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Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
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Université de Dschang University of Dschang
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Faculté des lettres et Sciences Faculty of letters and social
humaines sciences
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Département de Géographie Department of Geography
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Enseignant : Pr NGOUFO
INTRODUCTION
I PRESENTATION GENERALE
1-Le relief
2-Le climat
3-Le réseau hydrographique
4-Le sol et la végétation
CONCLUSION
INTRODUCTION
1-Le relief
Les monts Bamboutos sont un groupe de volcans basés sur vague de la ligne
volcanique du Cameroun. Ils se situent sur le plateau Ouest du Cameroun, fusionnant au Nord
avec le champ volcanique Oku. Ce grand complexe volcanique s’étend du Nord-est au Sud-
ouest sur environ 50 km. Son point le plus haut atteint sur le bord d’une caldeira de 10 km de
diamètre. On estime que la lave date d’il y a 6 à 23 millions d’années.
2-Le climat
Cette zone présente un réseau hydrographique peu dense avec les cours d’eau qui
alimentent la population environnante pour l’agriculture et les ménages. Néanmoins de
nombreux cours d’eau prennent naissance sur les flancs du mont et dans les forêts
environnantes.
4-Le sol et la végétation
Les sols sont acides, ont une faible teneur en phosphate et sont relativement stériles. À
cause de la pression de la population, l’agriculture est pratiquée sur des pentes abruptes ce qui
mène à l’érosion et au déclin de la fertilité. Le bétail paît également sur ces pentes où la
culture de la nourriture n’est pas une activité économique. Cette zone présente une végétation
essentiellement constituée des pelouses, la forêt d’eucalyptus sur les versants et une forêt
galerie (principalement des bambous) au pied des versants.
1- L’agriculture
Sur le plan agricole, les paysans des monts Bamboutos comme tous les autres paysans
de montagne ont toujours su faire preuve de grande flexibilité. C’est ainsi que de nouveau
mode de culture vivrière et maraîchère ont vu le jour. Aujourd’hui, on note le triomphe de la
petite exploitation où le système de polyculture et de monoculture mêle dans le même champ
le mais, la tomate, le choux, les pommes de terre, les carottes c’est donc une multitude de
cultures pures qualifiées de vivriers marchand. Sur les verçants, on peut remarquer une
association des cultures vivrières avec les arbres fruitiers. Dans les bas fonds et les versants
des collines qui affichent encore leur fertilité, les populations, au fil des années, en saison
sèche comme en saison des pluies, se livrent à une culture intensive des produits maraîchers
tels que la tomate, le chou, la carotte, le thym et la pomme de terre. Qui plus est, nous avons
remarqué sur les monts la pratique de l’agroforesterie qui se démarque par la culture des
eucalyptus. Ces arbres servent de haie vivre marquant ainsi la démarcation foncière, servent
aussi dans l’art d’œuvre, de bois de chauffe, de commerce vers les villes.
Les produits de récolte dans la majorité sont destinés à la commercialisation. A
l’exemple de la culture de tomates, des pommes de terre, carottes etc. Mais persiste Le
problème résidant au niveau du transport jusqu’au pied du mont. Certains Bayam sellam, en
raison de la qualité des produits maraîchers qui en sortent, sont contraints de partir de
Yaoundé pour aller dans les montagnes se ravitailler.
Association des cultures vivrières et d’eucalyptus
3-Le tourisme
Sur les monts Bamboutos l’activité touristique est peu intense il y existe quelques
parties attrayants à l’exemple de la caldeira, des chutes d’eau qui sont régulièrement visitées.
4-La chasse
C’est la capture des animaux et la destruction des espèces végétales se faisant de façon
incontrôlée. Les espèces animales sauvages sont chassées par les hommes et vendu de façon
clandestine aux consommateurs de viande de brousse. Cette chasse conduit à la disparition
totale des espèces rares telles que le gorille de cross river. Dans le cas des espèces végétales,
elles sont détruites par feu pour obtenir des espaces pour la pratique de l’agriculture. Celles
qui sont coupées sont utilisées comme bois de chauffe, ou encore commercialisés pour être
utilisé dans l’art d’œuvre.
La mauvaise gestion des forêts des Monts Bamboutos, accompagnée par une agriculture
intensive incontrôlée dans les zones de basse altitude, a entraîné plusieurs conséquences : la
végétation naturelle s’est gravement dégradée, les sources d’eau situées à flanc de montagne
se tarissent, la dégradation des sols s’aggrave. L’ensemble constitue une réelle menace pour la
biodiversité de la zone. Les populations environnantes sont majoritairement des agriculteurs
(culture vivrière) et des éleveurs de bétail. Dans l’ensemble, ils sont opposés à la création
d’une réserve écologique intégrale telle que prévue par les autorités camerounaises depuis
2009. Néanmoins, les villageois sont conscients de l’importance de préserver cette montagne
et sont nettement plus ouverts à des actions qui associent conservation et développement. Il
est donc temps d’agir afin de préserver durablement ce site unique qui permettra aux
générations futures de bénéficier des mêmes services écologiques qu’il prodigue actuellement
gracieusement. Plusieurs projets sont donc mis en place notamment par les ONG, l’Etat, et
aussi par la population locale.
Plusieurs projets ont été entrepris par les Organisations Non Gouvernementales sur les
monts Bamboutos :
-ERuDeF qui est une organisation non gouvernementale camerounaise, travaille
depuis plusieurs années sur la zone. Elle œuvre pour la conservation de la biodiversité et la
protection des écosystèmes fragiles à travers des activités de recherche, de formation,
d’éducation et d’implication communautaire. ERuDeF soutient la mise en place dans certains
villages de Comités Villageois de Gestion. Ces structures locales sont reconnues par
l’Administration mais ont besoin d’être renforcées et leurs capacités de gestion améliorées.
Ce projet consiste en la Préservation de biodiversité et du rôle écologique du Mont
Bamboutos .ce projet défini deux objectifs précis :
Approfondir la connaissance des ressources végétales de la zone;
Développer un programme d’approvisionnement durable et équitable avec les entreprises
intéressées. Formaliser les procédures liées à l’Accès et au Partage des Avantages entre les
partenaires concernés.
-le projet Man and Nature : ce projet vise à valoriser durablement les plantes
d’intérêt économique de la zone. L’une d’elles a d’ores et déjà été identifiée et localisée dans
la caldeira du Mont Bamboutos, où elle existe à l’état sauvage et n’est exploitée que
ponctuellement comme condiment par les villageois. La production et la commercialisation de
cette plante entrent dans un cadre de diversification agricole intégrée à la conservation de la
biodiversité et d’incitation à la restauration écologique du mont. Ce projet joue en effet un
rôle catalyseur et mobilisateur au sein des communautés locales autour des problèmes de
déforestation, d’agriculture intensive et de gestion de l’eau. En association avec un industriel
français, Man&Nature soutient cette initiative en finançant une volontaire expatriée sur le
terrain. Aujourd’hui, une réelle synergie s’est établie autour de la valorisation de la plante :
une cartographie détaillée de la ressource a été effectuée, des tests agronomiques réalisés, et
un comité villageois mis en place. Surtout, le partenaire privé a confirmé le potentiel olfactif
de la plante suite à l’envoi d’un premier échantillon de racines sèches. À moyen terme,
d’autres activités génératrices de revenus seront également mises en œuvre, comme
l’apiculture, l’agroforesterie et la valorisation économique d’autres ressources naturelles
3-l’action de l’Etat
Le projet que l’Etat met sur pied en ce concerne les monts Bamboutos vise en la
construction d’une centrale iolienne.il s’agit de la construction d’une centrale à partir du vent
au moyen d’un dispositif aérogénérateur ad hoc dans les monts Bamboutos ceci dans l’intérêt
d’améliorer couverture et qualité du service en matière d’accès à l’électricité .ce projet
s’inscrit dans un calendrier prévisionnel de 2014 -2016.
IV IMPACTS DES ACTIVITES ET DES PROJETS
Notre démarche à ce niveau consiste à montrer l’évolution observée des activités dans
le milieu rural des monts Bamboutos du fait de l’action humaine sur les axes suivants.
Notons qu’il existe peu d’espace naturel dans la zone ; presque tout à été transformé
au profit des activités humaines.
L’agriculture et l’élevage étant les activités humaines majeures de cette localité se sont
développées au détriment des forêts donnant naissance à une végétation de savane. Cette
coupure excessive de bois (bois de chauffe, construction et de commercialisation) a libéré de
grandes surfaces aujourd’hui utilisés à des fins agricoles et d’élevage. Cependant ces activité
bien qu’utiles aux paysans présentent des impacts environnementaux. En outre, partant de la
situation économique des paysans et la configuration du relief de la localité qui ne favorise
pas la mécanisation de l’agriculture, ces paysans sont contraints d’utiliser des méthodes
agricole rudimentaires telles que les feux de brousse et l’écobuage etc. La conséquence qui en
découle de cette pratique est la perte de la fertilité des sols via l’érosion et l’acidité des sols.
De même l’élevage intensif du bétail réduit la végétation et fragilise la partie superficielle du
sol qui devient vulnérable quant au processus de l’érosion. Néanmoins les déchets de ces
animaux sont utilisés pour fertiliser les terres agricoles. Par ailleurs, l’activité de chasse sur
les monts réduit la diversité des espèces qui au fil du temps finiront par disparaître. Donc la
préssion de l’homme dans ce milieu conduit à la dégradation de l’environnement.
Dans les monts Bamboutos, les activités dominantes sont celles du secteur primaire
qui intègre la base du développement économique. Grace au climat favorable, la qualité fertile
du sol, les activités menées (agriculture élevage) renforcent la capacité de la zone des hautes
terres de l’ouest à être la mamelle nourricière du Cameroun et de l’Afrique centrale. La
commercialisation des produits alimentaires vers les grandes villes et les pays extérieur
concourt à la fluctuation des échanges.
c-Sur le plan social
Les activités se déroulants sur les monts ont des répercutions sur les populations
riveraines. Par exemple l’exploitation intensive des eaux à but agropastoral dans les
montagnes est en responsable des perturbations observées sur le réseau de distribution de
l’eau dans la ville de Mbouda.
En ce concerne le tourisme, les étrangers apportent de novelles mœurs que les
villageois ont tendance à imiter pourtant ne concordants pas avec leur mode de vie.
Plusieurs projets ont vu le jour sur les monts Bamboutos et les répercutions de ces
projets s’observent sur plusieurs plans à savoir environnemental, économique et social.
Parvenu au terme de la rédaction de notre travail dont l’objectif était de présenter les
différentes activités et projets sur les monts Bamboutos, ainsi que leurs impact sur
l’environnement, l’économie et le social, il en ressort que dans cette localité se mène une
diversité d’activités qui portent atteinte à la qualité du milieu même si elles permettent
d’approvisionner les populations. C’est face à ces menaces que des projets ont été mis en
place par des différentes organisations pour réaménager la zone et l’enrichir en espèces
beaucoup plus écologique.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE :