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Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en génie civil
pour l'obtention du grade de maître des sciences (M.Se.)
2010
Je tiens aussi à remercier les étudiants du département, spécialement Mouez, pour son
soutien et son aide tout au long du projet et Alberto pour sa disponibilité et sa collaboration.
Enfin, je remercie mon conjoint Fabian et ma fille Valentina, ainsi que mes parents
Diego et Alba, mes frères José Marcel et Juan Pablo et ma sœur Maria Alejandra, pour
leurs soutiens, leurs conseils et leurs encouragements continus.
TABLE DES MATIERES
RESUME i
AVANT-PROPOS '. ii
TABLE DES MATIÈRES iii
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES viii
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION
1.1 PROBLÉMATIQUE 1
1.2 OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET SPÉCIFIQUES 2
1.3 MÉTHODOLOGIE 3
2.1 INTRODUCTION 4
2.2 HISTORIQUE 4
2.3 SISMOLOGIE 6
2.3.1 Ondes sismiques 6
2.3.1.1 Ondes de volume 6
2.3.1.2 Ondes de surface 7
2.3.2 Sismographe 8
2.3.3 Paramètres sismiques 12
2.3.3.1 Paramètres d'amplitude 12
2.3.3.2 Paramètres de fréquence 14
2.3.3.3 Période prédominante ("Predominant Period" - Tp) 17
2.3.3.4 Intensité Arias ("Arias Intensity" - Ia) 17
2.3.3.5 Intensité du spectre de réponse de vitesse ("Response Spectrum
Intensity" - SI) 18
2.3.4 Aléa sismique 18
2.3.5 Code National du Bâtiment Canadien 2005 20
2.4 GLISSEMENTS DE TERRAIN LORS DES SÉISMES 21
2.5 REVUE DES MÉTHODES DE CALCUL DE STABILITÉ 23
2.5.1 Méthodes de stabilité statique des pentes 23
2.5.2 Méthodes de stabilité pseudo-statique des pentes 26
2.5.3 Méthodes en déplacement 27
2.5.4 Méthodes numériques 29
2.6 ORGANISATION ET GESTION DES DONNÉES 29
2.7 CONCLUSION 32
3.1 INTRODUCTION 33
3.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 33
m
3.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES 36
3.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GÉOTECHNIQUES 39
3.4.1 Stratigraphie 39
3.4.2 Hydrogéologie 45
3.4.3 Paramètres du sol 47
3.5 PARAMÈTRES SISMIQUES 52
3.5.1 Séisme de Saguenay (25 novembre 1988) 52
3.5.2 Environnement sismique 53
3.5.3 Paramètres du mouvement sismique 53
3.5.3.1 Localisation du site 53
3.5.3.2 Calcul des paramètres sismiques .-. 55
3.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE 64
3.6.1 Introduction 64
3.6.2. Analyse pseudo-statique 64
3.6.2.1 Méthodologie 64
3.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP) 65
3.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE) 69
3.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo-statique (SLOPE) 70
3.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus 77
3.6.3.1 Ré-analyse du glissement de 1988 82
3.6.3.2 Analyse de la stabilité sismique du talus selon les paramètres du
CNBC 2005( 1 :2 475 ans) 84
3.6.4 Évaluation rigoureuse du coefficient sismique K (Sarma, 1979) 89
3.7 CONCLUSIONS 91
4.1 INTRODUCTION 93
4.2 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 93
4.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES 96
4.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GÉOTECHNIQUES 99
4.4.1 Stratigraphie 99
4.4.2 Hydrogéologie 103
4.4.3 Paramètres du sol 104
4.5 PARAMÈTRES SISMIQUES 108
4.5.1 Environnement sismique 108
4.5.2 Paramètres du mouvement sismique 109
4.6 ANALYSE DE LA STABILITÉ SISMIQUE 118
4.6.1 Introduction 118
4.6.2 Analyse pseudo statique 119
4.6.2.1 Méthodologie 119
4.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP) 119
4.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE) 125
4.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo - statique (SLOPE) 128
4.6.3 Analyse de la stabilité sismique du talus 131
4.6.4 Réponse dynamique : signaux sismiques uniformes au spectre de
réponse 1 :2 475 ans 139
iv
4.7 CONCLUSIONS 141
BIBLIOGRAPHIE 185
TABLEAU
VI
TABLEAU
Vil
LISTE DE FIGURES
FIGURE
Vlll .
FIGURE
3.13 : Carte des epicentres pour le centre du Québec 1638-2003 (données de Halchuk
(2003), Communication personnelle) 53
3.14 : Localisation du site de Saint-Adelphe par rapport aux zones sismiques du
modèle R (Régional) de la CGC 54
3.15 : Localisation du site de Saint Adelphe par rapport aux zones sismiques du
modèle H (Historique) de la CGC 54
3.16 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle R avec le logiciel Ez-frisk 56
3.17 : Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle H avec le logiciel Ez-frisk 56
3.18 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle R 57
3.19 : Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle H 58
3.20 : Spectre d'aléa uniforme (UHS) pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
R 59
3.21 : Spectre d'aléa Uniforme (UHS) pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
H , 59
3.22 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle R 60
3.23 : Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
Modèle H 61
3.24 : Maillage et conditions aux limites utilisées dans le modèle de calcul avec prise
en compte des conditions piézométriques du talus de Saint - Adelphe (section
A-A') 66
3.25 : Écoulement souterrain dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques (Section A-A') 67
3.26 : Lignes équi-pression dans la pente modélisée par SEEP/W pour des conditions
piézométriques (Section A-A') 68
3.27 : Résultat de l'analyse statique à court terme (Morgenstern-Price) Section A-A' 70
3.28 : Résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique (Méthode de Morgenstern-
Price) 73
3.29 : Résultat de l'analyse pseudo-statique (Ky = 0.097) - court terme - Morgenstern-
Price - Section A-A' 74
3.30 : Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire -
talus complet circulaire - Court terme (Section A-A', calcul avec STABLE) 75
3.31 : Plan de rupture observé vs calculé 76
3.32 : Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S08L (Saguenay, 25 novembre
1988) au spectre de réponse 2% en 50 ans 79
3.33 : Accélérogramme S08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R) 79
3.34 : Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S3-270 (Nahanni, 23 décembre
1985) au spectre de réponse 2% en 50 ans 80
IX
FIGURE
XI
FIGURE
Xll
FIGURE
Xlll
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
1.0 INTRODUCTION
1.1 PROBLÉMATIQUE
De nombreux cas ont montré que les tremblements de terre, peuvent avoir des
conséquences indirectes désastreuses comme les glissements de terrain (ex. tremblement de
terre de Chi-Chi en 1999, approximativement 22 000 glissements de terrain ; tremblement
de terre de Northridge en 1994, approximativement 11 000 glissements de terrain; etc.).
Ils peuvent provoquer des dommages importants aux ouvrages, constructions et parfois
causer des victimes. Alors, on constate l'existence d'une problématique à l'échelle
mondiale des glissements de terrain causés par les séismes.
Le Québec n'échappe pas aux tremblements de terre. Durant ces dernières années,
des recherches appliquées en génie parasismique montrent que la province de Québec est
localisée dans une zone à sismicité modérée à forte (catalogue canadien des tremblements
de terre), de plus, la province du Québec est une des régions à plus haut risque sismique en
Amérique du Nord.
1.3 MÉTHODOLOGIE
5. Conclusions.
CHAPITRE 2
REVUE DE LITTERATURE
2.1 INTRODUCTION
2.2 HISTORIQUE
La plupart des séismes présentés dans la zone sismique de Charlevoix sont produits
sous le fleuve Saint-Laurent, entre le comté de Charlevoix sur la rive Nord et le comté de
Kamouraska sur la rive Sud. La figure 2.1, montre la sismicité historique de cette région.
Sismicité Historique
Jaune: < 1900 Orange: 1900 - 1964 Rouge. 1065-1999
Incertitude
+A 50km +A 25km +/- 10km
•2.5 _s M <3.0°Mït3.0OM_>4.0OMî_.5.0OM*6.0
Les ondes sismiques sont des ondes élastiques pouvant traverser un milieu sans le
modifier, elles se propagent dans toutes les directions à partir du foyer. L'onde sismique
provoque un déplacement minime de chaque particule minérale qui oscille autour de sa
position d'équilibre. On distingue deux types d'ondes, les ondes de volume et les ondes de
surface.
> Ondes P
Ces ondes sont les plus rapides, elles sont les premières à être enregistrées sur un
sismogramme pour un sismographe. Ce sont des ondes longitudinales ou de
compression. Au moment de leur passage, et parallèlement à la direction de leur
propagation, le sol subit des compressions et des dilatations successives (Fig. 2.2).
> Ondes S
Ces ondes sont les plus destructives. Elles arrivent quelques secondes après les
ondes P. Elles sont des ondes de cisaillement ou transversales. Il est à noter que ces
ondes ne se propagent pas dans les milieux liquides.
MMeu non perturbé
Ondes P
Ondes de
volume
i
Ondes S
Origine de l'onde
Figure 2.2 - Représentation schématique des ondes de volume (séismes et ondes sismiques
(TPE), 2009)
OndesL
surface
i
Milieu non perturbé
OndesR
Figure 23 - Représentation schématique des ondes de surface (séismes et ondes sismiques (TPE),
2009)
Lors d'un séisme, les ondes sismiques se succèdent et se superposent sur les
enregistrements des sismomètres qui enregistrent les arrivées successives de
différents trains d'ondes.
2.3.2 Sismographe
Les sismographes enregistrent les tremblements de terre. Ils captent les vibrations
occasionnées par la cassure de la croûte terrestre. Les sismographes sont composés d'une
masse pesante qui reste à peu près immobile quand le boîtier de l'appareil vibre avec le sol.
Pour obtenir, les trois composantes du mouvement, il est nécessaire d'enregistrer trois
directions différentes (en général, une direction verticale, et deux directions horizontales
perpendiculaires), voir figure 2.4 et figure 2.5.
Figure 2.4 - Sismographe vertical - Principe schématique (Dictionnaire visuel, 2009)
Figure 2.5 - Sismographe horizontal Principe schématique : mesure des deux composantes
horizontales orthogonales (Dictionnaire visuel, 2009)
Le signal primaire est soit la vitesse, soit l'accélération du sol. Ce signal réalise
l'objet d'un traitement permettant de donner une réponse plus élaborée sur le phénomène.
L'accélérogramme, est la courbe de l'accélération en fonction du temps. La figure 2.6
montre un exemple des trois composantes de l'accélération du sol mesurées par une station
accélérométrique.
10
0.1 n
x (atcue»)
0.1 —, YfrforOSUd)
c
o
0.0 —
«5
a i —■
Z(\fertic_i_)
*m}xent;,»teeyie. wxeeeteeéjeteetxeexmetemxm
0.1
7:45:16 7:46.24 7:45:40
11
2.3.3 Paramètres sismiques
Les paramètres sismiques des terrains sont indispensables pour décrire les
caractéristiques importantes du tremblement de terre. Les paramètres les plus
régulièrement utilisés sont :
La manière la plus courante pour décrire un tremblement de terre est une fonction
de temps. Les paramètres de mouvement peuvent être l'accélération, la vitesse ou le
déplacement. Typiquement, seulement un de ces paramètres est mesuré directement, les
autres sont obtenus à partir de l'intégration et/ou differentiation. La figure 2.7 montre le
traitement du signal sismographe enregistrant l'accélération du séisme de San Fernando,
près de Los Angeles en 1971. La fonction temporelle de la vitesse est déduite par une
première intégration de l'accélérogramme. Une deuxième intégration, permet d'obtenir le
déplacement du sol.
12
r |r.v'|
!_•%*
Mlt_f««TI_h
• . _ _ _ . _ !
.JWMIIMIIAJLAJ
5. Vfm'VTvw^
te
13
Les mouvements de sol dont les accélérations de pointe sont élevées sont
généralement (mais pas toujours) plus destructifs que les mouvements de sol associés à des
accélérations de pointe inférieures. Une accélération de pointe très élevée qui ne dure
qu'une courte période peut causer de légers dégâts à plusieurs structures. Bien que,
l'accélération de pointe soit un paramètre très utile, elle ne fournit aucune information sur
le contenu fréquentiel ou la durée du mouvement, par conséquent elle doit être complétée
par des informations supplémentaires pour caractériser exactement un mouvement de
terrain.
La vitesse de pointe (Vmax) est la valeur maximale de la vitesse obtenue à partir d'un
enregistrement dans une direction donnée parmi deux horizontales orthogonales et une
verticale. La vitesse de pointe est un autre paramètre utile pour la caractérisation de
l'amplitude du mouvement de terrain. Puisque la vitesse est moins sensible aux
composantes du mouvement de terrain aux plus hautes fréquences, la vitesse de pointe est
ainsi utilisée pour caractériser l'amplitude du mouvement de terrain aux fréquences
intermédiaires.
La réponse dynamique des sols est très sensible aux fréquences qui l'affectent. Le
contenu de fréquentiel décrit l'amplitude d'un mouvement de terre en termes de distribution
14
de différentes fréquences. Puisque le contenu fréquentiel d'un tremblement de terre
influencera les effets de ce mouvement, la caractérisation du mouvement ne peut pas être
accomplie sans la considération de son contenu fréquentiel.
Ulf.fBIKiKVMMI 'HI«riK»>»ArfltlM..VIU | .
tHO
MWnifv»!
15
Ainsi, un diagramme spectral est obtenu dans lequel la vibration est répartie de
façon homogène, en fonction de la fréquence. Un spectre de Fourier permet de distinguer
les fréquences prédominantes (Figure 2.9).
-np;,i-*ie
I
II
II
«prcirc dr Fooncf
\ '^ y-»
; <,
ri»i
Figure 2.9 - Répartition spectrale d'un séisme (Parriaux, 2006)
16
Figure 2.10 - Spectres de réponse à 5% d'amortissement pour la composante N,24 de
l'accélérogramme de Chicoutimi-Nord - Saguenay 1988 (Filiatrault, 1996)
17
00
la=^-\a(tfdt [2.1]
2
So
où, Ia est l'intensité Arias exprimée dans les unités de la longueur par le temps, a(t)
est l'accélération en fonction du temps du même ordre de grandeur que g, avec g :
l'accélération gravitationnelle. L'intensité Ia permet de quantifier le potentiel destructeur
d'un séisme.
Elle peut être calculée pour n'importe quelle constante d'amortissement structurale
(généralement 5%). Elle décrit des aspects importants de l'amplitude et du contenu
fréquentiel dans un simple paramètre.
Les aléas sismiques sont des phénomènes bien particuliers prenant lieu à la suite
d'une secousse sismique. Les aléas sismiques les plus importants sont décrits ci-dessous.
> Liquéfaction
18
Dans certaines conditions de sollicitations dynamiques, certains sols, notamment
des sables fins saturés d'eau peuvent perdre toute portance par annulation des contraintes
effectives (i.e. a' - a-u ~ 0). Les pertes de résistance, par exemple, peuvent se produire
quand la résistance du sol chute au-dessous du niveau requis pour maintenir la stabilité au
repos. Les pertes de résistance sont donc provoquées par les forces statiques de la gravité
et peuvent produire des mouvements très importants. Les pertes de résistance ont causé
l'effondrement et l'écoulement des barrages en terre et d'autres pentes, et la perte des
fondations (Kramer, 1996).
> Tsunamis
Les séismes, s'ils se produisent dans la mer ou à proximité de la côte, peuvent être à
l'origine de raz-de-marée ou tsunamis. La plus importante caractéristique d'un tsunami est
sa capacité à se propager à travers un océan entier. Des côtes situées à des milliers de
kilomètres de l'épicentre peuvent être frappées, et de manière très meurtrière et
dévastatrice.
19
2.3.5 Code National du Bâtiment Canadien 2005
a. Zonage régional
> Modèle historique (H) (Adams et al., 1999; Adams et Halchuck 2003)
Le Modèle H a été crée par Adam et al. (1999) en s'appuyant sur le catalogue canadien
des séismes historiques. Ce modèle en général défini les petites zones-sources autour des
principaux amas d'epicentres historiques au Canada.
Le Code National du Bâtiment Canadien (CNBC) est celui qui régit la construction
des nouveaux bâtiments et formule des principes de son application aux bâtiments
20
existants. Il traite, entre autres de la conception des bâtiments en fonction de différentes
charges sismiques. Le CNBC contient des cartes de l'aléa sismique et des lignes directrices
relatives aux charges sismiques, avec lesquels il est possible de concevoir et construire des
bâtiments les plus résistants possibles aux secousses sismiques. Les dispositions du CNBC
ont pour but d'éviter la destruction des structures au cours des forts tremblements de terre
et de protéger des vies humaines.
Tableau 2.1 : Principales caractéristiques de l'histoire de traitement des séismes dans le CNBC
EDITION HISTOIRE
1941 En annexe, rudimentaire
1953 4 zones (0 à 3)
1965 Facteur de fondation et facteur d'importance
1970 4 zones (0 à 3), période de retour de 100 ans
1985 7 zones (0 à 6), période de retour de 475 ans
2005 Valeurs par ville, période de retour de 2 475 ans
Des nombreux cas ont montré que les tremblements de terre peuvent avoir des
conséquences indirectes désastreuses comme les glissements de terrain. Le tableau 2.2
présente une liste de certains puissants séismes avec leurs caractéristiques les plus
importantes.
21
Tableau 2.2 : Histoire de cas de certains tremblements de terre et glissements de terrain
(Keefer, D. K, 2002)
Localisation Date Magnitude Nombre de
glissements de
terrains
Daly City, 22 mai 1957 5.3 23
Calif. USA
Guatemala 4Fév 1976 7.5 -50 000
Mt. Diablo, 24 Jan 1980 5.8 103
Calif. USA
Mammoth 25 Mai 1980 6.2 5 253
Lakes, Calif.
USA
Coalinga, Calif. 2 Mai 1983 6.5 9 389
USA
San Salvador, 10 Oct 1986 5.7 >216
El Salvador
Loma Prieta, 17 Oct 1989 6.9 -1500
Calif. USA
Northridge, 17 Jan 1994 6.7 >11 000
Calif. USA
Hygoken- 17 Jan 1995 6.9 674-747
Nanbu, Japan
Umbria- 26 Sep 1997 6.0 100-124
Marche, Italy
Chi Chi, 21 Sep 1999 7.7 22 000
Taiwan
Des nombreuses recherches ont été effectuées s'intéressant aux effets des
tremblements de terre sur la stabilité de pentes dans les matériaux secs non cohérents, dans
le roc (Seed et Gooman, 1964) ainsi que dans les sables et silts saturés (Finn et al., 1978,
Seed, 1976). Cependant, l'étude de la stabilité dynamique de pentes argileuses a fait l'objet
de relativement peu d'études jusqu'à présent.
22
Selon Seed (1967), les talus naturels argileux et, particulièrement les argiles
sensibles saturées, sont vulnérables aux secousses et peuvent perdre de la résistance
lorsqu'elles sont soumises à un chargement sismique.
La stabilité des pentes est influencée par différents facteurs que l'on doit considérer
si l'on veut réaliser une évaluation complète. Des informations sur les caractéristiques
géologiques, hydrogéologiques, topographiques, géométriques et sur les propriétés des
matériaux sont nécessaires pour effectuer et interpréter les résultats des analyses de stabilité
d'une pente particulière. Cette analyse peut être effectuée en conditions statiques ou
dynamiques.
Un bref résumé des procédures d'analyse de stabilité statique et pseudo statique par
équilibre limite des pentes ainsi que l'analyse de la stabilité dynamique est présenté dans
les paragraphes suivants.
Une variété de méthodes pour l'analyse de la stabilité statique des pentes a été
développée. Les méthodes d'équilibre limite sont les plus souvent utilisées pour les
problèmes pratiques de géotechnique. Un résume exhaustif des méthodes de stabilité
statique des pentes a été effectué par Duncan et Wright (2005).
Toutes les méthodes d'équilibre limite supposent que le sol se comporte comme un
matériau solide - plastique et utilisent l'expression de Mohr Coulomb pour déterminer la
résistance au cisaillement (if) le long de la surface de glissement. La résistance au
cisaillement (if) est usuellement exprimée par le rapport linéaire de Mohr Coulomb où if est
définie comme suit :
Tf =c'+a' tan $ [2.3]
où :
23
c' et <xV sont respectivement la cohésion et l'angle de frottement en termes de
contraintes effectives.
CS = - L [2.4]
r
où x est la contrainte de cisaillement le long du plan de rupture.
Le coefficient de sécurité (CS) peut être défini comme le facteur par lequel la
résistance du sol devrait être divisée pour amener la pente au bord de l'instabilité. La
résistance au cisaillement du sol, peut être obtenue de deux manières : Une approche en
contraintes totales (analyse Su) et une autre approche en contraintes effectives (analyses c'
et </>' ). La façon de considérer la contrainte dépend du type de sol, des conditions de charge
et de drainage du sol.
L'analyse en contraintes totales est employée pour des conditions à court terme dans
les sols argileux alors que les contraintes effectives sont employées pour des conditions à
long terme dans tous les types de sols où toutes les conditions sur la pression interstitielle
sont connues (Janbu, 1973).
Une série de procédures d'équilibre limite a été élaborée pour analyser la stabilité
statique des pentes. Les pentes homogènes sont habituellement analysées par des méthodes
telles que la méthode ordinaire ou la méthode de Bishop modifié (Bishop, 1955), qui
assument les surfaces de rupture circulaires. Quand les conditions du sol ne sont pas
homogènes, les surfaces de rupture sont susceptibles d'être non circulaires. Dans ces cas,
des méthodes comme Morgenstern Price (1965), Spencer (1967), et Janbu (1973) peuvent
alors être employés.
Toutes les méthodes d'équilibre limite sont fondées sur certaines hypothèses
concernant les forces normales inter-tranche (E) et les forces de cisaillement (T). La
différence de base entre les méthodes est la façon de déterminer les forces et leur
estimation. En plus, la forme de la surface de glissement assumée et les conditions
d'équilibre pour le calcul de CS ajoutent d'autres différences.
24
Les principales méthodes d'équilibre limite pour le calcul de stabilité de pentes
(Morgenstern-Price, Bishop et Janbu) sont présentées dans l'annexe 1, par contre cette
section montre de façon particulière la méthode de Sarma. Cette méthode est présente dans
les analyses dynamiques puisqu'elle fournit directement l'accélération critique nécessaire
pour provoquer la rupture.
X = Zf(x)S [2.5]
»,
Pour les matériaux frottants (</>, -V > 0), des hypothèses adimensionnelles doivent
êtres faites par rapport aux forces normales inter-tranche (E) le long de la frontière.
25
Pente rt suffice typtpue d* glissement Tranche typique
[2.15]
g
aW
F v = ^ = kvW [2.16]
g
ou,
26
Accélération du sol
Figure 2.12 - Analyse pseudo-statique d'équilibre limite pour les charges sismiques
Typiquement, la force sismique est prévue pour agir dans la direction horizontale
seulement (kv=0), induisant dans la pente une force d'inertie khW. Le coefficient de
sécurité CS est alors calculé en suivant les méthodes conventionnelles. La plus grande
difficulté avec cette procédure est le choix d'un coefficient sismique approprié donnant une
valeur du coefficient de sécurité CS acceptable.
La stabilité d'une pente après un tremblement de terre est contrôlée par des
déformations. Les analyses qui prévoient des déplacements de pente fournissent une
indication sur la stabilité sismique de pente. Newmark (1965) a considéré le comportement
d'une pente sous ces conditions.
Newmark (1965) a développé une méthode basée sur les déplacements pour prévoir
sismiquement les déformations permanentes induites dans les pentes. Newmark a fait une
27
analogie entre le sol dans une pente potentiellement instable et un bloc rigide reposant sur
un plan incliné, comme il est illustré sur la figure 2.13. Dans l'analyse de Newmark, la
masse de sol située au-dessus de la surface critique de rupture est présentée comme un bloc
rigide. Si le bloc n'est pas en l'équilibre, alors il glissera vers le bas de la pente inclinée
puisque le bloc rigide est soumis au mouvement.
Bloc rigide
Masse de
soi nstabie
a(t) a(t)
Figure 2.13 - Analogie entre une pente potentiellement instable et un bloc rigide sur un plan
incliné
ay = k y g [2.17]
OU,
28
ky, est le coefficient sismique critique et g est l'accélération gravitationnelle
2.6 O R G A N I S A T I O N E T G E S T I O N D E S D O N N É E S
Dans le cadre de ce travail, une grande variété de données et différents logiciels ont
été utilisés dans chaque étape de l'analyse (Figure 2.14). Les données de référence ont
permis d'avoir une connaissance générale des différents aspects du site étudié (géologie,
topographie, hydrogéologie, etc.). Une liste des différents logiciels utilisés est présentée
ci-dessous. L'annexe 2 présente les caractéristiques les plus importantes des logiciels
utilisés. La méthodologie employée pour la réalisation de l'étude sera expliquée dans les
chapitres correspondants à chaque site.
29
> SEEP/W (GEO-SLOPE 2004)
> SLOPE/W (GEO-SLOPE 2004)
> STABLE 9.03 (Mz Associates Software)
30
J
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2 B SX
2 u*
ga
2.7 CONCLUSION
32
CHAPITRE 3
ETUDE DU SITE DE SAINT - ADELPHE
3.1 INTRODUCTION
L'ensemble de toutes ces données géotechniques est réévalué dans ce travail, d'une
part pour évaluer le comportement du sol à Saint-Adelphe lors du séisme 1988 afin
d'expliquer la rupture, et, d'autre part, pour prévoir le comportement d'un talus identique
soumis à des sollicitations sismiques du niveau de celles prescrites dans le Code National
du Bâtiment du Canada (2005), c'est à dire 1 : 2 475 ans. De plus, ces résultats rendent
possible une évaluation comparative de la performance de diverses méthodes de stabilité
dynamique de talus utilisées dans la pratique.
33
le 25 novembre 1988, à 18h46, un talus de 8 m de haut, se trouvant en bordure d'un petit
ruisseau et situé à environ 175 km de l'épicentre du séisme de Saguenay, avait subi un
glissement de terrain.
Latitude : 46,725°
Longitude : 72,362°
34
Figure 3.2 - Photographie aérienne du glissement de Saint-Adelphe, (Lefebvre et al., 1992)
36
Les études antérieures effectuées dans la localité de SaintA delphe sont résumées
dans le tableau 3.1. Une photographie aérienne, des sondages, des localisations de coupes
et la position approximative du glissement sont présentés sur la figure 3.3.
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3.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES
3.4.1 Stratigraphie
Les figures 3.4 et 3.5 présentent les profils stratigraphiques aux droits des forages #
1 (Lefebvre et al., 1992) et Fl (Demers, 2007).
Les résultats des travaux de terrain réalisés par le MTQ (Demers, 2007) et
l'Université Laval (Delisle et Leroueil, 2000) ont été utilisés pour localiser la surface de
rupture. Les profils de la résistance en pointe (qt) et les profils de la pression interstitielle
mesurée à la base du cône (u__se) à l'intérieur et à l'extérieur du cratère du talus sont
présentés dans les figures 3.7 et 3.8.
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Les profils au piézocône obtenus à l'intérieur du cratère ont servi pour localiser la
surface de rupture. Le profil de l'essai F4 montre deux zones où la résistance en pointe qt
est très faible (entre 91,0 et 92,92 m ainsi qu'entre 84,05 et 90,48 m d'élévation). Le profil
F5 montre aussi deux zones où la résistance en pointe qt est également faible (entre 91,58 et
91,98 m ainsi qu'entre 89,4 et 90,41 m d'élévation).
3.4.2 Hydrogéologie
Des piézomètres ont été installés en 1989 par l'université de Sherbrooke dans deux
endroits différents du site du glissement de Saint-Adelphe (1 et 2 dans la figure 3.9). En
1993, deux nouveaux piézomètres hydrauliques (#785 et #1830, voir figure 3.3) ont été
installés le long de la clôture par le MTQ.
45
ST-ADELPHE SLIDE
NOVEMBER 25 t h , 1968
Piézomètre
Figure 3.9 - Topographie du site avant glissement (d'après Lefebvre et al., 1992)
46
3.4.3 Paramètres du sol
Les données géotechniques issues des études antérieures ont servi pour l'exécution
des analyses de stabilité pseudo-statique et dynamique.
b) Eau souterraine
Les mesures piézométriques obtenues en 1989 (voir tableau 3.2) ont été retenues
pour le calcul du réseau d'écoulement dans le sol car elles ont été obtenues dans l'année qui
a suivi le glissement de Saint-Adelphe et elles représentent les plus hauts niveaux
piézométriques.
47
changements du niveau de la nappe phréatique qui sont influencés par les conditions
climatiques (fonte des neiges, averses, etc.).
c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)
Il est admis que le comportement du sol soumis à une excitation sismique (de courte
durée) est un comportement non drainé et il est raisonnable de considérer les paramètres de
la résistance non drainée pour effectuer l'analyse pseudo-statique.
où, Nt est un facteur empirique qui dépend du sol ainsi que des appareils utilisés
pour mesurer la résistance en pointe et la résistance au cisaillement, avo est la contrainte
verticale totale due au poids des terres au niveau considéré.
Ainsi, la résistance non drainée obtenue à partir des profils au piézocône sera
considérée comme étant résistance dynamique limite. Les profils obtenus sont montrés
dans les figures 3.10 et 3.11. Le Su maximal est de l'ordre de 52 kPa pour une profondeur
d'environ 10,0 m. On peut remarquer, que dans les forages réalisés à mi-hauteur (F-5) et
au pied de la pente (F-4) se distinguent des zones où la résistance non drainée (Su) est
faible : dans le forage F-5 aux niveaux des élévations comprises entre 89,4 et 90,4 m et
entre 91,6 et 92,0 m, et dans le forage F-04 aux niveaux des élévations comprises entre 84,1
et 90,5 m et entre 91,0 et 92,9 m. Dans ces zones on retrouve des matériaux qui ont glissé.
48
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d) Paramètres dynamiques
Les données géotechniques utilisées pour faire l'analyse dynamique, ont été
sélectionnées sur la base des indices corrigés de pénétration standard pour le sable (Nl)ôoet
de la résistance au cisaillement non drainé (Su), pour les sols cohérents.
G m a x =p(V f ) 2 . [3.2]
Des équations empiriques peuvent être utilisées, comme l'équation de Seed et Idriss
(1970) pour les sables:
où, cr'm est la contrainte effective moyenne, Patm est la pression atmosphérique
(101,3 kPa), et K2m_x est le coefficient de rigidité (K2m_x= 20-Ni1/3, Seed et al., 1986).
Le module de cisaillement dynamique Gmax, d'un sol cohérent est souvent déterminé
par:
G m a x =k*S u [3.4]
51
3.5 PA RA METRES SISMIQUES
Cette section présente les paramètres sismiques pour le site de SaintA delphe. Il
y'aura en premier lieu une description du séisme de Saguenay, en second lieu on présente
l'environnement sismique du site et enfin nous présentons les paramètres du mouvement
sismique du site.
La figure 3.12 présente les accélérations de pointe au roc enregistrées (la plus
grande des deux composantes horizontales) en fonction de la distance épicentrale.
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Distance à l'hy pocentre R. (km)
Figure 3.12 Variation de l'accélération de pointe au roc avec la distance épicentrale (données
provenant de Munro et al., 1989)
52
3.5.2 Environnement sismique
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Figure 3.13 Carte des epicentres pour le centre du Québec 16382003 (données de Halchuk
(2003), Communication personnelle).
Cette section montre les calculs du risque sismique selon l'approche du CNBC
2005. Ils ont tous été effectués avec l'aide logiciel EzFrisk (version 7.26).
La localisation du site de SaintA delphe par rapport aux zones sismiques des
modèles R (Régional) et H (Historique) (A dams et Halchuk, 2003) est présentée dans les
figures 3.14 et 3.15.
53
Figure 3.14 - Localisation du site de Saint-Adelphe par rapport aux zones sismiques du modèle R
(Régional) de la CGC
Ontario Background
Figure 3.15 - Localisation du site de Saint Adelphe par rapport aux zones sismiques du modèle H
(Historique) de la CGC
54
On remarque, que selon le modèle R, le site se trouve dans la zone du Rift IRB
("Iapetan Rift Background"). Tandis que, selon le modèle H le site est localisé dans la zone
de "SE Canada Background".
Les figures 3.16 et 3.17 présentent les différents résultats de calcul de l'aléa
sismique total selon les modèles R et H. Les courbes dans ces figures montrent
l'accélération au roc en fonction de la probabilité annuelle de dépassement.
55
ALEA TOTAL - MODELE R
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ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 3.16 - Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle
R avec le logiciel Ez-frisk
56
> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques
Les calculs de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
les modèles R et H sont présentés dans les figures 3.18 et 3.19.
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Figure 3.18 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon le
Modèle R
57
ALEA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODELE H
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ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 3.19 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon
le Modèle H.
Le calcul du spectre d'aléa uniforme (UHS) au rocher a été effectué pour les
modèles R et H respectivement (Figure 3.20 et 3.21).
58
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")
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PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 3.20 Spectre d'aléa uniforme (UHS) pour le site de SaintAdelphe selon le Modèle R
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PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 3.21 Spectre d'aléa Uniforme (UHS) pour le site de SaintAdelphe selon le Modèle H
59
> Calcul de la désagrégation du risque sismique avec la distance et la magnitude
Period: PGA
Amplitude: 0.08
Hazard: 4.041 e-004
Mean Magnitude: 6.93
Mean Distance: 124.46
Figure 3.22 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle R
60
DÉSAGRÉGATION DU RISQUE MAGNITUDE - DISTANCE
Period: PGA
Amplitude: 0.09
Hazard: 4.000e-004
Mean Magnitude: 6.87
Mean Distance: 125.55
Figure 3.23 -. Désagrégation du risque sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le Modèle H
Les figures 3.20 et 3.21 montrent le Spectre d'aléa uniforme ("Uniform Hazard
Spectra") au roc (Sa (g) en fonction de T (s)) pour des séismes ayant une période de retour
61
de 475, 975 et 2 475 ans (ces figures présentent les ordonnées spectrales pour chacune de
ces trois périodes de retour). Pour le modèle R ayant une période de 2 475 ans et avec une
période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale maximale Sa trouvée est 0,17 g. Tandis
que pour le modèle H l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,19 g.
Le tableau 3.4 montre la synthèse des résultats des paramètres sismiques pour le site
de Saint-Adelphe dans une période de retour de 2 475 ans.
2% en 50 ans
50è Centile
Site CLASSE A* Site CLASSE C**
Saint-Adelphe Trois Rivières
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,09 0,08 0,20 0,40
S..0.1) 0,19 0,17 0,31 0,61
Sa(0.2) 0,16 0,14 0.35 0,64
Sa(0.5) 0,10 0,09 0,20 0,31
Sad-O) 0,063 0,055 0,10 0,12
S_(2.0) 0,032 0,027 0,032 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (1995)
Les données présentes dans les deux premières colonnes du tableau 3.4 ont été
calculées en utilisant le modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (2006) avec le logiciel
Ez-Frisk 7.25 pour la classe A. Les dernières colonnes ont été calculés en utilisant le
modèle d'atténuation de Atkinson et Boore (1995) selon Adams et Halchuk (2003) pour un
site de classe situé à Trois Rivières. La catégorisation sismique des sites est faite selon
l'article 4.1.8.4 du CNBC 2005. Ces valeurs sont quelque peu dispersées vu que les
analyses ont été réalisées en utilisant des classes différentes pour le site.
62
Parallèlement, le calcul de l'aléa sismique pour le site de Saint-Adelphe selon le
code National du Bâtiment du Canada 2005 a été réalisé à travers le site web
www.nationalcodes.ca. Les résultats de ces calculs sont présentés dans la fiche technique à
l'annexe 3. Le calcul de AMS pour Saint-Adelphe donne une valeur de AMS égale à 0,203
g (modèle robuste).
63
3.6 ANALYSE DE LA STABILITE SISMIQUE
3.6.1 Introduction
La stabilité sismique du talus du site de Saint Adelphe a été analysée par les
méthodes statique et pseudo-statique. L'objectif de ces calculs est de vérifier si la
géométrie du versant naturel est stable sous des conditions de chargement sismique.
3.6.2.1 Méthodologie
Les paramètres de sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont été
présentés à la section 3.4.3.
64
3.6.2.2 Réseau d'écoulement de l'eau souterraine (SEEP)
La figure 3.24 montre le maillage de la section A-A' et les conditions aux limites.
Ce maillage est composé de 1437 éléments délimités par 1533 nœuds. Les frontières du
maillage sont divisées en 3 segments selon la condition à la limite considérée. Pour le
segment 1 la condition à la limite considérée est la nappe phréatique à 0,5 m sous la
surface, pour le segment 2 la nappe phréatique est assumée à la surface et pour le segment 3
une frontière imperméable est considérée.
Les figures 3.25 et 3.26 montrent le réseau d'écoulement de la section A-A' pour
les conditions piézométriques, en termes de courbes d'égale pression interstitielle et de
courbes de même niveau piézomètrique. Les valeurs de conductivité hydraulique utilisées
sont celles considérés par Delisle et Leroueil (2000).
65
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(LU) uoi)EAa|3
> Résultats
Le tableau 3.5 montre une comparaison entre les mesures piézométriques et les valeurs
obtenues dans la modélisation. Une bonne concordance a été observée entre le modèle et
les mesures ponctuelles in-situ.
Tab eau 3.5 : Comparaison entre les mesures piézométriques et les valeurs calculées
Piézomètre Elévation- Niveau piézométrique Niveau piézométrique Différence de
Pointe (m) in-situ* (m) modèle (m) Niveau (m)
Fl-Al 88,00 97,35 97,35 0,00
F1-A2 95,10 98.86 98,85 0,01
F1-A3 97,00 98,96 99,20 -0,24
* Mesures piézométriques prises le 2 novembre 1989.
Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section A-A'. A cet endroit la
hauteur totale du talus est de 8 m.
Les résultats des analyses de la stabilité statique par les trois méthodes utilisées
(méthode de Morgenstern-Price, Bishop et Janbu) sont présentés au tableau 3.6, pour les
surfaces de rupture circulaire et non circulaire ainsi que les résultats à long et à court terme.
Le profil stratigraphique utilisé est celui présenté dans la figure 3.6 section A-A'.
Tableau 3.6 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
69
Par rapport aux résultats obtenus dans l'analyse de la stabilité statique, on peut
remarquer que pour la condition à long terme le coefficient de sécurité est élevé (de l'ordre
de 2.5) tandis que pour les conditions à court terme il est égal à 1.7.
La figure 3.27 montre les résultats de l'analyse statique à court terme, utilisant la
méthode de MorgensternPrice (talus complet superficiel). On peut dire que, les résultats
des analyses de stabilité montrent que la pente de SaintA delphe est stable sous les
conditions statiques.
115
110
135
K»
î »"
I
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75
?_
==
0 10 1 5 2 0 2 5 3 0 3540 45 50 55 «3 55 70 75 33 359095100
Distance horizontals (m)
Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section A A '. Le coefficient de
sécurité a été calculé pour différentes valeurs du coefficient sismique horizontal (K ou Kh).
Les résultats des analyses de la stabilité pseudostatique sont présentés aux tableaux
3.7 à 3.12. Les schémas dans les tableaux présentent le plan de rupture critique (i.e. celui
résultant d'un coefficient de sécurité minimal).
70
Tableau 3.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
Tableau 3.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.10) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
s. \
Tableau 3.9 : Analyse de la stabilité pseudo statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
71
Tableau 3.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
Tableau 3.11 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS.
R u p t u r e circulaire
es.
R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
Tableau 3.12 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Saint-Adelphe, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
R u p t u r e circulaire R u p t u r e non circulaire
Talus - base Talus complet Talus complet Talus complet
(superficiel) (superficiel (superficiel) (profond)
À partir des analyses de la stabilité pseudo statique pour les surfaces de rupture
circulaires calculées avec la méthode de Morgenstern-Price, le coefficient sismique limite
72
(Ky) est de 0.097, les coefficients sismiques supérieurs à cette valeur présentent un
coefficient de sécurité inférieur à 1 (tableau 3.13, figure 3.39).
K* es.
-0,00 1,6S8
0,05 U48 Ky = 0.097
0,10 0,990
0,15 0,820
0,20 0,700
0,25 0,611
0,30 0,542
* K = Confieiert.-_ rm_ _ -us (harizorunb
* CSà = Coqfficixsrt de zéruriié dyntmwàjue
1,8-
.
1,6 -
Coefficient sismique limite
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S 0,4-
o
0,2 ■
73
La figure 3.29 montre les résultats de l'analyse pseudostatique à court terme,
utilisant la méthode de MorgensternPrice (talus complet superficiel), avec le coefficient
critique (Ky = 0,097).
On peut dire que, les résultas des analyses statiques et pseudo statiques par équilibre
limite effectuées par les méthodes de Bishop et MorgenstersPrice montrent des valeurs des
coefficients de sécurités presque égales. Cependant, les valeurs des coefficients de sécurité
trouvés par la méthode de Janbu sont quelque peu inférieures aux autres. Cette différence
est due à la sensibilité des forces d'équilibres présentées dans les intertranches. D'autre
part, les résultats obtenus aux conditions de court terme sont plus faibles que ceux obtenus
à long terme. Cette différence s'explique par le fait que les conditions non drainées sont
plus critiques que les conditions drainées.
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CS =1.002
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74
> A nalyse de la stabilité pseudo statique (SA RMA )
Les analyses de stabilité à l'aide du logiciel STA BLE (Version 9.03.00) en utilisant
la méthode SA RMA ont été effectuées pour la section A A '. Les calculs ont été réalisés
pour les conditions à long et court terme ainsi que pour le grand rayon superficiel non
circulaire.
Ky =0.1095
Plan de glissement
x
" ~I"^^*.^___ /
^ ^ .T ^^_ x/^ ~ ' ' i . ' ' i i—
f
/
^ ~ ^ ^ ^ = Z T ^
Figure 3.30 Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA Rupture non circulaire
talus complet circulaire Court terme (Section AA', calcul avec STABLE)
75
Tableau 3.14 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA Site de
Saint-Adelphe, Section A-A'
COEFFICIENT SISMIQUE COEFFICIENT DE SECURITE
HORIZONTAL (CS)
(K)
Les analyses effectuées par la méthode Sarma donnent directement la valeur des
coefficients de sécurité avec le coefficient critique. L'analyse à court terme effectuée
donne un coefficient sismique horizontal égale à 0.1095 pour un coefficient de sécurité
égale à 1.
La figure 3.31 montre le résumé des résultats d'analyse de la stabilité pseudo statique
avec la surface de glissement déduite d'après les CPTU du MTQ (1993).
Analyse pseudo-statique
Morgenstern-Price
f"
76
La figure 3.31 montre l'approximation de la surface de glissement déduite après les
CPTU du MTQ (1993) avec les analyses de stabilité pseudo-statique par les méthodes de
Morgenstern-Price et Sarma. On peut observer une bonne concordance entre les résultats
des analyses et les mesures in-situ.
a. Introduction
Cette section présente les résultats de calculs de la réponse dynamique 1-D du site
de Saint-Adelphe. Pour le calcul dynamique, cinq signaux sismiques ont été utilisés (3
signaux synthétiques et 2 signaux californiens). Ces calculs ont été faits en utilisant les
données du forage F-l.
b. Méthodologie et modèle
Les calculs de la réponse dynamique ont été réalisés à l'aide du logiciel Pro-Shake.
Avec l'utilisation de ce logiciel, le modèle linéaire équivalent de Seed et Idriss (1970) a été
utilisé pour les calculs. Les couches argileuses, ont été analysées avec une variante de ce
modèle proposée par Dobry et Vucety (1987).
c. Signaux sismiques
Pour cette étude trois accélérogrammes synthétiques ont été obtenus à partir de 2
séismes. Deux signaux ont été utilisés à partir du séisme de Saguenay du 25 novembre
77
1988 (Magnitude Ms = 6) et un autre signal à partir du séisme de Nahanni du 23 décembre
1985 (Magnitude Ms = 6,9).
Les caractéristiques des séismes utilisés son présentées dans le tableau 3.15, tandis
que les caractéristiques des signaux sismiques utilisés sont présentés dans le tableau 3.16.
Tableau 3.15 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques
EVENEMENT DATE Hfover (km) MN Ms
Saguenay 25/11/1988 29 6,5 6,0
Nahanni 23/12/1985 18 6,1 6.9
Tableau 3.16 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques
SIGNAL SEISME Ms STN COMP.
1 Saguenay 6,0 8 L
La Malbaie
2 Nahanni 6,9 3 L
Battlement Creek
3 Saguenay 6,0 17 L
St-Andre du Lac-St-Jean
Les figures 3.32 à 3.37 présentent les ajustements du signal au spectre de réponse
2% en 50 ans avec l'ajustement des accélérogrammes
78
a.) Signal S08L
1.0000 — 1
1
1
\ \x
&
fc 0.0100
Y^V \
0.0001
0.001 0.010 0.100 1.000 10.000
PÉRIODE (sec)
Figure 3.32 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S08L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
0.2
S
.2
0
J__
su
<
-0.2
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 3.33 - Accélérogramme S08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au spectre
2% en 50 ans (modèle R)
79
b.) Signal S3-270
1.000
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0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 3.34 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S3-270 (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
0.2
tz
.2
__. o
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§
-0.2
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (sec)
Figure 3.35 - Accélérogramme S03-270 (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre
2% en 50 ans (modèle R)
80
c) Signal S17L
1.00000
S 0.1a
(0
co
LU
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en
\- 0.01000 ::
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<
Û_
LU
LU
U
U 0.00010
<
0.00001
0.01 0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 3.36 - Site de Saint-Adelphe: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans
0.2
Final
E 0
___. n 'TT'rT
g
<
-0.2 1 \ r— \ \
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 3.37 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)
81
3.6.3.1 Ré-analyse du glissement de 1988
Les calculs dynamiques ont été effectués avec le logiciel Pro-Shake. Deux signaux
naturels du Saguenay (S08Let S17L) ont été utilisés. Les calculs ont été effectués au
sommet, mi-hauteur et au pied de la pente.
Notons que, le profil initial de Cu avant le séisme n'est pas exactement connu.
Alors, la valeur mesurée est celle de l'argile dans des conditions post-rupture. On peut donc
supposer qu'il y a eu un certain degré de distorsion dans le massif de sol au voisinage du
plan de cisaillement. Le profil mesuré in-situ représente donc la borne minimale de la
résistance du sol.
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3.6.3.2 Analyse de la stabilité sismique selon les paramètres du CNBC
2005 (1 :2 475 ans)
Avec l'aide du logiciel Pro-Shake les calculs dynamiques ont été réalisés. Les trois
signaux synthétiques ajustés au spectre de réponse au roc du modèle sismique régional 1 :
2 475 ans ont été utilisés. Également, deux signaux californiens ont été utilisés pour les
calculs. Les signaux sismiques, fixés à 0,08 g sont appliqués au rocher et propagés ensuite
dans la colonne de sol.
Les calculs des spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les cinq
signaux selon le modèle R (Amax (roc)=0,08 g) sont présentés dans la figure 3.39.
84
Response Spectra ( 5 % )
0.4-
10-
1 l/k.
0
0.0
J^ fX
0.5
!
N.
1.0
^ ^ i > —
Period (sec)
/ ELC-EJVIRO • TAFT . SACXJE-SIAY-CS-. MAHAMVI S3L SA3UENA.YS17L
Figure 3.40 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,08 g
(Modèle R)
85
o
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J
<~^y
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0.00 0.05
p a 10 0.15 0-30
AcceleiEUion Oj)
y a<_Kn_) y TAFT y SA3UENAYS08L NAHAMN1 _3L SAGLn_NAYS17L
La figure 3.39 présente les spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les
cinq signaux. Ces courbes montrent quatre périodes avec des amplifications spectrales
significatives. Ces périodes sont : pour 0,1 s (Sa-maximun = 0,32 g); 0,4 s (Sa-maximun = 0,26g);
0 , 6 S (Sa.m_ximun = 0 , 2 1 g ) e t 0,8 S (S a . ma ximun = 0 , 1 3 g ) .
86
Les profils d'accélération en fonction de la profondeur - Amax sont présentés dans la
figure 3.41. On remarque, pour les cinq signaux synthétiques étudiés, une amplification
moyenne de l'accélération maximale à la surface du dépôt de l'ordre de 183%.
87
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3.6.4 Évaluation rigoureuse du coefficient sismique K (Sarma, 1979)
Selon Sarma, les effets de la réponse de pente sur la force à inertie qui s'agit sur une
masse de rupture potentielle peuvent être calculés utilisant des analyses dynamiques par
éléments finis.
Nous avons considéré une surface de rupture obtenue à partir de la méthode par
équilibre limite Morgenstern-Price (Figure 3.44). La masse de sol au-dessous de la surface
de rupture a été divisée en tranches horizontales. Dans ces analyses, les composantes
horizontales des contraintes dynamiques, agissant sur la surface de rupture potentielle sont
intégrées au-dessus de la surface de rupture pour produire une force résultante variable dans
le temps qui agit sur la surface de rupture potentielle. Cette force résultante peut alors être
divisée par la masse du sol au-dessus de la surface de rupture potentielle pour produire
l'accélération moyenne de cette masse.
L'histoire de temps d'accélération moyenne, qui peut être de plus grande ou plus
petite amplitude que l'histoire de temps de l'accélération de basse, fournit le mouvement
d'entrée le plus réaliste pour une analyse de glissement de la masse de rupture potentielle.
89
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,m, = p f * b i * z * A y i
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W „ M = Vm.(f)
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K= coefficient sismique
=
PTO. F o r c e d'inertie maximal
W = Poids total du sol audessus de la surface de rupture
û(t) = Accélération absolue
Figure 3.44 Calcul du coefficient sismique rigoureux K par la méthode décrite par Sarma (1979)
La figure 3.45 montre les résultats obtenus en utilisant la méthode décrite par
Sarma (1979) pour les signaux de Saguenay et El Centro. Une bonne concordance a été
observée entre le modèle et le résultat obtenu à partir de l'analyse pseudostatique
(Morgenstern Price). De plus, le coefficient sismique rigoureux est équivalent au k selon la
méthode de Sarma.
90
1. El Centro: Kmax = 0.14
2. Saguenay S08L: Kmax = 0.12
Figure 3.45 - Résultats de calcule du coefficient sismique limite (ky) par la méthode décrit pour
Makdisi(1977)
3.7 CONCLUSIONS
Les résultats obtenus à partir de l'approche dynamique 1-D ont permit de bien
reproduire le mécanisme observé sur le terrain et ils ont permit d'arriver aux mêmes
conclusions que la méthode pseudo-statique. Ces résultats prédisent correctement le plan
de rupture identifié par le MTQ (1993).
91
Le coefficient sismique critique (à la rupture) Ky (= 0,11) a été validé par un calcul
rigoureux du coefficient sismique par la procédure de Sarma.
92
CHAPITRE 4
ANALYSE DU SITE DE MASKINONGE
4.1 INTRODUCTION
Ce chapitre présente les résultats d'une évaluation de la stabilité sismique d'un talus
naturel situé à Maskinongé, analysé pour une sollicitation sismique du CNBC 2 005 (1 :
2 475). Il décrit tout d'abord les différentes données concernant les conditions
géotechniques et géologiques au site du glissement de Maskinongé. Ensuite, nous
analysons le risque sismique et déterminons les paramètres sismiques. Le calcul de la
réponse dynamique est ensuite réalisé. Enfin, nous comparons et discutons les
méthodologies pouvant être utilisées pour le calcul de la stabilité sismique du talus par les
méthodes pseudo-statiques et dynamiques.
Le site d'étude est situé sur la terrasse inférieure près de l'intersection de la route
138 et de la route Rivière - Est le long du banc gauche de la rivière Maskinongé
(figure 4.1 et 4.2). Le glissement de terrain du site d'étude a eu lieu le 10 août 1990 après 3
93
jours de pluie (38 millimètres) succédant à deux semaines de sécheresse (Demers et al.
1999)
Cliff
Landslide scar
Sand ridge
0 100 200m
Figure 4.1 - Carte de localisation générale de Figure 4.2 - Localisation des différents la
région de Maskinongé (Demers et al., 1999) glissements récents dans la région de
Maskinongé (Demers et al., 1999)
Latitude : 46,222°
Longitude : -73,013°
94
el
Z>
4.3 DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES
96
Tableau 4.1 : Travaux réalisés sur le site de Maskinongé. (Données du MTQ)
No Type Date Longueur Elévation* Organisation Référence
(m) (m)
CPTU1 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 2 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 3 Piézocône 1990 8 5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 4 Piézocône 1990 7 4 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 5 Piézocône 1990 9.5 5.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 6 Piézocône 1990 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 7 Piézocône 1992 20 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 8 Piézocône 1992 17 7.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 9 Piézocône 1992 18 9.5 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 12 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 13 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 14 Piézocône 1992 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 15 Piézocône 1992 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 16 Piézocône 1992 18 8.3 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 17 Piézocône 1992 18 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 18 Piézocône 1992 18 10 MTQ Demers et al. (1999)
CPTU 19 Piézocône 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-l Forage 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-2 Forage 1992 MTQ Demers et al. (1999)
F-34 Forage 1990 20 13.02 MTQ Demers et al. (1999)
90-4 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-9 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-11 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-13 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-17 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-21 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
90-34 Scissomètre 1990 MTQ Demers et al. (1999)
92-1 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-2 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-3 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-4 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
92-5 Scissomètre 1992 MTQ Demers et al. (1999)
1 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
2 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
3 Piézomètres 1990 MTQ Demers et al. (1999)
•Élévation arbitraire
97
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4.4 DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES
4.4.1 Stratigraphie
La figure 4.7 présente la coupe stratigraphique B-B' utilisée dans les calculs de
stabilité.
99
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M
ESSAI AU PIEZOCONE
SITE. Mas_rion_t_ ESSAfc CPTU7
ÉLÉVATION . 11.76 m P S 5 = . .«_T£_NTE:19i4i
qre._i.kfia) -
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Le profil du piézocône CPTU-7 montre que pour l'argile intacte, la résistance de
pointe qt augment linéairement avec la profondeur de 300 kPa jusqu'à environ 1000 kPa à
une profondeur de 20 mètres.
4.4.2 Hydrogéologie
Des piézomètres ont été installés aux endroits 1, 2 et 3 (Figure 4.4) à environ 20
mètres au sud du glissement de 1990. Ils ont été localisés dans une section très semblable à
la pente affectée par le glissement. Onze piézomètres ont été installés après le glissement
de 1990. Trois piézomètres à tube ouvert ont été placés à environ 12 mètres derrière la
pente (endroit 1, figure 4.8) aux profondeurs 3, 8 et 17 mètres. Trois autres piézomètres à
tube ouvert ont été installés à l'endroit 2 au milieu de la pente aux profondeurs 4,8 et 14
mètres. Au pied de la pente, deux piézomètres à tube ouvert et trois piézomètres
pneumatiques ont été installés à l'endroit 3. Malheureusement, les derniers piézomètres
n'ont jamais fonctionné. Les deux piézomètres à tube ouvert ont été placés aux
profondeurs de 8 et 14 mètres.
Les conditions de l'eau souterraine ont été surveillées entre novembre 1990 et
janvier 1996. Pendant les 4 premiers mois de 1991, des mesures fréquentes ont été prises
pour enregistrer le pic dans les pressions interstitielles lié à la fonte de neige. Plus tard, les
piézomètres ont été surveillés sur une base irrégulière.
Les données obtenues des piézomètres sont montrées dans la figure 4.8
103
■ 1990
• 1S91
♦ 1992
A 1993
X 1994
• 1985 r
20 40 60
Horizontal distance (m)
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Les données géotechniques issues des études antérieures ont servi pour l'exécution
des analyses des stabilités statique, pseudo statique et dynamique.
Le tableau 4.2 présente les propriétés géotechniques des différentes couches pour
l'analyse de la stabilité statique en contraintes effectives. Ces paramètres sont issus des
travaux de Demers et al. (1999).
104
Tableau 4.2 : Propriétés géotechniques des différentes couches du site de Maskinongé
Profondeur Poids Conductivité c'
Couche au sommet de volumique hydraulique (kPa) O Référence
la pente (m) (KN/m3) (m/sec)
Sable 3.02 19.2 l*10-6m/s 0 35 Demers et
silteux al. (1999)
Argile 15.7 15.6 2*10-9 5 24 Demers et
silteuse al. (1999)
b) Eau souterraine
La figure 4.8 montre les niveaux d'eau mesurés dans les piézomètres. Pour les
piézomètres PI a, Plb et Pic situés au dessus de la pente (endroit 1), les variations
saisonnières sont clairement observables pour les deux piézomètres supérieurs mais sont
presque négligeables pour le piézomètre plus profond. On a observé le plus haut niveau de
la nappe phréatique le 4 avril 1991 à une profondeur de 0,60 mètre dans la couche de sable.
Au milieu de la pente, le régime hydraulique pour les piézomètres P2a et P2b ne présente
pas des changements cruciaux au cours de l'année. Près du pied de la pente, les
piézomètres P3b et P3C ont indiqué un écoulement ascendant au cours de l'année.
Les conditions d'été (de juillet au début octobre) correspondent toujours aux plus
bas états de la pression d'eau interstitielle, même si c'est la période la plus pluvieuse.
Selon Lafleur et Lefebvre (1978), ce phénomène est dû à l'évapotranspiration importante
pendant l'été dans les terres en contre-bas du fleuve Saint Laurence.
c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)
Les paramètres de la résistance non drainée ont été considérés pour effectuer
l'analyse pseudo-statique.
105
figure 4.9. La résistance au cisaillement (Su) maximale est de l'ordre de 43 kPa pour une
profondeur de 5,7 mètres.
Pour les sols pulvérulents, l'équation 3.1 (S = aVTan <(>') sera utilisé dans le calcul
de la résistance au cisaillement des matériaux. Les caractéristiques de la résistance au
cisaillement seront calculées en termes de contraintes effectives.
106
ESSAI AU PIÉZOCÔNE
SITE Maeirionge ESSAI: CPTU7
_____.'.«_-CN : 11.76 m PR3F. ATrBNTE:1SUS4ni
. SuflcPs.
0 100 200 300 4<w
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Figure 4.9 - Piofils au piézocône au site de Maskinongé, CPTU 7 - Coupe A-A, (Demers, 2007)
107
d) Paramètres dynamiques
Dans les sols cohérents, le module de cisaillement aux petites déformations a été
déterminé par l'équation : Gmax= k * Su
a p i r_3Fsa__i StamoTHltRin
■â_Mft_H TrotsPtstoHs
MAGNITUDE N
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4 0 * 5 8 (193)
0 0 * 4 . (5021)
k'___':«
•LacSuntPaul
.^SatnWticfitMJesSiint.
Figure 4.10 Carte des epicentres pour le centre du Québec 16382003 Localisation du site de
Maskinongé (données de Halchuk (2003), Communication personnelle).
108
Trois analyses probabilistes du risque sismique ont été effectuées pour obtenir les
paramètres caractéristiques du mouvement sismique au site de Maskinongé. La première
approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du Canada (2005)
et les principes de cette approche sont exposés par Atkinson et Adams (2003). Elle
s'appuie sur un nouveau zonage sismique du Canada (Adams et Halchuk, 2003). La
deuxième approche utilisée est celle proposée dans le Code National du Bâtiment du
Canada (1995), les principes de cette approche sont exposés par Basham (1992). La
troisième approche utilisée est celle proposé pour l'Amérique du Nord centrale et orientale
(Toro et al, 1997). Les calculs de risque sismique seront effectués avec le logiciel Ez-
FRISK, développé par la Société Risk Engineering Ltd dirigée par le Dr. R. McGuire.
Les calculs du risque sismique selon les trois approches ont été effectués par l'outil
du logiciel Ez-Frisk faits avec la méthode de Cornell McGuire. Cette méthode est intégrée
dans le logiciel Ez-Frisk.
i) Localisation du site
Les figures 4.11 et 4.12 montrent la localisation du site de Maskinongé par rapport
aux zones sismiques des modèles Régional et Historique (Adams et Halchuk, 2003).
109
Figure 4.11 - Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Régional de la CGC
Figure 4.12 - Localisation du site de Maskinongé par rapport aux zones sismiques du modèle
Historique de la CGC
110
On remarque, que dans le modèle R, le site est situé dans la zone du rift IRM
("Iapetan Rift Margin") tandis que dans le modèle H, le site se retrouve directement dans la
zone de Trois Rivières.
La démarche suivie pour l'étude du site de Maskinongé avec le logiciel EzFrisk est
la suivante :
Les différents résultats de calcul de l'aléa sismique total selon les modèles R et H
sont présentés dans les figures 4.13 et 4.14. Les courbes dans ces figures montrent
l'accélération au roc en fonction de la probabilité annuelle de dépassement.
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Figure 4.13 Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le Modèle
R avec le logiciel EzFrisk
111
ALEA TOTAL MODELE H
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PÉRIODE SPECTRALE = APR
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0.00001
0.0001 0.001 0.01 0.1
ACCELERATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 4.14 Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Maskinongé selon le Modèle
H avec le logiciel EzFrisk
> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques
Les figures 4.15 et 4.16 présentent les calculs de l'aléa sismique total pour
chacune des sources sismiques selon les modèles R et H.
112
ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE R
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LU
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— Ontano Background
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PS 0.00001 0.00010 0.00100 0.01000 0.10000 1.00000 10.00000
ACCELERATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 4.15 Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle R
LU
S 1E01
LU
tn
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g
LU 1E02
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LU
LU
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LU 1E05
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ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 4.16 Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de
Maskinongé selon le Modèle H.
113
> Calcul du spectre d'aléa uniforme (Uniform Hazard Spectra) au rocher
Les figures 4.17 et 4.18 montrent les résultats de calcul du spectre d'aléa
uniforme au rocher qui a été effectué selon les modèles R et H respectivement.
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0.4 0.8 1.2 1.6 2.4 2.8 3.2 3.6
PERIODE SPECTRALE, (s)
Figure 4.17 Spectre d'aléa uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle R
114
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")
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0.9
— Mean for 2475year Return Period
— Mean tor 975year Return Period
n 0.8 —
tn — Mean for 475year Return Period
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0.8 1.2 1.6 2 2.4 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 4.18 Spectre d'aléa Uniforme pour le site de Maskinongé selon le Modèle H
115
DESAGREGATION DU RISQUE MAGNITUDE-DISTANCE
Période: PGA
Amplitude: 0.19
Aléa: 6.405e-004
Mean Magnitude: 6.00
Mean Distance: 27.88
Figure 4.19 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle R
Période: PGA
Amplitude: 0.10
Aléa: 5.610e-004
Mean Magnitude: 6.18
Mean Distance: 64.48
Figure 4.20 - . Désagrégation du risque sismique pour le site de Maskinongé selon le Modèle H
116
> Interprétation des résultats
Les figures 4.17 et 4.18 montrent le Spectre d'aléa uniforme C Uniform Hazard
Spectra") au roc (Sa (g) en fonction de T (s)) pour des séismes ayant une période de retour
de 475, 975 et 2475 ans respectivement (ces figures présentent les ordonnées spectrales
pour chacune de ces trois périodes de retour). Pour le modèle R ayant une période de 2 475
ans et avec une période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,58 g.
Tandis que pour le modèle H l'accélération spectrale Sa trouvée est 0,28 g.
Le tableau 4.3 montre la synthèse des résultats des paramètres sismiques pour le site
de Maskinongé pour une période de retour de 2 475 ans.
117
Tableau 4.3. Synthèse des résultats de Maskinongé
2% en 50 ans
50è Centile
Site CLASSE A* Site CLASSE C "
Maskinongé Trois Rivières
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,10 0,19 0,20 0,40
S..0.1) 0,18 0,33 0,31 0,61
S..0.2) 0,15 0,23 0,35 0,64
S.(0.5) 0,095 0,12 0,20 0,31
S.(1.0) 0,059 0,066 0,10 0,12
Sa(2.0) 0,029 0,031 0,032 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995)
Le tableau 4.3 présente une synthèse des résultats du site de Maskinongé. Les
résultats montrés dans les deux premières colonnes ont été calculés avec le logiciel Ez-
Frisk 7.25 en utilisant le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore pour un site de classe
A. Les résultats montrés dans les deux dernières colonnes ont été exposés par Adams et
Halchuk (2003) en utilisant le modèle d'atténuation d' Atkinson et Boore (1995) pour un
site de classe C situé à Trois Rivières.
4.6.1 Introduction
118
4.6.2 Analyse pseudo statique
Les méthodes des stabilités statique et pseudo-statique ont été utilisées pour
analyser la stabilité sismique du talus du site de Maskinongé. Ces calculs serviront à
vérifier si la géométrie du versant naturel est stable sous les conditions de chargement
sismique.
4.6.2.1 Méthodologie
Les paramètres des sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont
été présentés dans la section 4.4.3.
Les figures 4.21 et 4.23 montrent le maillage de la section B-B' et les conditions
aux limites. Ce maillage est composé de 2945 éléments délimités par 3052 nœuds. Les
conditions aux limités considérées sont la nappe phréatique à 0.6 m au-dessous de la
surface (pendant le printemps) et 2m (pendant l'été) et des frontières imperméables.
119
Les figures 4.22 et 4.24 montrent le réseau d'écoulement de la section B-B' pour les
conditions piézométriques (printemps et été), en termes de courbes de même niveau
piézométrique.
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4.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE)
Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section B-B'. Les résultats des
analyses de la stabilité statique par les trois méthodes d'équilibre limite (Morgenstern-
Price, Bishop et Janbu) sont présentés dans le tableau 4.4, avec des surfaces de rupture
circulaires et pour les saisons de printemps et d'été et pour des estimations à long et à court
terme. Le profil stratigraphique utilisé est celui présenté dans la figure 4.8 section B-B'.
Tableau 4.4 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de
Maskinongé, Section B-B'
Condition Méthode C S . Printemps C S Eté
Rupture circulaire Rupture circulaire
Talus - complet Talus - base Talus complet Talus - base
(superficiel) (superficiel) (superficiel) (superficiel)
Les figures 4.25 et 4.26 montrent les résultats de l'analyse statique à court et à long
terme, utilisant la méthode de Morgenstern-Price (talus complet superficiel).
Par rapport aux résultats obtenus dans l'analyse de la stabilité statique, on peut
remarquer que pour les conditions à long terme et à court terme (été et printemps) les
coefficients de sécurité sont faibles, de l'ordre de 0.8 et 1.1 respectivement. Ces résultats
nous renseignent sur une instabilité statique de la pente. Une bonne concordance a été
observée entre les résultats obtenus dans cette analyse et ceux obtenus par Demers et al.,
1999 (CS = 0.82 pour le printemps et C S = 0.99 pour l'été, dans les conditions à long
terme).
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(LU) U0|1BA8|3
4.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo-statique (SLOPE)
Les analyses de stabilité ont été effectuées pour la section B-B'. Le coefficient de
sécurité a été calculé pour différentes valeurs du coefficient sismique horizontal (K ou Kh).
Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique sont présentés dans les
tableaux 4.5 à 4.10. Les schémas dans les tableaux présentent le plan de rupture critique
(i.e. celui résultant d'un coefficient de sécurité minimal).
Tableau 4.5 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
Tableau 4.6 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
128
Tableau 4.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
Tableau 4.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
Tableau 4.9 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
129
Tableau 4.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Maskinongé, Section B-B'
130
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Plan de glissement
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Dmt-ifila D
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Figure 4.27 - Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire
talus complet circulaire- conditions du printemps (Section B-B', calcul avec STABLE)
Tableau 4.11 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA Site de
Maskinongé, Section A-A'
a. Introduction
Cette section présente les résultats de calcul de la réponse dynamique 1-D du site de
Maskinongé. Une série de cinq signaux sismiques ont été utilisés (3 signaux synthétiques
et 2 signaux californiens). Les calculs ont été faits en utilisant les données du forage F-
34.
131
b. Méthodologie et modèle
À l'aide du logiciel Pro-Shake les calculs de la réponse dynamique ont été réalisés.
Les calculs ont été effectués en utilisant le modèle linéaire équivalent de Seed et Idriss
(1970). Le modèle proposé par Dobry et Vucety (1987) a été utilisé pour les couches
argileuses.
Les cinq signaux sismiques utilisés pour l'analyse dynamique sont représentatifs de
l'environnement tectonique de l'est du Canada.
c. Signaux sismiques
Les caractéristiques des séismes utilisés et des signaux sismiques utilisés sont
présentés dans les tableaux 4.12 et 4.13 respectivement.
Tableau 4.12 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques
EVENEMENT DATE Hfover (km) MN Ms
Saguenay 25/11/1988 29 6,5 6,0
Nahanni 23/12/1985 18 6,1 6,9
Tableau 4.13 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques
SIGNAL SEISME Ms STN COMP.
1 Saguenay 6,0 8 L
La Malbaie
2 Nahanni 6,9 3 L
Battlement Creek
3 Saguenay 6,0 17 L
St-Andre du Lac-St-Jean
132
a.) Signa l SAG08L
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PÉRIODE (sec)
Figure 4.28 - Site de Maskinongé: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans
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Time (sec)
Figure 4.29 - Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)
133
b.) Signal S3
10.000
NAHANNI S03L 23 DEC 1985
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PÉRIODE (sec)
Figure 4.30 Site de Maskinongé: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
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Time (sec)
Figure 4.31 Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre 2%
en 50 ans (modèle R)
134
c.) Signal S17L
1.0000
Q 0.0010
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0.0001
0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 4.32 - Site de Maskinongé: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
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10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 4.33 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)
135
d. Analyse dynamique 1 -D selon les paramètres du CNBC 2005
Les calculs dynamiques ont été effectués en utilisant le logiciel Pro-Shake. Cinq
signaux sismiques représentatifs de l'environnement tectonique de l'est du Canada ont été
utilisés pour les calculs (deux signaux californiens et trois signaux synthétiques ajustés au
spectre de réponse au roc du modèle sismique régional 1 : 2 475). Les signaux sismiques,
fixés à 0,19 g sont appliqués au rocher et propagés ensuite dans la colonne de sol.
L'amplification des vibrations sismiques ne sera donc pas un problème pour le site
de Maskinongé.
La figure 4.34 montre les résultats des spectres de réponse au roc (5%
amortissement) pour les cinq signaux selon le modèle R (Amax (roc)=0,19 g).
136
Spectra (5^o)
o.&
4.0
Period (sec)
EL CENTRO y TAFT y SAGUENAYSOSL y NAHANM SÎL SAGUENAY SI7L
Figure 4.35 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g (Modèle
. R)
137
Les calculs de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective en fonction
de la profondeur selon le modèle R sont illustrés dans les figures 4.36 et 4.37
respectivement.
-150
Les spectres de réponse au roc (5% amortissement) pour les cinq signaux sont
présentés dans la figure 4.34. Ces courbes montrent quatre périodes avec des
amplifications spectrales significatives. Ces périodes sont : pour 0,1 s (Sa-maximmi = 0,48 g);
0 , 4 S (S a . m aximun = 0 , 6 0 g ) ; 0 , 6 S (Sa-maximun " 0 , 4 8 g ) e t 0 , 8 S (Sa-maximun = 0 , 3 2 g ) .
138
Le rapport d'amplification spectrale (RAS) entre les accélérations spectrales Sa à la
surface et au niveau du roc (RAS = (Sa(T)surface/Sa(T)ro_)) est montré dans la figure 4.35. Le
maximum atteint une valeur de 8.2 à une période de 2.0 s pour les deux signaux de
Saguenay et le signal de Nahanni.
139
ANALYSE DYNAMIQUE 1-D
Site de Maskinongé
Signaux conformes au spectre UHS 1 : 2 500 ans
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Signal
El Centro
Tall
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Nahanni - S3L 1: 2 500 la, I
S17L -1:2 5001-,.)
CPTU 7
-5 —
Figure 4.38 - Résultats des calcules dynamiques 1-D. Signaux conformes au spectre
UHS 1 : 2 475 ans.
140
4.7 CONCLUSIONS
De plus, la stabilité sismique du talus de Maskinongé a été vérifiée par une analyse
dynamique 1-D avec des signaux synthétiques conformes à un spectre UHS pour des
mouvements sismiques dont la période de retour est 1 :2 475 ans (CNBC 2005). Ces
résultats indiquent également que le talus ne sera pas stable dans ces conditions.
141
CHAPITRE 5
ANALYSE DU SITE DE BAIE SAINT-PAUL
5.1 INTRODUCTION
L'objectif de ce chapitre est d'étudier la stabilité dynamique d'un talus situé à Baie
Saint-Paul. La sollicitation sismique considérée correspondra aux prescriptions du CNBC
2005, à savoir des mouvements sismiques associés à une probabilité de dépassement de 2%
en 50 ans.
Dans ce chapitre, nous décrivons tout d'abord les différentes données concernant les
conditions géotechniques et géologiques au site de Baie Saint-Paul. Ensuite, nous
analysons le risque sismique et déterminons les paramètres sismiques. Le calcul de la
réponse dynamique est par la suite réalisé. Enfin, nous comparons et discutons les
méthodologies pouvant être utilisées pour le calcul de la stabilité sismique du talus par les
méthodes pseudo-statiques.
Latitude : 47,47°
Longitude : 70,54°
142
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5.3. DOCUMENTATION ET INVESTIGATIONS GEOTECHNIQUES
144
piézomètres
F-l 3 -Forage 1989 15,85 64,23 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-14 -Forage 1989 31,00 65,34 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-l 5 -Forage 1989 31,00 62,33 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-17 -Forage 1989 31,00 67,87 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-18 -Forage 1989 31,00 54,87 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
F-19 -Forage 1989 28,50 57,63 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier: 1064
piézomètres
F-20 -Forage 1989 33,50 54,76 Hydro-Québec Hydro-Québec
-Tube d'observation et Dossier : 1064
piézomètres
'Elévation arbitraire
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5.4. DESCRIPTION DES CONDITIONS GEOTECHNIQUES
5.4.1 Stratigraphie
Les forages réalisés par Hydro-Québec (1989) ont permis d'établir la stratigraphie
suivante :
De façon générale, le terrain naturel est constitué d'une couche d'argile et silt brune
à grise, de consistance raide à très raide; suivie d'une couche de sable de compacité
compact. En dessous de ces matériaux, un épais dépôt d'argile et de silt de consistance
ferme à raide suivi d'une couche de sable compact a été identifié. Il est à noter que dans
tous les forages réalisés le socle n'a pas été intercepté.
La figure 5.3 présente la coupe stratigraphique A-A' utilisée dans les calculs de
stabilité.
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5.4.2 Hydrogéologie
Des tubes d'observation ont été logés dans chacun des forages pour mesurer le
niveau de l'eau souterraine pendant les travaux de 1989. De plus, des piézomètres de type
Casagrande ont été installés dans la plupart des forages afin de déterminer les conditions
piézométriques à différents niveaux dans le sol. Les niveaux de la nappe phréatique ont été
surveillés entre septembre 1989 et juin 1990.
Pour l'exécution des analyses des stabilités statique, pseudo statique et dynamique,
les données géotechniques citées ci-avant ont été utilisées.
b) Eau souterraine
Les lectures piézométriques obtenues en 1989 et 1990 ont été utilisées pour le calcul
du réseau d'écoulement de Baie Saint-Paul. Ces mesures ont été présentées et discutées
dans le rapport de SODAT (1990).
149
Pour effectuer les analyses, deux lignes piézométriques ont été considérées (pour la
couche de sable inférieure, une nappe artésienne a été appliquée; tandis que pour les autres
couches une nappe phréatique a été utilisée).
c) Paramètres des sols pour l'analyse pseudo - statique (méthode du coefficient sismique)
d) Paramètres dynamiques
150
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• 5JU70 Ol
• SOaSJ) (M)
4J) à s 0 (1Ï1)
• 0 0 à 4 . 0 '2325
•
• A
Figure 5.4 Carte des epicentres pour le centre du Québec 16382003 Localisation du site Baie
SaintPaul.
Les trois approches ont été utilisées pour effectuer les calculs du risque sismique à
l'aide du logiciel Ezfrisk et la méthode de Cornell McGuire.
151
5.5.2.1 Localisation du site
La localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques des
modèles R et H (Adams et Halchuk, 2003) est montrée dans les figures 5.5 et 5.6
Figure 5.5 - Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du modèle
Régional de la CGC
152
Ontario Background
Figure 5.6 - Localisation du site de Baie Saint-Paul par rapport aux zones sismiques du modèle
Historique de la CGC
On remarque, que le site de Baie Saint-Paul est situé dans la zone du rift IRM
("Iapetan Rift Margin") pour le modèle R, tandis qu'il se situe dans la zone de Charlevoix
pour le modèle H.
La démarche suivie pour l'étude du site de Baie Saint-Paul avec le logiciel Ez-Frisk
est la suivante :
Les figures 5.7 et 5.8 montrent les résultats de calcul de l'aléa sismique pour les
modèles R et H. Les courbes dans ces figures montrent l'accélération au roc en fonction de
la probabilité annuelle de dépassement.
153
ALEA TOTAL MODELE R
LU
5 PÉRIODE SPECTRALE = APR
LU
CO
0.1
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LU
û 0.01
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LU
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LU
U — Sources using AtkinsonBoore (2006) ENA Hard Rock
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— Sources using AtkinsonBoore 1995
|wU \V/\ N.
LU — Sources using Toro (1999) Midcontinent mbLg (Site Class A) N\V >
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Q. .00001
0.0001 0.001 0.01 0.1
ACCELERATION DE POINTEAU ROC, (g)
Figure 5.7 Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie SaintPaul selon le Modèle
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LU
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ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC, (g)
Figure 5.8 Détermination de l'aléa sismique total pour le site de Baie SaintPaul selon le Modèle
H
154
On peut observer dans les figures 5.7 et 5.8 que pour une fréquence annuelle de
dépassement de 0,0004 et pour un période de retour de 1 : 2 475 ans, l'accélération de
pointe au roc est égale à 0,19 g dans le modèle R et 0,78 g dans le modèle H.
> Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques
Les calculs de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques selon les
modèles R et H sont présentés dans les figures 5.9 et 5.10.
LU
Période s pectrale = API
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— I apetan Rift Margin
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3 1E-06 - — I apetan Rift Background
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— Total Hazard \ \ \
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0.00001 0.00010 0.00100 0.01000 0.10000 1.00000 10.00000
ACCELERATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 5.9 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de Baie
Saint-Paul selon le Modèle R
155
ALÉA POUR CHAQUE SOURCE SISMIQUE MODÈLE H
t 1E+O0 1 I ]—]"] j M 1 I I I
LU 1—1 ! 1 ! ! i l : 1—H
S Period* spectrale ■ APR
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— Northem Appalachians
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— Passamaquoddy Bay
— Saguenay
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— Trois-Riwieres
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a — Total Hazard V , \ \
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-UJ 1 1 1 1 1 MU 1 \\\\ \ V\
a. 0.00001 0.00010 0.00100 0.01000 0.10000 1.00000 10.00000
LU 1E-05 ACCÉLÉRATION DE POINTE AU ROC APR, (g)
Figure 5.10 - Détermination de l'aléa sismique total pour chacune des sources sismiques de Baie
Saint-Paul selon le Modèle H.
Les résultats de calcul du spectre d'aléa uniforme au rocher qui a été effectué selon
les modèles R et H respectivement sont montrés dans les figures 5.11 et 5.12.
156
SPECTRE D'ALÉA UNIFORME ("Uniform Hazard Spectra")
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0.9
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LU
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i
0.4 0.8 1.2 1.S 2 2.4 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 5.11 Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie SaintPaul selon le Modèle R
,
2.7
— Mean for 2475year Return Period
a24
LU
— Mean for 975year Return Period
— Mean for 475year Return Period
2.1
. .
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—.—L—^— ^ —
0.4 0.8 1.2 1.6 I 34 2.8 3.2 3.6
PÉRIODE SPECTRALE, (s)
Figure 5.12 Spectre d'aléa uniforme pour le site de Baie SaintPaul selon le Modèle H
157
Les figures 5.11 et 5.12 montrent la variation de l'accélération spectrale Sa (g) par
rapport à la période spectrale T (s) pour des séismes ayant des périodes de retour de 475,
975 et 2 475 ans respectivement. Ainsi, pour une période de retour de 2 475 ans et une
période spectrale de 0,05 s, l'accélération spectrale obtenue vaut 0,60 g pour le modèle R et
2,18 g pour le modèle H.
Période: PGA
Amplitude: 0.19
Aléa: 6.717»-004
Mean Magnitude: 6.04
Mean Distance: 28.19
Figure 5.13 - Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle R
158
DESAGRÉGATION DU RISQUE MAGNITUDE-DISTANCE
Période: PGA
Amplitude: 0.78
Aléa: 6.120«-004
Mean Magnitude: 6.54
Mean Distance: 15.98
Figure 5.14 -. Désagrégation du risque sismique pour le site de Baie Saint-Paul selon le Modèle H
Dans la figure 5.13, on peut observer que pour le modèle R le risque sismique
provient principalement d'une source sismique située à une distance hypocentrale de 28.19
km et ayant une magnitude Mw = 6.94. Dans la figure 5.14, on peut noter que pour le
modèle H le risque sismique provient principalement d'une source sismique située à une
distance hypocentrale de 15.98 km et ayant une magnitude Mw = 6.54.
Une synthèse des résultats des paramètres sismiques est présentée dans le tableau
5.3 pour le site étudié à Baie Saint-Paul et pour un autre site à La Malbaie. Notons que ces
résultats ont été obtenus pour les modèles sismiques R et H et pour une période de retour de
2 475 ans.
159
Tableau 5 J . Synthèse des résultats de Baie Saint-Paul
2% en 50 ans
50è Centile
Analyse CLASSE A* Analyse CLASSE C "
Baie St-Paul La Malbaie
(Ez-Frisk 7.25) (Adams et Halchuk, 2003)
Modèle H Modèle R Modèle H Modèle R
APR 0,78 0,19 1,10 0,41
S..0.1) 1,23 0,34 1,90 0,62
S..0.2) 0,81 0,23 2,30 0,66
S.(0.5) 0,38 0,12 1,20 0,32
S.(1.0) 0,18 0,065 0,60 0,13
S.(2.0) 0,080 0,030 0,19 0,043
* Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006)
** Calculé avec le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995)
Dans le tableau précédent, les résultats des deux premières colonnes ont été calculés
en utilisant le modèle d'atténuation d'Atkinson et Boore (2006) à l'aide du logiciel Ez-
Frisk 7.25 pour un site de classe A. Alors que les résultats des deux dernières colonnes ont
été issus des travaux d'Adams et Halchuk (2003). Ces derniers ont utilisé le modèle
d'atténuation d'Atkinson et Boore (1995) pour un site de classe C situé à La Malbaie.
5.6.1 Introduction
L'analyse de la stabilité sismique du talus de Baie Saint-Paul est présenté dans cette
section. De plus, nous analysons la stabilité sismique du talus par les méthodes statique et
pseudo-statique.
160
5.6.2 Analyse pseudo-statique
5.6.2.1 Méthodologie
Le logiciel Slope/W (Geo-slope International) a été utilisé pour réaliser les calculs
de stabilités statique et pseudo-statique. Les coefficients de sécurité (CS) ont été calculés
en utilisant les méthodes de Morgenstern-Price, Bishop simplifiée et Janbu. Des surfaces
de rupture circulaires et non-circulaires ont été considérées tandis que les analyses à court
et à long terme ont été menées.
Les paramètres des sols utilisés pour les analyses statiques et pseudo statiques ont
été présentés dans la section 5.4.3.
Les conditions d'écoulement dans le talus de Baie Saint-Paul sont modélisées par
éléments finis en utilisant le logiciel SEEP/W.
La figure 5.15 montre le maillage de la section A-A' et les conditions aux limites.
Ce maillage est composé de 5095 éléments qui sont délimités par 5219 nœuds. Les
conditions aux limites considérées sont la nappe phréatique à 5.5 m sous la surface et des
frontières imperméables. La figure 5.16 montre le réseau d'écoulement de la section A-
A' pour les conditions piézométriques.
161
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J
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SX
5.6.2.3 Analyse de la stabilité statique (SLOPE)
Les analyses de la stabilité statique du site de Baie SaintPaul à la section AA' ont
été effectuées pour des surfaces de rupture circulaire et non circulaire en conditions de long
et court terme.
Les résultats des analyses de la stabilité statique par les méthodes de Morgenstern
Price, Bishop et Janbu sont présentés dans le tableau 5.4.
Tableau 5.4 : Analyse de la stabilité statique (K=0) par équilibre limite pour le site de Baie Saint
Paul, Section AA'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
On peut remarquer, que les coefficients de sécurité (CF) obtenus par les trois
méthodes d'analyses sont élevés dans les conditions à court et à long terme que ce soit en
considérant les ruptures circulaires que les ruptures non circulaires. A lors, on peut dire que
le talus de Baie SaintPaul est stable sous les conditions statiques.
164
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5.6.2.4 Analyse de la stabilité pseudo - statique (SLOPE)
Les résultats des analyses de la stabilité pseudo-statique sont présentés dans les
tableaux 5.5 à 5.10.
Tableau 5.5 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.05) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\__\^
Tableau 5.6 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.10) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
166
Tableau 5.7 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.15) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\ N \_^
\ s.
Tableau 5.8 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.20) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
Tableau 5.9 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K 0.25) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS.
Rupture circulaire
es.
Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
167
Tableau 5.10 : Analyse de la stabilité pseudo - statique (K = 0.30) par équilibre limite.
Site de Baie Saint-Paul, Section A-A'
Condition Méthode CS. CS.
Rupture circulaire Rupture non circulaire
Talus - complet (superficiel) Talus complet (superficiel)
\__\^
K* CSd
-0.00 2.201
0.05 1.440
0.10 1.070
0.15 0.852 Ky = 0.114
0.20 0.707
0.25 0.605
0.30 0.528
168
2,5-
.Q) 2.
jg
'C
3
U Coefficient sismique limite
w 1,5
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C
Coeffici
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s
3
> Analyse de la stabilité pseudo - statique (SARMA)
Plan de glissement
Prôjiet B i n * SmzLr
D«.T.»__r_L_L« Anslyiis
Analysis Ssntui
Figure 5.20 - Coefficient de sécurité pour la Méthode SARMA - Rupture non circulaire
talus complet circulaire - Long terme (Section A-A', calcul avec STABLE)
171
Tableau 5.12 : Analyse de la stabilité pseudo - statique par la méthode SARMA. Site de
Baie Saint-Paul, Section A-A'
a. Introduction
b. Méthodologie et modèle
c. Signaux sismiques
Les trois signaux synthétiques utilisés dans les calculs ont été obtenus à partir des
séismes de Saguenay du 25 novembre 1988 (Magnitude Ms=6) et de Nahanni du 23
172
décembre 1985 (Magnitude Ms=6.9). À partir du séisme de Saguenay deux signaux ont été
utilisés, et un troisième signal a été utilisé à partir du séisme de Nahanni.
Les caractéristiques des séismes utilisés et des signaux sismiques utilisés sont
présentés dans les tableaux 5.13 et 5.14 respectivement.
Tableau 5.13 : Caractéristiques des séismes utilisés pour le développement des signaux
synthétiques
Tableau 5.14 : Caractéristiques des signaux sismiques utilisés pour le développement des
signaux synthétiques
Les figures 5.21 à 5.26 montrent les ajustements du signal au spectre de réponse
2% en 50 ans avec l'ajustement des accélérogrammes pour les deux signaux de Saguenay et
pour le signal de Nahanni. Ces ajustements ont permis obtenir les accélérogrammes
synthétiques utilisés pour le calcul de la réponse dynamique présenté dans la section
suivante.
173
a.) Signal SAG08L
1.0000
UJ
O 0.0010
o
<
0.0001
0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 5.21 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal SAG08L (Saguenay, 25 novembre 1988) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
0.3
.2
Jemx
2 0
<
-0.3
0 10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 5.22 - Accélérogramme SAG08L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)
174
b.) Signal S03L
10.000
0.1 1
PÉRIODE (sec)
Figure 5.23 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S03L (Nahanni, 23 décembre 1985) au
spectre de réponse 2% en 50 ans
0.3
rji
S 0
ju
8
<
-0.3
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Time (sec)
Figure 5.24 - Accélérogramme S03L (séisme du Nahanni, 23 décembre 1985) ajusté au spectre 2%
en 50 ans (modèle R)
175
c.) Signal S17L
1.0000
ro 01000
LU
S3
LU
0_
CO
0.0100
LU
_l
-UJ
O 0.0010
0.0001
0.01 0.1 1 10
PÉRIODE (sec)
Figure 5.25 - Site de Baie Saint-Paul: Ajustement du signal S17L (Saguenay, 25 novembre 1988)
au spectre de réponse 2% en 50 ans
0.3
Q.
C
O
E 0
_3_
eu
u
-0.3
10 15 20 25 30
Time (sec)
Figure 5.26 - Accélérogramme SAG17L (séisme du Saguenay, 25 novembre 1988) ajusté au
spectre 2% en 50 ans (modèle R)
176
d. Réponse dynamique
Les calculs dynamiques ont été effectués à l'aide du logiciel Pro-Shake. Les deux
signaux californiens et les trois signaux synthétiques ajustés au spectre de réponse au roc de
modèle sismique régional 1 : 2 475 ont été utilisés.
Le tableau 5.15 présente une synthèse des résultats des accélérations maximales
pour les cinq signaux utilisés. Ces valeurs ont été obtenues à la surface du dépôt (APS).
Les résultats des spectres de réponse au roc (APR = 0,19 g) calculés avec 5%
d'amortissement selon le modèle R sont présentés dans la figure 5.27. Cette figure montre
quatre périodes (T) avec des amplifications spectrales (Sa) significatives, à savoir :
- Sa.maximun = 0 , 5 0 g pOUT T = 0,1 S,
177
Sa-maximun = 0 , 6 0 g pOUT T = 0 , 4 S,
Sa-maximun = 0 , 5 0 g pOUT T = 0 , 6 S,
Sa-maximun = 0 , 3 2 g pOUT T = 0 , 8 S.
0.&
0.4-
0.2
0.0
O.O 0.5 l.O 2.5 3.0 3.5 4.0
Bs__od(sec)
/ C__NTRO y TAFT y SA_-L_=NAYS06L. NAHAMM-3L _w*_-UENAYS17L
s-
0
J£~'
As JJ 2.0 4.0
o.o as i.o 1.5 2.5 3.0 3.5
Period (sec)
y ELCtNlKO / TAIT y SAGUENAY S0Œ. NAHANMS3L SAGUENAY SI 7L
Figure 5.28 - Fonction de transfert entre le roc et la surface du dépôt - Amax (roc)=0,19 g
(Modèle R)
178
> Profils de l'accélération maximale (g) et de la déformation effective de cisaillement
en fonction de la profondeur
o
<^x\\\\ef" "
>^ r
150-
ao ai 0L2 03 0.4
.Acceleraticci(_£)
/ EL CENTRO y TAFT y SAGUENAY S O S . NAHANNI S3L SAGUENAY S17L
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E f f e c m e Sliear Strain (° o)
/ _X<___STRO / TAFT y S A O L E N A Y SOSL N A H A N N I S . L _\AOUENA.YS17J_
179
5.7 CONCLUSIONS
180
CHAPITRE 6
CONCLUSIONS
6. CONCLUSIONS
Les objectifs spécifiques pour l'étude du site de Saint-Adelphe sont: (i) procéder à
une analyse à rebours du glissement de 1988, (ii) réaliser le calcul de l'aléa sismique et de
la stabilité sismique pour un séisme 1 : 2 475 ans (selon les critères du CNBC 2005) (iii)
d'effectuer le calcul rigoureux du coefficient sismique K par la procédure de Sarma (1979).
Pour les sites de Maskinongé et Baie Saint-Paul, les objectifs plus spécifiques sont: (i)
effectuer l'analyse de l'aléa sismique, (ii) effectuer l'analyse de la stabilité pseudo-statique
et (iii) effectuer l'analyse de la stabilité dynamique (1-D).
Une démarche complexe a été élaborée pour atteindre ces objectifs. Ainsi, des
compilations et synthèses des données et études ont été effectuées pour les trois sites, des
modèles géotechniques du site (stratigraphiques et géomécaniques) ont été élaborés, une
analyse probabiliste de l'aléa sismique selon la méthode de Cornell-McGuire a été faite
pour chacun de ces sites en utilisant les nouveaux modèles d'atténuation notamment celui
d'Atkinson et Boore (2006), des signaux synthétiques conformes aux spectres de calcul à
probabilité de dépassement uniforme (^Uniform Hazard Spectra) ont été générés pour des
événements sismiques ayant une probabilité de dépassement uniforme de 1 : 2 475 ans
(CNBC 2005) De plus, des calculs de stabilité sismique utilisant plusieurs méthodes
181
pseudo-statiques et dynamiques 1-D ont été effectués et un coefficient sismique K adapté
aux talus argileux et à la sismicité de l'Est canadien a été déterminé pour une première fois
par la méthode rigoureuse de Sarma (1979).
- Les résultats obtenus à partir de l'approche dynamique 1-D ont permit de bien
reproduire le mécanisme observé sur le terrain et ils ont permit d'arriver aux mêmes
conclusions que la méthode pseudo-statique. Ces résultats prédisent correctement le
plan de rupture identifié par le MTQ (1993).
Des séries d'analyses identiques à Saint-Adelphe ont été effectuées sur les talus de
Maskinongé et de Baie Saint-Paul. Le site de Maskinongé a d'abord été étudié par Demers
(1999) et les résultats suivants ont été obtenus:
182
Les calculs statiques et pseudo-statiques montrent l'instabilité du talus de Maskinongé;
les résultats des calculs statiques sont notamment en concordance avec ceux obtenus
par Demers et al, 1999.
La stabilité sismique du talus de Maskinongé a été vérifiée par une analyse dynamique
1-D avec des signaux synthétiques conformes à un spectre UHS pour des mouvements
sismiques dont la période de retour est 1 :2 475 ans (CNBC 2005) et les résultats
indiquent également que le talus ne sera pas stable pour ce niveau de sollicitation.
Pour le site du talus de Baie Saint-Paul, les calculs pseudo-statiques ont donné des
résultats concordant avec ceux obtenus par LeBoeuf (2004). Les résultats de l'analyse
dynamique 1-D montrent l'instabilité du talus pour des mouvements sismiques ayant une
période de retour de 1 : 2 475 ans (CNBC 2005). Dans les résultats obtenus, la surface de
glissement est localisée dans la couche d'argile silteuse.
Voici les principales conclusions auxquelles nous sommes arrivés en relation avec
les méthodes d'analyses:
On peut dire que les méthodes pseudo-statiques par équilibre limite sont robustes et
permettent de reproduire fidèlement les mécanismes observés sur le terrain, à condition
que les paramètres de calcul (K) soient choisis correctement.
L'approche dynamique 1-D permet aussi de bien reproduire le mécanisme observé sur
le terrain et permet d'arriver aux mêmes conclusions que la méthode pseudo-statique.
Cette méthode est applicable seulement si la pente du terrain est douce (une valeur
limite d'inclinaison reste à déterminer).
183
La présente étude permet de conclure que les séismes posent un risque réel aux talus
naturels de l'Est canadien. Plusieurs pentes semblables à celles que nous avons investiguées
pourraient se trouver en zone de danger si un séisme tel que celui prescrit par le CNBC
(2005) se produisait. Enfin, on peut dire que le risque sismique devrait être pris en compte
dans les études d'aménagement territorial afin de protéger la population et le patrimoine
bâti.
184
BIBLIOGRAPHIE
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for over 650 Canadian localities intended for the 2005 National Building Code of
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192
ANNEXE 1
193
A1.1 Méthode de Bishop
La méthode de Bishop simplifiée (BSM) est très utilisée dans les surfaces de rupture
circulaires. Cette méthode considère les forces normales inter-tranche, mais néglige les
forces de cisaillement inter-tranche (voir figure A 1.1). Elle satisfait l'équilibre des forces
verticales pour déterminer la force normale effective (N'), qui est donnée par :
1 jf„r c'isina
N'= EW ulcosa [A-l]
m. J
OU,
t a n
n ^\ [A-2]
ma = cosar(l + tane. —)
La méthode de Bishop assume également une surface de rupture circulaire, la même
équation 2.4 est utilisée pour déterminer le Coefficient de sécurité (CS).
1. S
N*
\ -
? eut. et rarfact typique dc _1i_Miniiil Tranche typique
Al .2 Méthode de Janbu
194
cette méthode considère les forces normales inter-tranche (E), mais néglige les forces de
cisaillement (T). La force normale (N) est déterminée comme dans la méthode simplifiée
de Bishop, et le coefficient de sécurité est calculé par :
c s = T.(cJ + N -ul)tan0')seca
IfTtanc.+ZA£
où,
zZAE = E2 - E,= forces normales inter-tranche net (zéro s'il n'y a aucune force
horizontale).
Les dérivations du coefficient de sécurité (CS) sont basées sur les termes d'équilibre
des forces et des moments. En termes des contraintes originellement présentées par Janbu,
l'équation suivante est utilisée :
b(c'+(p - u) tan $
n,.
^o = [A-4]
zZpb tan a
tan^'
n a =cos c.(l + tanor —) [A-5]
F
Où,
p = Wlb= contrainte verticale totale, b = largueur de tranche et a = inclinaison de
la surface de glissement au milieu de la tranche
On peut remarquer que la méthode de Janbu, satisfait les deux forces d'équilibre ne
satisfait pas l'équilibre des moments, considère l'inter-tranche des forces normales et elle
est utilisée généralement pour la surface de cisaillement composée.
Les forces considérées dans la méthode de Janbu sont montrées à la figure A 1.2.
195
I.
Pente et surface typiqoe de flinemtnt Tranche typique
CS = f 0 F 0 [A-6]
T = f(x)AE [A-7]
ou.
196
f(x) = fonction de force inter-tranche qui varie sans interruption le long de la surface
de rupture, A = facteur de proportionnalité de la fonction assumée.
exemple « half-sine ». Les rapports de la force normale (N) et des forces inter-tranche (E,
T) sont identiques que ceux présentés dans la méthode de Janbu. Pour une fonction
donnée, les forces inter-tranche sont calculées par procédure d'itération jusqu'à ce que CS
M I.
Pente et surface typique de __i_-_m__tt
v
Tranche typique
197
ANNEXE 2
198
Dans les paragraphes suivants les caractéristiques les plus importantes des logiciels
utilisés dans les différentes étapes de l'analyse sont décrites.
Le SIG est un outil qui a permis de manipuler des bases de données géographiques
planes. Les objets géographiques manipulés ont été principalement de trois types : point,
polyligne ou polygone. Également, le SIG a permis la gestion d'une telle structure de
données (une table comportant un champ objet géographique géopositionné et l'ensemble
des champs tabulaires associés).
Maplnfo a été utilisé également pour faire la localisation des différentes sources
sismiques pour les sites à étudier.
Ez-Frisk est un logiciel qui permet l'évaluation de l'aléa sismique. Le logiciel Ez-
Frisk permet de réaliser l'analyse probabiliste du risque sismique, le calcul
d'accélérogrames synthétiques et l'analyse de la réponse du site en utilisant SHAKE91.
199
L'analyse probabiliste du risque sismique pour les trois sites étudiés a été effectuée
selon l'approche décrite dans le Code National du Bâtiment (2005).
Lors du calcul de l'aléa sismique, les scientifiques tiennent compte de toutes les
régions à source sismique qui se trouvent à une distance donnée du site envisagé.
Le logicel Pro-Shake a été utilisé pour réaliser les calculs de la réponse dynamique
1 -D des sites étudiés.
200
> SEEP/W (GEO-SLOPE 2004.)
SEEP/W est un logiciel utilisé pour la modélisation par éléments finis des
écoulements de fluides et des pressions interstitielles dans les milieux poreux (sols, rock,
etc.).
Le calcul des conditions d'écoulement de l'eau souterraine dans les talus étudiés a
été effectué à l'aide du logiciel SEEP/W.
SLOPE/W est un logiciel qui utilise les éléments finis pour l'analyse de la stabilité
des pentes.
201
ANNEXE 3
FICHE TECHNIQUE
202
Calcul de l'aléa sismique - Code National du Bâtiment 2005
iTON: Canada d a l t a t Rançato («13) Mf-OCM Angtala (613)9*5-554» Télécopiai» (613)
CUmadao^lOuMtAno__»(_SO)3C3-6SOOTéléoopiaur(2SO) 363-6565
Bibliographie
M
Natural Resources Ressource raturâtes
Canada canada Canada
203
Calcul de l'aléa sismique Code National du Bâtiment 2005
«FORMATION: Canadi d * I t a t Françai» (613) 9950600 A notait (613) 9955546 Télécopiant (613) 992S836
Canada d * lOuaat Anglalt (250) 3636500 Télécopiaur (250) M M
BibriograpNe
204
Calcul de l'aléa sismique Code National du Bâtiment 2005
INFORMATION: Canada dé I Est Français (613) 9950600 Anglais (613) 9966540 Télécopieur (613) M2S83C
Canada de (Ouest Anglais (250) 3636600 TOMcopleur (250) 3636666
205