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Livres 275
Monique Desroches
1 L'air du temps, Musée d'ethnographie de Genève, du 13 mars au 31 décembre 2009, prolongée jusqu'au
20 juin 2010.
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276 Cahiers d'ethnomusicologie 23/2010
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Livres 277
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278 Cahiers d'ethnomusicologie 23/2010
«Constatin Bràiloiu» (pp. 241-256). Après un état des lieux des différents sup
ports d'archivé, l'auteur pointe les menaces qui pèsent sur leur conservation.
L'article de Pal Richter, «La collection complète des chansons populaires
hongroises de Béla Bartok» (pp. 227-240), concerne les activités ethnomusi
cologiques du compositeur, et plus particulièrement le gigantesque travail de
transcription qu'il a entrepris en vue de procéder à l'analyse comparative de plus
de 13'300 chants populaires hongrois. Un des aspects particulièrement intéres
sants de sa démarche est le système de classification qu'il a dû mettre au point
pour traiter un corpus d'une telle ampleur. L'ensemble de ces données (notations
manuscrites originales et enregistrements sonores lorsqu'ils existent, système de
classement) est publié sur le remarquable site internet Béla Bartok: Complété
Collection of Hungarian Folk Songs2, dont Richter est co-éditeur.
L'article de Béla Bartok «Pourquoi et comment recueille-t-on la musique
populaire?» est aussi reproduit dans cette deuxième partie de l'ouvrage (pp. 197
225). Ce texte donne quelques clés qui permettent de saisir l'enjeu majeur de
son monumental projet de classification : la « préoccupation constante [lors de la
collecte de musique populaire] [...] doit être la reconstitution du passé» (pp. 213
214). Il témoigne de la rigueur méthodologique et scientifique de Bartok.
Mémoire vive se termine par l'article de Patrick V. Dasen «Histoire d'une
collecte: <Nagkamsa Awajun nampet dakubau atatui Cenepia>» (pp. 257-265).
L'auteur raconte l'expérience de collecte de documents audiovisuels auprès des
Awajun et Wampis de la vallée de Cenepa, en Amazonie péruvienne, ayant consisté
à rassembler en un même lieu, pendant trois jours d'août 2006, des représentants
des communautés awajun et wampis afin d'organiser avec eux le «Premier festival
de musique awajun du Cenepa», intégralement enregistré. Le contexte de capta
tion de ces documents est certes décrit, mais on peut regretter que Dasen n'ai pas
saisi cette occasion pour mener une réflexion un peu plus approfondie concernant
l'histoire de cette collecte, l'avenir de ce festival ou encore la mise en spectacle
par les amérindiens de leurs propres pratiques musicales.
Si les textes rassemblés dans cette seconde partie présentent un réel
intérêt en ce qu'ils permettent de se faire une idée assez précise du travail de
gestion de grandes collections d'archives sonores, ils peinent parfois à amorcer
une véritable réflexion de fond sur les enjeux de la conservation et de la numéri
sation, sur l'institutionnalisation de la recherche en ethnomusicologie, ou encore
sur l'impact des technologies informatiques dans les débats engagés concernant
l'intérêt et la nécessité de conduire des recherches comparatives à très grande
échelle, en quête d'universaux en musique.
La réalisation de Mémoire vive s'est inscrite, on l'a vu, dans le cadre d'un
projet plus vaste initié par Laurent Aubert à la mémoire de Bràiloiu. Tel qu'il est
2 http://db.zti.hu/br/index_en.asp>
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Livres 279
Madeleine Leclair
ca
Guillaume Kosmicki est titulaire d'un D.E.A. en Lettres et Arts option musique
(Aix-Marseille I) et a suivi un deuxième cycle en Electroacoustique au CNR de
Marseille. Il enseigne actuellement l'histoire de la musique au sein de plusieurs
« Universités du Temps Libre» dans la région Provence, Alpes, Côte d'Azur et orga
nise des stages professionnels à l'attention des Centres Nationaux de la Fonction
Publique Territoriale. Parallèlement, il exerce toujours une activité de musicien
électronique et s'investit dans le collectif Ôko System. Il est enfin l'auteur d'une
dizaine d'articles consacrés aux musiques électroniques et plus particulièrement
aux «free parties» dont un a paru en 2008 dans les Cahiers d'ethnomusicologie
Musiques électroniques. Des avant-gardes aux dance floors constitue sa première
incursion dans le format livresque.
Comme annoncé en titre, l'ouvrage s'intéresse aux « musiques électro
niques» via le prisme de l'Histoire. Sa thèse est que les genres apparus sous
cette appellation dans les années 1990 avec le fameux «mouvement techno» (la
terminologie n'est sans doute pas très heureuse, mais elle a été consacrée par
de nombreux chercheurs) ne constituent pas en eux-mêmes une révolution des
pratiques musicales - opinion assez courante à l'époque - mais s'inscrivent dans
un bouleversement plus global initié par les avant-gardes classiques.
La démonstration accorde ainsi une large place aux innovations marquant
l'écriture savante au XIXe siècle (réhabilitation du timbre, de la dissonance, de
l'emprunt et des musiques populaires) et se prolongeant à travers l'instrumenta
tion au XXe (enregistrement détourné comme outil de jeu, intérêt pour les sons
électrophoniques amenant à intégrer ou à développer une lutherie nouvelle).
Une fois ce cadre posé, Guillaume Kosmicki tend à passer outre les
intentions des musiciens et à focaliser sur les technologies, détaillant l'essor des
moyens électroniques au sein des musiques «pop», ceci plus particulièrement
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