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Titre de la page pour créer un wikilien : Recherche:Les relations gammes-accords à la guitare : Laboratoire de Claude Reid
Sommaire
Relations gammes/accords
Préface
Harmonie et relations gammes-accords.
L’accord majeur (exemple en do majeur)
L’accord mineur
La création mélodique sur le canevas harmonique de do majeur.
La gamme de do mineur jazz (mineur mélodique ascendant)
La gamme de do mineur harmonique
Réflexion
La gamme de do majeur b6 (majeur harmonique)
Le chemin le plus rapide…
Traitement mélodique sur une harmonisation chromatique descendante.
L'accord du IV7#11 sur des degrés de la tonalité.
L'imbroglio des modes
Le chef d’orchestre
Une vision guitaristique de l’harmonie
Tableau harmonique et guide d'exploration mélodique
Projet de création sur une valse jazz
Harmonisation du schéma d'accord n°1
Harmonisation du schéma d'accord n°4
Harmonisation du schéma d'accord n°2
Harmonisation du schéma d'accord n°5
Harmonisation du schéma d'accord n°3
Le premier degré sur les tonalités de : do, sol, ré, la, mi
Harmonisation des sept degrés d’une tonalité sur cinq schémas
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en sol.
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en ré
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en la
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en mi
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en fa
Harmonisation sur quatre modes issus de la relation V7-I en sib
Conclusion
L'exploration mélodique
En boucle sur le mode majeur et majeur b6.
En boucle sur le mode majeur et mineur jazz
En boucle sur le mode mineur harmonique
Exercice en deux temps
Deux tableaux de références harmoniques
En passant par le IVe degré
En passant par le Ve degré
En passant par le VIe degré mineur
Exploration mélodique sur quatre modes
Exploration mélodique sur les accords de Tenderly
Quand le mode majeur devient jazz...
Premier volet
Deuxième volet
Troisième volet
Quatrième volet
Cinquième volet
Sixième volet
Volet 6.1
Exploration sur The Shadow Of Your Smile (J. Mandel)
Analyse harmonique de Corcovado (Antonio Carlos Jobim)
Jobim encore
Summertime
Gipsy de novembre
Like a Masquerade
Gipsy Minor
Le rockabilly en labo
On Broadway Labo
Fichiers manquants au chapitre 2
Pop RockBrit
Schéma harmonique sur Hotel C
Grilles (schémas) de gammes
Acoustic Jazz Quartet no1
Dire Rhythm
Rio Quartet no1
Calling You du film Bagdad Café
Rio Quartet no2
Smooth Jazz Ballad no1
Smooth Jazz Ballad no2
À propos du IVe degré
Bolero Labo No1 A et No1 B
Réflexion sur la fondamentale de l'accord majeur ou mineur
Enchainement V7 avec la 7e de dominante à la basse
Les formules harmoniques des cinq schémas d'accords
Smooth Jazz Ballad no3
Jazz Funk no1
All of Me (Gerald Marks and Seymour Simons)
Rio Quartet no3
Simulation d'examen
Ipanima
Hommage à George Michael (suggestion de cours)
Réflexion sur le son
L'histoire d'une composition
À propos du système CAGED
Exploration sur 28 modes en abaissant la tierce et/ou la sixte d’une gamme majeure
Exploration (suite)
G7 sur cinq modes
La gamme par tons
Harmonisation en fonction de la fondamentale sur la 6e corde
Intervalles harmoniques avec fondamentale sur la 5e corde
Réflexion sur les positions harmoniques
Exercice de chiffrage d'accords
Étude en bebop
Rappel sur l'analyse harmonique
Projet d'exploration sur douze tonalités majeures
Projet d'exploration sur modes mineurs harmoniques
Les modes mixolydiens
Relations gammes/accords
Préface
Ce laboratoire est dédié aux guitaristes classiques désirant s’approprier l’harmonie tonale, la création, l’exploration
mélodique en symbiose avec la technique, la sonorité et la complexité de leur instrument. Ce qui, selon moi, devrait être
une approche pédagogique complémentaire, mais vitale au programme de la guitare classique.
J’aimerais préciser que j’emploie le terme laboratoire de guitare car, précisément un laboratoire n’est pas conçu pour
reprendre des théories centenaires voir millénaires, mais pour expérimenter. Remettre les choses comme on les entend ou
comme on les vit. La musique jazz et populaire sont de bons exemples d’indisciplines créatives, alors il ne faut surtout pas
les figer.
Tous les styles de musiques tonales y trouvent leur compte, puisqu’il est question d'une approche universelle de l'analyse harmonique où se côtoient le mode
majeur, le mode mineur harmonique , le mode mineur jazz (mineur mélodique ascendant) et le majeur b6 (majeur harmonique). Le musicien doit pouvoir recréer
ces quatre échelles sonores sur toutes les notes aussi facilement qu’il le ferait pour une gamme majeure. Ici, la référence au mode relatif est inutile et même à
éviter.
Tous les accords majeurs ou mineur peuvent jouer le rôle de Ie degré quelle que soit la fonction harmonique de l’accord en autant que la septième est majeure. Un
accord majeur avec la septième abaissée devient automatiquement le V7 d’une autre tonalité majeure ou mineure et la septième abaissée d’un accord mineur
devient à coup sûr un IIm7 puisque c’est la fonction la plus forte avec le V7.
On sait maintenant qu’un accord de C majeur peut être le premier degré en majeur et en majeur b6. L’enchaînement Dm7 – G7 annonce la tonalité de do majeur et
l’enchaînement Dm7b5 – G7b9 annonce la tonalité de do majeur b6. La tonalité majeure étant la plus pure des tonalités et la plus employée depuis des siècles, le
musicien aura normalement le réflexe d’employer la sixième abaissée seulement de passage. Très souvent on aura l’emprunt sur le Ve degré comme Dm7-G7b9
vers C maj7 qui nous donne un mouvement chromatique majeur, majeurb6, majeur. De là, il n’y a qu’un pas vers l’accord de Db7 qui se substitue à l’accord de
G7b9 dans un mouvement chromatique à la basse : Dm7 – Db7 – C maj7. Si l’accord de Db7 ne fait que remplacer l’accord de G7b9, il n’affectera pas ou très peu la
mélodie en majeur, mais si l’accent est mis sur cet accord, on conseille dans les bonnes écoles américaines de le considérer comme un IV7 , accord que l’on
retrouve uniquement dans la tonalité mineure jazz(mineure mélodique ascendante). L’analyse mélodique sera do majeur – lab mineur jazz et do majeur.
L’accord mineur
Si l’accord mineur joue le rôle de Ie degré, même temporairement, il peut être précédé d’un accord IIm7b5 – V7b9 pour une tonalité mineure harmonique ou IIm7 –
V9 pour une tonalité mineure jazz. Exemple : Dans la tonalité de do majeur, l’accord de Dm peut être précédé de Em7b5- A7b9 pour l’emprunt à la tonalité de ré
mineur harmonique ou de Em7- A9 pour un emprunt à ré mineur jazz. Le Dm conserve généralement sa nouvelle tonalité jusqu’à l’arrivée probable de la 7e
mineure qui lui confère de nouveau le rôle de IIe degré mineur (mode dorien) en do majeur. On verra aussi en do majeur le VIe degré (Am) être précédé de Bm7b5
– E7(b9) pour une tonalité de la mineure harmonique et quelque fois Bm7 – E7 pour une tonalité temporaire de la mineur jazz. Vous reconnaîtrez sûrement une des
mélodies les plus connues sur terre dont le scénario harmonique est C, Bm7, E7, Am, F, G, C. La mélodie ne laissant aucun doute sur l’emprunt au la mineur jazz
(mineur mélodique ascendant) Le même constat que pour l’accord majeur s’applique pour le mouvement chromatique l’accord bII7 .
Le plus étonnant est la résistance qu’a la mémoire à retenir la tonalité première. À titre d’exemple, demandez à un jeune élève de jouer les sons de son choix
uniquement en do majeur (disons les notes blanches du piano) sur un enchaînement harmonique de C, Am, Dm, G7.
Puis de C, G, Am, Em, F, C, F, G . Plus souvent qu’autrement, il est stupéfiant de constater que la plupart des élèves résolvent les tensions mélodiques avec une
facilité de plus en plus grande au fur et à mesure de l’exercice. La deuxième étape consiste à garder la même tonalité mais d’ajouter des accord de 7e, de 9e, de 11e
et même de 13e dans un ordre aléatoire. À cet exercice, je n’ai jamais perçu de blocage créatif ou mélodique chez les élèves, bien au contraire. Les tensions
mélodiques sont beaucoup moins fortes sur des accords de 7e et 9e et complètement absente sur un accord de 13e puisque toutes les notes de la gamme font parties
de l’accord. Ma grande surprise est de constater que le chromatisme Fmaj7, Em7, Eb7, Dm7, Db7, Cmaj7 ne déstabilise aucunement notre jeune créateur. Il en est
de même pour un enchaînement connu comme Em7, Eb7, Dsus4, Db7#11, C6. Il faut donc ajouter à toute gamme majeure l’harmonisation altéré du bIII7 et du bII7.
Demandons à notre nouveau créateur mélodique de substituer au mi la note mib sur toute l’étendue du piano. Il obtiendra grâce à ce mib, la gamme de do mineur
jazz formée des notes do, ré, mib, fa, sol, la, si, do. C’est une gamme très employée en jazz et pour cause, car son harmonisation la rend plus qu’intéressante.
Attention ici car, bien qu’il n’y est que la tierce d’altérée (mib), le réflexe auditif et digital n’est pas automatique. Il faut explorer ce mode très souvent pour en
reconnaître toutes les subtilités mélodiques.
La première reconnaissance mélodique peut être sur la cadence typique des accords de Am7b5 – G7- Cm6/9. Puis : Cm – F7 – Cm – G7 – Cm ou encore Cm – F9 –
Cm – G9 – Cm L’accord de F7 ou F9 verra souvent sa 11e altérée ( F7#11, F9#11). Le traitement mélodique sur l’accord du IV7 ou IV7#11 sera très utile dans le futur
car on le propose souvent sur les accords étrangers à la tonalité. Comme en do majeur pour les accords de : Eb7(sib mineur jazz) ou Db7(lab mineur jazz). Sur ce
mode il y aussi deux accords de type m7b5 , sur le VIe (Am7b5) et VIIe (Bm7b5) degré que l’on peut explorer en alternance ou en cadence. Un dernier exercice,
afin de vérifier la compréhension tonale, est d’alterner l’accord de Cmaj7 avec Cm6 (ou F9) pour do majeur et do mineur jazz. Remarque : J’aurais tendance à
laisser notre jeune élève assimiler ce nouveau traitement mélodique pendant quelque temps, car si l’on peut chanter une gamme majeur dans toutes les tonalités ,il
faut un certain temps avant de pouvoir en faire autant avec le mineur jazz.
Le mineur harmonique quant à lui est très identifiable puisque l’on côtoie cette relation mélodiquement et harmoniquement depuis des siècles. À l’état pur, la
gamme de do mineur harmonique n’a que deux altérations , la tierce abaissée et la sixte abaissée. Sur le clavier on abaissera en plus du mib, qui défini un mode
mineur, la note lab pour une gamme de : do , ré, mib, fa, sol, lab, si, do. Ici, plus que jamais, le musicien doit avoir les réflexes aiguisés et reconnaître
immédiatement la cadence V7-Im puisque c’est la relation la plus employée pour les dominantes secondaires mineures. Cette relation qui ne dure souvent qu’une
seule mesure en laisse plus d’un sans voix.
Pour explorer ce mode, je conseille la cadence Dm7b5 – G7(b9) – Cm en boucle. Puis Fm – Dm7b5 – G7(b9) - Cm ou encore Ab – G - Ab – G – Fm – Cm. N’oubliez
pas l’accord de B dim7 et ses renversements D dim7, F dim7 et Ab dim7.
Réflexion
Nous venons de voir ce qui se consomme harmoniquement le plus souvent chez les créateurs de mélodies. Dans l’ordre d’utilisation il y a le mode majeur, le mode
mineur harmonique et depuis peu le mode mineur jazz. L’harmonisation ne génère pas un système mélodique parfait, loin de là. Même le plus idéal des modes
comporte des dissonances et l’improvisation est l’art de louvoyer et de surfer sur les consonances et dissonances. Si on accepte aujourd’hui la 7e majeure sur un
accord de C il faut tout de même éviter le frottement de seconde. La note fa sur un accord de Em ne doit être que de passage etc… Sur les deux modes mineurs, le
troisième degré est un accord augmenté que très peu de gens fréquentent.
Ce qui est étonnant, c’est la grande capacité qu’ont les élèves, même débutants, à surfer sur les dissonances et consonances de la gamme majeure. En peu de
temps, nous incorporons des renversements d’accords, des notes pédales et pour couronner le tout, des degrés altérés. On peut choisir des jeux de créations
mélodiques sur plusieurs tonalités majeures sans aucun problème si toutefois il y a un guide. Là, où il y a une perte de contrôle c’est sur les dominantes
secondaires comme C – A7 – Dm7 – G7 – C ou C – Em7b5 – A7b9 – Dm – Dmma7 – Dm7 – G7 – C. ou encore Cmaj7- Gm7 – C7 – Fmaj7… Pendant une mesure ou
deux, l’élève perd tous ses repères mélodiques. Pourtant il n’est pas plus difficile de faire une gamme mineure jazz ou harmonique qu’une gamme majeure et c’est
pour cette raison que je considère qu’il faut se donner des repères aussi forts qu’en majeur. Surfer sur la gamme mineure harmonique et surtout mineure jazz
demande des heures et des heures d’explorations mélodiques. La première condition est de pouvoir faire ces deux gammes mineures à partir de n’importe quelle
note aussi facilement qu’une gamme majeure.
Si le simple fait d’abaisser la tierce d’une gamme majeure pour obtenir une gamme mineure jazz vous déstabilise, la
prochaine gamme risque d’être pire encore. On a donné à la gamme mineure la possibilité d’abaisser la sixte pour créer le
mode mineur harmonique, il serait injuste de ne pas donner la même chance au mode majeur : do, ré, mi, fa, sol, lab, si, do
L’intégration de la 6te abaissée permet au mode majeur de s’enrichir des accords de IIm7b5, V7b9(V13b9), IVm et VIIdim7.
Le Ie degré et le IIIe reste inchangé tandis que le bVI sera un accord augmenté et peu fréquenté. Cette note apporte son lot
de consonances et de dissonances tout comme d’autres modes auparavant. Le traitement mélodique du lab sur le premier
degré demeure le plus fragile. On choisit habituellement l’option du la bécarre qui nous ramène à la tonalité de do majeur.
On peut profiter de l’occasion pour explorer le chromatisme sur sol, lab, la, lab, sol ou encore sol, lab, la, la#, si do qui se
marie admirablement à cette harmonisation vieux jazz. Il est essentiel pour le musicien, appelé à louvoyer sur cette
nouvelle harmonisation, d’avoir en mémoire la tierce majeure. Il faut rester dans un monde majeur.
Je conseille d’explorer mélodiquement les sonorités plus évidentes comme : IIm7b5 (Dm7b5) avec le V7b9 (G7b9) vers I
majeur naturel (C maj7). Le choix de l’accord G13b9 est idéal car cet accord se retrouve uniquement dans cette gamme et
renferme tous les sons de la gamme majeure b6. L’alternance des deux modes se fait souvent sur la cadence V13(G13),
V13b9(G13b9), Cmaj7 ou IIm7(Dm7) IIm7b5(Dm7b5), G7, C.
Exemples sur quatre modes
L’accord de VIIdim7(Bdim7 et les renversements Ddim7, Fdim7, Abdim7) que l’on ne retrouvait que dans le mode mineur harmonique a maintenant une sonorité plus
douce et surtout moins prévisible avec le mi bécarre, un peu à la Cole Porter. C’est d’ailleurs une de mes préférences sur un VIIdim7 de V (F#dim7- G7 ) pour sol
majeur b6 et do majeur.
Les emprunts harmoniques au majeur b6 permettent de fréquenter d’autres avenues mélodiques et peuvent influencer les dominantes secondaires conduisant à une
tonalité majeure.
Il faut que le musicien puisse explorer à l’oreille (sans partition) toutes les tonalités majeures et mineures sur toutes les notes aussi facilement qu’il le ferait pour
une gamme majeure. Ceci afin d’éviter le chemin tortueux du mineur relatif tel qu’enseigné encore dans nos écoles. Il faut redonner à chaque mode sa propre
autonomie qu’il détient du V7 .
Ex : Cmaj7, Eb7, Dm7, Db7, Cmaj7, le traitement mélodique pour cet enchaînement pourrait être : do majeur, sib mineur
jazz, do majeur, lab mineur jazz et do majeur. Je ne crois pas que l’armure d’un réb (pour sib mineur jazz) et d’un dob
(pour lab mineur jazz) soit d’une grande utilité mais plutôt un énorme boulet. Il faut connaitre l’harmonisation de chaque
mode sur le bout des doigts et en explorer les avenues le plus souvent possible. L’analyse des grands standards est
indispensable et n’ayez pas peur des exceptions à la règle.
Souvenez-vous que les dominantes secondaires (V7 , IIm7 – V7 ou IIm7b5 – V7 ) n’affectent que les accords majeurs et
mineurs quelque soit leur fonction harmonique dans la pièce. Le retour à la tonalité se fait généralement en abaissant la 7e
de l’accord majeur ou mineur.
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Le prochain exemple concerne le mouvement harmonique IIIm7, IIIb7, IIm7, IIb7, I, que plusieurs compositeurs ont traité
musicalement. Théoriquement le IIIb7 et le IIb7 devraient être sur des modes mineurs jazz mais l’équilibre tonal est
raffermi si l’on conserve la tonalité majeure. On pourrait presque dire une illusion auditive. Même dans le prochain
exercice où le premier degré (A) n’apparait qu’à la seizième mesure, je vous conseille d’explorer ce chromatisme
harmonique avec la tonalité de la majeur.
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Scénario à la Jobim
(accompagnement)-en wav
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On connait bien les enchaînements harmoniques par la dominante sur les degrés majeurs ou mineurs d’une tonalité (n’oubliez pas que le V7 est aussi un accord
majeur) mais les compositeurs nous ont donnés aussi des mélodies fantastiques grâce à l’emploi du IV7 sur des degrés tonals. On peut penser à Desafinado et
Triste de A.C. Jobim.
Ainsi on pourrait avoir dans la même tonalité un IV7#11 de Fm, un IV7#11 de Cm, un IV7#11 de Em ou un IV7#11 de Dm tout en conservant un lien tonal à la pièce.
C’est une avenue fort intéressante pour la création de nouveaux thèmes musicaux.
Exploration mélodique no4 sur IV7
11
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Comme je le disais au début ce n’est pas l’ordre des sons qui détermine un mode mais bien le rôle qu’ils jouent dans
l’harmonie. Ainsi do, ré, mi, fa, sol, la, si, do, pourraient être doriens s’ils sont apposés sur un accord de Dm, lydiens s’ils
sont apposés sur un accord de F, myxolydiens sur un accord de G7 et même éoliens sur un accord de Am. Souvenez-vous
que Jobim a composé une pièce qui s’appelle One Note Samba en faisant évoluer une seule note sur quatre accords
différents. Sans harmonie l’ordre des sons ne veut rien dire. Sur une mélodie aussi simple que «Au clair de la lune»
l’harmonisation peut être à deux accords, ce qui ne laissera que peu de place à l’exploration mélodique, mais si je donne
aux mêmes notes une harmonisation différente, je peux changer la donne complètement.
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Je vous ai donné dans le pdf d’introduction, l’exemple d’un accord majeur du Ie degré qui évolue bien malgré lui sur
d’autres degrés, démontrant bien que l’ordre des sons est souvent mauvais juge. Avant d’écouter la prochaine pièce, je
vous propose de lire la mélodie sans accompagnement, puis d’essayer d’imaginer ce qu’elle peut devenir pour le
compositeur. Cet exercice ne peut se faire qu’une seule fois, car la mémoire aura retenue toutes les fonctions par la suite.
https://soundcloud.com/user-608160828/ballade-pour-film-francais
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Nous avons tendance à penser que l’harmonie commence par le Ie degré mais le véritable maître d’œuvre est le V7 qui a lui
seul orchestre tout le système harmonique tonal. C’est le seul accord qui respecte le spectre des harmoniques naturels et sur
lequel tout le chromatisme mélodique est possible. Il est possible de faire des pièces uniquement avec des accords de type
V7 (accord majeur et septième mineur) comme dans l’enchaînement blues typique : I7, IV7, I7, V7, IV7 I7, V7 . Chaque
accord de ce type accepte mélodiquement la gamme pentatonique (ou blues) majeure et mineure sur tous les degrés. Ce
n’est qu’à partir de la cadence V7 – I que tous les accords majeurs, mineurs, de quintes diminuées ou de quintes
augmentées se mettent en place. Si on accepte tout ce que cette résolution apporte d’harmonie, il faut conclure que :
Le guitariste que je suis est nettement avantagé quant à la formation de tous ces modes car je profite de la symétrie des
accords et des gammes. Les 28 modes sont à la portée de mes doigts comme le sont tous les accords de la guitare et me
permettent en plus de transposer chromatiquement les informations harmoniques de chaque tonalité.
Nous devons réaliser que le réflexe de chaque instrument est très différent. Si le flûtiste ou le saxophoniste doit apprendre
les 28 modes dans les 12 tonalités chromatiques pour gérer l’éventail tonal, le guitariste peut tout visualiser en 5 positions.
Ceci n’empêche pas les guitaristes d’être de différentes écoles quant à la vision harmonique et l’interprétation des modes.
Cependant il va de soi que l’univers du jazz est devenu une référence tonale indéniable et un outil indispensable à tout
musicien moderne. C’est pourquoi le guitariste classique doit s’approprier cette connaissance harmonique et
mélodique à la mesure de son instrument et de sa technique.
Voici un tableau sur le chromatisme harmonique de l’accord du V7. La seule exception est naturellement la 7e majeure qui harmoniquement ne peut s’intégrer à
l’accord de dominante puisque celle-ci annulerait l’accord V7. Mélodiquement, en tant que note de passage, elle est acceptée.
En regardant le tableau on comprend mieux pourquoi l’accord de Db7(bII7) et même l’accord de Dbmaj7 (bIImaj7) peut se substituer à l’accord de G7 (V7)
puisque toutes les notes font parties des possibilités harmoniques du V7 .
Pour le guitariste, l’idée de partir d’un schéma de gamme majeure pour créer un mode majeur b6 en abaissant uniquement
la sixième note est tellement évidente et chromatiquement sans faille qu’on ne peut la concevoir autrement.
De même qu’abaisser la tierce d’un schéma de gamme majeure pour créer une gamme mineure jazz est sans faille
également.
De là à abaisser une sixte supplémentaire pour le mode mineur harmonique…rien de plus facile.
La seule façon pour que tout autre instrumentiste acquiert une efficacité aussi rapidement que le guitariste est de
rendre à chaque gamme sa propre autonomie par un calcul simple de : bémol 3 et/ou bémol 6 dans un rapport V7-
I.
Peu importe la tonalité, il y a dans un schéma de gamme à la guitare que la tierce et la sixte qui s’abaissent en alternance Harmonisation des 5 schémas de
pour créer les quatre modes harmoniques. Si l’harmonisation change, le V7 lui demeure invariable. Inutile de vous rappeler gammes
que de contrôler 28 modalités (dorien, phrygien, lydien etc…) avec seulement deux notes est un avantage incroyable et qui
plus est, quand il se transpose chromatiquement. Dans le prochain exemple, le réflexe guitaristique est repris intégralement
dans l’écriture musicale afin de traduire tel qu’il apparait pour le guitariste à l’intérieur d’un schéma de gamme.
N.B- Il faut conserver l’armure du mode majeur car le cycle de quinte est basé uniquement sur le tétracorde majeur.
Les cinq schémas sont issus des positions accords de C, G, D, A, E que tous les guitaristes connaissent bien. Ces accords forment le cycle de quinte qui est à la
base de l’harmonisation à la guitare.
Le schéma no1 c’est aussi la transposition chromatique de l’harmonisation de C, le schéma no2 la transposition de G, le schéma no3 de D, le schéma no4 de A et
le schéma no5 de E . Il est essentiel de travailler la transposition de chaque schéma aussi bien mélodiquement qu’harmoniquement car il permettra au guitariste de
visualiser toutes les tonalités majeures et mineures sur toute l’étendue du manche.
Tableau harmonique et guide d'exploration mélodique
Le projet de création suivant vous propose d’explorer mélodiquement dans six tonalités différentes, situées pour cet
exercice en VIIe et VIIIe position à la guitare. Les différents phrasés devraient se diviser en quatre mesures, ce qui est la
norme la plus fréquente en musique.
Au début vous aurez tendance à vous accrocher au côté visuel des gammes, mais il faut travailler jusqu’à ce que les
transferts se fassent tout naturellement à partir de n’importe quelle note.
N.B- Le point encerclé représente la fondamentale de la gamme et donc détermine sa position sur le manche.
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Il faut être en mesure de visualiser toutes les informations que nous suggère un schéma d’accord qu’il soit majeur, mineur ou dominante. Étudions d’abord le
schéma no1 qui débute sur la position de do. Il faut apprendre à reconstruire tout de qui gravite autour de la fondamentale, la tierce(majeure ou mineure) et la
quinte de l’accord et ceci chromatiquement sur le manche.
Harmonisation du schéma n°1 sur Harmonisation chromatique sur le
do et mi schéma d'accord n°1
Voici trois exercices qui vous permettront de vous familiariser avec l’harmonisation du schéma d’accord no1. Ces exercices devront être transposés
chromatiquement sur le manche.
Les cinq positions fondamentales à la guitare se réfèrent aux tonalités majeures du cycle de quintes soit : do, sol, ré, la, mi .
Nous voyons alors que le schéma no4 s’intègre également entre le schéma no1 et no2 en abaissant celui-ci d’une octave. Ceci est valable pour le schéma no5 que
l’on retrouve entre le no2 et no3. Si l’on demeure à l’intérieur des cases I à XII, l’ordre des schémas dans la tonalité de do sera : no1, no4, no2, no5, no3. Toutes
les tonalités majeures et mineures empruntent les cinq positions harmoniques mais dans un ordre différent à chaque fois. Ce qui, pour le guitariste qui connait
chaque gamme et harmonisation, ne posera pas de difficulté. Donc, il est normal de retrouver dans les schémas no1 et no4 des harmonisations identiques et qui
aideront souvent à résoudre des harmonisations plus complexes. N’oubliez pas que l’important est de mémoriser tout ce qui autour de chaque schéma d’accord.
Le schéma d’accord no2, représenté par sol dans le cycle de quintes, est bien sûr une position incontournable à la guitare.
Les cordes ouvertes rendent cet accord très résonnant sur les six cordes de la guitare. Malheureusement son application
s’arrête souvent à la tonalité de sol majeur à cause de la difficulté de transposer chromatiquement ce schéma d’accord sur
le manche. Le guitariste choisi plutôt de le remplacer par son schéma voisin immédiat, le schéma d’accord no5. Il y a par
contre de belles sonorités à explorer et facilement transposables sur les accords de V7, V7b9, V11 ,V13/sans fond. , V13b9/sans
fond.
La version mineure en surprendra peut être quelques uns car elle est généralement sous-estimée.
Harmonisation du schéma
d'accord no2 sur sol et sib
J’ai choisi l’harmonisation sur les accords de sol et de sib en schéma no5 car elle remplace souvent l’harmonisation des
accords de sol et sib que nous venons de voir en schéma no2.
Pour le guitariste classique, le traitement harmonique et mélodique du schéma no5 se retrouve surtout de fa à ré. Il faut
porter une attention particulière à ce schéma car il contient beaucoup d’informations harmoniques et pour cette raison il
demeure le plus sollicité.
Harmonisation du schéma
d'accord n°5
Le schéma d’accord no3, correspondant à ré dans le cycle de quintes, n’a que quatre cordes à l’état fondamental ce qui lui
enlève beaucoup de possibilités harmoniques. Il emprunte quelques fois son harmonisation au schéma no5 et aussi au
schéma no1. Pour le guitariste classique son application se situe surtout de mi à do.
En résumé : Les cinq schémas harmoniques visualisent tout ce qui se transpose chromatiquement sur le manche. Il y aura
toujours des exceptions sur les accords avec cordes ouvertes, qui offrent des harmonisations intéressantes, mais il faut les
analyser individuellement quand la transposition chromatique est impossible. Quoi qu’il en soit, même s’il y a une grande
quantité d’informations sur les cinq schémas, cela est nettement mieux que d’apprendre de façon aléatoire et sans repère le
dictionnaire complet de tous les accords à la guitare. Il ne s’agit pas d’apprendre tout par cœur, mais uniquement de se
familiariser avec tout ce qui gravite autour de la fondamentale, la tierce, la quinte, la septième, la neuvième.
Harmonisation du schéma
d'accord no°
Afin de mieux se familiariser avec l’ordre des schémas, analysons d’abord l’accord du Ie degré sur cinq positions pour
ensuite appliquer ce principe à toutes autres tonalités.
Si pour la tonalité de do, l’ordre des schémas est : no1, no4, no2, no5 et no3, pour la tonalité de sol il sera de : no2, no5,
no3, no1, no4 et ainsi de suite pour toutes les tonalités majeures et mineures. (Voir tableau)
Il s’agit maintenant de suivre une harmonisation sur les sept degrés d’une tonalité, laquelle est représentée verticalement, vers une progression sur cinq schémas
représentée horizontalement. Ce tableau nous permet d’avoir une vision complète de l’harmonisation d’une tonalité sur le manche.
La première analyse se fait d’abord sur les quatre modes qui gravitent autour de l’accord de G7 (V7), soit do majeur, do majeur b6, do mineur jazz et do mineur
harmonique, en référence au tableau 2.1.
N’oubliez pas qu’il faut se référer à la position des schémas pour les doigtés de main gauche.
Rappel : Il est impensable pour moi d’emprunter l’armure de la tonalité de mib pour les modes de do mineur jazz et do mineur harmonique car il ne peut y avoir
d’accord de G7 (V7) avec un sib à l’armure. Le maître d’œuvre reste toujours le V7 .
Harmonisation des tonalités de do,
do maj.b6, do min. jazz et do min.
harm. sur cinq schémas
Comme toujours, chaque groupe tonal comprend le mode majeur, le mode majeur b6, le mode mineur jazz et le mode
mineur harmonique. On retrouve dans le groupe tonal de sol, issu de la relation V7-I (D7-G), les mêmes formations
d’accords que dans le groupe tonal de do mais dans un ordre différent. Dans ce cas-ci l’ordre des schémas sera : schéma
no2, schéma no5, schéma no3, schéma no1 et schéma no4 tel que démontré dans la section 2.8.
L'ordre des schémas pour la relation V7-I sur ré sera : schéma no3, schéma no1, schéma no4, schéma no2 et schéma no5
Harmonisation sur ré en 5
schémas et 4 modes (deuxième
version)
L'ordre des schémas pour la relation V7-I sur la sera : schéma n°4, schéma n°2, schéma n°5, schéma n°3 et schéma n°1
Harmonisation sur la en 5
schémas et 4 modes (deuxième
version)
L'ordre des schémas pour la relation V7-I sur mi sera : schéma no5, schéma no3, schéma no1, schéma no4, schéma no2
Harmonisation sur mi en 5
schémas et 4 modes
L'ordre des schémas pour la relation V7-I sur fa est le même que la tonalité de mi : schéma no5, schéma no3, schéma no1,
schéma no4, schéma no2
Harmonisation sur fa en 5
schémas et 4 modes
L'ordre des schémas pour la relation V7-I sur sib est le même que la tonalité de la : schéma no4, schéma no2, schéma no5, schéma no3 et schéma no1
Harmonisation sur sib en 5
schémas et 4 modes
Conclusion
Le guitariste expérimenté aura compris que la formule est répétitive et qu’il n’y a que l’ordre des schémas qui varie d’une
tonalité à l’autre. L’exercice permet aussi de constater que la formule b3 et b6 est très simple, mais surtout très efficace
visuellement et digitalement. Il faut se rappeler qu’en musique tonale, la relation V7-I est permise sur tous les accords
majeurs et mineurs et sert de tremplin à toutes modulations même chromatiques. Vous aurez pris note que la formule IIm7-
V7 et IIm7b5 - V7(b9) s’applique autant en majeur qu’en mineur et que l’accord de VIIdim7 peut aussi être associé au mode
majeur.
Le IVe degré accède tant au majeur qu’au mineur mais surtout au majeur avec septième mineur (IV7). Cet accord est le
seul à avoir une 11e aug, souvent appelé 7b5 dans la musique populaire et jazz (voir chapitre 1.11).
Ne faîtes surtout pas l’erreur d’associer le V7 de II min. au mode dorien, le V7 de III min. au mode phrygien, le V7 de IV
au mode lydien, le V7 de V au mode myxolydien et le V7 de VI m au mode éolien car le V7 appartient toujours au Ie degré
majeur, majeur b6, mineur jazz ou mineur harmonique qui, par la suite ou immédiatement pourra devenir, selon le désir du
compositeur, II min., III min., IV, V7, VI min. de tout autre tonalité ou de la tonalité première.
Traitements harmoniques sur des
dominantes secondaires
L'exploration mélodique
Je vous propose d’abord une exploration mélodique sur les tonalités de mi b majeur, mi b majeur b6, mi b mineur jazz et mi
b mineur harmonique que l’on peut travailler seul ou avec des élèves. Cette exploration mélodique peut se faire sur tous les
schémas de gammes mais pour la tonalité de mib le schéma de gamme no4 convient parfaitement. Après une introduction
de quatre mesures, je vous propose un premier thème de huit mesures, suivi de huit mesures d’accompagnement qui vous
permettrons d’explorer vos propres idées. Puis deux autres enchaînements de huit mesures séparées également par huit
mesures d’exploration. La tonalité importe peu car, puisque la recherche se fait sur la guitare, ce sont les réflexes de
gammes qui primeront. D’ailleurs, les quatre gammes du schéma no4 peuvent très bien se faire de do à mi.
J’ai mis en caractère gras le matériau harmonique de la présente exploration mélodique, sans compter l’introduction. Ce
n’est qu’une petite quantité des possibilités harmoniques que nous offrent ces quatre modes. Puisque le V7 est le même
pour les quatre modes et que mélodiquement ces modes ne se différencient que par deux notes (la tierce et la sixte),
l’exploration mélodique devient un apprentissage très simple sans pour autant rien enlever à l’esprit créateur. N’ayez
crainte de créer vos propres enchaînements harmoniques afin d’explorer d’autres possibilités.
Toujours dans la tonalité de mib, la prochaine exploration mélodique suppose le mode majeur en priorité puis majeur b6 comme mode complémentaire. Ce dernier
est indiqué dans les mesures où cela est préférable. C’est un exercice stimulant et une excellente façon de vous familiariser en très peu de temps avec le schéma de
gamme no4 dans ses deux formes majeures.
En boucle sur Eb maj. et Eb maj.b6
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Vous devez cette fois compléter le thème de quatre mesures en louvoyant sur le mode majeur et mineur jazz. L’effet est
simple mais très efficace car le thème comporte deux modes. Pour la suite, votre attention doit se porter sur la tierce
majeure et mineure qui différencient les deux modes. . Le réb n’est qu’une note de passage qui n’affecte en rien la tonalité.
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Nous terminons l’exploration des quatre modes reliés à la dominante Bb7 avec la tonalité de mib mineur harmonique.
Toujours sur le schéma no4, afin de bien percevoir cette fois-ci la tierce et la sixte abaissées, cet exercice à de quoi plaire à
tous pour son rythme, mais aussi parce que c’est le mode mineur le plus employé depuis des siècles.
Il y aurait des centaines d’exercices à faire sur les quatre modes dérivés de la relation V7-I en mib ou autre, mais le plus
intéressant est de suivre dorénavant ces quatre relations à travers différentes modulations.
Les compositeurs aiment généralement explorer d’autres avenues afin de stimuler leur inspiration et c’est bien naturel. Il
suffit d’une mesure ou deux pour que la magie s’opère et que l’expérience prenne la relève. Que de perles j’ai entendu de
la part de mes élèves qui se sont inutilement perdues fautes d’avoir retenu l’évènement. Il ne faut pas hésiter à répéter les
tentatives de développement et mettre sur papier ou d’enregistrer vos idées afin de pouvoir y revenir plus tard. Bien sûr il
faut avoir le réflexe digital et pour ce faire vous avez cinq schémas de gammes qui par une simple variante de tierce et de
sixte vous permet de voyager à travers 28 modalités. Ce que je vous propose dans ces petites capsules en boucle est surtout
une réflexion auditive sur diverses relations tonales tantôt évidentes, tantôt surprenantes. Je suggère de vous familiariser
dans un premier temps avec la relation IIm7 – V7 et IIm7b5 – V7 sur trois exercices en boucle. Puis, dans un deuxième
temps suivra le traitement mélodique de l’accord maj9#11, afin de compléter notre pièce musicale.
Il faut explorer trois choix pour la partie B dont les modes alternent entre le ré mineur jazz, le ré mineur harmonique, le do
majeur et le do majeur b6. Votre choix se fera sur une seule option de huit mesures qu’il faudra ajouter à la partie A.
Naturellement, il ne faut pas prendre ma version mais en créer une nouvelle qui vous est propre. Trois exercices en boucle sur IIm7 -
V7
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Je conseille de travailler la partie A en boucle puis d'ajouter l'harmonisation de votre choix pour la partie B. Ce n'est qu'une
simple gamme de lab majeur placée sur l'accord de Dbmaj9#11 mais il faut apprivoiser sa consonance.
Accompagnement :
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Dans le premier tableau il est question des différentes harmonisations que l’on rencontre le plus souvent sur chaque
degré. Comme exemple, je constate que le Ie degré des quatre modes a toujours une septième majeur, si septième il y a, et
que l’accord du IIIe degré ne peut avoir de 9 min. Il faut donc se familiariser avec tous les états harmoniques que l’accord
de dominante nous propose et qui, pour le mélodiste, deviendra un simple jeu de tierce et de sixte. N.B. Une erreur s'est
glissée sur l'accord de G7 en mineur jazz, il n'y a pas de b9 sur cet accord.
Le deuxième tableau suppose des emprunts harmoniques sur chaque accord majeur ou mineur.
Tous les accords majeurs et mineurs de ce tableau peuvent emprunter un Ve degré (souvent précédé d’un IIe degré) si la
quinte de l’accord n’est pas altérée. Dans ce tableau les accords de Bm7b5, Dm7b5, Ab aug, Bdim7, Eb aug, Am7b5 ne
peuvent être précédés d’un V7 et encore moins d’un IIm7 ou IIm7b5. À partir de là, la règle est simple. Un accord majeur
peut emprunter en majeur et majeur b6 et un accord mineur peut emprunter en mineur jazz et mineur harmonique.
N’oubliez pas que l’accord de dominante (V7) et sous-dominante (IV7) sont des accords majeurs. Bien sûr, tout ce beau
monde se mêle à volonté.
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L’accord de Am6 peut facilement être associé à la tonalité de la mineure jazz en ajoutant la sensible sol# à la gamme.
Mélodiquement, c’est une belle alternative à explorer.
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Le deuxième exercice entre le do majeur et le la mineur jazz est moins courant, mais son emploi a créé de véritables succès
commerciaux.
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On peut cependant explorer ou créer des centaines de mélodies sur une harmonisation existante sans problème ou encore,
comme je vous le propose, s’en inspirer pour votre culture personnelle.
Ici, l’exploration mélodique glisse admirablement sur l’harmonie même si les emprunts harmoniques sont fréquents. C’est
un exercice valorisant qui devient rapidement enivrant. L’accord de Db9#11 demande cependant une attention particulière
en tant que IVe degré du mode de lab mineur jazz car quelque peu imprévisible.
Si l’on veut garder l’ambiance modale de la pièce sur les accords de Fm7b5 et de Bb13, je suggère une exploration sur mib
maj.b6 en alternance avec mib maj. car la mélodie originale se situe sur la sixième abaissée et la tierce majeure de la
tonalité de mib. N’oubliez pas que le terme Ie, IIe, IIIe position correspond toujours au premier doigt (index) sur le manche.
Les schémas de gammes proposés sont soit en IIIe position ou IXe position pour les huit premières mesures et en Ve et VIe
position pour les mesures 9 à 16. Généralement, la mélodie est plus fluide sur les notes aigues que sur les notes graves.
Exploration mélodique sur les
accords de Tenderly
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Premier volet
J’ai choisi cette fois une exploration simple autour de trois tonalités majeures mais combien efficaces. Je n’invente rien ici
car ce sont des tendances harmoniques très fréquentées par les mélodistes jazz.
Il y a tout de même deux nouveautés dans cet exercice. D’abord l’emploi de la gamme de ré majb6 sur l’accord de Bbdim ,
compte tenu que cet accord est aussi le renversement de l’accord de C#dim (VIIe degré en majeur b6) et la gamme de do
majeur, qui sans prévenir remplace la tonalité de ré majeur. Comme quoi une simple gamme de do majeur peut sonner
plus jazz que tout autre gamme blues. Il est fréquent d’employer l’accord de V7b9 en majeur mais il ne faut pas oublier que
c’est un emprunt au mode majeur b6. L’oreille tolère facilement la sixte majeure en autant qu’elle n’est pas une valeur
longue. Il faut noter que l’accord de Gm6 pourrait tout aussi bien être traité comme un IVmin6 en rémaj.b6 sans problème.
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Deuxième volet
Nous retrouvons dans ce deuxième volet trois emprunts aux modes majeurs et un au mode mineur jazz. Dans la tonalité de
la majeur, l’accord de Fmaj7 apparait comme un accord étranger et nous pouvons le traiter comme un IVe degré de la
tonalité de do majeur comme le veut la tendance ou comme Ie degré en fa majeur.
L’accord de Bb9#11 doit, quant à lui, être considéré comme un IVe degré en fa min. jazz. Puis, comme dans l’exemple
précédent, le Ie degré se transforme en IIm7–V7 en sol majeur.
Ce transfert de tonalité peut se faire sur de courtes périodes et permet au compositeur de sortir d’un cadre trop prévisible.
D’ailleurs, je prévois que vous aurez un peu de mal à insérer la tonalité de fa min.jazz à la mesure 4 si la tonalité de do
majeur est affirmée sur l’accord de Fmaj7 de la mesure précédente. L’effet est incontestable quand il est bien inséré.
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Troisième volet
Je fais maintenant un retour sur le chapitre 1.1, lequel est l’exemple parfait de la mémoire tonale dans notre tradition
musicale. Nous sommes tellement conditionnés au mode majeur que même les accords de passage bIII7 et bII7 ne
nécessitent plus aucun changement de gamme, si on le désire. Bien au contraire, la mémoire tonale apprécie de rester dans
la tonalité majeure.
Sur un rythme plus rapide que le précédent « scénario harmonique à la Jobim », je vous propose encore cet exercice
comme troisième volet sur le mode majeur. J’ai opté pour la tonalité de la majeur au lieu de sib majeur afin de donner la
chance aux guitaristes classiques qui n’ont pas de cutaway d’employer le schéma no1 qui se situe en IXe position.
Je suggère que le guitariste explore toutes les avenues mélodiques en IVe position, VIe et VIIe position et en IXe position
pour ensuite se déplacer à volonté sur tout le manche.
Remarque : Pour une analyse plus adéquate, on emploie de plus en plus l’appellation 7#11 pour l’accord 7b5.
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Quatrième volet
Puisque le volet no4 est construit sur une seule tonalité majeure, l’exploration mélodique sera en principe beaucoup plus
simple, par contre, si l’on veut soutenir l’intérêt, il faut se renouveler davantage ce qui n’est pas sans maintes
expérimentations.
Vous trouverez sur la page 2, les quatre schémas de gammes majeures qu’il faut apposer bien sûr sur la note ré (le point
encerclé).
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Cinquième volet
Pour ce cinquième volet, je vous propose de surfer sur quatre tonalités majeures, ce qui n’est pas plus exigeant qu’un seul
si les schémas de gammes sont bien maîtrisés. Les deux premières tonalités de ré majeur et do majeur passent très
rapidement mais procurent aussi un léger déséquilibre tonal qui ne manque pas d’intérêt, suivra immédiatement la tonalité
de sol majeur puis une transition de huit mesures en mib majeur.
Remarquez qu’il est possible de considérer les deux premiers accords dans la tonalité de sol majeur en tant que VIm7 et
IIIm7, mais ici je leur prête le rôle de IIm7 et VIm7 en ré majeur.
Comme toujours, tous ces exercices ont pour but de se familiariser avec les principaux scénarios harmoniques qui
constituent nos plus beaux standards mélodiques.
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Sixième volet
Le volet no6 comporte cinq tonalités majeures et une mineure harmonique sur un rythme de boléro cubain lequel vous
permettra de bien saisir chaque tonalité.
Je vous propose les schémas de gammes en VIIe et VIIIe position de façon à pouvoir sentir les yeux fermés les
changements de tonalités. Si vous connaissez bien les schémas de gammes il devrait être assez facile de surfer sur les six
tonalités en essayant de réinventer le mouvement mélodique d’une fois à l’autre.
Volet 6.1
Il faut absolument terminer ce chapitre avec un rythme de valse jazz posé sur le présent scénario harmonique.
Donc, imaginez une armure de 3/4 au lieu de 4/4 pour la partition avec une exploration mélodique sur les mêmes schémas Quand le mode majeur devient jazz-
de gammes que vous connaissez maintenant parfaitement. volet no 6 (partition et gammes)
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Comme dans la plupart des pièces du répertoire standard le compositeur ne se limite plus à une tonalité majeure et sa
relative mineure. Ici le mode mineur sera tantôt harmonique, tantôt jazz et les emprunts harmoniques se feront sur
plusieurs degrés.
Certaines gammes, comme dans les mesures 17 et 18 et 30, sont un choix personnel car elles pourraient tout aussi bien
faire appel à une gamme mineure harmonique (si min. harm.) et majeure (sib maj.). Dans ces cas-là, c’est en explorant que
le choix s’impose de lui-même.
Je vous propose trois exercices en boucles pour vous familiariser avec les schémas de gammes majeures et mineures que
j’ai installés en VIIe position surtout.
Il s’agit toujours d’explorations qui ont pour but de côtoyer (flirter avec) le monde de la création. Le but n’est pas non plus
de faire un arrangement ni une improvisation inspirée de la pièce mais plutôt de créer de nouveaux horizons mélodiques 0:00 / 0:00
sur un schéma harmonique. C’est pour cette raison que certains accords de passage ont été enlevés car trop dépendants de
la mélodie. Pour les schémas de gammes no5 min. jazz et maj.b6 je vous conseille d’employer, du moins au début, les
Shadow en boucle no1-en wave
quatre premières cordes.
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Shadow exploration
(accompagnement)-en wave
Il m’arrivait à cette époque de vouloir jouer cette musique mais sans vraiment en comprendre toutes les subtilités
harmoniques et bien sûr je ne pouvais les explorer que maladroitement. Comme professeur, j’ai mis de côté ceux qui
croient que la musique est une inspiration divine pour au contraire donner ici un coup de main aux muses et à leurs élèves.
J’ai choisi comme exemple la pièce Corcovado d’Antonio Carlos Jobim. Cette pièce ne dévoile pas immédiatement ses
emprunts harmoniques, ce qui rend le musicien quelque peu instable sur les quatre premières mesures. On découvre en
parcourant la pièce que la tonalité de do majeur est toujours présente dans l’esprit de Jobim et que toute l’harmonisation
gravite toujours autour de celle-ci. Je vous conseille aussi de revoir le chapitre 4 sur les références harmoniques.
Attention, car les accords de Bdim, Ddim, Fdim et Abdim sont ici considérés comme VIIe degré en do majb6 et peuvent être
remplacés facilement par les accords de G7b9 ou G13b9. Cependant l‘accord de Abdim offre un meilleur transfert vers
Corcovado : Analyse harmonique
l’accord de Gm7. Procédé aussi employé par Jobim dans sa pièce Wave. pour fin d'exploration mélodique
P.S.- Le Corcovado est le mont où surplombe le Christ Rédempteur à Rio. Voir la référence sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christ_Rédempteur
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Corcovado (accompagnement)-en
wave
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Jobim encore
Séquence no1
Il faudra plusieurs explorations pour bien anticiper le traitement mélodique de la prochaine séquence harmonique. L’accord
de G7#11 est analysé comme un IVe degré de la tonalité de ré min. jazz puis l’accord de Gbmaj7 comme IVe degré de la
tonalité de réb maj.
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Séquence no2
Dans la séquence no2 le compositeur courtise huit tonalités en vingt-quatre mesures seulement. On peut souvent s’en tirer
honnêtement sans tenir compte de tous ces emprunts harmoniques car beaucoup de notes sont communes à chaque tonalité
mais il en résulte souvent des phrases courtes sans aucun lien entre elles.
Une séquence mélodique doit être idéalement de quatre ou mieux encore de huit mesures. L’exercice ultime est d’anticiper
au mieux l’harmonisation de la pièce de fois en fois et de jours en jours. D’avoir aussi les yeux sur la partition vous
aideront énormément à structurer vos séquences mélodiques même improvisées.
Conseil encore : Les schémas de gammes suggérés sont généralement sur les six cordes de la guitare, mais il est plus facile
d’explorer mélodiquement sur les quatre premières cordes.
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Séquence no3
Très peu de changements pour la troisième séquence sinon un accord surprenant de Abdim7 que l’on peut analyser comme
un VIIe degré en do majb6 puis la tonalité de lab maj. sur les accords de Bbm7 et Eb7 .
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En conclusion, je vous propose l’harmonisation intégrale de la pièce Desafinado avec huit mesures d’introduction en fa
majeur. J’ai ajouté la gamme de do maj.b6 (au lieu de do maj.) sur l’accord de G7b9 à la fin de la séquence no1 puisque la
mélodie originale insiste sur la note la bémol.
La vitesse est légèrement plus rapide pour cette version finale (140).
Ces trois exercices vous permettront, si constance il y a bien-sûr, de flirter avec une des plus belles compositions
d’Antonio Carlos Jobim.
Harmonisation de la pièce
Desafinado
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Summertime
La prochaine exploration risque de plaire à beaucoup de gens car la pièce Summertime de George Gershwin est
certainement l’une des plus belles chansons du répertoire jazz.
Harmoniquement, l’emploi du mineur jazz ne laisse aucun doute sur les accords de F#m6 et G#m6, ce dernier en
remplacement de l’accord de C#7 ou encore de C#9/G#. Puis, sur les quatre accords de Bm j’analyse en dorien, c’est-à-dire
en la majeur1 et en fa# mineur harmonique pour C#7 et G#m7b5/D. Je fais la même analyse sur les quatre dernières
mesures.
Certains seront tentés par la gamme pentatonique ou mineure blues, c’est bien aussi, mais personnellement je me sens
prisonnier avec ces deux modes, ce qui ne m’empêche pas un emprunt surprise quelquefois. C’est aussi le temps d’explorer
un peu de chromatisme lorsqu’une structure harmonique est aussi forte.
Comme toujours je n’écris pas la mélodie, question de droit d’auteur, mais vous trouverez facilement plusieurs versions sur
internet.
Harmonisation de la pièce
Summertime
1- Cette analyse convient mieux car normalement l’accord du IV degré en mineur jazz est un accord IV7 (B7 ou B9).
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Summertime (accompagnement)-
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Gipsy de novembre
Un exercice, plus rapide cette fois, sur une harmonisation assez conventionnelle.
e
D’abord on transforme le I degré (Gmaj7) en IIm7 (Gm7) pour visiter la tonalité de fa majeur sur quatre mesures puis
retour à la tonalité de sol majeur en passant par la tonalité de la min. harm.
Pour la partie B, c’est le IVe degré qui devient IIm7 (Cm7) en Sib majeur sur huit mesures, retour en sol majeur suivi d’une
une visite surprise en mi majeur et retour en sol majeur.
Tous ces enchaînements harmoniques de type IIm7-V7 ou IIm7b5-V7(b9) permettent aux compositeurs d’explorer des
modalités nouvelles en un quart de tour sur des thèmes très simples quelquefois. À vous d’en faire maintenant
l’expérience.
Remarque : Les schémas de gammes suggérés pour cet exercice sont conjointement en VIe, VIIe ou VIIIe position, mais
c’est sans obligation bien sûr.
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Like a Masquerade
Je propose pour cette harmonisation très light jazz, une exploration en alternant les gammes de si min. jazz, si min. harm.,
si dorien (la maj.) et même si min. blues.
Pour la partie B, une transition dans les tonalités de sol maj. et de fa# maj. puis retour à si min. Les VIe et VIIe positions
sont idéales pour cet exercice de création.
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Like a Masquerade
(accompagnement)
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Wave-Like a Masquerade
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Gipsy Minor
Voici un exercice de réchauffement qui remplacera avantageusement les exercices de gammes traditionnelles.
Nous avons trois accords extraits de la tonalité de la mineur harmonique, ce qui suppose d’altérer le sol en sol#, mais qui permet également l’emploi du sol
bécarre sur les accords de Am et Dm. Le tout, mêlé d’un peu de chromatisme, vous permettra des variantes intéressantes.
Afin de donner l’illusion de jouer avec plusieurs musiciens, j’ai inclus dans l’accompagnement une partie violon solo, ce
qui vous permettra de préparer la réplique.
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Le rockabilly en labo
Il n’est pas très courant de jouer dans un style rockabilly à la guitare classique, mais si l’aventure vous amuse je vous
suggère un exercice intéressant.
Il faut savoir que la structure harmonique est souvent la même que la structure blues c’est-à-dire construite sur des accords
de dominante auxquels on attribue le rôle de premier degré (I7), quatrième degré (IV7) et cinquième degré (V7). Certains
musiciens joueront la gamme blues sur les trois accords mais cette option devient rapidement prévisible et surexploitée. Je
vous propose d’explorer d’abord la gamme myxolydienne de chaque accord qui donnera dans la tonalité de la majeur : la
myxolydien (ré majeur), ré myxolydien (sol majeur) et mi myxolydien (la majeur).
A7 = I7 = ré maj.
D7 = IV 7 = sol maj.
E7 = V7 = la maj.
Dans un premier temps, il faut se familiariser avec les trois gammes myxolydiennes puis, là où ça devient intéressant c’est
Rockabilly analyse
d’y ajouter quelques notes de passage ou tension mélodique. Puisque chaque accord de dominante accepte la gamme
chromatique, les possibilités sont nombreuses en autant que l’on conserve un équilibre tonal.
J’ai construit l’exploration en trois volets. Le premier sans notes de passage, le deuxième avec notes de passage et le troisième avec notes de passage mais en VIIe
position. Comme je dis souvent il ne faut pas reproduire l’exploration que je propose, mais d’en composer une ou plusieurs autres. Amusez-vous surtout!
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Rockabilly labo
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On Broadway Labo
Pour faire suite au style rockabilly, rien de mieux que d’explorer la pièce On Broadway en se servant des mêmes schémas de gammes.
Cette pièce est divisée en plusieurs groupes de deux accords ayant chaque fois les fonctions de Ve et IVe degré du mode
majeur. Si la pièce précédente avait un mode par accord, cette fois nous avons plutôt deux accords par tonalité. On peut
accepter la définition de mode mixolydien sur le Ve degré mais le IVe degré fausse certainement cette appellation unique.
C’est pourquoi j’indique sur la partition la tonalité source des deux accords.
La formule est de huit mesures en ré majeur, sept et demi en sol majeur plus une demi-mesure en la majeur et quatre
mesures en ré majeur. Je dois préciser que je n’ai pas employé la tonalité de la majeur dans mon exploration mélodique la
jugeant superflue.
Si vous êtes familier avec les schémas de gammes, il vous sera très facile de moduler un demi-ton à la fois.
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On Broadway Labo
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La connaissance de l’harmonisation des cinq schémas d’accords majeurs et mineurs est fondamentale pour tout guitariste
professionnel. À chacune des cinq positions se greffe toutes les altérations, indépendamment du rôle harmonique de
l’accord. L’avantage de cette visualisation harmonique est de pouvoir multiplier par douze les possibilités harmoniques de
chaque schéma.
Il n’est pas nécessaire de tout apprendre par cœur mais plutôt de comprendre le principe des altérations qui gravitent autour
de chaque schéma d’accord. Il est très important de constater dans les prochains tableaux que les altérations sont les
mêmes pour l’accord majeur, l’accord de dominante et mineur. Il y a seulement la tierce de l’accord mineur qui bouge.
Le chiffre 7 sous-entend une septième mineure et le #5 peut être une sixte mineure pour certains modes ou un b13 si la 7e
de dominante est présente.
Pop RockBrit
Si vous laissez tomber les conventions, l’exercice suivant peut devenir très stimulant.
La guitare classique, ne faisant jamais partie du spectacle rock pour des raisons évidentes, se retrouve dans cet exercice à croiser le fer avec trois guitares
électriques, une basse, une batterie et un saxophone. Tout comme le piano, la guitare classique a le souffle court puisque le son s’estompe après l’attaque
contrairement au saxophone et la guitare électrique qui ont la capacité de soutenir un son pendant plusieurs mesures sans peine. Les traits de gammes rapides
seront privilégiés même s’ils sont brefs tout comme le pianiste ferait dans ces circonstances.
J’ai choisi sciemment la tonalité unique de la majeur, que vous pouvez explorer à votre guise en IVe, VIIe et IXe position. J'ai ajouté en plus une version
simplifiée où il n'y a que la guitare comme accompagnement.
Pop RockBrit, partition et schémas
de gammes
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J’ai choisi les accords avec renversements pour créer un mouvement chromatique, mais ce n’est pas obligatoire surtout si
vous avez un bassiste.
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Hotel C (accompagnement)-en
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Chaque groupe (schéma no1, no2, no3, no4, no5) ne se distingue que par la tierce (majeure ou mineure) et la sixte (majeure
ou mineure) et renferme chacun tout le matériau harmonique qui lui est propre (voir chapitre 2).
Chaque groupe dissimule 28 modalités différentes, d’ou l’importance de les assimiler parfaitement, sans oublier que tout ce
bagage harmonique et mélodique se transpose chromatiquement.
Grilles de gammes
On a ici une formule harmonique typique au standard jazz. La formule V7 ou IIm7-V7 s’applique aux différents degrés de
la tonalité ce qui permet des emprunts mélodiques très variés. La séquence Fm7, Bb7, Ebmaj7 qui représente la formule
IIm7, V7 de IVmaj7 est reprise en modulation temporaire (IV=IIm7) sur Ebm7, Ab7, Dbmaj7. Cette formule est très souvent
employée et facilement prévisible.
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Dire Rhythm
Il faut voir le prochain exercice comme un stimulant au travail des gammes. Point besoin de créer une mélodie, je propose plutôt de laisser les doigts s’inspirer de
l’harmonie de mi majeur, tonalité très prisée par les guitaristes puisqu’elle permet l’emploi de plusieurs cordes ouvertes.
L’accompagnement est dans le style Dire Straits d’où le titre Dire Rhythm à ce chapitre.
Pour le guitariste classique, les schémas de gammes no1, no4 et no2 demeurent les meilleurs choix.
Dire Rhythm (partition)
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Après l’intro, nous retrouvons le calme de la tonalité de do majeur en alternance avec la tonalité de mib majeur pendant 32
mesures puis, c’est le retour à l’intro par la tonalité de sol majeur.
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Tous les musiciens rêvent d’écrire une chanson aussi touchante que le thème du superbe film Bagdad Café, Calling You, composée par Bob Telson.
Ceux qui ont vu le film reconnaîtront immédiatement les premiers arpèges lesquels appartiennent aux tonalités de sol majeur et ré majeur. La coloration la plus
frappante de la pièce est certainement l’emploi direct des fonctions IIm7b5 – V7 en sol, en la min. et en si min. sans résolution afin de conserver l’intrigue
harmonique (voir le tableau d’analyse). Bien sûr l’enchainement IIm7b5 – V7 de I fait référence à la tonalité majeure b6.
Comme l’accord m7b5 peut jouer le rôle de IIm7b5 aussi bien en majeur b6 qu’en mineur harmonique, il ne faut pas
oublier qu’il peut être le VIIm7b5 en majeur et VIm7b5 et VIIm7b5 en mineur jazz. J’ai ajouté une deuxième option pour les
mesures 9 à 16 pour vous permettre d’explorer d’autres avenues.
Même si la pièce est logiquement en sol majeur, je suggère également l’emploi de la gamme de ré majeur (excepté sur
Cmaj9#11) ce qui donne une coloration lydienne souvent employée en jazz.
Juste au moment de résoudre sur la tonalité de sol majeur le compositeur choisit de passer directement en sib majeur lequel
sera le seul accord parfait majeur de toute la pièce. J’ai ajouté une version plus facile sur la portée supérieure qui sonnera
très bien surtout si vous êtes soutenu par un bassiste.
La tonalité originale (version Bob Telson) est en sol mais la version du film Bagdad Café est en sib. Pour le guitariste, il
suffit de mettre le capo en troisième position.
Cette pièce vous donnera une belle occasion de vous familiariser avec l’accord IIm7b5 que malheureusement certains
musiciens populaires évitent toute leur vie.
Analyse Harmonique de Calling You
Il vous sera très facile d’entendre la version chantée sur Youtube en faisant référence au film Bagdad Café.
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Comme toujours, les exercices d’explorations demandent beaucoup d’heures de travail, si travail il y a quand la recherche
nous passionne.
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Il y a une option qui pourrait être également intéressante en ajoutant l’accord de Cmb6 afin de donner l’effet James Bond, mais malheureusement aucun logiciel ne
reconnait cet accord pour le moment. Essayez-le plutôt en duo avec un ami.
Partition et analyse harmonique
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Ce laboratoire peut sembler un peu déstabilisant à la première écoute, mais en se référant à l’analyse harmonique de fa
majeur à la page 3, il sera plus facile d’anticiper le mouvement mélodique qui ne demande souvent que peu d’altérations.
Comme exemple, la note do# nous projette immédiatement en ré mineur harmonique, le la bémol en fa mineur
harmonique, le fa# en sol majeur etc…
Bien sûr, les doigtés de gammes (chapitre 23) doivent être complètement assimilés.
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Vous aurez sans doute remarqué que la structure harmonique du IVe degré passe souvent du IVmaj7 à IVmin6 ou IV7 et même IVm7=IIm7 dans de nombreux
standards populaires ou jazz.
Mélodiquement, il n’y aura que la tierce ou la sixte dans les tonalités de fa et de sib à surveiller, excepté si le IVe degré
devient IIm7 comme le font souvent les musiciens. Cette pratique découle sûrement de la tendance qu’on ceux-ci
d’abaisser systématiquement la septième de tous les accords mineurs. Personnellement, j’aime bien conserver la septième
majeure sur un accord mineur quand l’harmonie le suggère.
Regardez l’évolution de l’accord de Bb comme IV, IVm6, IVm7, IV7 en fa majeur et mineur, Imaj7, Im6 en sib majeur et
mineur jazz ( IV=I) et IIm7 en lab majeur (IV=IIm7).
Ces transformations sont monnaies courantes sur le IVe degré, lequel ne devait être au départ qu’un accord majeur.
Dans le prochain scénario harmonique, l’accord mineur est sollicité plus qu’il n’en faut. On le retrouve sur le Ier degré, le
Ve, le IVe et même le VIe degré de la tonalité de ré mineur. Cependant, chaque accord peut être appelé à jouer plusieurs
rôles harmoniques. Ainsi sur l’accord de Am, j’emploie à volonté la gamme de la mineur harmonique ou do majeur, sur
l’accord de Gm ma préférence est la gamme de fa majeur qui m’amène à son IVem6 (Bbm6) puis, quand le même accord
devient Bbm9, la gamme qui s’impose sera lab majeur (mode dorien). Je vous propose deux accompagnements légèrement
différents mais qui proposent des chemins mélodiques semblables. Dans la version B, j’ajoute les notes de passages
souvent employées sur les accords mineurs c’est-à-dire : (Dm, Dmmaj7, Dm7, Dm6) pour l’accord de Dm; (Am, Ammaj7,
Am7, Am6) pour l’accord de Am puis (Gm, Gmmaj7, Gm7, Gm6) pour l’accord de Gm. C’est un procédé vieux comme le
monde que l’on emploi lorsque la mélodie bouge très peu. J’ai collé d’ailleurs mon exploration sur les deux
accompagnements pour démontrer le peu d’influence sur la mélodie.
Bolero Labo No 1A et 1B
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La grande question est : Est-ce qu’on peut avoir plus de 7e, 9e, 11e, 13e que de fondamentales?
Il est de toute évidence que toutes altérations harmoniques soient liées à leur fondamentale.
Mais le chemin n’est pas simple pour autant. À la deuxième analyse, je me suis amusé à donner à la note do sur la
troisième corde, un rôle harmonique différent, allant de la fondamentale à la treizième. Même si l’analyse n’est pas La fondamentale sur les six cordes +
complète, on comprendra que chaque note sur la troisième corde peut recevoir le même traitement harmonique et que tout analyse de la note do sur la troisième
nous ramène aux cinq schémas harmoniques. corde
On pourrait faire le même exercice sur les six cordes de la guitare qu’on arriverait au même constat. (Voir aussi le chapitre
2)
Si vous êtes le moindrement visuel, le tableau des cinq schémas vous aidera grandement à mémoriser les très nombreuses possibilités harmoniques que les cinq
schémas vous proposent.
S’il n’y a que cinq schémas de base, il faut aussi découvrir et retenir les innombrables possibilités que chacun d’eux
renferme. Dans le diagramme le chiffre trois indique la tierce de l’accord, le chiffre 5 indique la quinte de l’accord, mais
retenez surtout le chiffre 7 en rouge, car il détermine la 7e de dominante lorsque l’accord est majeur et la 7e mineure
lorsque l’accord est mineur. Le chiffre 6 devient automatiquement une 13e de dominante lorsque la 7e est présente.
Ainsi vous pouvez déjà visualiser des formules harmoniques qui vous permettrons de mieux mémoriser les nombreuses
possibilités de chaque schéma harmonique.
P.S. Le b5 n’est pas indiqué sur le schéma no1, mais vous aurez deviné qu’il est sur la 3e corde juste derrière le 5.
L’avantage est de permettre aux guitaristes de construire un accord spécifique dans toutes les tonalités sans la nécessité de
mémoriser tout le dictionnaire des accords. On découvre ainsi que chaque schéma d’accord possède ses caractéristiques et
ses limites harmoniques.
Les formules harmoniques que j’ai répertoriées totalisent 262 sur cinq schémas majeurs et 125 sur cinq schémas mineurs
pour un total de 387. Ces chiffres sont variables car on peut certainement trouver d’autres formules intéressantes. J’ai
éliminé les accords trop acrobatiques afin d’éviter tout découragement. On se retrouve donc avec un dictionnaire de 387
formules harmoniques x 12 demi-tons chromatiques, pour un total de 4644 minimalement. Et je n’ai pas encore inclus les
accords de quinte diminuée.
Il n’est pas question d’apprendre tous les accords par cœur mais d’apprendre à les structurer grâce à la position majeure ou
mineure originale. Il faut d’abord retenir où se situe la 7e mineure (rouge) qui annonce la dominante, ensuite les 9e, b9 et
#9, M7, 6 de chaque schéma avant de tout essayer. Si vous apprenez les accords de façon aléatoire, il vous faudra un siècle Formules harmoniques des schémas
majeurs et mineurs no1 à 5
pour tout retenir.
N’oubliez pas que la différence entre un schéma majeur et mineur est minime. Les altérations sont au même endroit. Il n’y
a que la tierce qui est déplacée, mais indispensable à l’accord.
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C’est sur l’harmonisation d’un standard américain composé en 1931 que je vous propose de mélodier* cette fois. La première version est telle que la version
originale en do majeur et la deuxième est avec quelques ajouts harmoniques supplémentaires.
J’ai choisi en premier lieu le style latin gipsy (manouche et bossa) qui confirme davantage l’harmonie sur chaque mesure.
Une fois les réflexes bien établis, il sera plus facile d’anticiper les tonalités de la mineur jazz et/ou harmonique, de ré
mineur harmonique, de sol majeur et même sol majeur b6 dans un style jazz swing.
Puisque l’accord de F#dim7 dure une mesure complète, je le considère comme un VIIdim7 de G (en majeur b6) mais je
conserve la tonalité de do majeur sur l’accord de Ebdim7 puisqu’il ne dure que deux temps. Il faut préciser que les deux
accords ont une structure harmonique identique.
Vous constaterez que pour cette pièce les compositeurs ont choisis, comme c’est souvent le cas, des segments mélodiques
de quatre mesures. C’est une façon traditionnelle mais combien efficace.
All of Me (exploration)
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Comme on peut le constater dans le chapitre précédent, la plupart des mélodies de style standard jazz sont plutôt simples,
mais elles ont la particularité d’emprunter l’harmonisation sur plusieurs modalités, ce qui procure aux mélomanes un
intérêt indéniable.
Par contre, l’élève s’y perd souvent, trop dépendant de l’armure qui lui est proposé, car si on indique une tonalité de do
mineur, il ne s’attend sûrement pas à explorer à la deuxième mesure la tonalité de mib mineur jazz, à la cinquième mesure,
la tonalité de sol mineur harmonique, par la suite de fa mineur ou de lab majeur etc.
Je conseille, puisque qu’il s’agit d’exercices sur des scénarios de standards existants, d’explorer mélodiquement sur les
emprunts harmoniques suggérés jusqu’à ce que ceux-ci deviennent prévisibles à deux et même quatre mesures près.
Bientôt le phrasé mélodique deviendra cohérant même s’il est différent à chaque fois.
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Simulation d'examen
Je vous propose une simulation d’examen si vous désirez vérifier votre compréhension de l’harmonie à la guitare. Il s’agit
simplement d’harmoniser à quatre sons (ou plus) la note la sur la première corde (Ve position) selon le rôle qui lui est
assigné.
La deuxième étape est d’identifier chaque schéma harmonique auquel vous avez eu recours pour votre harmonisation.
J’ajoute le corrigé qui n’est pas obligatoirement dans le même ordre mais certainement sur les mêmes schémas.
Correction : https://www.dropbox.com/s/8sv0i83t6v41zfm/La...en%20tant%20que....pdf?dl=0
Simulation d'examen
Ipanima
Le prochain exercice vous paraîtra déstabilisant à la première tentative d’exploration, mais en se référant continuellement à
la partition et aux gammes suggérées, vous trouverez graduellement d’excellentes idées mélodiques. Il est donc préférable
d’avoir la partition complète sous les yeux au départ. J’ai écrit, pour la partie A, l’accompagnement de guitare avec la
quinte à la basse, mais c’est sans obligation. Ça ne change en rien l’analyse harmonique. Si vous aimez, celle-ci peut être
jouée en IIe ou en VIIe position.
Comme vous le savez déjà, je préconise la tonalité plutôt que l’accord pour la création mélodique, ce qui permet une
anticipation plus large du mouvement globale d’une pièce. Les mesures 33 à 36 sont un bon exemple, car la mémoire
harmonique nous rappelle à la tonalité de fa majeur malgré l’accord de D7b9 et C7b9. C’est aussi pour cette raison qu’un
arrangement pour guitare seule devrait se faire bien après la création mélodique car ce sont des exercices très éblouissants
mais qui figent et limitent la création.
Mettez-vous plutôt en situation du musicien professionnel qui doit assurer un contrat en studio. Ce n’est pas un
arrangement pour guitare seule qu’on vous demandera, mais beaucoup plus pour un esprit d’ensemble
(accompagnement/solo) exactement comme l’exercice que je vous propose.
Harmonisation sans mélodie
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Ipanima (accompagnement)-en
wav
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Pour les guitaristes, les schémas de fa majeur sur les accords de Dm, Gm, Bb et Am vous placent automatiquement dans la tonalité de ré mineur naturel.
P.S.- Évitez de grâce la gamme pentatonique ou blues. L’élève doit apprendre à résoudre les dissonances tonales, ce qui se fait tout naturellement dans la majorité
des cas.
La guitare, au départ acoustique, est devenue une guitare électrique avec un son complètement nouveau, lequel n’existe aucunement dans la nature. Les premières
tentatives étaient plutôt mauvaises, mais elles permettaient aux guitaristes de jouer avec des formations plus sonores et mêmes de prestigieux Stage Band.
L’électro-acoustique est devenue la nouvelle lutherie, le studio la nouvelle chapelle. Tous les sons que l’on entend sur nos radios, Ipod, CD ou autres sont
travaillés, purifiés, retravaillés encore et encore. Seul le micro peut reproduire, si on ne tient pas compte de la console et l’électrification, un son acoustique
raisonnable. Mais là encore, les conditions doivent être idéales.
J’ai beau être d’abord et avant tout un guitariste de formation classique, j’ai aussi un besoin viscéral de jouer des musiques de mon époque (standards américains,
brésiliens et/ou mes propres compositions) avec la même désinvolture qu’un musicien pop ou jazz. Ce plaisir a été très longtemps boudé car la technologie ne
permettait pas vraiment aux guitaristes classiques d’intégrer les formations populaires qu’elles soient petites ou grandes. Aujourd’hui une porte s’ouvre
timidement et je ne crois pas qu’on veuille la refermer.
L’amplification de la guitare classique est loin d’être parfaite mais, avec le recul et en comparaison avec les premières tentatives chez les guitaristes de jazz, elle
fait très bonne figure. Je ne doute pas que la qualité ira en s’améliorant encore et encore.
Ne soyez pas surpris d’entendre dans les explorations une sonorité différente à la guitare classique car, il va de soi qu’elle n’a jamais été conditionnée comme tel à
vos oreilles. Vous pouvez cependant reproduire la sonorité idéale en jouant acoustiquement sur les accompagnements, ou encore en formation de deux ou trois
musiciens ou élèves, les exercices suggérés.
La guitare, en tant qu’instrument polyphonique, a permis à de très nombreux musiciens de composer une quantité
inimaginable de thèmes et de chansons. Si on a la voix pour promouvoir nos chansons c’est parfait. Si on a aussi un talent
d’auteur pour écrire les textes c’est encore mieux, mais si on n’a ni la voix ni le talent d’auteur comment pouvons-nous
développer nos compositions? Certains guitaristes professionnels feront des arrangements pour guitare seule mais il faut
énormément d’expérience et de versatilité pour se faire une place dans ce domaine.
C’est frustrant de savoir qu’une composition a un potentiel et de ne pouvoir l’exploiter comme on le voudrait. La meilleure
solution est de s’entourer de bons musiciens et de forger une grande complicité et aussi laisser la place aux idées. On
indique une direction, mais on laisse évoluer la pièce selon l’expérience de chaque musicien. Libre choix au compositeur
de choisir la direction qui lui plaît.
Je vous propose l’histoire d’une composition et de son évolution. C’est souvent en fredonnant une mélodie tout en
m’accompagnant à la guitare que se forgent les premières idées. L’avantage de composer avec la voix c’est de pouvoir aller
dans toutes les directions mélodiques pendant que les mains s’affairent à harmoniser librement. L’important c’est de ne pas
perdre un bon filon. Il faut immédiatement écrire ou enregistrer l’idée musicale que l’on désire reprendre par la suite. La
Boulevard (mélodie)
première idée donnait ceci : voir Boulevard (2 guitares + mélodie)
Puis pour ce thème, j’ai suggéré à mes amis musiciens une ambiance ville, rues, donc beaucoup de trafic dans
l’arrangement, ce qui donna en 1992 un enregistrement simple mais efficace. Il faut réaliser que seule une participation avec plusieurs musiciens peut donner les
résultats que l’on cherche. Voir Boulevard (mix pour wikiversité)
Boulevard (accompagnement de
groupe)-en wave
N.B. J’inclus également une version pour deux guitares classiques pour ceux qui seraient intéressés. 0:00 / 0:00
Exploration sur 28 modes en abaissant la tierce et/ou la sixte d’une gamme majeure
J’aimerais vous proposer cette fois un jeu d’exploration sur 28 modes. Il faut pour cela respecter l’ordre de la gamme et
résister à la tentation de changer la tonalité. Le jeu consiste à surfer sur chaque mode et d’apprivoiser les tensions afin d’en
découvrir toutes les subtilités. Comme les enchaînements harmoniques sont diatoniques, ils ne se prêtent pas vraiment à la
création mélodique.
Chaque accompagnement est fait sur sept modes dérivés d’une même tonalité. Ainsi, pour explorer sept modes, il suffit
simplement d’improviser sur une seule gamme par exercice. Le mode s’établit de lui-même sur chaque degré. Il n’est
absolument pas nécessaire de connaître tous les noms de modes, seule l’oreille musicale jugera.
2- Le mode dorien
3- Le mode phrygien
4- Le mode lydien
28 modes dérivés
5- Le mode mixolydien
2- Le mode dorien b2
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3- Le mode lydien augmenté
7- Le mode altéré
5- Le mode phrygien majeur* (mode andalou) (*La logique serait mixolydien b2 et b6)
6- Le mode lydien #2
1- Le mode majeur b6
2- Le mode dorien b5
3- Le mode phrygien b4
N.B. Les seules notes qui bougent dans ces 28 modes sont la tierce et la sixte. Pour transposer ces 28 modes, il suffit d’abaisser la tierce et /ou la sixte
d’une gamme majeure.
Les 28 modes présentés de cette façon démontrent que le simple fait d’abaisser la tierce et/ou la sixte d’une gamme influence tout le système tonal. Heureusement
les pièces de notre répertoire ne sont pas aussi diatoniques que ces exercices, mais elles se réfèrent aux mêmes sonorités.
Le seul mode qui frise la perfection est sûrement le mode majeur où les tensions sont les moins dures.
Je mets le mode mineur jazz en deuxième car, avec seulement une tierce mineure abaissée, il réussit à nous transporter dans une ambiance totalement différente.
Que dire du mode Bartok et du mode mixolydien b6, sans oublier le mode locrien bécarre 2 et le mode altéré si souvent visités.
Le mode mineur harmonique n’étonne plus aujourd’hui et sa coloration est évidente. Sur le premier degré, la sensible est toujours plus dure mélodiquement car, le
réflexe dorien, très fort en musique tonale, nous interpelle à chaque fois. Le Ve degré est évident sur toutes les relations V7-Im et l’enchaînement V et VI, unique
au mode mineur harmonique, nous rappelle la musique andalouse.
Le mode majeur b6, comme son nom l’indique a seulement une sixte abaissée qui diffère du mode majeur. Le Ie degré est le seul qui tolère difficilement la sixième
mineure (lab), mais tous les autres degrés sont très consonants et facile à mélodier. Mes degrés préférés sur ce mode sont le dorien b5, le lydien mineur, le
mixolydien b2 et le locrien diminué sans oublier le lydien augmenté #2 qui adoucit énormément l’accord augmenté et majeur7#5. On a souvent ajouté ces
harmonies au mode majeur conventionnel sans vraiment réaliser l’emprunt au majeur b6.
Remarque : Bien sûr, analyser les modes de façon traditionnelle, c’est-à-dire en passant par le mode relatif pour expliquer les modalités issues des modes
mineures rendrait cet exercice extrêmement complexe et gênerait comme toujours le bien fondé du mode majeur b6 (majeur harmonique).
Tous ceux qui considèrent l’accord IV7#11 comme le point central de l’harmonie devraient plutôt constater que le seul accord pouvant générer 28 modalités,
incluant le mode Bartok, est l’accord de dominante (V7).
Il faut toujours se rappeler qu’un mode ne s'identifie pas par une suite de sons, mais par la relation avec l’accord.
Exploration (suite)
L’exercice est le même que le précédent, mais sur des enchaînements harmoniques moins rigides et plus conformes aux
standards musicaux. Pendant que vos doigts s’affairent sur la tonalité principale, l’harmonie transforme chaque note en
relation modale à chaque accord.
À ce jeu, le mode majeur remporte la Palme d’Or car il est de loin le plus souple et le plus fluide sur tous les sept modes
qui le composent.
Le mode mineur harmonique n’a pas la souplesse du mode majeur, mais il est tout de même très employé grâce à sa fusion
avec le mineur éolien. L’exercice que je vous propose concerne uniquement le mineur harmonique à l’état pur ainsi que les
modes qu’il renferme.
Le mode mineur jazz comme son nom l’indique est très important en jazz surtout à cause du IVe degré (mode Bartók) avec
une structure de dominante (septième mineure sur un accord majeur) et une onzième augmentée.
Le mode majeur b6 (harmonique) est le dernier arrivé dans nos habitudes harmoniques. Comme je disais auparavant,
pourquoi on permettrait au mode mineur d’abaisser la sixième et pas au mode majeur. Si on fait fi de la sixième mineure
Exploration sur quatre modes
sur l’accord du Ier degré, l’harmonisation est très fluide et plus qu’intéressante sur tous les degrés. D’ailleurs, il est
tellement avantageux de fusionner les deux modes majeurs comme on le fait déjà en mineur. Pour les besoins de l’exercice
vous pouvez employer une sixième majeure sur le Ier degré et/ou en alternance.
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Exploration en do majeur
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Exploration en do mineur
harmonique
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Exploration en do majeur b6
Voici une analyse comparative de l’accord de G7 en tant que Ve degré des modes de do majeur, do mineur jazz, do mineur
harmonique, do majeur b6 et comme IVe degré du mode de ré mineur jazz.
Les quatre modes de do majeur et mineur se différencient comme toujours par la tierce et la sixte, mais ceux-ci,
transposées sur l’accord du Ve degré, deviennent la 13e pour la note mi et 9e pour la note la. Donc, pour les quatre tonalités
de do, les seules notes qui peuvent être abaissées sur le Ve degré sont le mi (13e) et le la (9e).
En tant que IVe degré du mode mineur jazz, c’est la 11e augmentée (do#) sur l’accord de G7 qui fera de cet accord le seul
et unique en son genre. Pour certains musiciens, il demeure la relation harmonique la plus fréquentée. Généralement, tous
les accords de 7e étrangers à la tonalité sont considérés comme des IV7 (mode Bartók).
J’ai harmonisé le tout sur le schéma d’accord no5 et pour les modes, les chiffres en caractère gras représentent la
fondamentale (1), la tierce (3), la quinte (5), la septième (7) et en petit caractère la neuvième (9), la onzième (11) et la
treizième (13). G7 sur cinq modes
Si la gamme par tons vous intéresse, je vous suggère de vous familiariser avec différents doigtés d’accords de 7#5, 7b5,
9#5, 9b5 à l’intérieur des cinq schémas de base.
La gamme par tons peut se jouer sur les six degrés de la gamme et dans n’importe quel ordre. Vous aurez donc deux
gammes pour couvrir tout l’éventail des gammes par tons. Vous pourrez vous inspirer des deux exercices
d’accompagnements pour vous en convaincre.
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-Toutes les fondamentales se trouvant sur la sixième corde à partir de sol (troisième case) génèrent harmoniquement les mêmes intervalles.
-Comme ces intervalles sont invariables, ils engendrent chromatiquement les mêmes positions d’accords : les schémas no2 majeurs et mineurs et les schémas no5
majeurs et mineurs.
-On remarque aussi qu’à la guitare les accords majeurs débutent toujours par I, 3, 5, I ou I, 5, I, 3 et en mineur par I, 3m, 5, I ou I, 5, I, 3m.
-Si la cinquième corde prend charge de la tierce et la quinte, il faut retenir que dans le cas présent l’harmonie empruntera
souvent à la quatrième corde la 7e majeure et mineure ainsi que la 6e majeure et mineure (b6). C’est d’ailleurs la 7e et la
6e de l’accord qui serviront de pont vers les accords de 9e, 11e et 13e.
-C’est aussi une vision différente permettant de réaliser des harmonisations complémentaires aux schémas no2 et no5.
(Voir Les formules harmoniques des schémas no2 et no5)
- Sur la seule fondamentale de la note la on peut compter près de 200 formules harmoniques, donc 2400 si l’on transpose le
tout chromatiquement.
N.B. Les cordes ouvertes E, A, D, G, B, E peuvent en tout temps alléger la main gauche si l’harmonie le permet.
Comme dans l’exemple précédent, l’harmonisation de la fondamentale sur la 5e corde nous contraint à deux positions
d’accords majeurs (schémas no1 et no4) et deux positions d’accords mineurs (schémas no1 min. et no4 min.).
Je conseille à tous d’étudier ces quatre schémas, d’abord sans renversements afin de bien repérer les intervalles. Vous
constaterez par la suite les nombreuses possibilités de renversements à la tierce, à la quinte et à la septième sur les cordes 5
et 6.
Ne bouder surtout pas le schéma no1 mineur car les positions min9 (1, 3min, 7min, 9) et min6/9 (1, 3min, 6, 9) sont très
prisées en jazz.
Les renversements d’accords ainsi que les accords sans fondamentale ne doivent pas vous faire perdre de vue le schéma
original car l’ordre des intervalles harmoniques en dépend entièrement.
Il serait légitime de penser qu’il y a douze positions harmoniques à la guitare puisque chaque corde génère deux positions
ou schémas harmoniques. Mais on constate déjà sur la quatrième corde un double du schéma no5 puis des doubles sur
toutes les autres cordes. Il est donc inutile de refaire tout le travail harmonique puisqu’il est déjà structuré. Il faut donc
éliminer toutes les positions en double et se concentrer sur les cinq positions majeures et mineures, lesquelles résument
tout le squelette harmonique de la guitare. (Voir les pages 4 et 5).
Quand on y réfléchit bien, on réalise que les 7e majeures, mineures et/ou de dominante, les 9e majeures, mineures ou les
13e sont toutes générées par une fondamentale laquelle ne peut être issue que des cinq positions harmoniques de la guitare.
Trouver la fondamentale c’est trouver le schéma harmonique.
N.B. – J’ai mis toutes les positions sur les six cordes à titre de consultation, mais il faut seulement maîtriser les schémas
majeurs et mineurs de 1 à 5.
Pour le guitariste, la façon la plus rapide est de lire les accords tels qu’indiqués sur la portée, mais ce privilège n’existe pas pour l’arrangeur ou le musicien de
studio. On sait tous que la plupart des partitions de studio n’indiquent que le nom des accords avec quelquefois la mélodie.
Quant au compositeur, il est certainement celui qui se laisse le plus inspirer par la structure harmonique d’un accord ou d’un enchaînement d’accords, de là
l’importance d’en explorer toutes les avenues possibles.
Je vous propose un bref regard d’harmonisations extrait des cinq schémas majeurs et mineurs. Il ne faut pas oublier que la septième mineure est représentée en
rouge sur les graphiques et que les chiffres 2, 4, 6, sont similaires aux chiffres 9, 11 et 13.
Les cordes ouvertes offrent certes un allègement de la main, mais ne permettent pas la transposition chromatique de l’accord.
Exercices de chiffrage d'accords
Étude en bebop
Cette fois, je vous propose une petite étude en bebop, question de réchauffer les doigts et l’ambiance. Dans ces cas-là, la
partition doit toujours être jouée en swing. Comme à l’habitude, vous avez la version accompagnement puis comme guide,
la version avec mélodie.
Étude en bebop
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Étude en bebop
Il est possible de créer 28 modalités en n’altérant que la tierce et la sixte d’une gamme majeure, mais il faut se rappeler que
la cadence V7- I ne s’applique que pour la gamme majeure, majeure b6, mineure harmonique et mineure jazz (b6) et non
les modes qui en découlent. Les appellations V7 de IIm, V7 de IIIm, V7 de IV, V7 de V, V7 de VIm etc. sont trompeuses car
qu’il n’existe pas de V7 en mode dorien, phrygien, lydien, myxolydien ou éolien. Les dominantes secondaires empruntent
la tonalité majeure ou mineure de l’accord placé sur un IIm, IIIm, IV ou autres mais pas sa modalité. Il faut toujours
interpréter cette expression comme V7 - Im = IIm ou V7 - I = IV. Par contre, l’accord de la cadence jouera le rôle que le
compositeur désire qui, là encore, sera une modalité dérivée des quatre modes majeurs et mineurs de base. C’est pour cette
raison que les gammes majeures, majeures b6, mineures harmoniques et mineures jazz doivent devenir un réflexe
instantané sur toutes les tonalités. (voir aussi le chapitre 43)
P.S.- Il ne faut pas non plus confondre l’accord du IV7 qui lui suppose uniquement l’emploi du mode mineur jazz.
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https://www.dropbox.com/s/jcavndxwy43qwlu/Exploration%20mélodique%20sur%20douze%20tonalités%20majeures.avi?dl=0
Je suggère l’exercice suivant afin que l’élève assimile avec intérêt les cinq schémas de gammes majeures. Les premières tentatives peuvent être plus ou moins
décousues, mais le plaisir viendra avec le temps.
Afin de vous donner une idée d'ensemble, voici un premier jet (impro) sur le jeu d'exploration mélodique à douze tonalités majeures. Il y a autant de jeux qu'il y a
d'élèves et d'explorations et c'est là tout l'intérêt.
J'ai ajouté un double jeu d'impro en contrepoint sur le deuxième exemple car, ce jeu est toujours intrigant pour les élèves.
PREMIER JET :
https://www.dropbox.com/s/yy93f3o5vcqfzkk/Modulation%20en%20mode%20majeur%20%C3%A0%20la%20douzaine%20%28Jeu%20d%27impro%
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DEUXIÈME JET :
https://www.dropbox.com/s/ypij9se6uzn9vo7/Modulation%20en%20mode%20majeur%20%C3%A0%20la%20douzaine%20%28Jeu%20d%27impro%
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Le point de départ d’une gamme mineure harmonique est le même que pour le cycle de quintes majeures dont on a abaissé
la tierce et la sixte. On se souviendra que la gamme majeure, mineure harmonique, mineure jazz et majeure b6
(harmonique) sont toutes construites sur la même dominante. Il est donc inutile de passer par le mode éolien.
Il faut accepter aussi le fait que la symétrie dans les doigtés de gammes est souvent impossible et qu’il faut changer de
position de la main gauche. C’est un mouvement beaucoup plus souple qu’une extension des doigts et qui ne demande que
très peu de mémoire digitale. Je conseille de glisser le premier doigt lorsqu’il y a quatre sons sur la même corde (1-1-3-4
ou 4-3-1-1). Dans une exploration ou une impro musicale, il faut être prêt à l’emploi de la gamme mineure harmonique de
façon instantanée, surtout si la dominante annonce un accord mineur. Pour plus d’informations sur la nomenclature des
schémas de gammes, vous pouvez consulter le chapitre 22 du Laboratoire de Guitare
Pour le prochain exercice, vous allez constater que les gammes mineures harmoniques sont très évidentes et faciles, seule
la transition entre deux gammes mérite votre attention.
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L’accord de dominante (V7) annonce généralement le Ier degré majeur ou mineur de la tonalité d’une pièce, sinon de la
phrase musicale. La cadence V7- I ne peut se faire que sur un accord majeur ou mineur car la quinte du Ier degré représente
la fondamentale de la dominante. On peut certainement avoir une cadence sur un autre accord de dominante puisque cet
accord est majeur (quinte juste), mais les deux tonalités seront forcément différentes.
Lorsque l’on construit une gamme sur la dominante d’une tonalité majeure ou mineure on parle alors du mode mixolydien.
On y retrouve quatre formes de modes mixolydiens tel que démontré au chapitre 43. Pour annoncer une cadence sur un
accord mineur on choisira un mode mixolydien b2, b6 ou mixolidien b6 et si la cadence est majeure on choisira surtout le
mode mixolidien pur ou le mixolydien b2 pour les plus aventureux. Si la cadence annonce un autre accord de dominante
les quatre possibilités sont possibles. Bien sûr, il n’y a aucune différence entre une gamme tonale et le mode mixolydien
sinon que le lien entre l’accord de dominante (V7) et la gamme est immédiat.
Beaucoup d’enchaînements traditionnels comme C, Am, Dm, G7, C se transforment en C, A7, D7, G7, C ou
l’enchaînement C, Em, Am7, Dm7, G7, C en C, E7, A7, D7, G7, C, ce qui force le musicien à quitter temporairement la
tonalité première pour d’autres horizons d’où l’emploi du mode mixolydien afin d’avoir une réaction directe à l’emprunt.
Trois exercices sur les modes
Je vous suggère trois petits exercices où vous trouverez le mode mixolydien pour chaque accord de dominante ainsi que la
mixolydiens (partition)
source tonale de chaque mode. Pour ceux qui ont travaillé les cinq schémas de gammes majeures et mineures, il n’y aura
aucune difficulté supplémentaire mais une réaction plus directe avec l’accord de dominante. La seule contrainte est de
choisir si vous désirez annoncer à tout prix une cadence vers un accord mineur. Dans ce cas, le choix se portera sur les
modes mixolydiens b6 ou b2, b6 qui sont les références pour les tonalités mineures jazz et mineures harmoniques.
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Les modes
mixolydiens,accompagnement pour
exercice no1
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