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Définition de la Magie et de la Sorcellerie

Les définitions de la Magie et de la Sorcellerie sont aussi multiples qu'il y a eu


d'auteurs pour en parler. Et si on les lisait toutes ont s'apercevrait vite que
beaucoup se contredisent les unes les autres. Ainsi pour Eliphas Lévy "La
Magie est la science exacte de la nature et de ses lois". Mais il ne parle que
de Magie et déconsidère complètement la sorcellerie. Tout comme le comte
Pierre Vicenti de Piobetta, pour qui la Magie est une hyper physique, et la
sorcellerie une "basse magie", qui ne serait qu'un ramassis de charlatanisme
et de superstitions mêlées. D'autres tels Auguste Prost, voient dans la Magie
une encyclopédie des arts et sciences occultes ainsi que des pratiques qui s'y
rattachent. Mais la encore on occulte la sorcellerie, que l'on considère comme
inférieure à la magie. Enfin pour Pierre Manoury, "les Magies sont des
ensemble de techniques ou de pratiques visant une action mentale ou une
réalisation sur le plan matériel". Pour lui la Sorcellerie n'est pas à être
considérée comme inférieure à la Magie, mais il fait une distinction, avec
jugement de valeur, entre Sorcellerie et "Basse Sorcellerie".
A mes yeux ces distinctions, et ces jugements de valeur sur telle ou telle
catégorie de l'Art ne sont que des foutaises. La Magie n'est en rien supérieure
à la Sorcellerie, à la Magick, ou à la Chaos Magick. De même dans la
Sorcellerie, le Satanisme, ou la Sorcellerie des campagnes ne sont en rien
inférieurs à la Sorcellerie de type Wicca. Une autre séparation courante de
l'Art se fait sur les notions de "Voies de la Main Droite" et "Voies de la Main
Gauche". En Occident, on entend couramment par "Voies de la Main Droite",
des voies basées sur le divin, sur l'esprit et sur sa libération du corps qui est
considéré comme une entrave. Les "Voies de la Main Gauche" sont
considérées comme des voies "démoniaques", basées sur la matière, le
corps (et donc la sexualité) et la recherche des pouvoirs. Ces définitions
s'accompagnent bien sûr de jugements moraux considérant que la recherche
des pouvoirs est quelque chose de mal, que le corps est quelque chose de
sale, et la sexualité encore plus. Tout cela fait que les Voies dites "de la Main
Gauche" sont considérées par leurs opposants comme des voies inférieures
à celles de la "Main Droite". Ces jugements de valeur sont tout aussi farfelus
et sans fondement que ceux cités précédemment : les Voies dites "de la Main
Droite" ne sont en rien supérieures ou plus évoluées que celles dites "de la
Main Gauche". Maintenant que ces étiquetages de convenance ont été mis
de coté, voyons comment nous pouvons définir l'Art, qu'il soit Sorcier,
Magique, Magicke ou autre. Par commodité je parlerais de l'Art.
L'Art, est comme son nom l'indique un art, mais aussi une science. C'est un
ensemble de techniques, basées sur des connaissances des lois naturelles
acquises au fil des temps, qui permettent à celui qui les pratique de produire
des effets matériels ou non en accord avec sa Volonté. Cette définition se
rapproche beaucoup de celle de la Magick donnée par Aleister Crowley. Si on
prend cette définition au pied de la lettre alors toute activité créatrice est
magique. Cela inclurait dans la "Magie" l'art (peinture, sculpture, poésie,
musique), les innovations scientifiques (l'invention de quelque chose est une
forme de réalisation, ou de création), mais aussi des actes tous bêtes de la
vie de tout les jours, comme coudre, faire la vaisselle ou éplucher les
carottes. J'en vois déjà certains sourire en lisant la fin de la dernière phrase.
Et pourtant .... En quoi coudre un vêtement avec attention serait-il moins
magique que d'écrire un poème, ou de mettre au point un rituel complexe ?
Faire la vaisselle, avec la volonté de la faire avec excellence, est tout aussi
magique que de célébrer un Sabbat. Beaucoup d'ésotéristes occidentaux
compartimentent leur vie en "vie profane" et "vie occulte", sans comprendre
qu'ainsi ils limitent eux-mêmes la portée de leurs actions magiques, puisqu'ils
ne sont "mages" qu'à temps partiel !
Mais attention, conduire tous les actes de notre vie en accord avec notre
volonté serait un excès aussi dangereux que l'inverse. Comme en toute
chose la modération est de mise, et la meilleure des voies est toujours celle
du milieu. Car si la Magie est l'Art de créer les choses en accord avec notre
volonté, elle se manifeste aussi dans les petites surprises de la vie. Ainsi,
laissez de larges parts à l'imprévu et au "non contrôlé" dans votre vie, sinon
celle-ci deviendra morne et sans vie, puisque dénuée de toute magie. Une
rencontre imprévue, ou un coup de foudre sont quelque chose de magique. A
vouloir régenter toute votre vie, v ous passeriez à coté d'une chose aussi
magique que l'Amour, et qui lui, ne se prévoit pas, et ne se régente surtout
pas. En magie, savoir lâcher prise est aussi important que de maîtriser sa
volonté.
Introduction
" La Sorcellerie ou Magie déformée, que la plupart des chercheurs ont pris
pour la Magie unique ou originelle, qui, très souvent, se trouve en
contradiction avec le savoir ordinairement acquis et qui n'a de commun avec
la Haute Magie que l'emploi d'images et de pratiques, plus ou moins altérées
". (P.P.)
Sorcellerie est un mot français, de même que sorcier. Il y avait dans
l'ancienne langue française, le verbe sorcelcr qui signifiait pratiquer des
sortilèges ou plutôt des sorcelages, comme on disait jadis, mais on disait
aussi sorceries.
L'expression de sorcier vient du bas-latin sortiarius, dérivée du latin correct
sors. Elle voulait donc dire : celui qui jette un sort. Mais le sens du latin sors
ne correspond pas très exactement à ce que, dans ce cas-là, on appelle un
sort.
Le mot latin sors signifiait proprement des tablettes reliées entre elles par des
cordons. Primitivement, donc, il s'agissait d'une façon de calepin, puisqu'on
prenait des notes sur des tablettes légèrement enduites de cire. Toutefois,
l'expression tabulœ a prévalu surtout pour désigner des registres qui ne sont,
en somme, que des calepins un peu plus grands.
Finalement, le mot sors, substantif du verbe serere, qui veut dire relier (dans
le sens d'attacher), n'a plus désigné que les tablettes elles-mêmes, mais
principalement certaines tablettes sur lesquelles s'inscrivaient d'une manière
plus ou moins durable, des formules ou des signes ayant trait à l'art magique.
Celui-ci se trouvait confondu par les Romains avec l'art divinatoire; il en est
résulté que le mot sors a voulu dire prédiction et, par le fait, ce que réserve le
hasard ou la chance; d'où tirer au sort comme nous disons encore; et, en
latin, sors signifie, ainsi que Jules César et Ciceron l'emploient, la boule avec
laquelle on tirait au sort, de même que le bulletin qu'on mettait dans l'urne
pour voter.
Sors est donc devenu le sort, manifestation mystérieuse de la destinée et par
conséquent des causalités invisibles qui semblent diriger les hommes.
(Lebai.)
Le sorcier se prétendant maître de ces causalités invisibles, se trouvait être
ainsi celui qui jette des sorts.
Le vocable français sorcier a été adopté avec diverses déformations dans
beaucoup de langues européennes : on dit en wallon sôrsi, en provençal
sorthilier, en espagnol sorters, en italien sortiere, en anglais sorcerer. (Litt.)
Cette dernière constatation fait ressortir que la pratique d'une magie
déformée, provenant du mélange des traditions druidiques avec la religion
romaine, sans doute aussi avec des conceptions germaniques, a durant
longtemps persisté dans les pays de langue romane. (Div. Aut.

Les Sorcières
La question initiale majeure est de déterminer qui essaye de définir ce qu’est
une sorcière. Les prêtres, les autorités séculières, les victimes accusées ou
soupçonnées avaient souvent des vues fortement divergentes. A partir de
notre point de vue du 21e siècle & avec des informations limitées de l’époque,
et souvent biaisées (car souvent écrites par des observateurs externes, ou
par ouï-dire, tronquées par les scribes & selon les besoins politiques) il est
très difficile d’apprécier combien le monde était différent il y a 400 ans d’ici.
Cela rend toute définition post hoc toujours susceptible de subir des
modifications & des critiques.
Nos perspectives peuvent également être influencées par le courant néo-
païen de la "Witchcraft". Il y a nombre de prétentions, comme celles de
Murray qui employa la mythologie & le folklore afin de postuler une continuité
des croyances & pratiques sorcières dérivant de cultes de la fertilité pré-
(plutôt qu’anti-)chrétiens (voir l’article précédent). Le sorcier américain
contemporain Starhawk insiste moins sur cette chaîne ininterrompue,
reconnaissant qu’en dépit d’un nom commun, la sorcellerie moderne est
probablement très différente de toutes les pratiques existantes dans l’Europe
primitive ; même si l’historien Ginzburg pense qu’il existe un élément de
continuité.
Les définitions de la sorcellerie données par l’Eglise dérivent de la Bible. Elle
a fourni une source antique & faisant indiscutablement autorité pour tous ce
qui concerne les aspects de la vie & de la conduite dans le monde chrétien ;
ainsi que Exode 22:18 "Tu ne souffriras pas que vive une sorcière" qui est
invariablement cité par les persécuteurs des sorcières, et même encore en
2001. Cependant, le texte qui donne une liste d’autres commandements
quant aux affaires "normales" de la vie de tous les jours ne donne aucune
indication sur qui ou ce que peut être une sorcière. Il est possible que cette
ligne soit un ajout ultérieur car le reste du chapitre continue de manière nette
avec plusieurs versets dédiés à des détails très spécifiques d’offenses & de
punitions etc. L’injonction de tuer les sorcières fait tout juste huit mots ; ce qui
est assez hors contexte & rompt plutôt avec le rythme général du chapitre.
Le reste de la Bible est tout aussi vague. Les sorcières sont condamnées ; ne
doivent pas être employées (Deutéronome 18:10 ; Samuel 15:23) ; & les
hommes ainsi que les femmes peuvent être des sorciers (Chroniques II 33:6 ;
Actes 8:9-11 ; Isaïe 47:9, 57:3). Nous n’avons qu’une seule fois de détails,
dans les Actes 13:6, où l’on parle d’un "sorcier, un faux prophète, un Juif". Il
n’y a aucune description de l’âge, du genre, du comportement ou de
l’apparence des sorcières autre que celle de la Sorcière d’Endor (1 Samuel
28:7) qui était une femme possédant un esprit familier mais sans caractère
spécifiquement démoniaque. Ainsi... tu ne souffrira pas que vive une sorcière,
mais le verbe de Dieu ne nous dit pas ce qu’est une sorcière... Hum, une
sorte de justification pour tuer qui vous voulez, non ?
Dans un livre aussi imposant, il semble bizarre qu’il y ait si peu de mentions à
la sorcellerie ; tout spécialement si c’était réellement un problème aux temps
bibliques. Pour la fréquence de tels mots par rapport aux autres crimes dans
les deux Testaments, "sorcier" apparaît 11 fois, "sorcellerie/sorcière" 15 fois &
"magie" 15 fois. Par contraste, il y a 57 références à "adultère/adultères", 37 à
"meurtre" & 106 à "démoniaque/démons". Cela ne permet pas d’affirmer
statistiquement que l’adultère est un problème à peu près six fois plus grave
que la sorcellerie, mais cela suggère que les rédacteurs de la Bible étaient
plus concernés par des réalités terrestres que par d’hypothétiques sorcières.
C’est un peu la même chose aujourd’hui, il y a de nombreuses lois
concernant les événements de la vie de tous les jours, comme le meurtre, le
vol etc. (qui sont aussi dans la Bible) mais il y a très peu de lois contre des
choses étranges qui n’arrivent que très rarement - le système légal étant très
réactif aux événements...
Reflétant cette importance mineure de la sorcellerie dans la Bible, l’Eglise l’a
considérée comme n’étant qu’un simple fantasme pendant plus de 1000 ans.
Ce n’est qu’après les luttes internes de l’Eglise suivant les événements de la
Réforme & les édits anti-sorcières & anti-femmes du Pape Innocent VII en
1484, que les chasseurs de sorcières se virent donnés le pouvoir d’agir, aidés
en cela par des publications comme le Malleus Malleficarum, un manuel de
chasse aux sorcières profondément misogyne. Les sorcières semblèrent
remplir un besoin de "peuple du malin", tout particulièrement à une époque
considérée comme étant la "les derniers jours" avant l’apocalypse biblique ;
quand le mal & le bien devaient survenir & se battre pour la possession du
monde.
Ici, la notion d’une inversion culturelle est importante. Pour qu’une chose
apparaisse comme mal & dangereuse, il faut la décrire comme proche du
pôle opposé au bien de la société chrétienne. Ainsi, la sorcière est souvent
laide, destructrice (contre l’oeuvre de Dieu, du Créateur), adoratrice &
copulatrice du malin (afin d’être le reflet des nonnes qui sont spirituellement
mariées au Christ, mais sans sexe, oh non certainement pas... du moins aux
yeux du public.), qui cause le malheur & parle de manière blasphématoire. Et,
plus important encore, puisque le prêtre catholique est un mâle, afin de
satisfaire la théorie d’inversion totale, le sorcier doit être une femme.
Que des sorciers démoniaques aient existés, cela peut être discuté. Les
accusations de diabolisme sont probablement une construction des
inquisiteurs, qui n’étaient que ce qu’ils voulaient entendre de leurs prisonniers
afin de confirmer les injonctions papales, & les crimes étaient souvent
confessés sous la torture après une mise en condition préalable où on leur
donnait les détails à confesser, ou encore les prisonniers étaient interrogés
par des questions fermées qui ne souffraient aucune échappatoire comme :
"par quels moyens êtes-vous entré en contact avec le diable & quand l’avez-
vous pour la première fois, & comme avez-vous su que c’était le diable ?"
Cela a pris plus de 800 procès avant que la notion de sabbat de sorcières, la
réunion en groupe avec le diable, soit entièrement formulée & devienne
commune à l’Europe entière.
Cependant, l’Europe n’étant pas un Etat homogène, le mot "sorcier" n’est pas
un concept européen cohérent. L’utilisation de familiers était plus un
phénomène anglais (il n’y a qu’une seule trace ailleurs en Europe) & alors
que le diabolisme était un thème de procès commun avec les sorcières
européennes, les sorcières avaient tendance à n’agir qu’avec un seul grand
démon à qui elles étaient subordonnées, les démons des sorcières anglaises
étaient de petites créatures, souvent appelées familiers & qui n’étaient pas
adorés comme tels. Sur le continent, les sorcières étaient jugées pour hérésie
alors qu’en Angleterre, le crime principal était le maleficium, le fait de causer
du tort par la magie.
En Europe, dans beaucoup de villages du début de l’ère moderne, les
sorciers/sorcières locaux étaient vus comme des ressources utiles pour les
guérisons magiques ou pour localiser les objets perdus. La désignation
péjorative de sorcier était fonction de la "patience, de la tolérance ou de la
reconnaissance du reste de la communauté". Cependant, même les
guérisons de maladies par la voie de la magie étaient souvent perçues, tout
particulièrement par l’Eglise Catholique, comme démoniaques, et les
personnes ainsi guéries étaient en danger (même inconsciemment) d’être
sous l’emprise du malin. En Europe, sous une perspective cléricale ou
étatique, les sorciers étaient aussi des hérétiques & des traîtres présumés. A
cette époque & dans ces pays, l’Eglise & l’Etat étaient très intimement liés et
une offense contre l’un était automatiquement une offense contre l’autre - par
exemple : dresser des horoscopes pour le monarque pouvait être une
trahison s’il était utilisé pour prédire sa mort.
Les hérétiques "normaux" (c’est à dire chrétiens) étaient aussi sujets à des
accusations gratuites de sorcellerie, tout spécialement en Angleterre où la
position officielle était que les catholiques ne pouvaient être persécutés à
cause de leur religion. Cependant, ils pouvaient être persécutés pour une
lointaine ressemblance avec les sorciers/sorcières, & beaucoup de pamphlets
anglais sur les sorciers/sorcières & des comptes rendus de procès étaient
ouvertement des textes anti-catholiques. L’utilisation de prières latines
comme le Rosaire était perçue comme une incantation sorcière, sur le simple
fait qu’elle étaient mises hors la loi & donc pratiquées en secret de telles
prière devinrent des sorts magiques. Les juifs étaient aussi largement
persécutés, parfois comme sorciers (l’étiquette de mangeur d’enfants &
d’hérétique étant interchangeable entre sorcier & juif à diverses époques de
l’histoire européenne) mais toujours du fait de leur judéité.
L’opportunité de poursuivre en justice pouvait venir d’accusations de
malheurs causés par un sorcier. Et subséquemment les accusés pouvaient
impliquer d’autres personnes, qui pouvaient aussi être interrogées & subir un
procès. Les pays avec une Inquisition active voyaient aussi des prêtres
recherchant pro-activement des sorciers & interrogeant les villageois afin
d’enregistrer toutes rumeurs de sabbats ou afin de découvrir qui était
soupçonné d’être un/une sorcier/sorcière.
Pour les chasseurs de sorcières, une des caractéristiques de la sorcellerie
était, du moins en Angleterre, le maleficium, c’est à dire un mal causé aux
gens, aux biens ou aux récoltes. Cela peut sembler stupide mais encore
aujourd’hui nous créons des liens de causalités irrationnels entre certains
événements. Des faits récents sont des plus importants pour l’appréciation
personnelle du bien-être, sans égards quant à des faits plus anciens ; et des
évidences de simple causalités objectives sont souvent mises à mal par les
croyances mentales des individus, telle que la croyance dans les pouvoirs
démoniaques des sorcières. Il est probable que ce genre d’appréciations
étaient similaire il y a 400 ans & qu’elles étaient plus le reflet de tensions
sociales sous-jacentes aux structures sociales du village que toutes autres
notions de sorcellerie.
Beaucoup de ces conflits de village évoluaient autour des femmes car elles
étaient habituellement en charge des activités de groupe comme le soin des
enfants ou les tâches agricoles et donc elles avaient énormément de liens
communautaires ; & donc une plus grande opportunité d’entrer en conflit les
unes avec les autres. Si l’on examine les interrelations entre les intervenants
dans les procès en sorcellerie, on découvre souvent des inimitiés familiales
ou territoriales, pour lesquelles des accusations de sorcellerie peuvent avoir
été les dernières, & souvent les ultimes escalades de conflits sociaux ou
personnels insolubles. Mais, accuser une personne de sorcellerie était risqué
car une accusation jugée être fausse pouvait résulter en un contre-procès, ou
mener à une accusation pour avoir fait perdre du temps au tribunal.
Dans les minutes des procès qui ont survécues le sorcier y est de manière
prédominante, vieux, laid, intimidant & de sexe féminin ! Les estimations
varient mais il est probable qu’il y ait eu neuf ou dix femmes accusées de
sorcellerie pour un homme. Les femmes étaient probablement des sorcières
si elles avaient "une sale tête... de la moustache... les yeux torves". Elizabeth
Sawyer, qui était borgne, était "pareille à un fantôme... déformée...
injurieuse... blasphématoire", alors que Mary Barber était "monstrueuse".
Même les sceptiques décrivaient les accusées comme "pauvres, malignes, de
vieilles folles radoteuses" & elles étaient donc les moins aptes à se défendre
contre leurs accusateurs.
Ce danger ne signifiait pas nécessairement un procès, mais toute rumeur
sorcière était très péjorative, & à une époque de faible mobilité socio-
géographique, tout particulièrement pour les femmes ayant de jeunes
enfants, il était très difficile de s’échapper d’une région si le nom de la famille
était sali. Si l’une d’entre elles pouvait fuir, la rumeur la suivait souvent. La
disgrâce pouvait aller au-delà d’une génération & des communautés fermées
sur elles-mêmes atteignaient souvent le niveau d’ébullition quant aux
descendants survivants de "sorcières connues" qui étaient souvent en danger
de se voir accusés & déclarés coupables uniquement sur base de la
généalogie sans aucun support des faits.
En conclusion, après avoir examiné une variété de textes il semble qu’il y ait
une faible identité ou typologie sorcière cohérente. Cependant être isolé, âgé,
peu éduqué, de laide apparence & de basse classe sociale étaient des
indicateurs particuliers. La classe sociale défavorisée serait liée à l’éducation
& à la "laideur" dans le cercle vicieux de la pauvreté. En Angleterre enfin, être
un catholique illettré dans l’après Réforme était également dangereux.
L’indicateur majeur qui prime était d’être une femme.
La vision moderne est que la "sorcière" semble fort être une étiquette sociale
prête à être collée, souvent de façon très hasardeuse, lorsqu’un besoin
pressant de trouver un bouc émissaire doit être trouvé pour expliquer
d’inexplicables infortunes. Toute faille était suffisante pour engager des
procès iniques & de possibles exécutions ; qui par le mode opératoire pouvait
vider tout un village. Une meilleur définition de "sorcière" serait peut-être une
infortunée femme , bouc émissaire de la société apeurée par l’inconnu & le
surnaturel. Des définitions telles que celles-ci sont produites & sujettes des
époques, de la géographie & des milieux religieux & séculiers. Il est probable
que même en 400 ans de temps, les sorcières d’alors (en assumant qu’un tel
groupe existait encore à l’époque) soient très différentes de ce que nous
nommons aujourd’hui sorcières.

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