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PROTOCOLE D’INTERVIEW
CVU-TOGO-DIASPORA
yeamaizo@cvu-togo-diaspora.org
10 janvier 2020
Le problème est qu’il faut que chaque citoyen souhaitant une approche alternative de la
politique en Afrique décide de faire de sa priorité première la transparence et la vérité
des urnes comme fondement d’une société de confiance. Ce n’est malheureusement pas
le cas au Togo. Aussi, personne ne peut bousculer un Peuple. Alors, ceux qui sont
indépendants de la politique politicienne, sont en train de prendre conscience de leur
force, de leur réseau et doivent organiser leur force pour peser. Mais le fonctionnement
actuel des pouvoirs africains repose d’abord sur leur capacité de nuisance à l’égard des
forces nouvelles et alternatives, afin de les empêcher d’émerger, ce sous toutes ses
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formes. Ne pas prendre conscience de cela, c’est continuer à compter le nombre de
personnalités ou d’organisations de la société civile ou de partis politiques qui finissent
par sombrer, car balayés financièrement, ésotériquement, militairement par le poids
exorbitant de pouvoirs centraux africains qui, au fond, ne sont adeptes des principes
démocratiques et de transparence que s’ils sont les seuls à en déterminer les règles.
A ce jeu subtil, une Diaspora non organisée et non indépendante ne peut prétendre
représenter une alternative crédible. Mais le problème est plus grave avec des partis
d’opposition ou des organisations de la société civile en Afrique qui s’alignent,
officieusement ou officiellement sur les positions de la mouvance présidentielle. En
contrepartie, chacun reçoit une part non négligeable d’un budget de redistribution
nationale qui n’est pas inscrit officiellement dans les budgets de l’État. Pourtant, c’est ce
budget de redistribution qui assure la création, le renforcement et la pérennisation d’un
système de clientélisme éthique, national et même international qui aspire une grande
partie des citoyens africains qui finissent par inverser les priorités à savoir : l’argent
d’abord, l’organisation des fondements éthiques d’une société ensuite ! Autrement dit, «
je mange d’abord », « la vérité des urnes, après ». Une telle société ne peut avoir le
soutien de sa jeunesse sur le long terme. Aussi, ce sont des crises multiformes qui
s’annoncent en perspective. Mais hier, aujourd’hui et peut-être demain, celles-ci sont
étouffées dans l’œuf par des violences et des brutalités sur les citoyens, restées souvent
impunies.
Mais cette Afrique de l’injustice et des inégalités ne semble pas conduire à un « sursaut
salutaire pour la démocratie » pour organiser une résistance autour de personnalités
éthiques et sans casseroles ésotériques, politiques, militaires, économiques,
environnementales, sociales, et culturelles. Car le coût de cette mauvaise gouvernance
se reflète dans le niveau d’endettement sans contrepartie en termes de pouvoir d’achat
pour les populations.
Alors, le Dr. Yves Ekoué AMAÏZO comme au demeurant un grand nombre d’autres
personnalités et de citoyens indépendants, ont choisi de ne plus céder à des institutions
internationales ou nationales qui n’offrent comme option de vie que le fait de s’aligner
sur un système d’usurpation de la force de travail des citoyens sans influence au profit
d’autres citoyens, mieux organisés, parfois usant et abusant de la force militaire, pour
imposer une organisation de la cité, c’est-à-dire une politique. Alors, faut-il faire de la
politique ? La réponse est oui ! Faut-il le faire comme cela se fait par des élites
togolaises de la mouvance présidentielle, ou comme le fait une large majorité d’une
opposition institutionnelle et alimentaire, la réponse est non ! Il faut le
faire « autrement », ce en toute indépendance et vigilance envers des réseaux
d’individus qu’il faut bien qualifier d’infiltrés à la solde des élites qui trahissent le
Peuple africain, le Peuple togolais en particulier.
Si le Peuple togolais n’en est pas encore conscient et continue d’opter pour des élections
dont les règles dites de « transparence » sont déterminées unilatéralement par le
pouvoir en place représenté par Faure Gnassingbé ou l’un de ses frères qui a des
velléités de le remplacer au pied levé, alors ce Peuple doit d’abord en assumer les
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conséquences, puis sortir de sa léthargie afin de choisir des alternatives où sa volonté
n’est pas trahie. La Diaspora qui n’a pas de casseroles et n’a volé personne au Togo peut
avoir un rôle important à jouer. Encore faut-il que le Peuple togolais le veuille !
Cela étant dit, sur le plan académique, je suis titulaire d’un doctorat (Université
française Lyon 3 – Jean Moulin) en droit, économie et gestion de l’information obtenu
en 1986, un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en monnaie, banque et finance,
Université française Lumière – Lyon 2 et obtenu en 1983, une Maîtrise en
Administration Économique et Sociale option Gestion des services publics, Université
Lyon 2 obtenu en 1982) et un Master of Business Administration (MBA) obtenu au
Royaume Uni et en Suisse avec Wales University et Robert Kennedy School Zürich avec
une spécialisation dans le Management des projets et entreprises internationales,
obtenu en 2009. Plusieurs certificats sont venus renforcer ces expertises.
La réalité des opportunités d’affaires m’ont conduit à organiser des réseaux d’affaires
agiles spécialisés dans l’aviation, les infrastructures, la santé et l’industrie avec des
partenaires diversifiés en Europe de l’Ouest et de l’Est (Autriche, Allemagne, Croatie,
Turquie) en Asie (Inde, Sri Lanka) et en Afrique (plusieurs pays). Les solutions
proposées reposent principalement sur des solutions clés-en-main après formation et
transfert de technologies. Dans la pratique, nous insistons pour avoir tous les postes
doublés par un Africain, afin d’assurer que le contenu local soit mis à niveau. Aucun
projet n’est entrepris sans un apport financier minimum de 30 % du client africain et
parfois une garantie souveraine de l’État.
Le problème est que de nombreux dirigeants africains croient encore que tous les
risques et toutes les responsabilités pourront être transférées à un secteur privé. Cela ne
fonctionne plus et du coup, c’est un secteur privé disposant de financement mais
souvent peu recommandable en termes de défense des intérêts des populations qui finit
par « acheter » les faveurs du décideur, bercé dans une irresponsabilité profonde.
Heureusement que la majorité des citoyens africains n’en est pas encore consciente car
il y aura du dégât… Mais la prise de conscience est en route.
Il m’arrive d’intervenir auprès des organisations patronales africaines sur des thèmes de
partenariat stratégique, des problématiques économiques, et d’amélioration de l’agilité
avec en perspective la réduction des coûts. En parallèle, en tant que directeur du groupe
de réflexion Afrocentricity Think Tank, je poursuis des activités de plaidoyer pour un
mieux-être des Africains. Il m’arrive occasionnellement d’intervenir dans des
conférences ou d’organiser des ateliers payants. Deux des derniers thèmes portent sur
l’efficacité énergétique et les avantages et inconvénients du Franc CFA ainsi que des
propositions alternatives pour les entreprises.
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de l’Afrique pour réfléchir sur les stratégies et les solutions allant dans le sens de la
défense des intérêts des populations défavorisées, affaiblies et/ou sans influence. Cet
engagement a permis de nuancer le stéréotype populaire selon lequel les dirigeants
africains sont solidaires de leurs compatriotes. Cela a permis aussi de mieux percevoir
l’alliance tacite entre des élites au pouvoir et les forces militaires peu soucieuses trop
souvent des droits humains, des libertés en général, celle des médias en particulier et
plus particulièrement de la corruption et de l’impunité institutionnalisées au Togo, mais
aussi en Afrique, comme au demeurant dans de nombreux autres pays où l’état de droit
est un palliatif pour se donner un image de la fausse démocratie, celle parfois
sponsorisée par certaines ex-puissances coloniales en Afrique.
C’est dans ce contexte qu’il faut répondre à votre question. A quoi cela sert d’être Maire
au Togo si le budget qui vous est affecté dès que vous êtes dans l’opposition relève de la
provocation, tellement il est insignifiant. A quoi cela vous sert d’être un Député non pas
élu, mais bien « nommé » par le pouvoir en place puisque le taux d’abstention des
dernières élections législatives au Togo était proche de 80 %. A quoi cela sert d’être
Président du Togo dans un contexte où le projet de société est celui des lobbies
puissants (nationaux, régionaux et internationaux) et de militaires dont les intérêts
personnels se confondent avec ceux de l’Etat togolais, surtout quand il s’agit d’affecter
les dépenses et de récupérer les recettes. A ce rythme, les inégalités se sont accrues au
Togo au même titre que le pouvoir d’achat.
Le Togo est le seul pays de la sous-région à avoir réussi à faire sauter la limitation du
mandat présidentiel à deux mandats, non sans insurrection dans le pays. Mais c’est
aussi le Togo qui semble être en passe de réussir à faire passer ce mandat à un
minimum de quatre et un maximum de 6 sous le nez et la barbe de la CEDEAO. En
comparaison, la SADC (l’organisation régionale de l’Afrique australe) a réussi à faire
entendre raison au Président du Burundi, M. Pierre Nkurunziza, qui a fini par céder aux
pressions et annonce « volontairement » qu’il ne briguera pas de 4e mandat
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présidentiel. Sur ce plan, la CEDEAO apparaît comme l’institution régionale africaine
qui s’est spécialisée dans l’accompagnement et la légitimation des élections de la
contre-vérité des urnes au Togo.
Les appartenances ésotériques semblent primer sur le bon sens dans cette institution
qui a systématiquement refusé de défendre les intérêts des populations togolaises. Peut-
on alors dans ces conditions souhaiter un jour être élu en qualité de Maire, de Député
ou de Président de la République au Togo dans ces conditions de non-transparence et
d’intrigues politiques sur le dos des populations ?
6- Quelles sont alors vos ambitions pour cette belle ville que vous
aimez si tant ?
Aucune. Je n’ai pas la nationalité autrichienne et suis un citoyen africain et un citoyen
du monde, avec une culture plurielle.
Il s’agit donc bien d’une alternative de stratégie et de gouvernance. Le Togo ne fait pas
exception. A défaut, ce n’est pas l’amour pour l’Afrique qui est en jeu, mais bien l’amour
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de son prochain et son semblable qui n’a peut-être pas eu les mêmes opportunités à sa
naissance et au cours de son parcours de vie pour réaliser ce que j’ai pu faire et qui me
rend autonome des pouvoirs africains, sous toutes leurs formes.
Mais, allons plus loin. Sur le plan du bien-être du Peuple togolais, Faure Gnassingbé a
privilégié son camp et les « ultra-riches » dits les « en-haut-d’en-haut » dont de
nombreuses femmes soucieuses de leur entourage et moins du Peuple togolais. Il faut
faire le vrai bilan de Faure Gnassingbé en cette fin d’année 2019, soit en profiter pour
rappeler qu’entre 2005 et 2020, il a simplement appauvri l’ensemble du Peuple togolais
et enrichi une oligarchie extrêmement arrogante vis-à-vis de concitoyens faibles en
termes de capacité de nuisance à son égard. Ce point est très important puisque ceux
qui prônent la lutte pacifique notamment avec la non-violence, oublient que Faure
Gnassingbé lui pratique, régulièrement et systématiquement un rapport de force où sa
lutte contre le Peuple togolais se termine par des kidnappings, des emprisonnements
sans mandat légal, des arrestations arbitraires, des viols, des incendies de marchés sans
enquêtes, des assassinats restés impunis à ce jour… Bref, le non-respect généralisé des
droits humains érigé en règle de gouvernement.
Mais chacun continue de croire que le Togo est une terre de paix. En effet, un havre où
la paix des cimetières promeut l’omerta. Un terre où le Peuple, et sa jeunesse en
particulier, n’ont plus d’opportunités d’avenir, sauf de fuir vers ceux qui, en Occident,
viennent se mêler de ce qui ne les regarde pas au Togo, et s’organisent pour pérenniser
la contre-vérité des urnes au Togo, parfois avec la bénédiction de certains représentants
alimentaires des différentes religions, notamment certains archevêques conservateurs,
certains Imams de l’Islam non radical, et de vénérables prêtres des religions
autochtones qui oublient Dieu dès que l’argent se présente en espèces « sonnantes et
trébuchantes ». Une addiction dont chaque citoyen et citoyenne du Togo y compris dans
la Diaspora devrait apprendre à se débarrasser si l’objectif stratégique est de retrouver
un mieux-être qui passe par un processus électoral transparent et la vérité des urnes.
Face au rapport de force et au jeu hypocrite d’une communauté africaine et
internationale ne considérant le Peuple togolais que pour des moins que rien, l’avenir à
court terme du Togo est dans une impasse unilatérale imposée par le système de Faure
Gnassingbé.
Pour ce qui est de faire croître la richesse par habitant, le Togo fait moins bien que la
moyenne de l’UEMOA qui est passée respectivement de 1,3 % à 3,5 %, et mieux que la
zone franc, de 0,9 % à 2,4 % (voir Graphique A).
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Le Togo sous Faure Gnassingbé entre 2005 et 2020 a fait chuter la croissance de la
richesse par habitant (produit intérieur brut) du citoyen togolais de -0,6 %, passant de
3,3 % de la richesse produite par habitant en 2010 à 2,7 % en 2020. En comparaison,
les pays voisins font mieux (voir Graphique B).
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Lorsque le système de Faure Gnassingbé s’oppose au recensement des 2,3 millions de
Togolais vivant à l’extérieur du Togo, il y a « problème ». Lorsque Faure Gnassingbé
organise une révision des listes électorales (du 29 novembre au 2 décembre 2019) pour
recenser uniquement les Togolaises et Togolais de l’Extérieur pour leur permettre
d’accéder à une carte d’électeur et avoir le droit de voter dans les ambassades
accréditées, d’aucuns pourraient croire qu’il s’agit d’une bonne initiative. Sauf que seuls
six (6) pays ont été arbitrairement retenus et en définitive, uniquement 348 togolais de
la Diaspora, pour la plupart alignée sur la mouvance présidentielle, qui ont été
identifiés comme « dignes » de voter le 22 février 2020, sans garantie d’ailleurs que leur
vote reflètera la vérité des urnes, il y a « problème ». L’Allemagne qui compte une des
plus grandes communautés de Togolais et Togolaises a été exclue. La raison réside dans
le fait que nombre d’opposants au système RPT/UNIR se trouvent dans ce pays.
Si c’est cela la démocratie togolaise que soutiennent les pays occidentaux et la France
en particulier, il y a manifestement « problème ». Mais entre l’exclusion de la Diaspora
togolaise plurielle et indépendante du droit de vote et l’organisation en amont des
institutions et des personnalités opérant la contrevérité des urnes, Faure Gnassingbé
« ne voit pas le rapport ». Pourtant, il y en a un : c’est la remise à zéro des compteurs
des mandats présidentiels afin de pouvoir refaire à nouveau, en toute illégitimité et
contre l’avis du Peuple togolais, trois nouveaux mandats présidentiels.
Si c’est cela que les candidats et les ecclésiastiques qui ont opté pour aller aux élections
de la contre-vérité des urnes veulent, alors que le Peuple togolais indépendant et
conscientisé, s’indigne et refuse de suivre des personnalités qui conduisent
systématiquement ce Peuple vers des impasses électorales du fait d’un fatalisme
alimentaire basé sur le refus de la « chaise vide » et la participation à des élections de la
contre-vérité des urnes. En fait, il s’agit d’un choix bien mûri pour une « ventrologie »
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aussi discrète que sophistiquée, qui empêche toute organisation collective permettant
de repousser les dates de l’élection présidentielle à plus tard afin de purifier l’ensemble
du processus et des institutions contrôlant les élections au Togo.
Un Peuple qui préfère aller « manger » au lieu de lutter pour le droit à son
autodétermination est un Peuple mort. C’est aussi surtout un Peuple qui n’écoute pas !
En réalité, c’est un Peuple victime de la pauvreté et du clientélisme d’Etat.
Alors, la solution passe par l’émergence non pas d’un candidat unique pour des
élections de la contrevérité des urnes, mais d’un ensemble de personnalités éthiques
(sans casseroles) qui défendent les intérêts du Peuple togolais. Ces derniers doivent être
disposés à s’organiser ensemble, sur une base démocratique, pour offrir une alternative
crédible, notamment un projet de société commun et un projet de gouvernement qui
fera émerger une candidature commune.
Ne pas comprendre cela, c’est faire preuve, soit d’une grande naïveté, soit être aligné
directement ou indirectement sur la mouvance présidentielle, soit encore n’être
intéressé que par le gain matériel en acceptant la servitude volontaire que propose le
système de Faure Gnassingbé tant au plan ésotérique, militaire que civil. Que Dieu et les
ancêtres africains éthiques sortis de la lignée de Melchisédech pardonnent à tous ceux
et celles qui ont opté pour la facilité, le gain immédiat et facile, et ont, en fait,
abandonné la lutte tout en tentant d’y résigner le Peuple togolais.
Le Peuple togolais est résilient. Il ne tombera pas toujours dans ce piège. Les taux
d’abstention non enregistrés officiellement feront office de signe précurseur du déclin
d’un système usurier et usurpateur. Ce n’est qu’une question de temps et de
conscientisation. Le jour arrive, plus vite que l’on ne pourrait le croire, où ce Peuple
découvrira à quel point, de nombreuses élites togolaises, disposant d’un parcours
académique et professionnel exceptionnel et d’une expérience de plusieurs années ont
systématiquement et régulièrement trahi ce Peuple togolais. Le Réseau de la
Coordination de la Diaspora togolaise indépendante (RCDTI) et le Collectif pour la
Vérité des Urnes Togo Diaspora continueront régulièrement à alerter ce Peuple sur
l’hypocrisie institutionnelle que constitue la « Démocratie conviviale et alimentaire » de
Faure Gnassingbé. Tant qu’une partie du Peuple togolais préfèrera aller prendre son sac
de riz « fort », cette partie aura mangé du riz « Faure » et aura du mal à opter pour la
vérité, la transparence. Sa capacité de résistance et de lutte intelligente, notamment par
la désobéissance civile, sera émoussée, voire annihilée par les effets des égrégores
coalisés de Faure Gnassingbé.
Mais face à des égos, des opposants alimentaires et traîtres se contentant du menu
fretin que sont les distributions de subsides officieux et officiels sans obligation de
contreparties et d’évaluation devant le Peuple togolais, toute personne censée et éprise
de vérité et de justice et d’innocence ne peut rester inactive. Maintenant, si les moyens
dont vous parlez se résument à l’argent, les compromissions dans les réseaux
ésotériques et autres réseaux mafieux, je vous répondrais que les moyens de mes nobles
ambitions ne font pas dans la compromission avec le Mal et l’Abject. Il y va de l’honneur
de l’Homme ou la Femme Noire, tous deux issus du continent-mère. Le Peuple africain,
togolais en particulier, doit exiger de ses politiciens qu’ils leur rendent des comptes, ce
avec des agents indépendants du système en place. La surprise risque d’être de taille.
Alors, que ceux qui sont victimes des élites usurpatrices du bien commun d’autrui
apprennent à s’indigner, à identifier qui parmi eux mais aussi avec eux, pourraient
permettre une réorganisation décentralisée de la lutte pour l’émancipation personnelle
et collective des Africains. C’est donc bien la difficulté à s’organiser pour créer une
capacité de combat qui manque cruellement. Il y a bien sûr les traitres et autres
opportunistes. Mais chacun les connaît. Le problème est de les associer
systématiquement à une lutte dont ils ne veulent pas et qu’ils ou elles sabotent.
C’est donc bien de stopper d’être naïf face à des ennemis du Peuple africain que je
recommande aux victimes africaines d’un système d’usurpation des richesses et talents
africains. Une fois cette conscientisation acquise, l’Africain est trop ingénieux et agile
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pour savoir où se trouvent ses intérêts collectifs. Justement, c’est le fait que par le passé
l’intérêt individuel a malheureusement pris le dessus sur l’intérêt collectif qui a conduit
à la situation actuelle d’inégalité criarde assumée par des élites au pouvoir, mais aussi
par des oppositions alimentaires. Il faut donc être vigilant et apprendre à ne plus
accepter que celui qui n’est pas de chez vous sait mieux que vous ce qui est bon pour
vous…
Le problème est que le Peuple n’est peut-être pas encore prêt. Du coup, c’est comme si
par l’incurie de quelques dirigeants, c’est tout le Peuple togolais qui semble avoir perdu
son « bon sens » et semble se laisser embarquer, comme un mouton que l’on mène à
l’abattoir, vers les énièmes élections de la contre-vérité des urnes. Le « vin de palme est
tiré, il faut le boire » disent certains opportunistes et autres spécialistes de la trahison
du Peuple. Mais lorsque l’on ne boit pas de vin de palme, on boit de l’eau. Il faut donc
rester lucide sur la capacité extraordinaire du système de Faure Gnassingbé à acheter
les consciences et une grande partie du Peuple qui reste convaincu « qu’il vaut mieux
manger une mangue, qu’admirer un ananas ». La mangue étant l’argent de l’achat de la
conscience et l’ananas, une démocratie considérée importée d’ailleurs. Sauf que dans le
contexte togolais, les vieux adages sont parfois extrêmement trompeurs. En effet, ce
sont les mêmes dirigeants de l’opposition ou des sociétés civiles alimentaires qui
clament haut et fort que « trop de viandes ne gâtent pas la sauce ». Pourtant, personne
ne mange sans sauce au Togo. De ce fait, « trop de viandes gâtent la sauce ». Il faut
comprendre par « viande », les zélés de la mouvance présidentielle mais aussi les
personnalités non-indépendantes du système de Faure Gnassingbé et par sauce, le
système ésotérique, militaire et civil mis en place par le parti-Etat RPT/UNIR
(Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) devenu Union pour la République (UNIR)).
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Lorsque les chancelleries et les dirigeants occidentaux, mais aussi les organisations des
Nations Unies, celles des institutions régionales notamment l’Union africaine, la
CEDEAO ou l’Union européenne ou les institutions internationales comme les Nations
Unies, notamment le PNUD Togo ou l’Organisation internationale de la Francophonie,
ou encore certaines institutions bilatérales notamment la France, l’Allemagne se
contentent d’accompagner la contrevérité des urnes, quand elles ne l’ont pas validée de
manière décomplexée, alors se taire devenait un crime envers le Peuple togolais.
Il fallait donc expliquer et conscientiser une partie du Peuple togolais afin de stopper la
logique des « 27 dialogues politiques » infructueux avec le pouvoir en place. Cela a été
« dur » de constater qu’une grande majorité des dirigeants togolais de l’opposition,
nonobstant leur grande qualité sont graduellement devenus des oppositions
alimentaires et ne peuvent qu’induire le Peuple togolais dans des voies d’impasses. Le
pouvoir en place le sait et profite de la manne financière non inscrite au budget des
ressources minières et des hydrocarbures pour verser dans l’achat des consciences par
la distribution subtile de subsides tant aux partis d’opposition alimentaires, qu’à de
nombreuses organisations de la société civile.
Dans ces conditions et pour revenir à votre première question, un engagement citoyen
devient par la force des choses, un engagement politique. Cela signifie de retrouver la
confiance entre le Peuple et certaines élites afin d’ouvrir les portes d’une société de
confiance, basée sur la vérité et le respect de l’être humain.
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L’actualité politique au Togo se résume à une partie importante des responsables de
l’opposition alimentaire qui ont choisi de ne pas écouter le Peuple togolais et d’aller à
des élections de la contre-vérité des urnes sans une refondation du processus électoral
et des institutions et du personnel électoraux. Il s’agit donc d’un suicide politique
collectif. Si un Peuple veut se suicider électoralement, personne ne peut l’empêcher.
Mais il ne s’agit pas du Peuple, mais bien des élites de la mouvance présidentielle en
association des dirigeants d’une opposition alimentaire ou de nouveaux arrivants qui
ont tous en commun un besoin viscéral de se faire de l’argent en participant à des
élections qu’ils sont sûrs de perdre. Ils travaillent donc contre le Peuple togolais. Si le
Peuple togolais choisit de les suivre, alors il faut attendre le réveil, qui sera douloureux,
voire sanglant dans un pays où les lendemains d’élections présidentielles sont
tumultueux. L’insurrection populaire pourrait d’ailleurs s’inviter, avant, pendant ou
après les proclamations unilatérales du pouvoir en place.
Ce qui est inconcevable, c’est que 10 candidats se présentant comme des opposants
institutionnels et alimentaires osent encore aller à des élections de la contre-vérité des
urnes. Une des solutions qui n’exclura l’organisation collective d’une insurrection
populaire, c’est que tous les candidats doivent sortir de leur égarement pour refuser
d’aller à ces élections gagnées d’avance par le parti au pouvoir avec l’assistance de la
partie criminelle de l’armée qui arbitrairement a neutralisée l’autre partie de l’armée
républicaine, et des lobbies financiers puissants intérieurs et extérieurs. La lucidité et le
courage 3 de citoyens indépendants et d’un leadership décentralisé et indépendants du
système de Faure Gnassingbé est une précondition à un sursaut patriotique au Togo.
Ce Peuple togolais doit s’interroger sur le sort que le destin lui a réservé depuis
l’assassinat de Sylvanus Olympio. Pour ce faire, ce Peuple doit se rendre à l’évidence
que ses priorités collectives et véritables passées, n’ont souvent pas été la transparence
des élections, ni la vérité des urnes, mais le choix de satisfaire un besoin immédiat,
souvent alimentaire. Ce aux dépens de la priorité fondamentale que constitue la
transparence des élections grâce l’organisation d’un rapport de force fondé sur la
désobéissance civile de chacun des citoyens, civils ou militaires. La réalité est que
l’organisation collective est systématiquement sabotée par des représentants de partis
d’oppositions alimentaires, tantôt et officiellement œuvrant pour la mouvance
présidentielle, tantôt œuvrant pour leur propre compte dès lors que le système en place
peut leur procurer des subsides pour des missions de sensibilisation, d’établissement de
leur représentation dans le pays, et d’acceptation des institutions électorales non
paritaires comme la CENI ou la Cour constitutionnelle.
Si un système de parti unique suivi d’un système pluripartite sans vérités des urnes se
sont installés au Togo, c’est que quelque part, la priorité collective du Peuple togolais n’a
pas été respectée. La raison se trouve dans l’usurpation du pouvoir par des élites à la
solde de pouvoirs étrangers (publics et privés), mais aussi de dirigeants d’une
opposition alimentaire qui ont en fait systématiquement travesti la volonté du Peuple. Il
y a donc trahison. Le Peuple n’y a vu que du feu et continue pour le plus grand nombre à
croire que pourrait sortir victorieux d’élections de la contre-vérité des urnes, un
candidat de l’opposition respectant la volonté du Peuple togolais. Alors, que le destin
s’accomplisse. Un échec programmé de l’opposition à l’élection présidentielle de 2020
devrait enfin sortir le Peuple togolais de sa léthargie politique, souvent confondue avec
de la patience.
Que le Peuple togolais ne se mette pas la corde au cou en suivant comme des moutons
de panurge, le choix de ceux qui veulent aller à une élection présidentielle avec des
règles électorales fondant la contre-vérité des urnes. Néanmoins, nul ne peut forcer le
destin d’un Peuple. Si le Peuple togolais a besoin d’un énième échec cuisant à l’élection
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présidentielle, il ne faut pas l’en empêcher. Par contre, personne n’écoutera plus ses
complaintes sans fin sur les dérives du système RPT/UNIR et de ses dirigeants visibles
ou de l’ombre.
Le bon sens doit l’emporter. Je demande solennellement devant Dieu et les femmes et
hommes, que les candidats qui s’engagent pour aller à l’élection présidentielle au Togo
s’organisent pour refuser, collectivement, d’y aller à la date unilatéralement décidée par
le système RPT/UNIR et optent pour une Conférence inclusive avec l’ensemble des
représentants d’une alternative crédible y compris la Diaspora plurielle indépendante
pour une série de conférences inclusives, dans un premier temps sans Faure Gnassingbé
et ceux qui participent activement, directement ou indirectement à la mouvance
présidentielle. Ne pas accepter d’aller à une élection présidentielle avec un Président
illégitime depuis 2005 est un acte de désobéissance civile, inscrit dans la Constitution
togolaise.
A défaut, que Dieu préserve les victimes du système RPT/UNIR et des opposants
alimentaires au Togo. YEA.
10 janvier 2020.
© CVU-TOGO-DIASPORA.ORG
Publications :
A/ Livres du Dr. Yves Ekoué Amaïzo : Contributions
individuelles :
(2020). En préparation, un livre en anglais sur l’agilité des organisations
(2014). ‘Financial Fraud and Crime: Forged and Malicious Technology Disruption
and Cyber Information Snatching’. In Khosrow-Pour, M. (2014). Encyclopedia of
Information, Science and Technology. 3rd. Edition. Volume II. Category BU-DA. IGI
Global: Hershey, USA, pp. 1526-1538.
(2010) Reinert, E., Amaïzo, Y. E. & Kattel R. ‘The Economics of Failed, Failing and
Fragile states: Productive structure as the missing link’ in Khan, S. R. and
Christiansen J. (2010). Towards New Developmentalism. Market as means rather
than master, Routledge Studies: London and New-York, pp. 59-86.
18/20
(2007). « Vers une monnaie africaine commune : l’indispensable banque centrale
électronique », in Bonjawo, J. (sous la Coordination de) (2007). Intellectuels
africains face à la mondialisation : Pour un développement plus durable, éditions
Cosmos Publishing : Seattle, USA, pp. 177-203.
(2004). Amaïzo, Y. E., Atieno R., McCormick D. et Onjala, J. The African Productive
Capacity Initiative, From Vision to Action, Policy Paper, UNIDO, Vienna, 2004, pp.
262.
Source : https://mutationsafrique.com/interview-a-batons-rompus-avec-dr-yves-
ekoue-amaizo-il-faut-servir-dignement-son-pays/
Notes:
1. A ne pas confondre avec une structure locale créée pour créer la confusion dans
l’esprit du Peuple togolais et qui n’a jamais financé, ni influencer, ni dirigé le CVU-
TOGO-DIASPORA. ↩
19/20
2. Sassou, F. (2020). « Lettre ouverte aux candidats réels et potentiels à l’élection
présidentielle de 2020 ainsi qu’à chaque citoyen(ne) togolais(e). Togo-
Présidentielle 2020 / Père Pierre Marie Chanel Affognon : « aucun de vous ne doit
être candidat dans l’intention de s’enrichir en toute impunité ». In
Africatopsuccesss.com. 6 janvier 2020.Accédé le 7 janvier 2020. Voir
https://www.africatopsuccess.com/togo-presidentielle-2020-p-affognon-aucun-
de-vous-ne-doit-etre-candidat-dans-lintention-de-senrichir-en-toute-impunite/
↩
3. Kpogli, K. (2020). « Entre Agbéyomé Kodjo et Jean Pierre Fabre : qui fait le plus
peur à Faure Gnassingbé et son système ». Secrétaire général du MOLTRA –
Mouvement pour la Libération Totale et la Reconstruction de l’Afrique. Video sur
youtube.com/ Durée 15mn 43s. Accédé le 8 janvier 2020. Voir
https://youtu.be/a0ukAQ4St9s ↩
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