Sunteți pe pagina 1din 2

L’Approche Par les Compétences

Théoriquement

En premier lieu, comme son nom l’indique, c’est une approche qui veut rendre l’élève
compétent. C’est pour cela que l’on privilégie d’ailleurs le terme « formé » à celui de «
l’élève ». Par exemple auparavant, les programmes n’étaient qu'une juxtaposition de
disciplines et une suite de chapitres, les chapitres étaient souvent une suite de leçons... Le
curriculum a pris la place : il est scindé en deux ou trois compétences. La compétence prône
plutôt pour un tout qui n'est pas la somme des parties, ce n'est pas parce qu'un élève a réussi à
toutes les questions d'un test, qu'il a tout compris et qu'il sait utiliser les notions dans un autre
contexte.

C’est une approche qui veut que le formé intègre les connaissances nécessaires par exemple
pour décrire un personnage ou mieux encore écrire une lettre ou un récit. Il sera donc utile de
donner à l’apprenant les outils indispensables pour qu’il soit compétent à réaliser le document
prévu aussi bien sur le fond que sur la forme.

L’intégration est révélée pour la première fois au début des années 80 par DE KETELE
(1980) dans le monde francophone. Elle suppose que le formé s’approprie les outils
nécessaires pour les réinvestir au moment et au lieu opportuns. On met les formés dans une
situation authentique ou le plus proche possible pour qu’ils mobilisent les apprentissages qui
conviennent et qui ne sont pas tous forcément de nature scolaire. Il doit transférer les
connaissances nécessaires parmi celles qu’il a saisies antérieurement.

La pédagogie de l’intégration est basée sur le fait d’apprendre à l’élève très tôt à gérer la
complexité. Cette complexité est faite :

- des acquis scolaires : les savoirs, les savoir-faire, les savoir-être ;


- des situations de la vie courante, des contextes que l’élève sera appelé à rencontrer ;
- des compétences de vie qu’il sera appelé à mobiliser pour résoudre les situations.

Elle répond bien sûr à une défaillance constatée dans les méthodes antérieures. Les
générations passées avaient des difficultés à transposer dans la vie courante les apprentissages
scolaires. Les anciens élèves étaient plus ou moins forts en orthographe, en conjugaison et en
grammaire et éprouvaient des difficultés à réutiliser ces capacités dans leur vécu quotidien
tellement les apprentissages demeuraient trop scolaires. L’adaptation dans la vie active et
professionnelle s’avérait de plus en plus difficile dans un monde perpétuellement en
bouleversement où tout devient provisoirement comestible. Freinet parle de « "la scolastique".
Plus fort encore, d’autres évoquent de l’analphabétisme fonctionnel. La sonnette d’alarme a
été tirée.

L'évaluation de l'intégration prend en compte un nouveau concept: l'objectif terminal ou


intermédiaire d'intégration. L’évaluation certificative finale prend comme objet l'objectif
terminal d'intégration, tout en définissant des critères et des indicateurs minimaux. Et en cours
d'année, des évaluations-bilans à visée formative porteront sur les objectifs intermédiaires
d'intégration exprimés dans les documents officiels en paliers de compétence. L'objectif
d'intégration doit apprécier si l’élève maîtrise les compétences de base et comporte les quatre
caractéristiques suivantes:

- la compétence visée s'exerce sur une situation d'intégration (la situation est complexe
et elle comprend de l'information essentielle et de l'information parasite qui met en jeu
des apprentissages antérieurs les plus significatifs).
- la compétence est une activité complexe (elle nécessite l'intégration et non la
juxtaposition des savoirs appris antérieurement)
- la situation d'intégration est la plus proche possible des situations naturelles
auxquelles sont confrontées les élèves dans la vie courante et/ou professionnelle.
- la compétence est orientée vers le développement de l'autonomie (c’est à dire le
savoir-devenir).

« On peut nommer compétence la capacité d’associer une classe de problèmes précisément


identifié avec un programme de traitement déterminé » (P. Meirieu, Apprendre…oui, mais
comment, 2004 p. 182). Toujours dans ce glossaire de P. Meirieu, la capacité est définie
comme l’activité intellectuelle stabilisée et reproductible dans des champs divers de
connaissance ; terme utilisé comme synonyme de savoir-faire (id, p.181-182).

Par exemple, préparer un cours en début d'année réside à se fixer un objectif terminal
d'intégration qui comprend les apprentissages les plus importants à réaliser et quelques
objectifs intermédiaires d'intégration, qui seront des passages obligatoires dans l'apprentissage
de la compétence "savoir intégrer".

En pratique

Le programme djiboutien de l’école de base est partagé en quatre modules. Chaque module
dure 6 semaines d’apprentissages ponctuels et une semaine d’intégration-évaluation. Dans
l’enseignement/apprentissage, les enseignants s’efforcent d’utiliser une démarche
pédagogique active qui permet aux élèves de se questionner, de débattre en vue de confronter
les idées et arriver ensemble à une synthèse plus ou moins durable. A la fin de chaque
semaine, les enseignants tentent aussi de traduire le peu des connaissances transmises en
situation d’intégration.

Mais c’est plutôt durant la semaine d’intégration que s’invite l’APC le plus. Les élèves
travaillent pendant une semaine uniquement sur des situations d’intégration. L’école, c’est-à-
dire l’équipe pédagogique prépare trois situations d’intégration complètement similaires et
interchangeables pour chaque compétence visée. Deux situations seront utilisées pour intégrer
la compétence et la troisième permettra de l’évaluer.

Le français est subdivisé en trois compétences de base : la production écrite, la production


orale et la lecture. De la même façon, les mathématiques se déclinent également en trois
compétences de base ; le numérique, le mesure et la géométrie. En dehors des compétences
des langues enseignées (arabe, anglais), nous avons également l’éveil (histoire, géographie,
sciences), l’art et le sport qui seront intégrés et évalués.

S-ar putea să vă placă și