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ADRIANA MARIA BUSTAMANTE

ÉTUDE DE LA STABILITE SISMIQUE DE TROIS TALUS


NATURELS AU QUÉBEC

Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en génie civil
pour l'obtention du grade de maître des sciences (M.Se.)

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL


FACULTÉ DES SCIENCES ET GÉNIE
UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC

2010

Adriana Maria Bustamante Bedoya, 2010


A ma famille
RESUME

Ce travail, porte sur l'évaluation de la stabilité sismique de trois talus naturels


typiques de l'Est du Canada situés à proximité de cours d'eau. Le but poursuivi pour ce
travail est d'appliquer, comparer et évaluer les différentes méthodes de calcul de la stabilité
sismique des talus naturels.

Les principaux termes et concepts de base de la sismologie et les méthodes


d'analyses de stabilité de talus sont d'abord présentés. Ensuite, la sélection des sites
présentant une problématique de stabilité de pente a été effectuée (talus de Saint-Adelphe,
talus de Maskinongé et talus de Baie Saint-Paul). La compilation des données de
références, l'analyse de l'aléa sismique et la modélisation dynamique ont été réalisées sur
chacun des sites. Ces travaux ont étudié le comportement sismique de trois talus naturels et
ont permis de clarifier plusieurs aspects relatifs aux mécanismes de déformation des talus
sous sollicitations sismiques.
AVANT-PROPOS

Je tiens tout d'abord à remercier mon directeur de recherche, le professeur Denis


LeBoeuf, pour ses précieux conseils, ses critiques constructives, sa grande disponibilité
ainsi que sa patience et sa collaboration, qui ont mené à l'aboutissement de cette recherche.

Je remercie monsieur Jean-Robert Pierre, ingénieur de Hydro Québec et messieurs


Denis Demers et Pascal Locat, ingénieurs au ministère des Transports du Québec qui
m'ont fourni des documents très pertinents dans l'élaboration de cette recherche.

Je tiens aussi à remercier les étudiants du département, spécialement Mouez, pour son
soutien et son aide tout au long du projet et Alberto pour sa disponibilité et sa collaboration.

Enfin, je remercie mon conjoint Fabian et ma fille Valentina, ainsi que mes parents
Diego et Alba, mes frères José Marcel et Juan Pablo et ma sœur Maria Alejandra, pour
leurs soutiens, leurs conseils et leurs encouragements continus.
TABLE DES MATIERES

RESUME i
AVANT-PROPOS '. ii
TABLE DES MATIÈRES iii
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES viii

CHAPITRE 1 - INTRODUCTION

1.1 PROBLÉMATIQUE 1
1.2 OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET SPÉCIFIQUES 2
1.3 MÉTHODOLOGIE 3

CHAPITRE 2 - REVUE DE LITTÉRATURE

2.1 INTRODUCTION 4
2.2 HISTORIQUE 4
2.3 SISMOLOGIE 6
2.3.1 Ondes sismiques 6
2.3.1.1 Ondes de volume 6
2.3.1.2 Ondes de surface 7
2.3.2 Sismographe 8
2.3.3 Paramètres sismiques 12
2.3.3.1 Paramètres d'amplitude 12
2.3.3.2 Paramètres de fréquence 14
2.3.3.3 Période prédominante ("Predominant Period" - Tp) 17
2.3.3.4 Intensité Arias ("Arias Intensity" - Ia) 17
2.3.3.5 Intensité du spectre de réponse de vitesse ("Response Spectrum
Intensity" - SI) 18
2.3.4 Aléa sismique 18
2.3.5 Code National du Bâtiment Canadien 2005 20
2.4 GLISSEMENTS DE TERRAIN LORS DES SÉISMES 21
2.5 REVUE DES MÉTHODES DE CALCUL DE STABILITÉ 23
2.5.1 Méthodes de stabilité statique des pentes 23
2.5.2 Méthodes de stabilité pseudo-statique des pentes 26
2.5.3 Méthodes en déplacement 27
2.5.4 Méthodes numériques 29
2.6 ORGANISATION ET GESTION DES DONNÉES 29
2.7 CONCLUSION 32

CHAPITRE 3 - ANALYSE DU SITE DE SAINT - ADELPHE

3.1 INTRODUCTION 33
3.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 33

m
3.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES 36
3.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GÉOTECHNIQUES 39
3.4.1 Stratigraphie 39
3.4.2 Hydrogéologie 45
3.4.3 Paramètres du sol 47
3.5 PARAMÈTRES SISMIQUES 52
3.5.1 Séisme de Saguenay (25 novembre 1988) 52
3.5.2 Environnement sismique 53
3.5.3 Paramètres du mouvement sismique 53
3.5.3.1 Localisation du site 53
3.5.3.2 Calcul des paramètres sismiques .-. 55
3.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE 64
3.6.1 Introduction 64
3.6.2. Analyse pseudo-statique 64
3.6.2.1 Méthodologie 64
3.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP) 65
3.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE) 69
3.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo-statique (SLOPE) 70
3.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus 77
3.6.3.1 Ré-analyse du glissement de 1988 82
3.6.3.2 Analyse de la stabilité sismique du talus selon les paramètres du
CNBC 2005( 1 :2 475 ans) 84
3.6.4 Évaluation rigoureuse du coefficient sismique K (Sarma, 1979) 89
3.7 CONCLUSIONS 91

CHAPITRE 4 - ANALYSE DU SITE DE MASKINONGÉ

4.1 INTRODUCTION 93
4.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 93
4.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES 96
4.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GÉOTECHNIQUES 99
4.4.1 Stratigraphie 99
4.4.2 Hydrogéologie 103
4.4.3 Paramètres du sol 104
4.5 PARAMÈTRES SISMIQUES 108
4.5.1 Environnement sismique 108
4.5.2 Paramètres du mouvement sismique 109
4.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE 118
4.6.1 Introduction 118
4.6.2 Analyse pseudo statique 119
4.6.2.1 Méthodologie 119
4.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP) 119
4.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE) 125
4.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo - statique (SLOPE) 128
4.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus 131
4.6.4 Réponse dynamique : signaux sismiques uniformes au spectre de
réponse 1 :2 475 ans 139

iv
4.7 CONCLUSIONS 141

CHAPITRE 5 - ANALYSE DU SITE DE BAIE ST-PAUL

5.1 INTRODUCTION 142


5.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 142
5.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES 144
5.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GÉOTECHNIQUES 147
5.4.1 Stratigraphie 147
5.4.2 Hydrogéologie 149
5.4.3 Paramètres du sol 149
5.5 PARAMÈTRES SISMIQUES 150
5.5.1 Environnement sismique 150
5.5.2 Paramètres du mouvement sismique 151
5.5.2.1 Localisation du site 152
5.5.2.2 Calcul des paramètres sismiques , 153
5.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE 160
5.6.1 Introduction 160
5.6.2 Analyse pseudo-statique 161
5.6.2.1 Méthodologie 161
5.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP) 161
5.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE) 164
5.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo-statique (SLOPE) 166
5.6.3 Analyse dynamique 1-D 172
5.7 CONCLUSIONS 180

CHAPITRE 6 - CONCLUSIONS 181

BIBLIOGRAPHIE 185

ANNEXE 1 : MÉTHODES D'ANALYSES PAR ÉQUILIBRE LIMITE 193


ANNEXE 2 : SYNTHÈSE DES LOGICIELS UTILISÉS 198
ANNEXE 3 : RÉSULTATS DE CALCUL DE L'ALÉA SISMIQUE SELON LE CNBC
2005 (FICHE TECHNIQUE) 202
LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU

2.1 : Principales caractéristiques de l'histoire de traitement des séismes dans


le CNBC 21
2.2 : Histoire de cas de certains tremblements de terre et glissements de terrain
(Keefer, D. K, 2002) ....22
3.1 : Travaux réalisés sur le site de Saint-Adelphe 37
3.2 : Données piézométriques et gradients d'écoulement (tiré de : l'Ecuyer, 1998) 45
3.3 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Saint-Adelphe 47
3.4 : Synthèse des résultats pour Saint-Adelphe 62
3.5 : Comparaison entre les mesures piézométriques et les valeurs calculées 69
3.6 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Saint-Adelphe, Section A-A' 69
3.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 71
3.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 71
3.9 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 71
3.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 72
3.11: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.25) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 72
3.12 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A' 72
3.13 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique - Surface de rupture
circulaire - Méthode de Morgenstern Price 73
3.14 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode S ARMA Site de
Saint-Adelphe, Section A-A' 76
3.15 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques 78
3.16 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques 78
3.17 : Amplification sismique au site de Saint Adelphe 84
4.1 : Travaux réalisés sur le site de Maskinongé (Données du MTQ) 97
4.2 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Maskinongé 105
4.3 : Synthèse des résultats de Maskinongé 118
4.4 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Maskinongé, Section B-B' 125
4.5 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B' 128

VI
TABLEAU

4.6: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.


Site de Maskinongé, Section B-B' 128
4.7: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B' 129
4.8: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B' 129
4.9: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.25) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B' 129
4.10 Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B' 130
4.11 Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA Site de
Maskinongé, Section A-A' 131
4.12 Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques 132
4.13 Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques 132
4.14 Amplification sismique au site de Maskinongé 136
5.1 Travaux réalisés sur le site de Baie Saint-Paul 144
5.2 Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Baie-Saint-Paul 149
5.3 Synthèse des résultats de Baie Saint-Paul 160
5.4 Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Baie Saint-Paul, Section A-A' 164
5.5: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 166
5.6: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 166
5.7: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 167
5.8: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 167
5.9: Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.25) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 167
5.10 Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A' 168
5.11 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique - Surface de rupture
circulaire - Méthode de Morgenstern Price 168
5.12 Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA. Site de
Baie Saint-Paul, Section A-A' 172
5.13 Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques 173
5.14 Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques 173
5.15 Amplification sismique au site de Baie Saint-Paul 177

Vil
LISTE DE FIGURES

FIGURE

2.1 : Sismicité historique de la région de Charlevoix (Adams et al., 1999) 5


2.2 : Représentation schématique des ondes de volume (séismes et ondes sismiques
(TPE),2009 7
2.3 : Représentation schématique des ondes de surface (séismes et ondes sismiques
(TPE),2009) 8
2.4 : Sismographe vertical - Principe schématique (Dictionnaire visuel, 2009) 9
2.5 : Sismographe horizontal - - Principe schématique : mesure des deux
composantes horizontales orthogonales (Dictionnaire visuel, 2009) 9
2.6 : Les trois composantes de l'accélération du sol mesurées par une station
accélérométrique. (Camelbeeck, et al., 2003) 11
2.7 : Traitement du signal sismographe enregistrant l'accélération du séisme de
San Fernando, près de Los Angeles en 1971. (Parriaux, 2006) 13
2.8 : Décomposition spectrale (Parriaux, 2006) 15
2.9 : Répartition spectrale d'un séisme (Parriaux, 2006) 16
2.10 : Spectres de réponse à 5% d'amortissement pour la composante N,24 de
l'accélérogramme de Chicoutimi-Nord - Saguenay 1988 (Filiatrault, 1996) 17
2.11 : Forces considérées dans la méthode de Sarma 26
2.12 : Analyse pseudo-statique d'équilibre limite pour les charges sismiques 27
2.13 : Analogie entre une pente potentiellement instable et un bloc rigide sur un
plan incliné 28
2.14 : Graphique d'organisation et gestion des données pour les sites d'étude 31
3.1 : Localisation du glissement de Saint-Adelphe. (Base de Données
Topographiques du Québec (BDTQ), 1998) 35
3.2 : Photographie aérienne du glissement de Saint-Adelphe, (Lefebvre et al., 1992) 36
3.3 : Localisation approximative des sondages et des coupes stratigraphiques au
site de Saint-Adelphe 38
3.4 : Caractéristiques géotechniques du dépôt à Saint-Adelphe au droit du forage
F-l (Demers, 2007) 40
3.5 : Caractéristiques géotechniques du dépôt à Saint-Adelphe, forage 1
(Lefebvre et al., 1992) 41
3.6 : Coupe stratigraphique avec localisation des sondages du talus de
Saint-Adelphe à la section A-A' (Delisle et Leroueil, 2000) 42
3.7 : Profils au piézocône F-l et F-3 au site de Saint Adelphe (Demers, 2007) 43
3.8 : Profils au piézocône F-4 et F-5 au site de Saint Adelphe, (Demers, 2007) 44
3.9 : Topographie du site avant glissement (d'après Lefebvre et al., 1992) 46
3.10 : Profils au piézocône F-l et F-3 au site de Saint-Adelphe - Su en fonction de la
profondeur, (Demers, 2007) 49
3.11 : Profils au piézocône F-4 et F-5 au site de Saint Adelphe - Su en fonction de la
profondeur, F-4 et F-5 (Demers, 2007) 50
3.12 : Variation de l'accélération de pointe au roc avec la distance épicentrale
(données provenant de Munro et al., 1989) 52

Vlll .
FIGURE

3.13 : Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638-2003 (données de Halchuk
(2003), Communication personnelle) 53
3.14 : Localisation du site de Saint-Adelphe par rapport aux zones sismiques du
modèle R (Régional) de la CGC 54
3.15 : Localisation du site de Saint Adelphe par rapport aux zones sismiques du
modèle H (Historique) de la CGC 54
3.16 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle R avec le logiciel Ez-frisk 56
3.17 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle H avec le logiciel Ez-frisk 56
3.18 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle R 57
3.19 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle H 58
3.20 : Spectre d'aléa uniforme (UHS) pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
R 59
3.21 : Spectre d'aléa Uniforme (UHS) pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
H , 59
3.22 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle R 60
3.23 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle H 61
3.24 : Maillage et conditions aux limites utilisées dans le modèle de calcul avec prise
en compte des conditions piézométriques du talus de Saint - Adelphe (section
A-A') 66
3.25 : Écoulement souterrain dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques (Section A-A') 67
3.26 : Lignes équi-pression dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques (Section A-A') 68
3.27 : Résultat de l'analyse statique à court terme (Morgenstern-Price) Section A-A' 70
3.28 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique (Méthode de Morgenstern-
Price) 73
3.29 : Résultat de l'analyse pseudo-statique (Ky = 0.097) - court terme - Morgenstern-
Price - Section A-A' 74
3.30 : Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire -
talus complet circulaire - Court terme (Section A-A', calcul avec STABLE) 75
3.31 : Plan de rupture observé vs calculé 76
3.32 : Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S08L (Saguenay, 25 novembre
1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 79
3.33 : Accélérogramme S08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 79
3.34 : Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S3-270 (Nahanni, 23 décembre
1985) au spectre de réponse 2% en 50 ans 80

IX
FIGURE

3.35 : Accélérogramme S03-270 (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au


spectre 2% en 50 ans (modèle R) 80
3.36 : Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre
1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 81
3.37 : Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 81
3.38 : Résultats des calcules dynamiques 1-D. Signaux naturels du Saguenay 83
3.39 : Spectres de réponse au roc - Amax (roc)=0,08 g (Modèle R) 85
3.40 : Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,08 g
(Modèle R) 85
3.41 : Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,08 g (Modèle R) 86
3.42 : Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc)
= 0,08 g (Modèle R) 86
3.43 : Résultats des calculs dynamiques 1-D. Signaux conformes au spectre UHS 1 :
2 475 ans : 88
3.44 : Calcul du coefficient sismique rigoureux K par la méthode décrite par Sarma
(1979) 90
3.45 : Résultats de calcule du coefficient sismique limite (ky) par la méthode décrit
pour Makdigi( 1977) 91
4.1 : Carte de localisation générale de la région de Maskinongé
(Demers et al., 1999) 94
4.2 : Localisation des différents glissements récents dans la région de
Maskinongé (Demers et al., 1999) 94
4.3 : Localisation du glissement de Maskinongé (Base de Données Topographiques
du Québec (BDTQ), 1999) 95
4.4 : Localisation approximative des sondages et des coupes stratigraphiques au site
de Maskinongé 98
4.5 : Caractéristiques géotechniques du dépôt de Maskinongé au droit du forage F-
34, (Demers et al., 1999) Coupe A - A ' 100
4.6 : Profil au piézocône au site de Maskinongé, CPTU 7 (Demers, 2007) 101
4.7 : Coupe stratigraphique avec localisation des sondages du talus de Maskinongé à
la section B-B'(Demers et al., 1999) 102
4.8 : Données piézométriques près du glissement de 1990 (les lignes cassées
renseignent sur les dates dans lesquels les glissements se sont produits), Demers
étal. 1999 104
4.9 : Profils au piézocône au site de Maskinongé, CPTU 7 Coupe A-A (Demers,
2007) 107
4.10 : Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638-2003 - Localisation du site
de Maskinongé (données de Halchuk (2003), Communication personnelle) 108
4.11: Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Régional de la CGC 110
4.12 : Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Historique de la CGC 110
4.13 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le
Modèle R avec le logiciel Ez-Frisk 111
FIGURE

4.14: Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le


Modèle H avec le logiciel Ez-Frisk 112
4.15 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle R 113
4.16 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle H 113
4.17 : Spectre d'aléa uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle R 114
4.18 : Spectre d'aléa Uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle H 115
4.19: Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle
R 116
4.20 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle
H 116
4.21 : Maillage et conditions aux limites utilisées dans le modèle de calcul avec prise
en compte des conditions piézométriques au printemps pour le talus de
Maskinongé (section B-B') 121
4.22 : Écoulement souterrain dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques de printemps (Section B-B') 122
4.23 : Maillage et conditions aux limites utilisées dans le modèle de calcul avec prise
en compte des conditions piézométriques en été pour le talus de Maskinongé
(section B-B') 123
4.24 : Écoulement souterrain dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques d'été (Section B-B') 124
4.25 : Résultat de l'analyse statique à court terme, printemps (Morgenstern-Price)
Section B-B' 126
4.26 : Résultat de l'analyse statique à long terme, printemps (Morgenstern-Price)
Section B-B' 127
4.27 : Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire -
talus complet circulaire- conditions du printemps (Section B-B', calcul avec
STABLE) 131
4.28 : Site de Maskinongé: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25 novembre
1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 133
4.29 : Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 133
4.30 : Site de Maskinongé: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre 1985)
au spectre de réponse 2% en 50 ans 134
4.31 : Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 134
4.32 : Site de Maskinongé: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans 135
4.33 : Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 135
4.34 : Spectres de réponse au roc - Amax (rock)=0,19 g (Modèle R) 137
4.35 : Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g
(Modèle R) 137

XI
FIGURE

4.36 : Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,19 g (Modèle R) 138


4.37 : Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc) = 0,19
g (Modèle R) 138
4.38 : Résultats des calcules dynamiques 1-D. Signaux conformes au spectre UHS 1 :
2 475 ans 140
5.1 : Localisation du site d'étude à Baie Saint-Paul. (Base de Données
Topographiques du Québec (BDTQ), 1999) 143
5.2 : Localisation approximative des sondages et des coupes stratigraphiques au site
de Baie Saint-Paul 146
5.3 : Coupe stratigraphique avec localisation des sondages du talus de Baie Saint-
Paul section A-A' (LeBoeuf, 2004) 148
5.4 : Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638-2003 - Localisation du site
de Baie Saint-Paul 151
5.5 : Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du
modèle Régional de la CGC 152
5.6 : Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du
modèle Historique de la CGC 153
5.7 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie Saint-Paul selon le
Modèle R 154
5.8 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie Saint-Paul selon le
Modèle H 154
5.9 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Baie Saint-Paul selon le Modèle R 155
5.10 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Baie Saint-Paul selon le Modèle H 156
5.11 : Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle R 157
5.12 : Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle H 157
5.13 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le
Modèle R 158
5.14 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le
Modèle H 159
5.15 : Maillage et conditions aux limites utilisés dans le modèle de calcul avec prise en
compte des conditions piézométriques du talus de Baie Saint-Paul (section A-
A') 162
5.16 : Écoulement souterrain dans la pente modélisé par SEEP/W pour des conditions
piézométriques (Section A-A') 163
5.17: Résultat de l'analyse statique à court terme (Morgenstern-Price) -Section
A-A' 165
5.18 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique (Méthode de Morgenstern-
Price) 169
5.19 : Résultat de l'analyse pseudo-statique (Ky = 0.114) - court terme - Morgenstern-
Price, Section A-A' 170
5.20 : Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire -
talus complet circulaire - Court terme (Section A-A', calcul avec STABLE) 171

Xll
FIGURE

5.21 : Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25


novembre 1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 174
5.22 : Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 174
5.23 : Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre
1985) au spectre de réponse 2% en 50 ans 175
5.24 : Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 175
5.25 : Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre
1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 176
5.26 : Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 176
5.27 : Spectres de réponse au roc - Amax (roc)=0,08 g (Modèle R) 178
5.28 : Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g
(Modèle R) 178
5.29: Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,19 g (Modèle
R) 179
5.30 : Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc) = 0,19
g (Modèle R) 179

Xlll
CHAPITRE 1
INTRODUCTION

1.0 INTRODUCTION

1.1 PROBLÉMATIQUE

De nombreux cas ont montré que les tremblements de terre, peuvent avoir des
conséquences indirectes désastreuses comme les glissements de terrain (ex. tremblement de
terre de Chi-Chi en 1999, approximativement 22 000 glissements de terrain ; tremblement
de terre de Northridge en 1994, approximativement 11 000 glissements de terrain; etc.).
Ils peuvent provoquer des dommages importants aux ouvrages, constructions et parfois
causer des victimes. Alors, on constate l'existence d'une problématique à l'échelle
mondiale des glissements de terrain causés par les séismes.

Le Québec n'échappe pas aux tremblements de terre. Durant ces dernières années,
des recherches appliquées en génie parasismique montrent que la province de Québec est
localisée dans une zone à sismicité modérée à forte (catalogue canadien des tremblements
de terre), de plus, la province du Québec est une des régions à plus haut risque sismique en
Amérique du Nord.

Cependant, l'étude du comportement dynamique de talus naturels dans l'Est du


Canada a fait l'objet de relativement peu d'études jusqu'à maintenant (Thèses de
N. L'Ecuyer (1998); M. Martineau (1986)), entraînant de cette façon, un ralentissement du
développement de l'expertise dans le domaine de risque sismique au Québec.

Toutefois, depuis quelques années, certaines institutions ont concrétisé leur


intension de s'impliquer de façons proactive en matière de gestion des risques naturels.
Dans les dernières années, le service de la géotechnique et de la géologie du Ministère de
Transport du Québec (Section des mouvements de terrains) s'est intéressé à la gestion des
problèmes de stabilité de pentes et des risques de glissement de terrains. À l'issue de cette
recherche, le MTQ a réalisé des cartes de zonage des secteurs exposés aux glissements de
terrain, cependant il ne considère pas spécifiquement dans ces cartes les aspects
dynamiques. Dans le même contexte, Hydro Québec a confié en 2004 au professeur Denis
LeBoeuf un mandat sur l'étude de la stabilité sous sollicitations sismiques des pentes
proche de pylônes de transport au site de Baie St Paul
(LeBoeuf, 2004).

1.2 OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET SPÉCIFIQUES

Les objectifs généraux de cette étude sont :

1. Étudier et évaluer la stabilité sismique de trois talus naturels typiques de l'Est du


Canada situés à proximité de cours d'eau :

> Saint-Adelphe : talus argileux et site d'un glissement en 1988


> Maskinongé : talus argileux
> Baie Saint-Paul : talus sablo-argileux

2. Comparer et évaluer les différentes méthodes de calcul de la stabilité sismique


des talus.

Pour le site de Saint-Adelphe, les objectifs spécifiques de l'étude sont :

1. Réanalyse du glissement de 1988.


Pour atteindre cet objectif, la démarche adoptée est la suivante :
a. Compilation/synthèse des données et études
b. Modèle géotechnique du site (stratigraphie, paramètres mécaniques statiques
et dynamiques)
c. Réanalyse du glissement de St-Adèlphe:
> Analyse pseudo-statique
> Analyse dynamique 1-D (profils au piézocône)
2. Analyse de la stabilité sismique pour un séisme 1 : 2 475 ans (CNBC, 2005) et
Analyse de l'aléa sismique
3. Procéder à un calcul rigoureux du coefficient sismique K par la procédure de Sarma
(1979)

Les objectifs spécifiques de l'étude de Maskinongé sont

a. Analyse de l'aléa sismique


b. Analyse de la stabilité pseudo-statique
c. Analyse de la stabilité dynamique (1-D)

Les objectifs spécifiques de l'étude de Baie Saint-Paul sont

a. Analyse de l'aléa sismique


b. Analyse de la stabilité pseudo-statique
c. Analyse de la stabilité dynamique (1-D)

1.3 MÉTHODOLOGIE

La méthodologie employée pour la réalisation de la recherche est la suivante :


1. Revue de la littérature concernant les concepts de base de la sismologie et
les méthodes d'analyses de stabilité de talus.

2. Sélection des sites présentant une problématique de stabilité de pente (talus


de Saint-Adelphe, talus de Maskinongé et talus de Baie Saint-Paul).

3. Pour chacun des sites, la démarche suivante est suivie :


> Compilation des données de références.
> Analyse de l'aléa sismique.
> Analyse des données.
> Modélisation dynamique (stabilité et propagation des ondes sismiques).

4. Analyse et évaluation des résultats.

5. Conclusions.
CHAPITRE 2
REVUE DE LITTERATURE

2.1 INTRODUCTION

Le but de ce chapitre est de présenter les principaux termes et concepts de base de la


stabilité sismique des pentes. La revue de littérature présente quelques histoires de cas de
tremblements de terre dans différentes régions. Il y'aura lieu de décrire les concepts
concernant les glissements de terrain déclenchés par des tremblements de terre. Il y'aura
lieu également d'expliquer les méthodes d'analyse de stabilité des pentes. Il y'aura lieu
éventuellement de décrire les différentes méthodes et outils utilisés dans ces analyses.

2.2 HISTORIQUE

Les tremblements de terre se produisent presque sans interruption autour du monde.


Ils constituent une cause importante de glissements de terrain dans de nombreux endroits
du monde. D'importants glissements provoqués par des séismes ont été documentés
pendant des milliers d'années, les premiers qui ont été enregistrés sont les glissements qui
ont eu lieu dans les rivières Lui et Yi dans la province de Hunan en Chine en 1967 A.C.
(Xue-Cai et An-ning, 1986). Pendant le XXe siècle, des glissements provoqués par des
séismes ont engendré des dizaines de milliers de décès et des milliards de dollars de pertes
économiques (Keefer, 1984).

Au Canada, les tremblements de terre se produisent généralement dans les régions


des Rocheuses, le long de la côte Ouest, l'Est du Canada, et le long du littoral Atlantique.
Dans les autres régions du pays, les tremblements de terre sont inhabituels et leurs
magnitudes sont peu élevées (voir Adams et Halchuk, 2003).

Dans l'Est du Canada, il se produit chaque année approximativement 450


tremblements de terre, parmi lesquels, environ quatre (4) dépassent la magnitude 4 et
environ trente (30) dépassent la magnitude 3. Chaque décennie, trois séismes à peu près
dépassent la magnitude 5. La zone sismique de Charlevoix, est la plus active de cette
région de l'Est du Canada (Adams et al., 1999; Adams et Halchuk, 2003).

La plupart des séismes présentés dans la zone sismique de Charlevoix sont produits
sous le fleuve Saint-Laurent, entre le comté de Charlevoix sur la rive Nord et le comté de
Kamouraska sur la rive Sud. La figure 2.1, montre la sismicité historique de cette région.

Sismicité Historique
Jaune: < 1900 Orange: 1900 - 1964 Rouge. 1065-1999
Incertitude
+A 50km +A 25km +/- 10km
•2.5 _s M <3.0°Mït3.0OM_>4.0OMî_.5.0OM*6.0

Figure 2.1 - Sismicité historique de la région de Charlevoix (Adams et al., 1999)


2.3 SISMOLOGIE

Cette section présente les concepts de base de la sismologie nécessaire à la


compréhension du phénomène de tremblement de terre.

2.3.1 Ondes sismiques

Les ondes sismiques sont des ondes élastiques pouvant traverser un milieu sans le
modifier, elles se propagent dans toutes les directions à partir du foyer. L'onde sismique
provoque un déplacement minime de chaque particule minérale qui oscille autour de sa
position d'équilibre. On distingue deux types d'ondes, les ondes de volume et les ondes de
surface.

2.3.1.1 Ondes de volume

Les ondes de volume traversent la Terre, leur vitesse de propagation dépend du


matériau traversé. Ces ondes augmentent avec la profondeur. On distingue les ondes P
(ondes primaires), et les ondes S (ondes secondaires). La figure 2.2 montre ces deux ondes
de volume.

> Ondes P
Ces ondes sont les plus rapides, elles sont les premières à être enregistrées sur un
sismogramme pour un sismographe. Ce sont des ondes longitudinales ou de
compression. Au moment de leur passage, et parallèlement à la direction de leur
propagation, le sol subit des compressions et des dilatations successives (Fig. 2.2).

> Ondes S
Ces ondes sont les plus destructives. Elles arrivent quelques secondes après les
ondes P. Elles sont des ondes de cisaillement ou transversales. Il est à noter que ces
ondes ne se propagent pas dans les milieux liquides.
MMeu non perturbé

Ondes P

Ondes de
volume

i
Ondes S

Origine de l'onde

Figure 2.2 - Représentation schématique des ondes de volume (séismes et ondes sismiques
(TPE), 2009)

2.3.1.2 Ondes de surface

Comme leur nom l'indique, les ondes de surface se propagent parallèlement à la


surface. Elles sont moins rapides que les ondes de volume. On peut distinguer, l'onde de
Love et l'onde de Rayleigh. La figure 2.3 montre les ondes de surface.

> Ondes de Love


Le déplacement des ondes de Love est principalement le même que celui des ondes
S sans mouvement vertical. Ces ondes provoquent une vibration horizontale, ce sont des
ondes de grande amplitude.

> Ondes de Rayleigh


Ces ondes ont un déplacement complexe, il s'agit d'un mouvement elliptique à la
fois vertical et horizontal. Les vibrations produites par cette onde durent plusieurs minutes.
Cette onde est enregistrée sur les trois composantes du sismomètre.
Milieu non perturbé

OndesL

I ' ' ' ' ' ' ' t


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H " ' ' ' ' , ,
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r»„ -, ' M A Oscillations dans un plan perpendiculaire _^^I_I^I^I_M______________II_.
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l
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' » l
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surface

i
Milieu non perturbé

OndesR

Oscillations dans un plan vertical avec


un mouvement elliptique des particules

Figure 23 - Représentation schématique des ondes de surface (séismes et ondes sismiques (TPE),
2009)

Lors d'un séisme, les ondes sismiques se succèdent et se superposent sur les
enregistrements des sismomètres qui enregistrent les arrivées successives de
différents trains d'ondes.

2.3.2 Sismographe

Les sismographes enregistrent les tremblements de terre. Ils captent les vibrations
occasionnées par la cassure de la croûte terrestre. Les sismographes sont composés d'une
masse pesante qui reste à peu près immobile quand le boîtier de l'appareil vibre avec le sol.
Pour obtenir, les trois composantes du mouvement, il est nécessaire d'enregistrer trois
directions différentes (en général, une direction verticale, et deux directions horizontales
perpendiculaires), voir figure 2.4 et figure 2.5.
Figure 2.4 - Sismographe vertical - Principe schématique (Dictionnaire visuel, 2009)

Figure 2.5 - Sismographe horizontal Principe schématique : mesure des deux composantes
horizontales orthogonales (Dictionnaire visuel, 2009)

Il y a trois types de sismographes, les sismographes à courtes périodes, les


sismographes à longues périodes et les sismographes pour fortes secousses.
Les sismographes à courtes périodes sont des instruments sensibles aux ondes
sismiques qui vibrent plusieurs fois par seconde (T = 1/5 à 1 sec, vitesse
d'enregistrement=15 à 100 sec); ils sont utilisés pour enregistrer des tremblements de terre
locaux.

Les sismographes à longues périodes enregistrent des séismes éloignés, ils


répondent à des ondes de plus basse fréquence (T = 15 à 100 sec, vitesse d'enregistrement
= 0.25 mm/sec).

Les sismographes pour fortes secousses (accélérographes) enregistrent uniquement


les chocs les plus forts. Ils ne fonctionnent pas de façon continue, ces appareils sont mis en
marche par des mouvements violents du sol.

Le traitement du signal est fait en utilisant les fonctions temporelles (accélération,


vitesse, déplacement) et en faisant l'analyse spectrale des vibrations.

Le signal primaire est soit la vitesse, soit l'accélération du sol. Ce signal réalise
l'objet d'un traitement permettant de donner une réponse plus élaborée sur le phénomène.
L'accélérogramme, est la courbe de l'accélération en fonction du temps. La figure 2.6
montre un exemple des trois composantes de l'accélération du sol mesurées par une station
accélérométrique.

10
0.1 ­ n

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7:45:16 7:46.24 7:45:40

Figure 2.6 ­ Signaux accélérométriques typiques : Les trois composantes de l'accélération


du sol mesurées par une station accélérométrique. (Camelbeeck, et al., 2003)

11
2.3.3 Paramètres sismiques

Les paramètres sismiques des terrains sont indispensables pour décrire les
caractéristiques importantes du tremblement de terre. Les paramètres les plus
régulièrement utilisés sont :

> Paramètres d'amplitude


> Paramètres de fréquence
> Période prédominante
> Intensité Arias

2.3.3.1 Paramètres d'amplitude

La manière la plus courante pour décrire un tremblement de terre est une fonction
de temps. Les paramètres de mouvement peuvent être l'accélération, la vitesse ou le
déplacement. Typiquement, seulement un de ces paramètres est mesuré directement, les
autres sont obtenus à partir de l'intégration et/ou differentiation. La figure 2.7 montre le
traitement du signal sismographe enregistrant l'accélération du séisme de San Fernando,
près de Los Angeles en 1971. La fonction temporelle de la vitesse est déduite par une
première intégration de l'accélérogramme. Une deuxième intégration, permet d'obtenir le
déplacement du sol.

12
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Figure 2.7 - Traitement du signal sismographe enregistrant l'accélération du séisme de San


Fernando, près de Los Angeles en 1971. (Parriaux, 2006)

> Accélération de pointe ("Peak Acceleration" - Amax)

L'accélération de pointe (Amax) est la valeur maximale de l'accélération qui est


obtenue à partir d'un enregistrement dans une direction donnée (deux directions
horizontales et une direction verticale).

Généralement, le paramètre d'amplitude le plus utilisé d'un tremblement de terre


particulier est l'accélération de pointe horizontale. Dans la pratique, on distingue
l'accélération de pointe au roc (APR) et l'accélération de pointe à la surface (APS).
L'accélération de pointe horizontale pour une composante donnée du mouvement est
simplement la plus grande valeur (absolue) de l'accélération horizontale obtenue à partir de
l'accélérogramme de cette composante. Les accélérations horizontales sont employées
pour décrire des mouvements de terrains en raison de leur rapport direct avec les forces
d'inertie. En effet, les plus grandes forces dynamiques induites dans certains types de
structures sont étroitement liés à l'accélération de pointe horizontale. L'accélération de
pointe horizontale peut être également corrélée avec l'intensité du tremblement de terre.

13
Les mouvements de sol dont les accélérations de pointe sont élevées sont
généralement (mais pas toujours) plus destructifs que les mouvements de sol associés à des
accélérations de pointe inférieures. Une accélération de pointe très élevée qui ne dure
qu'une courte période peut causer de légers dégâts à plusieurs structures. Bien que,
l'accélération de pointe soit un paramètre très utile, elle ne fournit aucune information sur
le contenu fréquentiel ou la durée du mouvement, par conséquent elle doit être complétée
par des informations supplémentaires pour caractériser exactement un mouvement de
terrain.

> Vitesse de pointe ("Peak Velocity" - Vmax)

La vitesse de pointe (Vmax) est la valeur maximale de la vitesse obtenue à partir d'un
enregistrement dans une direction donnée parmi deux horizontales orthogonales et une
verticale. La vitesse de pointe est un autre paramètre utile pour la caractérisation de
l'amplitude du mouvement de terrain. Puisque la vitesse est moins sensible aux
composantes du mouvement de terrain aux plus hautes fréquences, la vitesse de pointe est
ainsi utilisée pour caractériser l'amplitude du mouvement de terrain aux fréquences
intermédiaires.

> Déplacement de pointe ("Peak displacement" - Dmax)

Le déplacement de pointe (Dmax) est la valeur maximale du déplacement obtenue à


partir d'un enregistrement dans une direction donnée parmi deux horizontales orthogonales
et une verticale. Le déplacement de pointe est généralement associé aux fréquences
inférieures des composantes d'un tremblement de terre. Cependant, il est souvent difficile
d'en déterminer avec exactitude, en raison du bruit de longue période. En conséquence, le
déplacement de pointe est moins utilisé que l'accélération de pointe et la vitesse de pointe
pour mesurer les mouvements du terrain.

2.3.3.2 Paramètres de fréquence

La réponse dynamique des sols est très sensible aux fréquences qui l'affectent. Le
contenu de fréquentiel décrit l'amplitude d'un mouvement de terre en termes de distribution

14
de différentes fréquences. Puisque le contenu fréquentiel d'un tremblement de terre
influencera les effets de ce mouvement, la caractérisation du mouvement ne peut pas être
accomplie sans la considération de son contenu fréquentiel.

> Spectre de Fourier C Fourier Spectra")

La composition spectrale d'un séisme aide à déterminer les vibrations dominantes


qui développent la plupart des secousses enregistrées. Pour le contenu spectral du signal
sismique, l'accélérogramme enregistré est soumis à une décomposition de Fourier. Cette
démarche considère une sinusoïde de longueur d'onde, d'amplitude et de déphasage choisis
à priori. Une corrélation entre cette fonction théorique et la fonction expérimentale est
choisie. On doit trouver une corrélation qui convienne. Après, on doit trouver une autre
fonction sinusoïdale qui explique le mieux le résidu entre la première sinusoïde et la courbe
expérimentale. Le calcul est complet quand la somme des sinusoïdes retenues corrèle
suffisamment avec la courbe réelle (figure 2.8).

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Figure 2.8 - Décomposition spectrale (Parriaux, 2006)

15
Ainsi, un diagramme spectral est obtenu dans lequel la vibration est répartie de
façon homogène, en fonction de la fréquence. Un spectre de Fourier permet de distinguer
les fréquences prédominantes (Figure 2.9).

-np;,i-*ie

I
II
II
«prcirc dr Fooncf

\ '^ y-»

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ri»i
Figure 2.9 - Répartition spectrale d'un séisme (Parriaux, 2006)

> Spectre de réponse ("Response Spectra")

Le spectre de réponse est une courbe représentant le maximum de déplacement, de


vitesse ou d'accélération en fonction de la période de vibration d'un système à 1 degré de
liberté excité par le tremblement de terre (Figure 2.10). Les spectres de réponse peuvent
être déterminés pour n'importe quel niveau d'amortissement (i.e. phénomène de dissipation
d'énergie sous forme de chaleur, ayant pour conséquence un décroissement de l'amplitude
d'oscillation) au sein du système structural. Généralement, un amortissement de 5% est
utilisé pour les spectres de réponse.

16
Figure 2.10 - Spectres de réponse à 5% d'amortissement pour la composante N,24 de
l'accélérogramme de Chicoutimi-Nord - Saguenay 1988 (Filiatrault, 1996)

2.3.3.3 Période prédominante C Predominant Period' - Tp)

La période prédominante est définie comme la période de vibration correspondant à


la valeur maximale du spectre d'amplitude de Fourier. Généralement, la période
prédominante est obtenue à partir d'un faible spectre pour éviter l'influence anormale des
différentes transitions du spectre d'amplitude de Fourier.

2.3.3.4 Intensité Arias Carias Intensity" - Ia)

L'intensité Arias est un paramètre du mouvement sismique défini comme étant


l'intégrale du carré de l'accélération par rapport au temps. L'intensité Arias a été définie
par Arias (1970) comme suit :

17
00

la=^-\a(tfdt [2.1]
2
So

où, Ia est l'intensité Arias exprimée dans les unités de la longueur par le temps, a(t)
est l'accélération en fonction du temps du même ordre de grandeur que g, avec g :
l'accélération gravitationnelle. L'intensité Ia permet de quantifier le potentiel destructeur
d'un séisme.

2.3.3.5 Intensité du spectre de réponse de vitesse ÇResponse Spectrum


Intensity" - SI)

L'intensité du spectre de réponse de vitesse est l'aire sous le spectre de réponse en


pseudo-vitesse entre les périodes de 0.1 s et 2.5 s. L'intensité du spectre de réponse de
vitesse est définie comme :
2.5
SI(e)= jPSV(e,T)dT [2.2]
01

Elle peut être calculée pour n'importe quelle constante d'amortissement structurale
(généralement 5%). Elle décrit des aspects importants de l'amplitude et du contenu
fréquentiel dans un simple paramètre.

2.3.4 Aléa sismique

Les aléas sismiques sont des phénomènes bien particuliers prenant lieu à la suite
d'une secousse sismique. Les aléas sismiques les plus importants sont décrits ci-dessous.

> Liquéfaction

Le phénomène de liquéfaction des sols se produit quand la résistance du sol est


réduite, souvent rigoureusement, au point où il ne peut pas soutenir des structures ou rester
stable. Puisqu'elle se produit seulement dans les sols saturés, on observe généralement la
liquéfaction près des fleuves, des cours d'eau et d'autres eaux superficielles (Kramer,
1996).

18
Dans certaines conditions de sollicitations dynamiques, certains sols, notamment
des sables fins saturés d'eau peuvent perdre toute portance par annulation des contraintes
effectives (i.e. a' - a-u ~ 0). Les pertes de résistance, par exemple, peuvent se produire
quand la résistance du sol chute au-dessous du niveau requis pour maintenir la stabilité au
repos. Les pertes de résistance sont donc provoquées par les forces statiques de la gravité
et peuvent produire des mouvements très importants. Les pertes de résistance ont causé
l'effondrement et l'écoulement des barrages en terre et d'autres pentes, et la perte des
fondations (Kramer, 1996).

> Glissements de terrain

Souvent, les forts tremblements de terre peuvent provoquer des glissements de


terrain et des chutes de blocs par modification des conditions de l'équilibre géotechnique.
Ainsi un versant en situation statique peut se trouver en déséquilibre sous sollicitation
dynamique (séisme). Dans un certain nombre de cas d'infortuné, les glissements induits par
le tremblement de terre ont enterré des villes et villages entiers. Particulièrement, ces
glissements induits par les tremblements de terre provoquent des dommages en détruisant
des bâtiments, des ponts et d'autres constructions. Parmi ces glissements, plusieurs sont le
résultat du phénomène de liquéfaction, mais d'autres représentent simplement l'instabilité
de pentes qui étaient marginalement sous conditions statiques stables.

> Tsunamis

Les séismes, s'ils se produisent dans la mer ou à proximité de la côte, peuvent être à
l'origine de raz-de-marée ou tsunamis. La plus importante caractéristique d'un tsunami est
sa capacité à se propager à travers un océan entier. Des côtes situées à des milliers de
kilomètres de l'épicentre peuvent être frappées, et de manière très meurtrière et
dévastatrice.

19
2.3.5 Code National du Bâtiment Canadien 2005

Au Canada, la Commission Géologique du Canada (CGC) est l'organisme chargé


d'évaluer l'aléa sismique régional pour le Code National du Bâtiment Canadien (CNBC).
À partir des analyses statistiques des tremblements de terre survenus dans le passé, la
Commission Géologique du Canada (CGC) a réalisé les cartes des zones sismiques.

a. Zonage régional

La Commission Géologique du Canada (CGC) a réalisé deux séries différentes de


cartes de zonage s'appuyant sur deux modèles différents de la séismicité régionale : Le
Modèle historique (H) et le Modèle régional (R).

> Modèle historique (H) (Adams et al., 1999; Adams et Halchuck 2003)

Le Modèle H a été crée par Adam et al. (1999) en s'appuyant sur le catalogue canadien
des séismes historiques. Ce modèle en général défini les petites zones-sources autour des
principaux amas d'epicentres historiques au Canada.

> Modèle régional (R)

Le modèle R combine plusieurs zones-sources historiques définies à partir


d'analyses sismo-tectoniques régionales. La conséquence de ce modèle est que le taux
d'activité sismique est constant à l'intérieur de ces grandes zones et qu'il n'est pas plus
élevé au voisinage des régions où l'activité sismique historique a été très forte. En outre,
les sismologues pensent maintenant que des régions comme Trois-Rivières, qui étaient
auparavant considérées comme relativement asismique, peuvent maintenant générer de
grands tremblements de terre.

b. Code National du Bâtiment Canadien

Le Code National du Bâtiment Canadien (CNBC) est celui qui régit la construction
des nouveaux bâtiments et formule des principes de son application aux bâtiments

20
existants. Il traite, entre autres de la conception des bâtiments en fonction de différentes
charges sismiques. Le CNBC contient des cartes de l'aléa sismique et des lignes directrices
relatives aux charges sismiques, avec lesquels il est possible de concevoir et construire des
bâtiments les plus résistants possibles aux secousses sismiques. Les dispositions du CNBC
ont pour but d'éviter la destruction des structures au cours des forts tremblements de terre
et de protéger des vies humaines.

Le tableau 2.1 montre les principales caractéristiques de l'évolution du traitement


des séismes dans le CNBC.

Tableau 2.1 : Principales caractéristiques de l'histoire de traitement des séismes dans le CNBC
EDITION HISTOIRE
1941 En annexe, rudimentaire
1953 4 zones (0 à 3)
1965 Facteur de fondation et facteur d'importance
1970 4 zones (0 à 3), période de retour de 100 ans
1985 7 zones (0 à 6), période de retour de 475 ans
2005 Valeurs par ville, période de retour de 2 475 ans

2.4GLISSEMENTS DE TERRAIN LORS DES SEISMES

Des nombreux cas ont montré que les tremblements de terre peuvent avoir des
conséquences indirectes désastreuses comme les glissements de terrain. Le tableau 2.2
présente une liste de certains puissants séismes avec leurs caractéristiques les plus
importantes.

21
Tableau 2.2 : Histoire de cas de certains tremblements de terre et glissements de terrain
(Keefer, D. K, 2002)
Localisation Date Magnitude Nombre de
glissements de
terrains
Daly City, 22 mai 1957 5.3 23
Calif. USA
Guatemala 4Fév 1976 7.5 -50 000
Mt. Diablo, 24 Jan 1980 5.8 103
Calif. USA
Mammoth 25 Mai 1980 6.2 5 253
Lakes, Calif.
USA
Coalinga, Calif. 2 Mai 1983 6.5 9 389
USA
San Salvador, 10 Oct 1986 5.7 >216
El Salvador
Loma Prieta, 17 Oct 1989 6.9 -1500
Calif. USA
Northridge, 17 Jan 1994 6.7 >11 000
Calif. USA
Hygoken- 17 Jan 1995 6.9 674-747
Nanbu, Japan
Umbria- 26 Sep 1997 6.0 100-124
Marche, Italy
Chi Chi, 21 Sep 1999 7.7 22 000
Taiwan

L'information sur le comportement mécanique des pentes naturelles lors de séismes


peut être obtenue par retro-analyse à partir des observations sur le terrain. Les glissements
en liaison avec des tremblements de terre peuvent se produire dans pratiquement tous les
types de sols et même pendant de petits tremblements de terre. Selon Massarsch (1980), les
facteurs les plus importants qui influencent la stabilité dynamique d'une pente sont : le type
de sol ou de roche, la structure du sol et de la formation rocheuse, l'inclination de la pente,
les conditions d'eaux souterraines, le type de végétation, la magnitude, la période et la
durée du tremblement de terre.

Des nombreuses recherches ont été effectuées s'intéressant aux effets des
tremblements de terre sur la stabilité de pentes dans les matériaux secs non cohérents, dans
le roc (Seed et Gooman, 1964) ainsi que dans les sables et silts saturés (Finn et al., 1978,
Seed, 1976). Cependant, l'étude de la stabilité dynamique de pentes argileuses a fait l'objet
de relativement peu d'études jusqu'à présent.

22
Selon Seed (1967), les talus naturels argileux et, particulièrement les argiles
sensibles saturées, sont vulnérables aux secousses et peuvent perdre de la résistance
lorsqu'elles sont soumises à un chargement sismique.

2.5 REVUE DES MÉTHODES DE CALCUL DE STABILITÉ

La stabilité des pentes est influencée par différents facteurs que l'on doit considérer
si l'on veut réaliser une évaluation complète. Des informations sur les caractéristiques
géologiques, hydrogéologiques, topographiques, géométriques et sur les propriétés des
matériaux sont nécessaires pour effectuer et interpréter les résultats des analyses de stabilité
d'une pente particulière. Cette analyse peut être effectuée en conditions statiques ou
dynamiques.

Un bref résumé des procédures d'analyse de stabilité statique et pseudo statique par
équilibre limite des pentes ainsi que l'analyse de la stabilité dynamique est présenté dans
les paragraphes suivants.

2.5.1 Méthodes de stabilité statique des pentes

Une variété de méthodes pour l'analyse de la stabilité statique des pentes a été
développée. Les méthodes d'équilibre limite sont les plus souvent utilisées pour les
problèmes pratiques de géotechnique. Un résume exhaustif des méthodes de stabilité
statique des pentes a été effectué par Duncan et Wright (2005).

Toutes les méthodes d'équilibre limite supposent que le sol se comporte comme un
matériau solide - plastique et utilisent l'expression de Mohr Coulomb pour déterminer la
résistance au cisaillement (if) le long de la surface de glissement. La résistance au
cisaillement (if) est usuellement exprimée par le rapport linéaire de Mohr Coulomb où if est
définie comme suit :
Tf =c'+a' tan $ [2.3]
où :

23
c' et <xV sont respectivement la cohésion et l'angle de frottement en termes de
contraintes effectives.

L'expression du coefficient de sécurité (CS) est :

CS = - L [2.4]
r
où x est la contrainte de cisaillement le long du plan de rupture.

Le coefficient de sécurité (CS) peut être défini comme le facteur par lequel la
résistance du sol devrait être divisée pour amener la pente au bord de l'instabilité. La
résistance au cisaillement du sol, peut être obtenue de deux manières : Une approche en
contraintes totales (analyse Su) et une autre approche en contraintes effectives (analyses c'
et </>' ). La façon de considérer la contrainte dépend du type de sol, des conditions de charge
et de drainage du sol.

L'analyse en contraintes totales est employée pour des conditions à court terme dans
les sols argileux alors que les contraintes effectives sont employées pour des conditions à
long terme dans tous les types de sols où toutes les conditions sur la pression interstitielle
sont connues (Janbu, 1973).

Une série de procédures d'équilibre limite a été élaborée pour analyser la stabilité
statique des pentes. Les pentes homogènes sont habituellement analysées par des méthodes
telles que la méthode ordinaire ou la méthode de Bishop modifié (Bishop, 1955), qui
assument les surfaces de rupture circulaires. Quand les conditions du sol ne sont pas
homogènes, les surfaces de rupture sont susceptibles d'être non circulaires. Dans ces cas,
des méthodes comme Morgenstern Price (1965), Spencer (1967), et Janbu (1973) peuvent
alors être employés.

Toutes les méthodes d'équilibre limite sont fondées sur certaines hypothèses
concernant les forces normales inter-tranche (E) et les forces de cisaillement (T). La
différence de base entre les méthodes est la façon de déterminer les forces et leur
estimation. En plus, la forme de la surface de glissement assumée et les conditions
d'équilibre pour le calcul de CS ajoutent d'autres différences.

24
Les principales méthodes d'équilibre limite pour le calcul de stabilité de pentes
(Morgenstern-Price, Bishop et Janbu) sont présentées dans l'annexe 1, par contre cette
section montre de façon particulière la méthode de Sarma. Cette méthode est présente dans
les analyses dynamiques puisqu'elle fournit directement l'accélération critique nécessaire
pour provoquer la rupture.

> Méthode de Sarma

Sarma (1973, 1979) a développé une approche différente pour déterminer le


coefficient de sécurité d'un talus (voir figure 2.11). Cette méthode vérifie toutes les
conditions d'équilibre limite. De plus les limites entre tranches ne sont pas forcément
verticales. La méthode de Sarma fournit le facteur d'accélération Ky correspondant à
l'accélération horizontale nécessaire pour provoquer la rupture (ou ce qui revient au même,
de faire descendre la valeur du coefficient de sécurité à 1). Sarma a proposé ce facteur
d'accélération horizontale (Ky) comme mesure de sécurité d'une pente bidimensionnelle.
De cette façon : si Ky > 0 on dit que la pente est stable, quand Ky = 0 la pente est dans un
état critique et quand Ky < 0 la pente est instable.

Dans la méthode de Sarma, la contrainte de cisaillement inter-tranche (X) est liée à


la force de cisaillement par l'équation suivante :

X = Zf(x)S [2.5]

où S est la contrainte de cisaillement disponible dans la frontière inter-tranche, X est


un paramètre de conversion, et f(x) est une fonction assumée avec des valeurs prescrites à
chaque frontière verticale inter-tranche. La contrainte de cisaillement (S) dépend des
paramètres de résistance du sol (c, c', <f>, </>') le long de la frontière inter-tranche.

»,
Pour les matériaux frottants (</>, -V > 0), des hypothèses adimensionnelles doivent

êtres faites par rapport aux forces normales inter-tranche (E) le long de la frontière.

Cette méthode a été développée pour les calculs pseudo-statiques.

25
Pente rt suffice typtpue d* glissement Tranche typique

Figure 2.11 - Forces considérées dans la méthode de Sarma

2.5.2 Méthode de stabilité pseudo statique des pentes

La méthode pseudo-statique est l'approche la plus simple pour évaluer la stabilité


d'une pente sous les vibrations d'un tremblement de terre. Dans son exécution, la méthode
d'équilibre limite est modifiée pour inclure les forces sismiques statiques horizontales et
verticales (figure 2.12), qui sont employées pour simuler les forces à inertie potentielle dues
à l'accélération au sol lors d'un tremblement de terre (Sarma, 1979; Kramer, 1996) . Les
magnitudes des forces pseudo-statiques sont :

[2.15]
g
aW
F v = ^ = kvW [2.16]
g

ou,

ah et av sont respectivement les accélérations pseudo-statiques horizontale et


verticale, kj, et kv sont respectivement les coefficients sismiques horizontal et vertical (sans
dimensions). W est le poids de la masse de rupture.

26
Accélération du sol
Figure 2.12 - Analyse pseudo-statique d'équilibre limite pour les charges sismiques

Typiquement, la force sismique est prévue pour agir dans la direction horizontale
seulement (kv=0), induisant dans la pente une force d'inertie khW. Le coefficient de
sécurité CS est alors calculé en suivant les méthodes conventionnelles. La plus grande
difficulté avec cette procédure est le choix d'un coefficient sismique approprié donnant une
valeur du coefficient de sécurité CS acceptable.

La magnitude du coefficient sismique (kh) devrait effectivement simuler la nature


des forces prévues de tremblement de terre, lesquels dépendront de : l'intensité du
tremblement de terre, la durée du tremblement, le contenu fréquentiel. Naturellement, dans
un jugement très conservateur, il est possible de choisir un coefficient sismique qui est égal
à l'accélération maximale au sol prévue à la pente. Cependant, ce conservatisme introduira
ensuite une évaluation très peu économique.

2.5.3 Méthodes en déplacement

La stabilité d'une pente après un tremblement de terre est contrôlée par des
déformations. Les analyses qui prévoient des déplacements de pente fournissent une
indication sur la stabilité sismique de pente. Newmark (1965) a considéré le comportement
d'une pente sous ces conditions.

> Méthode de Newmark

Newmark (1965) a développé une méthode basée sur les déplacements pour prévoir
sismiquement les déformations permanentes induites dans les pentes. Newmark a fait une

27
analogie entre le sol dans une pente potentiellement instable et un bloc rigide reposant sur
un plan incliné, comme il est illustré sur la figure 2.13. Dans l'analyse de Newmark, la
masse de sol située au-dessus de la surface critique de rupture est présentée comme un bloc
rigide. Si le bloc n'est pas en l'équilibre, alors il glissera vers le bas de la pente inclinée
puisque le bloc rigide est soumis au mouvement.

Bloc rigide

Masse de
soi nstabie

Surface de plan ndné


rupture

a(t) a(t)
Figure 2.13 - Analogie entre une pente potentiellement instable et un bloc rigide sur un plan
incliné

L'exactitude de l'analyse de Newmark dans l'estimation des déformations


permanentes, dépend de la façon par laquelle la pente adapte les conditions de la méthode.
En représentant, la masse potentiellement instable de sol comme un bloc rigide, on suppose
que le sol au-dessus de la surface de rupture n'a pas de déformations internes. Cette
condition du matériel rigide implique que la résistance au cisaillement du sol est également
mobilisée le long du plan de rupture critique.

Newmark, en analysant les conditions dans lesquelles le bloc serait à l'équilibre, a


prouvé que les déplacements permanents se produiraient quand un certain niveau de
l'accélération est dépassé. Il calcule l'accélération critique, ay, qui est l'accélération
pseudo-statique minimale exigée pour rendre le bloc instable. L'instabilité, qui se produit
quand le coefficient de sécurité est inférieur à 1.0, permettra au bloc de glisser relativement
sur le plan incliné.

ay = k y g [2.17]

OU,

28
ky, est le coefficient sismique critique et g est l'accélération gravitationnelle

Le coefficient sismique critique, ky, dépend du coefficient sismique horizontal


donnant un coefficient de sécurité égal à 1.0 pendant une analyse pseudo-statique. Le
coefficient sismique vertical est négligé parce que la force pseudo-statique verticale
n'influence pas de manière significative le coefficient de sécurité.

2.5.4 Méthodes numériques

Les méthodes numériques sont employées pour obtenir la distribution de contrainte et de


déformation à un point quelconque d'une grille définie. Elles sont particulièrement utiles
pour l'analyse de la stabilité de pente quand elle est sujette à divers types de chargement ou
quand elle a une géométrie complexe. Toutefois, ces méthodes sont rarement utilisées pour
analyser le problème de stabilité. Cependant, des avancées récentes dans la vitesse des PCs
informatiques permettent d'effectuer de façon plus pratique des calculs de coefficient de
sécurité avec des modèles numériques.

2.6 O R G A N I S A T I O N E T G E S T I O N D E S D O N N É E S

Dans le cadre de ce travail, une grande variété de données et différents logiciels ont
été utilisés dans chaque étape de l'analyse (Figure 2.14). Les données de référence ont
permis d'avoir une connaissance générale des différents aspects du site étudié (géologie,
topographie, hydrogéologie, etc.). Une liste des différents logiciels utilisés est présentée
ci-dessous. L'annexe 2 présente les caractéristiques les plus importantes des logiciels
utilisés. La méthodologie employée pour la réalisation de l'étude sera expliquée dans les
chapitres correspondants à chaque site.

> Maplnfo 8.5 (Pitney Bowes Maplnfo)


> Ez-Frisk 7.26 (Risk Engineering Ltd)
> Calcul de l'aléa sismique dans le CNBC 2005
(www.seismescanada.rncan.gc.ca)
> Pro-Shake (EduPro Civil Systems, Inc.)

29
> SEEP/W (GEO-SLOPE 2004)
> SLOPE/W (GEO-SLOPE 2004)
> STABLE 9.03 (Mz Associates Software)

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2.7 CONCLUSION

Dans la littérature, on trouve un historique de glissements de terrain lors des séismes.


Cependant, l'étude du comportement dynamique de talus naturels dans les argiles sensibles
de l'Est du Canada a fait l'objet de relativement peu d'études jusqu'à présent, entraînant
ainsi un ralentissement du développement de l'expertise dans le domaine du de l'analyse de
la stabilité sismique des pentes au Québec.

De plus, on trouve dans la littérature qu'il existe différentes méthodes d'analyse de


stabilité de pentes, mais il y a beaucoup d'incertitude concernant la méthode d'analyse à
utiliser, sur la sélection du coefficient sismique (k) et sur la validité du concept.

32
CHAPITRE 3
ETUDE DU SITE DE SAINT - ADELPHE

3.1 INTRODUCTION

Un glissement de terrain important s'est produit à Saint-Adelphe lors du séisme de


Saguenay le 25 novembre 1988. Des reconnaissances géotechniques in situ ont été
effectuées par l'Université Sherbrooke (Lefebvre et al., 1992), le Ministère des Transport
du Québec (Demers, 2007), l'Université Laval (Delisle et Leroueil, 2000).

Ce chapitre comporte deux volets relatifs à l'évaluation de la stabilité sismique d'un


talus naturel situé à Saint-Adelphe. Il décrit tout d'abord les données disponibles
concernant les conditions géotechniques et géologiques au site du glissement de Saint-
Adelphe et procède aussi à une évaluation des paramètres sismiques. Le calcul de la
stabilité sismique est par la suite réalisé pour le glissement de terrain de 1988 et pour la
stabilité du talus pour un séisme 1 :2 475 ans (CNBC 2005). Enfin, nous comparons et
discutons les résultats issus de différentes méthodes (statiques et dynamiques) utilisées pour
le calcul de la stabilité sismique du talus.

L'ensemble de toutes ces données géotechniques est réévalué dans ce travail, d'une
part pour évaluer le comportement du sol à Saint-Adelphe lors du séisme 1988 afin
d'expliquer la rupture, et, d'autre part, pour prévoir le comportement d'un talus identique
soumis à des sollicitations sismiques du niveau de celles prescrites dans le Code National
du Bâtiment du Canada (2005), c'est à dire 1 : 2 475 ans. De plus, ces résultats rendent
possible une évaluation comparative de la performance de diverses méthodes de stabilité
dynamique de talus utilisées dans la pratique.

3.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE

La ville de Saint-Adelphe se trouve à environ 65 kilomètres au nord-est de


Trois-Rivières. Lors du tremblement de terre de Saguenay (Ms =5.9, mbig=6.5) qui a eu lieu

33
le 25 novembre 1988, à 18h46, un talus de 8 m de haut, se trouvant en bordure d'un petit
ruisseau et situé à environ 175 km de l'épicentre du séisme de Saguenay, avait subi un
glissement de terrain.

La figure 3.1 présente un plan de localisation du glissement et la topographie du


site.

Les coordonnées du site sont :

Latitude : 46,725°
Longitude : 72,362°

La figure 3.2 montre une photographie aérienne du glissement de Saint-Adelphe


prise trois jours après le séisme. Le glissement a impliqué une longueur d'environ 65 m le
long du flanc du ruisseau. La distance entre le ruisseau et le sommet de la pente était de 40
m. La hauteur total de la pente impliquée dans le glissement était d'environ 8 m.

34
Figure 3.2 - Photographie aérienne du glissement de Saint-Adelphe, (Lefebvre et al., 1992)

3.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS


GÉOTECHNIQUES

Quatre différentes études géotechniques concernant le talus de Saint-Adelphe ont


été réalisées. Tout d'abord, l'université de Sherbrooke a réalisé en 1989 une première
étude géotechnique dams le cadre d'un recensement des ruptures de pentes associées au
tremblement de terre de Saguenay de 1988 (Lefebvre et al, 1992). Puis, en 1993 le
Ministère de Transport de Québec (Demers, 2007) a effectué des travaux de sondage à
l'intérieur et à l'extérieur du glissement de terrain pour localiser la surface de rupture. En
1996 l'université de Sherbrooke a réalisé différents essais statiques et cycliques en
laboratoire pour élaborer un modèle de résistance de l'argile (L'Ecuyer, 1998). Enfin,
l'université Laval a étudié en 1996 et 1997 une section du talus adjacent à l'ancien cratère
du glissement de terrain, pour mieux localiser la surface de rupture (Delisle et
Leroueil, 2000).

36
Les études antérieures effectuées dans la localité de Saint­A delphe sont résumées
dans le tableau 3.1. Une photographie aérienne, des sondages, des localisations de coupes
et la position approximative du glissement sont présentés sur la figure 3.3.

Tableau 3.1 : Travaux réalisés sur le site de Saint­Adelphe.

No Type Date Longueur Elévation* Organisation Référence


(m) (m)
F­l Piézocône 1993 12,50 100 MTQ Delisle et Leroueil
(forage, scissomètre) (2000) ; Demers (2007)
1 Forage, piézomètre 1989 13.20 100 U. Sherbrooke Lefebvre et al. (1992)
2 Piézomètre 1989 12.50 95.20 U. Sherbrooke Lefebvre et al. (1992)
F­3 Piézocône 1993 101.65 MTQ Demers (2007)
F­4 Piézocône 1993 12,14 95,19 MTQ Delisle et Leroueil
(2000) : Demers (2007)
F­5 Piézocône 1993 12,51 96,37 MTQ Delisle et Leroueil
(2000); Demers (2007)
F­6 Forage 1996 8.4 95.20 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
CPTU­1 Piézocône 1996 12.61 95.20 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
CPTU­2 Piézocône 1996 95,93 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
CPTU­3 Piézocône 1996 11.76 96.83 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
CPTU­4 Piézocône 1996 12.29 97.97 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
CPTU­5 Piézocône 1996 10.97 102,58 U. Laval Delisle et Leroueil (2000)
1830 Piézomètre 1993 11.10 101,14 MTQ Delisle et Leroueil (2000)
785 Piézomètre 1993 6.0 101.21 MTQ Delisle et Leroueil (2000)
♦Élévation arbitraire

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3.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES

Cette section présente les conditions géotechniques et hydrogéologiques pour le site


de Saint-Adelphe. Les informations utilisées proviennent des travaux décrits dans la section
précédente. La stratigraphie du site sera discutée en premier lieu, en second lieu
l'hydrogéologie et les paramètres du sol.

3.4.1 Stratigraphie

Les figures 3.4 et 3.5 présentent les profils stratigraphiques aux droits des forages #
1 (Lefebvre et al., 1992) et Fl (Demers, 2007).

Les forages # 1 et Fl ont permis de déterminer la stratigraphie du dépôt : le sol à


partir de la surface est constitué d'une croûte argileuse brune et oxydée d'une épaisseur de
deux mètres environ, suivie d'une couche d'argile silteuse grise foncée à plus de douze
mètres et demi de profondeur, suivi d'une autre couche d'un demi-mètre d'épaisseur de
sable fin silteux avec un peu d'argile reposant sur du till. Le socle rocheux n'a pas été
intercepté dans ces forages.

La figure 3.6 présente la coupe stratigraphique à la section A-A' avec localisation


des sondages du talus de Saint-Adelphe.

Les résultats des travaux de terrain réalisés par le MTQ (Demers, 2007) et
l'Université Laval (Delisle et Leroueil, 2000) ont été utilisés pour localiser la surface de
rupture. Les profils de la résistance en pointe (qt) et les profils de la pression interstitielle
mesurée à la base du cône (u__se) à l'intérieur et à l'extérieur du cratère du talus sont
présentés dans les figures 3.7 et 3.8.

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Les profils au piézocône obtenus à l'intérieur du cratère ont servi pour localiser la
surface de rupture. Le profil de l'essai F4 montre deux zones où la résistance en pointe qt
est très faible (entre 91,0 et 92,92 m ainsi qu'entre 84,05 et 90,48 m d'élévation). Le profil
F5 montre aussi deux zones où la résistance en pointe qt est également faible (entre 91,58 et
91,98 m ainsi qu'entre 89,4 et 90,41 m d'élévation).

3.4.2 Hydrogéologie

Des piézomètres ont été installés en 1989 par l'université de Sherbrooke dans deux
endroits différents du site du glissement de Saint-Adelphe (1 et 2 dans la figure 3.9). En
1993, deux nouveaux piézomètres hydrauliques (#785 et #1830, voir figure 3.3) ont été
installés le long de la clôture par le MTQ.

Les données piézométriques et les gradients hydrauliques sont présentés au tableau


3.2.

Tableau 3.2 : Données piézométriques et gradients d'écoulement (tiré de :


l'Ecuyer, 1998)
Informations générales Niveaux piézométriques* el: gradients d'écoulement**
Piézo Date de Elév. Elév. Pointe 04/10/ 24/10/ 02/11/ 16/11/ 20/12/ 07/02/ 10/04/ 07/12/ 27/04/ 26/10/
mise en Surface (m) 89 89 89 89 89 90 90 93 94 94
place (m)
1-A 11/08/89 100,00 88,00
97.22 97,30 97,35 97,57 97,53 - 97,66 - - -
(-0,17) (-0,23) (-0,21) (-0,22) (-0,13) (-0,22)
1-B 10/08/89 100,00 95,10
98,46 98,92 98,86 99,10 98,48 98.65 99,26 - - -
(0,29) (0,02) (-0,05) (-0,21) (0,00) (0,03) (0,03)
1-C 10/08/89 100.00 97,00 97,90 98.88 98,96 99.50 98,48 98.60 99.20 - - -
2-A t - - . - - -
07/08/89 94,30 82,30 ;
(0,24:) (0,26:) (0,28:)
2-B 20/12789 94.30 81.80 - - - - 97,30 97.50 97.81 - - -
98,08 97.89 97,99
785 29/11/93 101,21 90,11 - - - - - - - (-0,19) (-0,19) (-0,22)
1830 29/11/93 101,21 95.21 - - - - - - - 99.06 98.88 99.09

* Élévation de la surface de l'eau dans le piézomètre


** Un signe négatif signifie un gradient descendant
t Le piézomètre déborde au-dessus de l'élévation 94,80 m
J Gradient calculé en supposant que la nappe phréatique est à la surface du terrain

45
ST-ADELPHE SLIDE
NOVEMBER 25 t h , 1968

Piézomètre

Figure 3.9 - Topographie du site avant glissement (d'après Lefebvre et al., 1992)

46
3.4.3 Paramètres du sol

Les données géotechniques issues des études antérieures ont servi pour l'exécution
des analyses de stabilité pseudo-statique et dynamique.

a) Propriétés géotechniques et paramètres statiques

Les paramètres géotechniques utilisés dans l'analyse de la stabilité statique en


contraintes effectives (tableau 3.3) sont essentiellement issus des travaux de Delisle et
Leroueil (2000) qui ont estimé ces valeurs à partir des corrélations proposées par Lefebvre
(1981) sur des dépôts d'argiles sensibles du Canada.

Tableau 33 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Saint-Adelphe.


Profondeur au Poids Conductivité c'
Couche sommet de la volumique hydraulique (kPa) (°) Référence
pente (m) (kN/m 3 ) (m/sec)
1. Croûte de 0-2 17,6 1*10-* 0 32 Delisle et
surface Leroueil
(2000)
2. Argile 2-12 16,3 2*10'9 7,5 30 Delisle et
silteuse Leroueil
(2000)
3. Couche 12-12,5 17,4 1*10"* 0 37 Delisle et
drainante Leroueil
(2000)
4. Till >12,5 18 1*101U 0 35 Delisle et
Leroueil
(2000)

b) Eau souterraine

Les mesures piézométriques obtenues en 1989 (voir tableau 3.2) ont été retenues
pour le calcul du réseau d'écoulement dans le sol car elles ont été obtenues dans l'année qui
a suivi le glissement de Saint-Adelphe et elles représentent les plus hauts niveaux
piézométriques.

Les lectures obtenues au piézomètre 1-C montrent une grande différence de


niveaux, qui varient entre 97,90 m et 99,50 m. Cette variation est attribuée aux

47
changements du niveau de la nappe phréatique qui sont influencés par les conditions
climatiques (fonte des neiges, averses, etc.).

c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)

Il est admis que le comportement du sol soumis à une excitation sismique (de courte
durée) est un comportement non drainé et il est raisonnable de considérer les paramètres de
la résistance non drainée pour effectuer l'analyse pseudo-statique.

Pour les sols argileux la résistance de l'argile serait caractérisée en termes de


contraintes totales avec des valeurs de la résistance au cisaillement (Su) égales à la cohésion
non drainé de l'argile (cu) variant avec la profondeur.

Pour l'évaluation de la cohésion non drainée de l'argile (cu) à partir de l'essai au


piézocône, la résistance en pointe (qt) peut être utilisée selon l'équation suivante (Konrad
et Law, 1987).
q, = NkSu+crV0 [3.1]

où, Nt est un facteur empirique qui dépend du sol ainsi que des appareils utilisés
pour mesurer la résistance en pointe et la résistance au cisaillement, avo est la contrainte
verticale totale due au poids des terres au niveau considéré.

Ainsi, la résistance non drainée obtenue à partir des profils au piézocône sera
considérée comme étant résistance dynamique limite. Les profils obtenus sont montrés
dans les figures 3.10 et 3.11. Le Su maximal est de l'ordre de 52 kPa pour une profondeur
d'environ 10,0 m. On peut remarquer, que dans les forages réalisés à mi-hauteur (F-5) et
au pied de la pente (F-4) se distinguent des zones où la résistance non drainée (Su) est
faible : dans le forage F-5 aux niveaux des élévations comprises entre 89,4 et 90,4 m et
entre 91,6 et 92,0 m, et dans le forage F-04 aux niveaux des élévations comprises entre 84,1
et 90,5 m et entre 91,0 et 92,9 m. Dans ces zones on retrouve des matériaux qui ont glissé.

48
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d) Paramètres dynamiques

Les données géotechniques utilisées pour faire l'analyse dynamique, ont été
sélectionnées sur la base des indices corrigés de pénétration standard pour le sable (Nl)ôoet
de la résistance au cisaillement non drainé (Su), pour les sols cohérents.

Pour l'évaluation du module de cisaillement aux petites déformations (Gmax), la


vitesse des ondes de cisaillement (Vs) peut être utilisée selon l'équation suivante.

G m a x =p(V f ) 2 . [3.2]

Cette vitesse est aisément évaluée par les méthodes géophysiques.

Des équations empiriques peuvent être utilisées, comme l'équation de Seed et Idriss
(1970) pour les sables:

Gmax = Patm'21,7'K 2 max(o'm / Ptttm) m [3.3]

où, cr'm est la contrainte effective moyenne, Patm est la pression atmosphérique
(101,3 kPa), et K2m_x est le coefficient de rigidité (K2m_x= 20-Ni1/3, Seed et al., 1986).

Le module de cisaillement dynamique Gmax, d'un sol cohérent est souvent déterminé
par:

G m a x =k*S u [3.4]

où, k est un coefficient allant de 1 000 à 2 300 (Dobry et Vucetic, 1987;


kramer, 1996), et Su représente la résistance au cisaillement non drainée du matériau.

51
3.5 PA RA METRES SISMIQUES

Cette section présente les paramètres sismiques pour le site de Saint­A delphe. Il
y'aura en premier lieu une description du séisme de Saguenay, en second lieu on présente
l'environnement sismique du site et enfin nous présentons les paramètres du mouvement
sismique du site.

3.5.1 Séisme de Saguenay (25 novembre 1988)

La figure 3.12 présente les accélérations de pointe au roc enregistrées (la plus
grande des deux composantes horizontales) en fonction de la distance épicentrale.

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SÉISME DU SAGUENAY i 1—i—i i i u
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Distance à l'hy pocentre R. (km)

Figure 3.12 ­ Variation de l'accélération de pointe au roc avec la distance épicentrale (données
provenant de Munro et al., 1989)

52
3.5.2 Environnement sismique

Les distributions des epicentres de magnitudes supérieures à 2.0 pour le centre de


Québec sont montrées à la figure 3.13. On remarque les concentrations importantes
d'épicentres dans le Bas St Laurent et la région de La Malbaie ­ Charlevoix.

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Figure 3.13 ­ Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638­2003 (données de Halchuk
(2003), Communication personnelle).

3.5.3 Paramètres du mouvement sismique

Cette section montre les calculs du risque sismique selon l'approche du CNBC
2005. Ils ont tous été effectués avec l'aide logiciel Ez­Frisk (version 7.26).

Le logiciel Ez­Frisk a permis d'effectuer l'évaluation de l'aléa sismique. Ce


logiciel incorpore la démarche de Cornell McGuire pour effectuer l'analyse probabiliste de
l'aléa sismique.

3.5.3.1 Localisation du site

La localisation du site de Saint­A delphe par rapport aux zones sismiques des
modèles R (Régional) et H (Historique) (A dams et Halchuk, 2003) est présentée dans les
figures 3.14 et 3.15.

53
Figure 3.14 - Localisation du site de Saint-Adelphe par rapport aux zones sismiques du modèle R
(Régional) de la CGC

Ontario Background

Figure 3.15 - Localisation du site de Saint Adelphe par rapport aux zones sismiques du modèle H
(Historique) de la CGC

54
On remarque, que selon le modèle R, le site se trouve dans la zone du Rift IRB
("Iapetan Rift Background"). Tandis que, selon le modèle H le site est localisé dans la zone
de "SE Canada Background".

3.5.3.2 Calcul des paramètres sismiques

i) Séisme du Saguenay 1988

D'après la figure 3.12 il est possible d'observer la variation de l'accélération de


pointe au roc (Amax) avec la distance épicentrale. Pour le talus de Saint-Adelphe (distance à
l'hypocentre égale à 175 km) on obtient des valeurs de Amax comprises entre 1% et 9% de
g-

ii) Code National du Bâtiment du Canada 2005

La démarche suivie pour effectuer l'analyses probabiliste de l'aléa sismique


du site de Saint-Adelphe selon de CNBC 2005 avec le logiciel Ez-Frisk est la suivante :

> Détermination de l'aléa sismique total

Les figures 3.16 et 3.17 présentent les différents résultats de calcul de l'aléa
sismique total selon les modèles R et H. Les courbes dans ces figures montrent
l'accélération au roc en fonction de la probabilité annuelle de dépassement.

55
ALEA TOTAL - MODELE R
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S
LU
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LU
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0.0001 0.001 0.01 0.1 1
ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)

Figure 3.16 - Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
R avec le logiciel Ez-frisk

ALEA TOTAL - MODELE H

0.001 0.01 "-""0.1 1

ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)


Figure 3.17 - Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
H avec le logiciel Ez-frisk

56
> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques

Les calculs de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
les modèles R et H sont présentés dans les figures 3.18 et 3.19.

ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE R


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ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)

Figure 3.18 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon le
Modèle R

57
ALEA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODELE H
r- 1E.00

LU
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LU
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Li- 1E.8
ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 3.19 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle H.

> Calcul du spectre d'aléa uniforme (Uniform Hazard Spectra) au rocher

Le spectre d'aléa uniforme (UHS) nous montre graphiquement l'accélération


spectrale (Sa) en fonction de la période spectrale avec une probabilité uniforme de
dépassement.

Le calcul du spectre d'aléa uniforme (UHS) au rocher a été effectué pour les
modèles R et H respectivement (Figure 3.20 et 3.21).

58
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")
0.3

X­.0ZT
— Mean for 2475­year Return Period
, —
— Mean for 975­year Return Period
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LU
— Mean for 475­year Return Period
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0.4 0.8 1.2 1.6 2 2.4 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 3.20 ­ Spectre d'aléa uniforme (UHS) pour le site de Saint­Adelphe selon le Modèle R

SPECTRE D'ALEA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")


0.3

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— Mean for 2475­year Return Period

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0.4 0.8 1.2 1.6 2 2.4 2.8 3_? 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 3.21 ­ Spectre d'aléa Uniforme (UHS) pour le site de Saint­Adelphe selon le Modèle H

59
> Calcul de la désagrégation du risque sismique avec la distance et la magnitude

La désagrégation du risque sismique fourni des informations utiles sur la


distance et la magnitude des tremblements de terre apportant les plus grandes contributions
au risque sismique pour la probabilité de 2% 50 ans pour le site de Saint-Adelphe.

Les figures 3.22 et 3.23 illustrent le calcul de la désagrégation du risque


sismique avec la distance et la magnitude selon les deux modèles R et H.

DESAGREGATION DU RISQUE MAGNITUDE - DISTANCE

Period: PGA
Amplitude: 0.08
Hazard: 4.041 e-004
Mean Magnitude: 6.93
Mean Distance: 124.46

Figure 3.22 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle R

60
DÉSAGRÉGATION DU RISQUE MAGNITUDE - DISTANCE

Period: PGA
Amplitude: 0.09
Hazard: 4.000e-004
Mean Magnitude: 6.87
Mean Distance: 125.55

Figure 3.23 -. Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle H

> Analyse des résultats

Les figures 3.16 et 3.17 montrent l'accélération au roc en fonction de la probabilité


annuelle de dépassement. Pour le modèle R, on trouve que pour une fréquence annuelle de
dépassement de 0,0004 (pour un période de retour de 1 : 2 475 ans) l'accélération de pointe
au roc est 0,08 g. Tandis que pour le modèle H, l'accélération de pointe au roc est 0,093 g.

Les figures 3.18 et 3.19 montrent la fréquence annuelle de dépassement en fonction


de l'accélération de pointe au roc pour chacune des sources sismiques pendant une période
spectrale particulière. Pour le modèle R, on peut remarquer que pour les accélérations de
pointe au roc plus petites que 0,3 g le risque sismique provient de la source de Iapetan Rift
Margin et pour les accélérations plus grandes de 0,3 g le risque provient de la source
Iapetan Rift Background. Pour le modèle H, tant que les accélérations de pointe au roc sont
petites le risque sismique provient de la source de Charlevoix mais pour les plus grandes
accélérations le risque provient de la source de Trois-Rivières.

Les figures 3.20 et 3.21 montrent le Spectre d'aléa uniforme ("Uniform Hazard
Spectra") au roc (Sa (g) en fonction de T (s)) pour des séismes ayant une période de retour

61
de 475, 975 et 2 475 ans (ces figures présentent les ordonnées spectrales pour chacune de
ces trois périodes de retour). Pour le modèle R ayant une période de 2 475 ans et avec une
période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale maximale Sa trouvée est 0,17 g. Tandis
que pour le modèle H l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,19 g.

Les figures 3.22 et 3.23 montrent la désagrégation du risque avec la distance et la


magnitude. Pour le modèle R, le risque sismique provient principalement d'une source
sismique de Magnitude Mw = 6.93 située à une distance hypocentrale de 124.5 km. Pour le
modèle H, le risque sismique provient principalement d'une source sismique de Magnitude
M w = 6.87 située à une distance hypocentrale de 125.6 km.

Le tableau 3.4 montre la synthèse des résultats des paramètres sismiques pour le site
de Saint-Adelphe dans une période de retour de 2 475 ans.

Tableau 3.4 : Synthèse des résultats pour Saint-Adelphe

2% en 50 ans
50è Centile
Site CLASSE A* Site CLASSE C**
Saint-Adelphe Trois Rivières
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,09 0,08 0,20 0,40
S..0.1) 0,19 0,17 0,31 0,61
Sa(0.2) 0,16 0,14 0.35 0,64
Sa(0.5) 0,10 0,09 0,20 0,31
Sad-O) 0,063 0,055 0,10 0,12
S_(2.0) 0,032 0,027 0,032 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (1995)

Les données présentes dans les deux premières colonnes du tableau 3.4 ont été
calculées en utilisant le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (2006) avec le logiciel
Ez-Frisk 7.25 pour la classe A. Les dernières colonnes ont été calculés en utilisant le
modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (1995) selon Adams et Halchuk (2003) pour un
site de classe situé à Trois Rivières. La catégorisation sismique des sites est faite selon
l'article 4.1.8.4 du CNBC 2005. Ces valeurs sont quelque peu dispersées vu que les
analyses ont été réalisées en utilisant des classes différentes pour le site.

62
Parallèlement, le calcul de l'aléa sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
code National du Bâtiment du Canada 2005 a été réalisé à travers le site web
www.nationalcodes.ca. Les résultats de ces calculs sont présentés dans la fiche technique à
l'annexe 3. Le calcul de AMS pour Saint-Adelphe donne une valeur de AMS égale à 0,203
g (modèle robuste).

63
3.6 ANALYSE DE LA STABILITE SISMIQUE

3.6.1 Introduction

Cette section présente l'analyse de la stabilité sismique du talus de Saint-Adelphe.


Dans un premier temps, une réanalyse du glissement de terrain survenu durant le séisme de
1988 sera faite et sera suivie par une évaluation de la stabilité de ce talus pour une
sollicitation définie selon les critères du CNBC (2005). La réanalyse du glissement de
1988 sera faite par des méthodes statique, pseudo-statique et dynamique. De plus, la
stabilité sismique du talus a été évaluée dynamiquement selon les paramètres du CNBC
2005 pour un séisme de 1 : 2 475 ans. Un calcul rigoureux du coefficient sismique est par
la suite réalisé.

3.6.2 Analyse pseudo-statique

La stabilité sismique du talus du site de Saint Adelphe a été analysée par les
méthodes statique et pseudo-statique. L'objectif de ces calculs est de vérifier si la
géométrie du versant naturel est stable sous des conditions de chargement sismique.

3.6.2.1 Méthodologie

Pour réaliser les calculs de stabilité statique et pseudo-statique, le logiciel Slope/W


(Geo-slope International) a été utilisé. Les coefficients de sécurité (CS) ont été calculés en
utilisant les méthodes de Morgenstern-Price, Bishop simplifiée et Janbu. Des surfaces de
rupture circulaires et non-circulaires ont été considérées tandis que les analyses à court et
long terme ont été menées.

En outre, afin d'estimer la stabilité du talus, l'analyse du réseau d'écoulement a été


réalisée avec l'aide du logiciel Seep/W (Geo-slope International).

Les paramètres de sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont été
présentés à la section 3.4.3.

64
3.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP)

Les conditions d'écoulement dans le talus de Saint-Adelphe sont estimées avec un


modèle par éléments finis en utilisant le logiciel SEEP/W, permettant d'évaluer les
pressions interstitielles.

La figure 3.24 montre le maillage de la section A-A' et les conditions aux limites.
Ce maillage est composé de 1437 éléments délimités par 1533 nœuds. Les frontières du
maillage sont divisées en 3 segments selon la condition à la limite considérée. Pour le
segment 1 la condition à la limite considérée est la nappe phréatique à 0,5 m sous la
surface, pour le segment 2 la nappe phréatique est assumée à la surface et pour le segment 3
une frontière imperméable est considérée.

Les figures 3.25 et 3.26 montrent le réseau d'écoulement de la section A-A' pour
les conditions piézométriques, en termes de courbes d'égale pression interstitielle et de
courbes de même niveau piézomètrique. Les valeurs de conductivité hydraulique utilisées
sont celles considérés par Delisle et Leroueil (2000).

65
ZJ


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CJ

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CT
CJ

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tS
J L SJ:

(LU) uoi)EAa|3
> Résultats

Le tableau 3.5 montre une comparaison entre les mesures piézométriques et les valeurs
obtenues dans la modélisation. Une bonne concordance a été observée entre le modèle et
les mesures ponctuelles in-situ.

Tab eau 3.5 : Comparaison entre les mesures piézométriques et les valeurs calculées
Piézomètre Elévation- Niveau piézométrique Niveau piézométrique Différence de
Pointe (m) in-situ* (m) modèle (m) Niveau (m)
Fl-Al 88,00 97,35 97,35 0,00
F1-A2 95,10 98.86 98,85 0,01
F1-A3 97,00 98,96 99,20 -0,24
* Mesures piézométriques prises le 2 novembre 1989.

3.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE)

Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section A-A'. A cet endroit la
hauteur totale du talus est de 8 m.

Les résultats des analyses de la stabilité statique par les trois méthodes utilisées
(méthode de Morgenstern-Price, Bishop et Janbu) sont présentés au tableau 3.6, pour les
surfaces de rupture circulaire et non circulaire ainsi que les résultats à long et à court terme.
Le profil stratigraphique utilisé est celui présenté dans la figure 3.6 section A-A'.

Tableau 3.6 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgenstern-Price 1.738 2.479 2.474 3.242


Long terme Bishop 1.740 2.480 2.784 3.622
Janbu 1.411 2.458 2.459 2.642
Morgenstern-Price 1.126 1.717 1.698 2.460
Court terme Bishop 1.240 1.722 1.918 2.811
Janbu 1.045 1.701 1.683 2.042
Voir tableau 3.3 pour les paramètres des sols

69
Par rapport aux résultats obtenus dans l'analyse de la stabilité statique, on peut
remarquer que pour la condition à long terme le coefficient de sécurité est élevé (de l'ordre
de 2.5) tandis que pour les conditions à court terme il est égal à 1.7.

La figure 3.27 montre les résultats de l'analyse statique à court terme, utilisant la
méthode de Morgenstern­Price (talus complet superficiel). On peut dire que, les résultats
des analyses de stabilité montrent que la pente de Saint­A delphe est stable sous les
conditions statiques.

115

110 ­

135 ­

K» ­

î »"
I
4

"
■iU
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75 ­

?_ ­

==
0 10 1 5 2 0 2 5 3 0 3540 45 50 55 «3 55 70 75 33 359095100
Distance horizontals (m)

Figure 3.27 ­ Résultat de l'analyse statique à court terme ­ superficiel (Morgenstern­Price)


Section A­A'

3.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo ­ statique (SLOPE)

Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section A ­A '. Le coefficient de
sécurité a été calculé pour différentes valeurs du coefficient sismique horizontal (K ou Kh).

Les résultats des analyses de la stabilité pseudo­statique sont présentés aux tableaux
3.7 à 3.12. Les schémas dans les tableaux présentent le plan de rupture critique (i.e. celui
résultant d'un coefficient de sécurité minimal).

70
Tableau 3.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgenstem-Price 1.538 1.821 1.835 2.375


Long terme Bishop 1.538 1.821 2.066 2.703
Janbu 1.272 1.805 1.821 1.953
Morgenstem-Price 1.010 1.248 1.257 1.802
Court terme Bishop 1.010 1.248 1.422 2.057
Janbu 0.851 1.233 1.244 1.503

Tableau 3.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.10) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
s. \

Morgenstem-Price 1.359 1.439 1.458 1.878


Long terme Bishop 1.359 1.439 1.643 2.131
Janbu 1.149 1.426 1.447 1.544
Morgenstem-Price 0.909 0.990 0.997 1.428
Court terme Bishop 0.909 0.990 1.129 1.622
Janbu 0.771 0.978 0.986 1.189

Tableau 3.9 : Analyse de la stabilité pseudo statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'

Condition Méthode CS. CS.


R u p t u r e circulaire Rupture non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgenstem-Price 1.206 1.189 1.209 1.552


Long terme Bishop 1.206 1.189 1.364 1.758
Janbu 1.049 1.179 1.200 1.276
Morgenstem-Price 0.816 0.820 0.826 1.179
Court terme Bishop 0.816 0.820 0.936 1.339
Janbu 0.718 0.810 0.817 0.983

71
Tableau 3.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgenstem-Price 1.070 1.014 1.033 1.323


Long terme Bishop 1.070 1.014 1.166 1.497
Janbu 0.975 1.005 1.025 1.088
Morgenstem-Price 0.722 0.700 0.705 1.006
Court terme Bishop 0.722 0.700 0.799 1.140
Janbu 0.663 0.692 0.697 0.835

Tableau 3.11 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS.
R u p t u r e circulaire
es.
R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgenstem-Price 0.953 0.883 0.902 1.154


Long terme Bishop 0.953 0.883 1.018 1.303
Janbu 0.867 0.875 0.895 0.945
Morgenstem-Price 0.641 0.611 0.615 0.876
Court terme Bishop 0.641 0.611 0.696 0.992
Janbu 0.600 0.603 0.608 0.728

Tableau 3.12 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)

Morgen stem-Price 0.858 0.782 0.800 1.022


Long terme Bishop 0.858 0.782 0.903 1.154
Janbu 0.790 0.776 0.794 0.838
Morgenstem-Price 0.577 0.542 0.545 0.775
Court terme Bishop 0.577 0.542 0.618 0.878
Janbu 0.539 0.535 0.5390 0.695

À partir des analyses de la stabilité pseudo statique pour les surfaces de rupture
circulaires calculées avec la méthode de Morgenstern-Price, le coefficient sismique limite

72
(Ky) est de 0.097, les coefficients sismiques supérieurs à cette valeur présentent un
coefficient de sécurité inférieur à 1 (tableau 3.13, figure 3.39).

Tableau 3.13 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique - Surface de rupture


circulaire superficielle - Méthode de Morgenstern Price

K* es.
-0,00 1,6S8
0,05 U48 Ky = 0.097
0,10 0,990
0,15 0,820
0,20 0,700
0,25 0,611
0,30 0,542
* K = Confieiert.-_ rm_ _ -us (harizorunb
* CSà = Coqfficixsrt de zéruriié dyntmwàjue

1,8-
.
1,6 -
Coefficient sismique limite
i
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(0
1,4
1,2 1
0) 1 -
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o
0,2 ■

0 ) 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0, 35


(
Coefficient sismique

Figure 3.28 - Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique (Méthode de Morgenstern-


Price)

73
La figure 3.29 montre les résultats de l'analyse pseudo­statique à court terme,
utilisant la méthode de Morgenstern­Price (talus complet superficiel), avec le coefficient
critique (Ky = 0,097).

On peut dire que, les résultas des analyses statiques et pseudo statiques par équilibre
limite effectuées par les méthodes de Bishop et Morgensters­Price montrent des valeurs des
coefficients de sécurités presque égales. Cependant, les valeurs des coefficients de sécurité
trouvés par la méthode de Janbu sont quelque peu inférieures aux autres. Cette différence
est due à la sensibilité des forces d'équilibres présentées dans les inter­tranches. D'autre
part, les résultats obtenus aux conditions de court terme sont plus faibles que ceux obtenus
à long terme. Cette différence s'explique par le fait que les conditions non drainées sont
plus critiques que les conditions drainées.

iis r

110 -
CS =1.002
îos -

100

95

i ES

3_

75

TOr-

r- _L _L J- J_ J- J_
10 1 5 2 0 2 5 3 0 35 « 45 53 55 50 55 70 75 SO SS 90 95 100

Distança rtorizantate (m)

Figure 3.29 ­ Résultat de l'analyse pseudo­statique (Ky = 0.097) ­ court terme


Morgenstem­Price ­ Section A­A'

74
> A nalyse de la stabilité pseudo ­ statique (SA RMA )

Les analyses de stabilité à l'aide du logiciel STA BLE (Version 9.03.00) en utilisant
la méthode SA RMA ont été effectuées pour la section A ­A '. Les calculs ont été réalisés
pour les conditions à long et court terme ainsi que pour le grand rayon superficiel non
circulaire.

La figure 3.30 montre le résultat d'analyse de la stabilité pseudo statique par la


méthode SA RMA pour les conditions à court terme. Les résultats des analyses de la
stabilité pseudo­statique pour la méthode SARMA sont présentés au tableau 3.14. Le profil
stratigraphique utilisé est celui présenté dans la figure 3.6 section A­A'.

Ky =0.1095
Plan de glissement

x
" ­~I"^^­*­.^___ /
^ ^ .T ^^­_ x/^ ~ ' ' i . ­' ' i i—
f
/
­^ ~ ^ ­ ^ ^ = Z T ^

_?­r£5_J & ~ — _._____.— _%.__._> 3. p l i a


!_•__■=.__­?_­_­« _:_.­_­— — a . r c . s
_^ r . i i y î i i _.■ _■_­!■

Figure 3.30 ­ Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA ­ Rupture non circulaire
talus complet circulaire ­ Court terme (Section A­A', calcul avec STABLE)

75
Tableau 3.14 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA Site de
Saint-Adelphe, Section A-A'
COEFFICIENT SISMIQUE COEFFICIENT DE SECURITE
HORIZONTAL (CS)
(K)

Long terme 0.2630 1.0000 CRITIQUE

Court terme 0.1095 1.0000 CRITIQUE

Les analyses effectuées par la méthode Sarma donnent directement la valeur des
coefficients de sécurité avec le coefficient critique. L'analyse à court terme effectuée
donne un coefficient sismique horizontal égale à 0.1095 pour un coefficient de sécurité
égale à 1.

> Résumé : Plans de rupture observé vs calculé

La figure 3.31 montre le résumé des résultats d'analyse de la stabilité pseudo statique
avec la surface de glissement déduite d'après les CPTU du MTQ (1993).

Surface de glissement déduit d'après


iesCPTUduMTQ-1993
Analyse pseudo-statique Sarma

Analyse pseudo-statique
Morgenstern-Price

f"

J I I I ' ' I ' I ' I I I I L J I I


• « «
m

Figure 3.31 - Plan de rupture observé vs calculé

76
La figure 3.31 montre l'approximation de la surface de glissement déduite après les
CPTU du MTQ (1993) avec les analyses de stabilité pseudo-statique par les méthodes de
Morgenstern-Price et Sarma. On peut observer une bonne concordance entre les résultats
des analyses et les mesures in-situ.

3.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus

a. Introduction

Cette section présente les résultats de calculs de la réponse dynamique 1-D du site
de Saint-Adelphe. Pour le calcul dynamique, cinq signaux sismiques ont été utilisés (3
signaux synthétiques et 2 signaux californiens). Ces calculs ont été faits en utilisant les
données du forage F-l.

b. Méthodologie et modèle

Les calculs de la réponse dynamique ont été réalisés à l'aide du logiciel Pro-Shake.
Avec l'utilisation de ce logiciel, le modèle linéaire équivalent de Seed et Idriss (1970) a été
utilisé pour les calculs. Les couches argileuses, ont été analysées avec une variante de ce
modèle proposée par Dobry et Vucety (1987).

c. Signaux sismiques

Les signaux sismiques utilisés pour l'analyse sont représentatifs de l'environnement


tectonique de l'est du Canada.

Avant de réaliser les calculs dynamiques, il faut obtenir les accélérogrammes


synthétiques. Le logiciel Ez-frisk utilise la technique du « Spectral Matching » pour
obtenir ces accélérogrammes. Les calculs sont effectués en utilisant l'algorithme de
superposition spectrale RSPM99 de Norm Abrahamson, qui est intégré dans le logiciel Ez-
Frisk.

Pour cette étude trois accélérogrammes synthétiques ont été obtenus à partir de 2
séismes. Deux signaux ont été utilisés à partir du séisme de Saguenay du 25 novembre

77
1988 (Magnitude Ms = 6) et un autre signal à partir du séisme de Nahanni du 23 décembre
1985 (Magnitude Ms = 6,9).

Les caractéristiques des séismes utilisés son présentées dans le tableau 3.15, tandis
que les caractéristiques des signaux sismiques utilisés sont présentés dans le tableau 3.16.

Tableau 3.15 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques
EVENEMENT DATE Hfover (km) MN Ms
Saguenay 25/11/1988 29 6,5 6,0
Nahanni 23/12/1985 18 6,1 6.9

Tableau 3.16 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques
SIGNAL SEISME Ms STN COMP.
1 Saguenay 6,0 8 L
La Malbaie
2 Nahanni 6,9 3 L
Battlement Creek
3 Saguenay 6,0 17 L
St-Andre du Lac-St-Jean

Les figures 3.32 à 3.37 présentent les ajustements du signal au spectre de réponse
2% en 50 ans avec l'ajustement des accélérogrammes

78
a.) Signal S08L
1.0000 — 1
1
1

Saguenay Station S08L


A A
j^yy.
^
ro 0.1000 1- ^ ^ v^^^
LU l\y N i

\ \x
&
fc 0.0100
Y^V \

5or 2%: 50 ans


ill — Début
LU 0.0010
— Ajusté
o W i
— Original

0.0001
0.001 0.010 0.100 1.000 10.000
PÉRIODE (sec)
Figure 3.32 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S08L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

0.2
S
.2
0
J__
su
<
-0.2
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 3.33 - Accélérogramme S08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au spectre
2% en 50 ans (modèle R)

79
b.) Signal S3-270

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0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 3.34 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S3-270 (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

0.2

tz
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0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (sec)
Figure 3.35 - Accélérogramme S03-270 (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre
2% en 50 ans (modèle R)

80
c) Signal S17L
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PÉRIODE (sec)
Figure 3.36 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans

0.2
Final

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10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 3.37 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)

81
3.6.3.1 Ré-analyse du glissement de 1988

Les calculs dynamiques ont été effectués avec le logiciel Pro-Shake. Deux signaux
naturels du Saguenay (S08Let S17L) ont été utilisés. Les calculs ont été effectués au
sommet, mi-hauteur et au pied de la pente.

La figure 3.38 montre l'évolution de la contrainte de cisaillement (kPa) et de la


résistance au cisaillement non drainée (kPa) en fonction de la profondeur (m). Cette figure
montre des zones où la résistance non drainée au cisaillement est inférieure aux contraintes
sismiques calculées à mi-hauteur et au pied de la pente. Alors, il est possible que la
surface de glissement se soit développée à l'intérieur des ces zones.

Notons que, le profil initial de Cu avant le séisme n'est pas exactement connu.
Alors, la valeur mesurée est celle de l'argile dans des conditions post-rupture. On peut donc
supposer qu'il y a eu un certain degré de distorsion dans le massif de sol au voisinage du
plan de cisaillement. Le profil mesuré in-situ représente donc la borne minimale de la
résistance du sol.

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3.6.3.2 Analyse de la stabilité sismique selon les paramètres du CNBC
2005 (1 :2 475 ans)

Avec l'aide du logiciel Pro-Shake les calculs dynamiques ont été réalisés. Les trois
signaux synthétiques ajustés au spectre de réponse au roc du modèle sismique régional 1 :
2 475 ans ont été utilisés. Également, deux signaux californiens ont été utilisés pour les
calculs. Les signaux sismiques, fixés à 0,08 g sont appliqués au rocher et propagés ensuite
dans la colonne de sol.

Le tableau 3.17 présente une synthèse de résultats des accélérations maximales


obtenues à la surface du dépôt (APS) pour les 5 signaux utilisés. En moyenne, rA max à la
surface est 0,118 g, soit donc une amplification du signal sismique de l'ordre de 183% de
l'accélération de pointe au roc (0,08g).

Tableau 3.17 : Amplification sismique au site de Saint Adelphe


Amax (g) APS/APR
Signal Séisme Station surface
ou
APS
1 El Centro El Centro - comp. 180 0.162 2.02
2 Taft Taft-comp.lll 0.127 1.59
3 Saguenay Site 8, Comp. L 0.101 1.26
4 Nahanni Station 3, Comp. L 0.083 1.04
5 Saguenay Site 17, Comp. L 0.117 1.46
MOYENNE 0.118 1.47

Avec le logiciel Pro-Shake, les profils suivants ont été obtenus :

> Spectres de réponse au roc

Les calculs des spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les cinq
signaux selon le modèle R (Amax (roc)=0,08 g) sont présentés dans la figure 3.39.

84
Response Spectra ( 5 % )
0.4-

0.0 0.5 1.5 Z0 2.5 3.0 3.5 4.0


Period (sec)
EL-Cf_OTRO / TAFT / SAGUENAY SOSL/ N A H A N M S3L SAGUENAY S17L

Figure 3.39 - Spectres de réponse au roc - Amax (roc)=0,08 g (Modèle R)

> Rapports d'amplification spectrale (RAS) en fonction de la période T (sec)

Le calcul de l'amplification spectrale en fonction de la période spectrale a été


effectué selon le modèle R (Figure 3.40).

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1.5 2.0 25 3.0 3.5 -4.0

Period (sec)
/ ELC-EJVIRO • TAFT . SACXJE-SIAY-CS-. MAHAMVI S3L SA3UENA.YS17L

Figure 3.40 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,08 g
(Modèle R)

> Profils de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective de cisaillement


en fonction de la profondeur

Les figures 3.41 et 3.42 illustrent le calcul de l'accélération maximale (g) et de la


déformation effective en fonction de la profondeur selon le modèle R.

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AcceleiEUion Oj)
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Figure 3.41 - Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,08 g (Modèle R)

0.00 0.05 0.10 0.15 0_20


__ffec_ve Shear Strain («N>)
• H^CENTRD y TAfT y SJGLENAYS08L N4HAMM S3L S.J_jU__s^Vi-S17L

Figure 3.42 - Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc) = 0,08 g


(Modèle R)

> Interprétation des résultats

La figure 3.39 présente les spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les
cinq signaux. Ces courbes montrent quatre périodes avec des amplifications spectrales
significatives. Ces périodes sont : pour 0,1 s (Sa-maximun = 0,32 g); 0,4 s (Sa-maximun = 0,26g);
0 , 6 S (Sa.m_ximun = 0 , 2 1 g ) e t 0,8 S (S a . ma ximun = 0 , 1 3 g ) .

La figure 3.40 montre le rapport d'amplification spectrale (RAS) entre les


accélérations spectrales Sa à la surface et au niveau du roc (RAS = (Sa(T)Surface/Sa(T)r0c)).
Le maximum atteint une valeur de 8.2 à une période de 0,6 s pour le signal de Nahanni.

86
Les profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax sont présentés dans la
figure 3.41. On remarque, pour les cinq signaux synthétiques étudiés, une amplification
moyenne de l'accélération maximale à la surface du dépôt de l'ordre de 183%.

Le profil de déformation effective de cisaillement montré dans la figure 3.42


indique que le seuil critique en déformation de 10" % est dépassé pour les signaux
sismiques el Centro et Taft uniquement, ce qui signifie que les autres signaux ne peuvent
pas entraîner une génération de surpressions interstitielles dans la colonne de sol.

> Réponse dynamique : signaux conformes au spectre de réponse 1 : 2 475 ans.

La figure 3.43 montre l'évolution de la contrainte de cisaillement (kPa) et de la


résistance au cisaillement non drainée (kPa) en fonction de la profondeur (m). On peut
observer des zones où la résistance non drainée au cisaillement est inférieure aux
contraintes sismiques calculées à mi-hauteur et au pied de la pente. De plus, pour certains
signaux (El Centro et Taft) le dépassement de la résistance au cisaillement est plus
remarquable. Alors, selon le CNBC 2005 le talus de Saint-Adelphe ne sera pas stable pour
un séisme de 1 : 2 475.

87
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3.6.4 Évaluation rigoureuse du coefficient sismique K (Sarma, 1979)

Le coefficient sismique limite (Ky) a été également calculé en utilisant le modèle


décrit par Sarma (1979). Le calcul rigoureux du coefficient sismique Ky permet de valider
le coefficient sismique critique (à la rupture).

Selon Sarma, les effets de la réponse de pente sur la force à inertie qui s'agit sur une
masse de rupture potentielle peuvent être calculés utilisant des analyses dynamiques par
éléments finis.

Nous avons considéré une surface de rupture obtenue à partir de la méthode par
équilibre limite Morgenstern-Price (Figure 3.44). La masse de sol au-dessous de la surface
de rupture a été divisée en tranches horizontales. Dans ces analyses, les composantes
horizontales des contraintes dynamiques, agissant sur la surface de rupture potentielle sont
intégrées au-dessus de la surface de rupture pour produire une force résultante variable dans
le temps qui agit sur la surface de rupture potentielle. Cette force résultante peut alors être
divisée par la masse du sol au-dessus de la surface de rupture potentielle pour produire
l'accélération moyenne de cette masse.

L'histoire de temps d'accélération moyenne, qui peut être de plus grande ou plus
petite amplitude que l'histoire de temps de l'accélération de basse, fournit le mouvement
d'entrée le plus réaliste pour une analyse de glissement de la masse de rupture potentielle.

Alors, à l'aide du logiciel matlab on fait le calcul du coefficient sismique pour


différents intervalles de temps.

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K= coefficient sismique
=
PTO. F o r c e d'inertie maximal
W = Poids total du sol au­dessus de la surface de rupture
û(t) = Accélération absolue

Figure 3.44 ­ Calcul du coefficient sismique rigoureux K par la méthode décrite par Sarma (1979)

Le coefficient sismique K rigoureux a été calculée en fonction des signaux de


réponse sismique de Saguenay et El Centro. Ces signaux ont été sélectionnés pour la
prédominance des basses et hautes fréquences respectivement.

La figure 3.45 montre les résultats obtenus en utilisant la méthode décrite par
Sarma (1979) pour les signaux de Saguenay et El Centro. Une bonne concordance a été
observée entre le modèle et le résultat obtenu à partir de l'analyse pseudo­statique
(Morgenstern Price). De plus, le coefficient sismique rigoureux est équivalent au k selon la
méthode de Sarma.

90
1. El Centro: Kmax = 0.14
2. Saguenay S08L: Kmax = 0.12

Saguenay S08L: Kmax = 0.12 y APS suiiacc


K„_« = 0.12 y Kyj.,. Sarma(0.11 )

Figure 3.45 - Résultats de calcule du coefficient sismique limite (ky) par la méthode décrit pour
Makdisi(1977)

3.7 CONCLUSIONS

Ce chapitre fait la réanalyse de la stabilité sismique du glissement de terrain de 1988


à Saint-Adelphe. Les calculs pseudo-statiques et dynamiques prédisent correctement le
plan de rupture identifié par le MTQ (1993) : rupture peu profonde, à travers de la couche
d'argile (non pas à la base du dépôt).

Les résultats obtenus à partir de l'approche dynamique 1-D ont permit de bien
reproduire le mécanisme observé sur le terrain et ils ont permit d'arriver aux mêmes
conclusions que la méthode pseudo-statique. Ces résultats prédisent correctement le plan
de rupture identifié par le MTQ (1993).

La stabilité sismique du talus de Saint-Adelphe a été vérifiée pour un séisme


1 :2 475 ans (CNBC-2005) et on peut conclure que le talus ne sera pas stable pour ces
conditions.

91
Le coefficient sismique critique (à la rupture) Ky (= 0,11) a été validé par un calcul
rigoureux du coefficient sismique par la procédure de Sarma.

L'étude du talus de Saint-Adelphe a permis d'améliorer les connaissances dans le


domaine des mouvements de terrain et d'avoir une idée sur le comportement dynamique
dans les sols argileux.

92
CHAPITRE 4
ANALYSE DU SITE DE MASKINONGE

4.1 INTRODUCTION

Ce chapitre présente les résultats d'une évaluation de la stabilité sismique d'un talus
naturel situé à Maskinongé, analysé pour une sollicitation sismique du CNBC 2 005 (1 :
2 475). Il décrit tout d'abord les différentes données concernant les conditions
géotechniques et géologiques au site du glissement de Maskinongé. Ensuite, nous
analysons le risque sismique et déterminons les paramètres sismiques. Le calcul de la
réponse dynamique est ensuite réalisé. Enfin, nous comparons et discutons les
méthodologies pouvant être utilisées pour le calcul de la stabilité sismique du talus par les
méthodes pseudo-statiques et dynamiques.

4.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE

La région de Maskinongé est située à environ 90 kilomètres au nord-est de Montréal


sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Maskinongé. L'écoulement de la
rivière Maskinongé se fait en direction sud à travers les argiles postglaciaires déposées dans
le bassin de la mer de Champlain il y a environ 10 000 ans. Environ 1 kilomètre au nord du
village de Maskinongé, la rivière coupe la terrasse supérieure à une altitude moyenne de 30
mètres.

La terrasse inférieure se prolonge entre le pied de la falaise supérieure et le fleuve


Saint Laurence. Près de la route 138, son élévation est environ 13 mètres et les bancs de la
rivière Maskinongé sont environ 11 mètres de hauteur.

Le site d'étude est situé sur la terrasse inférieure près de l'intersection de la route
138 et de la route Rivière - Est le long du banc gauche de la rivière Maskinongé
(figure 4.1 et 4.2). Le glissement de terrain du site d'étude a eu lieu le 10 août 1990 après 3

93
jours de pluie (38 millimètres) succédant à deux semaines de sécheresse (Demers et al.
1999)

Cliff
Landslide scar
Sand ridge

0 100 200m

Figure 4.1 - Carte de localisation générale de Figure 4.2 - Localisation des différents la
région de Maskinongé (Demers et al., 1999) glissements récents dans la région de
Maskinongé (Demers et al., 1999)

La figure 4.3 présente un plan de localisation du glissement et de la topographie du


site (la localisation du site a été effectuée à l'aide du logiciel Maplnfo).

Les coordonnées du site sont :

Latitude : 46,222°
Longitude : -73,013°

94
el
Z>
4.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES

Le talus a 9,50 mètres de hauteur, et la surface de rupture (déterminée à partir des


sondages au piézocône) a été située à environ 1,5 mètres au-dessous du fond de la rivière.
Pendant les travaux réparateurs en octobre 1990, le matériau de glissement s'est déplacé
encore le long de la même surface de rupture, et l'escarpement principal a été légèrement
agrandi. Les travaux de réparation du glissement ont été terminés en février 1992.

Les études effectuées dans la localité de Maskinongé après le glissement de 1990


sont résumées dans le tableau 4.1. Une photographie aérienne, les sondages, les
localisations de coupes et la position approximative du glissement sont présentés dans la
figure 4.4.

96
Tableau 4.1 : Travaux réalisés sur le site de Maskinongé. (Données du MTQ)
No Type Date Longueur Elévation* Organisation Référence
(m) (m)
CPTU1 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 2 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 3 Piézocône 1990 8 5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 4 Piézocône 1990 7 4 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 5 Piézocône 1990 9.5 5.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 6 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 7 Piézocône 1992 20 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 8 Piézocône 1992 17 7.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 9 Piézocône 1992 18 9.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 12 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 13 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 14 Piézocône 1992 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 15 Piézocône 1992 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 16 Piézocône 1992 18 8.3 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 17 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 18 Piézocône 1992 18 10 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 19 Piézocône 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-l Forage 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-2 Forage 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-34 Forage 1990 20 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
90-4 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-9 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-11 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-13 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-17 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-21 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-34 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
92-1 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-2 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-3 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-4 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-5 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
1 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
2 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
3 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
•Élévation arbitraire

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4.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES

Cette section présente les conditions géotechniques et hydrogéologiques pour le site


de Maskinongé. Les informations géotechniques utilisées proviennent des investigations
géotechniques réalisées pour le MTQ conjointement avec l'Université Laval (Demers et al.,
1999).

4.4.1 Stratigraphie

La figure 4.5 présente le profil géotechnique du dépôt obtenu en 1990 au droit du


forage F-34, situé près du glissement de 1990. Au droit du forage F-34, une couche de
sable lâche silteux et argileux a été retrouvée jusqu'à une profondeur de 2,70 mètres, suivie
d'un dépôt d'argile grise et homogène. Des bandes noires de 1 à 2 cm d'épaisseur ont été
observés et quelques fossiles de coquilles marines. L'épaisseur totale est inconnue mais
elle est plus grande que 46 mètres. Dans le forage réalisé, le socle n'a pas été intercepté.
L'indice de plasticité varie entre 35 et 48%, et la teneur en eau diminue lentement avec la
profondeur de 80% au dessus du dépôt à 65% à une profondeur de 20 mètres. On note de
légères diminutions de l'indice de liquidité avec la profondeur, mais il est généralement aux
alentours de 1.0. La résistance au cisaillement mesurée avec le scissomètre Nilcon ont
illustré de légères augmentations avec la profondeur : de 20 kPa au-dessus du dépôt
d'argile jusqu'à 50 kPa à 20 mètres de profondeur.

Les profils de la résistance de pointe (qt) et de la pression interstitielle mesurée à la


base du cône (ub__e) pour le talus (CPTU 7) obtenus à partir des travaux de terrain effectués
au profit du MTQ et de l'Université Laval sont présentés dans la figure 4.6. Comme le
terrain est homogène et les différents profils au piézocône obtenus sont semblables, seul le
profil au piézocône CPTU 7 sera utilisé dans cette étude.

La figure 4.7 présente la coupe stratigraphique B-B' utilisée dans les calculs de
stabilité.

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1000 2000 3000 4000 6000
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Figure 4.6 - Profil au piézocône au site de Maskinongé, CPTU 7 (Demers, 2007)

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Le profil du piézocône CPTU-7 montre que pour l'argile intacte, la résistance de
pointe qt augment linéairement avec la profondeur de 300 kPa jusqu'à environ 1000 kPa à
une profondeur de 20 mètres.

4.4.2 Hydrogéologie

Des piézomètres ont été installés aux endroits 1, 2 et 3 (Figure 4.4) à environ 20
mètres au sud du glissement de 1990. Ils ont été localisés dans une section très semblable à
la pente affectée par le glissement. Onze piézomètres ont été installés après le glissement
de 1990. Trois piézomètres à tube ouvert ont été placés à environ 12 mètres derrière la
pente (endroit 1, figure 4.8) aux profondeurs 3, 8 et 17 mètres. Trois autres piézomètres à
tube ouvert ont été installés à l'endroit 2 au milieu de la pente aux profondeurs 4,8 et 14
mètres. Au pied de la pente, deux piézomètres à tube ouvert et trois piézomètres
pneumatiques ont été installés à l'endroit 3. Malheureusement, les derniers piézomètres
n'ont jamais fonctionné. Les deux piézomètres à tube ouvert ont été placés aux
profondeurs de 8 et 14 mètres.

Les conditions de l'eau souterraine ont été surveillées entre novembre 1990 et
janvier 1996. Pendant les 4 premiers mois de 1991, des mesures fréquentes ont été prises
pour enregistrer le pic dans les pressions interstitielles lié à la fonte de neige. Plus tard, les
piézomètres ont été surveillés sur une base irrégulière.

Les données obtenues des piézomètres sont montrées dans la figure 4.8

103
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• 1S91

♦ 1992
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Figure 4.8 ­ Données piézométriques près du glissement de 1990 (les lignes cassées renseignent sur les
dates dans lesquels les glissements se sont produits), Demers et al. 1999.

4.4.3. Paramètres du sol

Les données géotechniques issues des études antérieures ont servi pour l'exécution
des analyses des stabilités statique, pseudo statique et dynamique.

a) Propriétés physiques et paramètres statiques

Le tableau 4.2 présente les propriétés géotechniques des différentes couches pour
l'analyse de la stabilité statique en contraintes effectives. Ces paramètres sont issus des
travaux de Demers et al. (1999).

104
Tableau 4.2 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Maskinongé
Profondeur Poids Conductivité c'
Couche au sommet de volumique hydraulique (kPa) O Référence
la pente (m) (KN/m3) (m/sec)
Sable 3.02 19.2 l*10-6m/s 0 35 Demers et
silteux al. (1999)
Argile 15.7 15.6 2*10-9 5 24 Demers et
silteuse al. (1999)

b) Eau souterraine

La figure 4.8 montre les niveaux d'eau mesurés dans les piézomètres. Pour les
piézomètres PI a, Plb et Pic situés au dessus de la pente (endroit 1), les variations
saisonnières sont clairement observables pour les deux piézomètres supérieurs mais sont
presque négligeables pour le piézomètre plus profond. On a observé le plus haut niveau de
la nappe phréatique le 4 avril 1991 à une profondeur de 0,60 mètre dans la couche de sable.
Au milieu de la pente, le régime hydraulique pour les piézomètres P2a et P2b ne présente
pas des changements cruciaux au cours de l'année. Près du pied de la pente, les
piézomètres P3b et P3C ont indiqué un écoulement ascendant au cours de l'année.

Les conditions d'été (de juillet au début octobre) correspondent toujours aux plus
bas états de la pression d'eau interstitielle, même si c'est la période la plus pluvieuse.
Selon Lafleur et Lefebvre (1978), ce phénomène est dû à l'évapotranspiration importante
pendant l'été dans les terres en contre-bas du fleuve Saint Laurence.

c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)

Les paramètres de la résistance non drainée ont été considérés pour effectuer
l'analyse pseudo-statique.

Dans le cas de l'analyse des sols argileux, la résistance au cisaillement serait


calculée en termes de contraintes totales, en utilisant les valeurs de la résistance au
cisaillement (Su) obtenues à partir du piézocône CPTU 7. Les valeurs de la résistance au
cisaillement (Su) sont égales à la cohésion non drainée de l'argile (cu) qui varie avec la
profondeur. Alors, la résistance non drainée obtenue à partir du profil au piézocône sera
considérée comme étant résistance dynamique limite. Le profil obtenu est montré dans la

105
figure 4.9. La résistance au cisaillement (Su) maximale est de l'ordre de 43 kPa pour une
profondeur de 5,7 mètres.

Pour les sols pulvérulents, l'équation 3.1 (S = aVTan <(>') sera utilisé dans le calcul
de la résistance au cisaillement des matériaux. Les caractéristiques de la résistance au
cisaillement seront calculées en termes de contraintes effectives.

Deux conditions de pression interstitielles ont été considérées : à la rupture (états


d'été) et pour les conditions de pressions interstitielles mesurées les plus élevées (printemps
1991).

106
ESSAI AU PIÉZOCÔNE
SITE Maeirionge ESSAI: CPTU7
_____.'.«_-CN : 11.76 m PR3F. ATrBNTE:1SUS4ni

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Figure 4.9 - Piofils au piézocône au site de Maskinongé, CPTU 7 - Coupe A-A, (Demers, 2007)

107
d) Paramètres dynamiques

Pour réaliser l'analyse dynamique, certaines données géotechniques ont été


évaluées. Dans les sols cohérents, la résistance au cisaillement non drainé (Su) a été utilisée
ainsi que les indices corrigés de pénétration standard (Nl)6o dans le sable.

L'équation empirique de Seed et Idriss (1970) (Gmax = P__m"21,7­K2m_x­(a'm/P__m)1/2),


a été utilisée pour l'évaluation du module de cisaillement aux petites déformations dans le
sable.

Dans les sols cohérents, le module de cisaillement aux petites déformations a été
déterminé par l'équation : Gmax= k * Su

4.5 PARAMETRES SISMIQUES

4.5.1 Environnement sismique

La figure 4.10 montre les distributions des epicentres de magnitudes supérieures à


2.0 pour la province du Québec. La région de Maskinongé est présentée dans cette figure.

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MAGNITUDE N

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Figure 4.10 ­ Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638­2003 ­ Localisation du site de
Maskinongé (données de Halchuk (2003), Communication personnelle).

108
Trois analyses probabilistes du risque sismique ont été effectuées pour obtenir les
paramètres caractéristiques du mouvement sismique au site de Maskinongé. La première
approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du Canada (2005)
et les principes de cette approche sont exposés par Atkinson et Adams (2003). Elle
s'appuie sur un nouveau zonage sismique du Canada (Adams et Halchuk, 2003). La
deuxième approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du
Canada (1995), les principes de cette approche sont exposés par Basham (1992). La
troisième approche utilisée est celle proposé pour l'Amérique du Nord centrale et orientale
(Toro et al, 1997). Les calculs de risque sismique seront effectués avec le logiciel Ez-
FRISK, développé par la Société Risk Engineering Ltd dirigée par le Dr. R. McGuire.

4.5.2 Paramètres du mouvement sismique

Les calculs du risque sismique selon les trois approches ont été effectués par l'outil
du logiciel Ez-Frisk faits avec la méthode de Cornell McGuire. Cette méthode est intégrée
dans le logiciel Ez-Frisk.

i) Localisation du site

Les figures 4.11 et 4.12 montrent la localisation du site de Maskinongé par rapport
aux zones sismiques des modèles Régional et Historique (Adams et Halchuk, 2003).

109
Figure 4.11 - Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Régional de la CGC

Figure 4.12 - Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Historique de la CGC

110
On remarque, que dans le modèle R, le site est situé dans la zone du rift IRM
("Iapetan Rift Margin") tandis que dans le modèle H, le site se retrouve directement dans la
zone de Trois Rivières.

ii) Calcul des paramètres sismiques

La démarche suivie pour l'étude du site de Maskinongé avec le logiciel Ez­Frisk est
la suivante :

> Détermination de l'aléa sismique total

Les différents résultats de calcul de l'aléa sismique total selon les modèles R et H
sont présentés dans les figures 4.13 et 4.14. Les courbes dans ces figures montrent
l'accélération au roc en fonction de la probabilité annuelle de dépassement.

ALÉA TOTAL MODÈLE R


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PÉRIODE SPECTRALE ­ APR ­H­


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— Sources using Toro (1999) Midcontinent mbLg (Site Class A)
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ACCELERATION DE POINTE AU ROC, (g)

Figure 4.13 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le Modèle
R avec le logiciel Ez­Frisk

111
ALEA TOTAL MODELE H
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PÉRIODE SPECTRALE = APR
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— Total of mean hazard for each source
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— Sources using Toro (1999) Midcontinent mbLg (Sit e Class A)

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0.00001
0.0001 0.001 0.01 0.1
ACCELERATION DE POINTE AU ROC, (g)

Figure 4.14 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le Modèle
H avec le logiciel Ez­Frisk

> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques

Les figures 4.15 et 4.16 présentent les calculs de l'aléa sismique total pour
chacune des sources sismiques selon les modèles R et H.

112
ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE R
1E+00
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LU
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— Gabneau 3

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— Iapetan Rtft Margin
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— Southern Great Lakes

— Ontano Background
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PS 0.00001 0.00010 0.00100 0.01000 0.10000 1.00000 10.00000
ACCELERATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 4.15 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle R

ALEA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODELE H


1E+00

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tn 1E­07
0.00001 0.00010 0.00100 0.01000 0.10000 1.00000 10.00000
ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 4.16 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle H.

113
> Calcul du spectre d'aléa uniforme (Uniform Hazard Spectra) au rocher

Les figures 4.17 et 4.18 montrent les résultats de calcul du spectre d'aléa
uniforme au rocher qui a été effectué selon les modèles R et H respectivement.

SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")

0.9 — 4
1—■

0.8 : 1 ; — Mean for 2475­year Return Period


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— Mean for 975­year Return Period
LU
­ I 0.7 : — Mean for 475­year Return Period

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0.4 0.8 1.2 1.6 2.4 2.8 3.2 3.6
PERIODE SPECTRALE, (s)

Figure 4.17 ­ Spectre d'aléa uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle R

114
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")

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0.9
— Mean for 2475­year Return Period
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0.8 1.2 1.6 2 2.4 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)

Figure 4.18 ­ Spectre d'aléa Uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle H

> Calcul de la désagrégation du risque sismique avec la distance et la magnitude


Le calcul de la désagrégation du risque sismique avec la distance et la magnitude
selon les deux modèles R et H est montré dans les figures 4.19 et 4.20.

115
DESAGREGATION DU RISQUE MAGNITUDE-DISTANCE

Période: PGA
Amplitude: 0.19
Aléa: 6.405e-004
Mean Magnitude: 6.00
Mean Distance: 27.88

Figure 4.19 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle R

DESAGREGATION DU RISQUE MAGNITUDE-DISTANCE

Période: PGA
Amplitude: 0.10
Aléa: 5.610e-004
Mean Magnitude: 6.18
Mean Distance: 64.48

Figure 4.20 - . Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle H

116
> Interprétation des résultats

Les figures 4.13 et 4.14 montrent l'accélération au roc en fonction de la probabilité


annuelle de dépassement. Pour le modèle R, on trouve que pour une fréquence annuelle de
dépassement de 0,0004 (pour un période de retour de 1 : 2 475 ans) l'accélération de pointe
au roc est 0,19 g. Tandis que pour le modèle H, l'accélération de pointe au roc est 0,10 g.

Les figures 4.15 et 4.16 montrent la fréquence annuelle de dépassement en fonction


de l'accélération de pointe au roc pour chacune des sources sismiques pendant une période
spectrale particulière. Pour le modèle R, on peut remarquer que le risque sismique provient
de la source de "Iapetan Rift Margin". Pour le modèle H, on peut remarquer que pour des
accélérations de pointe au roc plus petites que 0,015 g le risque sismique provient de la
source Charlevoix alors que pour des accélérations plus grandes que 0,015 g le risque
provient de la source de Trois-Rivières.

Les figures 4.17 et 4.18 montrent le Spectre d'aléa uniforme C Uniform Hazard
Spectra") au roc (Sa (g) en fonction de T (s)) pour des séismes ayant une période de retour
de 475, 975 et 2475 ans respectivement (ces figures présentent les ordonnées spectrales
pour chacune de ces trois périodes de retour). Pour le modèle R ayant une période de 2 475
ans et avec une période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,58 g.
Tandis que pour le modèle H l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,28 g.

Les figures 4.19 et 4.20 montrent la désagrégation du risque avec la distance et la


magnitude. Pour le modèle R, le risque sismique provient principalement d'une source
sismique de Magnitude Mw = 5.00 située à une distance hypocentrale de 27.9 km. Pour le
modèle H, le risque sismique provient principalement d'une source sismique de Magnitude
M w = 6.18 située à une distance hypocentrale de 64.48 km.

Le tableau 4.3 montre la synthèse des résultats des paramètres sismiques pour le site
de Maskinongé pour une période de retour de 2 475 ans.

117
Tableau 4.3. Synthèse des résultats de Maskinongé

2% en 50 ans
50è Centile
Site CLASSE A* Site CLASSE C "
Maskinongé Trois Rivières
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,10 0,19 0,20 0,40
S..0.1) 0,18 0,33 0,31 0,61
S..0.2) 0,15 0,23 0,35 0,64
S.(0.5) 0,095 0,12 0,20 0,31
S.(1.0) 0,059 0,066 0,10 0,12
Sa(2.0) 0,029 0,031 0,032 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995)

Le tableau 4.3 présente une synthèse des résultats du site de Maskinongé. Les
résultats montrés dans les deux premières colonnes ont été calculés avec le logiciel Ez-
Frisk 7.25 en utilisant le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore pour un site de classe
A. Les résultats montrés dans les deux dernières colonnes ont été exposés par Adams et
Halchuk (2003) en utilisant le modèle d'atténuation d' Atkinson et Boore (1995) pour un
site de classe C situé à Trois Rivières.

Également, le calcul de l'aléa sismique pour le site de Maskinongé selon le Code


National du Bâtiment du Canada 2005 a été réalisée à travers le site web
www.nationalcodes.ca. Les résultats de ces calculs sont présentés dans lafichetechnique 2
à l'annexe 3. Le calcul de AMS pour la Commission géologique du Canada pour le site de
Maskinongé donne une valeur de AMS égale à 0,397g (modèle Robuste)

4.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE

4.6.1 Introduction

Cette section présente les résultats de l'analyse de la stabilité sismique du talus de


Maskinongé sous sollicitation sismique. Elle montre les calculs de la stabilité sismique du
talus par les méthodes statiques et pseudo-statiques. Il y aura lieu également d'une analyse
dynamique du site.

118
4.6.2 Analyse pseudo statique

Les méthodes des stabilités statique et pseudo-statique ont été utilisées pour
analyser la stabilité sismique du talus du site de Maskinongé. Ces calculs serviront à
vérifier si la géométrie du versant naturel est stable sous les conditions de chargement
sismique.

4.6.2.1 Méthodologie

À l'aide du logiciel Slope/W (Geo-slope International) les calculs de stabilité


statique et pseudo-statique ont été réalisés. Les méthodes d'équilibre limite Morgenstern-
Price, Bishop et Janbu ont été utilisés pour le calcul des coefficients de sécurité (CS). Les
analyses à court et à long terme ont été effectuées ainsi que les analyses pendant l'été et le
printemps. Des surfaces de rupture circulaires ont été considérées.

Pour réaliser l'analyse du réseau d'écoulement, le logiciel Seep/W (Geo-slope


International) a été utilisé.

Les paramètres des sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont
été présentés dans la section 4.4.3.

4.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP)

Les conditions d'écoulement dans le talus de Maskinongé sont modélisées par


éléments finis en utilisant le logiciel SEEP/W. Permettant d'évaluer les pressions
interstitielles.

Les figures 4.21 et 4.23 montrent le maillage de la section B-B' et les conditions
aux limites. Ce maillage est composé de 2945 éléments délimités par 3052 nœuds. Les
conditions aux limités considérées sont la nappe phréatique à 0.6 m au-dessous de la
surface (pendant le printemps) et 2m (pendant l'été) et des frontières imperméables.

119
Les figures 4.22 et 4.24 montrent le réseau d'écoulement de la section B-B' pour les
conditions piézométriques (printemps et été), en termes de courbes de même niveau
piézométrique.

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4.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE)

Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section B-B'. Les résultats des
analyses de la stabilité statique par les trois méthodes d'équilibre limite (Morgenstern-
Price, Bishop et Janbu) sont présentés dans le tableau 4.4, avec des surfaces de rupture
circulaires et pour les saisons de printemps et d'été et pour des estimations à long et à court
terme. Le profil stratigraphique utilisé est celui présenté dans la figure 4.8 section B-B'.

Tableau 4.4 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Maskinongé, Section B-B'
Condition Méthode C S . Printemps C S Eté
Rupture circulaire Rupture circulaire
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)

Morgen stem-Price 0.805 0.652 0.856 0.672


Long Bishop 0.779 0.640 0.833 0.656
terme Janbu 0.665 0.579 0.715 0.584
Morgenstem-Price 1.115 2.006 1.124 2.174
Court Bishop 1.116 2.006 1.125 2.174
terme Janbu 0.996 1.957 1.007 2.179
•Voir tableau 4.2. pour les paramètres des sols

Les figures 4.25 et 4.26 montrent les résultats de l'analyse statique à court et à long
terme, utilisant la méthode de Morgenstern-Price (talus complet superficiel).

Par rapport aux résultats obtenus dans l'analyse de la stabilité statique, on peut
remarquer que pour les conditions à long terme et à court terme (été et printemps) les
coefficients de sécurité sont faibles, de l'ordre de 0.8 et 1.1 respectivement. Ces résultats
nous renseignent sur une instabilité statique de la pente. Une bonne concordance a été
observée entre les résultats obtenus dans cette analyse et ceux obtenus par Demers et al.,
1999 (CS = 0.82 pour le printemps et C S = 0.99 pour l'été, dans les conditions à long
terme).

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4.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo-statique (SLOPE)

Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section B-B'. Le coefficient de
sécurité a été calculé pour différentes valeurs du coefficient sismique horizontal (K ou Kh).

Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique sont présentés dans les
tableaux 4.5 à 4.10. Les schémas dans les tableaux présentent le plan de rupture critique
(i.e. celui résultant d'un coefficient de sécurité minimal).

Tableau 4.5 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps


Rupture circulaire
es circulaire
Eté
Rupture
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)

Morgenstem-Price 0.718 0.601 0.765 0.618


Long Bishop 0.718 0.601 0.765 0.618
terme Janbu 0.622 0.551 0.662 0.550
Morgenstem-Price 0.982 1.819 0.982 2.006
Court Bishop 0.982 1.819 0.982 2.006
terme Janbu 0.879 1.773 0.880 2.009

Tableau 4.6 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps C S . Eté


Rupture circulaire Rupture circulaire
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)

Morgenstem-Price 0.647 0.558 0.689 0.573


Long Bishop 0.647 0.558 0.689 0.573
terme Janbu 0.560 0.508 0.606 0.512
Morgenstern-Price 0.859 1.664 0.861 1.859
Court Bishop 0.859 1.664 0.861 1.859
terme Janbu 0.770 1.619 0.775 1.837

128
Tableau 4.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps C S . Eté


Rupture circulaire Rupture circulaire
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)

Morgenstem-Price 0.588 0.514 0.627 0.536


Long Bishop 0.588 0.514 0.627 0.536
terme Janbu 0.518 0.475 0.554 0.484
Morgenstem-Price 0.760 1.535 0.760 1.728
Court Bishop 0.760 1.535 0.760 1.728
terme Janbu 0.685 1.490 0.687 1.704

Tableau 4.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps


Rupture circulaire
es circulaire
Eté
Rupture
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)
V s.

Morgenstem-Price 0.538 0.478 0.575 0.499


Long Bishop 0.538 0.478 0.575 0.499
terme Janbu 0.475 0.444 0.511 0.463
Morgenstern-Price 0.678 1.421 0.677 1.617
Court Bishop 0.678 1.421 0.677 1.617
terme Janbu 0.614 1.378 0.620 1.594

Tableau 4.9 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps


Rupture circulaire
es circulaire
Eté
Rupture
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)

Morgenstem-Price 0.496 0.443 0.530 0.467


Long Bishop 0.496 0.443 0.530 0.467
terme Janbu 0.435 0.411 0.473 0.433
Morgenstem-Price 0.610 1.324 0.610 1.520
Court Bishop 0.610 1.324 0.610 1.520
terme Janbu 0.548 1.283 0.547 1.491

129
Tableau 4.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'

Condition Méthode C S . Printemps


Rupture circulaire
es circulaire
Eté
Rupture
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)
V\_.
Morgenstem-Price 0.460 0.416 0.491 0.438
Long Bishop 0.460 0.416 0.491 0.438
terme Janbu 0.403 0.389 0.440 0.401
Morgenstem-Price 0.554 1.235 0.555 1.434
Court Bishop 0.554 1.235 0.555 1.434
terme Janbu 0.496 1.196 0.497 1.416

Les analyses des stabilités pseudo-statiques effectuées au site de Maskinongé


confirment l'instabilité sismique du talus. Les coefficients de sécurité obtenus sont tous
inférieurs à 1 pour les différentes valeurs du coefficient sismique (K).

> Analyse de la stabilité pseudo - statique (SARMA)

Les analyses de la stabilité pseudo-statique en utilisant la méthode SARMA ont été


effectuées à l'aide du logiciel STABLE (Version 9.03.00). Les calculs ont été effectués
pour les conditions à long terme pour le grand rayon superficiel non circulaire dans les
conditions de printemps.

Le résultat de l'analyse pseudo-statique par la méthode SARMA est montré dans la


figure 4.27. Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique par la méthode
SARMA sont présentés dans le tableau 4.11.

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Plan de glissement
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A n a l y a i * S__._rrr.__

Figure 4.27 - Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire
talus complet circulaire- conditions du printemps (Section B-B', calcul avec STABLE)

Tableau 4.11 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA Site de
Maskinongé, Section A-A'

COEFFICIENT SISMIQUE COEFFICIENT DE SECURITE


HORIZONTAL (CS)
(K)

0.0000 0.8129 STATIQUE


Long terme
-0.0642 1.0000 CRITIQUE

Les résultats obtenus avec la méthode SARMA donnent un coefficient sismique


horizontal négatif égal à -0.0642 pour un coefficient de sécurité (CS) équivaut à 1. Ces
résultats confirment l'instabilité du talus.

4.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus

a. Introduction

Cette section présente les résultats de calcul de la réponse dynamique 1-D du site de
Maskinongé. Une série de cinq signaux sismiques ont été utilisés (3 signaux synthétiques
et 2 signaux californiens). Les calculs ont été faits en utilisant les données du forage F-
34.

131
b. Méthodologie et modèle

À l'aide du logiciel Pro-Shake les calculs de la réponse dynamique ont été réalisés.
Les calculs ont été effectués en utilisant le modèle linéaire équivalent de Seed et Idriss
(1970). Le modèle proposé par Dobry et Vucety (1987) a été utilisé pour les couches
argileuses.

Les cinq signaux sismiques utilisés pour l'analyse dynamique sont représentatifs de
l'environnement tectonique de l'est du Canada.

c. Signaux sismiques

À partir des séismes de Saguenay du 25 novembre 1988 (Magnitude Ms=6) et de


Nahanni du 23 décembre 1985 (Magnitude Ms=6.9), trois accélérogrammes synthétiques
ont été obtenus.

Les caractéristiques des séismes utilisés et des signaux sismiques utilisés sont
présentés dans les tableaux 4.12 et 4.13 respectivement.

Tableau 4.12 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques
EVENEMENT DATE Hfover (km) MN Ms
Saguenay 25/11/1988 29 6,5 6,0
Nahanni 23/12/1985 18 6,1 6,9

Tableau 4.13 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques
SIGNAL SEISME Ms STN COMP.
1 Saguenay 6,0 8 L
La Malbaie
2 Nahanni 6,9 3 L
Battlement Creek
3 Saguenay 6,0 17 L
St-Andre du Lac-St-Jean

Les ajustements du signal au spectre de réponse 2% en 50 ans avec l'ajustement des


accélérogrammes sont présentés dans les figures 4.28 à 4.33.

132
a.) Signa l SAG08L

1.0000:
s\. _ Saguenay Station S08L
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en 2%: 50 ans
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— Ajusté >v ^
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< — Original

0.0001 -
0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 4.28 - Site de Maskinongé: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans

0.3

.2
0

U
u
< -0.3
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 4.29 - Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)

133
b.) Signal S3
10.000
NAHANNI S03L 23 DEC 1985

3
ro
CO 1.000
LU

U
LU
Û.
CO 0.100

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0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 4.30 ­ Site de Maskinongé: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

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2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (sec)

Figure 4.31 ­ Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre 2%
en 50 ans (modèle R)

134
c.) Signal S17L
1.0000

Q 0.0010
o
<

0.0001
0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 4.32 - Site de Maskinongé: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

0.3
3
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2
M
xx)

<
-0.3
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 4.33 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)

135
d. Analyse dynamique 1 -D selon les paramètres du CNBC 2005

Les calculs dynamiques ont été effectués en utilisant le logiciel Pro-Shake. Cinq
signaux sismiques représentatifs de l'environnement tectonique de l'est du Canada ont été
utilisés pour les calculs (deux signaux californiens et trois signaux synthétiques ajustés au
spectre de réponse au roc du modèle sismique régional 1 : 2 475). Les signaux sismiques,
fixés à 0,19 g sont appliqués au rocher et propagés ensuite dans la colonne de sol.

Une synthèse des résultats des accélérations maximales obtenues à la surface du


dépôt (APS) pour les cinq signaux sismiques utilisés est présentée dans le tableau 4.14.

Tableau 4.14 : Amplification sismique au site de Maskinongé


Signal Séisme Station Am_x (g) surface APS/APR
owAPS
1 El Centro El Centro - comp. 180 0.198 1.04
2 Taft Taft - comp. 111 0.227 1.19
3 Saguenay Site 8, Comp. L 0.121 0.63
4 Nahanni Station 3, Comp. L 0.104 0.54
5 Saguenay Site 17, Comp. L 0.100 0.52
MOYENNE 0.118 0.78

En général, on observe une atténuation du signal sismique: Amax à la surface de 0,15


g, soit donc, en moyenne, 79% de l'accélération de pointe au roc (0,19 g).

L'amplification des vibrations sismiques ne sera donc pas un problème pour le site
de Maskinongé.

Les profils suivants ont été obtenus à l'aide du logiciel Pro-Shake :

> Spectres de réponse au roc

La figure 4.34 montre les résultats des spectres de réponse au roc (5%
amortissement) pour les cinq signaux selon le modèle R (Amax (roc)=0,19 g).

136
Spectra (5^o)

o.&

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0


Period (sec)
EL C E S T R O y TAFT y S A G U E N A Y SOSLy N A H A N N I S 3 L S A G U E N A Y S17L

Figure 4.34 - Spectres de réponse au roc - An,_x(rock)=0,19 g (Modèle R)

> Rapports d'amplification spectrale (RAS) en fonction de la période T (sec)


Le calcul de l'amplification spectrale en fonction de la période spectrale a été
effectué selon le modèle R et présenté dans la figure 4.35.

4.0
Period (sec)
EL CENTRO y TAFT y SAGUENAYSOSL y NAHANM SÎL SAGUENAY SI7L

Figure 4.35 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g (Modèle
. R)

> Profils de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective de cisaillement


en fonction de la profondeur

137
Les calculs de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective en fonction
de la profondeur selon le modèle R sont illustrés dans les figures 4.36 et 4.37
respectivement.

-150

0.00 0.05 0.10 0.15 0.20 0.25


.Aoceleratioti (2)
/ EL CENTRO / TAFT • SAGUENAY SOSL NAHANM S3L SAGUENAYS17L

Figure 4.36 - Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,19 g (Modèle R)

a 15 CL20 0.25 0.30


ace
Effective Shear Strain (%)
y EL CENTRO • TAFT y SAGUENAY S08L NAHANNI S3L SAGUENAY SI 7L

Figure 4.37 - Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc) = 0,19 g


(Modèle R)

> Interprétation des résultats

Les spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les cinq signaux sont
présentés dans la figure 4.34. Ces courbes montrent quatre périodes avec des
amplifications spectrales significatives. Ces périodes sont : pour 0,1 s (Sa-maximmi = 0,48 g);
0 , 4 S (S a . m aximun = 0 , 6 0 g ) ; 0 , 6 S (Sa-maximun " 0 , 4 8 g ) e t 0 , 8 S (Sa-maximun = 0 , 3 2 g ) .

138
Le rapport d'amplification spectrale (RAS) entre les accélérations spectrales Sa à la
surface et au niveau du roc (RAS = (Sa(T)surface/Sa(T)ro_)) est montré dans la figure 4.35. Le
maximum atteint une valeur de 8.2 à une période de 2.0 s pour les deux signaux de
Saguenay et le signal de Nahanni.

La figure 4.36 présente les profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax


On remarque, pour les cinq signaux synthétiques étudiés, une atténuation moyenne de
l'accélération maximale à la surface du dépôt de l'ordre de 79%.

La figure 4.37 montre le profil de déformation effective de cisaillement, il indique


que le seuil critique en déformation de 10" % est dépassé pour les signaux sismiques el
Centro, Taft et Saguenay S17L, ce qui signifie que les autres signaux ne peuvent pas
entraîner une génération de surpressions interstitielles dans la colonne de sol.

4.6.4 Réponse dynamique : signaux conformes au spectre de réponse


1 : 2 475 ans.

La figure 4.38 montre l'évolution de la contrainte de cisaillement (kPa) et de la


résistance au cisaillement non drainée (kPa) en fonction de la profondeur (m). On peut
observer une zone où la résistance non drainée au cisaillement est inférieure aux contraintes
sismiques. Alors, selon le CNBC 2005 le talus de Maskinongé ne sera pas stable pour un
séisme de période de retour égale à 1 : 2 475.

139
ANALYSE DYNAMIQUE 1-D
Site de Maskinongé
Signaux conformes au spectre UHS 1 : 2 500 ans

Contrainte de cisaillement QcPa)

10

c
o
et—*
CD
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Signal
El Centro
Tall
S06L- 1:2 5001_..)
Nahanni - S3L 1: 2 500 la, I
S17L -1:2 5001-,.)
CPTU 7

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40 80 120 160 200


Résistance au cisaillement non-drainé (kPa)

Figure 4.38 - Résultats des calcules dynamiques 1-D. Signaux conformes au spectre
UHS 1 : 2 475 ans.

140
4.7 CONCLUSIONS

Ce chapitre fait l'analyse de la stabilité sismique du talus de Maskinongé. Les


calculs statiques et pseudo-statiques montrent l'instabilité du talus de Maskinongé; les
résultats des calculs statiques sont notamment en concordance avec ceux obtenus par
Demers et al, 1999.

De plus, la stabilité sismique du talus de Maskinongé a été vérifiée par une analyse
dynamique 1-D avec des signaux synthétiques conformes à un spectre UHS pour des
mouvements sismiques dont la période de retour est 1 :2 475 ans (CNBC 2005). Ces
résultats indiquent également que le talus ne sera pas stable dans ces conditions.

En général, il est recommandé de procéder à des analyses dynamiques non-linéaires


plus avancées si les approches simplifiées, telles que celles utilisées dans ce chapitre, si un
certain potentiel d'instabilité sismique a été observé.

141
CHAPITRE 5
ANALYSE DU SITE DE BAIE SAINT-PAUL

5.1 INTRODUCTION

L'objectif de ce chapitre est d'étudier la stabilité dynamique d'un talus situé à Baie
Saint-Paul. La sollicitation sismique considérée correspondra aux prescriptions du CNBC
2005, à savoir des mouvements sismiques associés à une probabilité de dépassement de 2%
en 50 ans.

Dans ce chapitre, nous décrivons tout d'abord les différentes données concernant les
conditions géotechniques et géologiques au site de Baie Saint-Paul. Ensuite, nous
analysons le risque sismique et déterminons les paramètres sismiques. Le calcul de la
réponse dynamique est par la suite réalisé. Enfin, nous comparons et discutons les
méthodologies pouvant être utilisées pour le calcul de la stabilité sismique du talus par les
méthodes pseudo-statiques.

5.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE

La ville de Baie Saint-Paul se trouve dans la région de Charlevoix, à une centaine de


kilomètres de la ville de Québec. Le site d'étude concerne le talus de la rive Est de la
rivière du Gouffre à Baie Saint-Paul.

Le plan de localisation du site d'étude à Baie Saint-Paul et la topographie de ce site


sont montrés dans la figure 5.1.

Les coordonnées du site sont :

Latitude : 47,47°
Longitude : 70,54°

142
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5.3. DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GEOTECHNIQUES

En 1989 et 1990, la Société SODAT a effectué une campagne d'exploration


géotechnique du site d'étude. Le tableau 5.1 résume les travaux effectués par la Société
SODAT au site de Baie Saint Paul. Une photographie aérienne avec la localisation des
sondages et des coupes stratigraphiques au site de Baie Saint Paul est montrée dans la
figure 5.2.

Tableau 5.1 : Travaux réalisés sur le site de Baie Saint-Paul.

No Type Date Longueur Elévation* Organisation Référence


(m) (m)
F-l -Forage 1989 15,90 73,53 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-2 -Forage 1989 15,70 70,83 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-3 -Forage 1989 30,15 56,57 Hydro-Québec Hydro-Québec
Dossier : 1064
F- -Forage 1989 21,30 66,49 Hydro-Québec Hydro-Québec
3A Dossier : 1064
F-4 -Forage 1989 30,60 63,16 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Pénétromètre dynamique Dossier : 1064
-Tube d'observation et
piézomètres
F-5 -Forage 1989 15,70 64,55 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-6 -Forage 1989 31,30 54,62 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-7 -Forage 1989 13,30 84,99 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-8 -Forage 1989 41,50 58,00 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier :T064
piézomètres
F-9 -Forage 1989 47,00 51,52 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier: 1064
piézomètres
F-10 -Forage 1989 33,50 61,35 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-l 1 -Forage 1989 20,90 62,72 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier: 1064
piézomètres
F-12 -Forage 1989 15,85 67,91 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064

144
piézomètres
F-l 3 -Forage 1989 15,85 64,23 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-14 -Forage 1989 31,00 65,34 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-l 5 -Forage 1989 31,00 62,33 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-17 -Forage 1989 31,00 67,87 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-18 -Forage 1989 31,00 54,87 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-19 -Forage 1989 28,50 57,63 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier: 1064
piézomètres
F-20 -Forage 1989 33,50 54,76 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
'Elévation arbitraire

145
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5.4. DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES

Cette section présente les conditions géotechniques et hydrogéologiques pour le site


de Baie Saint-Paul. Les données utilisées proviennent particulièrement de la campagne
géotechnique réalisée au profit de SODAT (1990) et du rapport d'Hydro-Québec (No de
référence 10618-04007C)

5.4.1 Stratigraphie

Les forages réalisés par Hydro-Québec (1989) ont permis d'établir la stratigraphie
suivante :

De façon générale, le terrain naturel est constitué d'une couche d'argile et silt brune
à grise, de consistance raide à très raide; suivie d'une couche de sable de compacité
compact. En dessous de ces matériaux, un épais dépôt d'argile et de silt de consistance
ferme à raide suivi d'une couche de sable compact a été identifié. Il est à noter que dans
tous les forages réalisés le socle n'a pas été intercepté.

La figure 5.3 présente la coupe stratigraphique A-A' utilisée dans les calculs de
stabilité.

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5.4.2 Hydrogéologie

Des tubes d'observation ont été logés dans chacun des forages pour mesurer le
niveau de l'eau souterraine pendant les travaux de 1989. De plus, des piézomètres de type
Casagrande ont été installés dans la plupart des forages afin de déterminer les conditions
piézométriques à différents niveaux dans le sol. Les niveaux de la nappe phréatique ont été
surveillés entre septembre 1989 et juin 1990.

5.4.3. Paramètres du sol

Pour l'exécution des analyses des stabilités statique, pseudo statique et dynamique,
les données géotechniques citées ci-avant ont été utilisées.

a) Propriétés physiques et paramètres statiques

Les propriétés géotechniques des différentes couches pour l'analyse de la stabilité


statique en contraintes effectives sont montrées dans le tableau 5.2. Ces paramètres sont
issus des travaux de LeBoeuf (2004).

Tableau 5.2 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Baie-Saint-Paul


Profondeur Poids Conductivité c' O'(0) Référence
Couche au sommet volumique hydraulique (kPa)
de la pente (KN/m3) (m/sec)
(m)
Sols argileux 3 16,5 2*10A-9 3,0 38,0 Hydro-Québec
supérieurs Dossier : 1064
Sable 2 17,5 1.32*10^-7 0,0 30,0 Hydro-Québec
supérieur Dossier : 1064
Sols argileux 25 17,0 3.47*10A-9 3,0 38,0 Hydro-Québec
profonds Dossier: 1064
Sable dense 30 20,0 3.36*10^-7 0,0 34,0 Hydro-Québec
profond Dossier: 1064

b) Eau souterraine

Les lectures piézométriques obtenues en 1989 et 1990 ont été utilisées pour le calcul
du réseau d'écoulement de Baie Saint-Paul. Ces mesures ont été présentées et discutées
dans le rapport de SODAT (1990).

149
Pour effectuer les analyses, deux lignes piézométriques ont été considérées (pour la
couche de sable inférieure, une nappe artésienne a été appliquée; tandis que pour les autres
couches une nappe phréatique a été utilisée).

c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)

Pour réaliser l'analyse pseudo-statique, des paramètres de la résistance non drainée


ont été considérés dans les différents matériaux. Dans les cas de sols pulvérulents, la
résistance au cisaillement a été calculée en termes de contraintes effectives en utilisant la
formule 3.1 (Su = oVc'Tan ()>'). Dans le cas des sols argileux, les valeurs de la résistance au
cisaillement seront égales à la cohésion non drainée (cu) de l'argile qui varie avec la
profondeur. Ainsi, la résistance non drainée obtenue à partir des mesures au scissomètre de
chantier sera considérée comme étant résistance dynamique limite.

d) Paramètres dynamiques

Les indices corrigés de pénétration standard (Nl)6o pour le sable et la résistance au


cisaillement non drainé (Su) pour les sols cohérents ont été utilisés pour effectuer l'analyse
dynamique.

L'évaluation du module de cisaillement aux petites déformations (Gmax) a été


effectuée en utilisant l'équation 3.3 de Seed et Idriss 1970
(Gmax = Patm'21,7K2max'(o"'m/Patm)1/2) pour le sable, et en utilisant l'équation 3.4 de Dobry et
Vucety 1987 (Gmax= k * Su) pour les sols cohérents.

5.5 PARAMÈTRES SISMIQUES

5.5.1 Environnement sismique

Les distributions des epicentres de magnitudes supérieures à 2.0 pour la province du


Québec sont présentées dans la figure 5.4. La région de Baie Saint-Paul est montrée dans
cette figure.

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Figure 5.4 ­ Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638­2003 ­ Localisation du site Baie
Saint­Paul.

Pour obtenir les paramètres caractéristiques du mouvement sismique au site de


Baie Saint­Paul, trois analyses probabilistes du risque sismiques ont été effectuées. La
première approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du Canada
(2005), les principes de cette approche ont été exposés par Atkinson et Adams (2003). La
deuxième approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du
Canada (1995), les principes de cette approche ont été exposés par
Basham (1992). La troisième approche utilisée est celle proposée pour l'A mérique du
Nord centrale et orientale (Toro et al, 1997). Ces analyses ont été effectuées avec le
logiciel Ez­Frisk.

5.5.2 Paramètres du mouvement sismique

Les trois approches ont été utilisées pour effectuer les calculs du risque sismique à
l'aide du logiciel Ez­frisk et la méthode de Cornell McGuire.

151
5.5.2.1 Localisation du site

La localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques des
modèles R et H (Adams et Halchuk, 2003) est montrée dans les figures 5.5 et 5.6

Figure 5.5 - Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du modèle
Régional de la CGC

152
Ontario Background

Figure 5.6 - Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du modèle
Historique de la CGC

On remarque, que le site de Baie Saint-Paul est situé dans la zone du rift IRM
("Iapetan Rift Margin") pour le modèle R, tandis qu'il se situe dans la zone de Charlevoix
pour le modèle H.

5.5.2.2 Calcul des paramètres sismiques

La démarche suivie pour l'étude du site de Baie Saint-Paul avec le logiciel Ez-Frisk
est la suivante :

> Détermination de l'aléa sismique total

Les figures 5.7 et 5.8 montrent les résultats de calcul de l'aléa sismique pour les
modèles R et H. Les courbes dans ces figures montrent l'accélération au roc en fonction de
la probabilité annuelle de dépassement.

153
ALEA TOTAL MODELE R

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5 PÉRIODE SPECTRALE = APR
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ACCELERATION DE POINTEAU ROC, (g)

Figure 5.7 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie Saint­Paul selon le Modèle
R

ALÉA TOTAL MODÈLE H

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0.0001 0.001 0.01 0.1
ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 5.8 ­ Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie Saint­Paul selon le Modèle
H

154
On peut observer dans les figures 5.7 et 5.8 que pour une fréquence annuelle de
dépassement de 0,0004 et pour un période de retour de 1 : 2 475 ans, l'accélération de
pointe au roc est égale à 0,19 g dans le modèle R et 0,78 g dans le modèle H.

> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques

Les calculs de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon les
modèles R et H sont présentés dans les figures 5.9 et 5.10.

ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE R

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Période s pectrale = API
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ACCELERATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 5.9 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de Baie
Saint-Paul selon le Modèle R

155
ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE H
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— BAS Saint Laurent

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LU — Montreal sW
— Northem Appalachians

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— Passamaquoddy Bay
— Saguenay
LU
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— Trois-Riwieres
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a — Total Hazard V , \ \
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-UJ 1 1 1 1 1 MU 1 \\\\ \ V\
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LU 1E-05 ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 5.10 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de Baie
Saint-Paul selon le Modèle H.

Les figures 5.9 et 5.10 montrent la fréquence annuelle d e dépassement en fonction


de l'accélération d e pointe au roc pour chacune des sources sismiques pendant une période
spectrale particulière. Dans le modèle R, on peut remarquer que le risque sismique provient
principalement d e la source de "Iapetan Rift Margin". Dans le modèle H, on peut observer
que le risque sismique provient de la source de Charlevoix.

> Calcul du spectre d'aléa uniforme ("Uniform Hazard Spectra") au rocher

Les résultats de calcul du spectre d'aléa uniforme au rocher qui a été effectué selon
les modèles R et H respectivement sont montrés dans les figures 5.11 et 5.12.

156
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")


0.9

0.8 — Mean for 2475­year Return Period


«5.
LU — Mean for 975­year Return Period
0.7
— Mean for 475­year Return Period
1 ,
0.6 1 ■ —

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i
0.4 0.8 1.2 1.S 2 2.4 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 5.11 ­ Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie Saint­Paul selon le Modèle R

SPECTRE D'ALEA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")

,
2.7
— Mean for 2475­year Return Period

a24
LU
— Mean for 975­year Return Period
— Mean for 475­year Return Period
2.1
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—.—L—^— ­ ­ ­^ —
0.4 0.8 1.2 1.6 I 34 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 5.12 ­ Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie Saint­Paul selon le Modèle H

157
Les figures 5.11 et 5.12 montrent la variation de l'accélération spectrale Sa (g) par
rapport à la période spectrale T (s) pour des séismes ayant des périodes de retour de 475,
975 et 2 475 ans respectivement. Ainsi, pour une période de retour de 2 475 ans et une
période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale obtenue vaut 0,60 g pour le modèle R et
2,18 g pour le modèle H.

> Calcul de la désagrégation du risque sismique avec la distance et la magnitude

Les figures 5.13 et 5.14 illustrent le calcul de la désagrégation du risque sismique


avec la distance et la magnitude selon les modèles R et H.

DESAGREGATION DU RISQUE MAGNITUDE - DISTANCE

Période: PGA
Amplitude: 0.19
Aléa: 6.717»-004
Mean Magnitude: 6.04
Mean Distance: 28.19

Figure 5.13 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle R

158
DESAGRÉGATION DU RISQUE MAGNITUDE-DISTANCE

Période: PGA
Amplitude: 0.78
Aléa: 6.120«-004
Mean Magnitude: 6.54
Mean Distance: 15.98

Figure 5.14 -. Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle H

Dans la figure 5.13, on peut observer que pour le modèle R le risque sismique
provient principalement d'une source sismique située à une distance hypocentrale de 28.19
km et ayant une magnitude Mw = 6.94. Dans la figure 5.14, on peut noter que pour le
modèle H le risque sismique provient principalement d'une source sismique située à une
distance hypocentrale de 15.98 km et ayant une magnitude Mw = 6.54.

Une synthèse des résultats des paramètres sismiques est présentée dans le tableau
5.3 pour le site étudié à Baie Saint-Paul et pour un autre site à La Malbaie. Notons que ces
résultats ont été obtenus pour les modèles sismiques R et H et pour une période de retour de
2 475 ans.

159
Tableau 5 J . Synthèse des résultats de Baie Saint-Paul
2% en 50 ans
50è Centile
Analyse CLASSE A* Analyse CLASSE C "
Baie St-Paul La Malbaie
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,78 0,19 1,10 0,41
S..0.1) 1,23 0,34 1,90 0,62
S..0.2) 0,81 0,23 2,30 0,66
S.(0.5) 0,38 0,12 1,20 0,32
S.(1.0) 0,18 0,065 0,60 0,13
S.(2.0) 0,080 0,030 0,19 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995)

Dans le tableau précédent, les résultats des deux premières colonnes ont été calculés
en utilisant le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006) à l'aide du logiciel Ez-
Frisk 7.25 pour un site de classe A. Alors que les résultats des deux dernières colonnes ont
été issus des travaux d'Adams et Halchuk (2003). Ces derniers ont utilisé le modèle
d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995) pour un site de classe C situé à La Malbaie.

Parallèlement, le calcul de l'aléa sismique a été réalisé selon le Code National du


Bâtiment du Canada 2005 à travers le site web www.nationalcodes.ca pour le site de Baie
Saint-Paul. Les résultats de ces calculs sont présentés dans la fiche technique à l'annexe 3.
Notons que les paramètres sismiques dans cette méthode sont calculés pour un sol de classe
C selon le CNBC 2005. Le calcul de AMS pour le site de Baie Saint-Paul donne une valeur
égale à 1,019 g (modèle Robuste).

5.6 ANALYSE DE LA STABILITE SISMIQUE

5.6.1 Introduction

L'analyse de la stabilité sismique du talus de Baie Saint-Paul est présenté dans cette
section. De plus, nous analysons la stabilité sismique du talus par les méthodes statique et
pseudo-statique.

160
5.6.2 Analyse pseudo-statique

Les méthodes de stabilités statique et pseudo-statique sont utilisées pour l'analyse


de la stabilité sismique du talus de Baie Saint-Paul. L'objectif de ces calculs est de vérifier
si la géométrie du versant naturel est stable sous des conditions de chargement sismique.

5.6.2.1 Méthodologie

Le logiciel Slope/W (Geo-slope International) a été utilisé pour réaliser les calculs
de stabilités statique et pseudo-statique. Les coefficients de sécurité (CS) ont été calculés
en utilisant les méthodes de Morgenstern-Price, Bishop simplifiée et Janbu. Des surfaces
de rupture circulaires et non-circulaires ont été considérées tandis que les analyses à court
et à long terme ont été menées.

En outre, afin d'estimer la stabilité du talus, l'analyse du réseau d'écoulement a été


réalisée à l'aide du logiciel Seep/W (Geo-slope International).

Les paramètres des sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont
été présentés dans la section 5.4.3.

5.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP)

Les conditions d'écoulement dans le talus de Baie Saint-Paul sont modélisées par
éléments finis en utilisant le logiciel SEEP/W.

La figure 5.15 montre le maillage de la section A-A' et les conditions aux limites.
Ce maillage est composé de 5095 éléments qui sont délimités par 5219 nœuds. Les
conditions aux limites considérées sont la nappe phréatique à 5.5 m sous la surface et des
frontières imperméables. La figure 5.16 montre le réseau d'écoulement de la section A-
A' pour les conditions piézométriques.

161
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£­
SX
5.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE)

Les analyses de la stabilité statique du site de Baie Saint­Paul à la section A­A' ont
été effectuées pour des surfaces de rupture circulaire et non circulaire en conditions de long
et court terme.

Les résultats des analyses de la stabilité statique par les méthodes de Morgenstern­
Price, Bishop et Janbu sont présentés dans le tableau 5.4.

Tableau 5.4 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de Baie Saint­
Paul, Section A­A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus ­ complet (superficiel) Talus complet (superficiel)

Morgenstem­Price 3.330 2.914


Long Bishop 3.323 2.922
terme Janbu 3.170 2.728
Morgenstem­Price 2.201 1.848
Court Bishop 2.201 1.892
terme Janbu 2.119 1.769
♦Voir tableau 5.2. pour les paramètres des sols

On peut remarquer, que les coefficients de sécurité (CF) obtenus par les trois
méthodes d'analyses sont élevés dans les conditions à court et à long terme que ce soit en
considérant les ruptures circulaires que les ruptures non circulaires. A lors, on peut dire que
le talus de Baie Saint­Paul est stable sous les conditions statiques.

Le résultat de l'analyse statique à court terme, utilisant la méthode de Morgenstern­


Price (talus complet superficiel) est montré à la figure a figure 5.17.

164
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ta
5.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo - statique (SLOPE)

L'analyse de la stabilité pseudo - statique par les méthodes de Morgenstern-Price,


Bishop et Janbu a aussi été effectuée pour la section A-A'. Dans ce cas, le coefficient de
sécurité a été calculé pour différentes valeurs du coefficient sismique horizontal (K ou Kn).

Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique sont présentés dans les
tableaux 5.5 à 5.10.

Tableau 5.5 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\__\^

Morgenstem-Price 2.146 1.969


Long Bishop 2.143 2.013
terme Janbu 2.055 1.878
Morgenstem-Price 1.440 1.224
Court Bishop 1.440 1.250
terme Janbu 1.389 1.172

Tableau 5.6 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)

Morgenstem-Price 1.571 1.470


Long Bishop 1.568 1.496
terme Janbu 1.505 1.398
Morgenstem-Price 1.070 0.916
Court Bishop 1.070 0.935
terme Janbu 1.034 0.879

166
Tableau 5.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\ N \_^
\ s.

Morgenstem-Price 1.232 1.164


Long Bishop 1.232 1.185
terme Janbu 1.181 1.110
Morgenstem-Price 0.852 0.728
Court Bishop 0.852 0.741
terme Janbu 0.823 0.698

Tableau 5.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)

Morgenstem-Price 1.016 0.963


Long Bishop 1.016 0.980
terme Janbu 0.978 0.920
Morgenstem-Price 0.707 0.605
Court Bishop 0.707 0.614
terme Janbu 0.684 0.579

Tableau 5.9 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS.
Rupture circulaire
es.
Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)

Morgenstem-Price 0.862 0.819


Long Bishop 0.862 0.836
terme Janbu 0.827 0.785
Morgenstem-Price 0.605 0.518
Court Bishop 0.605 0.526
terme Janbu 0.585 0.494

167
Tableau 5.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\__\^

Morgenstem-Price 0.748 0.712


Long Bishop 0.748 0.726
terme Janbu 0.719 0.684
Morgenstem-Price 0.528 0.434
Court Bishop 0.528 0.457
terme Janbu 0.511 0.430

D'après les analyses précédentes de la stabilité pseudo - statique et pour des


surfaces de rupture circulaires calculées par la méthode de Morgenstern Price en conditions
à court terme (conditions plus critiques), on a trouvé que le coefficient sismique limite (Ky)
est de l'ordre de 0.114. Ainsi, pour des coefficients sismiques (K) supérieurs à 0.114, le
coefficient de sécurité (C.S_) sera inférieure à 1 (voir tableau 5.11, figure 5.18).

Tableau 5.11 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique - Surface de rupture


circulaire - Méthode de Morgenstern Price

K* CSd
-0.00 2.201
0.05 1.440
0.10 1.070
0.15 0.852 Ky = 0.114
0.20 0.707
0.25 0.605
0.30 0.528

168
2,5-

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U Coefficient sismique limite
w 1,5
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"D > v
C
Coeffici
-
o
o en

) 0,05 0,1 0,15 0,2 • 0,25 0,3 0,35


Coefficient sismique

Figure 5.18 - Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique (Méthode de


Morgenstem-Price)

Le résultat de l'analyse pseudo-statique à court terme avec la méthode de


Morgenstern-Price, avec un coefficient critique égal à 0.114 est montré dans la figure 5.19
suivante.

169
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3
> Analyse de la stabilité pseudo - statique (SARMA)

Finalement, des analyses de la stabilité pseudo-statique ont été effectuées pour la


section A-A' en utilisant la méthode SARMA. Cette dernière a été appliquée à l'aide du
logiciel STABLE (Version 9.03.00). Les calculs ont été réalisés pour la condition à long
terme ainsi que pour le grand rayon superficiel non circulaire.

La figure 5.20 montre la surface de rupture de la section A-A' selon la méthode


SARMA.

Plan de glissement

Prôjiet B i n * SmzLr
D«.T.»__r_L_L« Anslyiis
Analysis Ssntui

Figure 5.20 - Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire
talus complet circulaire - Long terme (Section A-A', calcul avec STABLE)

Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique par la méthode SARMA


sont présentés au tableau 5.12.

171
Tableau 5.12 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA. Site de
Baie Saint-Paul, Section A-A'

COEFFICIENT SISMIQUE COEFFICIENT DE SECURITE


HORIZONTAL (CS)
(K)

0.2198 1.5000 SPECIFIQUE

Long terme 0.1132 1.0000 CRITIQUE

0.0000 4.2282 STATIQUE

5.6.3 Analyse dynamique 1-D

a. Introduction

Les résultats de calcul de la réponse dynamique 1 -D du site de Baie Saint-Paul sont


présentés dans cette section. Cinq signaux sismiques représentatifs de l'environnement
tectonique de l'est canadien ont été utilisés pour l'analyse dynamique. Les calculs ont été
réalisés en utilisant les donnés des forages F-3, F-4, F-5, F-8 et F-l 7.

b. Méthodologie et modèle

Le logiciel Pro-Shake a été utilisé pour effectuer les calculs de la réponse


dynamique 1-D du site de Baie Saint-Paul. Pour les couches de sable, le modèle linéaire
équivalent de Seed et Idriss (1970) a été utilisé, tandis que pour les couches argileuses on a
opté pour le modèle proposé par Dobry et Vucety (1987).

L'analyse dynamique a été effectuée en utilisant 3 signaux synthétiques et deux


signaux californiens.

c. Signaux sismiques

Les trois signaux synthétiques utilisés dans les calculs ont été obtenus à partir des
séismes de Saguenay du 25 novembre 1988 (Magnitude Ms=6) et de Nahanni du 23

172
décembre 1985 (Magnitude Ms=6.9). À partir du séisme de Saguenay deux signaux ont été
utilisés, et un troisième signal a été utilisé à partir du séisme de Nahanni.

Les caractéristiques des séismes utilisés et des signaux sismiques utilisés sont
présentés dans les tableaux 5.13 et 5.14 respectivement.

Tableau 5.13 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques

EVENEMENT DATE Hfover ( k m ) MN Ms


Saguenay 25/11/1988 29 6,5 6,0
Nahanni 23/12/1985 18 6,1 6.9

Tableau 5.14 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques

SIGNAL SEISME Ms STN COMP.


1 Saguenay 6,0 8 L
La Malbaie
2 Nahanni 6,9 3 L
Battlement Creek
3 Saguenay 6,0 17 L
St-Andre du Lac-St-Jean

Les figures 5.21 à 5.26 montrent les ajustements du signal au spectre de réponse
2% en 50 ans avec l'ajustement des accélérogrammes pour les deux signaux de Saguenay et
pour le signal de Nahanni. Ces ajustements ont permis obtenir les accélérogrammes
synthétiques utilisés pour le calcul de la réponse dynamique présenté dans la section
suivante.

173
a.) Signal SAG08L
1.0000

UJ
O 0.0010
o
<

0.0001
0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 5.21 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

0.3

.2
Jemx

2 0

<
-0.3
0 10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 5.22 - Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)

174
b.) Signal S03L
10.000

0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 5.23 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans

0.3
rji

S 0
ju
8
<
-0.3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (sec)
Figure 5.24 - Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre 2%
en 50 ans (modèle R)

175
c.) Signal S17L
1.0000

ro 01000
LU

S3
LU
0_
CO
0.0100

LU
_l
-UJ
O 0.0010

0.0001
0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 5.25 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans

0.3
Q.
C
O

E 0
_3_
eu
u

-0.3
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 5.26 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)

176
d. Réponse dynamique

Les calculs dynamiques ont été effectués à l'aide du logiciel Pro-Shake. Les deux
signaux californiens et les trois signaux synthétiques ajustés au spectre de réponse au roc de
modèle sismique régional 1 : 2 475 ont été utilisés.

Le tableau 5.15 présente une synthèse des résultats des accélérations maximales
pour les cinq signaux utilisés. Ces valeurs ont été obtenues à la surface du dépôt (APS).

Tableau 5.15 : Amplification sismique au site de Baie Saint-Paul


Amax (g) APS/APR
Signal Séisme Station surface
ou
APS
1 El Centro El Centro - comp. 180 0.259 1.36
2 Taft Taft - comp. 111 0.306 1.61
3 Saguenay Site 8, Comp. L 0.196 1.03
4 Nahanni Station 3, Comp. L 0.169 0.88
5 Saguenay Site 17, Comp. L 0.238 1.25
MOYENNE 0.233 1.23

Selon le tableau précédente, l'accélération maximale à la surface (Amax) est en


moyenne égale à 1,23 g, soit donc 121% de l'accélération de pointe au roc (APR) estimée à
0,19 g, produisant ainsi une amplification du signal sismique.

À l'aide du logiciel Pro-Shake et pour la valeur de l'accélération de pointe au roc


(APR) de 0,19 g obtenue à partir du modèle R (logiciel Ez-Frisk 7.25), les profils suivants
ont été obtenus en utilisant les cinq signaux sismiques présentés ultérieurement.

> Spectres de réponse au roc

Les résultats des spectres de réponse au roc (APR = 0,19 g) calculés avec 5%
d'amortissement selon le modèle R sont présentés dans la figure 5.27. Cette figure montre
quatre périodes (T) avec des amplifications spectrales (Sa) significatives, à savoir :
- Sa.maximun = 0 , 5 0 g pOUT T = 0,1 S,

177
Sa-maximun = 0 , 6 0 g pOUT T = 0 , 4 S,

Sa-maximun = 0 , 5 0 g pOUT T = 0 , 6 S,

Sa-maximun = 0 , 3 2 g pOUT T = 0 , 8 S.

Response Spectra (5°/"o)


OS

0.&

0.4-

0.2

0.0
O.O 0.5 l.O 2.5 3.0 3.5 4.0
Bs__od(sec)
/ C__NTRO y TAFT y SA_-L_=NAYS06L. NAHAMM-3L _w*_-UENAYS17L

Figure 5.27 - Spectres de réponse au roc - Amax (roc)=0,08 g (Modèle R)

> Rapports d'amplification spectrale (RAS) en fonction de la période T (sec)

La figure 5.28 présente les résultats du calcul de l'amplification spectrale en


fonction de la période spectrale selon le modèle R. Dans cette figure le rapport
d'amplification spectrale (RAS) entre les accélérations spectrales maximales à la surface et
au niveau du roc (RAS = (Sa(T)Surfa__/Sa(T)ro_)) atteint une valeur de 6.3 à une période de 0,9
s pour la signal de Saguenay S08L.

s-

0
J£~'
As JJ 2.0 4.0
o.o as i.o 1.5 2.5 3.0 3.5
Period (sec)
y ELCtNlKO / TAIT y SAGUENAY S0Œ. NAHANMS3L SAGUENAY SI 7L

Figure 5.28 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g
(Modèle R)

178
> Profils de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective de cisaillement
en fonction de la profondeur

La figure 5.29 illustre le calcul de l'accélération maximale et de la déformation


effective en fonction de la profondeur. On peut observer que l'amplification moyenne de
l'accélération maximale à la surface du dépôt est de l'ordre de 121% pour les cinq signaux
synthétiques étudiés.

o
<^x\\\\ef" "

>^ r

150-
ao ai 0L2 03 0.4
.Acceleraticci(_£)
/ EL CENTRO y TAFT y SAGUENAY S O S . NAHANNI S3L SAGUENAY S17L

Figure 5.29 - Profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax = 0,19 g (Modèle R)

La figure 5.30 montre la variation de la déformation effective en fonction de la


profondeur selon le modèle R. Sur cette figure, on peut noter que le seuil critique de 10"2
% en déformation effective est dépassé seulement pour les signaux sismiques d'El Centro
et de Taft. Ces résultats indiquent que les autres trois signaux sismiques ne peuvent pas
entraîner une génération de surpressions interstitielles dans la colonne de sol.

8 -sa
!
-îoa

- i »
0.4

E f f e c m e Sliear Strain (° o)
/ _X<___STRO / TAFT y S A O L E N A Y SOSL N A H A N N I S . L _\AOUENA.YS17J_

Figure 5.30 - Profils de déformation effective en fonction de la profondeur - Amax(roc) =


0,19 g (Modèle R)

179
5.7 CONCLUSIONS

Ce chapitre fait l'analyse de la stabilité sismique du talus de Baie Saint-Paul. Les


calculs pseudo-statiques donnent des résultats concordant avec ceux obtenus par LeBoeuf
2004. Les résultats montrent l'instabilité du talus pour des mouvements sismiques ayant
une période de retour de 1 : 2 475 ans (CNBC 2005). Dans les résultats obtenus, la surface
de glissement est localisée dans la couche d'argile silteuse.

180
CHAPITRE 6
CONCLUSIONS

6. CONCLUSIONS

Ce mémoire présente l'évaluation de la stabilité sismique de trois talus naturels


typiques de l'Est du Canada situés à proximité de cours d'eau. Les deux objectifs
principaux de l'étude consistaient à : 1) étudier et évaluer la stabilité sismique de trois talus
naturels de l'Est du Canada : Saint-Adelphe (talus argileux et site d'un glissement lors du
séisme du Saguenay du 25 novembre 1988), Maskinongé (talus argileux) et Baie Saint-Paul
(talus sablo-argileux) et 2) comparer et évaluer les différentes méthodes de calcul de la
stabilité sismique des talus pour essayer de cerner les limites ou le domaine d'application de
chacune d'entre elles.

Les objectifs spécifiques pour l'étude du site de Saint-Adelphe sont: (i) procéder à
une analyse à rebours du glissement de 1988, (ii) réaliser le calcul de l'aléa sismique et de
la stabilité sismique pour un séisme 1 : 2 475 ans (selon les critères du CNBC 2005) (iii)
d'effectuer le calcul rigoureux du coefficient sismique K par la procédure de Sarma (1979).
Pour les sites de Maskinongé et Baie Saint-Paul, les objectifs plus spécifiques sont: (i)
effectuer l'analyse de l'aléa sismique, (ii) effectuer l'analyse de la stabilité pseudo-statique
et (iii) effectuer l'analyse de la stabilité dynamique (1-D).

Une démarche complexe a été élaborée pour atteindre ces objectifs. Ainsi, des
compilations et synthèses des données et études ont été effectuées pour les trois sites, des
modèles géotechniques du site (stratigraphiques et géomécaniques) ont été élaborés, une
analyse probabiliste de l'aléa sismique selon la méthode de Cornell-McGuire a été faite
pour chacun de ces sites en utilisant les nouveaux modèles d'atténuation notamment celui
d'Atkinson et Boore (2006), des signaux synthétiques conformes aux spectres de calcul à
probabilité de dépassement uniforme (^Uniform Hazard Spectra) ont été générés pour des
événements sismiques ayant une probabilité de dépassement uniforme de 1 : 2 475 ans
(CNBC 2005) De plus, des calculs de stabilité sismique utilisant plusieurs méthodes

181
pseudo-statiques et dynamiques 1-D ont été effectués et un coefficient sismique K adapté
aux talus argileux et à la sismicité de l'Est canadien a été déterminé pour une première fois
par la méthode rigoureuse de Sarma (1979).

La réanalyse de la stabilité sismique du glissement de terrain survenu à


Saint-Adelphe lors du séisme du Saguenay de 1988 nous a permis d'arriver aux
conclusions suivantes:

Les calculs pseudo-statiques et dynamiques prédisent correctement le plan de rupture


identifié par le MTQ (1993) : rupture peu profonde, à travers de la couche d'argile (non
pas à la base du dépôt).

- Les résultats obtenus à partir de l'approche dynamique 1-D ont permit de bien
reproduire le mécanisme observé sur le terrain et ils ont permit d'arriver aux mêmes
conclusions que la méthode pseudo-statique. Ces résultats prédisent correctement le
plan de rupture identifié par le MTQ (1993).

- La stabilité sismique du talus de Saint-Adelphe a été vérifiée pour des mouvements


sismiques ayant une période de retour de 1 :2 475 ans (CNBC-2005) et on peut conclure
que le talus ne sera pas stable pour ces conditions.

Le coefficient sismique critique (à la rupture) Ky (= 0,11) a été validé par un calcul


rigoureux du coefficient sismique par la procédure de Sarma (1979) développé pour le
U.S. Army Corps of Engineers.

- L'étude du talus de Saint-Adelphe a permis d'améliorer les connaissances dans le


domaine des mouvements de terrain et d'avoir une idée sur le comportement
dynamique dans les sols argileux.

Des séries d'analyses identiques à Saint-Adelphe ont été effectuées sur les talus de
Maskinongé et de Baie Saint-Paul. Le site de Maskinongé a d'abord été étudié par Demers
(1999) et les résultats suivants ont été obtenus:

182
Les calculs statiques et pseudo-statiques montrent l'instabilité du talus de Maskinongé;
les résultats des calculs statiques sont notamment en concordance avec ceux obtenus
par Demers et al, 1999.

La stabilité sismique du talus de Maskinongé a été vérifiée par une analyse dynamique
1-D avec des signaux synthétiques conformes à un spectre UHS pour des mouvements
sismiques dont la période de retour est 1 :2 475 ans (CNBC 2005) et les résultats
indiquent également que le talus ne sera pas stable pour ce niveau de sollicitation.

- En général, il est recommandé de procéder à des analyses dynamiques non-linéaires


plus avancées si les approches simplifiées, telles que celles utilisées dans ce chapitre, si
un certain potentiel d'instabilité sismique a été observé.

Pour le site du talus de Baie Saint-Paul, les calculs pseudo-statiques ont donné des
résultats concordant avec ceux obtenus par LeBoeuf (2004). Les résultats de l'analyse
dynamique 1-D montrent l'instabilité du talus pour des mouvements sismiques ayant une
période de retour de 1 : 2 475 ans (CNBC 2005). Dans les résultats obtenus, la surface de
glissement est localisée dans la couche d'argile silteuse.

Voici les principales conclusions auxquelles nous sommes arrivés en relation avec
les méthodes d'analyses:

On peut dire que les méthodes pseudo-statiques par équilibre limite sont robustes et
permettent de reproduire fidèlement les mécanismes observés sur le terrain, à condition
que les paramètres de calcul (K) soient choisis correctement.

L'approche dynamique 1-D permet aussi de bien reproduire le mécanisme observé sur
le terrain et permet d'arriver aux mêmes conclusions que la méthode pseudo-statique.
Cette méthode est applicable seulement si la pente du terrain est douce (une valeur
limite d'inclinaison reste à déterminer).

De plus, le coefficient sismique critique (à la rupture) Ky (= 0,11) a été validé par un


calcul rigoureux du coefficient sismique par la procédure Sarma. On peut dire que le
coefficient critique Ky est égale à 1,0*APS.

183
La présente étude permet de conclure que les séismes posent un risque réel aux talus
naturels de l'Est canadien. Plusieurs pentes semblables à celles que nous avons investiguées
pourraient se trouver en zone de danger si un séisme tel que celui prescrit par le CNBC
(2005) se produisait. Enfin, on peut dire que le risque sismique devrait être pris en compte
dans les études d'aménagement territorial afin de protéger la population et le patrimoine
bâti.

184
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192
ANNEXE 1

METHODES D'ANALYSES PAR EQUILIBRE LIMITE

193
A1.1 Méthode de Bishop

La méthode de Bishop simplifiée (BSM) est très utilisée dans les surfaces de rupture
circulaires. Cette méthode considère les forces normales inter-tranche, mais néglige les
forces de cisaillement inter-tranche (voir figure A 1.1). Elle satisfait l'équilibre des forces
verticales pour déterminer la force normale effective (N'), qui est donnée par :
1 jf„r c'isina
N'= EW ulcosa [A-l]
m. J
OU,

t a n
n ^\ [A-2]
ma = cosar(l + tane. —)
La méthode de Bishop assume également une surface de rupture circulaire, la même
équation 2.4 est utilisée pour déterminer le Coefficient de sécurité (CS).

La méthode de Bishop satisfait l'équilibre des moments et l'équilibre des forces


verticales. Elle considère également la force normale inter-tranche (E) et s'applique dans la
plupart du temps pour les surfaces de cisaillement circulaires et est la méthode la plus
courante dans la pratique.

1. S

N*
\ -
? eut. et rarfact typique dc _1i_Miniiil Tranche typique

Figure Al.l - Forces considérées dans la méthode de Bishop

Al .2 Méthode de Janbu

La méthode de Janbu simplifiée (JSM) détermine le coefficient de sécurité par


l'équilibre de forces horizontales. Comme dans la méthode simplifiée de Bishop (BSM),

194
cette méthode considère les forces normales inter-tranche (E), mais néglige les forces de
cisaillement (T). La force normale (N) est déterminée comme dans la méthode simplifiée
de Bishop, et le coefficient de sécurité est calculé par :

c s = T.(cJ + N -ul)tan0')seca
IfTtanc.+ZA£
où,

zZAE = E2 - E,= forces normales inter-tranche net (zéro s'il n'y a aucune force
horizontale).

Les dérivations du coefficient de sécurité (CS) sont basées sur les termes d'équilibre
des forces et des moments. En termes des contraintes originellement présentées par Janbu,
l'équation suivante est utilisée :

b(c'+(p - u) tan $
n,.
^o = [A-4]
zZpb tan a

tan^'
n a =cos c.(l + tanor —) [A-5]
F

Où,
p = Wlb= contrainte verticale totale, b = largueur de tranche et a = inclinaison de
la surface de glissement au milieu de la tranche

On peut remarquer que la méthode de Janbu, satisfait les deux forces d'équilibre ne
satisfait pas l'équilibre des moments, considère l'inter-tranche des forces normales et elle
est utilisée généralement pour la surface de cisaillement composée.

Les forces considérées dans la méthode de Janbu sont montrées à la figure A 1.2.

195
I.
Pente et surface typiqoe de flinemtnt Tranche typique

Figure A1.2 - Forces considérées dans la méthode de Janbu

Janbu a introduit un facteur de correction (fj), dans le coefficient de sécurité original


CS (F.), pour pallier aux effets des forces de cisaillement inter-tranche. Avec cette
modification, la méhode de Janbu corrigée (JCM) donne des valeurs de coefficient de
sécurité CS plus importants, comme :

CS = f 0 F 0 [A-6]

Le facteur de correction dépend du rapport entre profondeur et longueur de la


surface de rupture (d/L). Le coefficient de sécurité, avec ce facteur de correction, peut
augmenter de 5-12%, donnant une marge inférieure dans le cas du frottement seul
(Abramson et al, 1996,2002).

A 1.3 Méthode de Morgenstern-Price

La méthode de Morgenstern-Price (M-PM) satisfait les équilibres des forces et des


moments et assume la fonction de force inter-tranche. Selon Morgenstem-Price (1965), la
force d'inclination d'inter-tranche peut varier avec une fonction arbitraire (f(x)) comme :

T = f(x)AE [A-7]

ou.

196
f(x) = fonction de force inter-tranche qui varie sans interruption le long de la surface
de rupture, A = facteur de proportionnalité de la fonction assumée.

La méthode suggère d'assumer n'importe quel type de fonction de force, par

exemple « half-sine ». Les rapports de la force normale (N) et des forces inter-tranche (E,

T) sont identiques que ceux présentés dans la méthode de Janbu. Pour une fonction

donnée, les forces inter-tranche sont calculées par procédure d'itération jusqu'à ce que CS

soit égal à Fm. (équations A-8 et A-9)

l{(c'l + (N - ul) tan fi) sec a ]


CS = [A-8]
\Z(W-(T2 -T,))tana + zZ(E2 - E,)
xZ(c'l-r(N-ul)tan<P)
F m =- [A-9]
YxWsma

Las forces considérées dans la méthode de Morgenstern-Price sont montrées dans la


figure Al.3.

M I.
Pente et surface typique de __i_-_m__tt
v
Tranche typique

Figure A U - Forces considérés dans la méthode de Morgenstem-Price

197
ANNEXE 2

SYNTHESE DES LOGICIELS UTILISES

198
Dans les paragraphes suivants les caractéristiques les plus importantes des logiciels
utilisés dans les différentes étapes de l'analyse sont décrites.

> Maplnfo 8.5 (Pitney Bowes Maplnfo)

Maplnfo est un logiciel de cartographie informatisée. Il permet de traiter des


données contenant des informations géographiques, en liaison avec un système de
représentation géographique. Il peut être intégré à un Système d'Information Géographique
(SIG).

Le SIG est un outil qui a permis de manipuler des bases de données géographiques
planes. Les objets géographiques manipulés ont été principalement de trois types : point,
polyligne ou polygone. Également, le SIG a permis la gestion d'une telle structure de
données (une table comportant un champ objet géographique géopositionné et l'ensemble
des champs tabulaires associés).

La localisation des trois sites étudiés (Saint-Adelphe, Maskinongé et Baie Saint-


Paul) a été réalisée en utilisant les bases de données topographiques du Québec (BDTQ) à
l'échelle 1/20 000. Toutes ces informations (topographiques, géographiques...) ont été
situées et visualisées sur une même carte.

La localisation de toutes les campagnes géotechniques des sites (sondages, coupes


stratigraphiques, position approximative du glissement (s'il y a lieu), photographie
aérienne...) a été réalisée aussi avec ce logiciel.

Maplnfo a été utilisé également pour faire la localisation des différentes sources
sismiques pour les sites à étudier.

> Ez-Frisk 7.26 (Risk Engineering Ltd)

Ez-Frisk est un logiciel qui permet l'évaluation de l'aléa sismique. Le logiciel Ez-
Frisk permet de réaliser l'analyse probabiliste du risque sismique, le calcul
d'accélérogrames synthétiques et l'analyse de la réponse du site en utilisant SHAKE91.

199
L'analyse probabiliste du risque sismique pour les trois sites étudiés a été effectuée
selon l'approche décrite dans le Code National du Bâtiment (2005).

Le calcul des accélérogrames synthétiques a été réalisé en utilisant la technique


"spectral matching". Cette technique consiste à ajuster un accélérogramme naturel de telle
sorte que son spectre de réponse se superpose au spectre visé tout en conservant les
caractéristiques clés du signal original. Ce calcul a été réalisé avec l'algorithme de
superposition spectrale RSPM99 de Norm Abrahamson et intégré dans le logiciel Ez-Frisk
7.26.

> Calcul de Paléa sismique dans le CNBC 2005 (www.seisrriescanada.rncan.gc.ca..

L'aléa sismique à un endroit donné dépend d'un grand nombre de facteurs. Le


Canada a été divisé en régions à source sismique en fonction de leurs activités sismiques
passées et de leurs structures tectoniques. La relation entre la magnitude des tremblements
de terre et leur fréquence moyenne est considérée pour chaque région, ainsi que les
variations de l'atténuation des mouvements du sol avec la distance.

Lors du calcul de l'aléa sismique, les scientifiques tiennent compte de toutes les
régions à source sismique qui se trouvent à une distance donnée du site envisagé.

Parallèlement, le calcul de l'aléa sismique selon le Code National du Bâtiment


Canadien (CNBC) 2005 a été interpolé pour les trois sites d'étude à travers le site web
www.seismescanada.mcan.gc.ca.

> Pro-Shake (EduPro Civil Systems, Inc.)

Proshake est un logiciel qui permet de réaliser l'analyse unidimensionnelle de la


réponse linéaire équivalente du sol. Le modèle linéaire équivalent de Seed et Idriss (1970)
est intégré dans ce logiciel pour effectuer les calculs. Le modèle proposé par Dobry et
Vucety (1987) est utilisé pour l'analyse des couches argileuses.

Le logicel Pro-Shake a été utilisé pour réaliser les calculs de la réponse dynamique
1 -D des sites étudiés.

200
> SEEP/W (GEO-SLOPE 2004.)

SEEP/W est un logiciel utilisé pour la modélisation par éléments finis des
écoulements de fluides et des pressions interstitielles dans les milieux poreux (sols, rock,
etc.).

Le calcul des conditions d'écoulement de l'eau souterraine dans les talus étudiés a
été effectué à l'aide du logiciel SEEP/W.

> SLOPE/W (GEO-SLOPE 2004.)

SLOPE/W est un logiciel qui utilise les éléments finis pour l'analyse de la stabilité
des pentes.

L'étude de la stabilité des pentes statique et pseudo statique a été réalisée en


utilisant le logiciel Slope-W, développé par GEO-SLOPE. Les méthodes de Morgenstem-
Price, Bishop et Janbu ont été utilisées pour calculer les coefficients de sécurité (CS).

> STABLE 9.03 (Mz Associates Software)

Stable est un logiciel pour l'analyse de la stabilité des pentes. L'analyse de la


stabilité pseudo-statique pour les trois sites d'étude a été réalisée par la méthode Sarma.

201
ANNEXE 3

RÉSULTATS DE CALCUL DE L'ALÉA SISMIQUE SELON


LE CNBC 2005

FICHE TECHNIQUE

202
Calcul de l'aléa sismique - Code National du Bâtiment 2005
iTON: Canada d a l t a t Rançato («13) Mf-OCM Angtala (613)9*5-554» Télécopiai» (613)
CUmadao^lOuMtAno__»(_SO)3C3-6SOOTéléoopiaur(2SO) 363-6565

Demandeur Adrtana Bustamante. Université Laval 14 Avril 2008


Coordonnées du site: 46.725 Nord 73.362 Ouest
Bibliographie fichier uti.sateur: St-Aoèlprie
Mouvements du sol - Code National du Bâtiment :
Probabilité de dépassement de 2% sur 50 ans (0.000404 par année)
Sa(0.2) Sa(0.5) Sa(1.0) Sa(20) AMS (g)
0.354 a i 94 0.092 0.030 0.203
Remarques. Los valeurs spectrales et de maximum .aléa sont déterminées pour un terrain ferme (classe
de sol C du CN BC 2005 - vitesse moyenne de I onde transversale de 300-750 mi's). Les valeurs médianes
(50epercerrt_e)der_oc«léraOonm_jarraied-sol(AMS)sortfoumiesenunn^ Les valeurs t a œ t H
raton spectrale atténuée 5% (Sa(T), où T est la période en secondes) et de t accél ératton maximaie du sol
(AMS) sort tahiées. Seuls deux crtffres significants doivent être utUsés. Cm vahuts ont été Interpolée*
aparDrde points de grille espaces de 10km. Selon le gradient pour les points situés* proximité, les
valeurs, pour eat endroit calculées directement au moyen du programmé pour laie» peuvent varier.
Plus de 95 «. des valeurs interpolées se situent a moins de 2 S des traduis calculé—.

Mouvements du sd pour d'autres probabiltés :


Probabilité de dépassement par année 0.010 0.0021 0.001
Probabilité de dépassement dans 50 ans 40% 10% 5%
Sa(0.2) 0.074 0.169 0.240
Sa(0.5) 0.035 0.087 0.127
Sa(1.0) 0.013 0.040 0.062
Sa(2.0) 0.004 0.012 0.019
AMS 0.045 0.100 0.140

Bibliographie

Le code national d u bâtiment du Canada 2005


no. 47666-, Motions 4.1.8, 9.20.1.2, 9.23.10.2,
9.31.6.2, et 6.2.1.3
A n n e x e C: I n f o r m a t i o n c l i m a t i q u e pour l a
conception des bâtiments au Canada - la table dans * r n
r Annexe C commence en page C-11 de la Division
B, volume 2

Manuel d'utilisateur- CNB 2005, Commentaire*


structuraux CNRC no. 48192F Commentaire J:
Conception pour des effets sismiques

Commission Géologique du Canada Dossier


public xxxx Fourth generation seismic hazard
maps of Canada: Grid values to be used with t i e ^ s „
2005 National Building Code of Canada

Voir les sites webs www.SetsmesCanada.ca et , o M a» se


www. nationalcodes.ca pour plus .'information
Alto avaJabti in <nj*a>i 7a.s-w 79*W

M
Natural Resources Ressource raturâtes
Canada canada Canada

203
Calcul de l'aléa sismique ­ Code National du Bâtiment 2005
«FORMATION: Canadi d * I t a t Françai» (613) 995­0600 A notait (613) 995­5546 Télécopiant (613) 992­S836
Canada d * lOuaat Anglalt (250) 363­6500 Télécopiaur (250) M M

Demandeur Adriana Bustamante. Université Laval 14 Avril 2008


Coordonnées du site: 46.222 Nord 73.013 Ouest
Bibliographie fichier utllsateu. Maskinongé
Mouvements du sol • Code National du Bâtiment :
Probabilité de dépassement de 2% sur 50 ans (0.000404 par année)
Sa(0.2) Sa(O.S) SaH.O) Sa(Z0) AMS (g)
0.634 0.308 0.126 0.043 0.397
Remarques. Les valeurs spectrales et de maximum .aléa sont déterminées pour un terrain ferme (dasse
de soie du CNBC 2005 ­ vitesse moyenne de ronde transversale de 360­750 m's). Les valeurs médianes
(50e percentile) de I accélération rnajamale du sol (AMS) sort fournies en unités de g. Les valeurs d'accélé­
ration spectrale atténuée 9% (Sa(T). où T est la période en secondes) et de I accélération maximale du sd
(AMS) sort tabulées. SeUs deux chiffres s^mfteatifs doivent être utiksés. Ces valeurs otzrt été Interpolées
aparar de points de grille espacés de Mon. Selon le gradient pour les points situé* à proxtnrté. lo*
valeurs, pour col endroit calculée* directement au moyen du programmé pour F aléa peuvent varier.
Plus de es «. des valeurs Interpolées se situent a moins de 2 S des valeur* calculée*.

Mouvements du sol pour d'autres probabilités :


Probabilité de dépassement par année 0.010 0.0021 0.001
Probabilité de dépassement dans 50 ans 40% 10% 5%
Sa(0.2) 0.096 0.254 0.384
Sa(0.5) 0.042 0.115 0.180
Sa(1.0) 0.015 0.046 0.073
Sa(2.0) 0.005 0.015 0.024
AMS 0.063 0.178 0.262

BibriograpNe

Le code national d u bâtiment du Canada 2005


no. 47666; sections 4.1.8, 9.20.1.2, 9:23.10.2,
9.31.62, et 6.2.1.3
A n n e x e C: I n f o r m a t i o n c l i m a t i q u e pour la
conception des bâtiments au Canada ­ la table dans <*t­5'N i
r Annexe C commence en page C­11 de la Division
B, volume 2

Manuel d'utilisateur­ CNB 2005. Commentaires


structuraux CNRC no. 48192F Commentaire J:
Conception pour des effets sismiques i
Commission Géologique du Canada Dossier
public xxxx Fourth generation seismic hazard
maps of Canada: Grid values to be used with t i e *.■%
2005 National Bulking Code of Canada

Voir les sites webs www.SoismeaCanada.Cxt et : % o io 20 se


wwmtiationak:odos.Cxt pojr plus d'information 7.5'«y 72J5­W
Mm «v«i_W»»i angèa/i
Natural Reaoucas Ressou ices naturMes
■♦I Canada Canada CanadS

204
Calcul de l'aléa sismique ­ Code National du Bâtiment 2005
INFORMATION: Canada dé I Est Français (613) 995­0600 Anglais (613) 996­6540 Télécopieur (613) M2­S83C
Canada de (Ouest Anglais (250) 363­6600 TOMcopleur (250) 363­6666

Demandeur: Adriana Bustamante, Université Laval 10 Février, 2010


Coordonnées du site: 47.47 Nord 70.54 Ouest
Bibliographie fichier utilisateur Elate S­Paul
Mouvements du sol ­ Code National du Bâtiment :
Probabilité de dépassement de 2% sur 50 ans (0.000404 par année)
Sa(0.2) Sa(0.5) Sa(1.0) Sa(2.0) AUS (g)
2.104 1.069 0.523 0.167 1.019
Les valeurs spectrales et de maximum d aléa sont déterminées pour un terrain ferme (classe
de sol C du CNBC 2005 ­ vitesse moyenne de ronde transversale de 360­750 m/s). Les valeurs médanes
(50e percentile) de l acceleration maximale du sol (AMS) sont fournies en unîtes de g Les valeurs cf accele­
ration spectrale atténuée 5% (SafT). où T est la période en secondes) et de r accélération maximale du sol
(AMS) sont tabulées Seuls deux chiffres agnif catrts doivent être utilsos C M valeurs o n t été Interpolées
aparllr de points de t r i l l e espaces de 10km Selon le gradient pour le» points situé* à proximité, l e *
valeur*, p o u r c o t e n d r o i t calculées directement au moyen du programme pour I aléa peuvent varier
Plu* do 9 6 % d o * valour* Interpolées * o situent à m o m * do 2 % d o * valeur* calculées.

Mouvements du sol pour d'autres probabilités


Probabilité de dépassement par année 0.010 0.0021 0.001
Probabilité de dépassement dans 50 ans 40% 10% 5%
Sa(0.2) 0.326 0.900 1.370
Sa(0.5) 0.122 0.424 0.687
Sa(1.0) 0.045 0.174 0.299
Sa(2.0) 0.014 0.053 0.092
AMS 0.236 0.525 0.720
Bibliographie
Le code national du bâtiment du Canada 2005
no. 47666; sections 4.1.8. 9.20.1.2. 9.23.10.2.
9.31.6.2. et 6.21.3
Annexe C: Information climatique pour la
conception des bâtiments au Canada ­ la table dans
f Annexe C commence en page C­11 de la Division
B. volume 2 à

Manuel d utilisateur ­ CNB 2006, Commentaires


structuraux CNRC no. 46192F Commentaire J: 47.su
Conception pour des effets sismiques it

Commission Géologique du Canada Dossier


public xxxx Fourth generation seismic hazard
maps of Canada: Grid values to be used with the
2005 National Building Code of Canada

Voir les sites webs www.SelsmesCanada.ca et •Y /\o 20 »


www natcnalcodes ca pour plus d'information 71­W 7­.5"W 70W
Also avamUe n engtsh

■♦■ Natural Resources


Canada
Ressources naturales
Canada Canada

205

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