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Arbre méditerranéen par excellence, l'olivier exige un climat lumineux, doux, et supporte tout à fait bien la
sécheresse. Il craint plutôt le trop d'eau et donc les excès d'arrosage (apport de trente à quarante litres d'eau,
une à deux fois en juillet et août, et seulement la première année suivant la plantation). Avec six-cents
millimètres de pluie répartis sur l'année, l'olivier produit et se développe normalement. Entre 450 et 600
mm/an, la production est possible, à condition que le sol ait des capacités de rétention en eau suffisantes, ou
que la densité de la plantation soit plus faible. Avec une pluviométrie inférieure à 200 mm/an, l'oléiculture
risque d'être non-rentable économiquement parlant.
L'olivier résiste jusqu'à -10 à -12°C en repos végétatif hivernal, mais à 0 à -1°C, les dégâts peuvent être très
importants pour la floraison. Néanmoins, un hiver marqué lui est nécessaire pour induire la production de
fleurs et ainsi d'olives.
L'olivier est un arbre rustique, indifférent à la nature du sol mais exigeant en lumière. Il craint l'humidité, mais
supporte par contre des sécheresses exceptionnelles et ne souffre que peu de l'action du vent, même violent.
Cependant, aux alentours des 35-38°C, la croissance végétative s'arrête. A 40°C et plus, des brûlures
endommagent l'appareil foliacé, brûlures qui peuvent provoquer la chute des fruits, surtout si l'irrigation est
insuffisante. Les vents chauds au cours de la floraison, les fortes hygrométries, les brouillards, la grêle et les
gelées printanières sont autant de facteurs défavorables à la floraison et à la fructification
L'olivier n'aime boire que lorsqu'il a soif. Quand il est jeune ou dans les
trois années suivant la plantation, il faut l'arroser tous les 15 jours / 3
semaines. Sinon il doit pouvoir aller chercher son eau tout seul, sauf
grande sécheresse
Une autre méthode non conseillée mais néanmoins envisageable est la méthode par
asperseurs. Il y a toute sorte d'asperseurs : rotatifs et oscillants, tuyaux percés de
trous, sprinklers.
Ce système à beaucoup d'inconvénients et très peu d'avantages :
o En arrosant le feuillage et en entretenant une atmosphère humide sous les
arbres, il peut être la cause de nombreuses maladies comme la fumagine, l'oeil de
paon, le pourridé ainsi que la prolifération des insectes nuisibles comme les
cochenilles et les mouches de l'olive.
o Il favorise la croissance de la couverture herbacée au détriment des racines
de l'olivier.
o Il gaspille une bonne partie de l'eau par une évaporation excessive allant de
30 à 50%.
o Il ne permet pas, à moins de multiplier le nombre d'arroseurs, de couvrir
correctement le terrain.
o D'autre part, on ne pourra pas éviter que le tronc et la souche des oliviers ne
soient aspergés eux aussi, ce qui n'est pas recommandé.
o Les asperseurs sont très sensibles à la pression de l'eau. Pour avoir un débit
régulier sur toutes les parties de l'oliveraie, particulièrement celles qui sont en
coteaux, il faudra multiplier les régulateurs de pression.
o La pression demandée pour faire fonctionner l'installation est très supérieure à
celle dont se contente le goutte à goutte. Il faudra bien souvent investir dans une
pompe.
o Enfin, il est impossible d'utiliser cette méthode pour apporter les engrais
directement au niveau des racines de l'olivier.
Les avantages sont :
o Une zone irriguée couvrant pratiquement toute la zone des racines de l'arbre
et donc beaucoup moins localisée qu'avec le système en goutte à goutte. Ceci est
particulièrement vrai pour les terrains légers et perméables.
o Le système est beaucoup moins sensible aux eaux mal filtrées que le goutte à
goutte. Les colmatages sont plus rares.
o L'installation est en général moins difficile à déplacer pour permettre le travail
du sol.
Le procédé d'irrigation le mieux adapté aux vergers et qui est actuellement le plus
efficace tout en étant le plus économe en eau est le système en goutte à goutte.
Chaque goutte qui sort du goutteur est immédiatement absorbée par le sol pour
former, toujours au même endroit, un bulbe de terre humide que les radicelles de
l'olivier auront tôt fait d'investir et de mettre à profit.
Le matériel d'irrigation
Les goutteurs :
Les goutteurs seront de préférence de type à débit constant. C'est à dire que, quelle
que soit la pression de l'eau entre 1 et 3 Bars, le débit sera constant. Cela permettra
de donner à chaque olivier la même quantité d'eau, quellle que soit la déclivité du
terrain. Au-delà de 3 bars, c'est à dire 30 mètres de dénivellation, un régulateur de
pression s'imposera.
Selon les types de goutteurs, le débit varie en général de 1 à 4 litres/heure. Certains
goutteurs sont réglables dans cette échelle de débit mais coûtent plus cher et ne
sont guère justifiés.