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Responsabilté sociale
des entreprises
Licence Professionnelle GRH
Youness QUARAM
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Références bibliographiques :
5- Wikipédia
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1- Romain HÛET & Catherine LONEUX (2010), « Responsabilité sociale des
entreprises, éthique et communication », in La communication organisationnelle,
Approches et enjeux, Dir. S. Grosjean et L. Bonneville, pp. 280-310.
Introduction
Dans les années récentes, les termes liés aux RSE se sont multipliés dans les
discours des entreprises. On observant ce phénomène dans une perspective
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historique, autrement dit, de l’apparition de la notion de « développement
durable » jusqu’à son actualité la plus proche, nous constatons que les
entreprises ne se sont jamais contentées de jouer un rôle strictement
économique. Elles se sont trouvées au centre des mécanismes de régulation
économique lors de l’émergence de l’Etat providence et de l’émancipation
sociale progressive de la classe ouvrière. En effet, après la grande dépression des
années 1920, la pensée keynésienne est progressivement perçue comme une
solution de sortir de la crise. Apparaissent alors d’importants programmes de
relance (New deal, Front populaire, etc.) qui attribuent à l’Etat un rôle majeur,
notamment en matière de redistribution de la richesse collective. Cette pensée
est ensuite généralisée et devient un mode de régulation économique, et non plus
strictement un outil limité aux périodes de crise.
Les termes RSE, éthique et DD sont souvent utilisés indifféremment par les
entreprises. Historiquement, c’est le DD qui s’impose, le premier, dans les
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programmes politiques et médiatiques. Dans les années 1960 émerge
progressivement une « conscience écologique ». Celle-ci est porteuse d’une
interrogation sur les relations qu’entretiennent les hommes avec le milieu naturel
et est marquée par la capacité de ceux-ci de le détruire par leurs activités (armes
de destruction massive, attaques biochimiques, réchauffement climatique,
épuisement des ressources naturelles, effet de serre, etc.). Dès lors, le DD est
envisagé comme un devoir nouveau : il s’agit d’anticper les conséquences des
activités humaines sur le milieu naturel et social. Sous l’effet notamment de
quelques catastrophes notoires (marrées noires, accidents nucléaires et
catastrophes chimiques), les instances politiques internationales se saisissent
progressivement de ces questions. Dans les pays occidentaux, les
gouvernements se dotent de nouvelles institutions, mettent en place des
politiques de l’environnement et forgent de nouveaux concepts comme ceux de
« développement durable » ou de « responsabilité sociale des entreprises ».
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de réalités que ceux donnés dans les interprétations officielles de la société. En
effet, au premier abord, la perspective d’une réconciliation entre les dimensions
économique, sociale et environnementale est séduisante. En pratique, il faut bien
admettre la complexité d’un développement harmonieux qui conjugue trois
objectifs : prospérité économique, justice sociale et qualité environnementale.
Capron et Quairel-Lanoizelée (2004) utilisent la métaphore des « plaques
tectoniques » pour illustrer la conflictualité de ces objectifs : on peut imaginer
qu’elles peuvent bouger dans différentes directions. Une plaque qui s’éloigne
des autres rend difficile l’atteinte simultanée des différents objectifs, et à
l’inverse, une plaque qui se dirige vers les autres augmente la tendance à la
subduction et génère des risques de chocs frontaux. Certaines politiques peuvent
ne s’intéresser qu’à quelques objectifs et ne pas chercher à réaliser
simultanément tous les objectifs.
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capital économique, naturel et social, une croissance soutenable permettant
d’assurer une meilleure répartition de la richesse, et enfin, une solidarité
intragénérationnelle et intergénérationnelle qui implique de préserver le capital
naturel, d’investir dans la recherche et l’éducation de sorte que la croissance ne
compromette pas les générations futures.
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La justice sociale est une construction morale et politique qui vise à l’égalité des droits et conçoit la
nécessité d'une solidarité collective entre les personnes d'une société donnée.
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concerne les pratiques à suivre en termes de formation continue, d’organisation
du travail, d’égalité des chances, d’intégration sociale et de DD.
La RSE désigne alors une représentation de l’entreprise qui renvoie au rôle que
joue celle-ci dans la structuration et le développement de la société. L’entreprise
n’est plus seulement considérée comme un lieu de production de biens et
services, créatrice de richesse, mais comme disposant d’un rôle social majeur
d’intégration, de lutte contre les discriminations, de développement local,
économique et social, de préservation du milieu naturel, etc.
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3. De la RSE à l’éthique
Dans les années 2000 éclatent des scandales financiers qui ont un retentissement
sans précédant dans l’espace public (Enron et Parmalat, par exemple).
A- Enron est une des plus grandes entreprises américaines par sa capitalisation boursière.
Outre ses activités propres dans le gaz naturel, cette société texane avait monté un
système de courtage par lequel elle achetait et revendait de l'électricité, notamment au
réseau des distributeurs de courant de l'État de Californie. En décembre 2001, elle fit
faillite en raison des pertes occasionnées par ses opérations spéculatives sur le marché
de l'électricité, qui avaient été maquillées en bénéfices via des manipulations
comptables. Cette faillite entraîna dans son sillage celle d'Arthur Andersen, qui
auditait ses comptes.
En interne, Enron créa plus de 3 000 sociétés offshores. Le but premier de ces sociétés était de
permettre à des investisseurs de cofinancer des infrastructures longues à rentabiliser grâce à la
titrisation. Ces sociétés permettaient aussi d'externaliser certains risques importants de la
société mère pour éviter de la mettre en péril.
Enron utilisait largement ce type de sociétés non consolidées dans ces buts et par la suite pour
sortir des actifs ou des passifs du bilan. Ces sociétés, dont les sièges sociaux étaient installés
dans les îles caïmans, les Bermudes ou les Bahamas, rendaient ainsi le bilan plus
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"présentable". Toutefois, de succinctes informations sur ces filiales étaient indiquées dans des
notes en bas de page des documents d'information financière.
L'objectif est de permettre à Enron d'emprunter de l'argent sans que cela apparaisse dans ses
comptes. L'opération implique trois acteurs : Enron, une filiale offshore d'Enron (comme Jedi,
LJM ou Mahonia) et une banque (appelons-la banque A). Tous sont complices du montage.
L'opération est ici largement simplifiée.
D'abord la filiale vend pour un million de dollars de gaz à la banque A. La filiale, contrôlée
par Enron, reçoit alors un million de dollars de la part de la banque A (un contrat de livraison
de gaz est signé mais cette livraison n'a pas lieu ; seul son paiement est effectué). Enron vend
ensuite pour un million de dollars de gaz à sa filiale. Enron reçoit donc un million de dollars
de cette dernière. Enfin Enron achète à la banque A pour un million cinquante mille dollars de
gaz, et paie en plusieurs fois. La banque A recevra, au terme du processus, un million
cinquante mille dollars (les cinquante mille dollars sont, en réalité, des intérêts).
Quel est le résultat ? L'opération équivaut pour Enron à contracter un prêt d'un million de
dollars auprès de la banque A et le rembourser progressivement avec des intérêts. Mais cela
apparaît dans les comptes comme une opération commerciale, et permet à Enron de se
surendetter sans éveiller les soupçons.
B- Parmalat est une petite firme familiale de distribution de lait pasteurisé établie dans les
environs de Parme dans les années 1960. Elle donnait l’exemple d’une réussite
impulsée par la dynamique de la mondialisation libérale.
Parmalat a été secouée par un scandale financier fin 2003 qui l'a obligée à déclarer
banqueroute. L'affaire Parmalat est une affaire financière italienne qui porte sur un trou de 14
milliards d'euros dans les comptes de l'entreprise. Il s'agit du plus grand scandale financier
connu en Europe.
Environ 135 000 épargnants italiens ont vu leurs économies englouties dans le krach de
Parmalat, en décembre 2003. Avant sa faillite, Parmalat employait plus de 36 000 personnes
dans 30 pays.
(Source : Wikipédia)
L’image des entreprises se trouve donc gravement détériorée, si bien que ces
dernières prennent une série d’initiatives pour réhabiliter et promouvoir leur
respectabilité. Pour l’essentiel, les communicateurs d’entreprises cherchent à
démontrer que celles-ci ont une vision d’affaires qui allie rentabilité et probité
(honnêteté, droiture). Les entreprises commencent alors à publier des codes de
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conduite et des chartes éthiques pour mettre en lumière les efforts qu’elles font
pour limiter les problèmes éthiques de tout type : corruption, délits d’initiés2, la
manipulation des comptes, respect des droits sociaux, lutte contre les
discriminations, etc.
En 1991, un texte de loi américain prévoit de réduire les peines des sociétés
jugées pénalement responsables si elles disposent d’un code de conduite et font
la preuve de leurs actions pour assurer le respect des programmes de conformité
aux normes. Il s’agit d’une obligation de moyen pour obtenir une réduction de la
sanction. Cette loi invite les entreprises à instaurer un code éthique, car ce texte
sert de preuve dans le cadre d’une action en justice qui serait prise contre elles.
Les codes américains possèdent une valeur juridique dont le non-respect
constitue une faute grave pour le salarié, non-respect susceptible d’entraîner son
licenciement.
L’éthique conçue par les acteurs d’entreprises est donc très différente de celle
portée par l’approche de la philosophie critique. Elle est employée par les
dirigeants d’entreprises pour affirmer leur caractère vertueux et démontrer qu’ils
agissent de façon rationnelle pour le bien des entreprises, et plus globalement
celui de la collectivité. Dans les entreprises, les communicateurs cherchent à
produire des justifications de leurs « bonnes pratiques », à prouver leur
contribution positive au développement de la société, dans une perspective
instrumentale de ces notions. La RSE devient une affaire de conscience
personnelle des dirigeants et des cadres.
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La philosophie morale est une branche de la philosophie pratique contemporaine qui a pour objet
l’étude des questions éthiques. On la distingue de l’éthique qui n'est pas une discipline spécifiquement
philosophique mais relève également de l’éthique appliquée et théologique. Alors que la morale se
définit par le caractère obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions
caractérisées à la fois par une exigence d’universalité et par un effet de contrainte.
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Les interrogations des firmes d’un point de vue strictement moraliste sont
problématiques, puisque les acteurs d’entreprises peuvent être tentés d’ériger en
modèle leurs propres réflexions. Ces prises de position sont susceptibles de
verser dans le paternalisme ou dans une vision de la société que les lois du
marché suffiraient à réguler.
Cette distinction des termes DD, d’éthique et de RSE, n’est généralement pas
faite par les acteurs d’entreprise. Il convient d’aborder la conception qu’en ont
les chercheurs.
La théorie des parties prenantes est la plus utilisée pour étudier et comprendre la
RSE ou l’éthique des entreprises. Pour Freeman fondateur de cette théorie, « une
partie prenante est un individu ou un groupe d’individus qui peut affecter ou être
affecté par la réalisation des objectifs organisationnels » (1984, p.46).
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de l’entreprise est alors limitée à une intégration stratégique d’un seul groupe
d’agents (les actionnaires) et se réduit à la définition de dispositifs censés
contraindre les cadres à agir dans l’intérêt des actionnaires, à les rassurer, à
maintenir une relation de confiance par la production et la diffusion de discours
accompagnant les « dispositifs de rassurance ». ces dispositifs sont des supports
de légitimation du pouvoir au sein de l’entreprise et visent à rassurer les
actionnaires au sujet d’éventuels conflits d’objectifs entre ces deux groupes
d’acteurs. L’enjeu consiste à démontrer que le comportement des cadres ne
portera pas atteinte aux objectifs de maximisation de la rentabilité de
l’entreprise.
Le premier intérêt de cette théorie est qu’elle dépasse les questions relatives aux
décisions strictement comptables et financières. Elle prend en compte l’entité
collective, productrice d’externalités positives (création d’emploi, etc.) et
négatives (pollution, impacts sociaux, etc.). De plus, elle laisse penser que
l’entreprise ne peut s’exonérer de certaines pratiques : exploiter les fournisseurs
et les sous-traitants, pénaliser certaines collectivités territoriales en licenciant
des salariés ou en délocalisant des unités de production, etc. Cette intégration
des parties prenantes est intéressante parce qu’elle met en lumière la nécessité,
pour l’entreprise, de rendre des comptes à un public élargi quant à ses activités
ayant un impact social, économique ou environnemental.
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Son second intérêt est qu’elle aide à identifier les acteurs (sociaux et
entrepreneuriaux) qui gravitent autour de l’entreprise. Ceux-ci produisent les
discours liés à la responsabilité de l’entreprise et visent à rendre des comptes, à
justifier des actes et décisions, à produire des normes morales et à conserver les
valeurs dominantes de la société. La formalisation et la production de codes de
conduite, de chartes et de discours sur l’engagement en matière de RSE
constituent pour l’entreprise l’occasion de montrer son attachement à certaines
règles que respectent les parties prenantes. Ces documents ne visent pas la
société dans son intégralité, mais différents groupes d’acteurs aux intérêts et
logiques divers.
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Deuxièment, cette approche reste dominée par une conception financière et
économique de l’entreprise. D’une part, l’intégration des parties prenantes est
partielle, d’autre part, elle n’est envisagée que sous l’angle économique.
D’ailleurs, l’intégration des parties prenantes est dite « stratégique » parce que
celles-ci affectent la performance des entreprises ou peuvent nuire à
l’organisation. D’ailleurs, les salariés prennent rarement part à la gouvernance
des entreprises. Si leurs intérêts sont reconnus comme légitimes, il ne leur est
pourtant pas accordé de « droit à la gouvernance ».
Un dernier problème que pose la théorie des parties prenantes tient à ce qu’elle
laisse penser que les intérêts économiques sont conformes à ceux des différentes
parties prenantes. Cela légitime implicitement l’influence et l’aspect central de
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l’entreprise dans la société. Dans ce sens la théorie des parties prenantes prend la
forme d’un habillage qui masque les rapports de force présents et difficiles à
assumer publiquement.
Ces diverses critiques de la théorie des parties prenantes n’empêchent pas le fait
que celle-ci comporte un réel intérêt pour les études portant sur la RSE.
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LE VIRAGE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE AU MAROC. LE CAS
DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE
Manal El Abboubi, Fatima El Kandoussi
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* Manal El Abboubi est chercheuse post-doctorale dans le cadre de la Chaire Belgacom, Louvain School
of Management, Université catholique de Louvain, Place des Doyens, 1, 1348 Louvain-la-Neuve, Bel-
gique. Tél. : 32-10.47.84.73. Fax : 32-10.47.83.24. E-mail : manal.elabboubi@uclouvain.be.
** Fatima El Kandoussi est professeure associée, École Nationale de Commerce et de Gestion
d’Agadir, Université Ibn Zohr, BP 37/S 80000, Agadir, Maroc. Tél. :(212) 28 22 57 3948. Fax :
(212) 28 22 57 41. E-mail : elkandoussi_f@yahoo.fr.
1 INTRODUCTION
Depuis quelques années, le Maroc est un chantier dans lequel les innovations
sociales et économiques sont en plein essor. Dans ce cadre, le roi Mohamed VI a
lancé en 2005 l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) 1. Il s’agit
d’un référentiel stratégique pour le développement social et la consolidation des
acquis en matière de démocratie, de décentralisation et d’amélioration des condi-
tions sociales et économiques des couches défavorisées de la population. Dans
ce cadre, les entreprises marocaines s’efforcent d’être des acteurs économiques
actifs dans l’élaboration de cette initiative nationale. Le concept de responsabilité
sociale de l’entreprise (RSE) trouve ainsi un cadre stratégique et national auquel les
entreprises peuvent se référer.
Nous nous intéressons dans cet article à explorer les pratiques de la RSE dans
suivantes :
• Quelle est la place accordée à la RSE dans les initiatives gouvernementales et
privées au Maroc ?
• Dans quelle mesure les pratiques managériales actuelles intègrent-elles des
aspects de responsabilité sociale ?
Pour répondre à ces interrogations, nous avons mené une enquête auprès de
seize entreprises marocaines du secteur agroalimentaire de la région du Sud.
Nous structurons notre article comme suit : nous présenterons en première partie
le cadre d’accueil de la RSE au Maroc. Ensuite, nous exposerons le terrain de
l’étude et notre méthodologie de recherche. La troisième partie sera consacrée à
la présentation et la discussion des résultats.
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LE VIRAGE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE AU MAROC. LE CAS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE
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MANAL EL ABBOUBI ET FATIMA EL KANDOUSSI
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3 LE TERRAIN DE L’ÉTUDE :
LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE
Le tissu industriel au Maroc est composé de nombreuses petites filières de pro-
duction dont la majorité fait partie du secteur agroalimentaire et du textile. Elles
représentent, à elles seules, plus de 50 % du produit intérieur brut industriel, 70 %
des emplois formels et 75 % des exportations. Nous avons considéré dans notre
étude les entreprises qui comptent plus de cinquante employés afin de vérifier le
respect de la loi en matière de comité d’entreprise et de comité d’hygiène exigé
par le nouveau code du travail. Notre plan d’échantillonnage a été constitué sur
base de l’annuaire de la chambre de commerce, d’industrie et de service de la ville
d’Agadir. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de seize entreprises et
nous avons interrogé des membres de la direction : directeur des ressources
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MANAL EL ABBOUBI ET FATIMA EL KANDOUSSI
stratégie associations
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LE VIRAGE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE AU MAROC. LE CAS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE
de dix salariés, il est surprenant de constater que ces derniers n’existent que dans
68,8 % des entreprises interrogées. Cet état des lieux trouve des explications
dans l’héritage d’une assez longue époque caractérisée par une syndicalisation
très faible, un vide et une ambiguïté de la législation de travail au Maroc en la
matière.
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5 DISCUSSION ET CONCLUSION
Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 105.155.247.68 - 28/03/2016 21h40. © De Boeck Supérieur
Cet article vise à explorer les pratiques managériales dans le secteur agroalimen-
taire au Maroc et de comprendre dans quelle mesure elles peuvent s’inscrire dans
une logique de responsabilité sociale de l’entreprise. Le marché de plus en plus
concurrentiel pousse les entreprises marocaines à s’aligner sur les nouvelles pra-
tiques managériales admises à l’échelle internationale. La RSE en est une. Notre
étude nous montre que la compréhension même du concept de RSE et de son
opérationnalisation est encore très limitée. Les intentions politiques et les initiatives
privées en la matière (ex. : INDH, lois et normalisations) laissent comprendre la
RSE sous l’angle unique de la gestion du capital humain, ce qui pousse les entre-
prises à focaliser leurs efforts sur cet aspect. Un handicap majeur à une expansion
stratégique de la RSE dans le secteur étudié est son attachement à la GRH, qui
représente elle-même des difficultés d’intégration stratégique dans l’entreprise.
Dans ce sens, le respect des nouvelles lois marocaines en matière de code du
travail est perçu comme une forme de responsabilité sociale. Les pratiques mana-
gériales observées sur notre échantillon reflètent un manque d’innovations sociales
principalement en ce qui concerne la sécurité, l’hygiène, les négociations collec-
tives, l’équité salariale, la formation et la communication. Elles restent très stan-
dards particulièrement en termes de contenu (gestion de la diversité, égalité des
chances et équité salariale) et de management des parties prenantes (identification
et catégorisation basées principalement sur l’enjeu économique).
Par ailleurs, il existe une mobilisation dans les activités de soutien à la société
civile. On peut considérer cela comme des actions ponctuelles de philanthropie,
de mécénat ou de sponsoring, mais pas encore comme une réelle responsabilité
sociale qui s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise et qui se voit traduite dans tous
les niveaux du management.
En guise de résumé, notre échantillon montre que la RSE est en plein virage
dans le secteur agroalimentaire au Maroc. Avec un point d’entrée basé sur la GRH,
les pratiques managériales sont départagées entre l’obligation de respecter les
nouvelles lois et l’absence de cadre de référence pratique.
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LE VIRAGE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE AU MAROC. LE CAS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE
BIBLIOGRAPHIE
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DONALDSON T., PRESTON L.E. (1995), “The Stakeholder Theory of the Corporation: Con-
cepts, Evidence and Implications”, Academy of Management Review, vol. 20,
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La responsabilité sociale de l’entreprise au Maroc:
une étude empirique auprès des petites et moyennes
entreprises de la région de Fes Boulemane
Mohamed M’HAMDI
Professeur
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, Maroc
mham_moha@yahoo.fr
Sabah TRID
Docteure en économie et professeure
Lycée technique, Fès, Maroc
RÉSUMÉ
Au Maroc, le débat sur la responsabilité sociale des entreprises est aujourd’hui omniprésent,
tant dans les discours du milieu des affaires que dans celui des chercheurs académiques.
L’intérêt qui s’attache à ce sujet relève du fait que le Maroc joue pleinement la carte
d’ouverture et de modernité et des avantages que les PME y trouvent pour l’amélioration de
leur compétitivité et du développement durable de leur milieu. La vague de RSE qui emporte
les grandes entreprises et particulièrement les entreprises mondialisées, a déjà commencé à
déferler le long de leur chaîne de valeur. Intégrées dans ces chaînes de valeur, les PME
devront non seulement être en mesure d’intégrer les principes de la RSE, mais aussi d’en
rendre compte de façon assez crédible. Au Maroc, généralement et, dans la région de Fès-
Boulemane, en particulier, les secteurs d’agroalimentaire, du textile-habillement et de
l’artisanat constituent les piliers de l’économie et sont quasi-totalement organisés dans des
PME. L’objectif de notre recherche est d’appréhender la manière avec laquelle les dirigeants
de ces entreprises sont prédisposés à assumer un rôle responsable.
MOTS CLÉS
INTRODUCTION
L’intérêt pour le concept de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) s’est accru au cours
des dernières années, tant d’un point de vue théorique, pour expliquer ce constat,
qu’opérationnel, dans les efforts soutenus des différentes parties prenantes dans l’entreprise,
pour se doter d’indicateurs de performance à long terme (Tchankam et Estay, 2004). Chaque
entreprise, au regard de sa direction stratégique spécifique, possède un ensemble unique de
parties prenantes. La théorie des parties prenantes permet de décrire et parfois même
d’expliquer les comportements ou les décisions spécifiques d’une entreprise vis-à-vis de cet
ensemble unique. D’après Ackermann et Eden (2003), prêter attention aux parties prenantes
pourrait avoir un effet prépondérant sur la probabilité et la faisabilité des stratégies de
l’entreprise, mais la gestion des parties prenantes ne sera pas la même en fonction du type
d’entreprise. Malgré la spécificité de la gestion des parties prenantes, les travaux en RSE
n’apportent jusqu’à présent que peu d’éclairage sur la responsabilité sociale des PME. En
effet, la notion a été conçue pour les grandes entreprises (GE) et la recherche s’est
principalement focalisée sur le comportement des grandes firmes multinationales, négligeant
ainsi la population des PME.
Malgré leur importance en termes d’impact global et bien qu’il y ait un intérêt croissant pour
l’étude de la RSE, les PME n’ont reçu que peu d’attention comme objet de recherche en RSE.
On peut donner comme principale raison l’impact individuel insignifiant des petites
entreprises. En effet, quand elles sont considérées individuellement, les PME ont un impact
bien moins spectaculaire que celui des grandes entreprises dont les conséquences d’une seule
décision peuvent être dévastatrices. Les PME ont jusqu’alors plutôt été encouragées à être
spectatrices de l’activisme social et à se concentrer sur le fait d’éviter un comportement
socialement irresponsable. Les PME marocaines sont confrontées à un nouveau contexte pour
le développement de leurs activités. La mondialisation de l’économie pose un ordre marqué
par un marché ouvert dans lequel la permanence et la compétitivité des entreprises passe par
l’innovation technologique et organisationnelle comme facteur de différenciation face à
d’autres économies caractérisées par des coûts inférieurs de la main d’œuvre. Dans ce cadre,
les opportunités et les contraintes pour une intégration de la responsabilité sociale des
entreprises au Maroc sont nombreuses. L’objectif de cette recherche va au delà de la seule
reconnaissance de la pertinence de l’étude de la responsabilité sociale des PME et consiste à
explorer les représentations de dirigeants de PME sur leur connaissance en matière de RSE.
Cette recherche est dans ce sens un premier pas pour voir le concept RSE sous l’angle PME et
mieux comprendre comment les parties prenantes sont intégrées dans ce concept.
La question centrale de notre recherche porte sur la manière dont les dirigeants de PME
perçoivent le concept de RSE. Le choix des dirigeants se justifie par plusieurs raisons.
L’acteur le plus prisé pour la recherche en PME est incontestablement le dirigeant, souvent
dirigeant-propriétaire voire entrepreneur. L’importance du dirigeant dans le cadre de la
recherche en PME a été régulièrement relevée dans la littérature (Julien et Marchesnay, 1992).
Cette approche paraît d’autant plus légitime si l’on considère la place de choix des dirigeants
de PME dans le fonctionnement de leur entreprise. Le dirigeant de PME est un acteur central
dans la firme. Il est à la source des croyances dominantes de l’entreprise ce qui le distingue
fondamentalement de tous les autres acteurs. La première partie est consacrée à un état de
l’art autour de la RSE. Cette partie vise à mettre en revue l’émergence et les définitions du
concept, ainsi que le cadre de la RSE au Maroc. La seconde partie empirique présente et
La responsabilit é sociale de l’ ent reprise au Maroc : une ét ude empirique auprès des pet it es et
moyennes ent reprises de la région de Fes Boulemane
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« La vul nérabil it é des TPE et des PME dans un environnement mondial isé », 11es Jour nées
scient if iques du Réseau Ent repreneur iat , 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada
La notion de responsabilité a passé par trois phases essentielles. Dans la première phase,
l’accent a été mis sur la responsabilité face à l’acte, ce qui induit l’idée d’une réparation dans
le cas où l’acte est dommageable. Dans la seconde phase, la responsabilité est située face au
risque, ce qui entraîne l’idée de prévention des accidents, des mesures et des dangers. Enfin,
une troisième qui place la responsabilité face à l’exigence de sécurité traduisant une défiance
face aux dangers d’un monde dont l’évolution échappe à la maîtrise de l’humanité et qui
conduit à la mise en place du principe de précaution (Ewald, 1997). Le mot « social »
recouvre plusieurs sens qui rendent ambiguë la notion de « responsabilité sociale ». Puisque
cela s’applique à l’entreprise, le concept de RSE a été restreint au champ des relations
employeurs-salariés, excluant les autres dimensions qui ont trait au développement durable.
C’est ainsi que le concept »sociétal » est utilisé dans le but de différencier ce qui est lié à la
société au sens large de ce qui est lié aux relations employeurs-salariés. En effet, le terme
sociétal semble être un consensus qui satisfait aux différentes significations du terme anglais
social. Le terme sociétal reflète l’ensemble de la société y compris l’environnement, alors que
le terme français social peut, en plus des relations sociales, omettre le plan environnemental et
renvoyer à un système de politique social (Cazal et Dietrich, 2005). Selon Capron et Quairel-
Lanoizelée, l’usage courant tend de plus en plus à comprendre le terme « social » (dans le
contexte de RSE) dans son sens original tiré de l’anglo-américain qui englobe les aspects
sociétaux.
En dépit des importantes contributions des dernières décennies, il n’existe toujours pas de
définition stricte de la RSE. Depuis déjà plus de 50 ans, les praticiens et la recherche
La responsabilit é sociale de l’ ent reprise au Maroc : une ét ude empirique auprès des pet it es et
moyennes ent reprises de la région de Fes Boulemane
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« La vul nérabil it é des TPE et des PME dans un environnement mondial isé », 11es Jour nées
scient if iques du Réseau Ent repreneur iat , 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada
La commission européenne définit le concept de RSE comme « l'intégration volontaire par les
entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et
La responsabilit é sociale de l’ ent reprise au Maroc : une ét ude empirique auprès des pet it es et
moyennes ent reprises de la région de Fes Boulemane
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« La vul nérabil it é des TPE et des PME dans un environnement mondial isé », 11es Jour nées
scient if iques du Réseau Ent repreneur iat , 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada
leurs relations avec leurs parties prenantes ». Dans le même ordre d'idées, le WBCSD (World
Business Council for Sustainable Development) parle de « contribution des entreprises au
développement économique durable, travaillant avec les employés, leurs familles, la
communauté locale et la société au sens large pour améliorer leur qualité de vie ». La plupart
de ces définitions accordent une place à la notion d’engagement de l’entreprise, et spécifient
que cet engagement doit aller au-delà des obligations et des attentes légales. Cependant, ces
approches divergent quant à leur approche de la structure de la RSE, et les axes privilégiés par
les organismes ne sont pas toujours les mêmes. Ainsi, les institutions à caractère plus
international auront tendance à privilégier les relations avec la communauté locale et les
familles des employés (WBCSD), renvoyant à des problèmes plus spécifiques tels que le
travail des enfants. L’impression d’ensemble qui se dégage de ces définitions est le caractère
en partie contingent du contenu de la RSE en fonction du niveau où se situe l’organisation
(secteur / niveau national ou international) et de ses problématiques propres.
L’un des défis générés par la mondialisation consiste à préparer les meilleures conditions
d’accueil de l’investissement direct étranger sans céder à une concurrence au détriment des
droits fondamentaux. A l’instar de nombreux pays, le Maroc a engagé des réformes destinées
à mettre à niveau ses services publics et les conditions d’accueil de l’investissement. En
particulier, la législation du travail a fait l’objet d’une actualisation et d’une codification dans
le cadre d’un dialogue social qui a profondément modifié l’environnement global des rapports
collectifs du travail. Les partenaires sociaux y sont parvenus à un consensus qui consolide les
droits fondamentaux et admet une certaine souplesse dans les relations individuelles de
travail. La promotion de la RSE renforce ces aspirations partagées et appuie les efforts
déployés pour attirer l’investissement direct étranger. Elle vise en particulier les capitaux
soucieux, non seulement de rentabilité, mais également de l’impact de leurs activités sur le
milieu d’implantation. Elle est aussi de nature à promouvoir les potentialités d’exportation et
de partenariats entre les entreprises marocaines et leurs homologues étrangères.
Les accords d’association et de libre échange conclus par le Maroc sont d’ailleurs très
sensibles à ces options. Se limitant généralement à prévoir le respect des droits humains
notamment au travail pour éviter toute analogie avec la « clause sociale », ils invoquent
néanmoins « le rapprochement des législations », comme c’est le cas de l’accord d’association
avec l’Union Européenne, ou le respect de bonnes conditions de travail et de rémunération,
dans le cas de l’accord de libre échange avec les États-Unis, lequel prévoit d’ailleurs des
procédures de consultation bilatérale pour traiter les problèmes en matière de travail. Au sujet
des principaux thèmes couverts par la RSE, de manière générale et par les dix principes
retenus par le Pacte Mondial, en particulier, l’environnement juridique et institutionnel
marocain enregistre une évolution très nette, qui s’appuie largement sur la persuasion, le
dialogue et des mesures institutionnelles de promotion.
Mis en vigueur depuis juin 2004, le code du travail (Bulletin officiel n°5210, 2004) se
caractérise par sa conformité avec les principes de bases fixés par la Constitution marocaine et
avec les normes internationales telles que prévues dans les conventions des Nations unies et
La responsabilit é sociale de l’ ent reprise au Maroc : une ét ude empirique auprès des pet it es et
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ses organisations spécialisées en relation avec le domaine du travail. Les entreprises attachées
à la RSE trouvent dans ce code d’abord les normes obligatoires dont le respect s’impose à
tous et en tête desquelles on trouve les droits et les principes fondamentaux au travail ainsi
que les mesures relatives à la santé au travail, au licenciement, à la durée du travail et aux
salaires; mais aussi, les instruments destinés à adapter ces dispositions à leurs propres
pratiques et à les promouvoir dans des secteurs voisins, tels que celui de l’environnement, des
droits humains et de la transparence: règlement intérieur, comité d’entreprise, comité
d’hygiène et de sécurité, accord d’entreprise, convention collective de branche… etc.
s’inscrivent à la fois dans l’esprit de cette loi et dans les mécanismes d’accompagnement,
notamment financiers (Fond de dépollution : FODEP) constituent des atouts essentiels pour
l’accompagnement de la RSE. Cette législation trouve son prolongement dans la loi 13-03
relative à la pollution de l’air ainsi que dans la loi 12.03 relative aux études d’impact sur
l’environnement qui sont animées toutes deux du même esprit de participation et d’ouverture
aux meilleures pratiques environnementales.
3.1. Méthodologie
Le questionnaire a été le moyen retenu pour obtenir les informations voulues auprès des
entreprises dans la région de Fès-Boulemane. Il permet de rejoindre un nombre important
d’entreprises. Le questionnaire comporte cinq grandes thématiques. La première sert à
identifier les caractéristiques de l’entreprise. La seconde a pour objet de mettre le point sur la
perception et la connaissance de la RSE pour l’entreprise marocaine, les moteurs et les freins.
La troisième thématique met l’accent sur les aspects liés à la dimension interne de la RSE
(Recrutement, formation, conditions de travail, …). Quant à la quatrième, elle a pour objectif
d’identifier es aspects liés aux relations avec les partenaires extérieures, notamment les
clients, les fournisseurs et la communauté locale. La dernière partie du questionnaire permet
de mettre le point sur l’aspect environnemental de la RSE. La région de Fès-Boulemane est
l'une des seize régions du Maroc. Elle se situe dans le nord du pays, et inclut une partie du
Moyen Atlas. Sa superficie est de 20 318 km² soit 2,85% de la superficie totale du Royaume.
La population est de 1 573 055 habitants soit 5,26% de la population totale du pays. La
population est au deux tiers urbaine, la capitale est la ville de Fès et environ 1 million est
concentré au niveau de cette ville.
Ces trois secteurs confèrent à la région une place importante dans le tissu industriel au Maroc.
Elle est la troisième après les régions du Grand Casablanca et de Rabat-Zemmour- Zaeir.
Nous avons demandé aux dirigeants des entreprises s’ils connaissent ou non la RSE. A cet
effet, 62,9% des dirigeants déclarent connaître la RSE. Selon le secteur d’activité, ce sont
presque tous les propriétaires des entreprises artisanales qui ne connaissent pas la RSE; un
seul réclame reconnaître le terme. C’est un jeune dirigeant qui a suivi es études supérieures
dans le domaine.
Les taux de réponses sont beaucoup moins élevés lorsqu’il s’agit de la connaissance des
institutions qui aident à mettre en place des démarches RSE (70,4 % des entreprises déclarent
ne pas en connaître). Il en va de même pour la connaissance des référentiels qui permettent
d’implanter des démarches RSE (près de 77 % des entreprises ne les connaissent pas). Toutes
les entreprises ont affirmé percevoir la RSE comme un atout. Un petit nombre la considère
comme une contrainte. S’agissant des avantages ou des bénéfices retirés des actions de type
RSE, les phénomènes les plus cités sont: la fidélisation des consommateurs et clients ( 85,7
%), meilleures relations avec les fournisseurs et les donneurs d’ordre ( 80% ). Viennent
ensuite, dans l’ordre, les bonnes relations avec l’environnement local (cité par 57,1 % des
répondants), l’amélioration des relations avec les partenaires sociaux (51,4 %), les
performances économiques améliorées (42,9 %). Pour ce qui est des freins à la mise en œuvre
de la démarche de RSE, le taux de réponse le plus élevé (62,9 % des répondants) a trait à
l’idée que les entreprises manquent de moyens financiers. Viennent ensuite « le manque de
temps » (54,9 % des répondants) et l’idée que les entreprises « se concentrent sur la pérennité
économique de l’entreprise » (45,7%). Peu d’entreprises voient dans la RSE comme un levier
d’amélioration direct des performances économiques de l’entreprise et beaucoup de managers
sont sans doute pris par le management au quotidien. Ils ne semblent pas capables de libérer
du « temps » pour intégrer pleinement les activités RSE à leur vision du développement de
l’entreprise.
En ce qui concerne la politique de recrutement, l’enquête montre que 65,7 % des dirigeants
affirme avoir une démarche de recrutement. Néanmoins, ils réclament ne pas disposer d’une
politique de recrutement des jeunes sans expérience ou des handicapés. Pour le recrutement
externe, les entreprises, quelque soit leur taille et quelque soit leur secteur, recourent aux
demandes d’emploi présentées directement par les postulants ou recommandées par des
intermédiaires (proches, amis,…). En outre, la majorité des entreprises ont une préférence
pour le recrutement des femmes dans la chaîne de production. Seules les entreprises
artisanales recourent au recrutement des hommes. Ceci s’explique par le manque
d’établissements de formation dans l’artisanat. Ces entreprises recrutent généralement les
enfants qui quittent l’école. En matière de formation, la quasi-totalité des entreprises soit 88,6
%, déclare accorder le droit à la formation de leur personnel. Ces entreprises établissent un
plan de formation qu’elles réalisent en collaboration avec l’OFPPT ou avec d’autres
organismes de formation publics et privés. Toutes les entreprises artisanales affirment assurer
une formation sur le tas ou dans la branche d’activité. Par ailleurs, la quasi-totalité, des
dirigeants, soit 86,7%, déclare disposer de normes de sécurité et d’hygiène formalisées.
Depuis l’entrée en vigueur de l’AMO (assurance maladie obligatoire) en 2005, davantage de
PME disposent de cette couverture. Ainsi, sur les 35 entreprises de l’échantillon, les 30
entreprises qui disposent uniquement de l’assurance maladie auprès de la CNSS ne
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recourraient probablement pas auparavant aux services des assureurs privés, alors que 6
entreprises ont ajouté l’AMO à leur ancienne assurance privée. En ce qui concerne la
catégorie de personnel bénéficiant de l’assurance, seulement 65,7% de l’échantillon assure
une couverture maladie à l’ensemble de leur personnel. Les cadres bénéficient d’ailleurs de
l’assurance. Vue le caractère saisonnier des activités, les entreprises déclarent ne pas faire
bénéficier tous leurs employés. De même, beaucoup d’entreprises (94,3%) ne déclarent pas la
totalité de leurs effectifs. Avant de passer à l’étape de la responsabilité sociale, c’est là où
l’effort devrait se focaliser : respecter le salaire minimal, payer les impôts et les assurances
sociales. Au Maroc, les salariés peuvent être représentés soit par les délégués du personnel
soit par les syndicats. Les premiers sont obligatoires dans les établissements employant au
moins dix salariés permanents. Sur les 35 entreprises étudiées, 31, soit 88,6 % ne connaissent
aucune présence syndicale déclarée. La raison s’explique par l’importance du sexe féminin
qui, selon les dirigeants sont « rigoureuses » et ne s’intéressent pas au syndicalisme et par
l’ignorance des employés surtout dans l’artisanat.
Les parties prenantes qui sont concernés par notre enquête sont surtout les clients, les
fournisseurs et la communauté locale vu leur influence. L’étude montre que toutes les
entreprises du textile-habillement exportent la totalité de leur production. Un taux de 85% des
entreprises agroalimentaires s’oriente vers l’export, et 90% d’entre elles exportent la totalité
de leur production. Viennent en troisième position, les entreprises artisanales dont 40%
seulement exporte entre 50% et 60%. Les échanges commerciaux sont principalement réalisés
avec les pays de l’Union Européenne (près de 65% du commerce extérieur marocaine). La
France demeure le premier client pour 68,6% des entreprises, suivie de l’Espagne. Dans le but
de pouvoir répondre aux besoins et aux exigences de ces clients, 80% des entreprises, selon
l’enquête, déclarent disposer d’un service commercial (marketing). Les dirigeants sont à
l’unanimité d’accord sur l’effet positif de leur échange avec leur clientèle. Les fournisseurs
des entreprises enquêtées sont régionaux, nationaux et internationaux. Par secteur, l’enquête
montre que les fournisseurs sont internationaux et sont exclusivement des donneurs d’ordre.
La France occupe la première place pour 60% des entreprises, suivie de l’Espagne avec 35%.
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L’enquête révèle que l’effet secteur joue ici un rôle primordial. En effet, 66,7% des PME
agroalimentaires et 61,5% des PME du secteur du textile-habillement ont engagé des actions
pour réduire leur impact sur l’environnement. Ces entreprises éliminent par elles mêmes leurs
déchets et procèdent au prétraitement des émissions de vapeurs dangereuses. Le programme
de développement régional de l’artisanat entend positionner la région de Fès- comme une des
locomotives pour le développement de l’artisanat au niveau national. L’artisanat qui a un
impact nuisible sur l’environnement. Il s’agit notamment des branches de dinanderies, de la
tannerie et de la poterie. Des actions ont été menées par les organismes étatiques en
partenariat avec les artisans. Ces dernières sont :
L’enquête montre que la majorité des artisans interrogés sont très impliqués dans ce genre
d’opérations. Ceci trouve sa raison dans le fait que les activités artisanales les lus polluées ont
bénéficié des projets financés par des institutions internationales dans le programme de lutte
contre la pollution. Des efforts ont été également déplorés pour soutenir et moderniser la
production de la poterie à Fès à travers l’acquisition des fours à faible impact
environnemental. Parmi les entreprises artisanales enquêtées, 4 utilisent des fours modernes
parallèlement avec des fours traditionnels. Celles-ci réclament leur volonté d’éliminer
définitivement les fours traditionnels.
CONCLUSION
Les PME marocaines sont de plus en plus conscientes que la responsabilité sociale peut
revêtir une valeur économique directe. Bien que leur responsabilité première soit de générer
des profits, elles peuvent en même temps contribuer à des objectifs sociaux et à la protection
de l’environnement, en intégrant la responsabilité sociale comme investissement stratégique
au cœur de leur stratégie commerciale, dans leurs instruments de gestion et leurs activités. Les
résultats de l’enquête fournissent, dans un premier temps, un tableau général sur les pratiques
des entreprises dans les domaines du travail et de l’environnement et, dans un deuxième
temps, ils montrent que la RSE demeure un concept relativement peu connu dans le pays et
par les dirigeants. Ils démontrent, de plus, une large conformité des pratiques des entreprises
avec la réglementation du travail et de la sécurité, avec toutefois des attitudes mitigées en
matière de formation professionnelle. Le dialogue social ainsi que de la présence syndicale
semblent également très limités. Ces indices sont à rapprocher des informations recueillies par
le département de l’emploi qui établissent que les institutions représentatives du personnel
dans les entreprises prévues par le code du travail ont du mal à se concrétiser. Parallèlement,
nous avons perçu certaines limites à notre recherche. En effet, celle-ci se fonde sur une étude
limitée à une seule région du Maroc et sur trois secteurs.
Nous sommes convaincus que, le nombre des PME ne permet pas une généralisation des
résultats à l’ensemble de la population des PME marocaines. De plus, il apparaît que
l’échantillon retenu n’apporte pas de nouvelles informations. Néanmoins, nous ne prétendons
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pas avoir rencontré un échantillon représentatif d’une population complète. Sur le plan
méthodologique, les limites sont essentiellement reliées à la nature qualitative des données.
En effet, ces dernières couplées à la faible taille de notre échantillon limitent la validité
externe de nos propositions. Cette limite est cependant un choix que nous justifions par le fait
que notre objectif est de comprendre une situation managériale et que pour se faire, une étude
en profondeur cherchant à donner du sens aux observations réalisées semble tout à fait
appropriée. Les limites de cette étude portent en elles les voies de recherche ultérieures. En
effet, afin de vérifier statistiquement nos résultats, il conviendrait de mettre en œuvre une
étude qualitative, fondée sur un questionnaire plus détaillé. D’autre part, dans le but
d’homogénéité de l’échantillon, nous avons interrogé des dirigeants d’entreprises de trois
secteurs et dans une seule région. Il conviendrait dans un premier temps de réitérer cette étude
auprès d’autres secteurs et à l’ensemble du pays.
BIBLIOGRAPHIE
La responsabilit é sociale de l’ ent reprise au Maroc : une ét ude empirique auprès des pet it es et
moyennes ent reprises de la région de Fes Boulemane
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scient if iques du Réseau Ent repreneur iat , 27, 28 et 29 mai 2009, INRPME, Trois-Rivières, Canada
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Procédure de la labellisation RSE
Dans les deux derniers cas et si l’entreprise bénéficie du Label RSE, l’évaluation
de maintien est obligatoire à 18 mois de la date d’obtention du label.
Contact :
Rajae TAZI SIDQUI
Chargée de Mission RSE & Label
E-mail : tazi@cgem.ma
2
Version, Février 2016
O
Contact :
Rajae TAZI SIDQUI
Chargée de Mission RSE
CGEM
Mail : tazi@cgem.ma
Tél : 05 22 99 70 O0
1
I. PREAMBULE :
Dans le cadre de la labellisation RSE des entreprises par la CGEM, une évaluation indépendante par un
cabinet ou groupement tiers-partie constitue une étape importante dans le processus de cette
labellisation.
Il y a lieu de rappeler, conformément et comme précisé par les « Règles d’attribution du Label RSE »,
que :
Le label RSE est attribué sur la base d’une évaluation initiale pour une période de 3 ans ;
Une évaluation de suivi ou de surveillance est prévue à 18 mois de la date d’obtention du label ;
Une évaluation de renouvellement à 3 ans de la date d’obtention du label, est obligatoire pour la
reconduction du label.
L’objectif de ce document est de proposer un cadre pour l’organisation des missions d’évaluation et de
fournir des orientations et des recommandations pour l’estimation des durées d’évaluation aux cabinets
et groupements accrédités.
II. OBJECTIFS :
Le présent document a pour objectifs de :
Encadrer l’organisation et le déroulement de la mission d’évaluation pour tout type d’entreprise
quel que soit sa taille.
Donner des orientations et des recommandations aux cabinets et aux groupements accrédités
sur le développement de leurs propres procédures permettant de déterminer le temps nécessaire
à l’évaluation d’entreprises de tailles et de niveaux de complexité différents sur un large
éventail de secteurs d’activité.
Apporter une cohérence pour la réalisation des missions d’évaluation et leurs durées par
les cabinets ou groupements accrédités.
Fournir un cadre qui doit être utilisé dans les procédures des cabinets et des groupements
accrédités pour déterminer la durée appropriée de l’évaluation, en tenant compte des
spécificités de l’entreprise qui va être évaluée.
2
Etape 1. Revue et analyse documentaire
Celle-ci mérite d’être exhaustive et approfondie par l’examen des dossiers et registres appropriés. Elle
se doit de placer le secteur d’activité de l’entreprise, ses propres enjeux et ses risques potentiels dans le
contexte de l’audit. Elle permet de connaitre la gouvernance de l’entreprise, son organisation, ses
procédures, ses pratiques, le degré de formalisation avec le déploiement réel de sa politique.
Une procédure d’échantillonnage doit être adoptée et appliquée par le cabinet ou groupement accrédité
pour faire remonter certaines informations relatives aux conditions de l’emploi, notamment la
vérification des bordereaux des déclarations CNSS en cours et des 12 derniers mois échus pour
confronter les salaires perçus avec les salaires déclarés.
Etape 2. Entretiens
Les entretiens sont de deux sortes : les entretiens individuels et ceux organisés en focus groupes.
De nature confidentielle, les entretiens concernent toutes les catégories des salariés : directeurs,
responsables, agents de maitrise et de production, commerciaux, ouvriers, personnel technique,
administratif, d’entretien…et doivent tenir compte de plusieurs critères, tels que les périodes de travail,
le genre, la diversité, la nature des contrats de travail…et assurer une représentation équitable des
salariés. Les focus groupes sont particulièrement indiqués avec les IRP.
Les entretiens permettent de confronter les différents opinions et points de vue recueillis et d’apprécier
le degré de déploiement effectif de la stratégie de l’entreprise.
Les entretiens doivent inclure des parties prenantes externes les plus pertinentes vis-à-vis de l’entreprise
notamment parmi les fournisseurs & sous-traitants, clients, ONG…
3
V. DEFINITIONS ET APPLICATION :
a. Durée de l’évaluation :
C’est le temps effectif mesuré en Jour d’évaluation Homme requis pour évaluer une
organisation/entreprise candidate au label. Cette durée inclut le temps sur site du client et le
temps hors site pour la planification, la revue documentaire, les échanges avec le client, la
rédaction du rapport et l’accompagnement de l’entreprise à l’élaboration de son plan d’actions.
La durée d’évaluation consacrée aux activités associées, si nécessaires, (cas des parties
prenantes externes et que les activités soient entreprises sur site ou en dehors) ne devrait pas
constituer plus de 20% de l’évaluation sur site
Si la planification et/ou la rédaction des rapports exigent plus de temps, ceci ne justifiera pas
une réduction de la durée d’évaluation sur site et ce pour tout type d’évaluation.
d. Site Provisoire :
Un site provisoire est un site mis en place par une organisation/entreprise pour exécuter un travail
spécifique ou un service pendant une période de temps définit et qui ne deviendra pas un site
permanent (Ex. chantier). Si l’organisation candidate ou labellisée fournit des produits ou services
sur des sites provisoires, ces sites doivent être intégrés dans les programmes d’évaluation.
La méthode utilisée comme base pour le calcul de la durée d’une évaluation initiale nécessite
d’interpréter le tableau A.
En utilisant éventuellement un coefficient adéquat, ce même tableau peut être utilisé comme
base de calcul pour les durées des évaluations de surveillance et de renouvellement.
4
La présente orientation liste quelques dispositions qui devraient être prises en compte pour
déterminer le temps nécessaire pour effectuer une évaluation. Ces facteurs ainsi que d’autres
nécessitent d’être examinés lors de la revue de contrat par le cabinet ou groupement accrédité
quant à leur impact potentiel sur la durée de l’évaluation, quel qu’en soit le type. Le tableau A
donne le cadre pour la planification des évaluations et l’ajustement des durées, pour les 3 types
d’évaluation, sachant que l’évaluation de surveillance porte particulièrement sur l’évaluation de
l’évolution de mise en place du plan d’actions présenté par l’entreprise lors de sa labellisation
avec des entretiens réduits.
Le point de départ pour déterminer la durée d’évaluation doit reposer sur le nombre réel
d’employés, puis être ajusté en fonction des facteurs importants s’appliquant à l’entreprise à
évaluer et en attribuant à chaque facteur une pondération « additive » ou « soustractive » pour
modifier le chiffre de base. Pour toute situation, l’établissement de la durée de l’évaluation y
compris les ajustements effectués, doivent être consignés.
Les calculs des durées d’évaluation utilisant le tableau A ne doivent pas inclure le temps
d’évaluateurs juniors.
La réduction de la durée ne doit pas dépasser 30% des durées indiquées dans le tableau A.
IX. RENOUVELLEMENT
La durée de l’évaluation de renouvellement devrait être calculée sur les bases des informations du
client mises à jour et est en général égale à 2/3 du temps qui serait nécessaire à l’évaluation initiale
de cette organisation s’il était réalisé au moment où cette dernière doit faire l’objet d’une
réévaluation (donc pas 2/3 de la durée initiale d’évaluation). La durée de l’évaluation doit prendre en
compte les résultats et les performances constatés lors de la dernière évaluation.
Les documents relatifs à l’évaluation antécédente, initiale et/ou de suivi (rapports des évaluations,
plans d’action, les courriers de la CGEM suites à ces évaluations avec les recommandations du
comité d’attribution…), doivent être remis aux organismes qui vont réaliser les nouvelles évaluations
afin de ne pas pénaliser l’entreprise et pour une meilleure gestion de temps et de la durée de
l’évaluation.
6
XI. DUREE D’ÉVALUATION MULTI-SITES
Dans le cas d’évaluations multi-sites, le point de départ pour le calcul de la durée d’évaluation de
chaque site doit appliquer le tableau A. Cependant des réductions peuvent être appliquées dans le
cas où certaines procédures de management ne concernent pas le site étudié et sont de la
responsabilité première du site qui contrôle.
Les exigences pour les évaluations par échantillonnage des organisations multi-sites sont données
avec plus de détail en annexe.
XII. TARIFICATION :
La politique tarifaire relève de la liberté de chaque cabinet ou groupement, et elle est déclinée selon le
niveau de séniorité. Cependant, afin d’éviter qu’une tarification trop « compétitive » se traduise par un
niveau insuffisant de qualification et de séniorité, nous recommandons de retenir un seuil minimal de
6.000 J/H.
7
ANNEXE : REGLES D’ECHANTILLONNAGE
Entreprise multi-sites :
Une organisation ou entreprise multi-sites est composée nécessairement d’un siège central et d’un ou
plusieurs sites locaux ou régionaux. Ces sites doivent avoir un lien juridique ou contractuel avec
le siège central de l'organisation et faire l’objet d’un système de management commun.
Les exemples possibles d'organisations multi-sites :
organisations fonctionnant avec des franchisés
entreprises de production disposant d'un réseau d’agences commerciales, (réseau de ventes)
des sociétés de service avec des sites multi-sites offrant un service semblable.
Echantillonnage
Méthodologie :
L'échantillon devrait être réalisé de façon partiellement sélective suivant les facteurs ci- dessous et
partiellement non sélective, et devrait être le résultat de la sélection d’une série de sites différents,
sans exclure le facteur aléatoire de l'échantillonnage.
Au moins 25 % de l'échantillon devraient être sélectionnés de manière aléatoire.
Le siège central doit être informé des sites à inclure dans l'échantillon.
Taille de l'échantillon
L'organisme accrédité doit disposer d'une procédure documentée pour déterminer l'échantillon à
prendre en compte lors de l'audit des sites dans le cadre de l'audit et de l’évaluation d'une
organisation multi-sites.
L’organisme accrédité doit avoir des enregistrements pour chaque candidature multi-sites.
A titre d’exemple : Le calcul suivant repose sur l'exemple d'une activité présentant des risques
faibles à moyens avec moins de 50 employés sur chaque site. Le nombre minimum de sites à visiter
par audit est le suivant :
o Evaluation initiale : la taille de l'échantillon devrait être égale à la racine carrée du nombre de
sites distants : (y=√x), en particulier pour les sites industriels mais dans le cas des agences
commerciales, ce coefficient mérite d’être très réduit.
o Evaluation de renouvellement : la taille de l'échantillon devrait être la même que celle d'un
audit initial. Cependant, si le système de management s'est avéré efficace sur une période de
trois ans, la taille de l'échantillon pourrait être réduite d'un facteur égal à 0,8, à savoir :
(y=0,8√x), résultat arrondi au nombre entier supérieur.
Le siège central doit être évalué à chaque évaluation initiale, de maintien et de renouvellement.
8
Dans un monDe qui change,
nous nous engageons
pour un développement
durable au maroc
Fruit d’un effort collectif de tous les collaborateurs BMCI, la démarche RSE
a permis à la BMCI d’être la première banque à recevoir le label CGEM de
la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) en 2014. C’est un signe très
encourageant pour notre démarche de développement durable, un grand
honneur, ainsi qu’une forte responsabilité. Au il des années, nous mettons
en place les moyens ain de relever ce déi, essentiel pour l’avenir de notre
activité, et de la société dans son ensemble.
la bmci est la première banque marocaine Ain d’obtenir le label RSE de la CGEM, il
faut que l’entreprise ait :
à avoir obtenu le label rse De la cgem. que • Fourni des preuves tangibles de non
représente précisément ce label pour la violation des obligations légales igurant
banque ? parmi les objectifs de la Charte de
Le Label CGEM pour la Responsabilité responsabilité sociale de la CGEM ;
Sociale de l’Entreprise (RSE) est une • Pris des engagements formalisés en faveur
reconnaissance des engagements pris par de la réalisation continue des objectifs
les entreprises au Maroc pour promouvoir de la Charte de responsabilité sociale de
les principes de responsabilité sociale et de la CGEM et mis en place un plan d’action
développement durable dans leurs activités d’amélioration, pendant la durée de
économiques, leurs relations sociales et validité du label (3 ans).
plus généralement, dans leur contribution à
la création de valeur. Ainsi, la BMCI a été labellisée pour son
respect des 9 axes constituant la Charte de
C’est d’abord une ierté et néanmoins une responsabilité sociale de la CGEM à savoir :
responsabilité d’avoir obtenu ce Label. • Respecter les droits humains.
En tant que première banque marocaine • Améliorer en continu les conditions
labellisée, nous souhaitons renforcer notre d’emploi et de travail et les relations
démarche RSE en interne et en externe. professionnelles.
• Protéger l’environnement.
Le label RSE de la CGEM constitue un • Prévenir la corruption.
formidable levier de création de valeur : il • Respecter les règles de la saine concurrence.
permet d’évaluer nos pratiques et nos projets • Renforcer la transparence du gouvernement
RSE, de les faire évoluer à travers un plan d’entreprise.
d’action et de gagner ainsi en performance. • Respecter les intérêts des clients et des
C’est une réelle opportunité pour mieux consommateurs.
comprendre et intégrer les attentes de nos • Promouvoir la responsabilité sociale des
parties prenantes, d’impliquer et fédérer fournisseurs et sous-traitants.
nos collaborateurs autour des projets RSE • Développer l’engagement sociétal.
tout en renforçant la visibilité de notre
démarche. Cette conformité a été constatée suite aux
différents audits réalisés avec les Directions
Être labellisé RSE, c’est être l’ambassadeur Centrales, un échantillon de collaborateurs,
du développement durable dans notre un échantillon des sous-traitants BMCI et
secteur d’activité. les représentants du personnel.
1 4 7 10
1 4 7 10
Le nancement durable le recrutement la lutte contre l’exclusion Des politiques de nancement
de l’économie et la formation et le soutien engagées dans
à l’entrepreneuriat social les secteurs sensibles
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une éthique la diversité une politique de mécénat la diminution de l’empreinte
commerciale axée autour de l’éducation, environnementale liée
la santé, la culture et la solidarité à notre fonctionnement propre
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Une o re de produits la gestion solidaire le respect des principes le soutien à la recherche
responsables de l’emploi directeurs de l’onu contre le changement
sur les droits de l’homme climatique
NOTRE GOUVERNANCE
Une gouvernance favorisant une stratégie à long terme du Groupe BNP Paribas
- Les meilleures pratiques de gouvernance
- Une équipe dirigeante stable garantissant la pérennité des axes stratégiques de l’entreprise
- Une politique de rémunération intégrant les intérêts à long terme du Groupe BNP Paribas
les 4 piliers De notre Démarche
En 2014, la BMCI a poursuivi sa démarche RSE, en développant des actions
autour des 4 piliers qui structurent son action : responsabilité économique
avec les politiques sectorielles, responsabilité sociale avec des engagements
renforcés auprès de ses collaborateurs, responsabilité civique avec les actions de
la Fondation BMCI, et responsabilité environnementale avec une sensibilisation
accrue des collaborateurs sur le thème du développement durable.
AVANTAGES SOCIAUX
responsabilité La BMCI s’assure du bien-être de ses
collaborateurs : adhésion à la CMIM, bourse
sociale d’étude pour les enfants des collaborateurs,
prestation fonds d’urgence et solidarité,
centres de vacances, offres conventionnées
La BMCI s’engage à développer une gestion
avec des salles ou clubs de sport, restaurant
engagée et loyale des ressources humaines et
d’entreprise, etc.
apporte pour cela une attention particulière
au recrutement et la gestion des carrières,
responsabilité civique responsabilité
FONDATION BMCI
Créée en 2008, la Fondation BMCI vient pérenniser
environnementale
et renforcer l’ensemble des actions de parrainage et De nombreux projets et actions associés à une
de soutien que notre Banque mène depuis la in des sensibilisation continue des collaborateurs BMCI
années 1990, avec une volonté réelle de contribuer au visent à baisser l’impact quotidien de l’entreprise sur
développement social et culturel du Maroc. l’environnement.
SEMAINE DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Ain de pérenniser la sensibilisation des collaborateurs
autour de sa stratégie environnementale, la BMCI a
organisé, au 19 au 23 mai 2014, la première semaine
du Développement Durable, avec au programme
plusieurs actions pour sensibiliser et mobiliser les
collaborateurs autour des enjeux du respect de
l’environnement.
INVITÉ PERMANENT
Mina Jebbari, Directrice de la Stratégie
et Qualité - BMCI