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MACROECONOMIE
L’auteur :
Prof. AKA BROU Emmanuel, Agrégé en
Sciences Economiques, est spécialiste en
Macroéconomie, Monnaie et Finance
Internationale. Il est titulaire d’un Doctorat en
sciences économiques -spécialité :
macroéconomie et finance internationale- de
l’Université Clermont-Ferrand I (France), d’un
Diplôme d’Etudes Approfondies en Economie
de l’Environnement, des Ressources Naturelles,
de l’Energie et de l’Agriculture de l’Université
Toulouse I, d’une Maîtrise et d’une licence en
sciences économiques de l’Université de
Cocody-Abidjan.
Email : e.aka-brou@hotmail.fr
SOMMAIRE
Chapitre 4. L’investissement………………………………………………………………….36
Chapitre 1
Introduction à la macroéconomie
Introduction
La science économique est la discipline scientifique qui étudie la coordination des
actions des agents économiques qui participent à la production, à la répartition et à la
consommation des richesses. Elle est traditionnellement subdivisée en deux branches
principales : la microéconomie et la macroéconomie. « Micro » signifie petit alors que
« macro » signifie grand.
1. Le champ de la macroéconomie
Années 1960 1970 1980 1990 2000 2005 2010 2011 2012
PIB (Mds 133,93 402,30 2.149,90 2.939,33 7.416,70 8.631,19 11.352,14 11.359,62 12.600,00
FCFA)
Population 3,47 5,24 8,26 12,11 16,13 17,39 18,98 19,39 19,84
(millions)
PIB/Habitants* 38 596,5 76 774,8 260 278,4 242 719,2 459 807,8 496 330,6 598 110,4 585 849,4 635 080,6
(FCFA)
Note : (*) Nos calculs à partir des données de WDI de la Banque Mondiale.
Outre le niveau du PIB, qui permet de faire des comparaisons entre les pays, les
macroéconomistes s’intéressent d’abord à quatre indicateurs.
-Le taux de croissance du PIB d’une année à l’autre, qui mesure la vitesse à laquelle
une nation s’enrichit. Obtenir un taux de croissance à long terme élevé est un objectif
commun à tous les gouvernements. La notion de long terme est très importante, car pour
qu’on puisse parler de croissance, le phénomène ne doit pas être temporaire mais durer une
longue période.
Graphique 1. Taux de croissance annuel (en %) du PIB par habitant de la Côte d’Ivoire, 1961-2012
-Le taux de chômage, qui mesure la proportion de travailleurs dans l’économie qui
n’ont pas d’emploi et en cherchent un. Réduire le chômage est un autre objectif primordial
pour les gouvernements.
-Le taux d’inflation, qui mesure le taux moyen de l’augmentation des prix au cours du
temps (i.e. une augmentation générale des prix). Les gouvernements visent généralement une
inflation faible et stable. Cela facilite, entre autres, la prise de décision des individus, des
décisions de consommation pour les travailleurs, d’investissement pour les entreprises.
-un équilibre extérieur stable : éviter d’avoir des échanges commerciaux déficitaires.
Ces quatre objectifs de politique économique sont toujours difficiles à atteindre et,
parfois, sont même antagonistes. Ainsi, une politique destinée à accélérer la croissance
économique peut conduire à une montée de l’inflation et à un déficit de la balance
commerciale. Les gouvernements sont donc contraints à faire des choix entre ces objectifs
économiques.
2. Le circuit économique
Ces groupes rassemblent les « unités » ayant des comportements économiques similaires
caractérisés par leur fonction principale et la nature de leur activité. Les cinq secteurs
institutionnels résidents sont :
-les sociétés financières, par exemple les banques et les compagnies d’assurances ;
-les institutions à but non lucratif, par exemple les associations, les partis politiques, les
églises, etc.
Remarque : les agents qui ne résident pas dans le pays étudié, mais qui interagissent
néanmoins avec les secteurs institutionnels résidents, sont regroupés dans un seul et dernier
ensemble institutionnel, appelé le reste du monde.
Entreprises
Ménages
Le graphique 3 représente les principaux flux, réels d’une part (biens et services
achetés ou vendus, facteurs de production tels que le travail ou le capital), et monétaires
d’autre part (salaires versés, intérêts versés ou payés, paiements effectués pour les achats)
retenus par la comptabilité nationale dans le cas simplifié d’une économie avec seulement
deux secteurs institutionnels, les entreprises et les ménages.
La partie gauche du schéma montre que les entreprises obtiennent des ménages des
services de travail et de capital en contrepartie d’un paiement monétaire (le salaire et les
intérêts et dividendes du capital si les ménages possèdent des actions et des obligations).
Ainsi, à gauche du Graphique 3, des flux monétaires vont des entreprises vers les ménages
pour rétribuer l’ensemble des facteurs de production que ceux-ci mettent à la disposition des
entreprises.
La partie droite quant à elle met en évidence l’achat de biens et services aux
entreprises par les ménages et le flux monétaire qui en résulte, à savoir le paiement de ces
achats. Si les ménages dépensent tous leurs revenus pour acheter des biens et des services
produits par les entreprises domestiques, et si celles-ci dépensent tout ce qu’elles reçoivent
des ménages pour leur acheter les facteurs de production dont elles ont besoin, et si la vitesse
de circulation de la monnaie ne change pas, le circuit fermé de cette économie va se perpétuer
indéfiniment.
Lexique
Contrairement au circuit fermé décrit ci-dessus, les choses ne sont pas aussi simples.
Le circuit n’est pas aussi hermétique. On constate des fuites et des injections de certains flux,
on parle alors d’un circuit économique ouvert.
Entreprises Injections
Investissement Dépenses
Exportations
s de l’Etat
Rémunération
des facteurs Dépenses de
consommation Banques, etc. Etat Reste du
Monde
Ménages Fuites
Lexique
Un stock est une quantité mesurée en un point du temps, tandis qu’un flux est une quantité
mesurée par unité de temps. Stock et flux sont souvent liés. Le stock résulte de
l’accumulation du flux, qui est la variation de ce stock. Par exemple, la richesse d’une
personne est un stock ; son revenu et sa dépense des flux. Autre exemple, le nombre de
chômeurs est un stock ; le nombre de personnes qui perdent leur emploi est un flux.
Les fuites correspondent aux parties du revenu des ménages et des entreprises qui
échappent au circuit fermé. En effet une partie seulement des revenus des ménages est
dépensée pour l’achat de biens et services domestiques ; de même une partie seulement de ce
que reçoivent les entreprises domestiques est versée à des ménages du pays. Il y a, en
pratique, trois catégories de fuites : l’épargne (S), les taxes et les impôts (T) et les dépenses en
importations (M).
L’épargne (S) : elle correspond à la part du revenu que les ménages décident de ne pas
dépenser immédiatement et qu’ils sauvegardent pour une consommation future. Elle est
généralement déposée dans des institutions financières (les banques, les caisses d’épargne,
etc.). L’épargne nette des ménages, S (S pour savings), est la différence entre leurs dépôts et
leurs retraits.
Taxes et impôts (T) : lorsque les ménages paient des impôts, une partie des flux du
circuit précédent est retirée. Contrairement à l’épargne qui résulte d’une décision volontaire,
l’impôt est obligatoire : les ménages n’ont pas le choix. L’ensemble des taxes et impôts
comprend la TVA qui touche la consommation, la taxe d’habitation, la taxe foncière, les
impôts sur le revenu, etc.
Remarque : Lorsque les ménages reçoivent des revenus de l’Etat, comme des
allocations chômage, des pensions de retraite ou une bourse d’études, ces flux sont
comptabilisés comme une taxe négative. Ce sont des transferts.
Les importations (M) : les ménages achètent également des biens et des services
produits par des entreprises étrangères ou par des entreprises nationales, mais dont la
production a nécessité des biens intermédiaires ou des services importés. Ces types de
consommation correspondent à des flux de devises (monnaie) à destination des pays
étrangers.
Remarque : le total des fuites correspond à la somme des flux de monnaie engagés
dans ces trois catégories : S + T + M.
La demande qui s’adresse aux entreprises pour leurs biens et leurs services ne provient
pas seulement des ménages domestiques. D’autres flux (provenant de l’extérieur du circuit
fermé) existent. Ce sont les injections. Il y en a trois catégories : les investissements (I), les
dépenses publiques des Etats (G) et les exportations (X).
Les investissements (I) : ils correspondent aux flux de monnaie que les entreprises
obtiennent auprès des institutions financières. Les entreprises utilisent cet argent pour faire
des investissements en capitaux fixes (nouvelles usines, nouvelles machines) ou constituer des
stocks de produits finis ou semi-finis.
Les dépenses des Etats (G) : lorsque les Etats achètent des biens et des services aux
entreprises, cela correspond à une injection de monnaie. Il s’agit, par exemple, de construction
de routes, d’hôpitaux, de barrages hydroélectriques ou d’écoles.
Les exportations (X) : les exportations correspondent à tous les flux versés par les
ménages, les Etats et les entreprises des autres pays aux entreprises nationales pour l’achat de
leurs biens et de leurs services.
Il existe des relations entre les fuites et les injections. Ainsi, une augmentation de
l’épargne (S) des ménages correspond à une augmentation des fonds disponibles que les
banques peuvent prêter aux entreprises pour leurs investissements (I). Cette relation ne
garantit pas une situation d’égalité parfaite où S = I. L’épargne et les investissements
dépendent des décisions individuelles des ménages et des entreprises, qui ne s’équilibrent pas
forcément. Si S ˃ I, alors le secteur privé dégage une capacité de financement. Si S ˂ I, alors
le secteur privé dégage un besoin de financement.
Les taxes et les impôts (T) correspondent aux revenus de l’Etat que ce dernier pourra
dépenser (G). L’Etat peut décider de ne pas dépenser l’ensemble de son revenu T pour
dégager un excédent (G < T) ou, au contraire, il peut décider lors d’une récession de dépenser
plus (G > T), en espérant que ce déficit budgétaire ne soit que momentané et aide à la reprise
économique.
Enfin, une augmentation des exportations (X) correspond à une entrée de devises qui
peut faciliter les importations (M). L’égalité entre la valeur des exportations et celle des
importations n’est pas garantie.
Une économie ouverte est une économie qui prend part au commerce international
(c’est-à-dire importe et exporte) de biens et de capitaux avec d’autres pays, alors qu’une
économie fermée est celle qui n’a ni importations ni exportations.
Chapitre 2
Introduction
Dans le chapitre précédent, les mots production, chômage, inflation, etc. sont apparus
plusieurs fois. Il faut d’abord comprendre rigoureusement ce qu’ils signifient et comment ils
sont mesurés par les statisticiens. Ensuite, nous traiterons progressivement comment ces
agrégats (ou grandeurs) sont déterminés par les forces économiques elles-mêmes.
Cette méthode de calcul du PIB consiste à additionner la valeur de tous les biens et
services produits dans l’économie au cours d’une période donnée (c’est-à-dire la somme de
toutes les ventes quelles qu’elles soient), et à déduire de ce total la valeur des biens ou
services qui ont été achetés pour être utilisés dans le processus de production (c’est-à-dire les
consommations intermédiaires).
Cette méthode de calcul du PIB consiste à additionner les rémunérations des deux
facteurs de production primaires que sont le travail et le capital (salaires, dividendes, rentes,
intérêts…), auxquels il faut ajouter les impôts (nets des subventions) sur la production et les
importations. On peut ainsi écrire :
Cette troisième méthode de calcul du PIB consiste à additionner les dépenses en biens
et services achetés par les ménages et les institutions aux prix de marché (on ne comptabilise
pas les achats de biens intermédiaires faits par les entreprises). Le PIB est égal à la somme des
emplois de produits finaux : la consommation finale des ménages (C), les dépenses en
investissement privé (I) (réalisé par les entreprises et les ménages), également appelé
formation brute de capital fixe (FBCF), les dépenses des administrations publiques (G),
l’accroissement des stocks de biens et services (ΔS), les dépenses en biens et services
domestiques provenant de l’étranger (X) moins les dépenses en biens et services importés (M).
PIB = C + I + G + ΔS + X – M
La variation des stocks (ΔS) est la différence entre les biens produits et les biens
achetés pour une année donnée. Si la production excède les ventes, les firmes accumulent des
stocks : la variation des stocks est positive. Si la production est inférieure aux ventes, les
firmes réduisent leurs stocks : la variation des stocks est négative. Les variations de stocks
sont généralement petites, tantôt positives, tantôt négatives. Si on pose que ΔS = 0, on a :
PIB = C + I + G + X – M
Cette méthode fondée sur les dépenses s’appelle aussi méthode de la demande globale
car elle comprend les éléments de la demande globale. L’équation ci-dessus est appelée
équation macroéconomique fondamentale.
Le PIB nominal (ou PIB courant) est la somme des quantités des biens finaux produits
multipliées par leur prix courant. Cette définition fait apparaître que le PIB nominal peut
augmenter dans le temps pour deux raisons : soit parce que la production de la plupart des
biens augmente avec le temps, soit parce que le prix de la plupart des biens croît aussi. Le PIB
nominal n’est donc pas une bonne mesure du bien-être économique. En effet, il suffit que tous
les prix doublent sans que les quantités se modifient en rien pour que le PIB soit multiplié par
deux. Pour mesurer l’évolution de la production au cours du temps, il faut éliminer cet effet
de hausse des prix. C’est pourquoi on définit le PIB réel comme la somme des quantités des
biens finaux multipliées par un prix constant (et non pas courant). En d’autres termes, le PIB
réel reflète le volume de la production de la période courante (c’est-à-dire le PIB en termes de
biens), et non sa valeur, puisqu’il ne tient compte que de l’évolution, par rapport à l’année de
référence, dite « année de base » des quantités produites, en supposant que les prix n’ont pas
changé. Le PIB réel est également appelé PIB à prix constant, c’est-à-dire le PIB ajusté de
l’inflation.
Pour l’année 2010, le PIB réel = (prix des ananas en 2010 x quantité d’ananas en 2010) +
(prix des oranges en 2010 x quantité d’oranges en 2010).
Pour l’année 2011, le PIB réel = (prix des ananas en 2010 x quantité d’ananas en 2011) +
(prix des oranges en 2010 x quantité d’oranges en 2011).
Pour l’année 2012, le PIB réel = (prix des ananas en 2010 x quantité d’ananas en 2012) +
(prix des oranges en 2010 x quantité d’oranges en 2012).
Les prix de 2010 sont utilisés pour calculer le PIB réel des trois années étudiées. Les
prix étant ainsi maintenus constants, le PIB ne varie d’une année à l’autre que si les quantités
se modifient.
Le PIB réel constitue au mieux une mesure imparfaite du bien-être économique. Parmi
les déterminants du bien-être non pris en compte par le PIB réel, on trouve le temps libre
disponible, les services non marchands comme les services domestiques non rémunérés et les
services bénévoles, la qualité de l’environnement et la préservation des ressources naturelles,
ainsi que les indicateurs de qualité de vie, par exemple le taux de criminalité, le niveau des
embouteillages et le degré d’inégalité économique.
Les nouveaux indicateurs supposés compléter, voire remplacer, le PIB ne manquent pas ; la
plupart prétendant donner une meilleure image du « bien-être » des populations. Ci-dessous sont
présentés quatre de ces nouveaux indicateurs :
Bonheur national brut : Inventé en 1972 au Bhoutan, cet indice agrège soixante-douze critères
classés en quatre catégories : croissance et développement économique, conservation et promotion
de la culture, protection de l’environnement et bonne gouvernance. Il repose aussi sur les valeurs
bouddhistes du petit royaume himalayen.
Capital immatériel : Défendu, notamment, par le roi du Maroc Mohammed VI, le capital
immatériel comptabilise comme « richesse » d’un pays son patrimoine culturel : merveilles
architecturales, traditions, gastronomie…Mais aussi la qualité de vie des populations et
l’efficacité de leurs institutions. La question la plus ardue étant sans doute l’estimation chiffrée de
ces éléments immatériels.
Indice de développement humain : Initié dans les années 1990 par le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), il inclut des critères sociaux tels que l’espérance de vie ou
l’accès à l’éducation. Le PNUD lui a ensuite adjoint un indicateur sexospécifique de
développement humain (qui mesure les différences hommes-femmes), un indicateur de
participation des femmes à la vie économique et politique et un indicateur de la pauvreté.
Empreinte écologique : L’idée est ici de mesurer la consommation d’un être humain et de la
traduire en hectares de terre nécessaire à sa survie. En 1970, on estimait que chaque homme ou
femme avait 2,9 hectares à sa disposition. Aujourd’hui, un Français « consomme » 5,3 hectares et
un Américain 9,7 hectares.
Source : Problèmes économiques No.3103, première quinzaine de janvier 2015, page 58.
A partir du PIB réel et du PIB nominal, il est possible de calculer une troisième
statistique : le déflateur du PIB. Le déflateur du PIB, également appelé déflateur implicite des
prix du PIB, se définit comme suit :
PIB nominal
Déflateurdu PIB
PIB réel
Considérons notre économie qui ne produit que des ananas et des oranges. Et
désignons par P le prix d’un bien, Q la quantité et par l’exposant « 2010 » l’année de base
2010. Le déflateur du PIB devient :
La comptabilité nationale utilise une série d’autres mesures du revenu qui diffèrent
légèrement du PIB. Il est important de connaître toutes ces mesures, car les économistes et les
journalistes les utilisent fréquemment. Toutes ces mesures sont liées au PIB auquel on ajoute
ou on retranche certaines valeurs.
Contrairement au PIB qui mesure le revenu total gagné sur le territoire d’un pays, le
PNB mesure le revenu total gagné par les résidents d’un pays. Ce qui est privilégié, c’est la
nationalité de celui qui produit, sur ou en dehors du territoire national.
PNB = PIB + Revenus des facteurs reçus du reste du monde – Revenus des facteurs
versés au reste du monde.
Le Revenu National
Le revenu national mesure ce qu’ont conjointement gagné tous les membres d’une économie.
A tout moment, toute personne en âge de travailler peut se trouver dans l’une des trois
situations suivantes :
-ayant un emploi ;
-n’ayant pas d’emploi ;
-ne souhaitant pas d’emploi.
La population active est constituée par les personnes en âge de travailler et désirant
travailler qui ont un emploi et qui n’en ont pas.
Nombre de chômeurs
Taux de chômage 100
Population active
U
u 100
L
Une variable associée aux précédentes est le taux d’activité défini comme la part de la
population en âge de travailler qui fait partie de la population active :
Population active
Taux d ' activité 100
Populationen âge de travailler
Chômage et activité économique : dans la plupart des pays, il y a une relation nette
entre les variations du taux de chômage et le taux de croissance du PIB réel : un taux de
croissance élevé est associé à une baisse du taux de chômage ; réciproquement, un faible taux
de croissance s’accompagne d’une hausse du taux de chômage. Cette relation est appelé loi
d’Okun, du nom de l’économiste Arthur Okun, qui l’a le premier énoncée et interprétée dans
les années 1960.
L’inflation est une hausse du niveau général des prix. Le taux d’inflation est le taux
d’accroissement du niveau général des prix.
Les économistes s’intéressent en général à deux mesures du niveau des prix, à deux
indices : le déflateur du PIB et l’indice des prix à la consommation.
Le déflateur du PIB : comme nous l’avons vu plus haut, le déflateur du PIB se définit
comme le ratio du PIB nominal au PIB réel.
PIB nominal
Déflateurdu PIB
PIB réel
Indice des prix à la consommation : Le déflateur du PIB donne le prix moyen des
biens inclus dans le PIB, les biens finaux produits dans l’économie. Or certains de biens
inclus dans le PIB ne sont pas vendus aux consommateurs mais aux entreprises (les machines-
outils, par exemple), au gouvernement ou à l’étranger. Et certains des biens achetés par les
consommateurs ne sont pas produits sur place, mais importés de l’extérieur.
Les consommateurs ne sont intéressés que par le prix des biens qu’ils consomment.
Pour mesurer le prix moyen de la consommation ou, en d’autres termes, le coût de la vie, les
macroéconomistes utilisent l’indice des prix à la consommation (IPC). L’IPC donne le prix
d’un panier de biens déterminé au cours du temps.
( PAnanas QAnanas
2010
) ( POranges QOranges
2010
)
IPC 2010
( PAnanas QAnanas
2010
) ( POranges
2010
QOranges
2010
)
La masse monétaire (ou agrégat monétaire) est une mesure de la quantité de monnaie dans
une économie ou une zone économique. C’est l’ensemble des valeurs susceptibles d’être
convertibles en liquidité, c’est-à-dire en moyen de paiement immédiat. Elle est publiée et
suivie par les Banques Centrales. Il y a plusieurs niveaux d’agrégats monétaires selon le degré
de liquidité.
2.1 L’agrégat M1
2.2 L’agrégat M2
M2 = M1 + dépôts à termes inférieurs ou égaux à deux ans et les dépôts assortis d'un préavis
de remboursement inférieur ou égal à trois mois. [M2 = M1 + Quasi monnaie]
2.3 L’agrégat M3
M3 = M2 + Instruments négociables (dont les prises en pension, les titres des organismes de
placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), les instruments de marché monétaire
(certificats de dépôt, bons du trésor, billets de trésorerie) et les titres de créances dont la durée
initiale est inférieure à 2 ans).
Les taux d’intérêt sont un autre type de variable économique importante en économie.
Le taux d’intérêt d’un prêt ou d’un emprunt désigne le prix à payer par l’emprunteur pour
pouvoir disposer d’une somme d’argent. En d’autres termes, le taux d’intérêt est la
rémunération d’un placement pour un prêteur ou le coût d’un emprunt pour un emprunteur. Il
dépend du montant emprunté, de la durée du prêt et de la nature des risques encourus, elle-
même dépendante des garanties offertes.
Par exemple, pour un prêt de 100 Unités Monétaires (UM), si le taux d’intérêt annuel
est de 10%, alors l’emprunteur remboursera au prêteur 110 UM au bout d’un an, ou 10 UM
plus le montant initial de 100 UM emprunté.
Il existe différent types de taux d’intérêt. Nous présenterons seulement le taux d’intérêt
nominal et le taux d’intérêt réel, d’une part, et le taux d’intérêt débiteur et le taux d’intérêt
créditeur, d’autre part.
Le taux d’intérêt nominal (ou monétaire) est le taux d’intérêt qui est défini et inscrit
dans le contrat de prêt. Il représente le rendement annuel en UM par unité monétaire investi.
Le taux d’intérêt réel de l’emprunt est le taux nominal corrigé des effets de l’inflation. En
notant i le taux d’intérêt nominal, et π le taux d’inflation, alors le taux d’intérêt réel s’écrit :
r i
Une banque rémunère ses clients sur des comptes d’épargne lorsque ceux-ci placent
leur argent sur un compte à intérêt. Le taux d’intérêt créditeur est le taux d’intérêt qui
rémunère l’épargne des clients de la banque. Par contre, le taux d’intérêt débiteur est le taux
d’intérêt que la banque exige lorsqu’elle prête de l’argent à ses clients, c’est le prix que
l’emprunteur paye au prêteur (ou le banquier).
Chapitre 3
La consommation et l’épargne
Introduction
1. La consommation
-La consommation finale marchande qui comprend la dépense totale hors prélèvement
obligatoires et investissements, à laquelle s’ajoute l’autoconsommation des produits de
jardinage, les prestations en nature fournies par les employeurs et les loyers fictifs de
logements occupés par leur propriétaire.
On entend par consommation intermédiaire, la valeur des biens et services achetés par
les entreprises pour produire d’autres biens. Ces biens sont détruits lors du processus de
production ou se retrouvent dans les produits finis.
Ces concepts, proposés par Keynes, sont destinés à spécifier les comportements des
agents économiques, en l’occurrence les consommateurs. On distingue la propension
moyenne à consommer et la propension marginale à consommer.
C
PMC , avec 0 PMC 1 et Yd Y T
Yd
C
PMC , si T 0, Yd Y
Y
C
Pmc c , avec 0 c 1 , et Yd Y T
Yd
C
Pmc c , si T 0 Yd Y
Y
L’élasticité est un terme très utilisé en économie. Elle désigne et mesure la variation
d’une variable provoquée par la variation d’une autre variable. En d’autres termes, c’est la
sensibilité d’une variable aux variations d’une autre. Ainsi, l’élasticité de X par rapport à Y
1.3.1 L’élasticités-prix
C / C C P
EP / Cons
P / P C P
1.3.2 L’élasticité-revenu
C / C C Y P
ER / Cons mc
Y / Y Y C PMC
C cYd C0 cY C0 , avec 0 c 1 et C0 0 , si T 0, Yd Y
C C
c 0 , si T 0, Yd Y .
Y Y
Les travaux empiriques ont mis en évidence les limites de la modélisation keynésienne
(i.e. la propension marginale à consommer est instable et plus faible à court terme qu’à long
terme). Le doute jeté sur la fonction de consommation de Keynes a suscité de nombreuses
reformulations.
Les habitudes de consommation ont d’abord été modélisées par James Duesenberry
(1948) et Franco Modigliani (1949) sous la forme d’une irréversibilité dans le comportement
de consommation. Pour Duesenberry (1949), la consommation dépend certes toujours de
revenu courant (Y), mais également du revenu maximal (Ymax) atteint par le passé. On parle
d’un effet de cliquet ou de crémaillère. Formellement, on peut écrire :
i n
Ct cYt b. Max (Yt i )
i 0
in
La fonction Max sélectionnant le revenu le plus élevé des n dernières périodes, la
i 0
Thomas Brown (1952) propose une formulation plus souple, en introduisant non plus
une irréversibilité, mais une inertie des comportements de consommation :
Ct cYt aCt 1 b où 0 a 1
en fonction de leur revenu personnel (« revenu absolu »), mais également par référence aux
dépenses, et donc aux revenus des catégories sociales qui leur sont socialement les plus
proches. On parle d’effet de démonstration du voisinage social.
Si on suppose qu’il existe que deux groupes sociaux : les « pauvres » (i) et les
« riches » (j) avec x% et (1 – x%) leur part respective du revenu national (x% < 50%). La
fonction de consommation nationale des deux catégories sociales s’écrit :
C Ci C j ci xY c j (1 x)Y .
Développée par Milton Friedman en 1957, elle repose sur l’hypothèse que le
consommateur dissocie au sein de son revenu effectif ( Yt ), ce qu’il juge comme étant de
Yt Yt P YtT
Sur une longue période, le consommateur potentiel préférera toujours un flux stable de
consommation à un flux instable. C’est pourquoi, il préférera toujours se référer au revenu
permanent. Aussi, Friedman considère que la seule relation stable existante est entre revenu
permanent et consommation permanente, et assimile en pratique la consommation effective à
la consommation permanente :
Ct CtP Yt P
Remarque : le revenu permanent est la somme des revenus actualisées par le taux
d’intérêt et divisés par le nombre d’années au cours desquelles le consommateur perçoit des
revenus. En d’autres termes, le revenu permanent est égal au flux de revenu constant dont la
valeur actualisée est égale à la richesse de l’agent. Il s’agit de « la somme qu’un
consommateur peut consommer…en maintenant constante la valeur de son capital »
(Friedman). Le revenu permanent apparaît comme le revenu moyen, et le revenu transitoire
comme l’écart aléatoire par rapport à cette moyenne.
La théorie du cycle de vie a été initialement formulée par Ando et Modigliani (1963)
et Modigliani et Brumberg (1954). Ces auteurs considèrent que le consommateur a une durée
de vie finie divisée en trois périodes principales : vie non active (« Jeunesse »), vie active et
retraite. Durant sa jeunesse, le consommateur a un revenu faible, puis son revenu augmente
durant la période d’activité ; ensuite son revenu diminue avec la vieillesse et la retraite (voir
graphique ci-dessous). Pour ces auteurs, le consommateur qui souhaite maintenir tout au long
de sa vie un niveau (ou taux de croissance) de sa consommation constant, doit emprunter
quand il est jeune (il désépargne), puis augmenter sa richesse durant sa période d’activité
(épargne positive) ; enfin de nouveau désépargner à la fin de sa vie (il utilise l’épargne
constituée lors de la deuxième phase). En l’absence d’héritage légué, l’épargne du
consommateur sera donc nulle sur son cycle de vie.
Ct Wt Yt
Revenu/ Consommation/
Patrimoine
2. L’épargne
L’épargne est la partie du revenu disponible (revenu après impôts) qui n’est pas
consommée. Cette définition simple cache les différentes façons de mesurer l’épargne et les
discordes théoriques relatives à ses déterminants.
S Y C , avec T 0, Yd Y
Qui épargne ? Ce sont : les ménages, avec et hors entrepreneurs individuels, les
sociétés, les administrations, la nation tout entière.
S
PMS , avec T 0, Yd Y
Y
S
Pms , avec T 0, Yd Y
Y
Revenu primaire
Revenus de transferts
Revenu disponible
Dépense finale de
Epargne (libre, individuelle)
consommation
Investissement en logement
(accumulation réelle) Capacité de financement
= (épargne financière)
L'épargne d'accumulation
L'épargne pour soi :
- investissement immobilier ;
- placements financiers ;
- thésaurisation.
L'épargne pour autrui :
- épargne de "standing social" ;
- épargne de legs :
legs involontaires : legs accidentels, legs capitalistes ;
legs volontaires : legs altruistes, legs paternalistes, legs stratégiques.
L'épargne de précaution
L'épargne de précaution par peur de l'incertitude
- évolution anticipée de l'inflation (effets d'encaisse réelle) ;
- crainte de réduction du revenu ;
- crainte du chômage ;
- souci quant au niveau de la retraite ;
- souci quant à la fin de vie : risque de dépendance, financement de séjours en
maison de retraite, …
- souci de l'avenir des enfants et des petits-enfants.
L'épargne de précaution par peur d'illiquidité
- contrainte de liquidité en liaison avec l'endettement ;
- difficultés anticipées pour emprunter ;
- contrainte de liquidité liée à l'évolution attendue du taux de prélèvements
obligatoires.
L'épargne de prévoyance
en vue des dépenses déjà programmées : préparation des vacances, paiement des
acomptes de l'IR, achats de biens durables,...
L'épargne de spéculation
en fonction de l'anticipation des prix des différents actifs et de leurs rendements (=>
partage épargne financière / épargne non financière).
C, S C=Y
Seuil C = C0 + cY
d’épargne
S = -C0 + (1 – c)Y
C0
S˃0
S˂0 Y
Y* = C0/(1 – c)
-C0
Lexique
Pour Duesenberry, l’épargne est la partie du revenu qui n’est pas consommée. Aussi,
ce sont les mouvements de la consommation qui expliquent la constitution de l’épargne. On
Durant la retraite, pour maintenir leur niveau de consommation, les ménages utilisent
leur épargne constituée au cours de la période précédente : ils désépargnent.
Dans le modèle du cycle de vie, en fin de cycle, l’épargne doit être nulle (tout doit être
dépensé). L’épargne a permis la constitution d’un patrimoine destiné uniquement à compenser
la baisse de revenu durant la période de retraite : les ménages désépargnent pour financer leur
consommation.
S N (Y T C ) (T G )
S N S P (T G )
S N S P SG
Chapitre 4
L’investissement
Introduction
Dans le langage courant, on entend des gens dire : « j’ai investi dans l’acquisition d’un
logement », « j’ai investi dans une nouvelle voiture », « il a investi en bourse toutes ses
économies », « mon entreprise a investi dans l’acquisition d’une nouvelle machine », autant
de formules utilisées, à tort ou à raison, pour désigner l’investissement. La définition
économique est plus précise mais aussi plus arbitraire : l’investissement est, au sens plus
large, l’acquisition de biens de production.
L’investissement est une opération économique mal connue, et cela tient pour une
large part à la multiplicité de ses formes :
Pour produire, les entreprises ont besoin de facteurs de production, capital et travail.
Le volume du capital dont dispose l’entreprise est le résultat de deux flux contraires :
Lexique
Période t
Kt It Kt+1
Kt 1 Kt I t Kt
I tn I tr
Ou K t 1 K t K t I t I t(1 ) K t
Remarque : Dans la réalité, il n’est pas toujours possible de séparer ces trois formes
d’investissement ; ils s’entremêlent. Par exemple, dans une usine, le remplacement d’une
ancienne chaîne de montage par une nouvelle, robotisée et capable de produire plus, constitue
à la fois un investissement de remplacement, de capacité et de productivité.
Disposer de 1 unité monétaire (UM) aujourd’hui ou dans 10 ans n’est pas équivalent.
En effet dans 10 ans, 1 UM vaudra 1 UM + les intérêts liés au placement. Prenons par
exemple une somme S 0 qui rapporte chaque année un intérêt r . Cette somme vaudra :
Aujourd’hui S0
Dans 1 an S1 S0 (1 r )
Dans 2 ans S2 S1 (1 r ) S0 (1 r )2
Dans 3 ans S3 S2 (1 r ) S0 (1 r )3
… …
Dans n années Sn Sn 1 (1 r ) S0 (1 r )n
De la dernière expression, on peut tirer la valeur présente ( S 0 ) d’une somme ( S n ) reçue dans
n années :
Sn
S0
(1 r ) n
Capitalisation
Sn
S0 Sn S0 (1 r ) n
(1 r ) n
Actualisation
R1 R2 Rn
VAN ... I0
(1 r ) (1 r )
1 2
(1 r ) n
n
Ri
VAN I 0 , où r est le taux d’intérêt (qui sert de taux d’actualisation).
i 1 (1 r ) i
Si VAN 0 , le projet n’est pas rentable : l’entrepreneur n’a pas intérêt à investir.
Pour deux projets A et B donnés, si on a VAN A VAN B , alors le projet A est plus
rentable que le projet B .
La VAN dépend négativement du taux d’intérêt : plus le taux d’intérêt augmente, plus
VAN diminue pour chaque projet d’investissement, et moins le montant de l’investissement
est important.
n
Ri
VAN (e) 0 (1 e)
i 1
i
I0
Remarque : le critère du TRI conduit à la même décision que celui de la VAN dans la plupart
des cas, mais pas tous.
p
I 0 Ri
i 1
On peut aussi actualiser les cash-flows. On parle alors de délai d’amortissement qui est
le plus petit entier p tel que :
p
Ri
I0 .
i 1 (1 r ) i
R (1 r )
i
i
VR (1 r ) n
i 1
I0
VAN I 0
I0
Un projet n’est rentable que si son indice de profitabilité est supérieur à 1. L’indice de
profitabilité permet de comparer des projets d’investissements différents : il permet d’évaluer
pour une unité monétaire investie quel projet rapporte le plus. Pour différents projets, on
choisit alors celui qui a l’indice de profitabilité le plus élevé.
Pour Keynes la décision d’investir dépend de la comparaison que l’on fait entre
l’efficacité marginale du capital et le taux d’intérêt. L’investissement est rentable tant que
l’EMC est supérieure ou égale au taux d’intérêt. Or l’investissement est d’autant plus élevé
que l’EMC est faible (baisse de la productivité marginale du capital quand le montant du
capital augmente).
I b r , avec b 0 .
EMC
r1
r2
0
I1 I2 I
L’investissement est un flux d’achats de biens d’équipement qui vient modifier chaque
année le stock de capital productif déjà existant. Le principe de l’accélérateur
d’investissement repose sur les effets cycliques de cette articulation entre flux
d’investissement et stock de capital.
Y F (K , N )
I K vY vD
Pour toutes ces raisons, le stock courant de capital s’ajuste lentement et avec retard à
la différence entre le stock de capital désiré à la période courante et le stock de capital à la
période précédente :
It Kt Kt 1 ( Kt* Kt 1 ) , 0 1 .
I t vYt K t 1
I t v(Yt Yt 1 ) (1 ) I t 1
L’effet d’accélération est atténué, car le coefficient d’accélération est plus faible ( v v
puisque 0 1 ), et d’autre part le retard pris à la période précédente (( 1 ) I t 1 ) donne un
caractère inertiel au modèle.
I t v(Yt Yt 1 ) vY
En résumé, l’accélérateur flexible postule l’existence d’une relation fixe entre le stock
de capital désiré et le niveau de la production. Dans sa forme la plus simple, il montre une
relation positive entre l’investissement et les variations de la production courante
I, Y
Demande
Accélérateur simple
Accélérateur flexible
Temps
L’investissement est un pari sur l’avenir, une gageure que la recette tirée d’un
investissement excède ses coûts. Pour Keynes les anticipations sont déterminantes dans la
décision d’investir car l’investissement engage l’avenir qui est difficile à prévoir. La décision
d’investissement dépend des anticipations et de l’état de confiance des entrepreneurs, du
climat des affaires. Si les anticipations des entreprises sont pessimistes, elles ne sont pas
incitées à investir dans le pays en question. La fonction d’investissement de déplace vers la
gauche et le montant d’investissement diminue pour un même taux d’intérêt. Quand, à
l’inverse, les entreprises sont optimistes, elles commencent à planifier l’expansion des
équipements, la fonction d’investissement se déplace vers la droite et le montant
d’investissement augmente pour un même taux d’intérêt.
Les investisseurs empruntent souvent pour acheter des biens d’équipement. Le coût de
l’emprunt est le taux d’intérêt. En principe, toute chose égale par ailleurs, la baisse des taux
La fiscalité influence bien sûr les incitations des entreprises à accumuler du capital,
c’est-à-dire à investir. L’impôt des sociétés pèse négativement sur l’investissement alors que
la déductibilité fiscale de l’investissement est une mesure destinée à encourager
l’accumulation du capital. Elle permet aux entreprises de déduire de leur base d’imposition
une fraction des dépenses en biens de capital. Ce qui réduit le coût d’acquisition du capital et
encourage l’investissement.
Remarque : l’effet de la fiscalité et celui des impôts sur l’investissement sont liés.
Chapitre 5
Introduction
Chaque jour, les médias rendent compte des variables économiques qui influencent la
performance d’une économie : la consommation des ménages, le taux de change, les
fluctuations de la bourse, le taux de croissance de la masse monétaire, etc. Toutes ces
variables sont importantes. Cependant, aucun déterminant de la performance économique et
du niveau de vie n’est plus basique (ou essentiel) que la capacité de l'économie à produire des
biens et des services.
Qu’est-ce qui détermine la quantité de biens et services que peut produire une
économie ? Un facteur clé est la quantité d’intrants tels que les biens d’équipement, la main-
d’œuvre, les terres, les matières premières et l’énergie que les producteurs d’une économie
utilisent. Les économistes appellent les intrants « facteurs de production ». Toutes choses
étant égales par ailleurs, plus les quantités de facteurs de production utilisés sont élevées, plus
les quantités produites de biens et services sont élevées.
Parmi les différents facteurs de production, les deux plus importants sont le capital
(usines et machines, par exemple) et le travail (les travailleurs). C’est pourquoi, nous nous
concentrons sur ces deux facteurs dans notre discussion sur la capacité productive d’une
économie.
Les quantités de capital et de travail (et d'autres intrants) utilisées dans la production
ne déterminent pas complètement la quantité produite. L'efficacité avec laquelle ces facteurs
sont utilisés est également importante. Pour les mêmes stocks de capital et de travail, une
économie avec des technologies et des techniques de gestion supérieures, par exemple,
produira plus de biens et services qu’une économie sans ces atouts.
L'efficacité avec laquelle le capital et le travail sont utilisés peut être résumée par une
relation appelée la fonction de production. La fonction de production est une expression
mathématique reliant la quantité produite aux quantités de capital et de travail utilisées.
Y AF ( K , N )
Avec Y la production (PIB) ; "A" la productivité totale (technologie) ; K le capital ; N le
nombre de travailleurs ; F une fonction reliant l’output au capital (K) et au travail (N).
Remarque : il faut noter que cette fonction de production est valable aussi bien pour
une économie dans son ensemble que pour une entreprise.
Le facteur multiplicatif "A" est la mesure de l’efficacité totale avec laquelle les
facteurs de production sont utilisés. On l’appelle la productivité totale des facteurs ou
simplement la productivité. Notons que, pour tout niveau donné de capital et de travail, une
augmentation de la productivité de 10%, par exemple, implique une augmentation de 10% de
la production. Ainsi, l’augmentation de la productivité, A, correspond à une amélioration de la
technologie de production ou tout changement dans l’économie permettant au capital et au
travail d’être utilisés plus efficacement.
Une fonction Cobb-Douglas pour F(.) est un exemple de fonction de production :
Y AK N 1 , avec 0 1.
A F (K , N )
AF ( zK , zN ) zAK N 1
AF ( zK , zN ) zAF ( K , N )
Fonction de production
avant le choc
2. Le marché du travail
La demande de travail (ou offre d’emplois) émane des entreprises. Elle désigne la
quantité de travail qu’une entreprise souhaite utiliser à un niveau de salaire réel donné pour
mettre en œuvre son processus de production. Sur un marché concurrentiel, une entreprise
peut vendre autant de production (Y) qu’elle souhaite au prix du marché (P), et embaucher
autant de travailleurs (N) qu’elle souhaite au taux de salaire nominal (W) en vigueur sur le
marché. Le programme de maximisation de l’entreprise s’écrit :
Max PY WN d
s.c. Y F ( N d )
L’entreprise qui cherche à maximiser son profit (le revenu moins les coûts) a intérêt à
embaucher tant que son profit augmente, tant que le coût du dernier travailleur (le salaire
nominal) est inférieur à la recette procurée par ce dernier travailleur (prix de vente multiplié
par le nombre d’unités produites) :
P PmN W
W W
PmN ou F ( N d )
P P
Le profit est donc maximum quand le salaire réel est égal à la productivité marginale
du travail.
W
N d F 1 .
P
W
-Si PmN alors l’entreprise augmente son profit en augmentant N (c’est-à-dire en
P
embauchant des travailleurs).
W
-Si PmN alors l’entreprise augmente son profit en réduisant N (c’est-à-dire en
P
licenciant des travailleurs).
N* N
Graphique 3 : La détermination de la demande de travail
W N Gd
N N N avec
d d d
˂ 0.
W
G
P
P
L’offre de travail émane des ménages ; elle se réfère à la quantité de travail que les
ménages (salariés) sont disposés à offrir en fonction du salaire réel qui leur est proposé. Ceux-
ci cherchent à maximiser leur utilité en répartissant leur temps ( T ) entre travail ( N ) et loisir
( l ). Le ménage offre les services de son travail en échange d’un salaire lui permettant de
consommer. Le fait de renoncer au loisir est associé à une perte de satisfaction. Le salaire
récompense le renoncement à ce loisir. Plus le salaire réel est élevé, plus la perte potentielle
de revenu due au loisir (le fait de ne pas travailler) est grande. En d’autres termes, le coût
d’opportunité du loisir s’accroît avec le salaire réel. La décision de travailler résulte donc d’un
arbitrage entre la consommation (C) et le loisir (l) qui dépend de plusieurs facteurs : le salaire,
les revenus non salariaux, le prix des biens consommés, les préférences du consommateur
pour le travail et le loisir. La contrainte budgétaire du ménage s’écrit WN PC , avec
N T l.
Max U (C , l )
s.c T W PC Wl
£ U (C , l ) T W PC Wl
£ / C U / C P 0 U mC / P
£ / l U / l W 0 U ml / W
£ / T W PC Wl 0
U ml W
U mC P
WT/P
C*
0 l* T l
On déduit de ce programme que l’offre de travail est une fonction croissante du salaire
réel. En effet, une hausse du salaire réel a deux effets :
Notons que l’effet de substitution augmente l’offre de travail alors que l’effet de
revenu la réduit. L’effet net d’une variation de salaire est donc a priori indéterminé, mais la
théorie classique suppose que l’effet de substitution l’emporte sur l’effet de revenu de sorte
que l’offre de travail augmente lorsque le salaire réel augmente.
W
N o N o .
P
Comme dans la section précédente, l’offre totale de travail est égale à la somme des
offres de travail individuelles. L’offre globale de travail augmente quand le salaire réel de
l’ensemble de l’économie augmente. L’augmentation du salaire réel entraîne une hausse de
l’offre de travail pour deux raisons. D’une part, la hausse du salaire réel incite ceux qui
travaillent déjà à travailler plus – en faisant des heures complémentaires, en passant du temps
partiel à temps plein, en acceptant un deuxième emploi. D’autre part, la hausse du salaire réel
incite ceux qui ne sont pas sur le marché du travail à chercher un emploi. Etant donné que des
salaires réels élevés incitent les gens à travailler plus, la courbe d’offre globale de travail – qui
est la relation entre le montant total d’offre de travail et le salaire réel courant – a une pente
W N Go
croissant N N N avec
o o o
˃ 0.
W
G
P
P
A l’équilibre, une situation de plein-emploi apparaît. Tous les agents qui souhaitent
travailler peuvent obtenir un emploi au prix du marché. Sur ces bases, pour les néoclassiques,
le chômage est volontaire. Il résulte du choix rationnel des agents de rester dans l’oisiveté car
ils ont un salaire de réservation supérieur au salaire d’équilibre. En d’autres termes, certains
agents pourraient travailler, mais ils estiment que le salaire proposé est trop faible.
Salaire réel NO
courant, W/P
Population active
W Chômage
P volontaire
ND
N
Graphique 5: Equilibre du marché du travail N
Travail à faire : Avec un graphique à l’appui, analyser les effets d’un déplacement de la
courbe d’offre ou de demande sur le salaire réel et l’emploi.
du niveau de vie et détresse psychologique. Les économistes étudient le chômage dans le but
d’en identifier les causes et de contribuer à améliorer les politiques du marché du travail.
La définition la plus usuelle utilisée par les économistes pour désigner une personne au
chômage est la suivante : une personne sans emploi, en âge de travailler, immédiatement
disponible au taux de salaire courant.
Population active (L) = Nombre de personnes employées (N) + Nombre de chômeurs (U)
A = N + U + I
Taux de non-emploi = (Nombre de personnes sans emploi /Population en âge de travailler) x 100
Chaque pays a développé sa propre notion de chômage, qui peut varier en fonction du
nombre d’heures travaillées durant le dernier emploi, de la durée de l’inactivité, des efforts
réalisés pour retrouver un emploi, etc. A ces définitions s’ajoute les définitions proposées par
le Bureau International du Travail (BIT), Eurostat ou OCDE, avec pour objectif de pouvoir
comparer les agrégats dans une perspective internationale.
Pour le BIT, est chômeur toute personne (de plus de 15 ans) qui remplit les trois
critères suivants :
i/ être sans travail, c’est-à-dire ne pas avoir d’activité, même minimale pendant la
période référence ;
ii/ être disponible pour travailler, c’est-à-dire être en mesure d’accepter toute
proposition d’emploi qui se présente dans les quinze jours, sans qu’une tierce obligation soit
une entrave au retour à l’activité ;
Eurostat utilise une définition du chômage très proche de celle du BIT. Les statistiques
publiées par ces deux organismes sont souvent identiques. Une personne est considérée
comme chômeuse si elle est sans travail durant la semaine de référence (soit moins d’une
heure hebdomadaire d’activité) et si elle s’est engagée dans des démarches spécifiques en vue
de retrouver un emploi, sans forcément s’être déclarée comme chômeur auprès de
l’administration.
Les taux de chômage normalisés sont les taux de chômage corrigés par le BIT ou
Eurostat. Ces taux de chômage prennent en compte les personnes sans emploi, mais non
déclarées auprès de l’administration. Par conséquent, le taux de chômage BIT, OCDE et
Eurostat, est généralement plus élevé que celui utilisé par les organismes nationaux.
NB : 1/ Eurostat est une direction générale de la Commission européenne chargée de l'information statistique à
l'échelle communautaire. Elle a pour rôle de produire les statistiques officielles de l'Union européenne,
principalement en collectant, harmonisant et agrégeant les données publiées par les instituts nationaux de
statistiques des pays membres de l'UE, des pays candidats à l'adhésion et des pays de l'Association européenne
de libre-échange.
Combien de temps une personne sans emploi doit-elle s’attendre à être au chômage ?
La réponse à cette question est déterminante car c’est d’elle que dépend l’interprétation que
l’on fait du chômage, et donc la définition des politiques les plus adéquates pour y remédier.
Certains chômeurs n’ont jamais occupé un emploi, d’autres n’en occuperont peut-être
plus jamais. La durée qu’un actif passe au chômage varie beaucoup d’un individu à l’autre et
les durées moyennes ne sont pas stables dans le temps. La durée du chômage détermine en
grande partie le degré de souffrance subie par un chômeur. D’une part, une période de
chômage d’une semaine coûtera à un travailleur une semaine de salaire, mais, probablement,
cela n’affectera pas sérieusement le niveau de vie du travailleur. D’autre part, une période de
chômage qui dure plusieurs mois, peut forcer un chômeur à épuiser son épargne ou à vendre
un bien (une voiture, une maison, par exemple).
On peut donc calculer, à partir des flux annuels entre emploi et chômage d’une part et
des stocks correspondants, des coefficients de sortie de l’emploi (ou taux de séparation) et
d’entrée dans l’emploi (taux de sortie du chômage) :
Taux de sortie = (Nombre de personnes qui passent chaque année du chômage à l’emploi/Stock de
chômeurs) x 100
2%
Inactivité Chômage
13%
(77,4 millions) (7 millions)
2% 3% 1% 22%
Emploi
(14 millions)
Remarque : les individus qui restent longtemps au chômage perdent leurs qualifications et
leurs compétences, ce qui réduit leur chance de trouver un (nouvel) emploi.
Les taux de chômage varient d’un pays à l’autre. Au sein d’un même pays, le taux de
chômage est hétérogène en fonction de l’âge, du sexe, du niveau de formation, de l’industrie,
de la zone géographique, des groupes ethniques, etc. le tableau ci-dessous donne les taux de
chômage aux Etats-Unis, pour deux groupes d’âge, au cours de l’année 2000, alors que le taux
de chômage global était de 4,0%.
Tableau. Taux de chômage pour deux groupes d’âge au Etats-Unis, année 2000
Le chômage est un phénomène hétérogène dont les explications sont classées en deux
catégories (ou types) : le chômage d’équilibre et le chômage de déséquilibre.
W/P Chômage de
déséquilibre NO
(W/P)1
B A
(W/P)*
ND
W/P NO
Chômage de
(W/P)1 déséquilibre
(W/P)2 ND1
ND2
Q2 Q1 N
Graphique 7 : Chômage causé par une demande trop faible
Premièrement, le chômage peut s’expliquer par l’existence d’un salaire minimum, fixé
par les pouvoirs publics, supérieur au salaire d’équilibre. Une autre explication du chômage
serait le pouvoir de négociation des syndicats qui souhaitent préserver le pouvoir d’achat de
leurs membres plutôt que de favoriser la réduction du chômage.
Troisièmement, les employeurs peuvent garantir aux travailleurs des salaires stables
que la productivité augmente ou diminue (théorie des contrats implicites) : les rémunérations
des travailleurs sont inférieures à leur productivité en période de haute conjoncture et
inversement. La rigidité salariale s’explique par les engagements moraux qui lient les
employeurs à leurs salariés.
Chômage
Chômage involontaire
volontaire
Actifs
(W/P)1
Actifs
(W/P)* (W/P)*
Population
Population
active
active
N N
-En (a), les salaires augmentent et baissent pour assurer l’équilibre du marché du travail. Tout chômage
est donc volontaire.
-En (b), les salaires sont trop élevés et rigides à la baisse. L’offre de travail est supérieure à la demande.
Les travailleurs de trop sont involontairement au chômage.
Lorsqu’une économie est en pleine expansion et que plusieurs emplois sont créés, il y
a toujours des gens qui sont au chômage. Le marché du travail peut être en équilibre d’un
point de vue macroéconomique (offre globale de travail égale demande globale de travail),
mais un déséquilibre peut exister au niveau microéconomique. Par exemple sur le marché du
travail des médecins, il peut y avoir une forte demande et pas suffisamment d’offre. A
l’inverse, sur le marché du travail de secrétaires, il y a peut-être trop d’offre par rapport à la
demande. Or, un secrétaire ne peut pas occuper un emploi de médecin : il apparait donc un
chômage d’équilibre. Nous abordons le chômage frictionnel et le chômage structurel, deux
formes de chômage qui existent sur le marché du travail et qui font que le taux de chômage
n’est jamais nul.
Elle met en évidence le fait qu’il existe une relation inverse entre le taux de chômage et le taux d’emplois
vacants.
Taux d’emplois
vacants
Taux de chômage
Graphique. La courbe de Beveridge
Comme indiqué plus haut, le chômage est une caractéristique permanente d’une
économie. En d’autres termes une caractéristique du marché travail est que le chômage n’est
jamais nul. En effet, il y a en permanence une proportion s d’emplois qui sont détruits et une
proportion e de chômeurs qui retrouvent un emploi.
Le taux de chômage u (avec u U / L ) est stable lorsque le flux de ceux qui retrouvent
un emploi (eU) est égal au flux de ceux qui perdent leur emploi (sN) :
eU sN s ( L U )
On obtient alors :
s
U* L
se
U* s
u*
L se
Les travailleurs ayant un emploi produisent de biens et services, alors que ceux qui
sont au chômage n’en produisent pas. Ainsi, lorsque l’emploi baisse et que le chômage
augmente, la réduction du nombre de travailleurs ayant un emploi entraîne une baisse de la
quantité produite de biens et services. Cette relation négative entre le taux de chômage et le
taux de croissance du PIB réel, connue sous le nom de Loi d’Okun, a été découverte par
l’économiste américain Arthur Okun, Président du Conseil des conseillers économiques dans
les années 1960 au temps du Président Johnson.
Y Y
2(u u ) ,
Y
Avec Y le PIB réel potentiel ; Y le PIB courant ; u le taux de chômage courant ; u le taux de
chômage naturel.
Y Y
2u .
Y Y
Chapitre 6
Introduction
DG C I G X M
La courbe DG est décroissante car la dépense réelle diminue quand le niveau des prix
augmente.
Pourquoi DG est une fonction décroissante du niveau des prix ? La principale raison
est l’effet de l’offre de monnaie. L’effet d’offre de monnaie signifie que, lorsque les prix
augmentent alors que la quantité de monnaie nominale est fixe, l’offre réelle de monnaie
diminue (c’est-à-dire la monnaie devient rare) et une période d’argent cher s’ensuit. Ce qui
entraîne la diminution de la demande réelle de biens et services.
Que signifie une période d’argent cher ? Cela signifie que les taux d’intérêt
augmentent, pour dire les choses simplement. L’argent cher entraîne la diminution de
l’investissement, de la consommation et des exportations nettes. Par conséquent, la dépense
totale réelle diminue. L’effet net se traduit par un déplacement vers le haut le long de la
courbe de demande globale.
P2
P1
Y2 Y1 Y
DG1
DG0
Y
Graphique : Déplacement de la courbe DG : hausse de C, de G
L’offre globale (OG) est le produit intérieur total ou la quantité totale de biens et
services que les entreprises sont disposées à produire et à vendre au cours d’une période
donnée pour chaque niveau des prix.
Les coûts des facteurs. Si les coûts de facteurs tels que les salaires, le prix du pétrole
et de l’énergie et les prix des importations augmentent, les coûts de production augmentent
aussi, alors le prix auquel les entreprises offrent chaque niveau de production croît. La courbe
OG se déplace vers le haut.
Produit
potentiel
Produit
potentiel
P P
OG OG’ OG’
OG
Y Y
Graphique 2: L’impact de la croissance du produit potentiel et des coûts sur l’offre globale
L’OG d’une économie est différente à court terme de celle de long terme du fait des
éléments de coût rigides. A court terme, les salaires, la technologie utilisée par les entreprises,
la quantité de travail, de machines et de matières premières sont supposées constants. Par
conséquent, les entreprises réagissent à la hausse de la demande en augmentant à la fois les
prix et la quantité produite. A long terme, tous ces éléments peuvent changer. Ainsi, à long
terme, quand les coûts réagissent au niveau des prix plus élevé, la réaction des entreprises à
l’accroissement de demande se traduit essentiellement par des prix plus élevés et moins par
une augmentation de la production. La courbe OG de long terme est verticale car il y a
suffisamment de temps pour que tous les coûts s’adaptent.
P OGLT
OGCT
Dans la suite de ce chapitre nous ne considérons que la courbe d’OG de court terme.
1.3 L’équilibre
P
OG
P*
P1
DG
Pénurie
Y* Y
Graphique 3 : Equilibre
2. L’inflation
L’inflation est une "maladie" qui déstabilise les économies de marché. Il en existe
différents types. En effet, comme les maladies, elles n’ont pas une cause unique et connaissent
différents degré de gravité. Certaines inflations sont causées par la demande, alors que
d’autres proviennent de l’offre. La caractéristique commune à toutes les inflations est qu’il est
difficile de les arrêter une fois qu’elles apparaissent.
2.1 Définitions
L’inflation est définie comme une hausse généralisée et continue du prix des biens et
services. Pour qu’on puisse parler d’inflation, il faut que (i) la hausse des prix concerne
l’ensemble des prix, (ii) elle dure longtemps, (iii) et que cette hausse des prix entraîne la
hausse des prix.
P P
t t t 1 100
Pt 1
où Pt représente l’indice des prix à l’année t, et Pt 1 l’indice des prix à l’année précédente.
Il y a plusieurs degrés d’inflation. On est dans un régime de basse inflation lorsque le taux
d’inflation est entre 0 et 4-5%. L’inflation rampante désigne un taux d’inflation annuel de 4-
5% à 8-9%. Les deux premiers types d’inflation (basse inflation et inflation rampante) sont
aussi appelés inflation modérée, qui désigne une inflation annuelle à un chiffre. L’inflation
galopante désigne une inflation annuelle à deux chiffres. L’hyperinflation désigne l’inflation à
des taux extrêmement élevés ; par exemple 1000, 1 million ou même 1 milliard de pour cent
par an.
Comme la courbe OG a une pente qui devient de plus en plus forte, au fur et à mesure
que la DG augmente, les prix augmentent plus vite que les quantités produites et créent ainsi
l’inflation.
P
OG
P1
DG1
P0
DG0
Y0 Y1 Y
Graphique :
On appelle inflation par les coûts ou inflation de choc d’offre due à une augmentation
continue des coûts de production des entreprises. Dans ce cas les entreprises vont essayer de
faire supporter les coûts aux consommateurs en vendant leurs produits plus chers ou en
réduisant les quantités produites. Graphiquement, la courbe d’OG se déplace vers la gauche.
Le déplacement continu vers la gauche de la courbe d’OG peut être causé par les facteurs
suivants :
-une augmentation du niveau des salaires (par exemple sous l’influence des syndicats) ;
-la recherche de profit. Les entreprises qui veulent augmenter leur profit augmentent les prix
(pour les mêmes quantités écoulées).
P OG1
OG0
P1
P0
DG
Y1 Y0 Y
Graphique :
Travail à faire : Analyser simultanément l’inflation par la demande et l’inflation par les
coûts.
MV
M V P Y P
Y
A court terme, on peut considérer que le PIB est constant. P dépend alors de MV et
principalement de M. l’inflation serait donc due à un excès de masse monétaire, excès par
rapport au PIB réel et par rapport aux besoins de monnaie de transaction des agents
économiques. Cet excès de monnaie va aussi agir sur la demande de biens et services, l’excès
de demande va aussi provoquer l’inflation.
M V P Y
M V P Y
Quand les prix et les salaires augmentent rapidement, les acteurs économiques
s’attendent à ce qu’ils continuent à augmenter (ils anticipent la hausse des prix), ils ont donc
tendance à intégrer le taux d’inflation élevé dans leurs décisions relatives aux prix et aux
salaires (demander plus de salaire, augmenter les prix pour couvrir les coûts, etc.). Les
anticipations de forte ou de faible inflation ont tendance à être des prophéties
autoréalisatrices.
Les coûts de l’inflation sont liés à son caractère anticipé ou non anticipé.
baisse). L’Etat bénéficie de ce transfert car l’inflation réduit la valeur réelle de la dette
publique si elle n’est pas indexée.
- Ce transfert de richesse, suite à la baisse du taux d’intérêt réel, est positif car il
favorise l’investissement selon les keynésiens ; alors pour les libéraux, la baisse de taux
d’intérêt réel décourage l’épargne qui précède l’investissement ; ce qui est préjudiciable à
long terme.
-En période d’inflation, les prix deviennent un vecteur d’informations biaisé. Les
agents économiques ont des représentations moins claires de l’avenir. L’incertitude grandit.
Ce qui rend difficiles les prévisions de ventes et l’estimation des coûts des entreprises. Ce qui
va décourager l’investissement, réduire la production future et ralentir la croissance
économique.
-En période d’inflation, même anticipée, les agents économiques subissent des coûts
qualifiés de non négligeables. Ce sont d’une part, les coûts de menus, les coûts d’étiquettes
(les commerçants modifient leurs catalogues, c’est-à-dire les prix affichés), et d’autre part les
coûts de chaussures (les agents économiques vont régulièrement à la banque pour retirer de
l’argent, ce qui entraîne une usure plus rapide des chaussures).
-Au niveau financier, l’inflation réduit le rendement réel des capitaux ; par conséquent
les capitaux ont tendance a quitté l’économie nationale pour des endroits jugés plus sûrs, plus
crédibles. Les taux d’intérêt nominaux vont donc augmenter du fait d’une prime de risque
inflationniste.
Chapitre 7
Le modèle IS/LM
Introduction
Déterminer l’équilibre macroéconomique, c’est comprendre comment se forme au
niveau de l’économie dans son ensemble le niveau de la production, le taux de chômage, le
niveau des prix et des salaires et le niveau des taux d’intérêts. Pour ce faire, il faut tout
d’abord reconstituer les déterminants de la demande et saisir ensuite les mécanismes par
lesquels ils interagissent avec les facteurs d’offre.
Notre cadre d’analyse est le modèle IS/LM, qui est l’étude conjointe des marchés
financiers et du marché des biens. Le modèle IS/LM est un modèle essentiel qui, par sa
simplicité, saisit une grande partie de ce qui se passe à court terme dans l’économie. Il décrit
les conséquences de l’équilibre simultané sur le marché des biens et les marchés financiers.
1. La demande agrégée
1.1 La consommation
C C (Yd , i )
1
Le revenu disponible est le revenu net d’impôts. Si on note y le revenu et T les impôts, le revenu disponible,
noté y D , est égal à y T .
Si nous prenons par exemple une fonction de consommation qui ne dépend pas du taux
d’intérêt, on a :
C c0 c1Yd c0 c1 (Y T ) , ou encore
C 200 0,25Y
1.2 L’investissement
L’investissement mesure les dépenses brutes des entreprises et des ménages pour
accroître leur stock de capital (productif ou immobilier). Pour les entreprises, l’investissement
représente une dépense courante dont la contrepartie est de pouvoir bénéficier dans le futur
d’une capacité de production accrue qui leur rapportera des profits additionnels. Il dépend
donc des termes suivants :
Le niveau des ventes courantes et prévues. Une firme connaissant (ou anticipant)
une hausse de ses ventes doit augmenter sa production. Pour ce faire, elle peut avoir besoin de
nouvelles machines, voire d’un site de production supplémentaire.
Le taux d’intérêt. Supposons qu’une firme emprunte auprès d’une banque pour
acheter une machine. Plus le taux d’intérêt est élevé, moins la firme sera susceptible
d’emprunter et d’acheter la machine. A partir d’un certain taux d’intérêt suffisamment élevé,
les profits supplémentaires qu’apportera la nouvelle machine ne suffiront pas à couvrir le
paiement des intérêts, et la machine ne sera plus rentable.
Pour saisir ces deux effets, on écrit l’équation d’investissement de la façon suivante :
I I (Y , i )
DG (Y T , i, G ) DG C (Y T , i ) I (Y , i ) G
La relation de la demande agrégée saisit ainsi les effets de Y, T, i et G sur la dépense globale
dans l’économie. Elle dépend positivement du revenu puisque la consommation et
l’investissement sont tous deux liés positivement à cette variable. Elle dépend négativement
du taux d’intérêt : la consommation et les investissements baissent en cas de hausse des taux.
Notons OG la production totale (qu’on appelle également offre globale) vendue par les
entreprises et DG la demande agrégée achetée par les agents. Il faut nécessairement que OG =
DG (l’offre est nécessairement égale à la demande). En effet en macroéconomie, l’offre
vendue est nécessairement égale au revenu Y des agents puisque la production est source des
revenus distribués. L’égalité de l’offre et de la demande s’écrit donc ici :
Y C (Y T , i ) I (Y , i ) G
Le revenu créé par les entreprises lorsqu’elles vendent des biens génère une demande
globale qui doit lui être égale. Notons :
S (Y T , i ) Y T C (Y T , i )
L’épargne des ménages, mesurée comme la différence entre leur revenu disponible, Y – T, et
leurs dépenses de consommation. L’équilibre sur le marché des biens peut être écrit, de
manière équivalente :
S (Y T , i ) I (i, Y ) G T (IS)
qui indique que l’épargne doit être égale à la somme de l’investissement et du déficit public
(d’où son non IS).
Nous allons décrire à présent la courbe IS, lorsque le taux d’intérêt est donné. Sur la
figure 1, la demande est représentée sur l’axe vertical et la production sur l’axe horizontal.
De par ses effets positifs à la fois sur la consommation et l’investissement, une hausse
de la production entraîne donc une hausse de la demande : la courbe DG est croissante.
Il est intéressant de remarquer que la courbe DG forme avec l’axe des abscisses un
angle inférieur à 45 degré. Cela signifie qu’une hausse d’un point de la production conduit à
une hausse de la demande inférieure à un point.
L’équilibre est atteint au point où la demande est égale à la production, c’est-à-dire au
point A. Le niveau de la production d’équilibre est donné par Y.
Supposons maintenant que le taux d’intérêt augmente pour atteindre une nouvelle valeur i ’.
Quel que soit le niveau de production cette hausse du taux d’intérêt entraîne une baisse de
l’investissement. La courbe DG se déplace vers le bas : pour un même niveau de production,
la demande est plus basse. On obtient la courbe DG’. Le nouvel équilibre est le point A’. Le
produit d’équilibre est maintenant Y’.
Une hausse du taux d’intérêt entraîne une baisse de l’investissement. Une baisse de
l’investissement entraîne une baisse de la production qui, à son tour, entraîne une baisse de la
consommation et l’investissement. En d’autres termes, la baisse initiale de l’investissement
entraîne une baisse plus importante de la production par l’effet multiplicateur.
Y’ Y Production, Y
DG
DG (i)
A
DG (i’ ˃ i)
A’
Y’ Y Production, Y
Taux d’intérêt,
i
A’
i’
i A
Courbe IS
Y’ Y Production, Y
♦ Déplacement de la courbe IS
Sur la figue 2, nous avons construit la courbe IS pour des valeurs données des taxes, T, et des
dépenses publiques, G. Mais tout changement de T ou de G va déplacer la courbe IS.
La façon dont T ou G affectent la courbe IS est représentée sur la figure 3.
Considérons une hausse des taxes de T à T’. Pour un taux d’intérêt i donné, la consommation
décroît, entraînant une baisse de la demande sur le marché des biens, et, par l’effet
Taux
d’intérêt,i
Y’ Y Production, Y
Taux d’intérêt MS
i
i’ A’
Md (pour un revenu Y)
Masse monétaire
(réelle), M/P
Ms
Courbe LM
i’ A’ i’ A’
i A i A
M/P Revenu, Y
Y Y’
i’
Y Revenu, Y
IS : Y C (Y T ) I (Y , i ) G
LM : M PY L(i )
L’équilibre sur le marché des biens implique la production est une fonction
décroissante du taux d’intérêt. L’équilibre sur les marchés financiers implique que le taux
d’intérêt est une fonction croissante de la production. Le seul auquel marché des biens et
marchés financiers sont simultanément en équilibre est le point A.
LM
Taux
d’intérêt, i
i
IS
Y Production (revenu), Y
Pour répondre à une question sur les effets d’une mesure de politique économique, il
faut procéder en trois temps.
1. Chercher quels sont les effets sur l’équilibre du marché des biens, sur l’équilibre des
marchés financiers, et comment cela affecte la courbe IS et/ou la courbe LM.
2. Caractériser l’effet de ces déplacements.
3. Décrire ce qui se passe avec des mots.
Taux
d’intérêt,
i LM
i F A
i’ A’
IS
IS’
Y’ Y
Production, Y
i A
i’ A’
Y Y’
Production, Y
5. Le policy-mix
Dans les sections précédentes, nous avons étudié les politiques monétaire et budgétaire prises
isolement. Mais dans la pratique, ces deux outils sont souvent utilisés ensemble. La
combinaison des politiques monétaire et budgétaire est appelée le policy-mix monétaro-
budgétaire ou le policy-mix.
Parfois les politiques monétaire et budgétaire sont utilisées dans le même but. Par
exemple, une expansion monétaire peut être utilisée pour annuler les effets pervers d’une
contraction budgétaire sur la demande de biens.
Parfois le policy-mix peut résulter de tensions ou d’un désaccord entre le
gouvernement (qui dirige la politique budgétaire) et la banque centrale (qui dirige la
politique monétaire). Par exemple, si la banque centrale désapprouve une expansion
budgétaire qu’elle juge dangereuse, elle peut opérer une contraction monétaire pour
annuler certains effets de la politique budgétaire sur l’activité du pays.
Chapitre 8
Introduction
Un budget représente, pour une année donnée, les dépenses projetées des programmes
publics et les recettes attendues des systèmes fiscaux. Ainsi, le budget comprend à la fois une
liste de programme spécifiques (éducation, aide sociale, défense, etc.), et les sources fiscales
(impôts sur le revenu des personnes physiques, cotisations sociales, etc.).
Au cours d’une année donnée, on peut avoir un excèdent budgétaire (quand les impôts
et les recettes sont supérieurs aux dépenses publiques), un déficit budgétaire ou un équilibre
budgétaire.
Quand l’Etat prend le risque d’un déficit budgétaire, il doit emprunter auprès du public
pour honorer ses dépenses. Pour emprunter, l’Etat émet des obligations, qui sont des
reconnaissances de dette qui engagent à verser de l’argent à certains moments à l’avenir.
La dette de l’Etat (ou la dette publique) est constituée de tous les emprunts de l’état,
c’est-à-dire accumuler par lui ; c’est la valeur totale en unités monétaires (UM) des
obligations d’Etat détenus par le public (ménages, banques, entreprises et étrangers).
Offre globale
OG
Dem. globale
DG
Revenu national
Y
Les dépenses et les recettes budgétaires affectent la demande globale. Les dépenses
publiques accroissent directement la consommation grâce aux achats de biens et services.
Elles modifient indirectement la demande privée par les transferts sociaux et les
rémunérations versées aux fonctionnaires. Les recettes fiscales réduisent le revenu des
entreprises et des ménages et par conséquent leur consommation et leur investissement.
Le budget influence l’économie par son solde qui exprime un déséquilibre entre les
dépenses et les recettes. Il l’influence également par la façon dont le déficit budgétaire est
financé.
niveau de la fonction de consommation des ménages qui dépend de leur revenu disponible, Yd
(revenu dont ils disposent après payé les impôts et reçu les transferts).
En remplaçant dans l’équation [1] C et Yd par leur expression, l’équilibre entre l’offre
et la demande globales des biens et services s’écrit :
[6] Y = cYd + C0 + I0 + G0
[7] Y
1
C0 cT cR I 0 G0
(1 c)
L’équation [7] montre que l’Etat peut agir de manière délibérée ou discrétionnaire sur
trois variables pour régler l’économie : les dépenses publiques (G), les impôts (T) et les
transferts (R).
On suppose que l’Etat décide d’augmenter les dépenses publiques d’un montant ΔG.
Les dépenses supplémentaires augmentent directement la production. Cette dernière est
transformée en revenu dont une partie est dépensée au titre de la consommation et engendre à
son tour de nouveaux revenus qui seront eux-mêmes dépensés. Un processus multiplicateur
est enclenché. La variation du revenu qui découle de cette politique est :
1
Y kG .G , avec kG
1 c
kG est le multiplicateur des dépenses publiques. Il indique qu’une variation initiale
des dépenses publiques ΔG entraîne une variation du revenu d’équilibre ΔY plus que
1
proportionnelle puisque kG ˃1
1 c
Y Y
1
C0 cT cR I 0 G0 G
(1 c)
Les pouvoirs publics ont également une possibilité d’actions sur le revenu d’équilibre
en modifiant les impôts des ménages. Une variation des impôts a des conséquences sur la
consommation via le revenu disponible et en fin de compte sur le revenu d’équilibre
de l’économie (l’accroissement des impôts diminue le revenu disponible des ménages. Leur
réduction accroît le revenu disponible des ménages).
Dans l’hypothèse d’une variation des impôts ΔT, le revenu national augmente de ΔY :
c
Y kT .T , avec kT .
1 c
Le signe (-) signifie que les variations de l’impôt et celles du revenu varient en sens
inverse. Une hausse des impôts entraîne une baisse plus que proportionnelle du revenu
d’équilibre. Une baisse des impôts induit une augmentation du revenu disponible des ménages
qui sera dépensé et entraînera un effet expansionniste du revenu.
Il faut remarquer qu’une augmentation des dépenses publiques est plus efficace en
terme de croissance du revenu que celle associée à une diminution des impôts car 1 / 1 c
> c / 1 c . Cela s’expliquer par le fait que la baisse des impôts ne va pas être totalement
dépensée au titre de la consommation du fait de l’existence de la propension marginale à
épargner.
Supposons que les ménages reçoivent de la part des administrations publiques des
transferts supplémentaires autonomes d’un montant ΔR. Il s’ensuit un effet multiplicateur. Le
revenu national augmente ΔY:
c
Y kR .R , avec k R
1 c
k R est le multiplicateur des transferts publics. Bien que ce multiplicateur soit positif, il
c 1
est plus faible que le multiplicateur des dépenses publiques : k R ˂ kG . En effet,
1 c 1 c
les ménages ne consomment pas l’intégralité des transferts qu’ils reçoivent des
administrations du fait de l’existence d’une propension marginale à épargner non nulle.
A la différence des dépenses publiques, les transferts publics n’ont pas d’effet direct
sur la production. Ce n’est pas un achat de biens et services de la part de l’Etat mais une
distribution de revenu au profit des ménages. Ces derniers reçoivent un complément de
revenu et vont en dépenser une partie à des fins de consommation.
Y kG .G kT .T
1 c 1 c
Y G G G k .G
1 c 1 c 1 c
Le théorème de Haavelmo :
Le budget de l’Etat n’est pas neutre ; même quand les dépenses sont intégralement financées par des
impôts, elles exercent un effet stimulant sur l’activité.
Les théoriciens de l’offre insistent sur le fait que la hausse de la fiscalité pour financer
une politique de relance budgétaire a des effets pervers sur l’économie (i.e. sur l’offre de
biens et services). En effet, lorsque les impôts deviennent trop lourds, cela décourage
l’initiative individuelle (baisse de l’activité des agents) et, par conséquent, l’offre de biens et
services. L’effet multiplicateur keynésien d’une augmentation de la demande se voit
contrecarré par une perte de production due à une baisse de la productivité.
Arthur Laffer propose une courbe mettant en relation le taux d’imposition total et le
montant des recettes fiscales que l’on peut obtenir. La courbe de Laffer est une courbe en
cloche qui passe par un maximum que l’auteur interprète comme un taux de pression fiscale
maximum à ne pas dépasser sous peine de décourager le travail (les gens refusent de travailler
pour payer des impôts ; ils s’adonnent plus au loisir), la formation des revenus qui vont avec
(dissimilation des revenus imposable ou hausse du travail au noir). Ce qui aura pour
conséquence de réduire les recettes fiscales. D’où l’expression « trop d’impôt tue l’impôt ».
Selon Arthur Laffer, un taux d’imposition bas peut rapporter autant qu’un taux d’imposition
élevé (voir graphique ci-dessus).
Rmax
Chapitre 9
La politique monétaire
Introduction
les taux d’intérêt à long terme, diverses mesures de l’activité économique, des indicateurs de
politique budgétaire, des indices de prix et de coûts et des enquêtes auprès des entreprises et
des consommateurs.
Les choix des instruments de politique monétaire sont directement liés à l’organisation
des circuits de financement de l’économie, ainsi que le mode de régulation de l’activité. Les
instruments de la politique monétaire sont au nombre de trois : les opérations d’open market,
les facilité permanentes et les réserves obligatoires.
Les opérations d’open-market influencent la liquidité bancaire par des achats et des
ventes de titres temporaires ou fermes, contre remise de liquidités. Elles portent généralement
sur des effets publics, notamment des bons du Trésor. En achetant des titres, la banque
centrale fournit des liquidités au système bancaire et en vendant des titres, elle en reprend. Ce
faisant la banque centrale exerce sur le marché une action à la baisse des taux d’intérêt dans le
premier cas et à la hausse dans le second.
La banque centrale oblige les banques à déposer chez elle une certaine quantité de
monnaie centrale qui varie avec l’assiette (dépôts à vue, dépôts à terme, titres de créance
d’une durée initiale inférieure à deux ans, etc.) et le taux des réserves obligatoires. Elles sont
rémunérées au taux d’intérêt des opérations principales de refinancement. Elles visent
essentiellement à remplir deux missions : stabiliser les taux d’intérêt sur le marché monétaire
en incitant les banques à éviter des variations trop brutales et temporaires de liquidités, et
créer ou accentuer un déficit structurel de liquidités. (Un déficit structurel de liquidités
suffisamment important dans le système bancaire renforce la capacité de la banque centrale à
jouer efficacement son rôle de pourvoyeur de liquidités et améliore la qualité de la
transmission de la politique monétaire).
Exercice 1
4
PIB pi qi où pi et qi désignent respectivement le prix et la quantité produite du bien i.
i 1
PIB = 49.000 F
Exercice 2
Une économie produit 1.000.000 automobiles évaluées à 15.000 dollars l’unité. 7.000 sont
vendues aux consommateurs, 200.000 aux entreprises, 5.000 au gouvernement et 25.000 à
l’étranger. Aucune automobile n’est importée. Les automobiles laissées invendues à la fin de
l’année sont gardées en stock par les producteurs.
Solution
PIB = C + I + ∆S + G + NX
∆S = 0,375 milliards.
PIB = 15 milliards.
Exercice 3
Le tableau ci-dessous présente les indices de prix à la consommation (IPC) d’une économie,
pour les années 1929 à 1933, d’une part, et pour les années 2003 à 2007, d’autre part.
1) Déterminez les taux d’inflation entre 1929 et 1930, 1930 et 1931, 1931 et 1932, et enfin
entre 1932 et 1933.
2) Déterminez les taux d’inflation entre 2003 et 2004, 2004 et 2005, 2005 et 2006, et enfin
entre 2006 et 2007.
3) En quoi les taux d’inflation des années 1930 diffèrent-ils de ceux des années d’après
2003 ?
Solution
1) et 2) Taux d’inflation :
IPC t 1 IPC t
Le taux d’inflation, t 1 100
IPC t
3) Les années 1930 ont été marquées par la déflation (inflation négative). L’expérience des
années 1930 pendant lesquelles les prix ont chuté, contraste fortement avec l’inflation
observée depuis 2003.
Exercice 4
On suppose une économie qui produit seulement deux biens (notés 1 et 2). Les données
annuelles sur les prix et les quantités pour la période 2000-2002 sont présentées dans le
tableau suivant :
t p1 q1 p2 q2
2000 100 1 200 2
2001 200 2 400 2
2002 200 3 300 1
2) Calculez le PIB réel de chaque année, en prenant 2000 comme année de base.
3) Calculez le déflateur du PIB de chaque année, en prenant 2001 comme année de base.
Calculez le taux d’inflation de chaque année.
4) Supposons que le panier de biens utilisé par le gouvernement pour calculer l’IPC soit
composé d’une unité du bien 1 et de 4 unités du bien 2. En prenant 2001 comme année de
base, calculez l’IPC et le taux d’inflation de chaque année à partir de l’IPC. Comparez les
taux d’inflation avec ceux calculés dans la question 3.
Solution
2
PIB pi qi p1 q1 p2 q2
i 1
PIB2000 500
Pour l’année 2000 : P2000
2001
2001
0,5
pib2000 1000
PIB2001 1200
Pour l’année 2001 : P2001
2001
2001
1
pib2001 1200
PIB2002 900
Pour l’année 2002 : P2002
2001
2001
0,9
pib2002 1000
Pt 1 Pt
t 1 100 .
Pt
1 0,5
2001 100 100 % ;
0,5
0,9 1
2002 100 10 %
1
4) Calcul de l’IPC :
1 1 2 4
IPC 2000 0,5
2 1 4 4
2 1 4 4
IPC 2001 1
2 1 4 4
2 1 3 4
IPC 2002 0,78
2 1 4 4
2001 100%;
0,78 1
2002 100 22%
1
Comparaison : il y a le même taux d’inflation entre 2000 et 2001. Mais entre 2001 et 2002, il
y a une forte déflation due à la chute du prix du bien 2.
Exercice 5
En utilisant les données économiques suivantes, calculez l’épargne privée, l’épargne publique,
l’épargne nationale et le taux d’épargne :
-PIB = 22500.
Solution
4) Le taux d’épargne
Exercice 6
2) Quelle somme une étudiante de l’UFR SEG de l’Université Félix Houphouët-Boigny doit
placer aujourd’hui, au taux annuel de 4,5% pour disposer de 15.000 F dans 5 ans ?
3) Monsieur AKA place aujourd’hui 20.000 F ; dans 6 ans, il disposera de 26.580 F. Quel est
taux du placement ?
4) Monsieur KONAN place aujourd’hui 5.000 F, en achetant des bons du trésor, au taux
t’intérêt annuel de 6,9% et, au terme du placement, il disposera de 9000 F. Quelle est la durée
du placement ?
Solution
S7 10.0001 0,035
7
S7 12.722,79 F
S0 1 0,045 15.000
5
S0 15.0001,045
5
S0 12.036,77 F
20.0001 i 26.580
6
26.580
1 i 6 1,048
20.000
i 0,048 ou 4,8%
Exercice 7
Supposons un projet d’investissement dont la durée de vie est de 5 ans. Durant les deux
premières années, les coûts de l’investissement sont successivement de 20.000 et 15.000. Les
bénéfices estimés à partir de la troisième année sont de 65.000 par annuité. Le taux d’intérêt
est de 10%. Le projet est-il rentable ?
Solution
15.000
VAInvestissements 20.000 33.636,36
1,10
1 1 1 1 1
VABénéfices 65.000 5
246.401,14
1,1 1,1 1,1 1,1 1,1
2 3 4
Exercice 8
Supposons un projet d’investissement dont la durée de vie est de 5 ans. Durant les deux
premières années, les coûts de l’investissement sont successivement 20.000 et 15.000. Les
bénéfices estimés à partir de la troisième année sont de 7500 par annuité. Le taux d’intérêt est
de 10%. Le projet est-il rentable ?
Solution
1 1 1 15.000
VAN 7500 5
20.000
1,1 1,1 1,1
3 4
1,1
VAN 15.414,37 33.636,36
VAN 18.221,99
La VAN du projet est négative. Le projet n’est pas rentable. Il n’y a donc pas lieu d’investir.
Exercice 9
L’étude de deux projets A et B a permis de prévoir les flux nets de trésorerie (en Unités
Monétaire, UM) engendrés par ces investissements :
Le capital investi dans le projet A est de 200.000 UM, et celui investi dans le projet B est de
100.000 UM.
2) Déterminer le délai d’amortissement, pour chaque projet, en supposant que le taux d’intérêt
est de 5%.
Solution
1) Le délai de récupération :
p
C Ri .
i 1
Projet A
On a C1 + C2 = 180.000 ˂ 200.000 et
C1 + C2 + C3 = 260.000 ˃ 200.000
Donc p = 3.
Projet B
On a C1 + C2 = 60.000 ˂ 100.000 et
C1 + C2 + C3 = 100.000 ≥ 100.000
Donc p = 4.
2) Le délai d’amortissement :
p
Ri
C .
i 1 (1 r )
i
Exercice 10
On considère un projet d’investissement dont la durée de vie est d’un an. Le coût initial du
projet est de 20.000 F et le cash-flow net est de 12.000 F. La valeur résiduelle (VR) à la fin du
projet est 10.000 F.
Solution
n
Ri VR
VAN I .
i 1 1 r 1 r n 0
i
12.000 10.000
Pour n = 1, VAN 20.000 1153,85 .
1,04 1,04
Le projet est rentable car la VAN est positive. Il y a donc lieu de le réaliser.
12.000 10.000
20.000 0
1 TRI 1 TRI
22.000
20.000 0
1 TRI
22.000
TRI 1
20.000
TRI 0,1 ou 10%.
Exercice 1 (7 points)
Vous disposez des informations suivantes sur une économie : en 2011, le revenu national est
de 400, la consommation est de 280 ; en 2012, le revenu national est de 410 et la
consommation est de 290.
1/ Calculez les propensions moyennes et marginale à consommer.
2/ Donnez la signification de la propension marginale à consommer calculée précédemment.
3/ Connaissant la fonction de consommation : C = 200 + 0,6Y – 95i.
a/ Quelle est la consommation incompressible ?
b/ Que représente 0,6 ?
c/ Quelle est la signification du coefficient associé au taux d’intérêt i ?
Exercice 2 (8 points)
La société Resto Campus (RC) hésite entre deux projets d’investissement A et B, de durée 2
ans, de coût initial 500.000 F et de valeur résiduelle nulle. Les flux de recettes nettes générés
par chaque projet sont reportés dans le tableau ci-dessous :
Années Projet A Projet B
1 250.000 F 255.000 F
2 320.000 F 300.000 F
5/ Une baisse de la masse monétaire entraîne à la fois une baisse du revenu et du taux
d’intérêt.
I 0 si i 0,20
I = I0 + αi avec
I 3500 si i 0
M0 = 7000
LT = 0,25Y
LS = 1800 – 2500i
c = 0,75
où C0: consommation incompressible; T = T0: impôt forfaitaire ; G : dépense publique ; I :
investissement privé ; M0 : offre de monnaie ; LT : demande transactionnelle de monnaie ; LS :
demande spéculative de monnaie ; c : propension marginale à consommer ; Y : revenu.
1/ Spécifiez les fonctions de consommation, d’épargne et d’investissement privé.
2/ Montrez que sur le marché des biens et services, la condition d’équilibre peut s’écrire : I +
G = S + T.
3/ Déterminez l’équation de la courbe IS.
4/ Déterminez l’équation de la courbe LM.
5/ Déterminez les valeurs d’équilibre de : Y, i, C, S, I, LT et LS.
Exercice 1 (7 points)
1/ Les propensions moyennes à consommer (PMC):
Exercice 2 (8 points)
1/ La VAN de chaque projet
n n
Ri
VAN I 0 I Ri (1 r ) i 0,5 point
(1 r ) i
0
i 1 i 1
0 28.344,67
TRI 0,05 (0,10 0,05)
TRI 9,35% 9,83% 10,32%
8.264,46 28.344,67
TRI 0,0887 ou 8,87%
0,5 point
TRI 0,05 0 14.965,99 0,5 point r 0,2 ou 20% 0,3 ou 30% 0,4 ou 40%
0,1 0,05 20.247,93 14.965,99 VAN -79166,67 -126331,36 -164795,95
0 14.965,99
TRI 0,05 (0,1 0,05) TRI 7,38% 7,65% 7,91%
20.247,93 14.965,99
TRI 0,0712 ou 7,12%
0,5 point
c c
3/ Vrai ! Car le multiplicateur fiscal kT et le multiplicateur des transferts k R
1 c 1 c
sont égaux en valeur absolue. Vrai : 0,5 point ; justification : 0,5 point
c
4/ Faux ! Le multiplicateur des transferts k R Faux : 0,5 point ; justification : 0,5
1 c
point
5/ Faux ! Une baisse de la masse monétaire entraîne à la fois une baisse du revenu et une
hausse du taux d’intérêt. Faux : 0,5 point ; justification : 0,5 point
La fonction d’épargne
S = Yd – C = Y – T – C 0,5 point
S = Y – 3100 – (0,75Y – 125) 0,5 point
2/ La condition d’équilibre sur le marché des biens et services est donnée par :
Y=C+I+G 0,5 point
Y–T=-T+C+I+G
0,5 point
(Y – T) – C = -T + I + G
S = -T + I + G
4/ Equation de LM
On pose que la demande de monnaie est égale à l’offre de monnaie :
LT + LS = MO 0,5 point
0,25Y + 1800 – 2500i = 7000 0,5 point
Exercice 1 (6 points)
Soit une économie dans laquelle Y = 1500N1/2 , avec Y le volume de production et N le
travail.
La fonction d’offre de travail s’écrit No = W/P, avec W le salaire nominal et P le prix moyen
des biens produits.
1/ Déterminez la fonction de demande de travail.
2/ Qu’est-ce que le salaire réel d’équilibre ? Déterminez sa valeur.
3/ Combien de travailleurs sont embauchés ?
Exercice 2 (8 points)
On considère deux projets d’investissement A et B, de durée 3 ans, de coût initial 400.000 F
et de valeur résiduelle nulle, dont les flux nets de revenus prévus en fin d’année sont :
1 225.000 F 50.000 F
2 205.000 F 200.000 F
3 40.000 F 250.000 F
1/ Comparez les deux projets en utilisant le critère de la VAN au taux d’actualisation de 7%.
2/ Calculez la VAN de chaque projet taux d’actualisation de 11%.
3/ Après avoir défini le TRI, calculez sa valeur pour chaque projet.
4/ Comparez les deux projets en utilisant le critère du TRI. Que constatez-vous ?
5/ Calculez la valeur du taux d’actualisation pour laquelle les deux projets ont la même VAN.
I 0 si i 0,20
I = I0 + αi avec
I 3500 si i 0
M0 = 7000
LT = 0,25Y
LS = 1800 – 2500i
c = 0,75
où C0: consommation incompressible; T = T0: impôt forfaitaire ; G : dépense publique ; I :
investissement privé ; M0 : offre de monnaie ; LT : demande transactionnelle de monnaie ; LS :
demande spéculative de monnaie ; c : propension marginale à consommer ; Y : revenu.
1/ Spécifiez les fonctions de consommation, d’épargne et d’investissement privé.
2/ Déterminez l’équation de la courbe IS.
3/ Déterminez l’équation de la courbe LM.
4/ Déterminez les valeurs d’équilibre de : Y et i.
5/ Supposons maintenant que l’offre de monnaie augmente et passe à 7100. Trouvez
nouvelles valeurs d’équilibre de : Y et i. Résumez les effets de la politique d’expansion
monétaire.
6/ Reprenons la valeur initiale de M0 = 7000. Supposons maintenant que les dépenses
publiques augmentent jusqu’à 3500. Déterminez les valeurs d’équilibre de : Y, i, C, S, I, LT et
LS.
7/ Comparez les effets des deux politiques économiques ci-dessus sur Y et i.
Exercice 1 (7 points)
1/ La fonction de demande de travail
Elle est déterminée à partir du programme de maximisation du profit (0,5 point) .
Le profit est maximum quand la productivité marginale du travail est égale au salaire réel :
(1 point)
W
PmN
P
1 W 750 W 7502 (1 point)
1500N d1/ 2 Nd 2
2 P N d1/ 2 P W
P
2/ Le salaire réel d’équilibre est celui qui égalise l’offre et la demande de travail. 1 point
Le marché du travail est en équilibre si :
Nd No 0,5 po int
2
750 W
2
W P
P
W
P
7502 1/ 3
82,55 83 0,5 po int
Exercice 2 (8 points)
1/ La VAN de chaque projet au taux 7%.
n n
Ri
VAN I 0 I Ri (1 r ) i 0,5 point
(1 r ) i 0
i 1 i 1
VANA (7%) = -400.000 + 225.000(1 + 0,07)-1 + 205.000(1 + 0,07)-2 + 40.000(1 + 0,07)-3 = 21.987
0,5 pt
VANB (7%) = -400.000 + 50.000(1 + 0,07)-1 + 200.000(1 + 0,07)-2 + 250.000(1 + 0,07)-3 =
25.491 0,5 pt
On a VANB (7%) = 25.491 > VANA (7%) = 21.987 ; donc le projet B est plus rentable que
le projet A selon le critère de la VAN à 7%. 1 point
3/ Le TRI est la valeur du taux d’intérêt pour laquelle la VAN est nulle. 0,5 point
Déterminons le TRI du projet A :
Par interpolation on a :
r = 0,07 (ou 7%) VAN = 21.987
TRIA = ? VAN = 0 0,5 point
r = 0,11 (ou 11%) VAN = -179619,75
donc (TRIA - 0,07)/(0,11 - 0,07) = (0 – 21.987)/(-179.619,75 – 21.987)
D’où TRIA = 0,1070 ou 10,70% 0,5 point
4/ Selon le critère du TRI, le projet A est plus rentable que le projet B (car TRIA > TRIB). 0,5
point
On aboutit à des conclusions différentes selon le critère utilisé. 0,5 point
5/ La valeur du taux d’actualisation r pour laquelle les 2 projets ont la même VAN est la
solution de l’équation suivante :
225.000(1 + r)-1 + 205.000(1 + r)-2 + 40.000(1 + r)-3 = 50.000(1 + r)-1 + 200.000(1 + r)-2 + 250.000(1 +
r)-3 0,5 pt
3/ On parle d’excédent budgétaire quand les impôts et les recettes sont supérieurs aux
dépenses publiques. 0,5 point
4/ On parle de budget équilibré quand les impôts et les recettes sont égaux aux dépenses
publiques. 0,5 pt
5/ La dette publique désigne l’ensemble des emprunts de l’Etat (ou le total des emprunts
accumulé par l’Etat). 1 point
6/ La politique budgétaire désigne l’ensemble des modifications des dépenses publiques et/ou
de l’imposition pour atteindre des objectifs définis par le gouvernement. 1 point
7/ La politique monétaire est l’action par laquelle la Banque centrale agit sur la quantité de
monnaie en circulation dans l’économie pour rétablir un équilibre de plein-emploi et/ou pour
assurer une croissance non inflationniste. 1 point
8/ Le policy-mix désigne la combinaison de la politique budgétaire et de la politique
monétaire. 1 point
1/ La fonction de consommation
C = cYd + C0 = c(Y – T) + C0 = cY – cT + C0
C = 0,75Y -0,75 x 3100 + 2200
C = 0,75Y -125 0,5 point
La fonction d’investissement
I = I0 + αi
0 = I0 + 0,2α
3500 = I0
3500 + 0,2α = 0 α = -3500/0,2 = -17500 0,5 point
D’où I = 3500 – 17500i 0,5 point
La fonction d’épargne
S = Yd – C = Y – T – C
S = Y – 3100 – (0,75Y – 125)
3/ Equation de la courbe LM :
On pose que la demande de monnaie est égale à l’offre de monnaie
LT + LS = MO 0,5 point
0,25Y + 1800 – 2500i = 7000
++ Les nouvelles valeurs d’équilibre sont données par le système d’équations suivant :
Y = 25.900 – 70.000i
Y = 21.200 + 10.000i
i* = (25.900 – 21.200)/80.000 = 0,0587 ≈ 5,87% 0,5 point
Y* = 25.900 – 70.000 x 0.0587 = 21.791 0,5 point
+++ Résumé des effets : suite à une politique d’expansion monétaire, le taux d’intérêt
diminue et le revenu augmente. 0,5 point
6/ + La nouvelle équation de IS
Y = C + I + G' 0,5 point
Y = 0,75Y -125 + 3500 -17500i + 3500
(1 -0,75)Y = -125 +3500 +3500 -17500i
Y = (-125 + 3500 + 3500)/0,25 – 17500i/0,25
Autre méthode :
Y = 25900 – 70.000i + ΔG/0,25 1 point si cette méthode est utilisée
Y = 25900 -70.000i +400/0,25
Y = 27500 – 70.000i
Exercice 1 (8 points)
On suppose une économie qui produit trois biens : des ignames (I), des chemises (C) et des
oranges (O). les prix et les quantités pour les années 2010 et 2013 sont donnés dans le tableau
ci-dessous :
Exercice 2 (6 points)
On considère un projet d’une durée de 4 ans et d’investissement initial de 10.000 F qui génère
des bénéfices de 3.900 F l’année 1 ; de 5.000 F l’année 2 ; de 3.950 F l’année 3 ; et de 4.500 F
l’année 4. Sa valeur résiduelle est nulle.
Questions de cours
1/ Un bien non marchand est un bien fourni gratuitement ou à un prix inférieur à 50% de son
coût de production. 1 point
2/ Le revenu permanent est le revenu que les gens s’attendent à conserver à l’avenir ; c’est le
revenu moyen ou revenu normal d’un individu. 1 point
3/ Le chômage keynésien est le chômage dû à une insuffisance de la demande. 1 point
4/ Le chômage frictionnel désigne la période de chômage due au temps nécessaire à la
recherche d’un emploi. 1 point
5/ Le produit potentiel est le niveau maximum de PIB que l’économie peut produire en
combinant les facteurs de production (capital et travail) avec la technologie disponible, sans
accélérer l’inflation. 1 pt
6/ La stagflation désigne la situation d’une économie qui souffre à la fois d’un chômage élevé
et d’une forte inflation (ou bien c’est la combinaison du chômage et de l’inflation). 1 point
Exercice 1 (8 points)
1/ Le PIB nominal mesure la valeur actuelle de la production ; il désigne la mesure du PIB
pour laquelle les quantités produites sont évaluées aux prix de l’année actuelle. 0,5 point
Le PIB réel mesure le volume de la production de la période courante ; il désigne la mesure
du PIB pour laquelle les quantités produites sont évaluées aux prix d’une année de référence
plutôt qu’aux prix actuels. 0,5 point
2/ Notons Y le PIB nominal et y le PIB réel
a/ Calcul du PIB nominal :
Y Pi Qi
i
2010
En 2010, y2010 PI2010QI2010 PC2010QC2010 PO2010QO2010 0,5 point
2010
y2010 1501000 500 2500 40 900 1.436.000 1 point
2010
En 2013, y2013 PI2010QI2013 PC2010QC2013 PO2010QO2013 0,5 point
2010
y2013 1501540 500 2250 40 950 1.394.000 1 point
X 0 1 g X X n 1 g X
Xn X
g X n n 1 0,5 point
n n
X0 X0
Y2013 1.549.750
gY 3 1 3 1 0,0257 ou 2,57% 1 point
Y2010 1.436.000
Exercice 2 (6 points)
1/ Calcul de la VAN du projet :
n n
Ri
VAN I 0 I Ri (1 r ) i 0,5 point
(1 r ) i 0
i 1 i 1
2/ Le TRI est la valeur du taux d’intérêt qui annule la VAN du projet. 1 point
Pour calculer la valeur du TRI, on procède par interpolation. On a :
r = 10% → VAN = 3718,94
TRI = ? → VAN = 0 0,5 point
r = 28% → VAN = -341,48
5/ Le théorème de Haavelmo.
C = 0,75Y + C0
I = -1500i + I0
G = G0
C0 + I0 + G0 = 590
M0 = 450
LT = 0,35Y
LS = 180 – 3500i
b/ Comment appelle-t-on cette politique ? Résumez ses effets sur le revenu et le taux
d’intérêt.
2/ L’équation de LM
Demande de monnaie = Offre de monnaie
0,35Y + 180 – 3500i = 450 0,5 point
0,35Y = 3500i + 450 – 180
Y = 3500i/0,35 + 270/0,35
Y = 10000i + 771,43 1 point
3/ Les valeurs d’équilibre
Y = - 6000i + 2360
Y = 10000i + 771,43
10000i + 771,43 = - 6000i + 2360 1 point
i = 1588,57/16000
i = 0,0993 = 9,93% 0,5 point
Y = 10000x0,0993 + 771,43 = 1764,43 0,5 point
4/ a) La nouvelle équation de IS :
Y = -6000i + 2360 + 100/0,25 0,5 point (ou bien Y = C + I + G = -1500i/0,25 +
690/0,25)
Y = -6000i + 2760 1 point
b) Il s’agit d’une politique budgétaire expansionniste (1 point). Elle entraîne une hausse du
revenu (0,5 point) et du taux d’intérêt (0,5 point) : le revenu est passé de 1764,43 à 2014,43 ; soit une
hausse de ∆Y = 2014,43 - 1764,43 = 250 ; le taux d’intérêt a augmenté de 9,93% à 12,43% ; soit une hausse de
∆i = 12,43% - 9,93% = 2,5%. (Donner un bonus de 0,5 point si l’étudiant a fait cette extension).
5/ Représentation graphique
i IS0 IS1 LM
i1 E1
i0 E0
0 Y0 Y1 Y
Exercice 2 (4 points)
On considère un projet d’une durée d’un an et d’investissement initial de 14.000 F qui génère
un bénéfice de 12.000 F. Sa valeur résiduelle est de 3.500 F.
3/ Le projet est-il réalisable si sa valeur résiduelle est nulle ? Justifiez votre réponse !
2/ La déflation désigne une baisse généralisée des prix sur une longue période ; c’est
l’opposée de l’inflation (inflation négative). 1 point
3/ Un bien marchand est bien destiné à être vendu sur un marché à un prix permettant de
couvrir son coût de production. 1 point
4/ La courbe de Beveridge désigne une relation inverse entre le taux de chômage et le taux
d’emplois vacants. 1 point
5/ Le chômage structurel désigne le chômage chronique de long terme, qui résulte d’une
inadéquation entre les offres et les demandes d’emplois. 1 point
6/ La stagflation désigne la situation d’une économie qui souffre à la fois d’un chômage élevé
et d’une forte inflation (ou bien c’est la combinaison du chômage et de l’inflation). 1 point
C
PMC
Yd
S
PMS 1 PMC
Yd
C
Pmc
Yd
S
Pms 1 Pmc
Yd
Exercice 2 (4 points)
1/ Calculons la VAN du projet :
La formule de la VAN du projet lorsque la valeur résiduelle du projet est non-nul est :
n
Ri VR
VAN I0 0.5pt
i 1 (1 r ) (1 r ) n
i
R1 VR
Pour n = 1, VAN I0
1 r 1 r
12.000 3.500
VAN 14.000 903,85 0.5pt
1 0,04 1 0,04
12.000 3.500
VAN 14.000 0 0.5 pt
1 TRI 1 TRI
15.500
14.000 0
1 TRI
15.500
1 TRI 1,1071
14.000
TRI 0,1071 ou 10,71% 1pt
12.000
VAN 14.000 2461,538 ˂ 0. 0.5pt
1 0,04
(Autre possibilité : le projet n’est pas rentable (donc non réalisable) car le bénéfice est
inférieur au coût).
C = 0,65Y + C0
I = -1500i + I0
G = G0
C0 + I0 + G0 = 690
4/ les réserves obligatoires désignent la quantité de monnaie centrale que les banques
(secondaires) sont obligées de déposer à la Banque centrale. Cette quantité varie avec
l’assiette et le taux de réserves obligatoires. 1 point
On pose :
Y C I G
0.5pt
Y 0,65Y C0 1500i I 0 G0
(1 0,65)Y 1500i (C0 I 0 G0 )
1500i 690
Y
0,35 0,35
Y 4285,71i 1971,43 1pt
2/ L’équation de la courbe LM :
On pose :
LT LS M 0 0.5pt
0,4Y 185 3500i 400
0,4Y 3500i 400 185
3500i 215
Y
0,4 0,4
Y 8750i 537,5 1pt
Y 4285,71i 1971,43 ( IS )
0.5pt
Y 8750i 537,5 ( LM )
4285,71i 1971,43 8750i 537,5
4285,71i 8750i 1971,43 537,5
1433,93
i 0,11 ou 11% 1pt
13035,71
4/ a) L’augmentation des dépenses publiques de 110 est une politique budgétaire 1pt
expansionniste.
Y C I G
0.5pt
Y 0,65Y C0 1500i I 0 G0
(1 0,65)Y 1500i (C0 I 0 G0 )
1500i 690 110
Y
0,35 0,35
Y 4285,71i 2285,72 0.5pt
Autre méthode :
110
Y 4285,71i 1971,43
0,35
Y 4285,71i 2285,72
Y 4285,71i 2285,72 ( IS )
Y 8750i 537,5 ( LM ) 0.5pt
On trouve :
b) +L’équation de la courbe IS est la même que celle déterminée à la question 4b) 0.5pt
LT LS M 0
0.5pt
0,4Y 185 3500i 400 2
3500i 800 185
Y
0,4 0,4
Y 8750i 1537,5 0.5pt
Autre méthode :
400
Y 8750i 537,5
0,4
Y 8750i 1537,5
Y 4285,71i 2285,72 ( IS )
0.5pt
Y 8750i 1537,5 ( LM )
On trouve :
La politique budgétaire expansionniste a causé une hausse du taux d’intérêt de 11% à 13,41%
et du revenu de 1500 à 1710,87. 0.5pt
Le policy-mix entraîne une baisse du taux d’intérêt de 11% à 5,74% et une hausse du revenu
de 1500 à 2039,75. 0.5pt
6/ Représentation graphique
1pt
i IS1 LM0
IS0
13,41% E1 LM1
11% E0
5,74%
E2
Exercice 1 (8 points)
On suppose une économie qui produit trois biens : des ignames (I), des chemises (C) et des
oranges (O). les prix et les quantités pour les années 2010 et 2013 sont donnés dans le tableau
ci-dessous :
Exercice 2 (6 points)
On considère un projet d’une durée de 4 ans et d’investissement initial de 10.000 F qui génère
des bénéfices de 3.900 F l’année 1 ; de 5.000 F l’année 2 ; de 3.950 F l’année 3 ; et de 4.500 F
l’année 4. Sa valeur résiduelle est nulle.
Questions de cours
1/ Un bien non marchand est un bien fourni gratuitement ou à un prix inférieur à 50% de son
coût de production. 1 point
2/ Le revenu permanent est le revenu que les gens s’attendent à conserver à l’avenir ; c’est le
revenu moyen ou revenu normal d’un individu. 1 point
3/ Le chômage keynésien est le chômage dû à une insuffisance de la demande. 1 point
4/ Le chômage frictionnel désigne la période de chômage due au temps nécessaire à la
recherche d’un emploi. 1 point
5/ Le produit potentiel est le niveau maximum de PIB que l’économie peut produire en
combinant les facteurs de production (capital et travail) avec la technologie disponible, sans
accélérer l’inflation. 1 pt
6/ La stagflation désigne la situation d’une économie qui souffre à la fois d’un chômage élevé
et d’une forte inflation (ou bien c’est la combinaison du chômage et de l’inflation). 1 point
Exercice 1 (8 points)
1/ Le PIB nominal mesure la valeur actuelle de la production ; il désigne la mesure du PIB
pour laquelle les quantités produites sont évaluées aux prix de l’année actuelle. 0,5 point
Le PIB réel mesure le volume de la production de la période courante ; il désigne la mesure
du PIB pour laquelle les quantités produites sont évaluées aux prix d’une année de référence
plutôt qu’aux prix actuels. 0,5 point
2/ Notons Y le PIB nominal et y le PIB réel
a/ Calcul du PIB nominal :
Y Pi Qi
i
2010
En 2010, y2010 PI2010QI2010 PC2010QC2010 PO2010QO2010 0,5 point
2010
y2010 1501000 500 2500 40 900 1.436.000 1 point
2010
En 2013, y2013 PI2010QI2013 PC2010QC2013 PO2010QO2013 0,5 point
2010
y2013 1501540 500 2250 40 950 1.394.000 1 point
X 0 1 g X X n 1 g X
Xn X
g X n n 1 0,5 point
n n
X0 X0
Y2013 1.549.750
gY 3 1 3 1 0,0257 ou 2,57% 1 point
Y2010 1.436.000
Exercice 2 (6 points)
1/ Calcul de la VAN du projet :
n n
Ri
VAN I 0 I Ri (1 r ) i 0,5 point
(1 r ) i 0
i 1 i 1
2/ Le TRI est la valeur du taux d’intérêt qui annule la VAN du projet. 1 point
Pour calculer la valeur du TRI, on procède par interpolation. On a :
r = 10% → VAN = 3718,94
TRI = ? → VAN = 0 0,5 point
r = 28% → VAN = -341,48
5/ Le théorème de Haavelmo.
C = 0,75Y + C0
I = -1500i + I0
G = G0
C0 + I0 + G0 = 590
M0 = 450
LT = 0,35Y
LS = 180 – 3500i
b/ Comment appelle-t-on cette politique ? Résumez ses effets sur le revenu et le taux
d’intérêt.
2/ L’équation de LM
Demande de monnaie = Offre de monnaie
0,35Y + 180 – 3500i = 450 0,5 point
0,35Y = 3500i + 450 – 180
Y = 3500i/0,35 + 270/0,35
Y = 10000i + 771,43 1 point
b) Il s’agit d’une politique budgétaire expansionniste (1 point). Elle entraîne une hausse du
revenu (0,5 point) et du taux d’intérêt (0,5 point) : le revenu est passé de 1764,43 à 2014,43 ; soit une
hausse de ∆Y = 2014,43 - 1764,43 = 250 ; le taux d’intérêt a augmenté de 9,93% à 12,43% ; soit une hausse de
∆i = 12,43% - 9,93% = 2,5%. (Donner un bonus de 0,5 point si l’étudiant a fait cette extension).
i IS0 IS1 LM
i1 E1
i0 E0
0 Y0 Y1 Y
Exercice 2 (4 points)
On considère un projet d’une durée d’un an et d’investissement initial de 14.000 F qui génère
un bénéfice de 12.000 F. Sa valeur résiduelle est de 3.500 F.
3/ Le projet est-il réalisable si sa valeur résiduelle est nulle ? Justifiez votre réponse !
2/ La déflation désigne une baisse généralisée des prix sur une longue période ; c’est
l’opposée de l’inflation (inflation négative). 1 point
3/ Un bien marchand est bien destiné à être vendu sur un marché à un prix permettant de
couvrir son coût de production. 1 point
4/ La courbe de Beveridge désigne une relation inverse entre le taux de chômage et le taux
d’emplois vacants. 1 point
5/ Le chômage structurel désigne le chômage chronique de long terme, qui résulte d’une
inadéquation entre les offres et les demandes d’emplois. 1 point
6/ La stagflation désigne la situation d’une économie qui souffre à la fois d’un chômage élevé
et d’une forte inflation (ou bien c’est la combinaison du chômage et de l’inflation). 1 point
C
PMC
Yd
S
PMS 1 PMC
Yd
C
Pmc
Yd
S
Pms 1 Pmc
Yd
Exercice 2 (4 points)
1/ Calculons la VAN du projet :
La formule de la VAN du projet lorsque la valeur résiduelle du projet est non-nul est :
n
Ri VR
VAN I0 0.5pt
i 1 (1 r ) (1 r ) n
i
R1 VR
Pour n = 1, VAN I0
1 r 1 r
12.000 3.500
VAN 14.000 903,85 0.5pt
1 0,04 1 0,04
12.000 3.500
VAN 14.000 0 0.5 pt
1 TRI 1 TRI
15.500
14.000 0
1 TRI
15.500
1 TRI 1,1071
14.000
TRI 0,1071 ou 10,71% 1pt
12.000
VAN 14.000 2461,538 ˂ 0. 0.5pt
1 0,04
(Autre possibilité : le projet n’est pas rentable (donc non réalisable) car le bénéfice est
inférieur au coût).
C = 0,65Y + C0
I = -1500i + I0
G = G0; C0 + I0 + G0 = 690
4/ les réserves obligatoires désignent la quantité de monnaie centrale que les banques
(secondaires) sont obligées de déposer à la Banque centrale. Cette quantité varie avec
l’assiette et le taux de réserves obligatoires. 1 point
On pose :
Y C I G
0.5pt
Y 0,65Y C0 1500i I 0 G0
(1 0,65)Y 1500i (C0 I 0 G0 )
1500i 690
Y
0,35 0,35
Y 4285,71i 1971,43 1pt
2/ L’équation de la courbe LM :
On pose :
LT LS M 0 0.5pt
0,4Y 185 3500i 400
0,4Y 3500i 400 185
3500i 215
Y
0,4 0,4
Y 8750i 537,5 1pt
Y 4285,71i 1971,43 ( IS )
0.5pt
Y 8750i 537,5 ( LM )
4285,71i 1971,43 8750i 537,5
4285,71i 8750i 1971,43 537,5
1433,93
i 0,11 ou 11% 1pt
13035,71
4/ a) L’augmentation des dépenses publiques de 110 est une politique budgétaire 1pt
expansionniste.
Y C I G
0.5pt
Y 0,65Y C0 1500i I 0 G0
(1 0,65)Y 1500i (C0 I 0 G0 )
1500i 690 110
Y
0,35 0,35
Y 4285,71i 2285,72 0.5pt
Autre méthode :
110
Y 4285,71i 1971,43
0,35
Y 4285,71i 2285,72
Y 4285,71i 2285,72 ( IS )
Y 8750i 537,5 ( LM ) 0.5pt
On trouve :
b) +L’équation de la courbe IS est la même que celle déterminée à la question 4b) 0.5pt
LT LS M 0
0.5pt
0,4Y 185 3500i 400 2
3500i 800 185
Y
0,4 0,4
Y 8750i 1537,5 0.5pt
Autre méthode :
400
Y 8750i 537,5
0,4
Y 8750i 1537,5
Y 4285,71i 2285,72 ( IS )
0.5pt
Y 8750i 1537,5 ( LM )
On trouve :
La politique budgétaire expansionniste a causé une hausse du taux d’intérêt de 11% à 13,41%
et du revenu de 1500 à 1710,87. 0.5pt
Le policy-mix entraîne une baisse du taux d’intérêt de 11% à 5,74% et une hausse du revenu
de 1500 à 2039,75. 0.5pt
6/ Représentation graphique
1pt
i IS1 LM0
IS0
13,41% E1 LM1
11% E0
5,74%
E2
Exercice 1 (5 points)
On considère une économie fictive caractérisée par les informations suivantes : la variation du
stock est égale à 60 milliards, le PIB à 2500 milliards, l’investissement à 355 milliards, la
fonction de consommation est C = 0,7Y ; les importations dépendent aussi de Y : M = 0,1Y.
1/ Calculer le montant des exportations.
2/ Calculer les propensions marginales et moyennes à consommer. En déduire les propensions
à épargner et la fonction d’épargne.
Exercice 1 (points)
On pose Y = C + I + ∆S + X – M
Donc X = Y + M – C – I - ∆S
* La fonction d’épargne :
S = Y – C = Y – 0,7Y = 0,3Y. 1 pt
Exercice 2
dN / N ln N 5
1,25 1pt
dY / Y ln Y 4
5/ Le taux de chômage :
7/ comme il y a eu 435.625 emplois créés et qu’il faut deux emplois pour diminuer le
chômage d’une unité, alors le chômage a baissé de 217.812,5 unités (= 435.625/2). 1pt
Le nombre de chômeurs est donc égal à 3,5 millions – 217.812,5 = 3.282.187,5 unités ; 0,5pt
1/ Le revenu d’équilibre
On pose Y = C + I + I + G + X – M 1pt
Ou Y + M = C + I + I + G + X
0,555Y = 497,5
2/ Le solde budgétaire SB
SB = T – (G + R) 1pt (les transferts versés aux ménages représentent des dépenses pour
l’Etat)
3/ * La fonction d’épargne
* Le montant de S
* L’équation de IS :
Y= C+I+G
* Equation de LM
M d = M0
Y = 76 + 1400i 1pt
3/ Equilibre
S* = Yd – C = Y* – T – C
b/ La nouvelle équation de LM
M d = M0 ’
Y = 195/2,5 + 3500i/2,5
Y = 78 + 1400i 1pt
Y = 1583,33 -0,2i
Bonne Chance !
2/ Calculer S(Y).
7/ On suppose que le gouvernement décide d’accroître ses dépenses de 20%. Quelles sont les
conséquences de cette décision sur l’équilibre ?
Bonne Chance !
UNIVERSITE FHB, Cocody-Abidjan CORRECTION DE L’EXAMEN DE MACRO
L1
3/ a/ Représentation graphique
C,S
40
8 S = 0,2Y -8 0,5pt
40 Y
-8
b/ Le seuil d’épargne est le point qui marque le passage de la désépargne (épargne négative) à
l’épargne (épargne positive), c’est-à-dire S = 0. 1 point
(La désépargne est une situation où les ménages s’endettent auprès du reste des agents
économiques résidents, ou bien leur vendent des actifs, afin de financer une partie de cet
excès de consommation).
c/ Le seuil de rupture est le niveau de revenu pour lequel l’intégralité du revenu est
consommée, et donc l’épargne est nulle (S = 0).
D’où S = 0,2Y – 8 = 0 ==˃ Y* = 40 1 point (voir graphique).
4)a/ Les propensions moyennes à consommer et à épargner
C 0,8Y 8 8
PMC 0,8 0,5 point
Y Y Y
8
PMS 1 PMC 0,2 0,5 point
Y
dC
Pmc 0,8 0,5 point
dY
c/ Lorsque Y augmente, la PMC diminue et tend vers la Pmc = 0,8. Symétriquement, lorsque
le revenu croît la PMS augmente et tend vers la Pms = 0,2 (0,5 point). Les deux propensions
marginales, à consommer et à épargner, restent constantes, quel que soit le niveau du revenu
national : c = 0,8 et s = 0,2. (0,5 point)
d/ Calcul des propensions (2 points)
PMC PMS Pmc Pms
Y = 40 1 0 0,8 0,2
On observe clairement que le PMC décroit à mesure que le revenu augmente, alors que le
PMS augmente.
2/ Calcul de S(Y) :
D’abord S(Yd) = Yd – C = Yd – 0,8Yd – 100 = 0,2Yd – 100. 0,5 point
Comme Yd = Y – T
Donc S(Y) = 0,2(Y – T) – 100 = 0,2Y – 110 0,5 point
3/ * La courbe IS est le lieu géométrique de toutes les combinaisons de taux d’intérêt et de
revenu qui assurent l’équilibre sur le marché des biens et services. 0,5 point
* Equation de IS :
Y=C+I+G 0,25 point
Y = 0,8(Y – 50) + 100 + 500 – 5000i + 300
(1 – 0,8)Y = 0,8(-50) + 100 + 500 – 5000i + 300
0,2Y = 860 – 5000i
Y = 4300 – 25000i (IS1) 0,5 point
4/ *La courbe LM est le lieu géométrique de toutes les combinaison de taux d’intérêt et de
revenu qui assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie. 0,5 point
* Equation de LM
M d = Mo 0,25 point
M s + MT = M 0
600 – 6000i + 0,5Y = 1100
0,5Y = 500 + 6000i
Y = 1000 + 12000i (LM1) 0,5 point
60
Y 4300 25000i 4600 25000i (IS2) 0,5 point
0,2
Le nouvel équilibre :
Y = 4600 – 25000i (IS2)
Y = 1000 + 12000i (LM1)
==˃ 4600 – 25000i = 1000 + 12000i
==˃ 37000i = 3600
==˃ i = 3600/37000 = 0,097 = 9,7% 0,5 point
Y = 1000 + 12000(3600/37000) = 216,57 (résultat obtenu si la valeur de i n’est pas arrondie) 0,5
point
NB : pour i = 0,097 dans l’équation IS, Y = 2175 ; et dans l’équation de LM, Y = 2164.
b/ La nouvelle équation de LM
600 – 6000i + 0,5Y = 1320 (= 1100 + 220)
Y = 1440 + 12000i (LM2) 0,5 point
(ou bien Y = 1000 + 220/0,5 + 12000i = 1440 + 12000i ).
c/ Le nouvel équilibre
Y = 4600 – 25000i (IS2)
Y = 1440 + 12000i (LM2)
==˃ 4600 – 25000i = 1440 + 12000i
==˃ i = 3160/37000 = 0,085 0,5 point
Y = 1440 + 12000 (3160/37000) = 2464,86 0,5 point
LM2
i = 0,089 E0
i = 0,085 E’
0 Y=2070 Y=2464 Y