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Sept étapes pour aboutir à

l’amour chrétien

Derek Prince
ISBN 978-2-36005-014-7

Originally published in English as '7 Steps to Christian Love.


Traduit avec permission de Derek Prince Ministries International USA, P.O.
Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA.
Droits d'auteur traduction août 2015 DPM International. Tous droits
réservés.

Traduit par Anne-Joëlle Fuchs.


Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous
une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou
mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou
report de données sans la permission écrite de l'éditeur.

Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées
de la traduction Louis Segond «Nouvelle Edition».

Publié par Derek Prince Ministries France, 2015.

Dépôt légal: 3e trimestre 2015.

Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com

Imprimé en France. IMEAF - 26160 La Bégude de Mazenc - 20150667


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Sept étapes pour aboutir à l’amour chrétien

Dans cette étude, j’aimerais partager sur l’amour chrétien. Et c’est un


sujet que j’ai toujours trouvé difficile à aborder, pour une raison très concrète :
je sentais que ma vie personnelle n’était pas suffisamment probante dans ce
domaine.
Cependant, si j’attends d’être le parfait exemple de l’amour, je pourrais
bien attendre éternellement. Je vais donc aborder le sujet comme la vision d’un
idéal que nous nous efforçons d’atteindre.
J’aimerais commencer par Romains 5 où nous trouvons les paroles
suivantes. Nous allons commencer par le début et lire les cinq
premiers versets.
“Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre
Seigneur Jésus Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette
grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans
l'espérance de la gloire de Dieu. Bien plus, nous nous glorifions même des
afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la
victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne trompe
point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit
qui nous a été donné.” (LSG)
Je voudrais également vous donner la version de la Bible New
American Standard des versets 3 et 4 parce que je pense qu’elle illustre
bien mon propos.
« Sachant que la tribulation produit la persévérance et que la
persévérance produit un caractère éprouvé. » (Ndt : Traduction française de la
NAS)
Là où la version Louis Segond dit ‘la victoire dans l’épreuve’, la NAS
dit ‘un caractère éprouvé.’ Cette expression évoque quelque chose qui
surmonte l’épreuve. Le terme en question est souvent traduit par
‘qualifié/approuvé’ en d’autres endroits. En grec, ce terme possède
un opposé, le terme grec dont nous parlons est dotemos, et son opposé
est ‘adotemos’ Qui signifie rejeté, ou quelque chose qui échoue devant
l’épreuve. Paul dit en 1 Corinthiens 9:29:
« Je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être
moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. »
Cela signifie un échec à l’examen. Rejeté. Savez-vous ce que l’on
appelle des seconds dans les grandes usines? Par exemple, en Chine, les
fabriques de porcelaine ont des seconds. Qu’est-ce donc? Des objets qui n’ont
pas résisté à l’examen. Ils étaient presque bons, mais ils avaient une quelconque
petite tache, ou une fêlure qui les a rendus inacceptables après examen. Ici nous
avons donc ce que nous pourrions traduire par ‘la résistance à l’examen’. Ou le
caractère éprouvé. Quelque chose qui a passé l’épreuve avec succès.
Or, le caractère éprouvé produit à son tour de l’espérance. Par rapport
au Nouveau Testament, je définirais l’espérance comme étant une attente du
bien, forte, sereine, et confiante. Lorsque vous êtes passés par l’épreuve, il
vous en reste une sérénité, une confiance, une assurance qui ne peuvent être
ébranlées. Qu’importe ce qui arrive, vous savez que tout va bien se terminer.
Il n’y a aucun autre moyen d’arriver à ce stade que celui de passer par
l’épreuve. J’avais l’habitude de dire : “même si le toit te tombe sur la tête, tu
restes calme.” Mais j’ai dit cela trois fois, et à chaque fois le toit est tombé
dans ma maison. J’ai donc arrêté de le dire. Je veux dire que je pense avoir
surmonté l’épreuve trois fois. Cependant, qu’importe les circonstances, une
personne qui est passée par l’épreuve et qui en est sortie avec un caractère
éprouvé, reste calme, tranquille, au repos, quels que soit la pression ou le
désastre apparent. Elle est passée au travers, elle connaît Dieu.
Ensuite, il est dit que l’espérance ne nous mène pas à la déception.
Notre espérance n’est pas trompée, parce que l’amour de Dieu est déversé à
ras bord dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné.
J’en arrive donc à mon sujet qui est d’étudier l’amour de Dieu,
l’amour divin. Et voilà ce que je veux dire : lorsque vous êtes baptisés dans le
Saint-Esprit, je pense que l’intégralité de l’amour de Dieu est déversée dans
votre cœur. Dieu ne vous donne pas simplement une portion de son amour, il
ne procède pas par virements mensuels, il transvase entièrement son amour
divin dans votre cœur. Pour la plupart d’entre nous, lorsque nous
avons été baptisés dans le Saint-Esprit, nous avons expérimenté
l’amour de Dieu d’une façon incroyable, absolument à couper le
souffle. On aurait pu aimer n’importe quoi, on priait pour le chien qui
déambulait dans la rue. On était amoureux du monde entier. Mais en vérité,
tout cela ne dure pas. Pour ma part, j’en suis venu à me méfier de mes propres
émotions. Certaines personnes pensent que je suis de marbre. De nombreuses
personnes m’ont dit que j’étais froid et distant. Ce n’est pas exactement la
vérité. Il se peut qu’il y ait du vrai là-dedans, mais par expérience je sais que je
peux avoir des sentiments très forts, les exprimer, et me sentir embarrassé
quelques jours plus tard, lorsque ma vie ne reflète plus ces sentiments.
J’ai su ce que c’était que d’avoir un amour très fort et passionné pour
quelqu’un, et cependant, j’ai blessé la personne que j’aimais. Et je pense que
cela a induit en moi une méfiance par rapport à mes propres émotions,
parce que j’ai découvert que j’étais inconstant, instable, et peu digne de
confiance. J’en ai déduit par conséquent que tout chrétien qui vit de
manière émotionnelle sera comme cela, instable, peu fiable, et
représentera une imposture pour les autres ainsi que pour lui-même.
Il nous faut donc associer ce déversement de l’amour divin dans
nos cœurs à cette expression : “un caractère éprouvé”.
L’essentiel de ce message, c’est que l’amour n’est pas un don du
Saint-Esprit. L’amour divin nous est rendu accessible dans le Saint-Esprit,
dans son intégralité. Beaucoup de gens critiquent le mouvement
charismatique et le parler en langues, ils disent : “Ne savez-vous pas que
l’amour est le plus grand des dons?” A ma connaissance, l’amour n’est
qualifié de don nulle part dans le Nouveau Testament. On ne reçoit pas
l’amour aussi facilement. L’amour est exprimé par le caractère.
Nous devons donc comprendre le déversement du Saint-Esprit
dans notre cœur, qui est un don, qui vient en tant que fruit, voilà ce qu’il
est, comme étant l’œuvre de l’amour sur notre caractère.
C’est là que surgissent les problèmes. Je ne sais pas combien
d’entre vous ont déjà vu les chutes du Niagara, mais pour ma part, j’y suis
allé plusieurs fois et lorsque vous voyez cet extraordinaire débit d’eau
franchissant la falaise, vous pensez que toute la puissance dont vous
pourriez jamais avoir besoin se trouve là.
Il vous semble impossible de désirer plus d’eau ou plus de
puissance que cela. Il en va de même pour le baptême dans le Saint-Esprit.
Il est comme les chutes du Niagara. Or, cette eau et cette puissance sont
utilisées pour produire de l’électricité pour la ville de Toronto, qui abrite
plus de deux millions de personnes. Il se passe beaucoup de choses entre
les chutes et l’alimentation électrique de la ville. Cette puissance doit être
maîtrisée. Elle doit être placée sous contrôle. Elle doit être dirigée et
canalisée pour les fonctions que nous voulons en tirer. C’est ici qu’entre
en jeu notre caractère. Vous recevez l’amour de Dieu par le Saint-Esprit.
La Bible dit dans l’évangile de Jean, “Dieu ne donne pas le Saint-Esprit
avec mesure.” La version Segond dit “ne lui donne pas”, ‘lui’ étant Jésus.
Mais ça ne se limite pas à cela. Dieu ne donne à personne le Saint-Esprit
avec mesure.
La mesure est dans notre façon de recevoir. Nous recevons autant
que nous pouvons en contenir, et juste un peu plus.
La question est donc : comment je reçois cet amour, comment je le
canalise, le dirige et l’utilise de façon qu’il soit une bénédiction et efficace
selon les desseins de Dieu. Et la réponse, à mon avis, c’est le caractère
éprouvé. Il doit être trouvé dans notre caractère. L’amour est une question
de caractère. Je ne pense pas que l’amour chrétien puisse exister sans
renoncement à soi. Mon expérience me dit que lorsque je laisse mon égo
faire ce qui lui plaît, l’amour ne se manifeste pas. A chaque fois que
l’amour chrétien se manifeste, c’est seulement sur la base du renoncement
à moi-même. Si je ne pratique pas le sacrifice de moi-même, je ne peux
pas manifester l’amour divin. L’amour et mon égo sommes à couteaux
tirés. Si l’un de nous domine, l’autre reste en arrière.
J’ai donc médité et étudié la question de l’amour pendant des
années. Et, sans aucune amertume, je peux dire que j’ai été déçu par de
nombreuses personnes qui disaient m’aimer et qui m’ont trahi presque
aussitôt. Elles ont colporté des histoires sur moi et m’ont critiqué. Et je ne
suis pas le seul. La plupart d’entre nous avons vécu de telles choses. Or,
cela n’a pas abattu ma foi, mais cela m’a poussé à réfléchir à ce qu’était
l’amour en réalité. Tous ceux qui disent avoir de l’amour ne l’ont pas
forcément. Ils peuvent cependant réellement penser l’avoir. Ainsi, durant des
années, j’ai tenté de trouver la réalité de l’amour chrétien. Et j’ai découvert
une chose : il est indissolublement lié à la parole de Dieu. Vous ne pouvez pas
avoir un amour chrétien authentique sans la parole de Dieu. L’un des versets
qui m’a porté se trouve 1 Jean 2, et j’aimerais juste vous en lire trois versets :
les versets 3 à 5:
« Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous
l'avons connu. Celui qui dit: Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses
commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. » (LSG)
C’est une affirmation on ne peut plus limpide et très solennelle. La
personne qui dit connaître Jésus Christ mais qui marche dans la désobéissance
à ses commandements se trompe elle-même et est menteuse. La vérité n’est
pas en elle.
C’est très clair et très important. Le « nous » s’adresse à chacun de
nous personnellement plutôt qu’aux autres.
Si je dis que je connais Jésus et que je marche dans la désobéissance à
ses commandements, je suis un menteur. Verset 5:
« Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement
parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui. » (LSG)
Comment savons-nous que nous sommes en Jésus Christ? En
gardant sa parole. Et il est dit que celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu
est véritablement parfait en lui. La Bible dit d’elle-même qu’elle est une
épée à double tranchant. Et beaucoup de versets ont deux tranchants. En
voici un. Il a deux significations, chacune d’elles étant valable. Tout d’abord,
en gardant la parole de Dieu je démontre mon amour envers lui. Si je dis
l’aimer et que je ne garde pas sa parole, je ne dis pas la vérité. La première
application du verset est donc : si je garde sa parole, je prouve mon amour
envers lui. Il y a quelques années, dans une réunion, j’ai entendu quelqu’un
dire qu’en Amérique, notre amour pour Dieu n’est pas mis à l’épreuve.
Au contraire, si nous nous trouvons en pays communiste et que nous
y sommes persécutés, notre amour est mis à l’épreuve.
J’étais l’orateur suivant et j’avais presque envie de réfuter les
paroles du précédent, mais ça n’aurait rien apporté de bon, je suis donc resté
silencieux. Cependant, la vérité en la matière, c’est qu’en Amérique, notre
amour pour Dieu est mis à l’épreuve. Et il l’est à travers notre obéissance.
Tout autant qu’en Russie communiste ou en Chine. En fait, d’une certaine
façon, il se peut qu’il soit plus facile d’obéir en Russie qu’en Amérique.
Parfois nos épreuves peuvent être plus subtiles mais plus dangereuses que
celles vécues dans des pays où le christianisme est persécuté, parce que
chaque jour, notre amour pour Dieu est testé sur la base de notre obéissance
à sa parole.
Celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait
en lui. Il est amené à la perfection. Je n’obéis pas pleinement à la parole à
partir du jour où je suis sauvé. Ni durant la première année suivant mon
salut. L’obéissance est un accomplissement perpétuel. Plus j’obéis, plus il
me révèle sa parole. Plus il m’en révèle, plus je dois être obéissant. C’est une
progression continuelle. Il y a des choses que j’ai vues dans la parole de
Dieu durant ces deux dernières années que je n’avais jamais vues durant les
trente années précédentes.
Mon obéissance est confrontée à un nouveau défi. Le relationnel est
un domaine qui m’avait été hermétique pendant trente années. Je suis
maintenant mis au défi de l’obéissance dans des domaines auxquels ne
n’avais jamais été exposé auparavant. Je dois donc continuer à garder sa
parole. Et en agissant ainsi, je la connais de mieux en mieux, et en la
connaissant mieux, je dois l’observer encore plus. Néanmoins, ce n’est pas
un fardeau, c’est une bénédiction.
Pourtant, l’épée a un autre fil ici. Un autre tranchant à sa lame. Au
fur et à mesure que je garde sa parole, son amour est amené à la perfection
en moi. Il y a donc une double bénédiction qui découle du fait de garder la
parole de Dieu. Tout d’abord, vous démontrez et prouvez votre amour envers
Dieu. Mais ensuite, l’amour de Dieu est mis en œuvre en vous.
Il y a plusieurs années, j’ai décidé que si je devais un jour posséder
l’amour divin, ce serait la seule façon de l’obtenir. Non pas en recherchant
dans mes sentiments ou en faisant une introspection critique en disant : “tu
n’as pas démontré beaucoup d’amour envers ton épouse en lui parlant au
petit-déjeuner, ou envers ton frère pendant le dîner.” Je ne pense pas qu’il
faille en faire des tonnes avec l’introspection. C’est très dangereux. Plus
vous fouillez à l’intérieur de vous, plus vous serez contrarié par le résultat.
Mon conseil est d’arrêter de fouiller. Laissez le Saint-Esprit mettre le doigt
sur les choses qui ont besoin d’être transformées.
N’essayez pas de jouer le rôle du Saint-Esprit dans votre propre vie.
Les gens qui font de l’introspection sont en général instables et d’humeur
changeante, n’est-ce pas ? C’est le cas. Le fait de fouiller sans cesse dans
votre propre vie pour voir si tout va bien ne fait pas vraiment partie de la
discipline chrétienne. Dieu a sa façon de vous montrer les choses qui ne vont
pas.
Je me suis donc résolu à garder la parole de Dieu il y a trente ans. Je
me suis dit que c’était la seule façon d’acquérir l’amour divin. Je dois juste
avoir confiance en Dieu sur le fait que si je continue à lui obéir, les résultats
qu’il veut obtenir seront produits en moi. Et je sais qu’il veut que j’acquière
l’amour divin. Je vous laisse le soin d’évaluer le stade auquel je suis arrivé. Ce
que je veux dire, c’est que je n’en suis pas le propre juge. Cependant, je sais
une chose. Je suis une personne différente de celle que j’étais il y a trente ans.
Il y a eu des transformations. Je suis certain qu’elles ne sont pas suffisantes,
mais au moins le fait qu’il y en ait eu quelques-unes m’encourage à croire
qu’il peut y en avoir d’autres.
Je voudrais à présent vous partager un autre passage biblique et il me
semble qu’il s’agit de l’application pratique de ce que je viens de dire.
Comment l’amour de Dieu déversé dans nos cœurs est transformé en caractère
éprouvé qui démontre l’amour chrétien dans le comportement. Et j’aimerais
que vous lisiez avec moi, 2 Pierre 2, nous allons lire les huit premiers versets.
Nous allons les examiner et prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils disent. 2
Pierre 1 : 1–8. Le langage de Pierre est fantastique. Il ne s’agit pas juste
d’une affaire de traduction, c’est authentique dans le grec. C’est
vraiment remarquable. Pierre était un pêcheur et Paul était
essentiellement un théologien. Il n’empêche que Pierre emploie un
langage bien plus grandiose que Paul. Il a dû être un authentique orateur
parmi les disciples. La critique de Paul par rapport à lui était que sa
présence physique était faible et son discours méprisable. Pierre n’était
peut-être pas un grand prédicateur, mais je pense qu’il a dû être un
orateur fabuleux. Vous lirez ses épîtres un jour et vous observerez la
superposition des mots. Des combinaisons de mots dont on pourrait
s’étonner de les voir franchir les lèvres d’un pêcheur. Mais cela a dû être
l’œuvre du Saint-Esprit. Enfin :

« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ… »


En grec il est dit esclave. Un esclave et un apôtre. Nous aurions,
vous et moi, été tentés d’énoncer ces titres dans le sens inverse, n’est-ce pas?
Mais lui dit, un esclave et un apôtre de Jésus Christ.
« À ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre,
par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ: que la grâce et la paix
vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre
Seigneur! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la
vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par
sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus
grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez
participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le
monde par la convoitise, à cause de cela même, faites tous vos efforts pour
joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à
la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à
l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec
abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la
connaissance de notre Seigneur Jésus Christ. Mais celui en qui ces choses ne
sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la
purification de ses anciens péchés. » (LSG)
Maintenant, j’aimerais prendre ce passage et l’examiner en détail
avec vous.
« La grâce et la paix vous soient multipliées... »
La vie chrétienne est une vie de multiplication. C’est une vie en
constante augmentation. Ne vous contentez jamais de dire : “je suis sauvé,
voilà tout.” A partir du moment où vous devenez statiques, vous ratez ce que
Dieu est en train de faire. La vie chrétienne est une vie de croissance
continue. Paul dit : “en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être.” Si
vous vivez, vous vous mouvez. Si vous ne bougez pas, on peut se poser la
question de savoir si vous vivez encore. Certaines personnes sont restées
assises si longtemps sur le même banc que vous vous demandez vraiment si
elles savent ce que c’est de vivre. L’idée que vous recevez le salut un point
c’est tout est très dangereuse.
Ce n’est pas le moins du monde conforme aux Ecritures. La grâce et
la paix vous sont multipliées.
« Par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. »
En dernier recours, tout le monde dépend de la connaissance de
Dieu. Jean 17 :3, Jésus a dit : « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent,
toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » (LSG)
La vie éternelle, c’est connaître Dieu. C’est une relation directe,
intime, et personnelle avec Dieu. Il y a une traduction de Jean 17:3 que je
trouve magnifique, c’est une sorte de paraphrase. Elle dit
« Voici le but de la vie éternelle, qu’ils te connaissent toi le seul vrai
Dieu. »
Quel est le but de toute vie chrétienne? C’est connaître Dieu. Plus
vous le connaîtrez, plus vous aurez la vie.
En continuant le verset 3 :
« Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la
vie et à la piété, … »
Ceci est une affirmation très importante. Je voudrais que vous
remarquiez à quel temps le verbe est conjugué. Il n’est pas dit que Dieu nous
donnera tout, il est dit que Dieu nous a tout donné. La divine puissance de
Dieu nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété. Il est plus
qu’important de comprendre cela. Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous
aurons besoin pour les temps que nous vivons et pour l’éternité, en ce qui
concerne la vie et la piété. Si souvent nous sommes frustrés dans nos prières
parce que nous demandons à Dieu de nous donner quelque chose qu’il nous
a déjà donné. Et Dieu ne peut pas réellement répondre à ce genre de prière,
parce qu’elle n’est pas correcte, elle ne représente pas la vérité. Et, il est le
Dieu de la vérité.
Bien, maintenant, je voudrais expliquer dans quel sens Dieu nous a
déjà donné tout ce dont nous pourrons avoir besoin. Le verset 3 continue.
« …au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par
sa propre gloire et par sa vertu, »
Encore une fois, nous revenons au fait que tout est contenu dans la
connaissance du Seigneur Jésus Christ et de Dieu qui le révèle. Tout ce dont
nous aurons besoin se trouve dans la connaissance de Christ.
Cependant, ceci est rendu pratique et explicite dans le verset suivant,
le verset 4 :
« Lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus
précieuses promesses. »
Où se trouvent les promesses ? Dans la parole de Dieu. Où se trouve
la providence divine ? Dans les promesses.
J’aimerais que vous prononciez ces paroles : « la providence divine
se trouve dans les promesses. ». Tout ce dont nous pourrions avoir besoin
nous a déjà été donné. Cela se trouve dans la connaissance du Seigneur Jésus
Christ, mais ce sont les promesses qui nous en ouvrent l’accès. Vous n’aurez
donc de Dieu que ce que vous aurez réclamé conformément à ses promesses.
Sous l’ancienne alliance, Dieu a amené son peuple dans pays promis
à l’aide d’un dirigeant du nom de Josué.
Sous la nouvelle alliance, Dieu amène son peuple dans un pays de
promesses à l’aide d’un dirigeant du nom de Jésus [qui en hébreu est le
même nom que Josué]. Notre héritage est le pays de la promesse. Et dans ce
pays, toute la providence dont nous aurons besoin à perpétuité est mise à
notre disposition.
Lorsque Dieu a conduit Israël dans le pays promis, il a longuement
expliqué que tout ce dont ils auraient besoin se trouvait dans ce pays. Et c’est
aussi le cas pour nous. Tout ce dont nous aurons besoin se trouve dans
l’endroit où Dieu nous amène. Ce n’est pas le pays promis, c’est le pays des
promesses.
Puis, Dieu a dit à Josué, tout endroit où tu poseras le pied sera à toi.
Et Dieu me dit à moi : tout endroit où tu poseras le pied est à toi. Si tu peux
le trouver dans les promesses. La providence se trouve dans les promesses.
Nous poursuivons donc dans le verset 4, la seconde partie du verset :
« Afin que par elles [‘elles’ représentant ‘les promesses’] vous
deveniez participants de la nature divine. »
Je ne sais comment exprimer la teneur phénoménale de cette
déclaration. Par les promesses de Dieu nous allons devenir participants de la
nature divine. Ce n’est pas que nous allons devenir comme Dieu, non, ce
n’est pas assez fort, c’est que Dieu lui-même viendra prendre place en nous.
Plus nous nous approprions les promesses; plus nous nous approprions Dieu
Nous devenons participants de la nature divine, et lisez bien la
dernière partie du verset :
« En fuyant la corruption qui existe dans le monde par la
convoitise. »
Le mot ‘convoitise’ désigne de violents désirs pervertis et mal
orientés. Lorsque les désirs de l’homme s’écartent de la bonne orientation,
ils deviennent pervertis et rebelles, la corruption entre en lui et dans la
création. La source de la corruption est la convoitise, un désir perverti. Mais
lorsque nous nous approprions les promesses de Dieu, nous sommes délivrés
de la convoitise et nous échappons à la corruption qui se trouve dans le
monde à cause de la convoitise. Et au lieu de corrompus, nous devenons
participants de la nature divine. Les deux choses sont totalement à l’opposé
l’une de l’autre. La nature divine est opposée à la corruption. Et vice versa.
Si l’une d’elle prédomine, l’autre ne peut pas subsister. Plus nous prenons
part à la nature divine, plus la corruption diminue. Et comment sommes-nous
censés l’obtenir? Par les promesses. Plus nous nous approprions les
promesses, plus nous devenons participants de la nature divine et plus nous
échappons à la corruption qui est dans le monde par la convoitise.
Comment s’approprier les promesses? On pourrait l’expliquer de
différentes façons. Mais un jour j’ai entendu l’explication suivante. Combien
d’entre raffolent des plantes d’intérieur. Vous allez dans une maison danoise
et vous apercevez à peine le plafond.
Je me souviens qu’en Palestine, lorsque nous nous sommes mariés,
nous vivions dans une maison où mon épouse avait une plante que les
Arabes appellent un dahadia (ou quelque chose dans le genre) et elle était
plantée dans un pot qui se trouvait dans un coin de la pièce. Elle a grandi,
elle a poussé droit vers le plafond et est redescendue sur un autre mur.
Lorsqu’elles atteignent le mur, ces plantes s’accrochent à tout ce qu’elles
trouvent sur leur passage. Ainsi, lorsque la plante grandit et que vous voulez
l’orienter, savez-vous ce qu’il faut faire ? Il suffit de planter un petit clou
dans le mur. Puis, mue par une sorte d’instinct que je ne tenterai pas
d’expliquer, la plante l’atteint, et s’enroule autour. Ensuite, si vous voulez
qu’elle aille un peu plus haut, vous plantez un clou un peu plus haut, elle va
l’atteindre et s’entortiller autour. Vous pouvez donc approximativement
diriger la croissance de cette plante avec des clous plantés dans le mur et au
plafond. Eh bien, je pense que Dieu nous aide à grandir de cette manière. Il
pose une petite promesse sur le mur, juste un peu plus haut que l’endroit que
nous avons atteint précédemment, et nous allons jusqu’à elle, nous y
accrochons, et pensons que nous sommes arrivés. Puis, Dieu dit, oh non. Il y
a encore un petit clou, juste un peu plus haut ! Et nous poussons jusque-là.
En un certain sens, notre croissance se résume à atteindre les clous qui
représentent les promesses de Dieu. Elles nous amènent toujours plus haut.
Et quelle que soit la situation où vous vous trouvez, la providence de Dieu
est une promesse.
Lorsque j’étais malade à l’hôpital et que les docteurs étaient
incapables de me guérir, j’ai crié à Dieu, j’ai sangloté, je suis tombé dans la
déprime, dans la plainte et j’ai murmuré. Cependant, un jour j’ai découvert
une promesse. En fait, Dieu m’a dit : « tu aurais pu t’épargner tous ces
murmures et ces plaintes. Pourquoi n’as-tu pas trouvé la promesse ? Elle
était là. » La providence se trouve dans les promesses. Nous terminerons ce
message en appliquant cela au domaine de l’amour chrétien.
Et nous pouvons noter que Pierre va immédiatement appliquer cela
au développement de notre caractère chrétien. En d’autres termes, il plante
des clous sur le mur. En fait, il en a planté sept. Et chaque fois que l’on
atteint un clou, il y en a un autre plus loin. Nous allons les examiner, ils se
trouvent dans les versets 5-7. 2 Pierre 1 :5-7.
« À cause de cela même, faites tous vos efforts ».
La vie chrétienne demande des efforts. Elle exige la participation de
toute votre personne. Vous devez aimer Dieu de tout votre cœur, de toute
votre âme, de tout votre esprit et de toutes vos forces. Atteindre les objectifs
de Dieu exige un engagement total. Personnellement, je vois tellement de
jeunes ici que je m’en sens béni, moi aussi j’ai été jeune un jour. Il se peut
que vous ne me croyiez pas, mais c’est vrai. Et lorsque j’étais jeune, autour
de l’âge de 16 ans, savez-vous ce que je recherchais ? Je cherchais à
m’engager dans quelque chose. Je voulais m’investir totalement dans
quelque chose. Je n’étais pas intéressé par quelque chose de peu d’ambition.
Je voulais quelque chose qui me mette au défi. Je voulais quelque chose qui
exige un sacrifice. Et je dois dire avec regret, que le christianisme tel que je
le connaissais à l’époque en Angleterre n’avait pas une telle prétention. Je
l’ai écarté, parce qu’il était trop facile d’accès et inefficace.
Je ne voyais pas non plus de chrétiens qui appliquaient réellement ce
qu’ils croyaient. J’ai cherché dans toutes les autres directions. Il n’empêche
que lorsque je suis vraiment venu au Seigneur Jésus Christ, et que j’ai été
baptisé dans le Saint-Esprit, j’ai été capable de m’y adonner tout entier.
Et je ne l’ai jamais regretté. J’ai souvent échoué ou trébuché, mais je
n’ai jamais regretté la décision de m’engager complètement avec le Seigneur
Jésus Christ.
Donc : « faites tous vos efforts pour joindre à votre foi …. »
La base de la vie chrétienne c’est la foi. Sans la foi il est impossible
de lui plaire. Celui qui est venu à Dieu doit croire. Nous commençons donc
par croire. Mais croire n’est pas le but en soi. C’est la base. Je voudrais
maintenant que vous preniez conscience qu’il faut rajouter sept choses. Il y a
sept étapes, sept clous pour grimper au mur, l’un après l’autre. Etudions-les.
Joignez à la foi, premièrement la vertu. A la vertu, deuxièmement la science.
A la science, troisièmement la tempérance. A la tempérance, quatrièmement
la patience. A la patience, cinquièmement la piété. A la piété, sixièmement
l’amour fraternel. A l’amour fraternel, septièmement, la charité, ou l’amour
divin. Voilà donc notre propos d’aujourd’hui. J’aimerais donc que vous
constatiez que le Nouveau Testament indique clairement qu’il s’agit d’un
processus de croissance. Il ne s’agit pas d’une chose qui vous tombe dessus,
mais de quelque chose que vous accomplissez. Vous prenez de la maturité en
la matière.
Je pense vraiment qu’il faut le vivre comme une réalité. Vous vous
trompez si vous croyez posséder l’amour divin sans être passés par un
processus de test et de transformation du caractère. Je pense que c’est une
évidence. L’objectif suprême que nous devons atteindre, c’est la charité,
l’amour divin. Laissez-moi vous donner des lectures ou plutôt des
traductions équivalentes pour certains de ces mots.
Vous verrez que pour la plupart, elles s’accordent avec la version
traditionnelle ou avec d’autres versions. Le terme de ‘vertu’ est normalement
traduit par excellence. La science, ou connaissance, ne nous pose pas de
problème. La tempérance est habituellement traduite en français moderne
par la maîtrise de soi. La patience, dont nous avons souvent parlé, représente
la persévérance et l’endurance. La piété est probablement une traduction
suffisante. L’amour fraternel également, c’est l’amour des frères. Puis, la
charité, c’est l’agapè, l’amour divin. L’amour chrétien. Son trait distinctif
étant qu’il s’agit du point culminant.
Bien. Examinons-les un instant pour voir ce que chacun d’entre eux
implique.
« Joignez à votre foi l’excellence ».
Je pense que la version NAS en anglais dit ‘excellence morale’.
Mais ce n’est pas tout à fait correct. Aritay, qui est le terme grec est un terme
très caractéristique dans la langue grecque. C’est un terme qui est difficile à
traduire de manière précise dans toutes les autres langues. Aritay, signifie
bien l’excellence, oui, mais l’excellence en tout ce en quoi elle devrait
s’exprimer. Par exemple, l’aritay ou l’excellence d’un cheval est de courir
vite. L’aritay ou l’excellence d’un esclave est de travailler dur et de servir
son maître. L’aritay d’un gouvernant est de bien gouverner. En d’autres
termes, il s’agit de l’excellence dans tout ce que vous devez faire. Et je pense
que c’est extrêmement important.
La première chose que nous devons joindre à notre foi chrétienne
c’est l’excellence dans tout ce que nous avons à faire. Devenons les
meilleurs dans notre quotidien. Et c’est le grand problème des
charismatiques. Pour la plupart, ils sont négligents, indisciplinés et
inefficaces dans leur chemin de vie. Et ne venez pas me dire que j’ai tort.
Voici leur idée : « Bon, maintenant que je suis sauvé, ma manière
d’accomplir mon travail n’a plus d’importance. » Mais non, au contraire, elle
a plus d’importance que jamais. En fait, je me demande quel salut vous avez
obtenu si vous ne devenez pas deux fois plus efficaces dans votre travail.
En Afrique de l’Est, j’ai formé des enseignants africains pendant
cinq ans. Je les formais à devenir des enseignants. Mais ma motivation
intérieure la plus profonde était de les amener à Christ. Et par la grâce de
Dieu, j’ai réussi à amener la plupart de mes étudiants durant les cinq années
en question. Je les ai amenés au salut et au baptême dans le Saint-Esprit.
Mais j’ai remarqué qu’ils avaient cette attitude lorsqu’ils faisaient profession
de foi en Christ et était baptisés dans le Saint-Esprit, ils attendaient que je
sois plus indulgent par rapport à leur travail et leur enseignement en classe.
« Bon, maintenant que je suis chrétien, accordez-moi une petite faveur. » Et
j’avais pour habitude de répondre : « au contraire, c’est exactement l’inverse.
Si vous pouvez devenir enseignant sans Jésus Christ, vous devez être
doublement meilleur avec Jésus. Je n’attendrais pas moins de vous, mais
plus. » Et j’aimerais dire ceci à la gloire de Dieu, durant ma troisième ou
quatrième année en tant que principal de cette université, nous avons établi
un record dans tout le système scolaire kenyan. Cette année-là nous avons
diplômé cinquante-sept étudiants. Et chacun d’entre eux a réussi dans toutes
les matières.
Selon les archives du département de l’enseignement de tout le
Kenya, cela n’était jamais arrivé. Et la représentante du département de
l’enseignement à qui j’avais à faire, qui était responsable de la formation des
enseignants, était une catholique romaine. Elle m’a écrit une lettre de
félicitations qui est toujours en ma possession. Et je pense que cela a été l’un
des témoignages les plus efficaces de ma foi. J’ai gagné le respect de tout le
département de l’enseignement. Ils ont accordé de l’argent et des moyens
qu’ils n’auraient pas accordé à d’autres. Selon moi, c’est ainsi que les choses
doivent se passer. Je pense que ces étudiants ont réussi parce que je les ai
formés au succès. Je leur ai communiqué la foi que s’ils devenaient
chrétiens, ils allaient réussir.
Nous avions une étudiante, c’est juste une petite anecdote, je ne me
rappelle plus son nom maintenant, un joli prénom africain. Elle venait d’une
région éloignée et très primitive. Je recrutais toujours des étudiants qui
venaient d’endroits où il n’y en avait peu d’enseignants, parce que je voulais
qu’ils soient sauvés et qu’ils amènent l’évangile chez eux.
Je m’étais donc rendu dans cette contrée et j’y avais trouvé deux
jeunes filles. C’était un endroit où les hommes étaient tous polygames et ils
avaient beaucoup de femmes. L’une de ces jeunes filles me fascinait, parce
qu’elle s’échappait pour aller à l’école. Voyez-vous, en général la plupart
des gens veulent plutôt s’échapper de l’école. Mais, elle, s’enfuyait de la
maison pour se rendre à l’école. Elle était réellement intelligente, une femme
de caractère. Entre parenthèses, elle faisait partie d’une assemblée
méthodiste, et après un an d’école, les anciens de son assemblée m’ont
envoyé une lettre de remerciements pour ce que j’avais fait pour une de leurs
membres. Et j’étais pentecôtiste. Vous imaginez ce qu’il leur en a coûté de le
faire.
Mais l’autre fille n’était pas brillante. Je ne l’aurais jamais prise si ce
n’était qu’il n’y avait vraiment personne d’autre. Cependant, elle est devenue
une chrétienne vraiment fervente. Elle vivait réellement pour le Seigneur. Il
s’agissait d’un cours sur deux ans, et après la première année, les
enseignants africains m’ont dit, il vaudrait peut-être mieux que tu la laisses
partir. J’aimerais me souvenir de son nom, mais je n’y arrive pas, appelons-
la Margareth, ce n’était pas ça, mais faisons comme si. La plupart de mes
étudiants avaient des noms bibliques à la mode. Ezéchiel, ou Josaphat, ou
quelque chose dans le genre. J’avais une classe entière de prophètes. Et les
filles avaient des noms étranges, dont vous ne soupçonneriez même pas
l’existence dans la Bible. Peu importe, je ne me souviens plus de son nom.
Donc, à la fin de la première année, les membres africains de l’équipe m’ont
dit : « Pourquoi ne la laisses-tu pas partir, elle ne réussira jamais. »
Mais, ce n’était pas dans leurs habitudes. Ils voulaient que tout le
monde réussisse. J’ai prié et il m’a semblé que le Seigneur me disait de la
garder. C’est donc ce que j’ai fait. Puis nous sommes arrivés en période
d’examen, et le premier examen, le plus important, était un examen pratique
d’enseignement. Le département d’éducation avait envoyé des examinateurs.
Nous nous sommes alors rendus dans les écoles où ces étudiants avaient
pratiqué l’enseignement et nous avons observé leurs cours. Cette femme,
catholique romaine, qui était chargée de la formation des enseignants dans ce
domaine, était avec moi et nous sommes allés observer le cours de
Margareth. Elle a vraiment fait tout son possible, enfin je veux dire, elle
transpirait l’effort. Mais ce n’était pas bon. A la fin, cette dame m’a
dit : » Bon Mr Prince, je suis vraiment désolée, mais je ne peux pas accorder
l’examen à Margareth. » Ce à quoi j’ai répondu : « Madame, vous avez été
très juste, vous lui avez vraiment donné une chance, et je suis d’accord avec
vous. » J’ai dû ensuite annoncer la nouvelle à Margareth. Dans la mesure où
elle avait échoué à la pratique, elle ne pourrait avoir son examen. Je lui ai
donc dit : « je suis désolé, mais tu as raté la pratique. Tu peux encore passer
l’écrit, mais cela ne fera pas de différence, car même si tu réussis, tu n’auras
pas ton examen. » Alors, en toute simplicité, elle m’a répondu : “D’accord,
je vais prier”. J’ai pensé que c’était stupide. Quand vous avez déjà échoué, à
quoi sert de prier? Mais elle a prié. Nous sommes donc arrivés aux examens
écrits, et elle remarquablement bien réussi. Bien au-delà des capacités que je
lui accordais. J’ai donc ramassé toutes les feuilles, par paquets entiers, je les
ai descendus dans le bureau de cette dame qui était la représentante de
l’éducation nationale, et j’ai dû les examiner avec elle.
Nous avons passé une demi-journée entière à revoir ces copies, ainsi
que les notes etc. Et lorsque j’ai conclu que tous les étudiants avaient réussi
dans chaque matière, elle est restée assez sceptique. Elle a répondu :
“j’aimerais revoir toutes les questions que vous avez données et je veux
vérifier chacune de leurs réponses, pour voir si leur réussite à l’examen est
réellement justifiée.”
Vers le milieu de l’après-midi, elle a enfin dit: “j’accepte vos notes”.
Puis elle a continué : “donc tout le monde a réussi, excepté Margareth.” Je
n’ai rien répondu. Je percevais qu’une sorte de lutte intérieure se déroulait
dans l’esprit de cette femme et elle a fini par lâcher : « bon, après tout, il n’y
a vraiment pas d’enseignant dans cette région, et même si elle n’est pas ce
qu’il y a de mieux, ils ont vraiment besoin d’enseignants. De plus, elle a très
bien réussi l’écrit. » Je n’ai rien répondu, je suis resté assis à attendre. Elle a
ajouté : « je vais vous dire une chose Mr Prince, je vais vous laisser décider.
Si vous décidez qu’elle doit avoir son examen, elle l’aura. »
J’ai rétorqué, “eh bien, si le choix m’appartient, elle l’aura.” Et elle
l’a eu! Cela prouve bien qu’il n’est jamais stupide de prier. Elle avait plus de
foi que moi.
Bon, reprenons le fil du sujet, que joignons-nous donc à notre foi?
L’excellence. Si vous êtes concierge, soyez un concierge exceptionnel. Si
vous êtes enseignant, que votre enseignement frappe les esprits. Si vous êtes
infirmière, soyez la plus dévouée. Si vous êtes comptable, soyez le plus
performant. C’est un témoignage très puissant. Je me permettrais de vous
dire que, dernièrement, j’ai lu un livre qui expliquait les méthodes
employées par les communistes. Et la façon dont, avec peu d’hommes, ils
prenaient les commandes d’une usine. Pour résumer, l’un de leurs principes
était que “chaque homme doit être le meilleur dans le travail qui lui a été
attribué.” Et je crois que les chrétiens devraient en faire de même.
A la foi nous ajoutons donc l’excellence. A l’excellence, la science,
ou la connaissance. La question étant, quel genre de connaissance ?
Essentiellement celle de la parole de Dieu et de ses voies. Cependant, il
serait très dangereux d’ajouter la connaissance si vous n’avez pas d’abord
ajouté l’excellence. Parce que la connaissance enfle. Mais si vous façonnez
votre caractère en même temps, Dieu peut vous confier la connaissance. J’ai
souvent dit : « La grande erreur que nous nous avons commise dans la
formation au ministère, c’est qu’au cours des séminaires, nous avons
transmis la connaissance à des gens, sans considération de leur caractère. »
Et le résultat c’est que nous avons obtenu un tas d’incroyants imbus d’eux-
mêmes.
Bien, continuons, car j’en arrive vraiment à la substance de mon
message. Nous sommes au verset 6. Lorsque vous avez la science, vous y
joignez la tempérance. Qu’est-ce que c’est que cela ? La maîtrise de soi.
Voyez-vous, vous ne pouvez pas mettre en pratique un certain nombre de
connaissances sans avoir acquis la maîtrise de soi. Et selon moi, la maîtrise
de soi représente l’un des obstacles que nous devons surmonter. Il faut
arriver à garder vos émotions sous contrôle. Vous ne les laissez pas
facilement avoir le dessus sur vous. Par exemple, il y a cette affaire des
relations entre jeunes hommes et jeunes filles. La Bible nous met très
sérieusement en garde, en tant que chrétiens, par rapport à l’union avec des
non-chrétiens. Si vous le savez, vous pouvez contrôler vos émotions pour ne
pas vous lancer dans une relation avec un incroyant. Mais si vous ne
contrôlez pas vos émotions, vous arrivez à un point de la relation avec une
jeune personne où il sera impossible de faire marche arrière. Voyez-vous, ce
serait un manque de maîtrise de soi. Un autre point important sur le sujet
c’est qu’il est bon d’avoir des relations avec d’autres chrétiens, parce que tôt
ou tard, si vous êtes particulièrement intéressé par l’un d’entre eux, vous
aurez choisi un chrétien. Mais si votre tissu relationnel est fait de non-
chrétiens, tôt ou tard, vous vous trouverez émotionnellement empêtré dans
une relation avec l’un d’eux. Il ne s’agit là que de l’un des aspects de la
maîtrise de soi.
Devinez quelle est l’une des autres choses que nous devons tous
apprendre à contrôler ? La langue. Un tas de gens perdent leur bénédiction
lorsqu’ils parlent trop.
Mon épouse, Lydia, avait un groupe de femmes arabes qui se
réunissait chez elle en Palestine, et Dieu les a magnifiquement bénies. Mon
épouse étant une personne d’une grande autorité, elle disait à ces femmes
lorsqu’elles quittaient la réunion : “maintenant, ne parlez pas trop sur le
chemin du retour. Gardez votre bénédiction. Arrivez chez vous avec elle. Ne
la faites pas tomber en chemin.”
Et j’ai vu tant de personnes sortir d’une réunion et verser leur
bénédiction à terre avant-même d’arriver à la cantine. Un discours peu
profitable et excessif. « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, »
dit la Bible. On ne peut pas parler abondamment sans dire des choses
mauvaises. Il est également dit, et ce n’est pas la peine de vous fâcher contre
moi, ce n’est pas moi qui le dit : “la voix de l'insensé se fait entendre dans la
multitude des paroles.”
En d’autres termes, lorsque vous entendez une personne parler sans
cesse, elle est en train de vous dire qu’elle est insensée. Que ce soit il ou elle.
Bref, à la maîtrise de soi, nous joignons la piété. Qu’est-ce que la
piété ? Je pense qu’il s’agit d’une façon d’être qui reflète votre relation à
Dieu aux yeux de votre entourage. Estimez-vous cette définition acceptable ?
Une attitude qui fasse savoir au monde que vous connaissez Dieu. J’ai
remarqué cela à l’Armée. Je suis obligé de relater des expériences
personnelles, car, quel intérêt aurais-je à raconter les histoires d’autrui ?
Donc, c’est à contre cœur que j’ai été établi dans mes fonctions dans
l’Armée Britannique en tant qu’objecteur de conscience en 1940, et j’y ai
servi jusqu’en 1946. C’’est à la fin de ma première année dans l’Armée que
le Seigneur m’a sauvé et baptisé dans le Saint-Esprit dans un baraquement
de l’Armée. J’étais trop ignorant à l’époque pour savoir qu’il fallait se rendre
à l’église pour être sauvé, et pour être baptisé dans le Saint-Esprit. J’ai donc
eu les deux choses dans un baraquement. Avant d’être sauvé, j’étais très loin
du salut. Et le Seigneur ne m’a pas arraché d’un coup à cette atmosphère
militaire extrêmement impie pour me revêtir d’un costume noir et m’envoyer
au séminaire. Il m’a dit de vivre en tant que chrétien au milieu des gens-
mêmes parmi lesquels j’avais vécu en tant que non chrétien. J’ai dû le faire
pendant cinq ans et cela m’a apporté beaucoup. J’ai découvert après un
moment, que mes camarades militaires avaient jaugé la réalité de ma foi. Et
ils étaient assez fiers de moi, savez-vous ? C’est vraiment formidable. Ils ne
voulaient pas se convertir, mais ils étaient fiers de moi. Je me souviens d’une
fois où ma langue a fourché en employant un terme que je n’aurais pas dû
employer et où ils se sont mis en colère contre moi. « Tu n’aurais pas dû dire
ça. » Et ils avaient raison. Une autre fois, ils étaient vraiment en danger,
nous étions derrière les lignes ennemies et coupés des troupes à cause d’une
tempête, ces rudes soldats blasphémateurs sont venus à moi et m’ont dit :
« nous sommes heureux de vous avoir avec nous, Caporal Prince. » Ils
comptaient sur moi pour les protéger !
Et je me souviens d’une autre occasion, lorsque j’étais au bureau des
admissions d’un hôpital du Mont des Oliviers, un nouveau soldat est venu
travailler avec moi. Il n’était là que depuis deux semaines et je ne lui avais
pas encore dit un mot à propos du Seigneur. Pas un traître mot. Mais au
milieu d’une conversation avec un autre soldat, il a laissé échapper un juron.
Il s’est arrêté net, m’a regardé en rougissant et a dit : « je suis désolé,
Caporal Prince, je ne savais pas que vous étiez là. » Voyez-vous, ce n’était
pas par rapport à que j’avais dit, mais c’était ce qu’il ressentait, il ressentait
que j’avais une relation avec Dieu. D’une certaine façon, j’avais introduit la
présence de Dieu dans ce bureau d’hôpital. C’est cela que la Bible appelle la
piété, selon moi.
Puis, il est dit, par-dessus cela, aimez vos frères et sœurs. Qui sont
les frères et sœurs ? Les autres croyants de la communauté. Est-il aisé
d’aimer les autres croyants de la communauté ? Soyons honnêtes.
Certains d’entre vous peuvent trouver cela facile. Pour ma part, j’ai
souvent trouvé cela difficile. Ce que je veux dire, c’est que lorsque j’aime
vraiment mes frères et sœurs, c’est que j’ai parcouru un long chemin pour y
arriver. En ce qui vous concerne, si vous n’en êtes pas encore là dans votre
vie chrétienne, cela viendra. Les gens qui vous créent les pires ennuis sont
vos frères et sœurs. Le monde ne vous fera jamais endurer ce que les
chrétiens peuvent vous faire endurer. C’est un fait établi, je ne dis pas cela
pour critiquer.
Mais rappelez-vous que lorsque vous êtes arrivés à aimer vos frères
et sœurs, vous n’avez pas encore atteint le sommet. Il y a un autre clou
auquel s’accrocher. La charité, l’amour divin. Quelle est la caractéristique de
l’amour divin ? Que pouvez-vous faire de plus qu’aimer vos frères et sœurs
croyants ? Eh bien, la charité ou l’amour divin aime ses ennemis. Et lorsque
vous en êtes là, que votre vie reflète ce niveau, à mon avis, c’est que vous
êtes devenu un chrétien mature. Votre caractère a traversé l’épreuve.
Je vais ajouter quelque chose puis je vais conclure. Dernièrement
j’ai beaucoup réfléchi à certains autres systèmes de pensée en compétition
parmi les hommes aujourd’hui. Le judaïsme, le communisme, l’islam etc. Et
vous lirez qu’ils revendiquent tous beaucoup de martyrs. Le judaïsme a de
nombreux martyrs. Des gens mort dans l’agonie et la honte pour ne pas
renier leur foi juive. Le communisme aussi a produit bon nombre de martyrs.
Des gens qui se sont fait exécuter ou ont pourri en prison parce qu’ils
croyaient au communisme. De même pour l’islam, de nombreux martyrs
sont morts pour leur foi. Ils sont morts en vain, et volontairement. Je
réfléchissais à ce qu’un martyr chrétien pouvait avoir de plus que ceux du
judaïsme, du communisme ou de l’islam. Et Dieu m’a montré qu’un martyr
chrétien aime les gens qui le tuent. Si tel n’est pas le cas, il n’aura rien de
plus qu’un martyr communiste ou juif. En réalité, en termes de consécration
à leur cause, ils ont beaucoup à nous remontrer. En attendant, je ne pense pas
que l’on devienne martyr par hasard. Je ne pense pas que la plupart d’entre
nous puissions devenir des martyrs. Dieu ne pourrait pas nous faire
confiance en la matière. Et je n’aspire pas à en devenir un moi-même,
croyez-moi. C’est loin d’être mon objectif. Cela pourrait être la
conséquence, mais ce n’est pas le but.
Toutefois, je pense que jamais vous ne pourriez être un martyr si
vous n’avez pas appris à donner votre vie au quotidien. Donner votre vie
pour Jésus sur le bûcher, ou devant un peloton d’exécution, c’est
l’expression d’une vie continuelle de pratique du renoncement à soi, jour
après jour, après jour. Il s’agit d’un processus de façonnement du caractère
par lequel nous devons passer pour apprendre à aimer. Amen
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