Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
FORMATEURS ADULTES
Former des adultes, c’est amener un groupe d’adultes, qu’on appellera la population de départ d’une
situation initiale (qu’il s’agira de caractériser)à une situation finale (que nous appellerons l’objectif de la
formation) par la mise en oeuvre d’un ensemble de moyens, que nous appellerons le système
pédagogique.
Par moyens, nous entendons : les techniques pédagogiques que le formateur met en oeuvre (par
exemple, l’exposé didactique, l’étude de cas, la simulation), les auxiliaires pédagogiques utilisés (par
exemple, le tableau, l’ordinateur), les contenus à diffuser, la matière (par exemple : les Incoterms), les
attitudes pédagogiques du formateur (exemple : la méthode active, la méthode inductive),
l’environnement de le participant (exemple : son travail actuel, sa motivation, etc.) , .
La formation est la mise en oeuvre délibérée d’un processus qui a pour but d’aider une personne ou
une population-cible à passer d’une situation existante jugée insatisfaisante à une situation ultérieure
jugée désirable, et ce, à l’aide d’une série d’actions convergeant vers la situation idéale, actions
favorisant l’acquisition de comportements nouveaux.
2. COURANTS PÉDAGOGIQUES
Le courant traditionnel
Le courant traditionnel est une pédagogie fondée sur le formateur et le message à transmettre.
Il part du principe que le maître possède le savoir. L’apprentissage est donc organisé pour que le
formateur transmette son savoir à le participant. La technique pédagogique la plus utilisée est
l’exposé, appuyé par des aides multimédias (vidéos, etc.) pour favoriser l’ingestion et la
mémorisation du savoir par les participants.
Le courant comportementaliste
Le courant comportementaliste est une pédagogie centrée sur la progression pédagogique et l’outil
(test, ordinateur, etc.). Il considère qu’on peut faire évoluer le comportement d’un participant en le
soumettant à des stimuli externes.
Un du stimulus les plus importants, en situation d’apprentissage, est le renforcement positif. Un
autre stimulus important est l’environnement qui conditionne l’apprentissage. En effet, nous
apprenons par imitation et/ou association. Pour obtenir la réponse souhaitée, il faut recréer
l’environnement qui permet la répétition d’un comportement attendu.
Même si tous les participants ne partagent pas le même intérêt ou la même vision de la formation, et
même lorsque les participants sont adultes, tous aiment à être valorisés. Le formateur peut donc
utiliser les faits vécus pendant la formation pour renforcer positivement les participants (ne pas
tomber dans la flatterie, toutefois!) : « bravo, c’est exactement cela! », « félicitations, c’est un
excellent point ».
Le courant humaniste
Le courant humaniste est une pédagogie centrée sur le participant qui est spontanément motivé
pour apprendre.
Il représente le formateur comme un conseiller dont l’objectif est de développer l’autonomie des
participants. Largement développé dans les années soixante-dix, le courant humaniste prône la
non-directivité et l’abandon des notions de contrôle et de programme.
Le courant fonctionnaliste
Le courant fonctionnaliste est une pédagogie centrée sur l’objectif et les techniques
pédagogiques.
Il considère le formateur comme un guide qui a pour tâche la réalisation des objectifs de la
formation. Le participant doit connaître les objectifs, il contrôle son processus d’apprentissage, il
connaît le programme de la formation.
Le formateur devient chef d’orchestre : en fonction des habiletés de chacun, de la
partition à jouer, des disponibilités des instrumentistes, de l’expérience de son équipe,
il doit utiliser divers moyens pour faire progresser l’orchestre et le mener à
l’exécution d’un chef d’oeuvre !
Le choix de la pédagogie doit être guidé par plusieurs facteurs : les objectifs à atteindre, le
groupe (son niveau de connaissances préalables) et le style du formateur (il serait ridicule et risqué de
cantonner un formateur dans un courant trop éloigné de son propre style et qu’il ne saurait, pas
conséquent, appliquer correctement).
Il parle beaucoup et vite et attire rapidement l’attention de tous. Dans ses propos imagés, il est
plutôt visionnaire qu’homme de terrain, il privilégie les grands ensembles plutôt que les détails.
Il rebondit rapidement sur une remarque venant du groupe et est prêt à changer de sujet s’il le faut. Il est
très souple quant au déroulement pédagogique : il est preneur de suggestions venant des participants.
En cas d’imprévu d’ordre matériel, il acceptera le tout avec humour et proposera une solution de
rechange qui paraitra encore meilleure.
Imaginons que…
Sin on changeait, cela me rappelle…
On verra cela un plus tard…
Il n’y a pas de problèmes…
Il y aura bien une solution…
Allons y…
Allez…
Besoins fondamentaux
En 1954, Maslow a recensé les besoins fondamentaux des individus et les a présenté sous la forme
d’une pyramide, par ordre d’importance.
On peut adapter cette pyramide aux besoins des individus (adultes ou non) en formation :
Besoin de réalisation de soi et d’actualisation
Besoin d’appartenance
Besoin de sécurité
On peut adapter cette pyramide aux besoins des individus (adultes ou non) en formation :
Être reconnu
Appartenir
Agir
Être rassuré
Conclusion
Il est impossible d’aider un adulte dans son apprentissage si celui-ci n’est pas
motivé, ne se sent pas impliqué, ne voit pas de lien entre la formation et la réalité, s’il
participe peu, si on ne fait pas appel à son expérience et si on n’établit pas de « relation
personnelle » avec le formateur.
Le guide de formation comprend toutes les informations utiles au formateur pour faciliter la gestion
d’une session de formation :
Lors d’une session de plusieurs jours, il faut « refaire l’accueil » à chaque début de journée. Cela
permet d’établir un climat de confiance, d’évaluer les acquis de la veille et combler les besoins et,
finalement, susciter l’intérêt pour la journée qui débute.
Quelques questions pour y parvenir incluent :
Vous avez peut-être réfléchi au matériel d’hier. Avez-vous quelques commentaires à apporter
sur ce que nous avons vu ?
Qui se sent aussi en forme qu’un avion Concorde ? Comme un paquebot transcontinental ?
Comme une motocyclette ? Pourquoi ?
Qu’avez-vous retenu de la session d’hier ?
Y a-t-il des précisions à apporter sur le déroulement ou les objectifs de la journée ?
Êtes-vous prêts à commencer ?
7. EVALUER LA FORMATION
Avant même le début de la formation, le formateur doit s’interroger sur les objectifs de la
formation, ce qui exige qu’il rentre en contact avec les gestionnaires de la formation (pour savoir
pourquoi, par exemple, ils ont demandé ladite formation) et les participants (pour connaître, par
exemple, leur motivation ou leurs connaissances préalables).
Le formateur peut rencontrer les gestionnaires en entrevue et demander aux participants, au
moment de leur inscription, de remplir un formulaire d’auto-identification. Pour être utile, cette
première évaluation doit inclure tous les acteurs concernés qui se trouveront, de ce fait, à adhérer au
projet.
Le formateur utilisera cette information pour bien cerner son contenu, déterminer sa démarche
pédagogique, établir son guide pédagogique, choisir les aides, etc. L’information lui servira également à
construire le formulaire d’évaluation qui sera utilisé à la fin de la session.
La démarche pédagogique choisie par le formateur devrait lui permettre d’évaluer les acquis en
cours de route. En effet, lorsque l’évaluation est réalisée à la fin du cours, il est alors trop tard pour
rectifier le tir.
Le formateur dispose de différents moyens pour vérifier, par étapes successives, l’intégration des
acquis : les méthodes interactives et les jeux d’évaluation.
« Méthode interactive » fait référence à ce qui favorise la parole et l’action des participants. Par
exemple :
• les questions – réponses, où le formateur interroge les participants sur ce qu’ils ont appris;
• les discussions en sous-groupes, suivies d’une discussion avec l’ensemble du groupe et d’un
rapport en « grand groupe » sur les discussions tenues en sous-groupes; ces discussions peuvent
porter sur un sujet technique (par exemple, la stratégie de développement d’un marché) ou sur
les acquis applicables à court et à moyen terme, les difficultés probables dans leur mise en
oeuvre, les suggestions pour le reste du cours;
• les études de cas en sous-groupes, suivies d’une discussion selon le même processus;
• les exercices d’application.
Dans tous ces cas, le formateur doit devenir fin observateur et stimuler la participation. Une
discussion doit être tenue en groupe pour confirmer ce qui a été correctement retenu, rectifier les
erreurs, donner des explications supplémentaires, etc.
« Jeux d’évaluation » fait référence à des exercices s’apparentant plus au jeu qu’au contrôle. Par
exemple :
• la question formalisée, où en début de formation chaque participant doit inscrire sur une feuille trois
points qu’il a retenus de la session précédente ainsi qu’une question sur un point à clarifier. Le tout est
mis en commun par la suite. Le formateur peut alors identifier les besoins du groupe. Les participants ne
se sentiront pas gênés de poser une question puisque cela fait partie du jeu même.
• Les questions traitées en sous-groupes, où les participants doivent, en sous-groupes, répondre à des
questions du formateur portant sur le contenu des questions précédentes. Encore une fois, la mise
en commun permet d’identifier ce qui a été correctement, ou non, retenu.
• Faire expliquer. Ce jeu consiste à demander à un participant de simuler ce qu’il expliquerait à un
collègue néophyte sur un sujet vu à la session précédente. Le jeu peut être tenu en sous-groupes.
Il existe plusieurs moyens d’évaluer après la formation. Dans tous les cas, au moins trois
personnes seront impliquées : le participant, le formateur et le responsable du participant en entreprise
(par exemple, son supérieur hiérarchique) ou la personne ayant autorisé sa participation à la formation
(par exemple, les bailleurs de fonds ou le représentant ministériel). Au moins deux personnes prendront
part à l’évaluation « directe » tandis que la troisième personne sera informée des résultats.
Comme il va de soi que les trois personnes soient impliquées et informées (donc que l’une
d’entre elles se charge d’informer celle qui n’a pas participé directement), il ne sera pas mentionné, dans
les paragraphes suivants, qu’il doit y avoir échange d’information.
Par exemple, dans le cas d’un questionnaire rempli en classe, deux personnes participeront directement :
le formateur, qui préparera et analysera les résultats, et le participant, qui remplira le questionnaire. Le
responsable en entreprise participera indirectement en étant informé des résultats.
L’évaluation typique après une formation consiste en la compilation des résultats d’un questionnaire
rempli en classe par les participants. Un exemple est fourni en annexe. L’avantage de cette méthode est
qu’elle permet à chacun de s’exprimer dans l’anonymat et que les résultats peuvent être facilement
compilés (pourvu que les commentaires des participants soient écrits dans des termes compréhensibles).
Pour être utile, le questionnaire doit être rempli à la fin de la formation, avant que les participants
quittent la classe, et il devrait être suivi d’une période d’échanges avec les participants.
D’autres moyens d’évaluer incluent :
• Les entretiens après la formation : dans les dix jours suivant la formation, une entrevue a lieu entre
le participant et son responsable en entreprise. Ils évaluent les objectifs de la formation, les acquis,
les plans futurs du participant pour mettre les acquis en application.
• La fiche d’évaluation après-coup : un à trois mois après la formation, les participants reçoivent par
courrier une fiche les questionnant sur les applications concrètes de la formation, les difficultés
rencontrées, les besoins additionnels. C’est
grâce au recul que le participant pourra répondre à ces questions (on présume qu’il aura déjà été
questionné sur ce point au moment de finaliser sa formation ou lors de l’entretien post-formation
avec son responsable; néanmoins, avec le recul, l’information qui sera générée dans la fiche
d’évaluation après-coup devrait être très intéressante). On doit s’attendre à un taux de réponse de
moyen à faible, typique de ce type de démarche.
• La réunion de bilan : la fiche d’évaluation après-coup peut être remplacée par une réunion de bilan
où le formateur interroge quelques participants sur les mêmes points. Bien qu’il puisse être difficile
d’organiser une telle réunion, celle-ci génère plusieurs informations très intéressantes, de part la
synergie qui s’y crée. En général, les participants apprécient se retrouver après-coup et reprendre
contact avec leur formateur.
• Les entretiens informels : le formateur ou le responsable en entreprise peuvent créer des occasions
informelles de rencontrer un ou des participants pour obtenir leurs commentaires (par exemple :
échanges autour d’un café ou dans le restaurant d’entreprise). Les informations ne seront peut-être
pas représentatives du groupe mais elles seront détaillées, nul doute.
Ces différents moyens sont complémentaires. C’est au formateur de les proposer, au moment de la
planification de la formation et d’obtenir l’accord et l’engagement de toutes les parties quant à leur
utilisation. En démontrant leur volonté d’évaluer l’impact de la formation, les différentes parties
démontrent le sérieux de leur démarche et leur volonté d’en maximiser les retombées à moyen et à
long terme.
S’AUTO-ÉVALUER EN TANT QUE FORMATEUR
En plus d’évaluer les résultats de la formation auprès des participants, le formateur se doit
d’évaluer sa propre performance en cours de formation. Par exemple, connaissait-il suffisamment le
matériel ? A-t-il rendu la formation dynamique en utilisant diverses méthodes et aides pédagogiques ?
Le scénario pédagogique était-il en accord avec les objectifs de la formation ?
Nous croyons que les meilleurs outils de formation sont ceux que l’on développe soi-même (n’avons-
nous pas fait l’apologie des méthodes actives tout au long de ce manuel ?). Par conséquent, nous ne
vous proposons pas ici de formulaire d’auto-évaluation. Par contre, nous encourageons les formateurs à
relire chacun des chapitres du manuel et de s’y référer. Ils sont remplis de listes et de conseils, en plus
des annexes qui présentent divers outils.
8. CONCLUSION
Mondialisation, efficience, rapidité des communications… le monde des affaires vit à trois cent
kilomètres à l’heure ! Entreprises et professionnels font face à l’immense pression de « rapporter »,
d’être productifs.
Dans un tel contexte, s’auto-former ou suivre une formation peut apparaître comme un luxe
impensable. Qui peut y consacrer temps et argent ?
Or, chacun de nous sait implicitement que seule l’excellence permet l’efficience. Un négociant
international qui ne connaît pas suffisamment (ou qui connaît mal) le « langage du métier », n’est pas
familier avec les divers moyens de financement ou ne connaît pas les intervenants en import-export de
son pays (financiers, compétiteurs, clients, fournisseurs) risque de ne pas pouvoir mener à bien ses
projets ou de rentabiliser ses démarches. Par contre, un négociant international au fait de tout ceci
disposera d’une longueur d’avance et présentera de bien meilleures chances d’atteindre ces objectifs.
La formation continue soutient l’excellence. Par le cours La pratique du négoce international, les
négociants acquièrent les outils nécessaires à la pratique de leur profession. Évidemment, les formateurs
chargés de transmettre ce cours se doivent, eux aussi, d’en maîtriser les principaux aspects.
Il n’est cependant pas nécessaire pour un formateur de tout connaître au niveau technique.
L’absence de perfection chez un formateur déclenche chez les participants un sentiment d’identification
propice au transfert et à l’intégration des connaissances. Toutefois, le formateur se doit d’être familier
avec les méthodes de formation aux adultes. Sinon, il risque d’agir en classe d’une manière qui
compromet l’apprentissage.
RAPPORT DE FORMATION INTITULE :
ORGANISME : SOFOLO
NABLI MUSTAPHA