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DEDICACE

A ma grande mère Doundja

A mes parents Mana Aoudi et DiDjatou Haman

A mon oncle et tuteur Hamadou Jean Paul

A ma grande sœur AÏssatou Mana

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page i


REMERCIEMENTS

Un travail aussi modeste qu’il soit, ne peut être l’œuvre d’une seule personne. Ainsi je voudrais
saisir l’opportunité qui m’est offerte pour exprimer ma profonde gratitude à :

 Mon seigneur, dieu tout puissant pour sa bonté et de sa miséricorde infinie ;


 Pr. DANWE Raidandi, Directeur de l’Institut Supérieur du Sahel (ISS) pour son soutien
dans notre formation ;
 Dr. OMBOLO Auguste, Chef du département d’Hydraulique et Maitrise des Eaux pour ses
conseils instructifs qu’il ne cesse de transmettre à ses étudiants et à tous les enseignants de
ce département pour la qualité de leurs enseignements, la rigueur et l’exemplarité de leurs
comportements humain et académique ;
 Mme MADOMGUIA mon encadreur académique pour son soutien, et à tous les membres
du jury de présentation de ce rapport ;
 Tous mes Enseignants pour leurs disponibilités et soutiens ;
 M. HASSANA Patrice, Ingénieur des Travaux du Génie Rural à la fois promoteur de mon
thème et mon encadreur durant la période de stage. Malgré vos multiples occupations, vous
avez accepté sans réserve de diriger ce travail avec rigueur et méthode. Veuillez recevoir ici
l’expression de ma profonde gratitude ;
 Mes parents MANA AOUDI et DIDJATOU pour leur amour qu’ils ne cessent de manifester
à mon endroit, leur grande hospitalité et soutien tant financier que moral ;
 Mon oncle HAMADOU JEAN PAUL pour sa grande hospitalité et soutien financier sans
relâche ;
 Mon oncle RABE AOUDI pour son soutien et son orientation vers cette école ;
 Tous mes frères, toutes mes sœurs et tous mes ami(e)s pour leurs encouragements ;
 Tous mes camarades du parcours Hydraulique et Maitrise des Eaux de l’ISS ;
 Tous ceux qui de près ou de loin m’ont apporté leur contribution dans l’optique de parfaire
ce présent rapport.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page ii


TABLE DES MATIERES

DEDICACE ..................................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... ii
LISTE DES FIGURES ET PHOTOS .............................................................................................. v
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. vi
SIGLES ........................................................................................................................................ vii
AVANT-PROPOS ....................................................................................................................... viii
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET GENERALITES SUR LES
FORAGES D’EAU ......................................................................................................................... 2
I - PRESENTATION DE PALAR II............................................................................................ 2
I - 1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE ................................................................................... 2
I - 2 - CONTEXTE GEOLOGIQUE, CLIMATIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE ................. 3
I - 2. 2 - Contexte climatique ............................................................................................... 3
I - 2. 3 - Contexte hydrogéologique ..................................................................................... 3
II - GENERALITES SUR LES FORAGES D’EAU .................................................................... 4
II - 1 - Forage ........................................................................................................................... 4
II - 2. Techniques de forage ................................................................................................. 4
CHAPITREE II : MATERIEL ET METHODE ............................................................................... 7
I - MATERIEL ............................................................................................................................ 7
I - 1 - MATERIEL UTILISE LORS DE LA FORATION ........................................................ 7
I - 2 - MATERIEL DU TUBAGE ............................................................................................ 8
I - 3 - MATERIEL DU DEVELOPPEMENT ET D’ESSAI DE POMPAGE .......................... 10
I - 4 – MATERIAU ET SUPERSTRUCTURE ....................................................................... 10
II - METHODOLOGIE DE LA REALISATION DU FORAGE DE PALAR II ......................... 11
II - 1 – IMPLANTATION DU FORAGE ............................................................................... 11
II - 2 - PROSPECTION DES EAUX PAR LES BAGUETTES DE SOURCIER .................... 12
II - 3 - ETAPES DE LA FORATION ..................................................................................... 12
II – 3 – 1. Installation de la foreuse .................................................................................... 12
II – 3- 2. Le fonçage .......................................................................................................... 13
II - 3. 3 - Tubage................................................................................................................ 13
II - 3. 4 - Mise en place du massif filtrant........................................................................... 13
II - 3. 5 – DEVELOPPEMENT DU FORAGE ....................................................................... 14

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page iii


II - 3. 6 - Mise en place du joint d’étanchéité et cimentation .............................................. 14
II - 4 - ESSAIS DE POMPAGE ............................................................................................. 15
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION ........................................................................ 17
I - COUPE LITHOLOGIQUE DE PALAR II ........................................................................ 17
II - INTERPRETATION DE L’ESSAI DE POMPAGE ......................................................... 18
III -PARAMETRES DU FORAGE ........................................................................................ 20
II - DISCUSSION ..................................................................................................................... 21
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 23
ANNEXES ................................................................................................................................... 24

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LISTE DES FIGURES ET PHOTOS

Figure 1 : Principe de fonctionnement du forage Rotary (source : ACF, 2006)


Figure 2 : Principe de fonctionnement du forage au marteau fond de trou (source : ACF, 2006)
Figure 3 : Présentation de la coupe lithologique du forage
Figure 4 : Courbe de rabattement et de la remontée en fonction du temps
Figure 5 : Courbe caractéristique du forage (S=f(Q))
Figure 6 :Plan de localisation du bloc administratif et la base (réalise avec Adobe Illustrator)

Photo 1 : Localisation du de la zone d’étude.


Photo 2 : Principe de percussion et soufflage des cuttings.
Photo 3 : Une foreuse Rotary avec compresseur.

Photo 4 : Un marteau fond de trou.


Photo 5 : Les tiges de foration.
Photo 6 : Le sabot.
Photo 7 : Les tubes crépines.
Photo 8 : Les tubes pleins.
Photo 9 : Quelques matériels de l’essai de pompage.
Photo 10 : ensemble constituant une pompe manuelle.
Photo I : le forage proprement dit.

Photo II : la mise en place de la foreuse.

Photo III : La mise en place du massif filtrant.

Photo I˅ : Le développement du forage.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Présentations des données recueillies lors de l’essai de pompage.

Tableau 2 : Tableau récapitulatif des résultats du forage de PALAR II.

Tableau 3 : Analyse des cuttings du forage.

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SIGLES

ACF : Action Contre la Faim

CaCO3 : Bicarbonate de Calcium

CIRADR : Conférence Internationale sur la Réforme Agraire et le Développement

MES : Matières En Suspension

MFT : Marteau Fond de Trou

Ph : Potentiel d’Hydrogène

PVC : Polychlorure de Vinyle

2SW: Sahel Water Sanitation and Environment

SARL : Société à Responsabilité Limité

TA : Titre Alcalimétrique

TAC : Titre Alcalimétrique Complet

TH : Titre Hydrotimétrique

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AVANT-PROPOS

L’institut Supérieur du Sahel (ISS) est un établissement de l’Université de Maroua qui a été créé
par décret présidentiel N°2008/281du 09 Aout 2008 portant l’organisation académique de
l’université de Maroua. Son objectif principal est la formation professionnelle des jeunes
camerounais ainsi que ceux des zones étrangères, particulièrement ceux de la zone CEMAC. Il
dispose d’une offre de formation professionnelle repartie en dix départements :

 Département d’Agriculture, Elevage et Produits dérivés (AGEPD)


 Département des Beaux-arts et Science du Patrimoine(BEARSPA)
 Département de Climatologie, Hydrologie et Pédologie (CHP)
 Département des Energies Renouvelables (ENREN)
 Département de Génie du Textile et du Cuir (GTC)
 Département d’Hydraulique et Maitrise des Eaux (HYMAE)
 Département d’Informatique et Télécommunication (INFOTEL)
 Département des Sciences Environnementales (SCIENVI)
 Département des Sciences Sociales Pour le Développement (SCISOD)
 Département de Traitement de Matériaux, Architecture et Habitat (TRAMARH)

Les Ingénieurs des travaux reçoivent la formation pour une durée de 3 ans, et 5 ans pour les
ingénieurs de conception. Les étudiants intègres dans la formation des ingénieurs des travaux sont
tenus d’effectuer un stage ouvrier d’un mois et de deux mois d’agent de maitrise et un stage de deux
mois de fin d’étude en troisième année. Quant aux ingénieurs de conception, ils sont tenus
également d’effectuer un stage ouvrier de deux mois (quatrième année) et un stage de fin étude de
six mois (cinquième année). Le principal but de ces stages est d’orienter l’étudiant à s’imprégner
des réalités d’une vie professionnelle en entreprise durant laquelle il aura à démontrer son savoir-
faire, sa maitrise des techniques et des enseignements qui lui ont été dispensés. A l’issue du stage de
fin d’étude, un mémoire lié à la réalisation d’un projet ou à la résolution d’un problème particulier
sera rédigé avec soin par l’étudiant.

Ainsi, dans le cadre de nos travaux de fin de formation, nous avons travaillé pendant deux Mois
(du 01 Juillet au 31 Août 2016) au sein d’une structure de la place, où nous avons eu le privilège de
participer à la réalisation de divers travaux. Toutefois, nous avons opté consacrer ce présent rapport
sur la réalisation d’un forage équipé d’une pompe à motricité humaine réalisé au quartier PALLAR,
situé dans la ville de Maroua au Cameroun plus précisément dans l’arrondissement de Maroua 2eme.

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Le nom et l’historique de la structure d’accueil se présentent comme suit :

 Nom: Sahel Water Sanitation and Environment


 Adresse Officielle : BP 253 Maroua
 Téléphone : 22291262/675462512
 Messagerie : sahel_2sw@yahoo.fr
 Site : Quartier Domayo Maroua
 Nationalité : Camerounaise
 Type de société : S.A.R.L
 Numéro du registre de commerce : RC/MVR/11/B81

Sahel Water Sanitation and Environment (2SW) est une entreprise ayant pour Directeur
Général M. HASSANA Patrice. Cette entreprise est née dans le souci de promouvoir les
compétences en vue d’améliorer l’accès à l’eau et à son alimentation sur toute l’étendue du
territoire national en général et dans la région de l’Extrême-Nord en particulier. Elle offre des
domaines d’action très variés parmi lesquels : la réalisation des forages, des adductions d’eau
potable et pastorale, l’assainissement, l’irrigation et le génie civil. Son personnel diversifié est
composé de : 02 Ingénieurs du Génie Civil, 01 Hydrogéologue, 01 Technicien Supérieur du Génie
Rural, 01 comptable, 02 Secrétaires, 03 Chauffeurs et 06 manœuvres. Sahel Water dispose
également d’un atelier complet de forage, d’un véhicule de logistique et deux véhicules de liaison
(pickup). Le plan de localisation et l’organigramme de la structure seront présentés respectivement
dans les annexes 1 et 2.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page ix


INTRODUCTION

Dans les zones sahéliennes comme l’Extrême-Nord du Cameroun, les ressources en eaux
souterraines constituent le principal mode d’approvisionnement en eau des populations rurales. En
effet, l’inégale répartition des ressources hydriques dans le temps et dans l’espace cause de sérieux
problèmes d’alimentation en eau potable sur l’étendue de la zone, et surtout dans les zones rurales
reculées. Dans la mesure où l’être humain doit consommer chaque jour de l’eau pour survivre et
que la plupart de ses activités économiques et socioculturelles utilise celle-ci en quantité et en
qualité, l’eau reste et demeure une ressource précieuse. C’est dire que sans elle, point de vie n’est
possible.

La région de l’Extrême-Nord compte 3 480 414 habitants (la population du Cameroun en


2010), Le quartier PALAR II de la ville de Maroua est une zone densément peuplée (il avoisine les
10 000 habitants, où les points d’eau potable existants demeurent très insuffisants pour satisfaire les
besoins de la population. Au regard de cette situation et dont le principal objectif est de tester le
matériel de foration le directeur de sahel water sanitation and environment à opté pour la réalisation
d’un forage équipé d’une pompe à motricité humaine pour offrir aux populations résidentes une eau de
qualité et en quantité suffisante en vue de limiter les risques des maladies liées à l’eau (choléra,
typhoïde, dysenterie, etc.). Le présent rapport présente les étapes de réalisation de ce forage à Palar
II. Il met un accent particulier sur la méthodologie adoptée à chaque étape allant de l’implantation
jusqu’à la mise en place de la superstructure.

Il est composé de 3 chapitres :

- le chapitre 1 met en évidence les généralités sur le forage et la zone d’étude


- le chapitre 2 définit le matériel et la méthodologie appliquée pour la construction dudit
forage.
- le chapitre 3 est consacré aux résultats obtenus lors des travaux et la discussion de ceux-
ci.
Et enfin une conclusion pour mettre un terme aux travaux élaborés et des suggestions
sont préconisées à partir des observations et remarques notées lors de la réalisation du
forage.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 1


CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET

GENERALITES SUR LES FORAGES D’EAU

Accéder à une eau de bonne qualité est primordial pour le bien-être et le développement des
populations. Cependant, des observations ont permis de souligner que plusieurs ménages dans la
ville de Maroua souffrent encore d’une pénurie d’eau. C’est partant de ce constat que la structure
Sahel Water Sanitation and Environment, s’est penchée sur cette quête en réalisant des forages
d’eau de consommation. Ce chapitre, en plus de la définition des procédés de réalisation d’un
forage d’eau, présente la zone d’étude.

I - PRESENTATION DE PALAR II
I - 1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
La zone d’étude se situe dans la Ville de Maroua et plus précisément au quartier PALAR II;
Sur le plan topographique, le site présente un relief aux faibles pentes et dont la dénivellation lui
offre la capacité de stocker de l’eau. Ce stockage pose à l’évidence un intérêt pour le captage d’eaux
souterraines et dépend fortement du contexte géologique, climatique et hydrogéologique.

Point foré

Photo 1 : localisation de la zone d’étude (source Google maps).

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I - 2 - CONTEXTE GEOLOGIQUE, CLIMATIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
I - 2. 1 - Contexte géologique

Du point de vu géologique, le site est caractérisé par deux formations: les formations
sédimentaires et le socle cristallin.
o Les formations sédimentaires
Il s’agit ici des alluvions provenant des monts Mandara, d’argile lacustre et des sables anciens.
l’épaisseur de ses formations varie d’un point à un autre.

o Le socle cristallin
Le socle par contre se présente sous forme de blocs en surface. En profondeur, ces roches sont
plus ou moins fracturées (granite, basalte).

I - 2. 2 - Contexte climatique
La climatologie est l’étude des variations climatiques d’une zone donnée. Ainsi, sur le plan
climatique, Palar II présente un climat de type soudano-sahélien à deux saisons : une saison
pluvieuse couvre 4 à 5 mois de pluies et une saison sèche couvre 7 à 8 mois. La hauteur
pluviométrique annuelle est uni-modale (dont le maximum est en Août) varie de 400-1200 mm
(CIRADR, 2004). Les saisons des pluies sont caractérisées par des variations et variabilités
climatiques qui donnent tendance toutes les années à la sécheresse. Les amplitudes thermiques
journalières ont atteints 49°C en 2010 tandis que la différence entre la température moyenne des
mois les plus chauds (Mars-Avril) et celle des mois les plus froids (Janvier-Décembre) est de
l’ordre de 10°C. L’amplitude thermique journalière atteint parfois 20°C. Ces incertitudes
climatiques présentent une végétation très variée. Dans le domaine sahélien, de grandes étendues
nues ou couvertes d’une strate herbacée alternent avec des steppes arbustives, composées
essentiellement de fourrés épineux ainsi que de quelque Nimier.

I - 2. 3 - Contexte hydrogéologique
Deux grands contextes hydrogéologiques se présentent dans cette zone : l’aquifère des
altérations continues dans la frange du sous sol lié à l’altération des roches préexistantes et
l’aquifère des fractures liées à la fracturation de la roche mère. Le réseau hydrographique est
essentiellement constitué des cours d’eau à écoulement non permanent appelés Mayo (Mayo
Kaliao,Mayo Misao…) Les cours d’eau sont généralement issus des monts Mandara. La végétation
ici est de type savane arbustive et herbeuse.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 3


II - GENERALITES SUR LES FORAGES D’EAU

II - 1 - Forage
Un forage est conçu comme un trou vertical ou une cavité cylindrique de diamètre
relativement petit et de profondeur importante réalisée au sol au moyen d’une foreuse dans le but de
capter les eaux souterraines. En effet, on distingue les forages de prospection des forages
d’exploitation. Les forages de prospection permettent de s’assurer de la présence et de la qualité des
eaux souterraines, donnent une connaissance sur la nature de l’aquifère et quant aux forages
d’exploitation, ils sont favorables au captage des eaux souterraines. Dans le cadre d’une
exploitation optimale des forages pour l’alimentation en eau potable des populations rurales ou en
pénurie d’eau, ces derniers sont le plus souvent équipés de pompes à motricité humaine à coût
relativement faible. Toutefois, la réussite des forages tient compte de l’analyse des déblais
(cuttings) relevés au fur et à mesure qu’il ya variation des couches de terrains au cours du fonçage ;
ce qui permet de définir la granulométrie des sols, le type de crépines et d’établir la coupe
lithologique du forage.

II - 2. Techniques de forage
Plusieurs techniques de forage d’eau ont été développées en fonction du type d’ouvrage
recherché et du contexte géologique du sol parmi lesquelles : le forage rotary et le forage au
marteau fond de trou car ils sont les plus répandus et les mieux adaptés aux forages d’eau.

 Principe du forage rotary


La technique rotary consiste à utiliser un outil tricône ou trilame qui détruit le terrain et/ou la
formation géologique sous l’effet de son poids et la rotation. L’outil tricône est mis en rotation
depuis la surface du sol par l’intermédiaire d’un train de tiges. L’avancement de l’outil
s’effectue par l’abrasion du terrain, sans percussion, uniquement par rotation et la poussée.
La poussée est fournie par la puissance de la machine mais particulièrement par le poids des
tiges au dessus de l’outil. La remontée des débris détachés du terrain ou cutting de foration
dépendent de la qualité du fluide. Ainsi, la technique rotary est constituée de méthode de
rotary à air et à boue. La méthode de rotary à air fait remonter le cutting de foration sous l’effet
de l’injection de l’air à l’intérieur du train de tige par un dispositif appelle compresseur à air. La
remontée en surface s’effectue sur l’espace annulaire (L’espace compris entre la paroi du forage et
le train de tige). La technique de rotary à air est essentiellement réalisée dans les terrains meubles
ou non consolidés. Alors pour minimiser les risques d’éboulement des parois du trou de forage, la
technique de tubage dite « avancement » qui consiste à renforcer le trou avec un tubage
provisoire au fur et à mesure de la foration jusqu’au niveau de la roche.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 4


Si les cuttings obtenus sont majoritairement formés de sable, de limons, d’argile compact
ou des formations légèrement consolidées ; la pression de l’air ne pouvant plus faire remonter
les déblais détachés, la réalisation des techniques de rotary à boue est une nécessité, le
mélange est constitué d’eau clair dans lequel l’operateur introduit la bentonite et ou polycol; Le
mélange lubrifiant est injecté à l’intérieur des tiges, ressort au niveau de l’outil et remonte à la
surface par l’espace annulaire entre le train de tiges et les parois du trou foré. Lors de sa
remontée, le mélange lubrifiant revêt les parois du trou pour les stabiliser.

Figure1 : principe du fonctionnement du forage Rotary (source : ACF, 2006).

Remarque :
1) Si l’on effectue uniquement la technique rotary à air, le tubage provisoire ou prétubage
s’effectue jusqu’au niveau du socle.
2) Si l’on procède après la technique rotary à air, à celle à boue, le tubage provisoire est enlevé (la
boue joue le rôle du tubage provisoire)

 Principe du forage percussion au Marteau Fond de Trou(MFT)

Cette technique permet de traverser des terrains durs comme le rocher (granites) ou
sédimentaires consolidées (grès, calcaires). Un taillant à boutons en carbure de tungstène, fixé
directement sur un marteau pneumatique, est mis en rotation et percussion pour casser et broyer la
roche du terrain foré. Le marteau fonctionne comme un marteau piqueur à l’air comprimé qui est
délivré par un compresseur. Le flux d’air permet de remonter les cuttings du terrain. On distingue
deux phases : la percussion et le soufflage.
Phase de percussion : l’air comprimé sert au fonctionnement du piston du marteau qui frappe sur le
taillant en appui sur la roche, l’air s’échappe ensuite dans l’espace annulaire entrainant les cuttings.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 5


Phase de soufflage : le taillant n’est plus en appui, la totalité du flux d’air s’écoule au travers du
marteau sans le faire fonctionner et s’échappe dans l’espace annulaire entrainant les cuttings.

Figure 2 : Principe de fonctionnement du forage au marteau fond de trou (source : ACF, 2006).

Photo 2

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CHAPITREE II : MATERIEL ET METHODE

I - MATERIEL

I - 1 - MATERIEL UTILISE LORS DE LA FORATION


 La foreuse

La foreuse est l’un des matériels les plus indispensables en projet de forage car elle permet
en plus de créer un trou de petit diamètre à des profondeurs considérables afin d’exploiter une
ressource naturelle souterraine, elle fournit également de l’air nécessaire au développement du
forage grâce à son compresseur à air.

Photo 3 : Une foreuse Rotary (source 2SW 2016).

 Le marteau fond de trou


Une foreuse RotaryLe marteau fond de trou (MFT) est utilisée pour les roches dures ou de
grandes résistances (le granite, roche sédimentaire consolidé, basalte…). Le dispositif est constitué
d’un marteau pneumatique. Ce marteau fonctionne comme un marteau piqueur à l’air comprimé qui
est libéré par un compresseur. Le marteau casse et broie la roche du terrain foré. La remontée du
cutting en surface est provoquée par l’effet de l’air comprimé. Ce qui nous à permis d’atteindre
l’aquifère du site.

Photo 4 : Un marteau fond de trou (source 2SW 2016).

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 7


 Les tiges de foration

Elles sont reliées à la base à l’outil de fonçage et le filetage à leurs extrémités permet leur
jonction suite à l’avancement du fonçage. Elles sont faites en acier inoxydable et pèsent environ 100
kg chacune ayant 3m de long et de diamètres 121/125 mm. Généralement, leur effectif déjà enfouis
dans le sol nous renseigne sur la profondeur du forage

Photo 5 : Les tiges de foration (source 2SW 2016).

I - 2 - MATERIEL DU TUBAGE

 Le sabot

Le sabot est un morceau de tuyau rempli de béton puis refermé à sa base sur lequel on fixe le
premier tube définitif avant de mettre dans le trou. Son rôle est d’empêcher la boue du fond de
forage et tout autre élément non désirable de remonter dans les crépines. Il est également appelé «
tube de fond de trou » d’environ 1 m et joue donc une fonction de protection de l’eau contre la
pollution issue du fond du forage.

Photo 6 : Le sabot (source 2SW 2016).

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 Les tubes crépines
Les tubes crépines faits en PVC comportent des fentes (0,5-1mm) sur leurs parois suivant la
verticale ou l’horizontale. La taille des fentes dépend de la granulométrie du sol de la zone en
question. Conçus de diamètre 110mm et de longueur 3m, ils sont installés au niveau de l’aquifère
que l’on souhaite exploiter. Ces fentes leur confèrent également un rôle de filtre.

Photo 7 : Les tubes crépines (source 2SW 2016).

 Les tubes pleins

Ces tubes sont installés dans les premiers mètres du sol avant d’atteindre le niveau de l’eau.
Ils interviennent lors de l’équipement d’un forage et protègent non seulement la pompe mais aussi
le forage des éboulements de ses parois. Ils sont également faits en PVC dépourvus de fentes, de
diamètre 110 mm et de 3 m de longueur.

Photo 8 : Les tubes pleins (source 2SW 2016).

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I - 3 - MATERIEL DU DEVELOPPEMENT ET D’ESSAI DE POMPAGE
 Développement
Le développement de ce forage a fait intervenir le matériel tel que : un compresseur, un
tuyau de refoulement d’eau et un tuyau polyéthylène de soufflage d’air.
 Essai de pompage
Lors de cet essai de pompage, le matériel suivant a été utilisé : une pompe immergée, un
groupe électrogène, une sonde piézométrique, un seau, un tuyau de refoulement, une vanne
de réglage du débit, un chronomètre et une corde de sécurité.

Pompe immergée groupe électrogène sonde piézométrique sceau vanne chronomètre


Photo 9 : Quelques matériels de l’essai de pompage (source 2SW 2016).

I - 4 – MATERIAU ET SUPERSTRUCTURE
 Pompe manuelle

Cette pompe manuelle à piston est dite immergée, c’est-à-dire installée dans l’eau, et à motricité
humaine car fonctionnant par la force de l’homme. Cette pompe est composée de plusieurs parties :
la crépine (partie inférieure de la pompe permettant d’aspirer l’eau du puits tout en bloquant les
éléments solides), la soupape d’aspiration (partie de la pompe qui régularise la circulation de l’eau.
Elle empêche son retour dans la crépine), le piston (partie inférieure de la tringle qui crée un appel
d’eau dans la crépine, tout en la faisant monter dans la colonne), la tringle (partie qui relie le levier
au piston et lui communique la force de l’homme), le tuyau de refoulement (colonne montante
soudée à la crépine qui sert de canalisation à l’eau pompée) et la superstructure (partie de la pompe
en surface qui lui sert de support et transmet l’énergie humaine au reste de l’équipement).

Photo 10 : Ensemble constituant une pompe manuelle INDIA MARK (source 2SW 2016).
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 La superstructure

Plusieurs réalisations ont été faites : Des margelles de la pompe à motricité humaine en béton armé
(1,50m×1,50m) surélevées de 45 cm au total et de 15 cm au-dessus de la dalle ; une dalle en béton
armé de (4m×4m) autour de la margelle surélevé au dessus du sol et légèrement penchée pour la
pompe, sur la dalle les collecteurs ont été faits de façon que l’écoulement des eaux vers le canal
évacuateur ne souffre d’aucune contestation, un canal de drainage des eaux en béton armé de 5 m de
long avec une ouverture de 15 cm de largeur et une profondeur de 15 cm à été exécuté ; toutes les
eaux de ruissellement sont drainées par un ensemble de canaux qui aboutissent dans un puits perdu
réalisé à 5 mètres au moins du forage, un anti-bourbier sur une largeur de 1 mètre fut réalisé à la
périphérie de la dalle. Le rôle de la superstructure est de protéger le forage des pollutions
superficielles et aussi d’éviter que les eaux usées ne retombent au niveau de la nappe.

Photo I : Un forage proprement dit (source 2SW 2016).

II - METHODOLOGIE DE LA REALISATION DU FORAGE DE PALAR II


La réalisation d’un forage est une opération complexe et délicate, car elle nécessite une
bonne coordination. Dans la localité de PALAR II, un forage de 34 m a été réalisé, tout en suivant
la méthodologie ou techniques dont les étapes sont présentées ci-dessous.

II - 1 – IMPLANTATION DU FORAGE
Basée sur la connaissance du terrain elle est très importante ; c’est la mise en place d’un
forage, car les techniques de forage dépendent forcément du type de sol exploité. Raison pour
laquelle une bonne identification de la zone d’étude permettra de faire un bon choix de la méthode à
appliquer, ainsi que le matériel adéquat pour un bon rendement. Cependant, notre site devant abriter
ces travaux est une zone de socle et dont l’utilisation des baguettes de sourcier (en cuivre) a fait
l’objet de cette étude. Au cours de nos travaux, pour faute de matériel d’étude géophysique, nous
avons juste procédé à l’implantation dudit forage par la méthode des baguettes de sourcier. Ces
baguettes de cuivre nous ont permis de déterminer l’existence des failles à travers lesquelles
transiteraient des filets d’eaux souterraines.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 11


II - 2 - PROSPECTION DES EAUX PAR LES BAGUETTES DE SOURCIER
Elle consiste à prendre les branches les plus courtes des deux baguettes dans les mains, les
refermez de telle sorte que les branches touchent l’index et la paume de main. Cette opération
nécessite une bonne concentration et l’opérateur doit garder à l’esprit « l’idée de la recherche d’eau
». Initialement, les deux baguettes sont éloignées. En parcourant le site, lorsque l’on s’approche au-
dessus d’une faille d’eau (ou d’un filet d’eau), les deux baguettes ont tendance à se rapprocher l’une
de l’autre ; progressivement, lorsque l’on arrive au-dessus de ce filet d’eau, les deux baguettes se
croisent fortement. Mais, dès que l’on s’en éloigne, elles s’écartent l’une de l’autre et reprennent
leur position initiale. Ainsi, dès lors qu’il y a croisement des baguettes, une marque est faite sur le
sol. De même, un autre filet qui croise le premier est mise au point puis, à l’aide d’un piquet sur le
croisement, indique le point favorable à forer dont les coordonnées géographique du point retenu
sont :

 Longitude Est : 14.302757


 Latitude Nord : 10.605443
 Altitude : Z = 412 m

II - 3 - ETAPES DE LA FORATION

II – 3 – 1. Installation de la foreuse
La foreuse est installée à l’aide d’une niveleuse tout en assurant sa stabilité et la verticalité
du MAT (l’outil essentielle de la foration).

Photo II

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II – 3- 2. Le fonçage
Ce processus est lancé dès lors que la première tige est montée sur le pas de vice de la tête
de rotation et donc l’ensemble fixé à une trilame puis actionné à partir de la commande électrique.
Le train de tiges de forage est actionné de haut en bas et pendant la descente des tiges, le choc créé
par la trilame fixée au bout du train de tiges ameublit et fragmente les matériaux du sol ; les déblais
ou cuttings remontent par l’espace annulaire sous pression. Lorsque l’on atteint le socle la trilame
est remplacée par le marteau fond de trou (MFT) pour concasser et fracasser la roche tout en
procèdant par un havage avec soutènement des parois (mise en place du tubage provisoire).

Au cours du fonçage, les cuttings sont relevés au fur et à mesure qu’il ya changement de
couches de terrain, autrement dit tous les deux mètres de fonçage. L’échantillonnage et l’analyse de
cuttings permettra l’établissement de la courbe granulométrique pour définir les caractéristiques des
crépines, du gravier additionnel et définir la coupe lithologique du forage.

II - 3. 3 - Tubage
La mise en place de l'équipement (tubes et crépines) est une étape essentielle dans la
réalisation du forage d’eau. Le plan de captage et la position des crépines influeront de façon très
importante sur le débit d’exploitation de l’ouvrage. La nappe captée doit être isolée des pollutions
superficielles pouvant s’infiltrer le long du tubage. Ainsi, le premier tube crépine, relié au sabot est
introduit à l’aide d’une corde de sécurité qui permet de contrôler la descente du tubage. On ajoutait
ensuite 3 autres tubes crépines et pour finir, 7 tubes pleins sont introduits.

II - 3. 4 - Mise en place du massif filtrant


Dans la pratique, le massif filtrant est défini par la granulométrie de la formation et par
l’ouverture des fentes de la crépine. Ainsi, il doit être uniforme, propre, calibré et siliceux de
préférence. Le massif filtrant est introduit uniformément dans le forage par l’espace annulaire,
descend le long du tubage jusqu’à environ 1 à 2 mètres au-dessus de la dernière crépine comme
l’illustre la photo 10 ci-dessous.
Espace annulaire

Photo III : La mise en place du massif filtrant (source 2sw).

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II - 3. 5 – DEVELOPPEMENT DU FORAGE
Le développement d’un forage est une étape très importante qui permet d'éliminer la plupart
des particules fines du terrain et du gravier filtre qui pourraient pénétrer dans le forage ainsi que le
reste du cake de boue en vue de nettoyer le forage sur toute sa profondeur, d'arranger le terrain
autour de la crépine ; lequel permet de souffler l’eau à partir de l’air pour la clarifier. Elle se fait à
l’aide d’un compresseur équipé d’un tuyau flexible et celui dont nous disposions au chantier avait
une pression maximale de 15 bars ; ce qui a nécessité une durée d’environ 4 heures de temps avant
d’obtenir une eau claire sans particules sableuses. La teneur en sable a été contrôlée par la méthode
de la tache de sable dans un sceau de 10 litres et dont le diamètre n’a pas excédé 25 mm en fin de
développement et l’on a alors obtenue un débit de 4,75 m³/s.

Photo I˅ : Développement du forage (source 2SW 2016).

II - 3. 6 - Mise en place du joint d’étanchéité et cimentation


Après le développement, une bonne protection de la nappe des infiltrations superficielles
nécessite la mise en place du joint d’étanchéité et de la cimentation. Après le massif, l’espace inter-
annulaire est ainsi complété avec de l’argile puis du tout-venant. Ici, leur rôle est de protéger le
forage contre les pollutions extérieures. La cimentation est réalisée à base d’un mélange bentonite-
ciment-eau. Dans ce cas, un bouchon d’argile est placé entre le massif filtrant et le ciment pour
éviter que le laitier de ciment ne colmate le massif.

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II - 4 - ESSAIS DE POMPAGE
L’essai de pompage est un moyen privilégié pour définir les caractéristiques de l’aquifère
testé, évaluer la performance de l’installation de pompage afin de proposer une exploitation
optimale de l’ouvrage.

Une fois l’installation électrique achevée, la pompe électrique est introduite dans le forage
préalablement connectée à un groupe électrogène, solidement attachée à une corde de sécurité et
reliée à un tuyau de refoulement. La mesure du débit s’est faite à l’aide d’un seau de 21 L et d’un
chronomètre. On lance l’essai en actionnant simultanément le générateur et le chronomètre une fois
le débit callé, on entame le premier palier, la valeur du niveau statique de l’eau mesurée à l’aide de
la sonde piézométrique est à 6,75 m ; ce qui donne en effet une colonne d’eau de 27,25 m. A partir
de la durée nécessaire au remplissage du seau, le débit correspondant à ce premier palier de 2 heures
de temps est de 0,72 m3/h, mais l’eau présente encore un aspect trouble et le rabattement est évalué
à 1,22 m. Pour ce qui est du deuxième palier d’une heure, son débit est égal à 2,22 m3/h pour un
rabattement équivalent à 5,39 m et donc à ce stade, l’eau était un peu claire comparée au premier
palier. Le troisième palier également d’une heure de temps, nous a permis d’obtenir un débit de
pompage de 3,15 m3/h et le rabattement estimé à 7,34 m. Dès lors que les mesures des débits des
trois paliers sont déjà effectuées, on procède au relevage des variations de niveau d’eau
correspondant à la remontée de l’eau dans le forage pendant une heure de temps. Une fois que le
niveau de l’eau avoisine le niveau statique au premier palier, ceci marque la fin de l’essai de
pompage.

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Tableau 1 : Présentations des données recueillies lors de l’essai de pompage à Palar II.

Temps (min) Niveau dynamique Rabattement (m) Débit (m3/h) Paliers


d’eau (m) S = ND - NS
0 6,75 = NS 0 0,72
3 7,55 0,8 0,72
5 7,63 0,88 0,72
10 7,67 0,92 0,72
15 7,72 0,97 0,72
20 7,74 0,99 0,72 1er Palier
30 7,77 1,02 0,72
40 7,81 1,06 0,72
60 7,86 1,11 0,72
80 7,91 1,16 0,72
100 7,93 1,18 0,72
120 7,97 1,22 0,72
125 9,06 2,31 2,22
130 9,15 2,4 2,22
140 10,66 3,91 2,22
150 10,90 4,15 2,22 2e Palier
160 11,14 4,39 2,22
180 12,14 5,39 2,22
190 13,88 7,13 3,15
200 13,92 7,17 3,15
210 13,99 7,24 3,15 3e Palier
220 14,02 7,27 3,15
230 14,09 7,34 3,15
240 14,09 7,34 3,15
245 7,72
250 7,10
260 7,00
270 6,92 Remontée
280 6,85
290 6,80
300 6,80

Ces résultats obtenus lors des essais vont nous permettre de tracer les courbes obtenues au
chapitre suivant afin de caractériser la nappe d’eau souterraine.

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CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION

Les résultats qui sont mis en relief dans ce chapitre proviennent de l’interprétation
méthodologique des données recueillies sur le terrain. Examiner ces résultats reviendra à présenter
tour à tour les résultats des paramètres du forage, le log lithologique et les résultats de l’essai de
pompage. Nous aurons également quelques recommandations à faire pour améliorer le processus
d’exécution des travaux d’alimentation en eau potable.

I - COUPE LITHOLOGIQUE DE PALAR II

La coupe lithologique des terrains traversés a été établie à partir de l’observation des déblais
issus du forage. Elle se présente comme suit (tableau 3) :

Tableau 3 : Analyse des cuttings du forage de Palar II

Profondeur (m) Description Couleur

0-5 Argile Jaune brun

5-10 Argile sableuse Brun

10-15 Argile compacte Gris

15-20 Granite Marron

20-25 Basalte Gris sombre

25-30 Quartz Blanc

30-34 Basalte Gris sombre

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Légende
Argile (jaune-brun)

Argile sableuse (brun)

Argile compacte (gris)

Granite (marron)

Basalte (gris-sombre)

Quartz (blanc)

Basalte (gris-sombre)

Tubes PVC pleins

Tubes PVC crépines

Figure 4 : Présentation de la coupe lithologique du forage


II - INTERPRETATION DE L’ESSAI DE POMPAGE

Le but de 1 'interprétation des données de pompage par paliers ici est la détermination de la
relation expérimentale liant rabattement et débit. Les figures ci-dessous montrent la variation du
niveau de l’eau correspondant au rabattement de la surface libre de l’eau dans le forage en fonction
du temps de pompage, la variation de la remontée en fonction du temps ainsi que celle de
rabattement en fonction du débit.

0 50 100 150 200 250 300 350 Temps


0 (min)
Rabattement (m)

2
Palier 1
3 Palier 2

4 Palier 3
Remontée
5

6 Palier 1 Palier 2 Palier 3 Remontée

Figure 5 : Courbe de rabattement et de la remontée en fonction du temps.

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La figure 6 ci-dessous met alors en évidence le débit critique et donne une valeur estimative de :

Qc = 3,5 m³ /h

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 Débit


0 Débit d'exploitaion (m3/h)
1
Rabattement (m)

2
Debit critique
3
3,5 mᶾ/h
4

6
rabattement d'exloitation
7

Figure 6 : Courbe caractéristique du forage (s = f(Q)).

 Estimation du débit d’exploitation : D’après la courbe caractéristique du forage (s = f(Q)).


qui présente une linéarité presque constante malgré le pompage à un débit de 3,15m3/h, le débit
critique est estimé à Qc = 3,5 m3/h et donc d’après la loi de DARCY, le débit d’exploitation sera :

Qexp = Qc – 20% Qc

D’où Qexp = 2,8 m3/h

Quant aux rabattements, celui d’exploitation est à 6,8 m et celui correspondant à la valeur maximale
est de 8 m.

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 La transmisivité : C’est le débit d’eau à travers une section unitaire d’un aquifère sous un
gradient hydraulique unitaire. En d’autres termes, c’est un paramètre permettant d’exprimer la
perméabilité, c’est-à-dire la vitesse à laquelle l’eau peut s’écouler à travers la structure de
l’aquifère. Le calcul de la transmisivité (T en m2/s) est donnée par l’équation de Jacob :

T=

Où :

Q = Débit d’exploitation (m3/h)

= Rabattement (m)

T = 7,5.10-2 m2/s

En somme l’on peut alors déduire de la valeur de la transmissivité obtenue à (7,5.10-2 m2/s) que
l’aquifère se révèle perméable et prouve de ce fait que les infiltrations permettent une importante
recharge de la nappe. Les valeurs du débit d’exploitation (2,8 m3/h), du débit critique (3,5 m3/h), du
rabattement admissible (6,8 m) et du rabattement maximal (8 m) à travers l’essai de pompage ont
défini les caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère et ont permis de répondre à la
performance de l’ouvrage par l’installation de la pompe INDIA MARK à 27 m de profondeur.

III -PARAMETRES DU FORAGE

Les paramètres du forage sont consignés dans le tableau 2 ci-dessous

Tableau 2 : Tableau récapitulatif des résultats du forage de PALAR II

PARAMETRES RESULTATS
Longueur des tubes pleins 22 m
Longueur des tubes crépines 12 m
Diamètre du forage 200 mm
Diamètre des tubes PVC pleins et crépines 110 mm
Débit d’exploitation du forage Q = 2,8 m3/h
Profondeur du forage H = 34 m
Caractéristique de la pompe Hauteur d’élévation : 60 m
Volume du forage V = πr2H : 0,0417031 m3

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II - DISCUSSION

Le captage des eaux souterraines à partir des forages souligne quelques remarques à partir
des résultats que nous avons obtenus notamment : le manque de révision technique du matériel ainsi
que sa disposition, le manque d’établissement des études géophysiques. Au terme de nos travaux, le
forage réalisé à PALAR II s’est avéré positif avec un débit d’exploitation estimé à 2,8 m3/h.
Cependant, le manque des études géophysiques, justifie l’ignorance sur la profondeur exacte à
laquelle se trouverait la bonne nappe d’autant puisque la méthode des baguettes métalliques nous a
juste permis de localiser le filet d’eau. C’est la raison pour laquelle les produits de forage ont été
utilisés arbitrairement et les doses introduites ne respectant aucune règle de calcul. Les études de
prospection hydrogéologiques effectuées par la méthode des baquettes du sourcier nous ont permis
de trouver un filet d’eau important et de forer au bon endroit. Néanmoins, elles manquaient un peu
de fiabilité et de précision. L’entreprise devrait disposer en son sein, tout le matériel de prospection
géophysique ainsi qu’un expert en hydraulique. En principe, ces études devraient être réalisées car
elles sont indispensables au positionnement optimal des ouvrages de captage des nappes d’eau.

En somme, les étapes de réalisation dudit forage ont été respectées mais, l’absence dans
l’équipe d’un contrôleur a été en bref la source de l’ensemble des remarques suscitées. Néanmoins,
l’ensemble des observations telles que : la révision technique des engins, la prévoyance d’un
mécanicien, les études géophysiques, l’utilisation appropriée des produits de forage, auraient limité
où atténuer les problèmes posés.

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 21


CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Le captage des eaux souterraines par les forages est aujourd’hui l’un des moyens le plus
efficace pour l’approvisionnement en eau potable des populations rurales en pénurie. C’est dans le
seul but d’inverser cette tendance afin de satisfaire les besoins en eau de la population en quantité
suffisante et en qualité saine que le forage de PALAR II a été réalisé par 2SW. En effet, réalisé à
une profondeur de 34 m, ce forage alimente cette localité à partir d’un niveau statique d’eau de 6,75
m de profondeur et d’un débit de 2,8 m3/h non influencé par un système de pompage manuel, soit
une colonne d’eau de 27,25 m. Cependant, la réalisation des forages apparait comme une pratique
qui fait souvent face à de multiples problèmes aussi tant techniques que socioéconomiques
rencontrés lors des travaux. Toutefois, la richesse en eau d’un sous-sol ne demeure tout de même
pas une ressource figée. Bien que se renouvelant de par les précipitations et les eaux de surface, son
utilisation devrait cependant tenir en compte l’équilibre environnemental. A l’issu d’exhaure à
d’importantes profondeurs du sol, cette ressource vitale n’est toujours pas à l’abri des pollutions
issues des industries et des ménages ; Sans pour autant oublier les pollutions issues des roches
traversées, les sites d’implantation des forages devraient faire l’objet d’une attention particulière et
ceci sans oublier les traitements devant être apportés à ces eaux avant toute consommation. Les
entreprises réalisatrices des forages devraient pour se faire, se munir des équipements et matériels
adéquats et/ou modernes pour faire face aux problèmes pouvant survenir lors des travaux afin de
fournir en collaboration avec les prestataires et bénéficiaires une eau souterraine de très bonne
qualité. Celle-ci pouvant subvenir non seulement aux besoins de consommation pour le cas du
présent rapport mais plus encore, apporter une aide précieuse dans le développement agricole
(irrigation) et industriels (production des biens et consommations).

Rapport de fin d’étude rédigé par AHMADOU AOUDI Page 22


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- Robert Lauga (1990), Pratique du forage d’eau, édition Seesam, Paris.

2- Vedat Batu (1998), Aquiferhydraulics, editionWileyinterscience, USA.

3- ACTION CONTRE LA FAIM, 2006, Eau – Assainissement – Hygiène pour les populations à
risque, HERMANN, Éditeurs des Sciences et des Arts, 6 Rue de la SORBONNE, 75005 Paris.

4- Comité international de la Croix-Rouge (CICR), septembre 2011, Guide pratique pour les essais
de pompage de puits.

5- Eureka UK Ltd., 11, The Quadrant, Hassocks, West Sussex, BN6 8BP, Royaume-Uni.

6- Albert Mabillot (1986), Forage d’eau : guide pratique, édition : Johson filtration Systems,
Naintre.

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ANNEXES

Figure 8 :Plan de localisation du bloc administratif et la base (réalise avec Adobe Illustrator)

Direction générale

Service
Département Département de commercial et
administratif Département
l’énergie et de financier
informatique d’hydrologie
l’environnement

Service Service
Secrétaire hydrologie et électrique Bureau
foration marketing
Service du
Courier génie civil

Service Bureau
Bureau des mécanique comptable
Service des PMH et
archives
essai de pompage

Bureau de la
formation e suivi
comité de gestion

Annexe 2 : organigramme de la structure.

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Annexe 3 : GLOSSAIRE

Forage : trou cylindrique vertical d’un diamètre relativement petit qui sert à extraire une ressource
minérale, et qui est normalement creusé au moyen d’une foreuse.

Aquifère : C’est une formation hydrogéologique perméable permettant l’écoulement significatif


d’une nappe d’eau souterraine et le captage de quantités d’eau appréciable, par des moyens
économiques.

Hydrogéologie : science qui étudie les eaux souterraines tant au point de vue de leur origine que de
leur mouvement à travers les formations géologiques, de leur composition et éventuellement de leur
utilisation.

Essai de pompage : Essai de perméabilité au cours duquel on procède au pompage de l’eau d’un
puits pendant un certain temps et à l’enregistrement du changement de la charge.
Rabattement : abaissement du niveau phréatique ou piézométrique causé par le pompage de l’eau
souterraine à partir d’un puits. Le rapport entre le rabattement et le taux de pompage peut servir à
définir les caractéristiques hydrauliques d’un aquifère.
Eau souterraine : eau sous tension hydrostatique présente dans les vides interconnectés de la zone
de saturation. Cette eau émerge à la surface sous forme de sources et pénètre dans des puits.
Zone de socle : structure géomorphologique constituée d’un ensemble induré composé de roche
métamorphique ou magmatique plissée

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