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UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES

MASTER 2 DROIT DU DÉVELOPPEMENT DURABLE


ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2010/2011
M. MICHEL DEGOFFE

BIOCARBURANTS ET DÉVELOPPEMENT
DURABLE :
LES POLITIQUES FRANÇAISES ET
BRÉSILIENNES

Étudiant : Alexandre SILVA

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PLAN

INTRODUCTION

1 – PRÉSENTATION DES BIOCARBURANTS

1.A – HISTORIQUE, CONCEPTS ET DEFINITIONS


-HISTORIQUE
-CONCEPTS ET DÉFINITIONS

1-B - BIOCARBURANTS DE SECONDE GÉNÉRATION ET VIS-À-VIS AU PÉTROLE


-BIOCARBURANTS DE SECONDE GÉNÉRATION
-BIOCARBURANTS X PÉTROLE

2 – LES POLITIQUES POUR LE DÉVELOPPEMENT DES


BIOCARBURANTS

2.A – LES BIOCARBURANTS EN EUROPE ET EN FRANCE


-EN EUROPE
-EN FRANCE
-LES ATTENTES DES BIOCARBURANTS EN FRANCE

2.B – LES BIOCARBURANTS AU BRÉSIL


-LE PROGRAMME NATIONAL DE L’ÁLCOOL - PROÁLCOOL
-LE PROGRAMME NATIONAL DE PRODUCTION ET D’UTILISATION DU
BIODIESEL – PNPB
-LÉGISLATION DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE
-LES ATTENTES DES BIOCARBURANTS AU BRÉSIL

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION

Les biocarburants, ou agrocarburants sont des carburants obtenus à


partir de produits d’origine agricole. Il existe trois grandes filières de biocarburants :

Les biocarburants obtenus à partir de culture oléagineuse (colza et tournesol)

Les biocarburants obtenus à partir d’alcools (éthanol, méthanol)

Les biocarburants obtenus à partir du biogaz

A la combustion, les biocarburants émettent beaucoup moins de gaz à


effet de serre, moins de particules dues aux hydrocarbures imbrulés et moins de
monoxyde de carbone que le pétrole.

Le développement des biocarburants en Europe, au Brésil et dans


plusieurs autres pays du monde constitue, au début des années 2000, un événement
d’importance majeure pour l’économie agricole mondiale. Alors que jusqu’ici, seul le
Brésil utilisait de manière importante un produit d’origine agricole comme carburant,
l’éthanol de canne à sucre, l’Union européenne et les Etats-Unis décident de se lancer
à leur tour dans cette voie, sur la base de soutiens publics importants.

Les objectifs affichés sont pour l’Union Européenne au nombre de trois :


la lutte contre le réchauffement climatique par la diminution des émissions de dioxyde
de carbone, la réduction de la dépendance du secteur des transports vis-à-vis du
pétrole, et la création de nouvelles opportunités de revenu pour les agriculteurs. Ces
deux derniers objectifs sont aussi ceux qui ont été mis en avant dans les autres pays,
la question de la lutte contre le changement climatique étant variablement invoquée.

Des instruments de politique publique de différentes natures sont mis en


place pour inciter au développement de cette nouvelle filière de production d’énergie :
aides aux investissements, objectifs plus ou moins obligatoires d’incorporation de
biocarburants dans les carburants traditionnels utilisés dans les transports routiers,
avantages fiscaux pour les producteurs de carburants incorporant des biocarburants.

Dans ce travail on présentera les politiques françaises et brésiliennes


mises en œuvre pour le développement de la production des biocarburants et on
analysera s’il est possible dans le cadre actuel et/ou à l’avenir, la substitution du
pétrole par des combustibles plus propres et origines de ressources renouvelables.

1 – PRÉSENTATION DES BIOCARBURANTS


1.A – HISTORIQUE, CONCEPTS ET DEFINITIONS

HISTORIQUE

À la naissance de l'industrie automobile, le pétrole et ses dérivés


n'étaient pas encore très utilisés; c'est donc très naturellement que les motoristes se
tournaient, entre autres, vers ce qu'on n'appelait pas encore des biocarburants :
Nikolaus Otto, inventeur du moteur à combustion interne, avait conçu celui-ci pour
fonctionner avec de l'éthanol. Rudolf Diesel, inventeur du moteur portant son nom,
faisait tourner ses machines à l'huile d'arachide. La Ford T (produite de 1903 à 1926)
roulait avec de l'alcool.

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Lors des deux guerres mondiales, les gazogènes sont rapidement
apparus pour parer au manque de gazole ou d'essence.

Au milieu du XXème siècle, le pétrole abondant et bon marché explique un


désintérêt des industriels pour les biocarburants. Le premier et second choc pétrolier
(1973 et 1979) les rendirent à nouveau attractifs, pour des questions stratégiques
(sécurité d'un approvisionnement en énergie) et économique (réduction de la facture
pétrolière, développement d'une industrie nationale dans un contexte de chômage
croissant). De nombreuses études furent ainsi menées à la fin des années 1970 et au
début des années 1980.

Le Brésil engagea un vaste programme de production d'éthanol à partir


de canne à sucre, et de conversion de son parc automobile à cette énergie
(programme Proalcool, décret-loi du 14 novembre 1975, renforcé en 1979).

Aux États-Unis, les travaux du NREL (National Renewable Energy


Laboratory, US Department of Energy, DOE) sur les énergies renouvelables ont
commencé dans les années 1970 dans le contexte du pic pétrolier américain. Il est
alors apparu indispensable au gouvernement américain de se tourner vers des sources
pétrolières étrangères ou de développer d’autres carburants.

Le contre-choc pétrolier de 1986 (baisse des prix du pétrole), et le


lobbying des multinationales pétrolières ont fait chuter l'enthousiasme pour les
biocarburants.

Cependant, durant les années 1980, l'IFP (Institut Français du Pétrole)


se penche sur la transformation des huiles végétales en esters méthylique d'huiles
végétale (biodiesel). Les tests réalisés révèlent la possibilité d'utiliser du biodiesel en
mélange avec le gazole. La mise en place de jachères agricoles dans le cadre de la
Politique agricole commune de 1992 est alors perçue par certains comme une
occasion pour développer ce type de production. Une première unité industrielle de
production de biodiesel est ainsi mise en place à Compiègne en 1992.

Mais en 2000, une nouvelle hausse du prix du pétrole, l'approche du pic


pétrolier, la nécessité de lutter contre l'effet de serre, les menaces sur la sécurité
d'approvisionnement et last but not least la surproduction agricole ont conduit les
gouvernements à multiplier les discours et les promesses d'aides pour le secteur des
biocarburants. Les USA lancent un grand programme de production d'éthanol de maïs.
La Commission Européenne souhaite que les pays membres incluent au moins 5,75 %
de biocarburants dans l'essence, et, à cet effet, les directives adoptées autorisent les
subventions et détaxations, ainsi que l'utilisation des jachères à des fins de production
d'agrocarburant. Enfin, la Suède vise une indépendance énergétique dès 2020.

En 2006, les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial


d’éthanol devant le Brésil. Au sein de l’Union européenne (UE), la production de
biodiesel domine : l’UE produit 80 % du biodiesel mondial.

En avril 2007, un rapport de l'ONU n'arrive pas à quantifier les


avantages et inconvénients de ces produits. Il propose aux décideurs d'encourager
leur production et utilisation durable ainsi que d'autres bioénergies, en cherchant à
maximiser les bénéfices pour les pauvres et pour l'environnement tout en développant
la recherche et le développement pour des usages d'intérêt public. Deux projets de
directives européennes sont en cours d'examen en 2007; sur la qualité des
biocarburants et sur leur promotion.

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En 2007, les demandes de subvention à l’Europe ont porté sur 2,84
millions d’ha, alors que le dispositif d’aide de la PAC a été prévu (en 2004) pour 2
millions d’ha consacrés aux agrocarburants. Seuls 70 % de l'aire pourra donc être
subventionnée (45€ par ha - alors qu’on en cultivait 1,23 million d’ha). Cette subvention
pourrait être remise en question par la commissaire européenne à l’agriculture Mariann
Fischer Boel car d'après une étude intitulée le « Bilan de santé de la PAC », le prix du
pétrole (100 USD le baril en janvier 2008) ne justifierait plus cette aide. Le dernier
écobilan effectué en France a été réalisé par PWC (consultants) en 2002. Suite au
Grenelle de l'Environnement (en octobre 2007), le gouvernement français en a
commandé un nouveau à l'ADEME.

L'énergie nécessaire au transport routier doit faire face à 2 enjeux


majeurs que la forte hausse du pétrole en 2005 n'a fait que mettre à la une des
priorités. Il s'agit de réduire de façon importante les émissions de CO2 d'origine fossile
et de sortir le transport de sa dépendance énergétique du tout pétrole.

Les carburants issus de la biomasse constituent dès à présent la


réponse la plus concrète à ces enjeux mais leur mise en œuvre nécessite le
déplacement de pratiques quasi séculaires aussi bien dans le secteur agricole que
dans celui de l'énergie et des carburants.

L'implication des pouvoirs publics dans la durée est un facteur clé


indispensable au succès de politiques ambitieuses de développement des
biocarburants. Le développement des biocarburants (de 1% à 10% entre 2005 et 2012)
passe par une recherche active d'amélioration des coûts de production, de
transformation et d'utilisation pour atteindre l'équilibre même par rapport à un prix de
pétrole cher (de 50 à 80$/bl). Il semble prudent de se préparer à la mondialisation du
marché des biocarburants, stratégie très fortement souhaitée par certains pays gros
producteurs.

CONCEPTS ET DÉFINITIONS

La langue anglaise ne possède qu'un seul terme, « biofuel », qui peut


être également retrouvé dans des textes francophones.

Plusieurs expressions concurrentes coexistent en langue française :

Biocarburant.

L’expression « biocarburant » (formée du grec bios, vie, vivant et de « carburant »)


indique que ce carburant est obtenu à partir de matière organique (biomasse), par
opposition aux carburants issus de ressources fossiles. L'appellation « biocarburant »
a été promue par les industriels de la filière et certains scientifiques. Biocarburant est la
dénomination retenue par le Parlement européen.

Agrocarburant.

L'expression « agrocarburant » (du latin ager, le champ), plus récente (2004), indique
que le carburant est obtenu à partir de produits issus de l'agriculture. Elle est
privilégiée par certains scientifiques, une partie de la classe politique française (à
sensibilité écologiste) et des médias qui estiment que le préfixe « bio » est associé en
France au mode de production de l'agriculture biologique et soupçonnent les industriels
de la filière de profiter de l'image positive de celle-ci. En 2007, l'association Bio Suisse

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demande dans un communiqué de presse à l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) de
modifier les textes de lois et l'usage en Suisse pour que ne soit plus utilisé que le
terme agrocarburant. « Agrocarburant » est le plus souvent utilisé pour marquer la
provenance agricole de ces produits, et la différence avec les produits issus de
l'agriculture bio.

Nécrocarburant.

Certains courants écologistes recourent à l'expression « Nécrocarburant » pour


dénoncer les risques écologiques et sociaux posés par le développement des
agrocarburants.

Carburant végétal.

Cette expression est utilisée par l'ADECA, une association dédiée au développement
de ce type de carburant.

Carburant vert.

Dénomination appliquée parfois à des carburants contenant une fraction de


biocarburant.

On distingue aussi les biocarburants de première et de seconde


génération. Plusieurs définitions complémentaires coexistent. La distinction entre un
biocarburant de première génération et un biocarburant de seconde génération devrait
cependant s'affiner (ou se confirmer) avec le temps. Parmi ces définitions, on compte
celles qui distinguent les carburants issus de produits alimentaires des carburants
issus de source ligno-cellulosique (bois, feuilles, paille, etc.).

Une autre définition repose sur les moyens utilisés pour produire le
carburant avec d'une part les biocarburants produits à partir de processus techniques
simples et d'autre part ceux produits à partir de techniques avancées. Une troisième
définition distingue les cultures agricoles à vocation générique (utilisables pour remplir
des besoins alimentaires, industriels ou énergétiques), de cultures à vocation
strictement énergétique.

Certains experts du monde agricole et scientifique estiment que la


première génération de biocarburants (ou agrocarburants) repose sur l'utilisation des
organes de réserve des cultures : les graines des céréales ou des oléagineux (colza,
tournesol, jatropha), les racines de la betterave, les fruits du palmier à huile. Ces
organes de réserves des plantes stockent le sucre (betterave et canne), l'amidon (blé,
maïs), ou l'huile (colza, tournesol, palme, jatropha). Ces organes de réserves étant
également utilisés pour l'alimentation humaine, la production de biocarburants se fait
au détriment de la production alimentaire. Les biocarburants issus des graisses
animales ou des huiles usagées transformées en biodiesel pourraient aussi entrer
dans cette catégorie puisque leurs productions utilisent un procédé identique à celui
servant à transformer les huiles végétales (transestérification).

Cette même définition affirme que les biocarburants de seconde


génération n'utilisent plus les organes de réserve des plantes mais les plantes
entières. Ce qui est valorisé est la lignocellulose des plantes qui est contenue dans
toutes les cellules végétales. Il est alors possible de valoriser les pailles, les tiges, les
feuilles, les déchets verts (taille des arbres, etc) ou même des plantes dédiées, à
croissance rapide (miscanthus). Pour cette raison, certains considèrent que la

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production de biocarburants de deuxième génération nuit moins aux productions à
visée alimentaire.

La Commission européenne souhaite définir les biocarburants de


seconde génération suite à l’évaluation à mi-parcours de sa politique de biocarburants.

Les critères pouvant être pris en compte sont les suivants : les matières
premières utilisées, les technologies utilisées ou encore la capacité à lutter contre les
émissions de gaz à effet de serre…

1-B - BIOCARBURANTS DE SECONDE GÉNÉRATION ET VIS-À-VIS AU


PÉTROLE

BIOCARBURANTS DE SECONDE GÉNÉRATION

Les biocarburants (ou agrocarburants) de deuxième génération


n'utiliseront pas de denrées alimentaires comme les céréales ou les betteraves pour
leur fabrication, contrairement auxbiocarburants de la première génération. Ils seront
fabriqués à partir des végétaux et des résidus de ces végétaux, afin de fournir une
solution plus écologique, plus équitable et plus durable.

Les agrocarburants de deuxième génération utilisent des procédés


comme la pyrolyse (destruction d’une matière organique par la chaleur) et la
gazéification de la biomasse (qui permet la transformation des matières organiques en
gaz combustible).

Ces procédés permettraient de prendre en compte le problème de la


limitation des surfaces agricoles, et d’exploiter un éventail de culture beaucoup plus
large que celui de la gamme alimentaire.

Les biocarburants de deuxième génération exploitent les résidus de la


sylviculture, les déchets organiques, des cultures classiques comme la luzerne, ou de
nouvelles culture comme le miscanthus.

Les recherches exploitent différentes perspectives :

-Obtenir du biogazole de synthèse à partir d'huiles végétales ou de graisses animales.

-Obtenir du biogazole à partir de la biomasse (des tiges et des troncs) par un procédé
appelé BTL (Biomasse To Liquid - Production de biocarburants de synthèse issu de la
biomasse.). La gazéification de cette biomasse transforme les résidus en gaz de
synthèse, qui est ensuite transformé en hydrocarbure.

-La voie biochimique, qui transforme les cultures en sucre dont la fermentation produit
du bioéthanol.

-La pyrolyse de lignocellulose (première source de biomasse au monde), qui produirait


un biopétrole.

Les recherches sur les biocarburants de deuxième génération sont


toujours en cours, afin de trouver l’option la plus écologique possible.

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Il faudra sans doute attendre 2015-2020 pour obtenir des solutions de
biocarburants qui s'inscrivent dans les principes du développement durable.

BIOCARBURANTS X PÉTROLE

Les biocarburants sont souvent présentés comme une alternative


écologique au pétrole et un carburant « vert » et « propre » : c'est loin d'être le cas
dans l'état actuel de leur composition et de leur mode de fabrication.

Les biocarburants ne peuvent en aucun cas remplacer à terme le pétrole


car ils nécessitent une surface de terre cultivable considérable, pour un rendement plus
faible.

Les plantations industrielles de soja, de palmiers à huile, de canne à


sucre, sont responsables de déforestation : elles éradiquent des millions d'hectares de
forêts primaires et toute leur biodiversité.

Les agrocarburants ont également une responsabilité dans la grave crise


alimentaire mondiale qui sévit depuis 2008, car ils enlèvent du marché alimentaire
mondial 100 millions de tonnes de denrées alimentaires.

Par exemple, un plein de biocarburant dans une voiture de type 4x4


représente la ration alimentaire annuelle de maïs d’un homme vivant dans un pays en
voie de développement. De plus, les cultures vivrières qui nourrissent les populations
locales sont abandonnées au profit de la culture des agrocarburants, plus rentables
d'un point de vue économique, ce qui accentue la pénurie alimentaire.

Selon un rapport de la DIREN/ADEME, pour remplacer l’intégralité du


pétrole utilisé dans les transports, il faudrait consacrer 66 % du territoire français à la
culture du colza, ou 86 % du territoire à la culture du tournesol.

Les biocarburants obtenus à partir d’alcool sont beaucoup moins


gourmands en terre cultivable, notamment la culture de la betterave pour fabriquer de
l’éthanol, qui ne réclamerait que 23 % du territoire français, et qui dispose d’un meilleur
rendement que les oléagineux.

Pour l’éthanol par exemple, il faut analyser tout le cycle de vie de sa


production pour comprendre son impact environnemental, c'est-à-dire qu’il faut prendre
en compte toutes les consommations d’énergie et les pollutions générées pour la
culture intensive de la betterave et la fabrication de l’alcool :

-Utilisation de machines consommatrices de carburants et émettrices de gaz à effet de


serre pour la culture et le transport des betteraves.

-Utilisation massive de pesticides pour la culture, générant une pollution considérable


des sols, des cours d’eau et nappes phréatiques…

-Consommation d'énergie pour produire les engrais, les machines, tous les traitements
après la récolte : par exemple, la distillation est effectuée avec des énergies fossiles,
qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre.

-Déforestation liée à la nécessité d’une grande surface agricole.

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Au final, si l’on prend en considération toutes ces consommations
intermédiaires, il faut utiliser pour produire les biocarburants nécessaires aux
transports, 104 % de surface du territoire français pour le colza, 118 % pour le
tournesol, 420 % pour la betterave, et 9400 % pour le blé.

On constate donc que les biocarburants actuels ne peuvent pas


remplacer à terme le pétrole, et de surcroît comportent des inconvénients
écologiques et humains majeurs.

Des biocarburants de deuxième génération sont en cours d’études pour


pallier aux déficits écologiques des biocarburants classiques.

2 – LES POLITIQUES POUR LE DÉVELOPPEMENT DES


BIOCARBURANTS

2.A – LES BIOCARBURANTS EN EUROPE ET EN FRANCE

EN EUROPE

La Commission européenne a proposé dès 2001 un plan d’action pour


la promotion des biocarburants et des carburants de substitutions dans les transports
routiers. L’objectif est jusqu’à 2020 le remplacement de 20% des carburants
traditionnels par des produits de substitutions : les biocarburants, le gaz naturel et
l’hydrogène, les seules options qui puissent dépasser individuellement, en volume, 5%
de la consommation de carburant à cet horizon. En 2003, le Conseil et le Parlement
européen ont validé une proposition de directives faite en 2001 dans le cadre du plan
d’action pour la promotion des carburants de substitution. La Directive (2003/30/CE)
fixe des objectifs croissants de consommation en biocarburants dans le domaine des
transports avec une définition assez large des matières premières éligibles.

Les consommations de carburants d’origine végétale devraient


représenter au minimum 2% en 2005 et 5,75% en 2010 (pourcentages calculés sur
une base énergétique) des consommations globales d’essence et de gazole utilisés
dans les transports. Ces objectifs sont indicatifs et non obligatoires. Néanmoins, les
États membres devraient informer la Commission des mesures prises pour les
atteindre.

En 2003, la directive (2003/96/CE) sur la fiscalité, dans laquelle la


possibilité est donnée aux États membres d’exonérer partiellement ou totalement
d’accises les biocarburants, a également été validée.

Ces deux textes viennent compléter la directive (98/70/CE), plus


ancienne, sur la qualité des carburants, qui autorisait déjà réglementairement
l’incorporation d’éthanol jusqu’à 5% ou sous sa forme éther (ETBE) jusqu’à 15% dans
l’essence et d’EMHV jusqu’à 5% dans le gazole, pour une vente banalisée à la pompe.
Des taux plus élevés, sont parfaitement compatibles avec les moteurs actuels, mais
une information à la pompe est alors obligatoire.

L’atteinte des objectifs de substitution fixés par la Commission


représente un véritable challenge pour l’Europe, puisque la production actuelle devrait
être multipliée par un facteur de l’ordre de 10, à l’horizon 2010. En 2005, les 2% visés

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par la directive ne seraient d’ailleurs sans doute pas au rendez-vous, malgré des
efforts actuels très volontaristes.

La France est le seul pays de l’Union européenne à avoir mené une


politique relativement suivie en matière de biocarburants au cours des 20 dernières
années. Dans le passé, le pays a même été, en Europe, un des précurseurs en
matière d’incitation fiscale à la production de biocarburants, avec des niveaux de
défiscalisation qui ont cependant passablement fluctué depuis les premières mesures
prises dans le cadre de la loi de finance de 1992, allant de l’exonération totale dans le
cadre de projets expérimentaux, à une exonération partielle.

La France est très rapidement devenue le premier producteur d’EMHV


de la zone Europe, place qu’elle a gardée jusqu’en 2001, date à laquelle elle a perdu
sa position de leader au profit de l’Allemagne. Elle est également l’un des principaux
producteurs d’éthanol et d’ETBE de l’Union, occupant la troisième place derrière
l’Espagne et la République Tchèque, après avoir été très longtemps également leader
sur ce segment.

Les biocarburants utilisés en France sont actuellement du biodiesel pour


les trois quarts et pour un quart de l’éthanol. Le biodiesel, ou ester méthylique d’huile
végétale (EMHV), est obtenu à partir d’huile végétale par transesterification avec du
méthanol.

Les huiles utilisées sont en Europe principalement de l’huile de colza et,


dans une moindre mesure (moins de 20 %), de l’huile de tournesol et des huiles
importées (palme, soja). Le bioéthanol est produit par fermentation des sucres
contenus dans les plantes sucrières (betterave, canne à sucre) ou amylacées (blé,
maïs, orge), puis déshydratation. En France, les deux tiers du bioéthanol proviennent
de la betterave, le reste est produit à partir de céréales et d’alcool vinique.

L’éthanol est principalement incorporé dans l’essence sous forme


d’ETBE (ethyl tertio butyl éther) qui résulte d’une synthèse entre de l’éthanol et de
l’isobutylène. L’ETBE contient 49,75% en masse (47% en volume) d’éthanol.
L’incorporation d’ETBE présente des avantages techniques (faible volatilité, indice
d’octane élevé, tolérance à l’eau).

Le développement de la filière biodiesel est bien plus important que celui


de la filière bioéthanol. Ceci s’explique notamment par la part beaucoup plus
importante du gazole (73% en 2006) par rapport à l’essence (27%) dans le marché
français des carburants destinés au transport routier. Cette part devrait s’accroître
dans les années à venir, compte tenu de la diésélisation croissante du parc
automobile. La France importe aujourd’hui environ le tiers de sa consommation de
gazole alors que l’essence est produite en excédent (DIREM, 2006).

EN FRANCE

Le développement des biocarburants en France a largement été guidé


par les incitations mises en place par les pouvoirs publics, à la fois, dans le secteur
agricole et dans le secteur de l’énergie. Ce développement provient ainsi d’une
politique agissant à la fois sur l’offre des agriculteurs en matières premières et sur la
demande des distributeurs de carburants. La politique agricole commune (PAC) stipule
les modalités par lesquelles les agriculteurs français reçoivent des aides pour produire
des cultures à usage énergétique. La consommation de biocarburants fait également
l’objet d’une politique européenne, mais sous forme de directives et ce sont donc les

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Etats-Membres qui définissent les modalités spécifiques des politiques. Les
instruments de cette politique sont en France : une défiscalisation partielle par
réduction de la taxe intérieure à la consommation (TIC) appliquée aux biocarburants
par rapport aux carburants traditionnels et une exonération de la taxe générale sur les
activités polluantes (TGAP) payée par les distributeurs de carburants, en cas
d’incorporation de biocarburants.

En 1992, la réforme de la PAC instaure, pour réduire les excédents de


production agricole, l’obligation pour les agriculteurs de laisser une partie de leurs
terres hors production, les agriculteurs percevant alors une prime sur les hectares ainsi
mis en jachère. Sur cette « jachère PAC », seules les cultures à usage non alimentaire
sont autorisées, en particulier celles destinées aux biocarburants. En 2003, une autre
réforme de la PAC introduit une nouvelle incitation à la production de biocarburants
sous forme d’une aide spécifique aux cultures énergétiques (ACE) de 45 euros/ha pour
les cultures à usage énergétique qui sont produites hors jachère. Cette aide a pour but
d’orienter une plus grande partie des cultures oléagineuses, sucrières et céréalières
vers la production de biocarburants. Elle est attribuée aux agriculteurs ayant souscrit
des contrats avec des industriels. Un plafond de 1,5 million d’hectares pouvant
bénéficier de cette aide est fixé pour l’UE. Pour 2007, cette limite est portée à 2
millions d’hectares. Néanmoins, le dépassement de cette superficie maximale (2,84
millions d’hectares en 2007) a conduit en 2008 à une diminution proportionnelle, soit
de 30 %, du montant de l’aide.

La France avait obtenu, dès 1992, l’autorisation d’appliquer des taux


différenciés de droits d’accise sur les biocarburants par rapport aux produits pétroliers
afin d’accompagner le développement de la production de biocarburants issue des
cultures produites sur la jachère. Cependant, c’est en 2003 que se définit une politique
européenne sur les biocarburants. Deux directives constituent le cadre de cette
politique. La directive sur la promotion des biocarburants (Directive 2003/30/EC) fixe
les objectifs à atteindre (2% de biocarburants dans les carburants destinés au transport
routier en 2005, 5,75% en 2010). La directive sur la taxation de l’énergie (Directive
2003/96/EC) autorise les Etats-Membres à mettre en place des mesures de réduction
ou d’exonération fiscale sur les biocarburants pour encourager leur utilisation.

Les objectifs fixés sont seulement indicatifs et, par conséquent, le


développement des biocarburants qui s’observe dès lors dans les pays membres
dépend largement des politiques nationales mises en place et des stratégies des
acteurs économiques.

En France, le premier instrument de cette politique est une


défiscalisation partielle, sous forme de réduction de la taxe intérieure sur la
consommation (TIC, ex TIPP, taxe intérieure sur les produits pétroliers). Cette
défiscalisation est accordée aux biocarburants afin de compenser le surcoût des
biocarburants par rapport aux carburants traditionnels. Elle est attribuée pour des
volumes limités aux unités de production ayant reçu un agrément après un appel
d’offre communautaire.

La politique française de promotion de l’usage des biocarburants s’est


considérablement renforcée à partir de 2005, en fixant des objectifs plus ambitieux que
ceux fixés au niveau européen (loi 2005-781 du 13 juillet 2005 modifiée par la loi
d’orientation agricole 2006-11 du 5 janvier 2006). L’objectif européen d’incorporation
de 5,75% pour 2010 a été avancé à 2008 pour la France et les objectifs de 7% pour
2010 et 10% pour 2015 ont été fixés. Les volumes d’agréments attribués permettent
d’atteindre ces objectifs.

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Les niveaux de défiscalisation sont ajustés annuellement pour tenir
compte des conditions du marché. Le niveau de la défiscalisation était, en 2004 et
2005, de 33 E/hl pour l’EMHV, et de 38 E/hl pour l’éthanol. Il a été réduit, une première
fois en 2006, à 25 E/hl pour l’EMHV et à 33 E/hl pour l’éthanol, puis de nouveau, début
2008, où les montants ont été fixés à 22 E/hl pour le biodiesel et à 27 E/hl pour l’ETBE.

En 2005, a également été mise en place une modification du système


de taxation des carburants (loi de finances 2005) par l’instauration d’une nouvelle
composante de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Cette TGAP
s’applique aux carburants routiers ne respectant pas un taux minimum d’incorporation
de biocarburants. Les distributeurs (raffineurs, grandes surfaces, indépendants) qui
mettent à la consommation des carburants contenant une proportion de biocarburants
inférieure aux objectifs nationaux doivent acquitter cette taxe.

Le taux de la taxe que doit payer un distributeur de carburants est


diminué à proportion des quantités de biocarburants qu’il incorpore dans les
carburants. Les taux ont été fixés par année et à chaque année ce taux est égal à
l’objectif d’incorporation que s’est donné le gouvernement français. Ainsi un distributeur
qui incorpore des biocarburants à hauteur de l’objectif national annuel ne payera pas
cette TGAP. Etant donné le niveau élevé de la TGAP, cette mesure est très fortement
incitative.

Les nouveaux biocarburants (l’ester éthylique d’huile végétale et le


biodiesel de synthèse) bénéficient maintenant également de ces mesures de
défiscalisation et d’exonération de la TGAP.

Les objectifs fixés par le gouvernement français impliquent une


accélération considérable du développement de l’usage des biocarburants dans les
prochaines années.

Les biocarburants de seconde génération représentent une perspective


importante à cet égard. Cependant, la plupart des observateurs s’accordent à dire qu’il
est peu probable qu’ils soient compétitifs avant 2015.

Du point de vue des conséquences que ce développement des


biocarburants pourrait avoir sur l’agriculture française, la différence est nette entre les
filières oléagineuses, d’une part, et la production de betteraves et de céréales, d’autre
part. Pour ces dernières, atteindre les objectifs de production d’éthanol annoncés peut
s’envisager sans impacts majeurs sur les assolements. Dans une hypothèse où la
production d’éthanol serait assurée à 80% par des céréales et à 20% par la betterave à
sucre, nous pouvons calculer que pour atteindre 10% d’incorporation en 2015, il serait
nécessaire de mobiliser 42.000 ha de betteraves et 490.000 ha de blés, soit
respectivement 11% et 10% des superficies cultivées dans ces deux cultures. La
production d’éthanol de betterave peut permettre de maintenir la production française
de betteraves à un niveau proche de ce qu’elle est actuellement et compenser, en
quelque sorte, les effets de la mise en œuvre de la réforme de l’OCM sucre. La
production d’éthanol de céréales pourrait se faire au détriment d’une partie des
exportations céréalières actuelles sur pays tiers, et certainement aussi par une remise
en culture d’une partie des terres en jachère.

En ce qui concerne les oléagineux, la situation est différente, les


objectifs d’incorporation en biodiesel nécessitant des quantités d’huiles considérables
par rapport à la production française actuelle. Sur la base d’un biodiesel produit à 90%
à partir d’huile de colza et à 10% à partir d’huile de tournesol, et sous les hypothèses :

12
– d’un rendement de 3,7 t/ha pour le colza et 2,47 t/ha pour le tournesol en 2015 (3,5
t/ha et 2,4 t/ha en 2010) ;

– d’un maintien à leurs niveaux actuels des superficies de colza et de tournesol


cultivées à des fins alimentaires d’une part, des exportations de graines et d’huiles de
ces deux produits d’autre part,

nous pouvons estimer l’accroissement des superficies cultivées en colza et tournesol


qui serait requis pour produire la quantité d’huiles nécessaire pour atteindre les
objectifs d’incorporation de biodiesel fixés par la France.

Ainsi, il apparaît qu’entre 2006 et 2015 l’objectif de 10% d’incorporation


impliquerait un doublement de la superficie totale en oléagineux.

LES ATTENTES DES BIOCARBURANTS EN FRANCE

Plusieurs questions se posent face à cette croissance attendue. Si la


demande de biodiesel devait être satisfaite sur la base d’une production réalisée à
partir de matières premières produites en France, quelles seraient les régions de
France concernées par l’augmentation de la production d’oléagineux ? Comment les
agriculteurs vont-ils modifier leurs systèmes de cultures ? Quel sera le prix du colza
auquel ils seront prêts à produire la quantité de colza nécessaire pour produire les
quantités requises de biodiesel ? Quel sera l’impact de ce changement de prix sur la
compétitivité du biodiesel ?

Les résultats de simulations montrent qu’il serait impossible d’atteindre


10% d’incorporation même avec un tel changement de pratiques, sauf à réduire les
exportations ou en ayant recours à des importations. La France et l’Allemagne, qui
sont les deux premiers producteurs européens de colza, ont des objectifs de
développement de la consommation de biodiesel qui sont, pour l’un comme l’autre,
demandeurs d’une production d’oléagineux au-delà de leurs capacités actuelles, et qui
devront certainement être satisfaits en partie par des importations en provenance de
pays tiers.

Mais beaucoup de pays du monde ont des programmes de


développement de la consommation de biocarburants qui vont certainement fortement
peser sur le marché mondial des huiles et des oléagineux.

Une autre conclusion est que l’augmentation du prix de colza nécessaire


pour inciter les producteurs français à produire les quantités requises par les objectifs
d’incorporation serait considérable, surtout pour des niveaux d’incorporation situés au-
delà de 5%.

Les résultats montrent enfin que, pour un prix du pétrole donné, la


compétitivité du biodiesel pourrait diminuer fortement à mesure que les exigences
d’incorporation augmenteront. Le niveau de défiscalisation nécessaire pour compenser
la différence de compétitivité entre biocarburants et carburants classiques devrait donc
augmenter et les dépenses publiques également sous le double effet de cette baisse
de compétitivité et de l’augmentation importantes des volumes agréés. Une
augmentation du prix du pétrole plus forte que celle des produits agricoles pourrait
cependant modifier ce résultat.

13
2.B – LES BIOCARBURANTS AU BRÉSIL

Le Brésil accumule aujourd'hui une expérience longue et diversifiée


dans le contexte de la production et une utilisation de biocarburants. Sa borne plus
visible est certainement le « PROALCOOL », programme de développement du
« bioéthanol » comme substitut de l'essence, implantée avec beaucoup de succès en
1975, et considéré la plus grande expérience mondiale d'exploration commerciale de
biomasse comme source énergétique, et le Programme National de Production et
l'Utilisation du Biodiesel, créé en 2005.

LE PROGRAMME NATIONAL DE L’ÁLCOOL - PROÁLCOOL

Le Programme National de l'Alcool - PROALCOOL a été institué à


travers du Décret 76.593 du 14 novembre 1975, par le Président Ernesto Geisel, après
consultations et suffisantes discussions avec le secteur des énergies. La possibilité
d'utiliser l'alcool de la canne de sucre comme combustible pour les automobiles était
connu il y avait presque un siècle, et il avait été même expérimenté au divers
moments, mais jusqu'aux années 1970 la disponibilité de dérivés de pétrole et le prix
basse ont découragé son emploi. En octobre 1973 le scénario a changé drastiquement
avec premier choc du pétrole, en se réouvrant la possibilité effective de promotion de
la biomasse comme source alternative d'énergie.

On considère usuellement comme semence du Programme National de


l'Alcool le document « Fotossíntese Comme Source d'Énergie », livrée au Conseil
National de Pétrole en mars 1974. Déterminé par le gouvernement, cette étude
incorporait des diverses suggestions originaires du secteur de production et combinait
plutôt les préférences de l'Institut du Sucre (Açúcar en portugais) et de l'Alcool (IAA)
par la production d'alcool direct dans des distilleries indépendantes, avec ces de la
coopérative de producteurs « Copersucar », par le profit de la capacité oisive des
distilleries annexes aux usines sucrières.

L’effectif début du programme PROALCOOL a été établi dans le rapport


que le Secrétariat de Technologie Industrielle (STI) du Ministère de l'Industrie et du
Commerce a présenté en septembre 1975, Éthanol Comme Combustible, dans lequel
le développement indépendant des technologies de production pour l'utilisation de
biomasse comme combustible était l'aspect central. On soulignait là les avantages
originaires des caractéristiques exceptionnelles de l'exploration de la canne de sucre et
on promouvait en même temps l'exploration d'autres sources, comme l'utilisation du
manioc, pour des raisons de politique de développement.

Le PROALCOOL a eu deux phases distinctes. La phase 1, implantée en


1975, utilisait la bioéthanol comme additif à l'essence, et la phase 2, initiée en 1979, a
utilisé E100, bioéthanol pure, dans substitution à l'essence.

Le succès du PROALCOOL est rapporté avec la conjonction de


nécessités de divers secteurs. Cela n'a pas été du seulement à la garantie de l'offre
d'un combustible alternatif à l'essence à la population, mais aussi comme un
programme pour l'industrie automobile et pour l'investissement des ressources
accumulées par l'Institut du Sucre et de l'Alcool dans le boom du sucre avant 1975.

Cette mobilisation des industries et de la population brésilienne aussi


peut être confirmée à travers la consommation de combustibles liquides. La
consommation de bioéthanol hydratée plus anhydre a déplacé, en 1989, presque 50%
de la consommation d'essence. Ce disloquement a été accouru dans une période de

14
11 ans, depuis le début de la phase 2 du PROALCOOL. La flotte de voitures déplacées
seulement la bioéthanol hydratée, E100, a augmenté continument à partir de 1979, et,
en 1985, la participation dans les ventes a atteint 96% de la flotte commercialisée.

Les principaux effets de l'utilisation de l'alcool (pur ou mélangé avec


l’essence) dans les centres urbains ont été l'élimination du plomb dans l'essence et la
réduction des émissions du monoxyde de carbone. Les bénéfices qui se manifestent
dans le terrain de la réduction d'émissions de gaz d'effet de serre peuvent être
synthétisés ayant comme points principaux : le secteur (y compris du sucre) a promu
de réduction équivalente à approximativement 18% des émissions des combustibles
fossiles dans le pays ; l'éthanol a promu grande réduction de la pollution
atmosphérique dans des centres urbains, depuis 1980 - concernant l'essence il a y eu
l’élimination du plomb, de tous les composés de soufre, de carbone et des sulfates
(éthanol à 100%) - ; des composés organiques volatils sont devenus moins polluants ;
il y avait la réduction de 70% de CO dans les E-100 et 40% de CO dans les E-22. Le
coût social évité à partir de ces bénéfices environnementaux, est estimé, à partir de
2001, comme supérieur à R$ 500 millions par année.

La production brésilienne de canne dans la récolte 2005/06 a été de


431,41 millions de tonnes. Du total produit, 242,16 millions de tonnes (50.9%) se
destinent à la fabrication de sucre, de 183.82 millions (38.6%) à la production d'alcool
et du reste, de 49,74 millions (10.5%), à la fabrication de la « cachaça », d'alimentation
animale, de semences, de fabrication de « rapadura » (un type de dessert), de sucre
brun et d’autres fins. La production d'alcool a été de 17 milliards de litres. Le zone
occupée avec la canne de sucre a été de 5.4 millions d'ha, et ont été utilisés pour la
production de bioéthanol environ 2.1 millions d'ha.

LE PROGRAMME NATIONAL DE PRODUCTION ET D’UTILISATION DU


BIODIESEL – PNPB

Le Programme National de Production et d'Utilisation du Biodiesel


(PNPB) a été créée de par la loi 11.097, du 13 janvier 2005, ayant comme objectif
d'introduire l'utilisation du biodiesel. Dans une première phase du programme, a été
créé un volume obligatoire de substitution du volume consommé de diesel de 2%,
entre 2008 et 2012 ; et seconde phase, où sera substitué 5%, à partir de 2013. Le
programme a une approche dans l'inclusion sociale et dans le développement régional,
par la génération d'emploi et de revenu.

Comme forme de développer le marché, la première phase du


programme a été anticipée pour janvier 2006, conformément à la disponibilité du
produit. Ont été réalisées 5 enchères comme forme de stimuler la production, en ayant
garantis les marchés pour les producteurs de biodiesel et pour l'agriculture familière
d'oléagineux.

Pendant presque un demi siècle, le Brésil a développé des recherches


sur l’huile végétale, a promu des initiatives pour des utilisations dans des essais et il a
été un des pionniers en registrant la première patente sur le processus de production
de biodiesel, en 1980.

Le Programme National de Production et d'Utilisation du Biodiesel


(PNPB), tel quel a été fait le PROALCOOL, a organisé la chaîne productive, a défini les
lignes de financement, a structuré la base technologique et a édité la borne
réglementaire du nouveau combustible. La différence entre les programmes a été la
préoccupation de la création du Timbre Combustible Social qui a l'objectif de soutenir

15
l'agriculture familière, en fixant l'homme dans le champ et en fournissant l’hausse du
revenu. Un ensemble de mesures spécifiques en visant à stimuler inclusion sociale de
l'agriculture, dans cette importante chaîne productive. La zone plantée nécessaire pour
atteindre au pourcentage de mélange de 2% de biodiesel au diesel de pétrole est
estimée en 1.5 million d'hectares, de ce qui équivaut à 1% des 150 millions d'hectares
plantés et disponibles pour agriculture au Brésil. Ce nombre n'inclut pas les régions
occupées par des pâturages et les forêts. La production peut être faite à partir de
différents oléagineux et itinéraires technologiques, en rendre possible la participation
de l'agrobusiness et de l'agriculture familière.

Le Timbre Combustible Social est donné par le Ministère du


Développement Agraire (MDA) au producteur industriel. Pour que le produit réussisse
le Timbre il faut affermir des engagements commerciaux avec les agriculteurs familiers,
du type : acquérir matière première, établir contrat qui contienne clause en spécifiant
des valeurs à être payés, du délai et de l'assistance et de la qualification technique.
L'obtention de financements aussi est attachée audit timbre. Sont accordés des
bénéfices tributaires aux producteurs qui aient Timbre Combustible Social.

Actuellement il a environ 16 sociétés autorisées par l'Agence Nationale


du Pétrole - ANP à produire le biodiesel, avec capacité de 2.13 millions de litres/jour,
en totalisant 639 millions de litres par année. La matière première utilisée est diverse,
huile de soja, graines de ricin, suif de bœuf entre autres.

LA LÉGISLATION DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE

La Constitution brésilienne de 1988 considère, dans les incises VI et VII


de l'article 170, que « l'ordre économique, établi dans l'évaluation du travail humain et
dans la libre initiative, a comme finalité assurer à tous une existence digne, conforme
les avis de la justice sociale, observés les suivants principes : la défense de
l'environnement, de même en donnant un traitement différencié conforme l'impact
environnemental des produits et services et de leurs processus d'élaboration et
prestation ; et la réduction des inégalités régionales et sociales »

La compétence législative, conformément à l'article 24, sur des forêts,


chasse, pêche, faune, conservation de la nature, défense du sol et des ressources
naturelles, de la protection de l'environnement et contrôle de la pollution, responsabilité
par des dommages à l'environnement, est concurrent entre l’Union, les États et le
District Fédéral. En pouvant les États, dans l'inexistence de loi fédérale sur des normes
générales, exercer la compétence législative complète, pour atteindre leurs
particularités. En respectant la survenance de loi fédérale sur des normes générales.

Encore conformément à l'article 23, la compétence matérielle est


commune entre l’Union, l’État, et le District Fédéral et les Villes pour : protéger
l'environnement et combattre la pollution dans n’importe quelles de leurs formes ;
préserver les forêts, la faune et la flore ; fomenter la production agro-pastorale et
organiser l'approvisionnement alimentaire ; enregistrer, accompagner et surveiller les
concessions de droits de recherche et l'exploitation des ressources hydriques et
minérales sur leurs territoires.

Par la Constitution, le développement économique doit se produire de


forme intégrée à la défense de l'environnement. C’est-à-dire, même que dans les
politiques de développement économique il ne soit pas explicite la nécessité de la
protection de l'environnement, les projets créés, n’importe quoi ils soient, auront qu'il
obéir à l'ensemble légale de protection de l'environnement. La création de lois est à

16
charge de l'Union, des États, du District Fédéral et des Villes dans l’égalité de
responsabilité. La législation environnementale brésilienne, y compris des normes de
contrôle de la production jusqu'à l'utilisation et de la disposition des matériels, inclut
tous les secteurs importants engagés avec l'agriculture et l'agro-énergie.

Le concept de pollution environnementale a évolué, les dernières


décennies, d'analyses rapides sur la dégradation le plus évident dans l'environnement
(pollution des eaux, pollution de l'air, déboisement) pour une vision conjointe, y
compris des relations socio-économiques et culturelles, et la biodiversité, par exemple.

Au Brésil, ce changement apparaît dans la législation environnementale


avec la résolution CONAMA 01/1986, en imposant la nécessité de l'élaboration des
Études d'Impact Environnemental (EIA) et respectif Rapport d'Impact Environnemental
(RIMA) – environnement en portugais c’est Meio Ambiente (MA) – pour l'obtention de
licence pour des activités qui puissent modifier, significativement, l'environnement.
Cette législation est appliquée dans les tous les projets d'entreprises dans le secteur
de l'agro-énergie.

La législation a un fort dynamique et les Licences d'Opération doivent


être renouvelées périodiquement, à chaque deux ou trois ans, au cas d'usines ou
distilleries d'éthanol.

La législation prévoit un traitement spécial quand des activités agro-


industrielles se produisent dans les secteurs de protection tels que : Aires de
Protection Environnementale (APA) et les Aires de Recharge d’Aquifères (comme ce
de l'Aquifère Guarani).

En visant à se protéger l'environnement, les restrictions légales à


l'utilisation du sol, sont objet de divers législations au Brésil. Depuis 1965, avec
l'institution du Code Forestier, (Loi nº 4771/65, modifié de par la loi nº 7.803/89 et
Mesure Provisoire 2.166-67), la végétation de « cerrado » (un des biomes du Brésil)
doit être préservée au moins de 20% de l’aire de chaque propriété (50% dans
l'Amazonie), outre les zones de conservation permanente (dessus de bâtis, flancs et
marges de corps d'eau).

Les aspects légaux rapportés aux forêts riveraines, leur conservation et


restauration, sont distribués dans des diverses normes de niveau des États et Fédéral.
Le sujet est traité en plusieurs instances de la législation environnementale, comme le
Code Forestier, la Loi de Crimes Environnementaux, normes sur licenciement et
projets de récupération et aussi dans la législation tributaire afférente aux immeubles
agricoles. Outre la législation spécifique sur le sujet, aussi est pertinente à la législation
sur des Unités de Conservation (Loi 9985/2000).

APP (Aires de Protection Permanente) proches à des fleuves et des lacs


correspondent à l’État de São Paulo à 8,1% du secteur de canne. De ceux-ci, 3,4% ont
couverture de forêt naturelle et 0,8% ont été reboisé.

La manutention de la Réserve Légale n'est pas accomplie dans la


majorité des champs de canne. Par cette exigence et à ce de maintenir les forêts
riveraines, ces entreprises ne peuvent pas avoir accès au par moyen des banques
officielles. Quelques-unes cherchent à s'ajuster et affermit un Terme d'Ajustement de
Conduite avec les agences environnementales.

Les feux de forêt ont été réglementés par le Décret du Gouvernement


Fédéral 2.661 de 08/07/98, qui établit le plan pour l'élimination des feux et détermine

17
aires d'interdiction comme des bandes de protection dans les proximités de périmètres
urbains, routes, voies ferrées, aéroports, réserves forestiers et unités de conservation,
entre autres. Pour atteindre à la législation, la mécanisation de la récolte doit atteindre
dans le pays, dans les proches sept ans (2018), 100% de secteur cultivé. Dans l'État
de São Paulo on a été établie une législation en interdisant graduellement la brûlure de
paille, avec un programme qui considère les technologies disponibles et le chômage
attendu, y compris l'interdiction immédiate dans des aires de risque. La Société de
Technologie d'Assainissement Environnemental - Cetesb, agence du gouvernement de
l'État de São Paulo chargé de garantir la qualité de l'environnement, surveille
l'exécution de cette loi.

L'utilisation de l'eau pour l’irrigation au Brésil est approximativement de


3.3 M ha, contre 227 M ha dans le monde. L’irrigation de la canne de sucre au Brésil
est utilisée seulement par une petite parcelle des producteurs. La captation d'eau a été
réduite de 5 m3/t de la canne (1990 à 1997) pour 1.83 m3/t de la canne (2004), à São
Paulo. Néanmoins, la réutilisation de l'eau est élevée. La charge de l'utilisation de l'eau
est basé sur la reconnaissance de que l'eau est un bien économique qui doit avoir une
utilisation rationnelle (art. 19 de la Loi 9433/97- Politiques Nationales de Ressources
Hydriques). Tous les utilisations sont passible de charge, tels que la captation, la
dérivation, la dilution de déversement, la production d'énergie, la navigation et autres.
Les coûts qui touchent le secteur industriel correspondent à la captation de l'eau, à sa
consommation et au lancement de déversement.

La législation brésilienne dispose sur les aires importantes où il y a


l'utilisation d’agrochimiques. L'utilisation de pesticides dans la canne de sucre est
moindre que dans les citriques, le maïs, le café et le soja. L'utilisation d'insecticides est
basse, et de fongicides c'est pratiquement zéro.

L'utilisation d'engrais dans la culture de canne est aussi moindre que ce


de coton, de café et d'orange, mais est équivalente au soja. Dans d'autres pays, tel
comme l'Australie, ils utilisent plus des engrais qu’au Brésil.

La législation brésilienne sur des phytosanitaires est établie de par la loi


7.802, du 11 juillet 1989, réglementée par le Décret 98.816 du 11 janvier 1990. Ce sont
les herbicides, insecticides, fongicides, épandeurs adhésifs, défoliants, entre autres.
Comme « semblables » sont inclus tous les produits biologiques, microbiens, extraits
végétaux et phéromones qui, même sans caractéristiques et risques toxicologiques,
sont utilisées dans le contrôle de pestes et de maladies. Les arrêtés du Secrétariat de
la Défense Agro-pastorale, IBAMA et ANVISA complètent les règlements sur la
matière. La recommandation d'utilisation de phytosanitaires et semblables est faite par
des professionnels du secteur agro-pastoral et forestier. Les phytosanitaires sont
enregistrées après l'évaluation des essais d'efficacité agronomique, de résidus,
d'études toxicologiques et environnementales. Les Ministères de l'Agriculture, de
l'Environnement et de la Santé sont responsables de ces évaluations.

Des études rapportées au lessivage et aux possibilités de contamination


des eaux souterraines par le recyclage de la vinasse indiquent qu'en général il n'y a
pas d’impacts néfastes pour les applications inférieures à 300 m3/ha. Une norme
technique du Secrétariat de l'Environnement de São Paulo réglemente tous les
aspects importants à l'application de la vinasse : zones de risque (interdiction),
dosages permis et technologies.

La législation sur l'application de la vinasse est composée des arrêtés


MINTER 323 (1978) qui ont interdit le lancement de la vinasse sur les sources de l’eau
de surface ; les Résolutions CONAMA 0002 (1984) et 0001 (1986) ont déterminé

18
respectivement les études et l'élaboration de normes pour contrôler les effluents des
distilleries d'alcool et l'obligation du EIA et du RIMA pour les nouvelles unités ou pour
ces agrandissements. La Loi nº 6.134, 1988, art. 5º, de l'État de São Paulo, a
déterminé que les résidus des activités (industriels et autres) ne pourraient pas polluer
les eaux souterraines.

Récemment, le Secrétariat de l'Environnement et le secteur productif ont


développé une Norme Technique dans l'objectif de réglementer de l'application de la
vinasse dans l'État de São Paulo. Cette norme technique cherche une forme sécurisé
d'application de la vinasse, en définissant les lieux permis, les dosages, le revêtement
des canaux maîtres et les dépôts etc., en visant la protection environnementale.

LES ATTENTES DES BIOCARBURANTS AU BRÉSIL

Le Brésil a adopté, au long des années, différents mécanismes de


politique publique pour promouvoir l'utilisation de biocarburants comme partie de sa
matrice énergétique. S'écoule de cela une considérable expérience dans des
combustibles renouvelables, en méritant se détacher le Programme National de
l'Alcool (PROÁLCOOL) implanté en 1975, et plus récemment le Programme National
de Production et l'Utilisation du Biodiesel (PNPB).

Les politiques brésiliennes d'expansion de l'agriculture et de l'agro-


énergie ont été créées pour bien développer ces secteurs, mais ayant en considération
la protection environnementale.

La culture de la canne, comme toute intervention anthropique, cause


dans des impacts environnementaux. Anciennement, avant y avoir la préoccupation
environnementale, la canne de sucre a occupée des grandes zones de forêts natives.
Néanmoins, il a y eu des avances sur la réduction des impacts négatifs de la culture,
par exemple : la culture utilise peu d'irrigation ; elle recycle les effluents industriels
(vinasse, tourte, cendres) ; elle utilise en lâche échelle contrôles biologiques de
pestes ; elle a réussi à réduire l'utilisation d'engrais minéraux et de défensives. Dans
les régions de plus grande production il y a des programmes pour la réduction
graduelle de la brûlure de la canne, et le même devra se produire avec la protection de
ressorts et la réduction de la captation d'eau pour utilisation industrielle.
L'expérimentation avec des OGM est limitée par la législation en vigueur.

Par rapport à la production de biodiesel, dûment à la diversité d'origine


des matières premières car il y a les récoltes extractives et aussi les plantations des
monocultures, il faut que soient faites des études de durabilité pour chaque culture
d'oléagineux, tels comme le soja, le maïs, le coton, la cacahuète, les grains de ricin et
autres, ayant comme le foyer l'agro-énergie de manière à ajuster la législation
existante.

Il y a au Brésil une législation diversifiée et suffisante sur la matière des


biocarburants et de protection de l’environnement mais il est nécessaire une
surveillance plus effective sur l’application de cette législation par les producteurs.

Enfin, on voit qu’il y a toujours au Brésil la besoin de volonté du


gouvernement pour continuer et augmenter les programmes de développement des
énergies renouvelables, en profitant de l’expérience de plus de 30 années déjà
existante. En plus, il y a aussi la besoin de conscientisation des producteurs pour
adopter des bonnes pratiques à la chaine productive et une fiscalisation plus
rigoureuse par le pouvoir publique.

19
CONCLUSION

Après l’analyse des actuels programmes de production et


développement des biocarburants en France et au Brésil on peut dire qu’il y a deux
réalités distinctes.

En France les programmes de développement des biocarburants sont


plus récents qu’au Brésil, mais on peut dire qu’ils sont aussi « plus intenses ». Il y a
plus de diversité des sources et de types de biocombustibles et plus de mesures
d’incitation, surtout fiscales.

Par contre, au Brésil il y a déjà toute une culture et préparation par


l’utilisation des biocombustibles, étant que les industries et toute la société civile
utilisent déjà depuis 35 années les automobiles alimentés à éthanol de canne de sucre
et, depuis les années 2000, les véhicules bicombustibles qui utilisent l’éthanol et
l’essence.

On voit qu’en France le plus grand problème c’est la manque d’espace


pour cultiver les sources de biocombustibles, ce qui peut causer un grand impact sur
l’agriculture pour l’alimentation, bien que le prix des matières premières, lesquels
n’incitent pas l’augmentation de la production. Ça, d’un autre côté, a incité les
recherches des biocarburants de seconde et de troisième génération, moindre
exigeants par rapport aux espaces utilisés.

Au Brésil les problèmes sont dans la chaine de production, où il y a des


irrégularités environnementales, de droit du travail, outre les discussions sur l’échange
des aires d’agriculture alimentaire pour des aires pour la production de biocombustible,
bien que la manque de surveillance par le pouvoir publique.

Enfin, on voit qu’il y a une volonté positive des gouvernements français


et brésilien pour le développement des recherches et de la production des
biocarburants, mais il y a encore beaucoup de problèmes pour sa réussite et, surtout,
pour que on puisse envisager la substitution du pétrole par les biocarburants. Il y a
encore beaucoup à faire, mais c’est un début important

Par l’instant, on peut dire qu’il n’y a pas de prévision de substitution du


pétrole et d’autres carburants non renouvelables.

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