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1- La sècheresse. ......................................................................................................................18
2- les fortes pluies ....................................................................................................................18
3- La déforestation et les vents violents...................................................................................19
IV- RISQUES ASSOCIES AUX DIFFERENTS ALEAS EN AFRIQUE DE L’OUEST. ........... 20
CONCLUSION ....................................................................................................................................37
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I- CONTEXTE PHYSIQUE ET HUMAIN.
L’Afrique de l’Ouest est une région terrestre couvrant toute la partie occidentale de
l’Afrique subsaharienne. Elle comprend approximativement les pays côtiers au nord du golfe
de Guinée jusqu’au fleuve Sénégal, les pays couverts par le bassin du fleuve Niger ainsi que
les pays de l’arrière-pays sahélien. C’est un espace géographique assez contrasté autant sur le
point de vue physique que humain.
1- Le contexte physique.
De par son extension en latitude, l’Afrique de l’Ouest est un espace traversé par trois
(03) grands milieux naturels. Du Sud au Nord, on distingue succinctement le milieu
équatorial, le milieu tropical et les milieux semi aride et aride qui, portent en leur sein chacun
des cultures propres aux conditions du milieu. Cette extension en latitude est donc le principal
facteur qui explique la mosaïque des denrées agricoles qui y sont produites. La végétation
dominante reste la savane qui couvre la partie centrale de la région. Le sud et le nord sont
respectivement couverts par les forets et les steppes. L’agriculture dans ces espaces fait face à
un certains nombre de risques, qui sont associés autant aux actions anthropiques que naturels.
Le relief caractérisé par de bas plateaux, excepté quelques points élevés qui n’excèdent
pas 2000m d’altitude, conditionnent l’hydrographie de la région. Les cours d’eau y prennent
leur source avant de s’écouler vers leurs différents bassins versants. Le Fouta Djalon qui l’un
des massifs le plus élevé, est le principal château d’eau de la région. L’Afrique de l’Ouest
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compte donc grandement sur ses principaux fleuves qui sont le Niger, le Sénégal et la Volta
pour alimenter ses terres agricoles. Cependant, les différentes pressions et les changements
climatiques qui sont exercées sur ces ressources en eau ont des impacts sur l’ensemble du
milieu d’où, les multiples risques agricoles.
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2- Contexte humain
- La démographie
L’Afrique de l’Ouest compte un peu plus de 300 millions d’habitants. Ce qui représente
35% de la population de l’Afrique subsaharienne. A titre de comparaison, la population des
Etats-Unis était évaluée à 310 millions en 2010. Le Cap-Vert est le plus petit pays de la zone
avec près de 500 mille habitants. A l’autre extrême, on retrouve le Nigéria avec près de 160
Millions d’habitants, pays le plus peuplé de tout le continent africain.
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l’Afrique de l’Ouest demeure sous-représentée pour l’instant dans la population active
mondiale (3,3%). Les femmes représentent en moyenne 43% de la force de travail et se sont
elles qui font les premières face aux aléas climatiques dans leurs taches. Les travailleurs sont
majoritairement employés dans l’économie informelle, d’où le fait que la plupart d’entre eux
ne bénéficie pas de mécanismes de couverture sociale. D’où également le nombre important
de travailleurs pauvres.
Graphique 2: taux d'urbanisation 2009
- L’économie
En Afrique de l’Ouest francophone, l’économie repose principalement sur l’exploitation
des ressources du sol (cultures du cacao, du café, du palmier à huile, du coton, etc.) et du
sous-sol bauxite, gaz naturel, manganèse, or, etc.). Même comme il s’agit la des plantes
pérennes elles n’en demeurent pas moins susceptibles aux aléas et surtout à ceux liés aux
changements climatiques comme les extrêmes de température. La locomotive économique est
la Côte d’Ivoire, qui fournit 40 % du produit intérieur brut de la région. Les pays de cette
région sont réunis au sein d’une zone économique qu’on appelle l’Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA). Tous ces pays font également partie de la Communauté
économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui rassemble les pays francophones
et les autres pays de la région. Mais malgré leurs richesses naturelles, ces pays restent assez
pauvres. Leur dette est très importante et, pour la rembourser, ils sont soumis à des
programmes d’ajustement structurel conduits par le Fonds monétaire international (FMI) et la
Banque mondiale. La monnaie commune dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest
est le franc CFA.
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Tableau 1: taux de croissance du PIB pat habitant (2000-2009) et dynamique de croissance
L’Afrique de l’Ouest compte une dizaine de grands groupes ethniques, parlant diverses
langues que l’on peut classer selon deux origines principales : Les langues parlées d’origine
nigéro-congolaise, c’est-à-dire un mélange de langues du Sahel et des langues bantoues de
l’Afrique centrale. On y trouve le bambara, le peul, le dioula, le moré, les langues akan, le
fon, le yorouba, le malinké, le wolof, etc. Toutes ces langues sont parlées dans presque tous
les pays de la région. Chacune de ces langues est majoritaire dans un pays donné, mais est
aussi parlée par des minorités dans les autres pays. C’est donc une aubaine pour les
promoteurs des stratégies d’adaptation aux caprices du climat. L’unicité dans la langue
entraine aussi une certaine similitude dans les différentes pratiques agricoles dans diverse
endroit des pays différents. Cela est d’autant vrai qu’en règle générale, les populations
pratiquent un syncrétisme religieux : même quand elles sont converties aux religions révélées
(principalement islam et christianisme), elles y ajoutent toujours une part de pratiques
ancestrales.
- Politique
Tous les pays francophones d’Afrique de l’Ouest sont des républiques, avec à leur tête
des chefs d’État. À partir de 1990, tous se sont remis à l’expérience démocratique et au
multipartisme. Comme partout ailleurs en Afrique il apparait de plus en plus dans les
discours politiques les notions telles que l’environnement, le développement durable et le
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changement climatique. Même si les auteurs métrisent souvent très peu le contenu de leurs
paroles, cela est une évidence que la question des changements climatique se trouve quand
même à l’ordre du jour. De nombreux partis politiques, des syndicats et des associations de
défense des droits de l’homme mènent de plus en plus librement leurs activités. Suite à des
élections libres et transparentes, des pays comme le Mali, le Bénin et le Sénégal ont connu
une alternance politique. Les autres pays éprouvent encore quelques difficultés à connaître des
alternances démocratiques au niveau le plus élevé, c’est-à-dire celui de la présidence de la
République. Mais on sent de plus en plus que se consolide la pratique d’élections
démocratiques au niveau des instances locales qui sont l’UEMOA et la CEDEAO.
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continu entraîne la mort de ces arbres. On prend soin de préserver quelques branches qui
serviront de tuteurs aux ignames.
Des la première année au pied ou entre les buttes, d’autres cultures sont associées à
l’igname : ce sont le maïs, le manioc, les condiments dont s’occupent les femmes. Une fois les
récoltes terminées, les buttes détruites, les ignames récoltées, cette parcelle ne porte plus la
deuxième année que les pieds de manioc qui ont été bouturés l’année précédente en mai. Les
femmes disposent alors de la parcelle pour établir leurs cultures pendant que les hommes vont
préparer le nouveau champ. Mais le type d’association de cultures le plus fréquent est celui du
mil (céréale) avec le niébé (légumineuse). Le niébé est semé 15 à 20 jours après le mil et
uniquement sur les champs les moins fumés (les champs de brousse). Les associations
culturales ont toujours été pratiquées en zone forestière, où les plantations s’installent en
même temps que le vivrier (mil, maïs, igname, manioc, banane (à la différence du coton,
hévéa…). Les agriculteurs coupent la forêt et cultivent du vivrier en même temps qu’ils
plantent les pieds de cacaoyer par exemple. L’association avec la banane plantain est
particulièrement efficace : les bananiers (grandes herbes monocarpique et non pas arbres) font
de l’ombre aux jeunes plants, le temps pour ceux-ci de ne plus craindre le soleil. Dans les
zones de savane où les cultures commerciales sont essentiellement annuelles (arachide,
coton), celles-ci sont cultivées en alternance ou en complant avec le vivrier. Une association
qui favorise de bonnes récoltes : le mil et le maïs profitent de l’engrais du coton, que celui-ci
soit détourné ou que la plante profite de sa rémanence dans les sols.
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Exemple de pratique de rotation au Sénégal avec la succession et l’association des
cultures sur 9 ans dans le Bas-Ferlo :
Ceci montre la façon dont les paysans font la rotation des cultures dans l’espace et
dans le temps. Sur les champs de case, l’arachide ou le niébé succède au mil. Le champ est
bien reposé au bout de 5 ou 6 ans. La pastèque est cultivée dans les champs de brousse
exclusivement. L’introduction de plus en plus fréquente de cette culture exige l’adoption de
nouvelles pratiques de succession culturale. Cette spéculation suit très souvent dans les
exploitations, les cultures qui nécessitent beaucoup de soins. C’est ainsi qu’elle vient après le
niébé dans la rotation. Cela lui permet de gagner en fertilité (azote résiduel) et en prévention
phytosanitaire. Elle peut suivre aussi l’association mil + niébé. Ici, la durée théorique de la
jachère est plus élevée. Le démariage consiste à arracher à la main un certain nombre de pieds
du poquet, un mois environ après le semis, de manière à ne laisser en place que les trois ou
quatre pieds les plus développés. Il est de moins en moins pratiqué, faute de main-d’œuvre.
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LA PRATIQUE DE LA JACHERE.
Les travaux commencent par un sarclage de la parcelle qui est souvent divisée en deux
parties, l’une est réservée au maïs et l’autre à l’arachide. Les récoltes effectuées, seules restent
de longues tiges de manioc dont on ne s’occupe pas, le champ étant abandonné après cette
culture temporaire de deux ans à une jachère de végétation spontanée qui occupe
l’emplacement de la parcelle pendant 6 à 12 ans avant une nouvelle période de culture. Mais il
relève de noter que du fait de la pression démographique cette pratique, restauratrice de la
fertilité du sol, est devenue quasiment impossible.
L’IRRIGATION.
Un facteur limitant est sans aucun doute celui de la disponibilité en eau étant donné
que nous sommes dans une zone influencée par la sécheresse. La plupart du temps, les
agriculteurs comptent sur le changement de saison (humide ou sèche, en fonction de la
culture) pour commencer à planter ou à acheter des semences. Cependant, dans certaines
zones, telle que la Vallée du fleuve Sénégal, les agriculteurs irriguent, principalement avec
l’eau de la rivière, et peuvent ainsi cultiver même en cas de sécheresse. Le terme terres
irriguées correspond à la surface de terrain ayant accès à l’irrigation chaque année dans un
pays donné. Ces données, en milliers d’hectares, se réfèrent à la part de terrains équipés pour
fournir un apport en eau aux cultures. Ceci inclut les zones équipées pour irrigation en
maîtrise totale ou partielle, les zones irriguées par épandage des eaux de crue ainsi que les
terres humides et les fonds de vallées aménagés.
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UTILISATION DES ENGRAIS CHIMIQUES ET ORGANIQUES.
Les terres agricoles reçoivent différents produits destinés à améliorer la nutrition des
végétaux et les propriétés physicochimiques des sols. On note aussi l’utilisation des matières
fertilisantes issues des élevages (fumiers, lisiers, fientes), les apports d’engrais mais aussi les
amendements par des composts issus de déchets ménagers, de déchets verts, les résidus
industriels (de l’industrie papetière), les matières de vidange issues de l’assainissement
individuel, les boues des stations d’épuration urbaines des eaux, etc.
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plantules contre l’ensablement, maîtrise de l’eau de ruissellement pour favoriser sa rétention.
Mais le déchaussement des plantes qui en résulte ralentit leur croissance.
De plus en plus dans cette partie de l’Afrique, on note l’engouement pour la culture motorisée
avec des tracteurs, mais ceci est surtout visible dans les grandes plantations d’environ 40 ha
et plus. Au côté de ceci, on peut aussi parler du billonnage qui est surtout très présent dans les
bas-fonds comme celui du Bas-ferlo au Sénégal.
LE SARCLAGE.
Dès les premières pluies de mars, les femmes effectuent le sarclage à la petite daba (outil
agricole): le champ est ainsi nettoyé plus parfaitement par élimination des souches de
graminées et des racines. De plus, le sol est retourné sur quelques centimètres de profondeur
et les pluies pénètrent plus facilement. La nouvelle parcelle défrichée et préparée va recevoir
les cultures. C’est alors l’édification des buttes, travail des hommes qui les construisent en
ramenant la terre de surface entre leurs jambes, avec la grande daba toute neuve. C’est un
travail considérable, le plus pénible du calendrier agricole et le plus exigeant en main-
d’œuvre. Il est parfois effectué mécaniquement par un ou deux allers-retours avec une charrue
asine ou chevaline, mais celle ci ne convient pas vraiment pour ce type de travail, et un
sarclage manuel complémentaire doit souvent être effectué. Ces travaux de désherbage
constituent une période d’activité intense, pendant laquelle les villages sont désertés. C'est
aussi la période où, pour le paysan, les dépenses énergétiques sont les plus intenses, alors que
l’apport calorique dont il dispose. Les buttes où sont plantées les ignames, cônes de terre
d’environ 60 cm de hauteur, assurent un meilleur drainage des eaux de pluie, fournissent un
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sol meuble et permettent un bon développement des tubercules. L’entretien consiste en des
sarclages répétés, effectués à la petite daba par des femmes aidées des enfants, afin d’éliminer
les graminées qui envahissent les buttes. Le premier sarclage se fait en juin-juillet, le
deuxième au moment de la première récolte d’igname précoce, le troisième précède les
récoltes des semi-précoces et tardives. Il faut noter que l’igname n’est pas une culture « pure
», d’autres plantes lui sont associées sur le même champ d’où l’intervention d’une autre
pratique agricole.
LA PRATIQUE DU LABOUR.
La pratique du labour revêt ainsi souvent une connotation très positive dans l’esprit des
agriculteurs, en partie liée à l’utilisation de machines puissantes et à l’idée de contrôle, voire
de domination de la nature (Prével, 2007). Dans cette optique, la terre est ainsi souvent perçue
à travers les aspects agréables du travail du sol, de nombreux agriculteurs définissent ainsi
certains sols en fonction du plaisir qu’ils trouvent à les labourer.
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2. Les parties prenantes et leurs actions.
Les pratiques agricoles sont variées et les acteurs sont : L’État à travers les organisations
professionnelles agricoles et les services agricoles (secteurs privés), les ONG et le Secteur
privé (artisans transformateurs et Agro-industriels), les organisations paysannes, les
agriculteurs et les agricultures familiales.
L’ETAT.
En Afrique de l’Ouest les politiques agricoles ont été marquées dans les années 90 par
un désengagement de l’État dans la gestion des services à l’agriculture. Cette évolution a aussi
concerné la vulgarisation, le conseil aux exploitations agricoles et la formation des
producteurs. Ces services ont vu leurs effectifs se réduire considérablement. Leurs agents de
terrain se sont recentrés sur des fonctions d’information, de mise en relation des agriculteurs
avec des structures privées (ONG, banque, agro fournisseurs et commerçants/transformateurs)
et de gestion des statistiques agricoles. Dans ce contexte, l’État, avec l’appui de bailleurs de
fonds ont soutenu la création d’organisations paysannes (OP) qui devaient progressivement
mettre en place certains services à l’agriculture (Mercoiret, 2006). Les résultats les plus
probants ont été obtenus dans le domaine de l’approvisionnement en intrants lorsque ces OP
ont pu développer un partenariat stable avec le secteur bancaire.
Depuis 2008, l’État burkinabè par exemple, subventionne les engrais minéraux mais en
ciblant certaines cultures (riz en 2008, puis riz et maïs ensuite, …) avec des prises de décision
souvent tardives. Et plus récemment un certain engouement pour la culture motorisée avec
des tracteurs de 65 CV environ mais cela ne concerne que quelques grandes exploitations de
plus de 40 ha.
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Les Etats Ouest africains interviennent dans le domaine agricole grâce au programme
national d’investissement agricole (PENIA) mis en place en Côte d’Ivoire et au Sénégal
(2012-2015). Au Benin, l’INRAB (institut nationale de recherche agricole pour le bénin) fait
dans la production des végétaux .Les travaux de cette institution ont permis d’augmenter la
productivité du maïs dans le plateau sud du pays réputée pour abriter les meilleures pratiques
agricoles en Afrique de l’ouest. Les Etats interviennent également à travers les institutions
ministérielles.
LES ONG.
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remboursement de prêt, les responsables de l’UGCPA/BM analysent les demandes de crédit
engrais et de crédit de campagne en fonction de la quantité de céréales livrée les années
précédentes. Avec ce dispositif, les membres de l’UGCPA/BM sont gagnants car ils
disposent à bonne date des engrais de qualité, acquis auprès de fournisseurs fiables et dont le
prix d’achat est plus intéressant que dans le cas d’achats individualisés.
L’objectif de l’Union est aussi aujourd’hui de favoriser les bonnes pratiques agricoles
garantes de la durabilité des systèmes de production. Ceci impliquera de dépasser le conseil
normatif dans ce domaine (information, vulgarisation) en soutenant des processus
d’innovation (paysans innovateurs/expérimentateurs) et peut être en mettant en place des
incitations financières et matérielles que l’organisation paysanne (OP) serait en mesure de
soutenir.
Les agriculteurs développent des techniques comme les feux de brousses, le sarclage
(matériaux où outils rudimentaires comme la daba et les houes occidentales), la rotation et
l’association des cultures… L’utilisation des engrais organiques et chimique par ceux-ci n’est
pas mise en réserve.
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Parmi tous les risques auxquels sont confrontés les agriculteurs, l'aléa climatique est
sans doute celui qu'ils peuvent le moins facilement maîtriser. Sécheresse, inondation,
tempête…: la liste des événements susceptibles de causer des pertes de production et donc,
potentiellement, des pertes de revenu, est longue.
1- La sècheresse.
L’Afrique de l’Ouest est plus exposée que certains voisins à des risques tels que la
sécheresse. Certaines cultures qui présentent sur notre territoire (l’Afrique centrale) une
importance particulière, sont par nature plus vulnérables (fruits et légumes) sur les leurs. En
agriculture pluviale, c’est incontestablement ce dernier risque qui est le plus à craindre et ce
d’autant plus que le climat est aride. En effet, plus l’aridité s’accroît, plus forte est la
variabilité des pluies et plus importantes en sont les conséquences, la sécheresse pouvant
entraîner la perte de toute la production. C’est à ce type de situation que sont confrontés les
paysans. Aussi, avec l’accentuation de l’aridité et des aléas climatiques qui l’accompagnent,
les agriculteurs optent pour une simplification et une extensification de leurs systèmes de
culture.
Ainsi, les sécheresses successives qu’ont connues les pays d’Afrique de l’Ouest ces
dernières décennies ont entraîné la régression des légumineuses, en particulier l’arachide, au
profit des céréales (mil, sorgho), ce qui a affecté l’économie des exploitations et la gestion de
la fertilité des terres. Le travail du sol s’est également fortement simplifié au point que sur les
sols sableux, les plus cultivés au Sahel, le semis direct (sans labour) du mil est devenu très
courant. L’usage des engrais, déjà pénalisé par le désengagement de l’État, se réduit en année
sèche, de même que le temps et le nombre de sarclages. La pratique de la cueillette que l’on
observe dans certaines régions comme l’Oudalan (Burkina-Faso) constitue la phase ultime
de ce processus, l’élevage pastoral étant une autre forme de ce choix de l’extensif.
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changement climatique renforçant ainsi le cycle condensation – pluie – ruissellement. On peut
donc s’attendre au cours des années à venir à des situations contrastées alternées de
sécheresse et d’excédents pluviométriques. La conséquence serait l’augmentation des
catastrophes hydro climatiques (UICN, 2004). Les observations ont ainsi montré au cours des
50 dernières années, des changements significatifs dans le régime des événements climatiques
extrêmes en termes de fréquence et d’intensité. C’est ainsi qu’au plan mondial, des
augmentations substantielles en événements de fortes précipitations accompagnées des
tempêtes ont été observées. La superficie affectée par la sécheresse a augmenté depuis les
années 70. Des études conduites par le CRED/ UNISDR (2006) ont montré une évolution
croissante et rapide de celle-ci mettant donc en danger les pratiques agricoles.
Les pays d’Afrique de l’Ouest, subissent aujourd’hui, après les sécheresses des années
70 et 80, les effets de fortes pluies et des inondations dévastatrices. Les dommages et pertes
liés à ces événements hydro climatiques extrêmes ont été évalués à plusieurs centaines de
milliards de francs. En outre, ces événements ont mis à mal les systèmes humains (pertes
humaines et matérielles), les systèmes agricoles (cultures englouties) et les infrastructures
économiques (routes, ponts, barrages détruits). Ceci entravant la disponibilité, l’accessibilité,
l’approvisionnement des produits alimentaires et entraînant la hausse des prix sur les marchés.
Ils ont également été à l’origine d’impacts psychologiques importants notamment sur les
groupes les plus vulnérables. Ces événements pourraient s’amplifier et devenir plus fréquents
dans ce contexte de changement climatique.
C’est l’un des phénomènes dans lequel la région perd, 899 000 hectares de forêts et
terres boisées soit un taux de 1,17% par an, l’un des taux les plus élevés au monde (2000-
2005;). Les transferts inopinés ou irréguliers dans l’utilisation des terres où des superficies
forestières sont portés sous d’autres types d’utilisation des terres. Le phénomène grave et
récurrent des feux de brousse et incendies de forêts qui menacent la gestion durable des forêts
et contribuent de façon violente et récurrente à des pertes de productivité énormes mais
également à la dégradation rapide de la diversité biologique végétale et animale de la sous-
région; L’impact négatif considérable des conflits armés de la sous-région sur l’utilisation des
forêts par les populations et les progrès vers leur gestion durable. La forêt joue un rôle très
important pour ce qui est de la protection des sols contre les pluies et vents violents.
La destruction des forêts entraine l’érosion hydrique qui s’aggrave et fait perdre
davantage de terres et conjointement de plans d’eau et de terres arables par atterrissement
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immédiat et qui menace gravement la production agricole et la sécurité alimentaire ;
• La salinisation des terres due à des phénomènes naturels (forte évaporation par temps
de sécheresse où se conjuguent faible pluviométrie et forte insolation).
Les dimensions de la dégradation des terres sont énormes en Afrique. Le continent
perd chaque année plusieurs millions d’hectares qui se déposent dans les rivières, les lacs et
les mers ou dans des territoires lointains. L’érosion éolienne qui décape les terres agricoles et
génère des dunes tout en dégradant les cours d’eau et lacs.
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tandis que l’affectation des terres entre les différents segments du secteur agricole (cultures et
élevage, par exemple) risque d’imposer des arbitrages. Ces évolutions mettraient encore plus
en péril la sécurité alimentaire des pays africains et aggraveraient la malnutrition sur le
continent (GIEC, 2007).
Par rapport à d’autres régions du monde, l’Afrique de l’ouest est beaucoup plus
vulnérable face aux incidences du réchauffement climatique. La production agricole devrait
ainsi accuser une baisse de 28 % d’ici 2080 (en l’absence de fertilisation par le dioxyde de
carbone2). Les températures étant déjà généralement élevées en Afrique, toute hausse risque
donc d’être catastrophique pour l’agriculture africaine, et en particulier pour la production. Le
GIEC (2007) estime que la baisse des recettes agricoles correspondra à un manque à gagner
de l’ordre de 2 à 7 % du PIB à l’horizon 2100.
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Un recul de la production céréalière est attendu en Afrique australe et de l’ouest, en
raison du risque modéré à élevé de désertification auquel sont exposées la moitié des zones
semi-arides et des zones sèches subhumides (Easterling et al, 2007).
4. Risque de mortalité.
Le changement et la variabilité climatiques en Afrique ont de profondes répercussions
qui, selon les experts, menaceront de plus en plus la survie des populations dans de
nombreuses régions du continent. L’onde de choc que provoquent les inondations et les
sécheresses peut s’abattre sur une même zone à plusieurs reprises et à de brefs intervalles,
réduisant ainsi la capacité des systèmes humains et écologiques à s’adapter. Cela dit, ces
épisodes sont très hétérogènes et n’affectent pas toutes les régions de la même manière. Il faut
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donc localiser avec précision les zones les plus exposées pour déployer efficacement une
action ciblée.
Les analyses montrent que le risque de mortalité dû à la sécheresse est extrême sur de
vastes régions, particulièrement au sud du Sahara (Figure 1a, zones en rouge). De même,
certaines parties du Sahel, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique.
Hormis leur impact sur la survie des populations une dimension fondamentale ces
facteurs de risques climatiques entravent sérieusement les perspectives de développement des
Africains, particulièrement dans le Sahel, où les économies nationales sont étroitement liées
aux ressources naturelles. Associée à l’accroissement de la population, la surexploitation de la
terre, de l’eau et des forêts amplifie les menaces liées au climat et compromet les chances
futures de développement.
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d’Africains seront exposés à un stress hydrique accru, et ils devraient être 350 à 600 millions
d’ici les années 2050. Même en l’absence de changement climatique, la dynamique actuelle
de la population et des régimes d’utilisation de l’eau montre qu’un nombre accru de pays
africains auront atteint les limites des ressources en eau terrestre utilisables d’un point de vue
économique d’ici 2025. Les pauvres d’Afrique sont mal préparés pour faire face à cette
pression croissante.
Les projections des effets du changement climatique convergent toutes vers ce constat : 30 %
des terres africaines sont menacés de désertification et le continent tout entier risque fort
d’être durement éprouvé par le déboisement et la sécheresse, mais aussi par la raréfaction de
l’eau et l’aggravation de l’insécurité alimentaire. L’agriculture et l’élevage sont confrontés à
des risques graves, ce qui menace les moyens de subsistance de millions de ruraux en Afrique
de l’ouest. Il est essentiel de comprendre ces vulnérabilités tant du point de vue
socioéconomique qu’écologique pour promouvoir un développement à l’épreuve du climat en
Afrique de l’ouest.
Cette action s’effectue à travers certains programmes et implantés dans les pays Ouest
Africain. Les principales techniques d’adaptation sont :
-Demi-lunes
C’est dans le cadre du PDRT et du PASP que cette technique fut développée au nord
du Niger et au Mali. Elles ont une application agricole, forestière et pastorale.
- Présentation de la technique
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encroûtées à des fins agricoles, pastorales ou forestières. Selon leur vocation, les terres à
l’intérieur des demi-lunes, enrichies par une fumure organique, sont utilisées pour la culture
de céréales (demi-lunes agricoles), la plantation d’espèces ligneuses et/ou l’ensemencement
avec des herbacées (demi-lunes sylvo-pastorales).
- Mode opératoire
Les demi-lunes diminuent ainsi les pertes d’eau et de couches fertiles du sol. À moyen
terme, les demi-lunes favorisent une sédimentation et contribuent à la récupération de terres et
à leur protection. Le fumier appliqué dans les demi-lunes n’est pas emporté pendant de fortes
pluies. Le bourrelet des demi-lunes protège les jeunes plants contre les vents et l’érosion
éolienne.
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- Tranchées Nardi.
Présentation de la technique.
Les tranchées Nardi (appelées aussi tranchées Valerani) sont des micro-bassins d’une
longueur de 4 m et d’une largeur de 0,5 m. La charrue Nardi ouvre un sillon
perpendiculairement à la pente en mettant le bourrelet en aval, créant ainsi un obstacle en aval
du sillon.
- Mode opératoire
Les tranchées Nardi servent à recueillir les eaux de ruissellement, ce qui favorise
l’infiltration et la rétention d’eau pour les plantes. Les tranchées servent également à ouvrir le
sol et améliorent l’accessibilité des nutriments pour les plantes. Les semences transportées par
le vent sont retenues dans les tranchées et renforcent la végétation herbacée.
Comme toutes les mesures de végétalisation et de reboisement, cette technique assure une
protection contre l’érosion hydrique et éolienne à moyen terme et réhabilite des terres stériles
sans végétation. En saison pluvieuse, les tranchées protègent les terres en aval contre le
ruissellement excessif en retenant une partie de l’eau.
Mode opératoire.
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Les banquettes captent l’eau de ruissellement et la retiennent pendant plusieurs jours.
L’infiltration est augmentée et la sédimentation graduelle qui se produit en amont des
banquettes améliore la qualité du sol et favorise la revégétalisation successive.
Les banquettes non filtrantes sont peu adaptées aux fortes précipitations qui risquent
de détruire les talus. Ces banquettes ne constituent pas une technique très appropriée, leur
capacité de rétention d’eau pouvant endommager les plantes / cultures sensibles à l’eau
stagnante.
Photo 8: Les banquettes captent les eaux et permettent de récupérer des terres dégradées.
- Les pare-feu
Mode opératoire.
Les pare-feu sont une mesure de précaution qui est notamment prise sur les aires de
pâturages afin de protéger le fourrage pendant la saison sèche. Les feux de brousse sont
fréquents sur les pâturages de bonne qualité ayant une quantité de biomasse > 1t/ha.
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Dans un scénario de haute variabilité interannuelle des pluies, les pare-feu constituent
des mesures de précaution après une saison de pluies abondantes.
Photo 9: pare-feux
- Digues filtrantes
Mode opératoire.
La digue filtrante est un ouvrage construit dans des ravins. Elle est réalisée au moyen
de pierres lâches et est parfois renforcée par des gabions.
- Cordons pierreux
Mode opératoire
Les cordons pierreux sont des dispositifs antiérosifs constitués de blocs de moellons /
cailloux assemblés par séries de deux à trois. Ils sont construits en lignes le long d’une courbe
de niveau après décapage de 10 à 15 cm de sol le long de la ligne. Les sommets des pierres
atteignent une hauteur de 20-30 cm du sol. L’écartement entre les cordons pierreux est de 20 à
50 m suivant la pente du terrain.
Les cordons pierreux sont une mesure permettant de lutter contre l’érosion hydrique en
nappe causée par le ruissellement. Les cordons pierreux sont intéressants à de multiples
égards dans l’optique d’une adaptation au changement climatique. La mesure contribue à une
meilleure mise en valeur des eaux pluviales. La rétention et l’infiltration d’eau augmentent la
disponibilité d’eau pour les cultures et sécurisent la récolte. Bien végétalisés, les cordons
pierreux réduisent la température du sol et le protègent contre l’érosion éolienne.
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Photo 11: Cordon pierreux végétalisés.
Source: A. Yeye/PDA/GIZ/
- Le Zaï – Tassa
Mode opératoire
Le zaï est une mesure technique utilisée au Mali, Niger et Burkina Faso pour forcer les
eaux de pluies à s'infiltrer dans le sol. C'est une solution qui permet de cultiver tout en
réduisant l'érosion par l'eau et en réhabilitant le sol dégradé. La technique est
traditionnellement manuelle. Le zaï mécanisé est une alternative qui réduit considérablement
la durée et la pénibilité du travail.
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Photo 12: Zaï avec une culture de mil.
- Seuils d’épandage
Mode opératoire.
Les seuils d’épandage freinent les crues dans les vallées et répartissent l’eau sur une
grande superficie où l’eau peut s’infiltrer. Les crues des cours d’eau sont ainsi régulées, ce qui
diminue l’érosion et la perte de l’eau. Parallèlement, des sédiments améliorent la fertilité des
sols et la nappe phréatique est rechargée.
Avec leur effet distributeur, les seuils d’épandage distribuent l’eau du bassin versant
sur une large surface au fond de vallée. Cela favorise une meilleure exploitation des eaux dans
les périodes de faible pluviométrie. Pendant les périodes humide, et /ou des épisodes de fortes
pluies, les seuils d’épandage, grâce à leur effet de ralentissement de l’écoulement de l’eau,
peuvent contribuer à éviter ou réduire le ravinement et l’érosion des bords, et contribuer à
protéger les zones en aval.
La gestion et la réduction des risques de catastrophe, telles que les services nationaux
D’une manière générale, les pratiques agricoles contribuent à lutter contre la sécheresse,
puisqu’elles visent deux grands objectifs : améliorer le stockage de l’eau dans les sols, et
réunir les conditions édaphiques d’une bonne croissance des plantes. Des plantes en « bonne
santé » résistent mieux au stress hydrique. Mais le potentiel biologique de celles-ci n’en est
pas modifié, et c’est bien là l’objectif de l’amélioration génétique.
La pratique du semis sous couverture végétal (SCV) diminue les pertes par
évaporation et permet la préservation des réserves d’eau dans le sol. La méthode consiste à
supprimer le labour, à conserver des résidus de récoltes, ou même à utiliser des plantes de
couverture fixatrices de l’azote atmosphérique comme les légumineuses. La couverture du sol
constitue une protection qui diminue, voire supprime, le processus érosif. L’infiltration de
l’eau est favorisée par rapport au ruissellement.
Toutefois, la lutte contre les mauvaises herbes oblige à utiliser des herbicides avec des
conséquences de coûts et de dépendance. En fait, le semis direct sous couvert est une pratique
agricole complexe. Son adoption nécessite une modification d’ensemble des systèmes de
culture et de l’organisation du travail. Elle suppose un bon accès aux intrants. Cette technique
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peut induire une diminution des rendements durant les premières années, si toutes les
conditions ne sont pas réunies. Ces multiples raisons en freinent la diffusion en Afrique de
l’ouest.
Consiste à transférer vers une plante un gène dont la fonction ou les données
d’expression font supposer qu’il est favorable pour le caractère étudié.
Le maïs fait partie des trois céréales les plus cultivées dans le monde, avec le blé et le
riz. La moyenne mondiale des rendements en maïs dans les pays industrialisés tempérés est de
8,2 tonnes par hectare, contre 3,5 tonnes par hectare dans les pays tropicaux moins développés
Le projet a pour objectif de créer, d’ici à cinq ou dix ans, une collection de lignées de
maïs tolérantes à la sécheresse. La plus prometteuse de ces nouvelles variétés tolérantes à la
sécheresse, ZM521.
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La FAO coopère régulièrement avec le Ministère de l’agriculture, le Ministère de
l’environnement, le Ministère du commerce et le Ministère de la santé ainsi qu’avec les
compétents selon le type d’interventions. D’autres institutions jouent aussi un rôle clé dans de
protection civile, les secrétariats exécutifs du Conseil national de sécurité alimentaire/Système
d’alerte précoce et les associations nationales des agriculteurs.
Face aux différents risques liés à la variabilité climatique (sécheresse, vents, ennemis
des cultures etc.) qui se traduisent par une diminution de la production agricole et fourragère,
les paysans développent plusieurs stratégies d’adaptation.
Ils commencent en général par modifier leurs pratiques techniques. Les agriculteurs
changent de variétés (recherche de précocité comme facteur d’adaptation à la baisse de
pluviométrie), voire d’espèces cultivées pour privilégier des cultures plus rustiques. Les
pratiques culturales évoluent également aussi bien sur le plan des dates de réalisation que des
techniques employées (abandon du travail du sol dans certains cas par exemple). L’utilisation
des moyens de production (travail, intrants) est raisonnée pour tenir compte des risques : cela
se traduit dans certains cas par l’extensification, ailleurs par la concentration des moyens sur
des espaces « plus sûrs» (du point de vue de l’eau disponible notamment).
Une autre voie d’adaptation explorée par les producteurs est basée sur le
développement de nouvelles activités agricoles pour tenter de répartir les risques et/ou de
s’adapter aux nouvelles conditions de production : introduction de nouvelles spéculations,
implantation de cultures vivrières par certains éleveurs, pratique de l’élevage par les
agriculteurs, l’expansion du maraîchère transformation des produits…Ces mesures
d’adaptation ont été identités dans le cadre des différents Programmes d’Action Nationaux
d’Adaptation (PANA).
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VI- LES PERSPECTIVES ET RECOMMENDATIONS POUR LIMITER
LES RISQUES AGRICOLES ET CEUX LIES AUX CHANGEMENTS
CLIMATIQUES.
Plusieurs mesures peuvent être envisagées pour faire face aux aléas et risques
agricoles et ceux causés par les changements climatiques.
Tout de même, les politiques agricoles étatiques doivent orienter des recherches vers
les nouvelles espèces agricoles en fonction des conditions climatiques. Ainsi, on pourrait
passer des espèces sténoeces aux espèces euryèces (espèces capables de supporter
d’importantes variations de l’intensité des facteurs). Ajouté à cela on pourrait procéder à la
modification génétique des plantes cultivées dans la région, de façon à se qu’elles soient
adéquates avec les changements climatiques actuels. Avec les hausses des températures, les
nouvelles plantes modifiées doivent être photo phasiques et s’adapter parfaitement aux
conditions ambiantes.
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Pour finir, les politiques gouvernementales et paysannes doivent être harmonisées
pour une bonne gestion de la ressource en eau. Il faut dès lors faire preuve de maturité et bon
sens pour une gestion équitable de la ressource d’eau existante. Le gouvernement pourra
donc créer des fosses aménagées pour canaliser et recueillir l’eau de ruissellement lors des
grosses averses ; en suite les traiter et l’utiliser à des fins agricoles pendant les périodes de
pénuries d’eau.
Figure 2: carte des risques en Afrique de l'ouest.
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CONCLUSION
Le changement climatique est une des principales menaces qui pèsent sur le
développement de l’Afrique, surtout dans la région des hautes terres. Et à défaut de stratégies
d’adaptation à grande échelle, le problème qu’il pose est insoluble. Car même si les méthodes
utiliser jusqu’ à lors sont importantes, elles restent néanmoins peu efficace à grande échelle.
En dépit de ces limites, l’inventaire et la valorisation des savoirs locaux et l’analyse des
pratiques d’utilisation des ressources naturelles et des stratégies de gestion des risques
environnementaux dans les différentes zones agro-écologiques dans cette région seront
nécessaires pour mieux définir et mettre en œuvre les politiques d’adaptation au niveau
national et régional. Ces stratégies pourrai en être accompagnées par la recherche sur des
technologies telles quelles cultures résistantes au changement climatique. Le point clé est
qu’un agenda centré sur la croissance (pro-growth) et la pauvreté (pro-poor) en faveur de la
durabilité agricole contribue également à l’adaptation aux changements climatiques dans les
pays en développement.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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sols dans l’Adar ? Niamey.
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d'Ivoire, Karthala, 2000, Coll Homme et Société : Sciences économiques et politiques, 661 p.
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l’onchocercose », in La santé en société, regards et remèdes, Blanc-Pamard (dir.), ORSTOM,
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du Yatenga (Bassin de la Volta Blanche), Maison des sciences de l’homme, 1995
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XVIII, Série A, N°2, pp 459-537.
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de Environnement et de la Protection de la Nature 16 p.
-NONYME. 1997. Programme de revitalisation des vallées fossiles. Plan d'aménagement
intégré de la basse vallée du Ferlo - note de synthèse. Dakar : ministère de l'Hydraulique,
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