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L'expulsion des congrégations de 1880 est un événement politique qui se déroule en France,

durant la Troisième République, et qui consiste en la dispersion des congrégations religieuses


masculines non autorisées. Ces expulsions font suite à la signature, le 29 mars 1880, de
deux décrets par le gouvernement de Charles de Freycinet, et plus précisément par Charles
Lepère, ministre de l'Intérieur, et Jules Cazot, ministre de la Justice. Le premier prévoit la
suppression de la Compagnie de Jésus (Jésuites) sur le territoire français, et le second met en
demeure les autres congrégations non autorisées de demander une autorisation légale sous peine
de subir le même sort que les Jésuites.
Ces décrets sont publiés dans le contexte de l'installation de la République. Cet affermissement du
régime est marqué par un anticléricalisme militant de la part des républicains modérés et
des radicaux et par une volonté de soustraire l'enseignement à l'influence des congrégations,
brocardées en « milice romaine » et accusées d'être des ferments de contre-révolution.
L'application du premier décret entraîne dès le 30 juin 1880 l'éviction des Jésuites de tous leurs
établissements. Les autres congrégations ayant refusé de déposer les demandes d'autorisation par
solidarité avec la Compagnie de Jésus, Charles de Freycinet — qui ne désire pas réellement les
faire expulser — entame des négociations pour obtenir leur ralliement déclaratif à la République. La
révélation de ces tractations secrètes par le journal La Guienne provoque sa démission et l'arrivée
au pouvoir de Jules Ferry. Ce dernier fait appliquer le second décret avec sévérité, entraînant
l'expulsion des autres congrégations masculines non autorisées. La plupart des membres des
congrégations s'étant barricadés dans leurs locaux, l'usage de l'armée est plusieurs fois requis par
les préfets et les expulsions donnent lieu à des scènes parfois violentes, incluant l'ouverture de
portes à la hache ou la destruction de serrures.
L'application des décrets rencontre un mouvement d'opposition non négligeable. Contestés devant
les juridictions civiles, ils font également l'objet de discussions et d'incidents à la Chambre des
députés et au Sénat. Des groupes de fidèles et de militants catholiques assistent aux expulsions
pour acclamer les religieux et conspuer les forces de l'ordre. Enfin, plusieurs centaines
de magistrats et de fonctionnaires chargés de faire exécuter les décrets présentent leur démission,
heurtés dans leurs convictions personnelles.
L'expulsion des congrégations provoque la dispersion de 6 589 religieux. Si certains choisissent de
continuer à mener une vie en communauté par petits groupes, dans les maisons mises à
dispositions par des laïques, d'autres prennent le chemin de l'exil pour reconstituer leur
congrégation à l'étranger comme en Espagne, destination principale des congréganistes. Le retour
des religieux dans leurs établissements se fait peu à peu dans les années suivantes à l'occasion de
la politique de détente qui s'installe entre le Saint-Siège et le gouvernement français à partir de
1885, détente qui condui

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