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Par
Prof. Dr. Blaise MUZINGU (Ph D)
INTRODUCTION.........................................................................................................8
2.5.1. Eau.....................................................................................................................23
2.6. Pollution...............................................................................................................30
4.7.2. Interrogation......................................................................................................65
6.1. Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.............80
6.4. Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et
promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.............................84
6.5. Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.. .86
6.9. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui
profite à tous et encourager l’innovation.....................................................................90
6.10. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre...........................92
6.11. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à
tous, sûrs, résilients et durables...................................................................................93
6.13. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions...............................................................................96
6.14. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les
ressources marines aux fins du développement durable..............................................96
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................104
1.1. Problématique
C’est malheureusement, le souvenir d’une terre agréable à vivre qui sera décrite par nos
historiens et scientifiques et constituera l’unique richesse de nos générations futures.
- Présenter les différentes formes de pollution ainsi que leurs conséquences sur
l’environnement.
Titulaire du Cours : Prof. Dr. Blaise Muzingu est professeur de Dynamique des
groupes et de Développement Communautaire I et II à l’Université du Kwango (UNIK)
dans la Province du Kwango à Kenge et à l’Université Baptiste au Congo (UNIBAC) à
Kikongo dans la Province du Kwilu. Il est également titulaire du cours de Population,
Environnement et Développement à Leadership Academia University à
Barumbu/Kinshasa. Il détient un doctorat (Ph D) en Sciences Politiques et Sociales
(Spécialité : Développement, Environnement et population) de l’Université Catholique
de Louvain de Belgique.
Adresses :
Résidence à Strasbourg : 27, Rue d’Alsace 67300 Schiltigheim./Strasbourg/France
Résidence à Kinshasa : 5 bis, Rue Lonzo Q. Nzizi wa Mbombo/Masina
Tél : 0826434644 et 0859272768
Email : muzingublaise65©gmail.co m
Après avoir domestiqué le feu, les hommes ont commencé à modifier leur
environnement et ce, en favorisant la production de certains végétaux utiles, en
exterminant les animaux venimeux et dangereux et en allumant des incendies pour
défraichir et ouvrir des espaces.
Nous pouvons citer à titre d’exemple, les aborigènes ou autochtones qui ont éradiqué
une grande partie de la forêt causant ainsi la raréfaction de certaines espèces animales et
végétales.
Autres que les effets de l’agriculture sur la faune et la flore, l’apparition de forge, de
verrerie, de constructions navales, de tanneries,… a contribué à défraichir les forêts et à
polluer les rivières. Ceci a concerné une partie limitée de l’Europe, puis ça s’est
généralisé à une grande partie du monde.
Ces dernières (charbon, pétrole et gaz naturel) ont favorisé l’expansion du progrès
technologiques ont amélioré la productivité agricole par la mécanisation des activités
agricoles ancestrales
- Accroissement de la population ;
- Augmentation de la consommation ;
- Augmentation de la pollution
Les nations développées totalisent une population stable de 1,2 milliard d’individus.
Dans certains pays développés, (Japon, Allemagne, Italie, etc) la population à même
baissé.
Si les pays du nord accusent l’exploitation démographique des pays du sud d’être une
des causes majeures de la dégradation de l’environnement. Ces derniers affirment en
retour que les problèmes écologiques proviennent essentiellement des modes de
développement adoptés par les pays industrialisés.
Par convention, on dira que tout dépend du projet social adopté ( les choix prioritaires
en matière de développement économique et social), c’est ainsi que notre démographie
conditionnera l’ampleur de l’impact de nos activités sur la biosphère (d’après Lévêques
et Sciama., 2005)
Au sens scientifique, l’écologie est une discipline du domaine biologique qui étudie les
rapports entre les êtres vivants et le milieu environnant, le milieu dans lequel ils vivent.
Le milieu est autrement appelé habitat ou environnement. Le milieu englobe l’espace et
plusieurs éléments divers (physiques, chimiques, biologiques) qui concourent à
déterminer les conditions de vie des êtres vivants. Inventé par Ernst Haeckel, l’écologie
est une science de l’environnement mais en même temps du domaine de biologie dans le
sens qu’elle ne s’occupe pas de l’environnement purement pour ses aspects physico-
chimiques mais pour ce que ces aspects ont des effets sur la vie des êtres vivants se
trouvant dans cet environnement.
Les changements constants et accélérés qui surviennent dans le milieu humain ont
engendré de nouveaux besoins et de nouveaux concepts. C'est ainsi qu'est apparu, au
tournant des décennies 1960 et 1970, le concept d'environnement, concept encore mal
fixé et sujet à de multiples interprétations. Le cheminement qui a abouti à ce concept
trouve son origine dans la prise de conscience, plus ou moins confuse à ses débuts, des
menaces potentielles que constituent l'augmentation et la diversification des atteintes,
pollutions et dégradations qui affectent le milieu humain et qui sont la conséquence de
l'impact grandissant de la technologie, en l'absence de mécanismes suffisants de
contrôle et de régulation.
On s'est rendu compte, au début de la décennie 1970, que les impacts du développement
scientifique et technologique n'affectaient pas seulement la nature, mais qu'ils se
répercutaient grandement sur l'homme, au point d'affecter tous les aspects de sa santé. Il
fallait donc dépasser le cadre de la nature pour embrasser toutes les dimensions de la
La pression accrue sur les ressources, qui résulte de multiples causes et en particulier de
l'évolution démographique, des progrès technologiques, de l'augmentation des besoins
et de carences au plan de la gestion et de l’aménagement intégrés, est à l'origine de
multiples dégradations et atteintes à l'environnement. Pour bien faire comprendre le
concept d'environnement, nous présenterons une synthèse des différentes étapes qui y
ont conduit. L'évolution des concepts, touchant la manière de gérer la nature, les
ressources naturelles et l'environnement, s’est caractérisée par une attitude toujours plus
orientée vers l'élargissement des idées et l'intervention.
Pour bien comprendre le concept d'environnement et saisir les relations entre l'homme
et celui-ci, il est bon de commencer par considérer les trois niveaux biotiques. Leur
examen permet en effet de montrer la place que l'homme occupe dans la biosphère et
de dégager les caractéristiques du concept d'environnement.
Le premier niveau est le milieu biotique qui caractérise les végétaux. Ne possédant ni
système nerveux ni système locomoteur, les végétaux doivent trouver sur place — dans
leur milieu — tous les éléments indispensables [eau, éléments minéraux, CO2, lumière
solaire] à leur nutrition et à l'exercice de leurs fonctions, celle de photosynthèse
(assimilation chlorophyllienne) en particulier.
Le premier niveau biotique est le milieu biologique : c’est le niveau des végétaux avec l
a fonction de néguentropie.
Éléments minéraux
Le second est le niveau perceptivo-moteur (on dit aussi sensitivo-moteur) qui caractérise
les animaux. C’est aussi le cadre matériel. Grâce à ses récepteurs sensoriels (organes
des sens), l'animal perçoit les stimuli (ou excitants, signaux, marques, évocateurs) qui
proviennent de son milieu extérieur. Ces signaux sont transmis au système nerveux
central par des fibres sensorielles. Une relation s'établit entre les structures perceptives
et les schèmes moteurs, inscrits dans le système nerveux de l'animal. Tel signal (p.ex., la
vue d'une proie dans le cas d'un prédateur) peut engendrer chez l'animal une réaction qui
peut prendre la forme d'un mouvement, d'un déplacement (p.ex., la poursuite de la
proie).
C'est ainsi que l'animal vit dans un monde de signes (traces, marques odorantes, pistes
balisées) qui déterminent, dans une large mesure, automatiquement, son comportement.
L'animal est pris dans un réseau de formes, de couleurs et surtout de sons, d'odeurs et de
contacts. Signaux et mouvements forment un ensemble en interaction permanente. Les
animaux, contrairement à l'homme, n'aménagent pas leur milieu biologique ; ils y
assument des fonctions de consommateurs au sens écologique du terme. Pour assurer
leurs besoins, ils dépendent, directement ou indirectement du premier niveau, celui des
végétaux, avec lesquels ils constituent des biocénoses.
Le troisième niveau est celui des relations interpersonnelles. Ce niveau est spécifique à
l'homme qui vit dans un milieu social, où interviennent les représentations
relationnelles.
Dès lors que l'homme intervient dans le système, il faut prendre en compte, outre les
processus abiotiques (relatifs au climat et au sol) et biotiques (relatifs aux végétaux et
aux animaux), les processus culturels.
L'étude d'un système d'une telle complexité exige une approche intégrée et
interdisciplinaire [i.e. systémique]. L'approche de la réalité dans sa totalité — i.e., dans
sa globalité et dans sa complexité implique que l’on franchisse les frontières qui isolent
les différents champs de connaissances : sciences naturelles et génie; sciences
biomédicales ; sciences sociales ; aspects culturels et techniques.
Cette façon d'aborder les systèmes complexes dans leur globalité pose des difficultés
par suite du grand nombre d'éléments et d'interactions à prendre en compte. Quoiqu'il en
soit, c'est là la seule voie par laquelle on peut prétendre trouver des solutions aux
problèmes qui se posent dans la réalité et qui présentent, forcément, de multiples
facettes et un haut degré de complexité.
C'est pour traduire cette réalité systémique dans laquelle intervient l'homme, comme
élément biotique dominant, que l'on a vu apparaître, au début de la décennie 1970, le
terme environnement. Dès le moment où l'on place l'homme et les communautés
humaines au centre des préoccupations — ce qui doit être le cas —, s'impose le concept
d'environnement.
Boyden écrit à ce propos : «En vérité, nous considérons qu'il serait absolument non
scientifique, lorsqu'on veut analyser la situation de l'être humain, de négliger des
variables jugées importantes pour la seule raison qu'elles ne se laissent pas mesurer
facilement en termes quantitatifs satisfaisants».
«Dans l'écologie des systèmes, écrit Boyden, les écosystèmes sont étudiés dans leur
ensemble, plus spécialement sous l'angle du flux d'énergie et de matières ou de
substances importantes qui passe dans le système. »
Dans l'écologie de la population, l'accent est placé sur une population donnée et sur les
interrelations entre cette population et les autres composantes, biotiques ou non, de
l'environnement global ».
- il met l'accent sur les relations entre les organismes vivants et le milieu et sur les
interactions dynamiques entre les composantes du système ;
- il privilégie l'approche globale et systémique ;
- il favorise la diversité qu'il convient de préserver et d'accroître (biodiversité et
diversité culturelle) ;
- il a une portée élargie et vise l'amélioration de la qualité du cadre de vie ;
- il se situe dans une perspective à long terme.
- Les divers sous-systèmes sont ordonnés hiérarchiquement les uns par rapport
aux autres en fonction de leurs potentialités énergétiques ou informatives. Entre
eux s'établit une incessante circulation d'énergie et d'information, ce qui confère
Une autre erreur consiste à considérer l’homme comme faisant partie de l’écosystème.
Nous avons rappelé supra que l’écosystème concerne les interactions entre le biotope et
la biocénose. Or, l’homme ne fait partie ni de l’une ni de l’autre de ces composantes.
L'homme doit être considéré non seulement comme bénéficiaire des efforts de gestion
intégrée de l'environnement, mais encore comme partie intégrante de l'environnement
global et agent du développement [y assumant un rôle actif].
Situer l'homme dans l'écosystème doit être considéré, à cet égard, comme un
réductionnisme. Faut-il rappeler, à cet égard, que l’homme est un être libre ; son
comportement n’est pas, fondamentalement, déterminé par le milieu biophysique.
Dans le cadre du programme de l’UNESCO qui vise l’analyse des interactions entre
l’homme et le biosphère, c’est l’approche systémique qu’il convient de retenir et non,
comme d’aucuns le font, l’approche éco systémique.
Le résultat de cette hiérarchie des niveaux biotiques se traduit par l'interposition de toute
une série de médiateurs entre l'homme et le milieu biologique. Citons :
Par ailleurs, et ceci est tout particulièrement le propre de l'homme, sa relation avec
l'environnement au sens global est médiatisée par son psychisme qui s'interpose entre le
monde physique et son corps.
Pour faire une présentation de la planète terre, nous nous sommes servis des indications
et de la description faites par le professeur Gérard Mégie. Celui-ci pense que : «Depuis
les origines, la planète Terre se comporte comme un système interactif complexe. Les
conditions qui ont permis l’apparition de l’homme résultent d’un équilibre précaire
entre les océans, l’atmosphère, l’énergie solaire et la biosphère. Equilibre dynamique et
non statique, caractérisé par les échanges permanents soumis eux-mêmes aux variations
des paramètres cosmiques. C’est dans le rayonnement solaire que la terre puise l’énergie
nécessaire aux transformations thermodynamiques et chimiques qui prennent naissance
à sa surface».
La planète terre est la seule planète du système solaire constituée à la fois d’une
biosphère (êtres vivants), d’océans et de continents.
2.5.1. Eau
La présence de l’eau sur terre est la principale caractéristique de cette planète, qui la
différencie des autres planètes et explique la notion de vie et de croissance. La quantité
d’eau totale sur terre est de 1400km 3 dont 1365 km3 sont des eaux salées. Les eaux
douces sont difficilement estimables. En effet, 97% sont contenus dans le sol et les
couches profondes de la terre. Aussi la quantité d’eau piégée dans les calottes glaciaires
est mal connue.
- Usages : 4500 km3 sont prélevées chaque année sur la terre. L’agriculture
en consomme plus de 70% contre 20% pour l’industrie (production
électrique) et 10% pour l’usage domestique.
2.5.2. Air
On note généralement que 86% des énergies primaires sont livrées par les énergies
fossiles :
1. Le pétrole
2. Le gaz naturel
3. Le charbon
4. L’uranium
1. L’énergie solaire
2. Energies éolienne
3. Energie hydraulique
4. Energie géothermie
- Stress : disponible tant qu’il y aura des éléments radioactifs dans la terre
(plusieurs milliards d’années).
Ce qu’on peut dire concernant ces énergies c’est que le potentiel dépasse la demande.
Le seul point critique c’est que les technologies actuelles ne permettent d’en exploiter
qu’une infime partie. Parmi ces minéraux, on cite :
2. Or
3. Argent
4. Platine
5. Fer
Quant aux sols, on retiendra que les terres érables couvrent 1,5 milliards d’hectare
En ce qui concerne les ressources alimentaires, l’Asie produit près de la moitié de ces
ressources. Citons quelques exemples, à titre indicatif, de ces ressources alimentaires :
le blé (2221 millions de tonne Mt), plantes sucrières (1650Mt), légume (903Mt),
tubercules (737 Mt), fruit (526 Mt), viande (22Mt), poisson (141Mt).
2.6. Pollution
La pollution est une modification défavorable ou une dégradation du milieu naturel par
des substances chimiques, des objets solides ou autres éléments nuisibles, lesquels
présentent des effets directs ou indirects susceptibles d’altérer l’organisme des êtres
vivants ou la qualité des objets physiques ou les possibilités récréatives ou encore
susceptible de rendre la nature laide. La pollution s’observe tant dans l’atmosphère,
dans les plans d’eau que sur le sol.
Elle provient d’une concentration anormale d’un élément dans l’air. Il s’agit surtout des
gaz mais aussi des poussières métallurgiques. Parmi les gaz, les principaux sont : les
dérivés du carbone, du soufre et d’azote ainsi que le fréon.
La concentration d’un certain nombre de gaz rejetés dans l’atmosphère a été reconnue
être à la base du réchauffement de la planète et des changements climatiques constatés
ces dernières années. Cet aspect qui est aussi un problème issu de l’exploitation de
l’environnement est développé dans la suite du cours.
Elle est occasionnée par les hydrocarbures, les poussières métallurgiques qui retombent
de l’atmosphère, par les déversements des produits chimiques, des déchets nucléaires,
les rejets domestiques et industriels. De nos jours, les nappes d’eau sont les exutoires
des eaux usées des ménages (eaux de cuisine, eaux de toilettes et de WC, eaux des
hôpitaux, eaux des industries, …).
Le transport du pétrole est la plus importante source de pollution des eaux. Certains
scientifiques estiment que le seul nettoyage des soutes des tankers après chaque
déchargement remet à l’eau ± 3.000.000 de tonnes de pétrole par an soit plus d’un
milliard de litres). Les quantités sont encore plus élevées si ajoute celles qui s’échappent
Certains déchets des industries métallurgiques et chimiques peuvent être parfois non
toxiques pour les premiers maillons de la chaîne alimentaire et le devenir par
bioaccumulation pour les êtres des niveaux trophiques supérieurs. De tels cas ont été
observés au Japon. Des intoxications au cadmium et au mercure ont été enregistrées
dans ce pays, entre autre, dans la ville de Minamata, chez des personnes ayant
consommé le riz irrigué avec une eau polluée de cadmium et du poisson contenant du
mercure, pêché dans une zone proche d’une usine qui déverse ses déchets dans l’eau.
Elle est très perceptible avec l’accumulation des ordures et de la mitraille (épaves,
déchets métalliques), les déblais miniers, l’usage intense des engrais et des pesticides.
Dans plusieurs villes de la RDC, les endroits les plus concernés par l’accumulation des
déchets sont les marchés, les établissements publics (hôpitaux, écoles, …), les voies
ferrées, les rues, les ouvrages de drainage, … Dans les années 1980, on estimait à
environ 2500 tonnes par jour de ce type de déchets à Kinshasa, 700 à Lubumbashi. En
comptant les épaves des véhicules, les blocs moteurs, les déchets d’hôpitaux, les verres
cassés, …ça faisait 5000 tonnes. Ces déchets nécessitent une bonne organisation de
ramassage, de destruction et/ou de recyclage.
Pour la plupart des ménages c’est au milieu de la rue, au bord d’une route, aux alentours
des marchés ou même des écoles et hôpitaux que l’on se débarrasse des déchets.
On peut aussi noter le faible usage des latrines et même l’insalubrité des latrines chez la
plupart de ceux qui en ont. Ceux qui n’en ont pas se soulagent dans la nature c à d la
brousse, les terrains vagues, les maisons abandonnées, dans l’eau. Souvent c’est des
latrines en fosse arabe c à d un trou très souvent sans couvercle et même peu profond
comme à Goma p. ex. Déjà elles prolifèrent des mouches et exhalent les mauvaises
odeurs. Lors des pluies, elles sont inondées et font émerger les excrétas qui sont
éparpillées par les eaux de ruissellement en dispersant par la même occasion les agents
pathogènes sur le sol, les plantes et dans les cours d’eau. La mauvaise gestion des
excrétas se manifeste aussi dans les cas des égouts conduisant ces déchets sont mal
construits, mal canalisés ou sont éclatés et répandent leur contenu sur la rue.
En RDC, 18,1% des ménages (5,3% en milieux urbains et 22,5% en milieux ruraux)
n’ont pas de latrines ; 63,5% (41,3% villes et 71,2% rural) ont des latrines peu
hygiéniques et seulement 18,4% (53,4% villes et 6,3% rural) ont des latrines
hygiéniques. C’est ahurissant de constater par exemple que de nombreux endroits
publics (marchés, carrefours, …) n’ont pas de latrines et que des édifices publics ou de
forte affluence n’en ont pas assez et qu’ils en ont de très sales. A l’UNIKIN, on a 1
latrine pour 600 à 1.000 personnes. Encore qu’un bon nombre est cannibalisé. C’est la
brousse alors et pas très loin des routes !
On observe dans les milieux ruraux d’Afrique de fréquentes pratiques dangereuses dans
l’utilisation des pesticides. Parmi ces pratiques, on peut relever : la conservation des
pesticides dans des bouteilles de coca à côté de la nourriture ; la réutilisation des
récipients de pesticides pour garder de l’eau à boire, du lait ; l’usage des pesticides pour
attraper du poisson, des oiseaux, du gibier et des insectes comme les grillons, …
Le stockage comporte aussi des risques. En cas de non utilisation, les stocks périmés
posent des problèmes car ils menacent l’environnement et la santé publique. Selon un
rapport de la FAO, il y a actuellement plus de 100.000 tonnes de pesticides périmés
dans les pays en développement. L’élimination de ces stocks coûte cher et exige de la
technicité inexistante dans les PVD.
Parmi les autres problèmes créés par l’usage de pesticides, il convient de relever que
certaines populations d’insectes sont décimées. Ceci avait été enregistré il y a plusieurs
années en Californie. Des pulvérisations d’insecticides non systémiques sur des vastes
plantations de pommiers avec des petits avions ont, sans que les agriculteurs le sachent,
décimé les populations d’abeilles faisant que la production cette année là avait été nulle,
faute évidemment de pollinisation. Il y a quelques années, des apiculteurs français ont
manifesté contre l’entreprise chimique Bayer.
Selon ces agriculteurs, les insecticides systémiques fabriqués par cette entreprise ont fait
perdre, à certains d’entre eux, la moitié de leurs populations d’abeilles, réduisant ainsi
leur source de revenus. Ces insecticides systémiques s’accumulent dans les tissus
végétaux et notamment dans le pollen et le nectar. Ainsi, on peut penser que les abeilles
qui s’en nourrissent se trouvent par la suite intoxiquées. Aux Etats Unis on avait, à
l’époque, remarqué une diminution des oiseaux rapaces suite aux usages massifs de
DDT. Ce pesticide, introduit dans la chaîne alimentaire, a induit une déficience en
calcium chez ces oiseaux, qui s’est manifesté par l’amincissement de la coquille des
œufs et ainsi d’importantes casses d’œufs lors de la couvaison.
Pour ce qui est de la mitraille, constituée des épaves de véhicules, de trains, d’avions, de
vélos ou de bateaux dont la plupart traînent ci et là dans les villes constituent une
pollution. Non seulement elles enlaidissent l’environnement mais aussi leur exposition
aux intempéries entraîne des corrosions qui laissent échapper des substances toxiques
pour l’environnement tel l’aluminium qui acidifie les sols.
a) Notion
La nuisance sonore découle de la notion de ‘pollution sonore. Elle regroupe les sons qui
deviennent dans certaines circonstances un danger physique. Cette nuisance peut de ce
fait, être provoquée par diverses sources et les conséquences peuvent aller d’un gène
passager à des répercussions grave sur la santé et la qualité de vie humaine.
b) Sources de Nuisances
Le voisinage : les gens qui habitent sur une surface relativement petite, à proximité des
marchés, églises, nganda ou bistrot, kuzu, terrasse et autres sont exposés aux nuisances
sonores (musique, cris, bruit) de voisinage. Les téléphones mobiles dans les lieux
publics (salle de cours, de conférences et autres) et certaines sources animales
(aboiement, élevage).
Les églises dites de réveil sont nées, pour la plupart dans les années 80, sous le
Maréchal Mobutu. Les initiateurs de ces églises, qui s’autoproclament pasteurs,
prophète, évangeliste, ont toujours dit avoir reçu une vision divine pour créer ces
boutiques spirituelles. Tout comme les espaces crées pour les boissons et la musique
fortes, les églises de réveil sont presque sur toutes les rues et avenues de la capitale, et
leur nombre ne cesse de croitre. Ces églises pour attirer les fidèles, les pasteurs font une
rude concurrence sonore. C’est ainsi que se multiplient les veillés nocturnes et des
services avec sonorisation la plus performante, accompagnés d’une musique diffusée
par des haut parleurs dont certains sont dirigés vers l’extérieur, perturbant tout travail de
reflexion à domicile et dérangeant la tranquillité des malades internés dans les hôpitaux
se trouvant aux alentours de ces églises.
Les facteurs aggravant se limitent entre autres au défaut d’isolation, absence des murs
anti bruits, hypersensibilité auditive.
Les nuisances olfactives sont celles qui proviennent des mauvaises odeurs. Elles tirent
leur origine des industries; égouts ; déchets ; Engrais ; amoncellements d'ordures.
- Quelles sont les actions produites sur les peuplements ? naturelles biologiques ?
- Quelles sont les actions produites sur les cycles des éléments dans la biosphère ?
Les effets des polluants sur l’atmosphère sont de plus en plus évident et se matérialisent
essentiellement par :
Commençons par définir et présenter l’effet de serre. Il s’agit d’un effet naturel à
l’origine, bénéfique à la vie humaine puisqu’il permettait à l’eau de rester dans l’état
liquide et minimisait les risques de glaciation.
Il s’agit des gaz contenus à l’état de trace dans l’atmosphère (vapeur d’eau, C0 2,
méthane, composés sulfurés et composés azotés). L’augmentation de la concentration en
Gaz en Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère, due à l’activité humaine conduit à la
présence d’effet de serre ADDITIONNEL.
Pour évaluer la croissance rapide des (GES), il suffit d’observer la croissance actuelle
des éléments qui les constituent : C02, méthane et protoxyde d’azote.
Le cycle de l’eau va être modifié ce qui conduira à une sécheresse accrue dans certaines
zones ; inondation et crues dans l’autres
- Changement dans les débits des rivières et les niveaux des lacs
En 1985, on découvre un trou dans l’ozone d’une surface supérieure à celle des Etats
Unis d’Amérique au dessus du pôle sud. Les premiers accusés dans l’apparition de ce
trou sont les CFC (chlorofluorocarbure), gaz très utilisé dans l’industrie avant 1987,
remplacé par le HCFC moins nocifs, la chine continue à produire des CFC.
L’homme, par ses fonctions biologiques, rejette des déchets organiques qui seront
éliminés dans les milieux récepteurs. Ces déchets plus au moins naturels, peuvent être
toxique dans le cas d’une grande population et d’un manque de traitements appropriés.
Citons à titre d’exemples, l’effet du déversement d’une grande quantité cyanure dans la
rivière hongroise Tiszla puis dans le fleuve du Danube en mars 2000 et ce, sur des
certains de kilomètres.
Une mobilité importante (la fumée des usines, l’émission des tanneries, etc), générée
par certains processus de production est apparue avant même la révolution industrielle.
De même, les déchets des villes et les égouts furent rapidement identifiés comme une
source de maladies.
L’activité industrielle, l’émission des gaz toxique, des déchets liquides et solides dans
l’environnement expliquent l’apparition de plusieurs maladies et cancers.La recherche
médicale a permis de vaincre certaines de ces maladies, d’en réduire l’effet d’autres et
elle demeure incapable de résoudre d’autres cas plus compliqués. L’effet le plus
tangible de la pollution sur la santé humaine est celui de l’apparition de plusieurs formes
d’allergies chroniques.
L’action de l’homme sera une action à long terme et globale, touchant tous les secteurs
économiques et toutes les activités des ménages.
En effet, les déchets s’accumulent, les incinérateurs polluent et les recyclages sont à la
traîne. Nous observons aussi, que malgré une règlementation stricte, près de la moitié
des rejets de déchets dans le monde se fait en toute illégalité, surtout dans les pays en
développement (PED).
En effet, des 70% des déchets industriels dans les pays en développement sont déversés
dans les eaux sans aucun traitement. Un taux inquiétant et menaçant l’environnement
aquatique.
Autres menaces, celles des importations des déchets des pays industrialisés vers
l’Afrique ou l’Asie et s’en débarrasser au moindre coût, sans traitement. La circulation
des déchets dans le monde reste pour la moitié illégale.
Au niveau des pays développés, le classement des déchets selon le degré de toxicité
reste encore à débattre puisqu’on peut trouver dans des déchets banals des produits
toxiques. Des chiffres intrigants montrent que les pays industrialisés produisent les plus
grands taux de déchets dans le monde, soit 700kg/ an pour un Américain contre 540 et
120 pour un européen ou un Africain.
Il s’agit là d’une forme de valorisation des déchets parmi d’autres solutions efficaces :
Cette technique permet de réduire les déchets biodégradables en gaz. Le problème qui
se pose est que la constitution des déchets à incinérer n’est pas connue d’avance pour
pouvoir estimer la quantité de fioul obtenu (ordre de grandeur : 5 à 7 de déchets pour
obtenir 1 tonne de fioul).
Un tri convenable des déchets (recyclage du verre et des métaux qui ne brûlent pas,
déchets fermentescibles humides comme les déchets de cuisine). Si on élimine aussi le
papier et le carton pour le recyclage, la quantité d’énergie produite diminue. Cette
méthode a été classée très peu rentable vu les rendements en énergie et comparés à ceux
rendus par d’autres techniques de recyclage, plus respectueuses de l’environnement.
Il s’agit de ne pas brûler directement les déchets mais les transformer par procédé de
thermolyse en carburant plus efficace.
Augmenter le taux de recyclage de certains produits. C’est le cas des voitures actuelles
dont le taux de recyclage a atteint 85%, il devrait passer à 95% pour l’année 2015. Il
faudrait donc considérer cet aspect de recyclage dès la conception des éléments qui
constituent le produit finaux.
La torche à plasma consiste à envoyer de l’air sur un arc électrique pour produire un
flux thermique de plusieurs milliers des degrés Celsius, sans flamme, ionisées et
d’électrons.
Les principaux facteurs recensés sont les particules solides et liquides dans l’air, chargés
de sulfates, nitrates, ammonium, composés organiques et métaux lourds il en est de
même pour les fleuves chinois où 54% sont impropres à la consommation. Chose qui
explique le taux élevé de malades des cancers digestifs.
Un autre facteur est alarmant est celui du réchauffement climatique qui contribuent à la
prolifération de certains pollueurs (Ozone). L’eau est aussi polluée par les rejets
toxiques dans les milieux aquatiques.
- Conception de moteurs plus efficaces pour limiter les rejets des pots
d’échappement
Cela consiste à exploiter la lumière du soleil pour dépolluer l’eau et l’air. Ce principe
est possible grâce à la photo catalyse.
La réutilisation des eaux usées traitées (EUT) permet de réduire les rejets dans le milieu
récepteurs. Plusieurs applications sont possibles. Les usages les plus fréquents sont :
- La réutilisation agricole
Les déchets nucléaires peuvent être stockés dans des nappes souterraines (à différentes
profondeurs et selon le type de polluant). Les effets d’une telle action à long terme ne
sont pas encore évalués après l’étape d’entrée des polluants.
Les espaces protégés dans le monde couvrent 11,6% du globe (antarctique compris).
Une grande partie de ces espaces protégés sont dans les pays pauvres, incapables de
préserver réellement ces espaces uniques par leur caractéristique biodiversité.
Il faut instaurer des conventions pour protéger les espèces végétales et animales
menacées.
Partout dans le monde, les villes ne cessent de s’étaler. Citons le cas de l’Europe où plus
de 75% de la population est urbaine. Il a été aussi constaté qu’n vingt ans, les
superficies des zones urbaines a augmenté, quatre fois plus vite que la population.
L’étalement des zones urbaines est attrayant mais présente des inconvénients pour celui
qui se déplace ainsi que pour la pollution de l’air par les véhicules. Les parcelles
Cours de Population, Environnement et Développement
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périurbaines sont de plus en plus envahies par les constructions des pavillons
individuels.
Les logements collectifs (immeubles à plusieurs étages) sont plus recommandés que les
pavillons individuels pour limiter l’étalement de la ville vers les zones agricoles
voisines.
Pour minimiser les déplacements, il est nécessaire de concevoir des villes où se réunit
lieux de travails, de vie et de commerce.
Le réseau de transport collectifs ne doit plus se faire sur un mode radical (les lignes
convergent vers la ville) alors que celui des routes est à la fois radial et en rocade. Dans
le cas contraire on favorise le déplacement par voiture et donc plus de pollution et de
consommation d’énergie.
- Géothermie.
C’est aussi un processus qui consiste à orienter le manager pour enfin atteindre les
objectifs de l’organisation.
Le Mangement est donc un art ou une science qui a des principes : exemples :
délégation du pouvoir, le leadership, la coordination au sein d’une organisation.
L’administration n’est autre que gérer, gouverner, ou diriger un groupe ou une entité
politico administrative.
Revenons ainsi au concept de départ qu’est l’organisation en nous référant aux des
théories des organisations. . Celle-ci est une discipline située à la limite de l'économie,
de la sociologie, de la gestion ainsi que des sciences politiques. Elle s'intéresse aux
organisations, aussi bien marchandes que non marchandes, dans toutes leurs diversités
(entreprise, hôpital, syndicat, association, administration, coopérative). Elle a pour but
d'analyser leur fonctionnement, leur structure et leur développement afin de proposer les
améliorations.
Nombreux auteurs nous ont permis de saisir le sens du concept d’«organisation». Plane
(2003, p. 8) considère une organisation comme un effort qui favorise l’accomplissement
de projets communs.
De son côté, Livian (2000, p. 7) insiste sur la coopération nécessaire entre plusieurs
individus qui décident de réaliser ensemble quelque chose.
Donc, prévoir une organisation, préparer les bases d’une réorganisation consiste
toujours à déterminer, d’abord, les objectifs à atteindre, ensuite à trouver les meilleures
méthodes et les meilleurs moyens pour y parvenir; enfin, à suivre le déroulement des
activités et à confronter prévisions et réalisations pour corriger s’il y a lieu et surtout
rectifier les futures prévisions.
Préparer les activités, c’est en somme avoir une direction, un guide, un chemin à suivre
et non se laisser aller aux inspirations du moment, à l’arbitraire du sort, au ballottement
des événements. Mais retenons que la phase de préparation a toujours un terme sinon no
us ne réaliserions jamais rien, comme ceux qui refont dix fois le même tableau sous
prétexte qu’il ne les satisfait pas.
La simplification n’existe pas seulement dans les objets ; elle doit aussi, dans un cadre
organisé, s’appliquer aux situations, aux actes : simplicité dans les gestes, dans les
mouvements, dans les déplacements, pour éviter fatigue et surmenage ; simplicité dans
les rapports humains, dans les rapports hommes-machines; simplicité dans les circuits
de matières, de fluides, d’imprimés, de marchandises qui circulent
Le simple est donc l’essence même d’une organisation, dépouillé de tout ce qui est
superflu, inutile, redondant, ampoulé, apprêté ou arrangé bref, sophistiqué.
Dans la vie pratique ou utilitaire, la simplicité peut et doit être constamment recherchée,
car l’évolution même des choses et de notre civilisation technicienne en particulier tend
constamment à compliquer, à alourdir toute structure, toute situation, toute organisation.
Pour mieux s’y prendre, on pourrait ainsi analyser pour chaque objet utilitaire (machine,
bâtiment, équipement sanitaire, avion, navire, jeu) une tendance à la complexité,
obligatoirement compensé par une tendance à la simplification. Cette tendance consiste
particulièrement en l’art de poser des questions.
Qui et pourquoi? – Qui effectue le travail? Et pourquoi? Pourquoi telle personne (ou moi
même) et pas telle autre? (qui serait plus qualifiée, qui aurait plus de temps? Par exemple).
Ou et pourquoi? – Ou? Ou fait-on le travail et Pourquoi? Pourquoi à tel endroit et pas à tel
autre? Ce lieu est il le meilleur? Cet endroit est il plus favorable à l’accomplissement de la tache?
Quand et pourquoi? – Quand? Quand fait-on le travail? Pourquoi? Pourquoi à tel moment et pas
à tel autres? Ce moment est-il le meilleur dans la série d’opérations à effectuer?
Comment et pourquoi? – Comment et Pourquoi? Ces deux questions finales sont beaucoup plus
importantes et on ne doit se les poser que lorsqu’on a pu répondre favorablement aux autres
questions. Ce sont, en effet, des questions relatives aux moyens employés, aux méthodes utilisées,
aux procédés mis en œuvre. Sont-ils les meilleurs? Les plus rentables? Ne peut-on faire le travail
autrement? Ne peut on utiliser d’autres procédés, d’autres manières de faire qui réduiraient la
fatigue, les déplacements, couteraient moins cher, permettraient un regroupement des taches,
réduiraient l monotonie, amélioraient les relations humaines?
C’est au niveau de cette dernière question qu’il faut faire preuve d’imagination,
d’audace et ne pas craindre de rompre avec les routines, les errements, les habitudes,
ancrés de longue date et dont on a du mal à se défaire.
Il est bon de rappeler que changer, c’est souffrir. Or, simplifier, c’est, dans une certaine
mesure, souffrir dans son comportement ou mécontenter les autres.
En réalité, la simplification est une nécessité et doit être un souci permanent de l’esprit
organisé. Il est un des soucis majeurs de l’organisation.
Signalons également que sur un plan plus vaste, une spécialisation trop poussée gêne les
vues d’ensemble, et on doit lutter contre cette tendance par la formation de
« généralistes », esprits aptes à la synthèse, à la coordination et à l’organisation. On
cherche, à l’heure actuelle, à la corriger dans ce qu’elle a d’excessif et d’inhumain.
A l’échelle des travaux personnels ou ménagers, cette division du travail est aussi
nécessaire et ne fait que traduire l’application d’une saine méthode dans les problèmes
multiples qu’il nous faut résoudre tous les jours : répartition en fonction des capacités
personnelles, en fonction du temps, des moyens dont on dispose pour éviter de tout
entreprendre à la fois, de le faire mal, d’accumuler échecs et déceptions.
Cours de Population, Environnement et Développement
Prof Dr Blaise MUZINGU (PhD) Page 53
La division des activités, avec son corollaire qui est la nécessité d’unifier le
commandement et les responsabilités, se révèle comme un principe de base qui fait
vivre les collectivités humaines. Elle permet de tenir compte des gouts, des aptitudes,
des caractères, des facultés intellectuelles et même de la valeur morale des individus
pour leur confier objet et convenant à leur personnalité.
Dans son essence, l’organisation scientifique du travail implique une révolution mentale
complète de la part de l’ouvrier, tant en ce qui concerne ses devoirs envers le travail,
envers ses camarades et envers son employeur.
D’ailleurs Taylor pose ainsi admirablement l’idée fondamentale que l’organisation c’est
d’abord et avant tout une coopération entre dirigeants et dirigés, entre chefs et
exécutants, et qu’elle n’existe vraiment que dans une ambiance de bonnes relations
humaines. Il parait impensable aujourd’hui qu’une organisation quelconque, que des
réformes, des simplifications se fassent sans que les intéressés aient été consultés et
écoutés. On retrouve tout simplement le principe de la démocratie, qui n’exclut pas
d’ailleurs la nécessité du commandement et le fait que dans toute réforme, dans tout
changement, il y a des mécontents et des satisfaits.
Il en est de même d’une organisation qui réduit la fatigue et diminue les prix de revient
et qui impose de licenciement de personnel favorise les uns au détriment des autres. En
En fait, nous sommes au cœur d’un problème très difficile d’organisation et peut se
poser sommairement ainsi :
De quel homme s’agit-il, quand on dit que l’organisation est faite pour l’homme?
La réponse à cette question, bien que difficile, exige que l’on considère toutes les
impondérables ou imprévisibilités relatives à l’homme.
Organiser, c’est aussi choisir les hommes, les mettre à la place qu’il faut pour qu’ils
soient épanouis et qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes en fonction de leurs
aptitudes, de leurs capacités, de leur connaissances. Pour cela, il faut les connaitre,
chose difficile et toujours imparfaite- les aimer, leur rendre hommage, communiquer
avec eux par le maintiens permanent de vrais dialogues qui permettent de savoir ce
qu’ils pensent, quelles sont leurs intentions, leurs mobiles profonds d’action.
L’homme est de tous les êtres crées celui qui peut prévoir et organiser sa vie en
imaginant à l’avance les étapes de son déroulement.
Dans le cadre familial, cette règle a reçu la dénomination de planning familial pour
exprimer les prévisions relatives au développement probable de la structure familiale à
l’avenir. Il s’agit d’un développement probable, puisque les aléas de l’existence ne
permettent pas une exactitude parfaite, des modifications intervenants nécessairement
en cours de réalisation.
Pour clôturer cette section, notons que les règles d’organisation de la vie personnelle
doivent demeurer souples et s’adapter aux tempéraments, à la personnalité profonde des
intéressés.
D’où, l’organisation lutte contre le gaspillage, à chaque famille, son organisation, vivre
organisé, c’est vivre mieux.
Ici, notre souci est de montrer que les activités qui ne sont pas directement axées sur la
production de biens ou des services, l’organisation et ses principes peuvent toujours
jouer un rôle essentiel.
Dans toutes les activités humaines, économiques et autres, il faut toujours préparer à
l’avance, bien connaitre les moyens dont on dispose et dont on peut disposer, en tirer le
maximum, car organiser c’est aussi faire avec ce qu’on a, en tirer le meilleur parti au
lieu de se lamenter en disant : » Si j’avais telle ou telle chose, si telle ou telle personne
bien faire ceci ou cela, si, si, si tout irait bien.»
Si bien que le concept Organisation l’indice d’une bonne gestion, d’une bonne
organisation d’ensemble.
Certains auteurs dont Friedberg, (1999, pp. 51-52) ; Hatch, (2000, p. 101) ; Melese,
(1979, p. 44) et Schermerhorn, et al. (1994, p. 12), considèrent d’ailleurs qu’une
organisation, par rapport à l’environnement, est considérée comme un système ouvert
C'est-à-dire, celui qui permet de saisir différents secteurs de l’environnement qui
exercent une influence sur une organisation.
L’environnement particulier d’une organisation est en quelque sorte créé par les
activités organisationnelles; il fait intervenir les clients, les fournisseurs, les concurrents,
les syndicats, des organismes gouvernementaux ainsi que les relations existant entre ces
éléments.
En d’autres termes, nous pouvons avancer que l’environnement influence les résultats
organisationnels par ses contraintes et aussi par ses opportunités intrinsèques. Ainsi, la
configuration des éléments constitutifs des environnements peut être décrite à l’échelle
Schéma correspondant à des dimensions jugées essentielles à leur caractérisation. Sans
considérer ici les différentes échelles construites à cet effet, ni les problèmes
méthodologiques qu’entraine leur utilisation, nous ne retiendront que trois dimensions
choisies en fonction de l’importance qui leur est attribuée dans la littérature.
Secteur
Social
Secteur Secteur
Technique Culturel
Entreprise
Secteur Secteur
Economique Juridique
Secteur
Politique
Un environnement (ou un secteur de celui ci) est d’autant plus instable que des
changements fréquents y surgissent sans qu’ils ne puissent être anticipés. Un
environnement instable présente inévitablement des problèmes aigus pour les prises de
décision par la nouveauté des situations qu’il entraine, par l’incertitude qu’il engendre
(informations partielles et souvent contradictoires, …) et par les risques qu’il présente
(les situations ancienne ne sont plus adéquates).
Parmi les facteurs d’instabilité notons les changements dans les préférences de la
clientèle, les innovations technologiques, les conditions d’approvisionnement en
matières premières.
Le secteur social est centré sur les interactions entre individus privilégiant le réseau
relationnel pour se socialiser dans un milieu. Le secteur culturel est centré sur la
transformation des traditions, les attentes vis-à-vis des comportements et les valeurs de
la société dans laquelle les organisations fonctionnent.
Un environnement (ou un secteur de celui ci) est d’autant plus favorable qu’il est riche
en opportunités pouvant être exploitées sans grand risque. Cette dimension traduit le
degré d’autonomie ou de dépendance dont jouit l’organisation vis-à-vis de son
environnement (ressources financières, position sur les marché, appuis politiques)
Pour accéder aux ressources dont ils ont besoin, les acteurs (les organisations)
développent des stratégies autour du changement. Parlant des acteurs, dans le cadre de
ce cours, nous faisons allusion, en nous référant à Debuyst, (2001, p. 116), aux
organisations toute nature qui sont tous plus ou moins concernés, directement ou
indirectement, par les contraintes qui handicapent la pratique et freinent l’action
organisationnelle. Ces acteurs (organisations) valorisent les capacités en termes des
capitaux.
Par définition, le concept «capital» désigne une richesse ou un stock (de terre, de biens
mobiliers ou immobiliers, d'outillages...) qui sert à la production afin d’accéder à un
revenu. Il renvoie aux théories des capitaux développées, principalement, par Bourdieu
(1979 a ; 1980).
Cours de Population, Environnement et Développement
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Dans son ouvrage «La distinction», l’auteur propose une théorie originale de la
hiérarchisation de l’espace social qui se compose de capitaux économiques, culturels et
sociaux. Les mêmes théories sont reprises par différents auteurs dont Accardo et
Corcuff (1986, pp: 153-154) et Charlier et al. (2005, p. 112; pp. 118-120 et 123-124).
Ceux-ci pensent que la situation d’un individu dans l’espace social dépend à la fois du
volume total des capitaux qu’il possède et de l’importance de chacun de ces capitaux.
Attardons-nous quelque peu sur ces différentes notions exposées avec maîtrise par
Bourdieu.
Le capital social semble jouir d'une certaine popularité depuis le milieu des années 1990
tant dans les disciplines des sciences sociales, politiques ou économiques que dans les
discours politiques. À l'origine, il s'agit d'un concept se référant à un des types de
ressources dont disposent les individus et/ou les groupes sociaux. Cependant, la
conception du capital social va rapidement s'élargir à l'ensemble des interactions
sociales au sein d'une société (Sirven, 2004).
D’après les définitions données par les théoriciens américains, le capital social est
considéré comme un stock, mais un stock de relations, de valeurs, d’aptitudes ou encore
l’approfondissement des liens, leur multiplication, leur intensité, l’actualisation de tous
les liens potentiels ou encore des réseaux (Méda, 2006). Selon cet auteur, c’est
l’expression «réseau social» qui résume le mieux ce vaste concept. Il recouvre un
ensemble de relations personnelles et sociales ou encore les ressources sociales
formelles et informelles.
Le capital économique, lui, désigne non seulement ce que les économistes appellent en
général le patrimoine (ensemble des biens matériels possédés par un individu, par
exemple logement, des bijoux, des actions ou des obligations, etc.), mais aussi les
revenus ou ressources financières.
Le capital culturel est constitué par des ressources le plus souvent attestées par des
formations.
Pour enfin conclure le point sur les caractéristiques des environnements, nous
insisterons sur ce qui a été dit au chapitre premier, c'est-à-dire, aucun modèle universel
Observez dans vos quartiers respectifs et relever les impacts de la mauvaise ou bonne
jouissance de l’environnement par l’homme et faites en quelques recommandations
utiles.
4.7.2. Interrogation
Représentez-vous une entreprise mise en place par vous. Donnez sa dénomination, ses
objectifs ainsi que ses résultats attendus. Représentez-vous également l’environnement
tant général que particulier dans lequel l’entreprise est installée. Comment réagit-elle
vis-à-vis de cet environnement organisationnel? Quels seraient vos commentaires?
Constituez des groupes de travail. Créez ou retenez une entreprise (traitée lors de
l’interrogation). Faites de ce projet organisationnel un thème pour votre groupe.
Enrichissez le travail et préparer une présentation qui comptera pour l’examen. Vous
insisterez particulièrement sur les incidences quasi positives ou négatives de
l’environnement sur l’organisation de votre entreprise. Usage des outils informatiques
autorisés pour l’exposé
La notion du développement, telle qu’appréhendée par les économistes, tire son origine
des sciences du vivant (le développement d’un organisme, de l’évolution de l’état
embryonnaire vers l’état adulte).
En effet, ce lien étroit entre tous les systèmes naturels et anthropiques nécessite une
coopération accrue et soutenue pour résoudre les conflits d’usage et réduire les tensions
qui agressent les systèmes vitaux de notre planète, qui est aussi celle de nos enfants et
petits-enfants non encore nés.
Cette coopération accrue suppose la mobilisation de tous les acteurs politiques, sociaux
et économiques, que ce soit par la sensibilisation ou par la contrainte, y compris dans sa
dimension financière.
Avant de rappeler cette définition, nous reviendrons sur les sources de ce concept et sur
les grandes dates de son développement. Nous insisterons à la fin de cette séquence sur
les principes et les piliers du développement durable.
Il est admis que l’expression sustainable development, dans le sens qui lui est donné
aujourd’hui, a été employée pour la première fois en 1980, par les Nations Unies, dans
un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) intitulé
Stratégie mondiale de la conservation (1980).
Dans une perspective religieuse, l’historien Lynn Townsend White (1984) montre la
responsabilité du christianisme occidental dans la crise écologique.
James Lovelock (1993) considère que les systèmes vivants de la Terre appartiennent à
une même entité régulant l’environnement de manière à préserver les conditions
favorables à la vie.
D’autres définitions
La responsabilité, au sens commun, est le fait que chaque personne soit tenue de
répondre juridiquement ou moralement de ses actes et décisions et d'en assumer les
conséquences. En France, les personnes morales de droit public doivent répondre de
leurs actes face au public, leur responsabilité pouvant être engagée avec ou sans faute
avérée. Il convient pour que la responsabilité soit établie qu'il y ait "un auteur ayant
commis un acte considéré comme dommageable", "un dommage", et "un lien de
causalité établi entre l'acte et le dommage subi". La responsabilité peut également
signifier pour une nation un devoir moral face à une situation historique qui demande
réparation, pour une ou un chef d'entreprise des obligations liées à ses fonctions. Le
principe de responsabilité au sens de cet article, s'applique au domaine environnemental
et a notamment été précisé juridiquement au niveau européen.
Ce principe vise :
- l'efficacité : pour que les prix reflètent l'intégralité et la réalité des coûts
de production et favorisent économiquement, à terme, les activités les
moins polluantes ;
Le droit à l'information est le fait qu'une personne puisse être informée des choses, faits
ou décisions qui la concernent, de façon à ce qu'elle puisse agir en conséquence dans
son propre intérêt ou dans l'intérêt collectif. Ce principe est un des fondements de la
démocratie participative, qui considère que la participation citoyenne « éclairée » est
une des conditions de la construction d'un développement durable.
Le principe d'équité est implicite dans cette définition et se décline de deux manières
relatives au temps et à l'espace :
L'égalité est un droit républicain qui précise que chacun, quelle que soient son
origine, sa couleur de peau, son sexe ou sa religion à droit aux mêmes traitements
juridique et administratif. Par exemple, la même contravention pénalise un type
d'infraction indépendamment de la personne qui l'a commise.
L'équité vise à rendre plus égalitaire, plus acceptable ou plus juste une situation
qui n'est pas perçue comme telle, comme la pauvreté ou la faim dans le monde.
Au delà des règles de droit, c'est plus un état d'esprit qui conduit à mettre en
œuvre ce principe dans différentes situations économiques ou sociales.
1. Relever dans la presse (internationale et nationale) des exemples illustrant les principes
pollueur payeur, précaution, responsabilité. Expliquer vos choix.
2. Montrer en quoi la taxe sur les emballages collectée par ECOEMBALLAGE est une
déclinaison du principe pollueur-payeur. Analyser les résultats sur 10 ans (source ADEME-
ECOEMBALLAGES). Donner d'autres exemples de mise en place du principe pollueur-
payeur
5.3. Piliers du développement durable
Le développement durable est conçu comme devant reposer sur des piliers
interdépendants.
Le pilier culturel (la culture et la diversité culturelle) : Depuis le Sommet mondial sur le
développement durable de 2002, la culture est considérée comme une quatrième
composante du développement durable.
La culture, dans sa diversité, est une richesse. Il n’est plus possible de concevoir un
développement durable qui ne respecterait pas la préservation des libertés et des droits
culturels, d’identités, de savoirs, de langues, de modes et de rythmes de développement
diversifiés.
Cette section est consacrée aux acteurs et aux outils du développement durable. Elle met
en lumière la diversité des outils et l’importance d’associer toutes les parties prenantes à
la mise en œuvre du développement durable.
Le développement durable concerne tous les acteurs, qui regroupent toutes les
personnes physiques et morales (gouvernements, collectivités locales, associations,
entreprises, citoyens) contribuant à la définition des valeurs et des objectifs du
développement durable et à leur mise en œuvre.
Il faut d’emblée relever qu’il n’existe pas d’outil universel. Il existe, en effet, plusieurs
types d’outils. Toutefois, pour être efficaces, ceux-ci doivent favoriser des actions
concrètes.
Exemple : Un indicateur X peut être analysé sous le prisme des éléments ci-après :
Comme nous l’avons mentionné, il n’existe pas d’outil universel, mais bien plusieurs
types d’outils de développement durable. En voici quelques exemples :
Les outils de planification et d’orientation : Ces outils déterminent les priorités orientant
les actions à mettre en œuvre. Exemple : une feuille de route.
Toutefois, toute stratégie nationale de développement durable doit s’intégrer dans les
processus budgétaires (l’obtention d’un appui financier), prendre en compte les
différentes dimensions du développement durable (le développement est
pluridimensionnel), s’inspirer des bonnes pratiques, faire participer l’ensemble des
parties prenantes à tout le cycle stratégique (conception, mise en œuvre, suivi,
évaluation) et décentraliser la mise en œuvre aux échelons infranationaux.
Pour préserver l’écosystème forestier, les collectivités autochtones et locales ont mis au
point des techniques d’exploitation agricole assurant le maintien d’un couvert boisé.
Leurs connaissances traditionnelles sont à prendre en considération lors de l’élaboration
des stratégies locales de développement durable.
Exemple : Les forêts sacrées sont protégées par le savoir traditionnel. Il s’agit d’îlots de
forêts naturelles qui sont gérés selon les lois édictées par les premiers habitants. Ces
forêts, avec les pratiques qui s’y rattachent, sont considérées comme de véritables
sanctuaires de la biodiversité végétale, animale et culturelle. Elles aident à protéger les
écosystèmes ou les habitats particuliers et présentent ainsi des aspects positifs,
susceptibles d’enrichir les politiques nationales en la matière.
Cette dernière séquence se focalise sur les enjeux et les perspectives du développement
durable. Elle présente, également, le cadre opérationnel du programme de
développement durable à l’horizon 2030.
Pour de nombreux auteurs, le nouveau programme des ODD, contrairement aux OMD,
a une dimension globale et couvre l’ensemble des enjeux du développement, au Nord
comme au Sud.
Le nouveau programme repose sur les OMD et cherche à parachever ce qui ne l’a pas
été (des progrès inégaux, des OMD en suspens, notamment la santé maternelle,
néonatale et infantile). Mais en termes de portée, il va plus loin que les OMD, c’est-à-
dire au-delà de l’éradication de la pauvreté, de la promotion de la santé, de l’éducation,
de la sécurité alimentaire et de la nutrition.
D’ici 2030, l’intention annoncée est : d’éliminer la pauvreté et la faim partout dans le
monde ; de combattre les inégalités et construire des sociétés pacifiques, justes et
solidaires ; de protéger durablement la planète et ses ressources ; de créer les conditions
d’une croissance économique soutenue et globale, s’inscrivant dans la durée, et d’une
prospérité partagée.
Pour atteindre les ODD, les défis et les perspectives sont immenses :
Le programme des ODD établit une vaste série d’objectifs d’ordre économique, social
ou environnemental :
Chaque ODD compte, parmi ses cibles, des « moyens de mise en œuvre ».
- Les acteurs de la société civile occupent une place particulière dans la mise en
œuvre du concept de développement durable. En effet, la mise en place des
mécanismes de gouvernance efficaces, essentielle à la mise en œuvre des ODD,
doit reposer sur une démarche participative : avec les pouvoirs publics, en créant
des espaces d’échange et de réflexion avec les autorités publiques. Exemple :
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l’évaluation du niveau d’intégration des critères de développement durable dans
les politiques publiques, dans les grands projets. Elle peut, également, participer
à l’élaboration des textes par le biais des avis juridiques ; avec les entreprises et
les industriels. Exemple : la société civile peuvent évaluer le respect des normes
sociales à travers la vérification de la réponse apportée par l’entreprise aux
différents domaines du développement durable (dialogue et concertation, équité,
conditions de travail) ; avec les communautés locales et autochtones. Exemple
Pour accompagner les populations, la société civile peut participer au renforcement des
capacités des communautés en les aidant à évaluer la mise en œuvre des politiques
publiques en matière de développement durable. Elle peut également les accompagner
dans les négociations des partenariats, la connaissance des marchés, l’élaboration des
fiches de projet de développement durable.
Cent nonante trois (193) pays membres de l’ONU ont défini 17 Objectifs de
développement durable (ODD) :
D’ici à 2030, éliminer complètement l’extrême pauvreté dans le monde entier (s’entend
actuellement du fait de vivre avec moins de 1,25 dollar des États-Unis par jour).
Mettre en place des systèmes et mesures de protection sociale pour tous, adaptés au
contexte national, y compris des socles de protection sociale, et faire en sorte que, d’ici
à 2030, une part importante des pauvres et des personnes vulnérables en bénéficie.
D’ici à 2030, faire en sorte que tous les hommes et les femmes, en particulier les
pauvres et les personnes vulnérables, aient les mêmes droits aux ressources
économiques et qu’ils aient accès aux services de base, à la propriété et au contrôle des
D’ici à 2030, renforcer la résilience des pauvres et des personnes en situation vulnérable
et réduire leur exposition et leur vulnérabilité aux phénomènes climatiques extrêmes et à
d’autres chocs et catastrophes d’ordre économique, social ou environnemental.
D’ici à 2030, éliminer la faim et faire en sorte que chacun, en particulier les pauvres et
les personnes en situation vulnérable, y compris les nourrissons, ait accès toute l’année
à une alimentation saine, nutritive et suffisante.
D’ici à2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en atteignant d’ici
à2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et
à l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels
des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées.
D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux
d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de
banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national,
régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation
des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable
de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale.
D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour
100000 naissances vivantes.
D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité
prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le
bien-être.
D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et
procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et
d’éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et
programmes nationaux.
Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant
une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé
essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité
et d’un coût abordable.
D’ici à2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances
chimiques dangereuses et à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol.
- Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les
pays en développement, en matière d’alerte rapide, de réduction des
risques et de gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux.
D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied
d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité,
qui débouche sur un apprentissage véritablement utile.
D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des
activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation
préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire.
D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et
assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes
handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux
d’enseignement et de formation professionnelle.
D’ici à 2030, faire en sorte que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes,
hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter.
D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et
compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par
l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de
l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-
violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de
la contribution de la culture au développement durable.
Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination l’égard des
femmes et des filles.
Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux
femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types
d’exploitation
Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage
précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine
Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par
l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la
promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du
contexte national.
Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité
aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique,
économique et publique.
Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que
chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans
le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le
développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finaux des
conférences d’examen qui ont suivi.
D’ici à2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable.
D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services
d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en
accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des
personnes en situation vulnérable.
D’ici à2030, augmenter nettement l’utilisation rationnelle des ressources en eau dans
tous les secteurs et garantir la viabilité des retraits et de l’approvisionnement en eau
douce afin de tenir compte de la pénurie d’eau et de réduire nettement le nombre de
personnes qui souffrent du manque d’eau.
D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les
niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu’il convient.
D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les
montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs.
C'est-à-dire :
D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à
un coût abordable.
C'est-à-dire :
Pour y parvenir :
Pour y parvenir :
6.10. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre
D’ici à 2030, faire en sorte, au moyen d’améliorations progressives, que les revenus des
40 pour cent les plus pauvres de la population augmentent plus rapidement que le
revenu moyen national, et ce de manière durable.
D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale,
économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap,
de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur
statut économique ou autre.
Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité des résultats, notamment en éliminant
les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant l’adoption de lois,
politiques et mesures adéquates en la matière.
Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine
de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité.
Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus
lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières
internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et
légitimes.
6.11. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient
ouverts à tous, sûrs, résilients et durables
D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et
sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis.
D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et
viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en
développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux
besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes
handicapées et des personnes âgées.
D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification
et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous
les pays.
D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des
personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics
sûrs.
- Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance
financière et technique, à construire des bâtiments durables et
résilients en utilisant des matériaux locaux.
D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des
ressources naturelles.
D’ici à 2020, parvenir à une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques
et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes
directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire nettement leur déversement dans
l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et
l’environnement.
Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics,
conformément aux politiques et priorités nationales.
D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les
informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie
en harmonie avec la nature.
6.13. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions
Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas
climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat.
Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les
stratégies et la planification nationales.
Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en
renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux.
D’ici à 2020, préserver au moins 10 pour cent des zones marines et côtières,
conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures
informations scientifiques disponibles.
D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les
pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des
ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture
et du tourisme.
D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à
la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître nettement le boisement et le
reboisement au niveau mondial.
D’ici à 20 30, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés,
notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et
s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des terres.
D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques
envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les Ecosystèmes
terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires.
Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de
mortalité qui y sont associés.
Promouvoir l’état de droit aux niveaux national et international et donner à Tous accès à
la justice dans des conditions d’égalité.
D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer
les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les
formes de criminalité organisée.
Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes.
D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement
des naissances.
Aider les pays en développement à rendre leur dette viable à long terme au moyen de
politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allégement ou sa
restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la
dette extérieure des pays pauvres très endettés.
Qu’à la technologie:
Du coté Commerce :
Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en
franchise de droits et hors contingent, conformément aux décisions de l’Organisation
mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles
applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes
et simples et facilitent l’accès aux marchés.
Partenariats multipartites :
D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs
de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit
intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en
développement.