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°Conception /Représentation :
Dans la psychologie cognitiviste de Jean Piaget, les représentations sont les conduites,
généralement inconscientes d’un sujet dans un domaine quelconque, déterminées par
plusieurs motivations concourantes et qui obéissent , pour l’essentiel, aux principes de
plaisir et aux mécanismes de défense. Elles sont héritées de son histoire personnelle et
structurant ses attitudes et réactions sociales ou cognitives (fantasmes, rêves, hystéries…)
Quelque soit le savoir enseigné , tout apprenant croyait ,déjà, qu’il savait beaucoup des
choses. Aucun enseignant ne pourrait réussir son enseignement en niant la ténacité de ces
savoirs.
°Obstacle épistémologique :
C’est une notion, exclusivement bachelardienne « C’est en termes d’obstacles qu’il faut
poser le problème de la connaissance scientifique » 1
1
Gaston.Bachelard.La formation de l’esprit scientifique,contribution à une psychanalyse de la connaissance
objective.Paris,éd.Vrin.1938.8éd.1972
et qui se transforment à des obstacles qui entravent toute acquisition des nouvelles
sciences. Il est indispensable d’effectuer c’est qu’il appelle Gaston Bachelard une
« Ruptures épistémologique » pour pouvoir fonder une nouvelle théorie scientifique.
°Obstacle psychologique :
Bien que Jean Piaget n’emploie pas le terme « obstacle épistémologique » , les piagétiens
le considèrent comme une étape obligée dans le développement cognitif .Ils le désignaient
par les expressions « pseudo- nécessité » ou « pseudo- impossibilité » qui sont les
contraintes et les interdictions, non adaptées à la tâche, que l’enfant se donne pour
résoudre un problème.
°Obstacle didactique :
Ces savoirs antérieurs constituent des obstacles pédagogiques qui entravent les processus
d’apprentissage et provoquent des problèmes aux processus de l’enseignement.
Ces objectifs pédagogiques sont nécessaires pour que l’apprenant puisse remodeler ses
connaissances anciennes et les réintégrer dans ses connaissances nouvelles.
°Objectif-obstacle :
Comme disait Philippe Meirieu « on ne peut enseigner qu’en s’appuyant sur le sujet, ses
acquis antérieurs, les stratégies qui lui sont familières »2, l’acte d’enseignement-
apprentissage consiste , donc, à transformer ces obstacles( niveaux de formulation
incertains et confus. représentions erronées, conceptions et cadre de référence
inadaptées….), une fois repérés , en objectifs à franchir afin de passer d’un blocage à la
fois cognitif, social et psychique à un processus didactique qui permettrait une bonne
acquisition des savoirs et un apprentissage solide de la part de des apprenants. Autrement
dit, il faut transformer ces obstacles en des dispositifs didactiques opérationnels.
°Changement conceptuel :
Afin que ce changement conceptuel s’effectuerait chez les apprenants , il faut que
l’enseignant prête attention aux idées préconçues lors d’une séance d’enseignement-
apprentissage et qu’il serait capable de mieux détecter les erreurs commises par eux, et
2
Merieu.Ph. Apprendre…. oui ,mais comment?.Paris.ESF éditeur1987.P.137
repérer le système de pensée qui constitue le paradigme sur lequel ces idées prendront leur
légitimité. Dés que les soubassements de ce système de pensée seront démantelés, une
restructuration des connaissances serait entamée.
°Situation-problème :
C’est une situation d’apprentissage construite d’une manière complexe. Ainsi l’apprenant
se trouve -il incapable de résoudre l’activité demandée par le simple recours à ses
connaissances préconçues. Il devrait formuler des hypothèses afin de surpasser les
difficultés survenues.
Par ces situations- problèmes , l’apprenant se trouve dans la contrainte de recourir à ses
compétences cognitives pour surmonter les difficultés survenues et progresser dans la voie
de l’acquisition des connaissances .
Par ces situations-obstacles l’enseignant pourrait avoir une bonne connaissance des
capacités de ses élèves et donc d’articuler les méthodes et le stratégies d’apprentissage
convenables.
°Contrat didactique :
Il concerne toutes les règles qui interviennent dans la vie d’une classe ,il inclut les
comportements de l’élève attendus par l’enseignement d’un contenu spécifique , les
rapports entre les élèves eux-mêmes au savoir visé par l’apprentissage. Les élèves doivent
entrer dans le projet de l’enseignant . l’enseignant doit réunir les conditions qui permettent
d’assurer l’apprentissage .Par exemple , pour un professeur ;aider ses élèves à mieux
comprendre ne veut pas dire qu’il fait aplanir les difficultés .De l’autre côté, le fait qu’un
apprenant qui s’engage à remplir sa tâche à savoir la réponse aux questions proposées par
l’enseignant ne veut pas dire tricher et recopier les réponses des autres.
°Transposition didactique :
Bien que la « transposition didactique » se fait pour sa plus grande part en dehors de la
volonté de l’enseignant comme disait Yves Chevallard3 « Lorsque l’enseignant intervient
pour écrire cette variante locale du texte du savoir qu’il appelle son cours, il y a longtemps
déjà, que la transposition didactique a commencé ».L’enseignant devrait , pourtant,
réaliser un équilibre entre le savoir-enseigné et le savoir-savant d’une part et le savoir
socio-familial ( c’est-à- dire le niveau d’instruction des familles et leurs attentes de
l’école) d’autre part .Car si ce savoir- enseigné serait trop proche du savoir -savant ,il
serait incompréhensible par les apprenants .S’il en est trop éloigné , il apparait archaïque
et dépassé .D’autre si le savoir-enseigné serait trop proche du savoir familial ,l’école
apparaît inutile .S’il en est trop éloigné , les apprentissages déroulant au sein de l’école
,dans leurs contenus et dans leurs objectifs ne trouveront pas leur signification auprès des
parents des élèves.
Etant donné que l’enseignant n’est pas un individu isolé, la « transposition didactique » ne
s’effectue pas seulement selon ses propres décisions. Ces sont les institutions scolaires ,
les programmes scolaires qui orientent et commandent ses choix d’enseignement-
apprentissage.
3
Yves.Chevallard.Johsua M-A.Recherches en didactique de mathématique.P.17.Vol .3.1.Grenoble .1982
Pourtant, tout concept , même simple en apparence, est en confrontation avec un
environnement complexe des représentions associées . Ainsi ,la conceptualisation devient-
elle une tâche difficile et compliquée.
De ce fait ,un bon enseignant, est celui qui prend une telle difficulté et complexité en sa
considération et effectuerait une typologie de formulation d’un concept , et faire
l’inventaire des énoncées possibles pour une même notion en fonction des niveaux
scolaires et les réorganiser lors de la progression de l’activité de l’enseignement-
apprentissage. Il devrait aussi prendre en sa considération , que les niveaux de formulation
ne correspondent pas nécessairement au niveau de l’assimilation de l’élève afin d’en
chercher les remédiations convenables.
°Carte conceptuelle :
C’est un schéma ou un outil graphique qui représente visuellement les relations entre des
concepts et des idées. Elle représente des idées sous- formes de boîtes ou des cercles
(également appelés nœuds )
°Trame conceptuelle :
Elle concerne aussi l’étude des structures de la pensée des apprenants afin d’établir une
classification des niveaux d’un concept .Une fois cette tâche est remplie , il pourrait par la
suite entamer sa démarche de conceptualisation.