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Les troubles dépressifs chez l’enfant ou l’adolescent (que l’on peut confondre avec la crise
d’adolescence) ont longtemps été ignorés au seul motif que leur évolution n’était pas
terminée et aussi parce qu’ils sont difficiles à repérer.
Pour commencer, il n’est sans doute pas inutile de différencier la tristesse de la dépression.
La dépression s’installe dans le temps et certains signes se retrouvent chez les jeunes qui
en souffrent : désintérêt, tristesse, inhibition intellectuelle, appréhension négative de
l’existence, troubles du sommeil (hypersomnie), les idées de suicide, voire les
passages à l’acte suicidaire.
Leur mode d’apparition est cependant très divers : refus scolaire, inhibition et phobies,
délinquance ou conduites d’opposition, troubles alimentaires, addictions.
Les causes de la dépression chez l’enfant sont multiples : l’impression réelle ou imaginaire
d’être abandonné ou délaissé, la dépression d’un parent, le décès d’un parent ou un climat
éducatif punitif, coercitif et arbitraire dans lequel l’enfant ne pourrait jamais faire des choix, la
pression scolaire, un niveau socio-économique défavorisé (dans lequel les parents ont une
forte mésestime de soi), les maladies graves… Il n’est pas possible de trancher sur le facteur
génétique même si des études montrent que l’existence de troubles dépressifs chez les
parents augmente le risque chez l’enfant.
Il est certain qu’une qualité de la relation familiale, une cohésion entre les générations
associées à une compétence intellectuelle sont des facteurs de protection contre la
dépression.
A l’adolescence, la dépression est une pathologie fréquente qui touche environ 1 adolescent
sur 10.
C’est une période au cours de laquelle il est difficile de distinguer un état dépressif constitué
et des moments dépressifs qui font partie de la maturation et qui n’ont pas à être
médicalisés.
Face à l’intensité paradoxale du vécu des adolescents (morosité, ennui, lassitude mais aussi
exaltation, opposition, anxiété de la perte de l’enfance et désir d’autonomie), le fait de se
plaindre de son corps et/ou de se situer dans l’agir, de passer à l’acte peuvent masquer
une dépression.
Quand l’adolescent devient « bizarre », fuit le contact, semble indifférent à tout, se dévalorise
injustement et présente une importante et brutale baisse des capacités et du rendement
scolaire, les adultes qui entourent l’adolescent, les parents, mais aussi les éducateurs
doivent être attentifs et rester présents, garder le contact, même si l’adolescent ne le
souhaite pas.
Vous pouvez consulter de prime abord le médecin de famille, plus rassurant qu’un psychiatre
ou psychologue.
Les conséquences plus tardives de la dépression chez l’enfant sont multiples et incitent à un
dépistage précoce et une intervention soutenue à cause de leur gravité. En effet, il y a un
risque d’apparition de troubles de la personnalité, de troubles anxieux et de troubles du
comportement. D’où l’importance d’un dépistage précoce, même si les dépressions de
l’enfance ne conduisent pas systématiquement aux dépressions à l’âge adulte.
L’enfant est agité, grincheux, très souvent insatisfait, opposant, irritable. Il éprouve un fort
sentiment de culpabilité, de perte d’amour, une mauvaise estime de soi et présente des troubles
de l’attention, de la concentration et de mémorisation.
Chez l’adolescent, même si les signes de la dépression sont difficiles à reconnaître, il faut
repérer :
- un changement brutal ou intense du comportement
- des troubles du caractère
- une irritabilité
- une dévalorisation
- des troubles du sommeil accompagnés de cauchemars
- une baisse des performances scolaire
- des plaintes ou symptômes concernant le corps (mal de ventre, mal de tête)
« Cela m’est égal » ; « Je n’en ai rien à faire » ; « Je n’ai envie de rien » ; « Je ne veux pas
me lever pour aller à l’école » ; « Je suis nul » ; « Je n’y arrive pas » ; « Je suis
méchant » ; « C’est de ma faute » ; « Personne ne m’aime » ; « Mes parents ne m’aime
pas » ; « C’est trop dur » ; « Je ne comprends rien » ; « Je ne sais pas, je ne me rappelle
pas »…
Le discours des parents et de la communauté éducative traduit leur désarroi face au mal-être du
jeune, mais aussi leur sentiment d’impuissance :
A EVITER
Il est nécessaire de :
PREFERER
▪ créer les meilleures conditions pour qu’il ait envie de parler, de se confier
▪ expliquer calmement qu’il s’agit d’une maladie et que, comme telle, elle se soigne
Tout enfant qui se dit triste, qui pleure ou est irritable n’est pas dépressif. Il est même
naturel que l’enfant ou l’adolescent traverse des périodes dépressives, dites
« développementales », qui sont pour la plupart brèves et spontanément résolues.
Pour autant, les conséquences plus tardives de la dépression chez l’enfant sont multiples
avec notamment un risque d’apparition de troubles de la personnalité, de troubles anxieux et
de troubles du comportement. Un dépistage précoce est primordial, même si les dépressions
de l’enfance ne conduisent pas systématiquement aux dépressions à l’âge adulte.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le service JED de l’URAPEL Créteil.