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INTRODUCTION A L’ANTHROPOLOGIE

L’anthropologie peut se définir comme la « science de l’homme ». Or, la notion d’homme relève
d’une construction historique, elle n’a pas de sens si on la considère en dehors du contexte social et
culturel. Cela signifie que l’anthropologie peut être comprise uniquement en rapport aux
problématiques et aux idées de l’époque que l’anthropologue prend en considération. Dans le
contexte du XIX siècle par exemple, l’anthropologie peut se définir comme la « science de l’homme
blanc » qui traduit le regard de l’homme européen sur l’homme indigène. L’historie du savoir
anthropologique est née et a évoluée à travers ce regard, « elle est liée aux rapports d’échange et de
domination qui ont caractérisé l’histoire des relations entre l’Europe et les sociétés extra-
européennes » (M.Kilani, Introduction ä l’anthropologie). Afin de comprendre cette discipline il
faut donc traverser son histoire, ses problématiques et considérer les contextes dans lesquelles elle
est née et a évolué. L’anthropologie est une discipline qui se caractérise par une forte hétérogénéité
au niveau théorique et des méthodes et objets d’étude. C’est une discipline toujours en chantier, qui
ne peut pas être comprise en dehors d’un contexte. Ainsi, par exemple, pour comprendre les
interrogations des anthropologues du XIXsiècle il faut considérer le contexte colonial européen. A
cette époque l’anthropologie, orientée essentiellement vers l’étude des caractéristiques de l’homme
« primitif », est une manière pour l’occident de comparer son image à celle des autres sociétés, soit
pour critiquer soi-même, soit pour critiquer les autres sociétés.
Le projet de l’anthropologie, depuis sa constitution au XVI siècle, est celui de « expliquer à la fois
la diversité des sociétés humaines et l’unité du genre humain ». Or, jusqu’au XIX siècle, ce projet se
caractérise par une vision ethnocentrique de l’altérité, c’est-à-dire par une vision d’autrui influencée
par la croyance en la suprématie de la culture occidentale. C’est seulement à la fin du XIX siècle
que commence à se constituer un projet anthropologique scientifique qui prend en considération
l’homme comme objet de connaissance. Plusieurs facteurs, tels que le phénomène de la
décolonisation, la crise des valeurs et l’abandon de la pensée théologique, ont permis le
développement d’une connaissance objective des autres, mais aussi « une connaissance de soi ». Le
monde occidental, pendant longtemps focalisé sur l’interprétation des sociétés primitives, élargit,
depuis le XX siècle, sa réflexion à la connaissance de sa propre société. Ainsi, l’anthropologie se
définit désormais comme « la science des diversités culturelles et sociales », de façon plus générale
« la science de l’homme en société » (M.Kilani, Introduction ä l’anthropologie). La constitution
d’un savoir scientifique fait en sorte que le projet fondamental de l’anthropologie, celui de « penser
le rapport de l’unité et de la diversité du genre de l’humanité », nécessite d’un regard critique de la
part de l’anthropologue. Un anthropologue n’est pas une personne neutre, il naît et grandi dans une
culture et intériorise le système de référence de sa propre culture. Adopter un regard critique
signifie effectuer un décentrement par rapport à sa culture de référence. Le comportement de
décentrement est une sorte de distanciation que l’anthropologue est tenu de faire afin de sortir de ses
propres méthodes de pensée et pouvoir comprendre le point de vue des autres cultures. En outre, le
décentrement est l’une des démarches fondamentales de l’anthropologie. Il conduit l’anthropologue
à s’interroger continuellement sur les évidences, à relativiser son univers. Bref, cette méthode
permet de rendre étrange ce que est familier et de rendre familier ce qui est étrange. Il a fallu
plusieurs siècles de discussion à la société européenne pour voir apparaître l’idée de décentrement.
L’homme du moyen âge, par exemple, interprétait l’altérité à son propre système de représentation,
qui était fortement enraciné dans l’imaginaire surnaturel. Cependant, il faut relever qu’au moyen
âge il n’y avait pas un intérêt à la connaissance objective d’autrui, mais plutôt un souci de se définir
par rapport à Dieu. L’altérité était représentée à travers la figure du monstre. C’est par exemple le
cas des peintures murales, qui représentaient les musulmans à travers la figure du Sarrasin. Le
Sarrasin était symbolisé sous des traits monstrueux ou d’animaux afin de rappeler que l’homme
blanc est fait à image de Dieu.

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L’époque du moyen âge montre bien comment les interprétations des autres cultures était un moyen
de connaissance de soi, plus précisément un moyen pour affirmer sa propre culture.
L’imaginaire religieux et mythique du moyen âge va rester jusqu’au XIII siècle une source
d’interprétation de l’altérité.

En Europe, à l’époque de la renaissance, la découverte de nouveaux peuples et de nouveaux


mondes, fera l’objet d’interprétations et descriptions bibliques, légendaires et mythiques. A cette
époque de bouleversements et découvertes, la description, l’observation et la traduction d’autres
cultures deviennent nécessaires pour pouvoir expliquer la diversité du genre humain.
L’anthropologie devient une vraie entreprise de traduction des cultures. Cependant, la volonté
d’expliquer l’altérité ne s’avère qu’un prétexte pour confirmer la supériorité de l’homme européen.
La découverte de l’Amérique montre comment la découverte de nouveaux peuples n’a pas permis
une prise de conscience positive et objective de la diversité humaine. Face à la découverte du
nouveau continent, Christophe Colombe était persuadé avoir atteint le paradis. Son regard était
fortement imprégné des préoccupations mystiques et religieuses de son époque. Tous ce qu’il voyait
était un signe religieux, une confirmation de la tradition biblique. A’ son départ, il était par
exemple convaincu qu’il aurait rencontré les Amazones, femmes guerrières et agressives possédants
des attributs d’hommes. Le mythe des Amazones, qui remonte jusqu’à l’Antiquité grecque,
représente l’image négative et stéréotypée de la femme, perçue comme un danger pour l’homme,
« une image-repoussoir appelant à la nécessité de maintenir le femme sous contrôle de l’homme »
(M.Kilani, L’imbroglio ethnique en quatorze mots clés). Ce mythe a parcouru l’histoire de la pensée
occidentale et est à l’origine du maintient de la femme sous le contrôle de l’homme. Le mythe des
Amazones est un exemple des préoccupations mystiques et religieuses qui ont influencé la
perception des nouveaux peuples. Colombe interprétait ce qu’il voyait à travers son propre code de
référence, au travers ses attentes. Bref, il cherchait à expliquer l’inconnu par le connu. Comment
alors expliquer les origines de ce nouveau peuple? comment le situer par rapport au sien? Comment
expliquer la diversité à partir de l’unité du genre humain?

La généalogie de Noé va constituer le cadre dans lequel l’homme européen du XV siècle va penser
la diversité humaine. Selon une interprétation biblique, les européens seraient issus de Japhet, les
asiatiques de Sem et les africains de Cham. Les indiens, descendants de Sem, seraient les tribus
perdues d’Israël dont parle la Bible.
Dans le souci de situer ce nouveau peuple par rapport au sien, on assiste au XV siècle a un
comparatisme hiérarchique et théologique: le chrétien, l’indien et le noir constituent les termes de
cette comparaison. Les africaines sont placées à la dernière place, car selon le mythe chamitique ils
sont les descendants de Cham, le fils de Noé maudit pour ne pas avoir respecté son père.
C’est donc à travers cette généalogie chrétienne que les européens de XV siècle vont justifier soit la
conquête de l’Amérique, soit l’esclavage des indiens. La prise en possession du nouveau continent
va se faire à travers la conviction que les indiens, considérés comme sauvages, primitifs,
monstrueux du point de vue de la culture et des coutumes, n’étaient pas dignes d’une terre si belle et
sacrée. Ainsi, les interprétations bibliques et symboliques vont être à l’origine soit d’une destruction
physique, soit d’une destruction sociale et culturelle des amérindiens et des africains.
La conquête de l’Amérique et l’esclavage des africains montrent bien « la difficulté d’une
civilisation conquérante de percevoir l’autre en tant que être différent » (M.Kilani, Introduction à
l’anthropologie). La diversité est perçue négativement et le sentiment de supériorité débouche la
plupart du temps sur le génocide et l’ethnocide.
Pendant la période du moyen âge et la Renaissance, l’interprétation que l’homme européen donne
des autres cultures est biaisé par une vision ethnocentrique, qui considère la culture européenne
comme le modèle par excellence. Il faut attendre le XVIII siècle pour voir apparaître une nouvelle
ère intellectuelle, l’ère des Lumières, et assister pour la première fois à une sorte de décentrement
par rapport à la culture occidentale. Entre XVII et XVIII siècle l’homme européen fait l’objet d’une

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crise idéologique importante. Il s’agit surtout d’une crise théologique qui permettra à l’homme
européen de s’interroger sur lui-même, sur ces propres croyances et institutions. Toutefois, cette
crise ne va pas donner lieu à un questionnement objectif de l’altérité. Au contraire, la réalité
d’autrui va constituer encore un fois un prétexte pour discuter de sa propre société. Si à l’époque de
Colombe c’était surtout l’image du mauvais sauvage qui était utilisée comme prétexte pour parler
de la culture occidentale, les philosophes du siècle des Lumières vont utiliser la figure du bon
sauvage. Au XVII-XVIII siècle l’altérité reste donc un prétexte. Cependant, l’essor de la figure du
bon sauvage permet pour la première fois une sorte de décentrement par rapport au modèle
occidental. Dans ce sens, l’homme européen de XVIII siècle réalise une démarche anthropologique
et scientifique consistante à se distancier par rapport à sa culture pour ensuite porter le regard plus
loin.
C’est grâce à ce mouvement de décentrement et à la sortie du domaine théologique que l’histoire de
l’anthropologie assiste, au XIX siècle, à une nouvelle étape de la pensée occidentale: l’avènement
du paradigme naturaliste. A travers ce nouveau paradigme « la question de la conservation, de la
destruction et de l’évolution des sociétés se transforme en une quête scientifique » (M.Kilani,
Introduction à l’anthropologie). Dans l’Europe du XIX siècle l’exigence d’acquisition d’un savoir
objectif et scientifique fait en sorte que l’observation directe devienne une méthode fondamentale :
le but de l’anthropologue est celui d’observer le sauvage en situation afin de se rapprocher le plus
possible à l’origine du genre humain, à l’origine de la culture. Les anthropologues du paradigme
naturaliste du XIX siècle sont des vrais « observateur de l’homme », un homme conçu comme objet
social, acteur de sa propre histoire et fruit d’une éducation.
Bref, au XIX siècle la pensée occidentale sort de la philosophie pour constituer un projet
scientifique. Ce projet, qui vise à trouver une explication logique aux ressemblances et aux
différences entre sociétés, va se développer autour de la notion d’ « évolution ». Pour les
évolutionnistes chaque société n’est qu’un élément d’un parcours linéaire partant d’un état de
nature, vers la civilisation. Plus précisément, chaque société suit la même évolution: elle part d’un
état « primitif » jusqu’à arriver au modèle de la civilisation européenne. Ainsi « la diversité
culturelle se réduit à une sorte de déphasage temporel » (A.Rivera, L’imbroglio ethnique en
quatorze mots clés). Cela signifie que le temps et l’histoire sont vus comme les facteurs explicatifs
des différences entre les sociétés.
Lewis Morgan, considéré comme le véritable fondateur de l’anthropologie évolutionniste, après
nombreuses observations sur le terrain, décrit trois stades d’évolution des sociétés : la sauvagerie, la
barbarie et la civilisation. Les sauvages contemporains représentent le premier stade de l’évolution
et sont conçu, selon le schéma de Morgan, comme des « fossiles vivants ». Ils représentent le passé
lointain de la culture occidentale et sont destinées soit à disparaître, soit à évoluer vers le stade de la
civilisation. Ce classement en trois stades n’est que la traduction d’un rapport entre l’occident et les
autres cultures. L’idée d’une hiérarchie entre primitif et civilisé - « l’idée d’un parcours obligé vers
le haut » (A.Rivera, L’imbroglio ethnique en quatorze mots clés) - montre bien que, malgré la
volonté d’une savoir objectif, le paradigme évolutionniste reste fortement ancré à une vision
ethnocentrique. Toutes les sociétés seraient destinées à évoluer vers une civilisation par excellence,
c’est-à-dire la civilisation occidentale, technique et scientifique.
C’est dans cette pensée évolutionniste et ethnocentrique que naît dans l’Europe du XIX siècle le
racisme scientifique, lequel attribue aux différences biologiques le retard apparent des populations
non-européennes. C’est à travers la conviction de l’existence d’un rapport direct entre biologique et
culturel que l’anthropologie se fait physique. Les classifications raciales qui étaient déjà présentes
au moyen âge (le chrétien, l’indien et le noir), trouvent au XIX siècle une base scientifique.
L’ANTHROPOLOGIE EXPLIQUE LA CULTURE PAR LA RACE
A partir de ce moment, l’anthropologie physique cherche à articuler l’unité et la diversité humaine à
travers des distinctions physiques innées. Paul Broca (1824-1880), fondateur de la société
d’anthropologie en France, inaugure la craniologie (voir dictionnaire). Il suppose l’existence d’une
relation entre le volume du crâne et le développement de l’intelligence. Sur la base de cette

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supposition scientifique il justifie les inégalités et établit une hiérarchie entre les êtres humains.
Ainsi, par exemple, la femme serait inférieure à l’homme du fait d’avoir un crâne plus petit,
respectivement l’homme européen serait supérieur à l’homme noir car son angle facial
correspond…. Aigu
AU TRAVER UNE TYPOLOGIE RACIALE ON CONSTRUIT UNE TYPOLOGIE DES
LANGUESLa question de la multiplicité des langues, va aussi constituer un prétexte avec lequel les
savants du XIX siècles vont établir une hiérarchie raciale. Selon les théories évolutionniste du XIX
siècle, les différentes langues representaient des stades différentes de l’évolution humaine. Ainsi les
langue des peuples non européens seraient peu évoluées par rapport aux langues indo-européennes
qui constituerai la forme la plus évoluée du langage humain. Autrement dit, les langues
amérindiennes et africaines seraient considérés comme « à la limite de l’humanité » car leurs
émissions sonores feraient penser à des grognements d’animal. « L’affirmation de la supériorité des
langues indo-européennes s’intègre logiquement à la vision ethnocentrique que manifeste l’Europe
du XIX siècle vis-à-vis du reste du monde » (M.Kilani, L’imbroglio ethnique en quatorze mots clés,
p.168). Au XIX siècle la langue n’est qu’un jeu d’identité. L’idée d’une identité européenne fondée
sur l’existence d’une langue mère noble, montre bien comment le XIX était encore influencé par la
tradition biblique, selon laquelle l’hébreu, la langue de la bible, serait à l’origine des langues
européennes. Cette croyance en une identité nationale indo-européenne va déboucher, en XIX
siècle, dans plusieurs mouvements de purification linguistique. C’est par exemple le cas des
nombreux dialectes régionales de l’Italie du Risorgimento, qui vont être cantonnés afin de préserver
l’italien savant et littéraire. C’est seulement plus tard, avec la découverte du sanscrit que la
croyance en une race pure commence à svanire. C’est au travers un mouvement de comparaison
entre les langues que l’homme européen du XIX siècle commence à comprendre que ce serait le
sanscrit à l’origine des langue européennes plutôt que l’hébreu. En réalité les Anglais de l’époque
coloniale avaient déjà découvert la parenté entre les langues européennes et la langue ancienne du
sanscrit, mais ils avaient rejeté cette idée à cause des possibles implications politiques et
idéologiques.
……. F. Saussure… voir notes du cours !!
Malgré des nombreuses critiques, le paradigme évolutionniste fut le point de départ dans la
recherche d’une explication logique à propos des ressemblances et des diversités de l’humanité. En
outre, les écoles évolutionnistes, qui ont dominé la pensée européenne jusqu’aux années 1920, ont
permis l’institutionnalisation de l’anthropologie à travers principalement l’établissement de deux
méthodes d’analyse: l’observation directe et la méthode comparative.
Vers la fin du XIX siècle et le début du XX siècle l’anthropologie physique va être critiquée et
dépassée par la théorie anthropologique. Au XX siècle l’anthropologie sort du domaine physique
pour entrer dans le domaine relativiste. Ce passage va s’effectuer par une rupture totale par rapport
aux perspectives physiques d’auteurs comme P.Broca. Les anthropologues relativistes du XX siècle,
vont permettre une remise en question radicale de l’ethnocentrisme et du racisme. Tout en
continuant à s’inscrire dans une perspective évolutionniste, le paradigme relativiste va substituer la
notion de « race » par celle de « culture ». E.Durkheim critique la notion de race. Dans son ouvrage
Le Suicide, il remet en question l’idée selon laquelle il y aurait une prédisposition raciale au suicide.
A travers les données statistiques il démontre que le taux de suicide n’a rien à avoir avec le discours
racial; ce serait plutôt le milieu social qui est déterminant. Ainsi l’explication du suicide ne serait
pas à rechercher au niveau physique, mais plutôt au niveau culturel et religieux.
C’est donc la notion de « culture » l’élément central avec lequel l’anthropologie culturelle et sociale
du XX siècle va interpréter les particularités et les similitudes des différentes sociétés.
Le concept de culture est une notion clé de l’anthropologie, elle n’a jamais arrêté d’être précisée et
travaillée. « la notion de culture est l’aboutissement d’une longue élaboration conceptuelle qui s’est
faite sur plus d’un siècle » (A. Rivera, l’imbroglio ethnique en quatorze mots clés,p.66). Ce terme
traduit plusieurs phases du rapport entre le monde occidental et l’altérité. Si l’ethnocentrisme du
paradigme évolutionniste va mettre l’accent sur les différences sociales afin d’établir une hiérarchie

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sociale, l’école relativiste du XX siècle va plutôt considérer chaque société en elle-même à travers
l’analyse des structures sou jacentes.

Edward Tylor, anthropologue évolutionniste, est le premier a donner une formulation claire du
concept anthropologique de culture. Il définit la culture comme un « ensemble complexe » acquis et
intériorisé auquel correspondent un ensemble de composantes psychiques et comportementales. Le
définition de Tylor se distingue de celle de Lévi Strauss selon laquelle la culture est un ordre
symbolique, ensemble de représentations et de croyances, qui donne du sens aux actions des
individus qui appartiennent à cette culture. Selon la perspective de Lévi Strauss, la culture est
quelque chose qui n’est pas donnée dès le départ
Le terme de culture se défini aujourd’hui comme l’ensemble de croyances et connaissances, de
coutumes et d’habitudes, et de pratiques sociales qui identifient un groupe humain déterminé.
Cependant la notion de culture reste aujourd’hui une notion abstraite qui permet de synthétiser toute
une série de pratiques qui se distinguent par rapport à un autre ensemble de pratiques. La culture
c’est un objet construit par l’anthropologue. Grâce à l’observation directe, l’anthropologue part
d’une réalité empirique pour enfin construire un modèle de cette réalité. La culture n’est donc qu’un
modèle de la réalité, une construction, le produit d’un travail d’observation et de comparaison. Dans
cette perspective la culture ne préexiste pas au regard de l’anthropologue, elle est la construction
d’une analyse par contraste d’un ensemble avec un autre ensemble. Cette perspective est à la base
du paradigme relativiste du XIX siècle qui cherche à analyser les logiques sociales sou jacentes à
chaque société.
……analyse structuraliste… exemple de la parenté
…..
……
La notion de culture désigne des spécificités culturelles et historiques, elle ne fait pas appel à des
critères biophysiques. Cependant, la société européenne du XIX et XX siècle a cherché de
naturaliser la notion de culture en enfermant les spécificités culturelles dans des critères innés.
….

…. Nature/culture

Si pendant longtemps ce terme a fait l’objet de nombreuses disputes académiques, le discours


anthropologique moderne a plutôt tendance à relativiser cette notion afin d’éviter l’identification
rigide de l’individu à sa propre culture d’origine….. néoracisme….

Cela montre bien la difficulté à utiliser le terme « culture » : il faut chaque fois considérer le
contexte…..

Se détachant des méthodes traditionnelles aux sciences de la nature, en développant de nouvelles


techniques propres (création du concept de l'observation participante non-structurée, en parallèle
aux classiques entretiens structurés), et en prenant ses distances avec la théorie de l'évolution et de
la sélection naturelle, un nouvel objet est apparu dans l'étude anthropologique : l'humanité conçue
comme un tout.

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Le concept de culture est alors central dans ces études, définissant à la fois la capacité et la tendance
universelle à l'apprentissage, la pensée, et l'agissement social, et également l'adaptation aux
conditions géographiques locales, qui prend des formes extrêmement variables en terme de
croyances et de pratiques. Ces cultures transcendent et absorbent les distinctions historiques que les
européens ont fait entre politique, religion, parenté et économie en les concevant comme des
domaines autonomes. Cette anthropologie transcende donc les divisions entre les sciences de la
nature, les sciences sociales, et les sciences humaines, en explorant aussi bien les dimensions
biologiques, linguistiques, matérielles et symboliques des sociétés humaines.

A travers les siècles, l’anthropologie à


La réflexion anthropologie est née et s’est développée au travers le regard de l’homme européen sur
les autres cultures, « faire de l’histoire anthropologique c’est interroger les valeurs sociales et
culturelles qui sont à l’origine de « la vision de l’autre » ; c’est comprendre la nature de la culture
occidentale » (M.Kilani, introduction à l’anthropologie). Parcourir l’histoire de la pensée
anthropologique signifie traverser l’histoire de la pensée sur l’altérité.

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