Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
d’Autisme.
Attention !
Le niveau perceptif (compréhension) est plus déficitaire que l’expression chez les autistes
verbaux : notion de retard de l’influx auditif (temps de latence).
Les autistes procèdent par association, ne cernent pas le sens du mot ou du geste : ils
l’associent à une situation.
Succession de séquences aboutit à la SITUATION : Robotisation ?
Nécessité d’allier souplesse et rigueur dans la prise en charge éducative.
Troubles du comportement :
- Difficultés d’attention
- Besoin d’immuabilité
- Activités de jeu répétitives et stéréotypées
- Manque d’imagination, difficulté de s’adapter aux situations nouvelles
*L’éducateur doit être créatif et imaginer des solutions nouvelles, d’où le travail d’équipe.
1
Kanner (1943) :
« Il faut croire que ces enfants sont venus au monde avec une incapacité innée à établir le
contact affectif habituel avec autrui, fondée sur des capacités biologiques, comme d’autres
enfants naissent avec des handicaps physiques ou intellectuels ».
- Notion de syndrome autistique : un ensemble de signes hétérogènes avec un continuum
( de l’autisme déficitaire à l’autisme de haut niveau, syndrome d’Asperger).
- Notion de trouble envahissant du développement où toutes les fonctions sont atteintes.
« la personne autiste est atteinte au plus profond d’elle-même ». Théo Peeters (1996).
Communication :
*Retard du fonctionnement anormal avant l’âge de trois ans dans au moins un des domaines
suivants :
-
-
Classification selon le CIM-10.
*** Pas de période de développement tout à fait normal (sinon ne doit pas dépasser
l’âge de trois ans).
2
Autisme atypique :
- Certains troubles n’apparaissent pas.
- L’enfant a déjà dépassé l’âge de trois ans lors de l’apparition des troubles.
- Troubles de l’humeur.
- Troubles associés.
- Syndrome d’hyperactivité : troubles de l’attention, de la concentration.
Retard Mental :
- 75% des enfants autistes.
- Sévérité moyenne (QI : 35-50).
- Différent de celui de l’enfant déficient mental non autiste.
Différences cognitives.
Traitement de l’information socio-émotionnelle.
- Grande hétérogénéité dans le développement.
Anomalies sensorielles :
- Hypo ou hyper réactivité aux stimuli sensoriels.
- Douleur.
- Bruit.
- Contact physique.
- Mouvements (objets qui tournent, machine à laver, ascenseurs…).
- Textures.
- Odeurs.
- Autres anomalies et troubles du comportement.
- Comportement alimentaire.
- Sommeil.
- Humeur et affects.
- Activité motrice.
- Attention.
- Impulsivité.
- Agressivité.
- Automutilation.
- Colères.
3
- Fréquence du trouble autistique :
- 2 à 5 enfants/ 10.000 voire 10/ 10.000 (autisme au sens large).
- 4 à 5 garçons/ 1 fille.
Neuromodulateurs :
Produit de dégradation de la dopamine (en baisse).
Augmentation de la sérotonine.
Concernant l’autisme, on part de l’hypothèse que le taux des neurotransmetteurs est perturbé :
on note une présence anormale des récepteurs d’anticorps à la sérotonine ; sur le plan
génétique, le phénotype est élargi, les études sur la gémellité ayant montré des résultats
pouvant expliquer des facteurs génétiques impliqués dans l’autisme.
4
Ce qui n’est pas clair :
- La nature de ces anomalies.
- Le lien avec les caractéristiques comportementales.
- Les marqueurs biologiques de ce trouble.
- Les modes d’intervention les plus efficaces.
Psychopathologie :
- Qualité de vie ?
- Conséquences sur la personnalité ?
- Conséquences sur la vie familiale ?
- Conséquences sur l’insertion sociale ?
Pharmacologie :
- Pas de traitement curatif.
- Action sur les symptômes, atténuation.
- Traitement à ne pas donner à long terme.
- Seuils de tolérance différents de la population non autistique : réactions paradoxales.
- Essayer de diminuer les doses en axant sur la prise en charge éducative.
MAIS :
- Meilleure acceptation du contact social.
- Diminution des troubles du comportement et des automutilations.
Déficits non retrouvés chez les personnes déficientes mentales non autistes :
- Profil de développement très hétérogène.
- Difficultés d’utilisation des informations sensorielles.
- Compréhension du langage au sens littéral.
- Langage non utilisé à des fins de communication.
- Mémoire immédiate déficiente.
- Capacité d’imagination réduite.
- Incapacité à comprendre autrui.
Spécificités cognitives :
- Déficit de l’attention conjointe.
- Incapacité à « faire semblant ».
- Défaut de la théorie de l’Esprit.
5
- Le lobe frontal, le lobe temporal et l’amygdale sont impliqués dans le système de
« lecture des pensées ».
Test « CHAT ».
- Détecter les signes précoces de l’autisme à 18 mois.
- Importance de l’évaluation formelle et informelle (observation clinique) : prise en charge
précoce.
*Partir des émergences et essayer de développer les potentialités.
Adaptation de l’environnement :
L’image est la prothèse de l’autiste (Th. Peeters).
L’image ne remplace pas le verbal , elle l’appuie.
Objectifs :
Mener l’autiste toujours vers une meilleure autonomie.
- Etre des accompagnateurs et non pas « faire pour ».
- Lister les objectifs, commencer par les priorités.
- Ne pas surcharger les stimuli.
Troubles de la communication :
Niveau 1 : Causes --- style cognitif différent.
Niveau 2 : Concepts abstraits-----Perception des détails concrets (pas seulement visuels).
Niveau 3 : Les autistes apprennent par association.
- Communication.
- Socialisation.
- Rigidité dans les actes et les pensées.
Il est important de tenir compte de la culture, du caractère, de l’âge de développement
(adaptatif), du QI, des expériences souvent négatives.
Partir de la notion de personnalité, « les personnes autistes sont différentes ».
Les troubles perceptifs sont différents, ils n’ont pas d’illusion optique.
Les troubles du comportement sont le reflet d’un problème de communication
Soit pour demander quelque chose.
Soit pour éviter quelque chose.
6
- Généraliser.
Les supports sont utilisés dans les différents lieux de vie (maison, ateliers professionnels ou
pré-professionnels, ateliers d’apprentissage). Certaines images se répètent car certains gestes
sont appris dans un lieu pour être généralisés.
- Viser l’autonomie.
Apporter une aide physique, gestuelle, verbale ou être simplement présent qu’aux côtés de la
personne autiste en réduisant progressivement ce soutien vers une plus grande indépendance.
a- Des évaluations formelles et informelles pour une bonne connaissance des forces et des
faiblesses de la personne autiste.
b- Une structuration du milieu physique et des consignes : « il faut que la tâche parle pour elle-
même ». Veiller à ce que tous les objets soient prêts et bien présentés.
En se développant, les enfants normaux apprennent à structurer leur environnement. Les
enfants autistes ont besoin d’une structure externe pour apprendre dans les meilleurs
conditions.
Directives écrites, images, codage au moyen de couleurs donnant à l’individu autiste des
indications sur ce qu’il aura à faire après.
Repères aux endroits où le matériel doit être placé afin de l’aider à agir de façon aussi
indépendante que possible.
c- Une organisation du travail.
Durée des activités
Difficulté des activités.
Trouver un équilibre entre un travail indépendant, un enseignement individuel et des
loisirs.
d- Une maîtrise du comportement.
Par la mise en place de structures appropriées.
Par la recherche de la vraie raison du problème. (quelles sont les vraies fonctions
impliquées dans un trouble du comportement ?).
Par le renforcement du choix en le soutenant du visuel.
Par la mise en place de la liste des intérêts : s’en servir comme moyens motivationnels ou
renforcements positifs pouvant être réduits progressivement.
Développer :
Les aptitudes sociales de loisirs : Proximité/ utilisation d’objets/ interactions sociales/
réactions en société.
7
L’autonomie : précoce et dans tous les domaines.
Ce sont les émergences qui permettent de déterminer les secteurs de compétence qui sont
susceptibles d’être améliorés pour un enseignement intensif.
« Il faut admettre pour principe que tout malaise chez un résidant reflète le plus souvent une
erreur d’organisation et de structure du centre ». A Branner (1976)- St mandé.
Construire un cadre sécurisant, favorable à l’épanouissement.
Structurer l’espace :
C’est répondre à la question « où aller ? »
Limites claires des lieux.
Places des meubles et du matériel.
Structurer le temps.
C’est répondre aux questions « quand a lieu ? ; où commence ? ; combien
de temps dure ? ; quand cela se termine-t-il ?… »
Mettre en place l’emploi du temps de la journée.
Instaurer un système de travail.
*Structurer les tâches .
C’est répondre à la question « que dois-je faire avec le matériel ? ».
La tâche parle d’elle-même.
BUT :
Rendre l’environnement plus prévisible, moins confus :
éviter les frustrations.
diminuer les risques de troubles du comportement.
Favoriser l’autonomie.
A- niveaux pré-communicatifs :
1- N’atteint pas une autre personne (pas d’échange).
N1 : accès de colère.
N2 : Se rend à un endroit où a lieu l’activité souhaitée.
2- N’est pas dirigé vers une personne mais est exécuté en sa présence.
N3 : vague mouvement dans une certaine direction sans s’adresser à la personne
présente.
B- Niveaux communicatifs :
1- se dirige vers une personne précise : utilise un moyen simple (objet/ indication/ geste/ mot/
illustration).
8
*N4 : s’approche physiquement.
N5 : prend par la main.
N6 : touche un objet.
N7 : indique avec le doigt.
N8 : fait un mouvement avec un objet.
N9 : échange un objet.
N10 : fait des gestes démonstratifs.
N11 : échange des. illustrations.
N12 : associe un mot à un contexte.
N13 : émet des mots individuels.
SPONTANEES :
*Sonore :
* émettre des sons, des cris.
*Motrice :
taper sur l’épaule.
prendre la main d’autrui.
pousser quelqu’un.
Donner un coup de pied.
*Gestuelle :
montrer du doigt.
pointer.
*verbale :
dire un mot.
construire une phrase (quelquefois effort constant).
ALTERNATIVES :
*Par l’écrit :
montrer un mot.
Ecrire un mot (ordinateur).
*Par les objets :
manteau…clés de voiture.
9
*Par images :
photos (mais attention au manque de cohérence centrale).
dessins.
pictogrammes : mots et images.
*Par signes : généralement trop abstraite, moins bien acceptée socialement.
10
Ce qu’elle est capable de faire pour l’instant.
ET :
ce qu’elle aimerait apprendre.
Ce qui lui permet de mieux vivre.
« Il faut constamment évaluer les progrès…., construire à partir de leurs points forts et de
leurs intérêts, et introduire l’enseignement de nouvelles compétences un pas à la fois. Vous
verrez peut-être les comportements indésirables et inappropriés….diminuer, quand ils seront
occupés à un travail qu’ils comprennent et qu’ils aiment ». Gary Mesibov.
Aménagement de l’environnement :
Rendre l’environnement plus stimulant (mettre à dispositon).
Rendre l’environnement moins stimulant (ranger, placer dans les armoires).
Limiter l’espace vital : permettre à certains moments et pas à d’autres, en certains lieux et
pas d’autres.
Agrandir l’espace vital : sortir souvent de la pièce, partir avec une partie du groupe.
Réaménager l’environnement : structurer l’environnement, rendre l’endroit agréable,
compréhensible.
Simplifier l’environnement : étiquettes, horaires affichés..
Systématiser l’environnement : services, tour de rôle, travail de gauche à droite.
Planifier et prévoir : ce qu’on peut ou doit faire ou pas !
11