUES
Les chimistes du monde entier sont en pleines recherches sur ces biocarburants en raison du
potentiel énergétique représenté par la biomasse.
Les objectifs de ces recherches dans le monde entier se comptent au nombre de 4.

1 – PRÉSERVER L'ENVIRONNEMENT :
Si elle a longtemps été divisée sur le sujet, la communauté scientifique internationale
s’accorde aujourd’hui sur le fait que l’activité humaine, notamment et surtout par son usage des
combustibles fossiles, entraîne une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre ou
GES (principalement le CO2) dans l’atmosphère, qui se traduit par une modification du climat à la
surface de la planète : réchauffement climatique.

L'effet de serre
Source  : http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://boulpat-environnement.com/img_upload/effet_de_serre.jpg&imgrefurl=http://the-works.net/tag/gaz-effet-de-
serre-wikipdia&h=536&w=900&tbnid= ostzQTJrOWrbiM:&zoom=1&tbnh=90&tbnw=151&usg=__wVAietBtjK IaaxBplVqwpU-qUYg=&docid=poR90EiQH-
qNLM&sa=X&ei=BtvxVIeNMMnzUICdgOgJ&ved=0CC0Q9QEwAw

Contrairement à un carburant fossile, les biocarburants permettent de réduire, localement,


les émissions de CO2 de 35% (pour l'éthanol blé) à 95% (pour gazole FT déchets bois), dans le cas
où l'on roulerait à 100% au biocarburant.
Expliquons ces résultats.
Pour que un carburant fossile arrive dans notre voiture, il faut extraire le pétrole, le raffiner
puis le distribuer dans les différentes stations services. Dans le cas des biocarburants, il faut
produire la biomasse (pour la 1G) ou récolter les déchets végétales (pour la 2G), la/ les transformer
en biocarburant par les procédés vus précédemment puis les distribuer dans les différentes stations
services.
Ces carburants émettent logiquement du CO2 lorsqu'ils sont brûlés dans le moteur mais
notons également que toutes les étapes de fabrication en émettent elles aussi.

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Graphique des émissions de CO2 par MJ (1)
(Présentant uniquement les biocarburants 1G)
Source : MOOC Les biocarburants routiers Janvier 2015 Partie 3 (YouTube) réalisé par Monsieur Jérémy Mineau

Nonobstant, ce graphique montre que pour produire 1MJ (MégaJoule), si l'on tient compte
de l'ensemble de la chaîne, la quantité de CO 2 émise par les biocarburants est supérieure à celle des
carburants fossiles (pour une même distance parcourue) …
On nous mentirait alors sur les effets environnementaux des biocarburants ? …
Bien évidement que non ! Le CO2 émit à la combustion par la voiture roulant au fossile
provient du pétrole. Donc après la combustion, la concentration de CO 2 dans l'atmosphère sera
supérieure. Or, pour un biocarburant, le CO 2 émit à la combustion provient de l'atmosphère : il est
absorbé par la biomasse grâce au processus de la photosynthèse, qui, elle, a ensuite été transformée
en biocarburant. Ce qui provoque l'effet de serre est l'accumulation de CO 2 dans l'atmosphère, or
dans ce cas, il ne s'accumule pas : on parle de recyclage de CO2 ou de bioCO2.

Source : http://www.fermagora.com/post/les-biocarburants

Dès lors, ce CO2 ne compte pas dans le bilan environnemental des biocarburants. On obtient
alors le graphique ci-dessous :

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Graphique des émissions de CO2 par MJ (2)
(Présentant les biocarburants 1G et 2G)
Source : MOOC Les biocarburants routiers Janvier 2015 Partie 3 (YouTube) réalisé par Monsieur Jérémy Mineau

Ainsi, les biocarburants sont bien réducteur des émissions de GES par rapport au gazole et à
l'essence fossile.
Les avantages environnementaux sont alors considérables en vue d'une potentielle future
utilisation totale des biocarburants.
Ajoutons que la combustion de ces biocarburants n’engendre aucune émission de particule,
d’ozone ou de souffre.
Pour finir, notons que le Grenelle de l’environnement a fixé un objectif important à
accomplir d’ici 2025 : « Diviser par 4 les émissions de GES » : la généralisation des biocarburants
pourrait fortement contribuer à remplir cet objectif.

2 – AUTRES ENJEUX :
Au-delà de cet aspect du respect de l’environnement, les biocarburants représentent-il
d'autres enjeux stratégiques pour les années à venir ?
La réponse est oui !
En effet, hors mis les enjeux environnementaux, les biocarburants contribuent à :
• Limitation des importations d'énergies fossiles :
En 2011, les importations d’énergies fossiles, notamment de pétrole brut, représentait
environ 60 milliards d’euros. Un budget qui équivaut au déficit de notre balance
commerciale …
Ainsi les biocarburants permettent également de diminuer notre dépendance au pétrole.

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En effet, une hausse de la production de biocarburants équivaut à une baisse de
l’importation de pétrole.

• Diversification des sources d'énergies :


La généralisation de ces ressources permettrait d’anticiper la disparition inéluctable des
ressources pétrolières.
En d’autres termes, elle nous permettrait de se préparer convenablement à la transition
énergétique à laquelle nous seront immanquablement confronté dans quelques années, ainsi
qu'à une sécurité d'approvisionnement énergétique.
Notons aussi qu'à l'inverse du pétrole, la biomasse, matière première des biocarburants, est
renouvelable et présente un fort potentiel de croissance.

• Création d'une nouvelle activité agro-industrielle offrant des emplois :


Ils participent au maintien de l'activité agricole et des emplois grâce à l'ouverture de
nouveaux débouchés de la filière agricole.
Selon un rapport présenté à l’Assemblée Nationale, le développement et la production
actuelle de biocarburants sur le territoire français permet de créer et/ou de maintenir les
emplois en milieu rural, s’élevant approximativement à un nombre de 4000.

Répartition des emplois par étape de production de biodiesel


Source : http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i1622.asp

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LES INDUSTRIES
1 – POINT DE VUE DES INDUSTRIELS :
Quelle vision ont les industries de ces biocarburants ? Quel semble être le chemin emprunté
par les entreprises locales, nationales et mondiales en faveur du développement des
biocarburants ?

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/17/bruxelles-revoit-sa-politique-pour-reduire-l-impact-des-biocarburants_1776936_3244.html

La comparaison entre les différentes filières de carburants doit porter sur : l’impact sur les
émissions de CO2, l’importance de la ressource et la fiabilité d’approvisionnement, la mise en
œuvre, en particulier la compatibilité avec les équipements existants et la facilité d’utilisation et le
coût ou prix de revient, comparé à la valeur d’usage.

D’une manière générale, la vision de l’industrie du raffinage par rapport à toute technologie
ou solution nouvelle est très influencée par la perception qu’en ont les entreprises du point de vue
de la pertinence technique et de la viabilité économique.

Pour l’industrie pétrolière européenne, dont les principaux défis sont liés au déséquilibre du
marché des carburants et à l’obligation de minimiser ses émissions de CO2, les biocarburants
représentent une opportunité (notamment sur le plan des émissions) et leur intérêt pour ceux-ci est
sans doute leur avenir. Notons simplement que cet intérêt dépend de la filière utilisée et de la
situation du marché de chaque région.

Toutefois, cette industrie se montrait assez réservé lors de l'arrivée de biocarburants. Cela
s'explique par plusieurs raisons :
✗ d'une part, dû à la fiabilité d'approvisionnement en matière première. En effet, les ressources
potentielles sont nettement en dessous des besoins de l'industrie pétrolière pour produire des
carburants (bio), principalement du aux différentes estimations de croissance de la demande
et de la population dans les années à venir.
✗ d'autre part, dû à un point de vue économique : le prix des biocarburants n'est pas compétitif
par rapport à celui-ci des carburants d'origine fossile.

Mais la mise en œuvre de la directive européenne sur le


commerce des droits des émissions (de CO2) va permettre une
diminution de l'écart des prix entre les deux types de carburants et
ainsi de promouvoir les technologies (telles que les biocarburants)
qui tendent à baisser ces émissions.

Aujourd'hui les entreprises comme Total ou ExxonMobil


sont déjà bien engagées dans le développement des biocarburants Source : http://www.greenunivers.com/2013/06/fin-de-
de première génération. Elles continuent à pousser leurs recherches lalliance-entre-roquette-et-solazyme-dans-les-micro-algues-
premium-100779/

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sur la deuxième génération qui seront bientôt disponible sur le marché. Notons que la filière BtL
présente un potentiel de production important et durable, correspondant aux besoins du marché.
Leurs recherches portent aussi sur la troisième génération mais les coûts de développement, et
recherche, sont conséquents. Néanmoins, celle-ci représente un fort potentiel !

Qu'est ce qui freine de développement industriel de cette génération de biocarburants ?

De nombreux problèmes se posent au niveau de la R&D comme :


✗ chaque étape de production représente de nombreuses années d'expérience et d'optimisation.
Il a fallu du temps et des recherches très poussées pour arriver à isolerles souches d'algues
les plus performantes.
✗ à l'heure actuelle, on estime le coût d'un baril de biofuel, dérivé d'algues, entre $350 et
$1000, bien plus qu'un baril d'essence ou de biofuels d'huiles végétales.

De nombreux startups mondiaux s'attaquent à tous ces


problèmes rencontrés. A titre d'exemple, Solazyme
développe ses cultures de micro algues dans des
containers en acier fermés hermétiquement, ce qui
permet la stabilisation et l'isolation des cultures. Aurora
Algae et Sapphire Energy, quant à elles, utilisent la
génétique pour isoler des souches d'algues plus
performantes pouvant être cultivées dans des étangs à
ciel ouvert. Cette technologie nouvelle permet des
récoltes étant environ 100 fois supérieures que celles des
techniques classiques utilisées par ses concurrents.

Source : http://site.lookatsciences.com/biocarburants/

En effet, les découvertes récentes en génétique et bioraffinage ouvrent des opportunités pour
développer des procédés industriels économiquement viables pour les entreprises dans les 15 ans à
venir.

Et même si une étude alarmante produite par University of California Davis prédit que les
réserves mondiales d'hydrocarbures s'épuiseront presque 100 ans avant que les technologies de
remplacement soient prêtes , nous devons espérer que ces stratégies de diversification permettront
de soutenir l'activité de R&D de ces entreprises et déboucher sur des productions industrielles
conséquentes dans un futur non-lointain.

2 – TOTAL ET LES BIOCARBURANTS :


Nous allons prendre l’exemple de l’entreprise pétrolière privée
Total faisant partie des « supermajors » (6 plus grosses entreprises du
secteur à l’échelle mondiale)

Pourquoi cette entreprise ? En termes de chiffre


d’affaires, Total est la 1ère entreprise française et la 5ème
d’Europe. De plus, la commune de Gonfreville-l’Orcher
possède une raffinerie Total, ce qui pourrait nous permettre de
nous rendre sur les lieux, afin d’observer concrètement ou en
est cette entreprise dans la production de biocarburants.
La conversion du charbon et du bois était déjà utilisée Source : http://www.notreterre.org/article-18809640.html

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pendant la Seconde Guerre mondiale afin de compenser la pénurie des produits pétroliers. Son
adaptation à plus grande échelle (échelle industrielle) et la gestion des approvisionnements
comptent parmi les axes de développement majeurs de cette filière. Nonobstant, la recherche doit
encore améliorer la fiabilité et la rentabilité de cette voie de transformation.

Total participe à BioTfueL, un projet réalisé avec des partenaires industriels et des acteurs de
la recherche. Ce dernier vise à optimiser les performances technico-économiques (densification de
la biomasse, augmentation des rendements, diminution des coûts) mais également les performances
environnementales (consommation énergétique, émissions de CO2) de la fabrication de biodiesel
par voie thermochimique.
Rappel :

Source : http://www.rtflash.fr/biocarburants-deuxieme-generation-voie-lignocellulosique/article

La proximité de Total avec les acteurs du monde agricole, associée à son savoir-faire
industriel permet aujourd'hui d'atteindre une capacité de production de 240 000 tonnes d'ETBE en
France. Ceci représente près de la moitié des besoins en ETBE de Total sur le marché français de
2008.
En 2008, Total a incorporé plus de 900 kt de biodiesel dans ses gazoles sur le marché
français. En effet, Total n'a pas pu incorporé d'avantage de biodiesel dans les gazoles en question
car les taux de biocarburants dans les carburants vendus en station service sont réglementés (EN590
pour gazole et EN228 pour Essence).

Source : http://www.total.fr/carburants/la-qualite-des-carburants/les-biocarburants.html

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Total, en collaboration avec Amyris (US) par le biais d'une joint
venture, vient de franchir un nouveau pas dans le développement de
biocarburants.

En effet, depuis Juin 2014, ces deux entreprises ont débutées leur
phase de commercialisation de leur biocarburant pour l'aviation civile.
La dernière révision de la norme internationale de l’ASTM concernant les carburants dans le
domaine aéronautique, rend possible l’utilisation d‘un biocarburant qui pourra contenir jusqu’à 10
% de farnésane, une molécule issue de la transformation de sucres.

Enfin, les biodiesels commercialisés actuellement sont principalement des esters d’huiles
végétales dont les propriétés diffèrent du diesel conventionnel limitant leur incorporation à 7 % en
volume dans le carburant final. L’objectif de Total est de proposer des biodiesels permettant de
dépasser les taux d'incorporation actuels.

Source : http://www.total.com/fr/

Pour Total, la biomasse constitue un axe de développement majeur dans les énergies
nouvelles.
Ainsi, le groupe a lancé de nombreux programmes de recherches et partenariats industriels
afin d'identifier, tester et industrialiser à grande échelle les voies de transformation de la biomasse
les plus prometteuses en termes sociétal, environnemental et économique.
En définitive, abondante, renouvelable et stockable, la biomasse est une des solutions
durables à la croissance des besoins énergétiques de la planète et Total s'y engage pleinement grâce
à de nombreux partenariats industriels et programmes de R&D ambitieux.

Ainsi, on peut en conclure que Total est pleinement engagé dans le développement de
nouvelles énergies renouvellables moins émettrices de GES comme les biocarburants.
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En annexe, voici le dernier communiqué de Presse datant du 6 novembre 2014 concernant le
projet BioTfuel :

Pour une meilleure qualité, voir sur le site.


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3 – ENTRETIEN AVEC UN PROFESSIONNEL :
Nous avons pris contact avec un professionnel du secteur concerné par les biocarburants afin
d’avoir l’opportunité de compléter les informations détaillées que nous avons préalablement
recherchées.
Voici ci-dessous le « résumé » de cette entrevue.

(1) Pouvez-vous vous présenter ?


Je m’appelle Jérémy MINEAU, je travaille actuellement pour le groupe TOTAL dans la
filière Procédés Raffinage Base Chem.
Cependant, je tiens à préciser que dans le cadre de cette conversation, je ne parle pas au nom
de TOTAL mais en mon nom propre, réalisateur du «MOOC Les biocarburants routiers Janvier
2015» sur Youtube.
Au cours de cette entrevue, je parlerai en ma qualité d’observateur du secteur concerné par
les biocarburants.

(2) Comment les compagnies pétrolières participent-elles à la recherche et au développement


des biocarburants ?
Les grandes compagnies pétrolières se diversifient et investissent dans les biocarburants
dans le contexte des nouvelles réglementations européennes.
Par exemple, la compagnie Finlandaise NESTE OIL, a fait de la recherche puis a
industrialisé un procédé de conversion de chaînes grasses : le NexBTL. La première unité a démarré
à Porvoo en Finlande en 2007.
Source : http://en.wikipedia.org/wiki/NEXBTL

ENI, la compagnie italienne, a investi et démarré dans un procédé de conversion d’huiles dans sa
raffinerie de Venise en 2012.
Source : http://honeywell.com/News/Pages/Italy%E2%80%99s-Largest-Refiner-To-Use-Honeywell%E2%80%99s-UOP-Eni-Ecofining-Process-Tech-At-Venice-Refinery.aspx

Pour TOTAL, la biomasse constitue un axe de développement dans les énergies nouveables,
plus communément appeler la «Green Diversification».
Ainsi, le groupe TOTAL a lancé des programmes de recherches et partenariats industriels
afin d'identifier, tester et industrialiser les voies de transformation de la biomasse les plus
prometteuses.
Les trois principaux programmes auxquels TOTAL participe sont :
• Le projet BioTfuel : visant à développer une chaîne de production de biocarburants
de seconde génération de type gazole et kérosène par voie thermochimique. Ce projet
s'appuie sur le «cotraitement» c'est-à-dire que la biomasse n'est pas l'unique
ressource utilisée mais elle est complétée par des ressources fossiles permettant alors
de s'adapter à toutes les saisons ! L'objectif est audacieux : «aboutir, en 2020, à la
possibilité de produire annuellement 200 000 tonnes de biodiesel et de biokérosène à
partir d'un million de tonnes de biomasse». (total.com)
• Le projet Futurol : visant à mettre au point des technologies de production d’éthanol,
par voie biologique, de deuxième génération à partir de plantes entières dédiées mais
aussi de déchets agricoles, forestiers ou de biomasse. Les objectifs sont de produire
de l'éthanol économiquement compétitif, de mettre au point les techniques
d'extractions de la cellulose les mieux adaptées et de s'inscrire dans un
développement durable durant l'ensemble de la filière. Ce projet atteignera une
dimension industrielle aux alentours de 2016.
• La joint-venture avec Amyris : visant à mettre au point des molécules issues de la
biomasse permettant de produire des carburants. Pour produire des biocarburants
avancés et des produits de spécialité à partir de biomasse, les deux entreprises se sont

32
tournées vers les biotechnologies ce qui leur a permis de développer le Farnésène
(nom commercial). Obtenu par hydrogénation des sucres, cette molécule peut être
incorporé directement au gazole permettant alors de s'affranchir de la réglementation
d’incorporation des 7% volume. Sa fabrication devrait poursuivre à plus grande
échelle d'ici 2020.

(3) Techniquement, les compagnies pétrolières sont elles prêtes à proposer des biodiesels
permettant de dépasser les taux d’incorporations actuels de biodiesels dans le gazole ?
La réglementation d’incorporation de composés bio dans les carburants classiques est
évolutive.
Selon la directive de 2003/30/CE, les biocarburants doivent représenter 2% en contenu
énergétique des carburants dès 2005 et 5,75% en contenu énergétique dès 2010.
Actuellement, selon les règles européennes en vigueur, les distributeurs et raffineurs se
doivent d’incorporer 5,75% en contenu énergétique de biocarburants. Mais la France va au-delà :

Source  : http://www.iutsd.univ-paris13.fr/iutsd/images/Developpement_durable/F-VOLLE-Biocarburants.pdf

Selon la directive 2009/28/CE, les biocarburants devront représenter 10% des carburants dès
2020.
Aujourd’hui, on peut incorporer 10% de volume d’éthanol maximum dans l’essence : c'est
l'«E10».
En ce qui concerne le gazole, on peut incorporer jusqu'à 7% vol max d’EMHV dans le
gazole dit «B7».

[Note du groupe : Afin de comprendre ceci de manière plus aisée, il parait nécessaire de se référer
à la page de notre site La Première Génération au paragraphe «Filière Huiles Végétales».]

(4) Selon vous, quelles sont les limites des biocarburants ? La généralisation de ceux-ci parait-
elle une solution efficace pour le respect de l’environnement ?
« Les biocarburants sont verts, mais ils ne sont pas pour autant roses !» - Jérémy Mineau
Comparons le carburant fossile et le biocarburant.
Prenons l’exemple d’une essence issue de pétrole (dite ‘fossile’), de formule brute C6H14
[pour l’exercice] est composé à 100% de carbone et d’hydrogène. A contrario, l’éthanol, de formule
brute C2H5OH, est composé de 65% de carbone et d’hydrogène en poids, l’oxygène représentant
35% en poids.
La quantité d’énergie présente dans un kilogramme d’éthanol (PCI en MJ/kg) est 35% plus
faible que dans un kilogramme d’essence fossile.
Et pour un litre, le contenu énergétique est 35% plus faible dans un litre d’éthanol que dans
un litre d’essence fossile.

Afin d’illustrer ceci, imaginons une voiture qui roule à l’essence et qui peut parcourir
1000km avec un plein. Si l’automobiliste remplace le plein d’essence par de l’éthanol, il ne pourra
parcourir que 670 km (10% volume ou 6,7% PCI).

Comparons désormais les propriétés de l’EMHV par rapport à celle d’un gazole classique
issu du pétrole.
Le gasoil fossile, est composé à 100% de carbone et d’hydrogène. A contrario, l’EMHV est
composé de 89% de carbone et d’hydrogène en poids, l’oxygène représentant 11%.

33
Le contenu énergétique est donc environ 14% plus faible dans un kilo d’EMHV que dans un
kilo de carburant fossile.
Et, pour un litre, le contenu énergétique est 10% plus faible dans un litre d’EMHV que dans
un litre de gasoil fossile.

Afin d’illustrer ceci, imaginons une voiture qui roule au gazole et qui peut parcourir 1000km
avec un plein. Si l’automobiliste remplace le plein de gazole par de l’EMHV, il ne pourra parcourir
que 900 km.

On parle ici de biocarburants de première génération. On sait qu’ils émettent moins de CO2
que les carburants fossiles classiques, mais ils sont en concurrence avec l’alimentation. C’est
pourquoi on travaille aussi sur les biocarburants de seconde génération, qui réduisent davantage
l’empreinte CO2 que les biocarburants de première génération. Nous en sommes encore au stade de
la recherche et de l’unité pilote.

4 – ET LA NORMANDIE ? :
La Normandie c'est 3,5 millions d'habitants.
C'est une région qui concentre près de 70%
de la recherche-développement automobile française
avec notamment Mov'éo, un pôle de compétitivité.
La Normandie est la première région énergétique
française en termes d'emplois et de production33de
richesse. Elle se distingue particulièrement dans le
secteur du raffinage de pétrole avec 36% de la
capacité de production nationale. Elle soutient les
projets innovants avec des fonds de 150 millions
d'euros et une priorité est donnée aux projets portant
sur l'éco-mobilité.
Les énergies renonvelables et les biocarburants sont des activités bien ancrées dans la
région. C'est ce que nous allons voir tout de suite !

En 2011, 32 000 hectares de cultures ont été utilisés à des fins énergétiques.

Première Génération :
• Filière éthanol
La France est le premier producteur européen de bioéthanol.
Le projet BENP-TEREOS sur Lillebonne (76) sur le site de l'usine SODES produit 230 000
tonnes d'éthanol par an à parrtir de blé. BENP Lillebonne traite 750 000 tonnes de blé

34
chaque année soit l'équivalent de 95 000 hectares.
Dû à la hausse du cours des céréales, le site a dû se reconvertir en amidonnerie en 2013.

• Filière biodiesel et EMHV ou EMHA


La France est le second producteur européen de biodiesel, derrière l'Allemagne.
On produit ce-dernier par esthérification des huiles végétales de colza ou tournesol. Les
rendements actuels sont de l'ordre de 1600 Litres de biodiesel par hectare d'oléagineux.
C'est la filière la plus importante dans la région (en matière de biocarburants bien sûr !) où la
principale unité de fabrication est celle de SAIPOL de Grand-Couronne en Haute-
Normandie, près de Rouen. Elle produit 520 000 tonnes de Diester par an à partir d'huiles de
colza soit l'équivalent de 370 000 hectares de colza. En 2012, le site a ouvet une centrale de
cogénération de biomasse à partir de bois, améliorant ainsi le bilan carbone du biodiesel.
De plus, né de l'association du Groupement des
Moustiquaires (connu pour ses enseignes Intermarché) et de
l'équarisseur Saria, ESTENER est l'une des toutes premières
unités de production de biocarburants issu de graisses
animales non alimentaires et d'huiles de fritures en Europe; et la première en France ! Situé
dans la zone portuaire du Havre, elle a été ouverte le 7 novembre 2013. Ce projet,
EcoMotion, vise à valoriser les déchets d'abattoirs en biocarburant. «Avec cet investissement
de 40 millions d’euros, nous faisons ainsi face au défi de trouver de nouvelles sources
d’approvisionnement local pour répondre à une demande toujours croissante en gasoil»,
affirme Jean-Pierre Meunier, président de Les Mousquetaires. “Ce projet industriel répond à
un double enjeu, à la fois économique et écologique : il s’inscrit harmonieusement au sein
de la filière viande française à laquelle il apporte un nouveau débouché de valorisation des
coproduits voués jusqu’alors à la destruction ; de plus, ce biocarburant innovant offre un
excellent profil environnemental sans entrer en concurrence avec l’alimentation humaine ou
animale.” (informations issues de saria.fr).
La production est actuellement de 75 000 tonnes par an de biodiesel. L'usine absorbe une
matière première collectée en majorité par Saria Industries. À noter que l'unité s'appuie sur
le processus de transesthérification (ici, on produit des EMHA - Esther Méthylique d'Huiles
Animales) permettant un rendement de traitement de 96% et une réduction des GES de 83%
et de monoxyde carbone de 12% (pour un plein 100% EMHA).
Une partie de ce biodiesel sera écoulé dans les différentes stations service du Groupement
des Mousquetaires, l'autre partie sera vendu sur le marché.
Source : France 3 Haute-Normandie & Web-Agri

Deuxième Génération :
Les recherches continuent pour cette seconde génération. Néanmoins la faisabilité
industrielle de ses différents procédés est en cours de vérification avec les projets Futurol (la
construction de pilote ayant démarré en 2010 - voie biochimique) et BioTfuel (vois
thermochimique).

On peut alors en conclure que la Normandie est bien avancée dans le domaine des
biocarburants.

35
QUELQUES STATISTIQUES ?
Cette page présente divers chiffres et statistiques à propos des biocarburants.
Notons simplement que, sur le site, sont présents des compteurs tournant jour comme nuit
indiquant la quantité de tel produit depuis le début de l'année 2015. Ainsi, on ne peut pas les
importer ici … Toutefois, on vous en propose un sous la forme d'une capture d'écran pour vous en
faire une idée.

La production de betteraves sucrière est de 1080 kilos par seconde


en France soit environ 34 millions de tonnes par an dont 20.2 pour
le sucre alimentaire, 3.8 pour l'alcool, et 3.7 pour l'éthanol.

Chaque seconde, on consomme 80 litres de biocarburants en France


(compteur), ce qui correspond à une consommation de plus de 2.6
Mtep, millions de tonnes d'équivalent pétrole, de biocarburants qu'il
vaut mieux appeler agrocarburants (éthanol, biodiesel, SP95-E10
etsuperéthanol-E85).

On produit près de 40 litres de bioéthanol en France dans 15 sites de


production. La production française d'éthanol représente 12,5 Mhl
en 2011-12, soit 1,2 milliards de litres (compteur). Moins de 0,7%
de la surface agricole utile française était consacrée à la production
de bioéthanol en 2011.

La production française de biodiesel est relativement faible avec 1,977 Mtep en 2011, sur
une consommation totale de biocarburants française de 2.42 Mtep. La production se fait
principalement à base de colza, et pour une faible part,à partir de tournesol.

Plus de litres de biocarburants sont produits dans le monde chaque seconde soit 120
milliards de litres de biodiesel et d'éthanol. Cela ne représentait en 2010 que 3% de la
consommation mondiale de carburants. En 2009, 29% de la récolte mondiale de betterave et
12% de la récolte mondiale de maïs étaient destinés à produire du biocarburants pour les
véhicules.

On produit plus de 2813 litres d'éthanol dans le monde chaque seconde. La production
mondiale d'éthanol était de 88,7 millions de tonnes en 2011 contre un peu moins de 80
milliards en 2009 - bien moins que la demande supérieure à 100 millions de tonnes.

En 2010, la production mondiale de biodiesel devrait être de plus 710 kilos par seconde soit
22 millions de tonnes selon l'OCDE, soit plus de 700 kg par seconde.

Ajoutons, pour finir, que c'est chiffres sont issus du sites Planetoscope, Statistiques
mondiales en temps réel.

36
CONCLUSION
Rappelons tout d'abord la définition d'un biocarburant : selon la directive européenne
2009/28/CE, c'est un carburant liquide ou gazeux utilisé pour le transport et produit à partir de la
biomasse.
Dans un monde malade par la pollution et où les ressources pétrolières deviennent rares, la
transition énergétique, dirigée par la chimie, semble inévitable. Ainsi, les biocarburants routiers
s'inscrivent dans cette thématique en permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre mais
aussi en atténuant notre dépendance au pétrole et en créant des emplois.
Notre étude nous a permis de mettre en avant la forte controverse des biocarburants de
première génération notamment dû à leur concurrence avec les produits alimentaires. De plus, cette
génération demande une surface agricole trop importante pour satisfaire l'ensemble de la planète, en
biocarburants. Mais il faut noter que celle-ci reste la seule génération, à l'heure actuelle,
industrialisée !
C'est pour cette raison que les chimistes, citoyens éco-responsables, cherchent à développer
une seconde génération, bientôt disponible. Celle-ci n'entre pas en compétition avec l'alimentation
et permet un rendement énergétique plus satisfaisant. Et toujours moins d'émissions de CO2 !
Toujours soucieux de mener une chimie durable et verte, les chimistes continuent leurs
recherches afin d'optimiser le rendement énergétique, de réduire les inconvénients des générations
précédentes, etc … Et mettent en place une troisième génération de biocarburants créée à partir de
micro-algues marines. Néanmoins cette technologie n'est pas encore disponible et l'on parle d'un
horizon 2020-2030.

Chaque recherche est prometteuse et est un pas vers une planète plus propre. L'avenir nous
le confirmera, nous en sommes convaincus car les Biocarburants c'est Bio'Tiful !
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Au terme de cette étude, nous souhaitons remercier plus particulièrement :


• Monsieur Arnaud Jerram, notre professeur de Physique-Chimie, qui nous a encadré avec patience et guidé
dans nos choix.
• Monsieur Jeremy Mineau (Ingénieur procédés chez Total) qui a accepté de nous rencontrer et de répondre à
nos diverses questions.
Aussi conférencier dans plusieurs écoles d'ingénieurs, vous retrouverez ses vidéos sur les biocarburants par les liens
suivants :
. https://www.youtube.com/wetch?v=KOSIgtxsPbU
. https://www.youtube.com/watch?v=yTYOAQMqzxQ
. https://www.youtube.com/watch?v=shKA2jVjoXo
• Monsieur André Gilles qui a toujours su nous orienter dans le cadre du concours Parlons-Chimie.
Leurs conseils et leurs réponses nous ont été très utiles afin de mener à bien la réalisation de ce projet.
Nous souhaitons également remercier le personnel du Centre de Documentation et d’Informations du Lycée
François 1er et le personnel des Bibliothèques Universitaire et Municipale du Havre qui n’ont épargné aucun effort pour
mettre à notre disposition la documentation et la publicité nécessaires.
Pour finir, nous exprimons nos vifs remerciements à toutes personnes ayant contribuées à la communication et
à la réalisation de ce projet.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

MOTELAY Damien & MURLIN Alexis

Pour n'importe qu'elle raison, si vous le souhaitez, nous mettons à disposition notre site en
version PDF (voir site).

37
ENVIE DE NOUS CONTACTER ?

Besoin de nous contacter pour une question précise, des informations précises sur un point
précis ou pour tout autre motif ?

Si vous souhaitez nous contacter, plusieurs possibilités s'offrent à vous :


- Par notre groupe Facebook : "Le Saviez-Vous ? Version Biocarburants"
- Par le biais de ce site : en commentaire ou sur le forum discussion
- Par courrier électronique à l'adresse : biocarburantsparlonschimie@gmail.com
En tant que passionnés, nous nous ferons un plaisir de vous répondre dans les plus brefs
délais.
Un grand merci pour votre attention portée et votre temps accordé à nous avoir rendu visite
sur ce site !

38
SOURCES ET RÉFÉRENCES
Des informations

Aucun homme n'est un île ... Ainsi tout ce qu'il entreprend est forcément en lien avec les
autres. Cette page est alors consacrée aux différentes sources et références, de quelque nature
qu'elles soient, que nous avons utilisé afin d'obtenir les informations détaillées et concrètes
présentes sur ce site.

1 – RÉFÉRENCES DE PERSONNES :
Rencontrées :
• Arnaud Jerram
Professeur au Lycée François 1er du Havre
• Jérémy Mineau
Ingénieur Procédés à Total

Par l'intermédiaire de leur ouvrage :


• Nathalie Alazard-Toux
Directeur des Etudes Economiques à l’Institut Français du pétrole.
• Daniel Ballerini
Expert en Biotechnologie et Chimie de la Biomasse, ancien Chef du Département à l’Institut Français du
Pétrole.
• Dominique Casanave
Ingénieur de Recherches de la Direction Procédés à l’Institut Français du Pétrole.
• Maurice Dohy
Directeur d’AGRICE à l’ADEME
• Alain Forestière
Ingénieur Chimiste et Directeur Expert à l’Institut Français du Pétrole.
• Philippe Girard
Chef de l’Unité de Recherche Biomasse Energie du Département Forêt au CIRAD
• Sylvie Lacombe
Ingénieur de Recherches de la Direction Procédés à l’Institut Français du Pétrole
• Eric Marty
Directeur de Emertec ; Fonds Emertec Energie Environnement.
• Frédéric Monot
Chef du Département Biotechnologie et Chimie de la Biomasse à l’Institut Français du Pétrole.
• Alfredo Napoli
Ingénieur de l’Unité de Recherche Biomasse Energie du Département Forêt au CIRAD
• Jean-Bernard Sigaud
Directeur Raffinage-Pétrochimie-Gaz à l’Ecole du Pétrole et des Moteurs.
• Bernard Bigot
Administrateur général du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), Président de la Fondation
Internationale de la Maison de la Chimie
• Patrick Criqui
Directeur de recherche CNRS, Laboratoire PACTE-EDDEN, CNRS et Université de Grenoble
• Sophie Jullian
Directeur scientifique Institut Français du Pétrole Energies Nouvelles (IFPEN)

2 – BIBLIOGRAPHIE :

• Daniel Ballerini - Les Biocarburants, répondre aux défis énergétiques et environnemen-

39
taux des transports - Editions TECHNIP – 2006
• Daniel Ballerini - Les Biocarburants, Etat des lieux, perspectives et enjeux du
développement - Editions TECHNIP – 2006
• Daniel Ballerini – Le Plein de biocarburants ? Enjeux et réalités - IFP Publications
• Fadéla Benabadji - Biocarburants, questions - Réponses - Editions ETAI.
• Hervé Morin - Un agrocarburant alternatif à l'éthanol proposé par une équipe américaine
- dans Le Monde du 23/06/2007,
• Les biocarburants s'envolent - Air & Cosmos, n°2155, 16 janvier 2009
• Crise alimentaire : la Banque mondiale accable les biocarburants - article de Laureen
Ortiz paru dans Libération, 5 juillet 2008
• Fabrice Nicolino - La faim, la bagnole, le blé et nous : une dénonciation des
biocarburants - Fayard, 1er octobre 2007.
• Stéphane Sarrade - La chimie d'une planète durable - Le Pommier, 2011
• Chimie et enjeux énergétiques - Fondation de la Maison de la Chimie, 2012
• Jean Hladik (directeur de l'ouvrage) - Les énergies renouvelables aujourd'hui et demain -
ellipses, 2011

3 – SITOGRAPHIE :

• www.biocarburant.com/
• www.developpement-durable.gouv.fr
• www.revenuagricole.fr
• www.futura-sciences.com/
• www.planetoscope.com/energie/biocarburants
• www.planetoscope.com/biocarburants/1473-consommation-de-biocarburants-en-france.html
• www.notre-planete.info
• www.usinenouvelle.com
• www.manicore.com
• www.senat.fr
• www.energies-renouvelables.org
• wikipedia.org
• www.consoglobe.com
• www.ifpenergiesnouvelles.fr
• www.techniques-ingenieur.fr
• www.encyclo-ecolo.com
• www.developpement-durable.gouv.fr
• Site de France 3 Haute-Normandie
• Web-agri

40
ALBUM PHOTOS
Sur le site, grâce à la rubrique Album, vous avez accès à diverses photos que nous vous
présenton à nouveau ici :

. DESSINS 3

En vue de l'actualité, ils nous semblaient bon et judicieux


de réaliser quelques dessins, mais toujours
en rapport avec les biocarburants !

. SUPPORTS DE COMMUNICATION 4
Si vous le souhaitez, vous pouvez communiquer notre site grâce aux différents supports ci-joints.

41
Afin d'avoir une meilleure vue sur ces affiches et flyer, voir Dossier de Projet

. ILLUSTRATIONS 10
Pêle-mêle des trois générations de biocaburants.

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