Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
1. Procédé industriel
Un procédé industriel est un procédé de nature mécanique ou chimique destiné à produire des
objets ou à synthétiser des produits chimiques, en grande quantité et dans des conditions
techniquement et économiquement acceptables.
Ils sont notamment essentiels aux industries dites lourdes (par exemple, fabrication
d'automobiles ou synthèse de l'essence).
Les procédés industriels permettent d'obtenir en grande quantité des produits qui autrement
seraient relativement difficiles ou coûteux à obtenir.
Ces produits peuvent alors être considérés comme des « commodités », c'est-à-dire des produits
d'usage banal et disponibles en très grandes quantités.
En rendant les produits fabriqués nettement moins chers, les procédés industriels permettent en
effet de les consommer à grande échelle, par exemple l'acier, issu d'un procédé industriel, est
lui-même utilisé pour la fabrication de machines.
La fabrication d'un produit peut nécessiter l'utilisation de plusieurs procédés.
Il est fréquent que la mise en place d'un procédé industriel ait un coût élevé. La rentabilité de cet
investissement est alors liée à la production en grande quantité.
En plus des produits désirés, l'utilisation des procédés industriels engendrent souvent des sous-
produits qui peuvent parfois être néfastes pour l'environnement, voire la santé des êtres vivants.
Liquide A Vanne Liquide B Vanne
A B
Réservoir A Réservoir B
Mixeur
Vanne C
Vanne D Vanne
F
Processeur Vanne A Réservoir C
Capteur Niveau Vanne B
Liquide A Vanne C
Capteur Niveau Vanne D
Liquide B
Vanne F
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
2. Quand le réservoir A est plein un signal de retour à partir du capteur de niveau informe
le séquenceur qui ferme la vanne A.
3. Ouvre la vanne B pour remplir le réservoir B.
4. Quand le réservoir B est plein un signal de retour à partir du capteur de niveau informe
le séquenceur qui ferme la vanne B.
5. Quand les vannes A et B sont fermées, les vannes Cet D sont ouvertes pour laisser une
quantité mesuré de liquide du réservoir A et du réservoir B à être mélangé dans le
réservoir C.
6. Quand les réservoirs A et B sont vides les vannes Cet D sont fermées.
7. Après que les vannes Cet D sont fermées, le moteur de mélange est activé pour une
période prédéfinie.
8. On arrête le moteur de mélange.
9. Ouvrir la vanne F pour l’utilisation du mélange.
10. Quand le réservoir F est vide et la vanne F fermée, la séquence est répété une nouvelle
fois.
2. Symbolisation
La norme NF E 04-203 définit la représentation symbolique des régulations, mesures et
automatisme des processus industriels. Les instruments utilises sont représentés par des cercles
entourant des lettres définissant la grandeur physique réglée et leur (s) fonction (s).
La première lettre définie la grandeur physique réglée, les suivantes la fonction des instruments
(tableau 1).
Un exemple de schéma complet est fourni sur la figure 2.
Tableau 1 – Lettres pour le schéma TI
Première lettre Les suivantes
Grandeur réglée Lettre Fonction Lettre
Pression P Indicateur I
Température T Transmetteur T
Niveau L Enregistreur R
Débit F Régulateur C
Analyse A Capteur E
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
3. Capteur :
Lorsque l’on souhaite traduire une grandeur physique en une autre grandeur, on fait appel à un
capteur. Son rôle est de donner une image interprétable d’un phénomène physique afin de
l’intégrer dans un processus plus vaste.
Un capteur transforme une grandeur physique en une grandeur normée, généralement électrique,
qui peut être interprétée par un dispositif de contrôle commande.
Energie
Électrique
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
La relation entrée sortie d’un tel capteur peut être exprimée : sous la forme d’un tableau de
valeurs, un graphe, une formule mathématique, solution d’une équation différentielle,
Si la relation entré sortie est invariante dans le temps celle ci est appelé fonction de transfert.
La fonction de transfert représente la relation entre le stimulus (mesurande) m et la réponse
électrique (mesure) s produit par le capteur.
0.9
1.4
0.8
1.2
0.7
1
0.6
Tem perature
Tension
0.5 0.8
0.4
0.6
0.3
0.4
0.2
0.2
0.1
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Temperature Tension
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
R max
a=
Avec : b=0 et D
E
R= ⋅d
Puisque pour d=D on a : D
R max
R= ⋅d
Donc : D
On appliquant la loi du diviseur de tension on obtient :
R max
⋅d
D
v= ⋅E
R max
E
v = ⋅d
On simplifiant on obtient : D
Puis on inversant on aura :
v
d= ⋅D
E (1)
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
En pratique une formule aussi simple (relation linéaire) n’existe pas, spécialement pour les
capteurs complexes, ainsi nous avons besoin de procéder à des approximations pour la fonction
de transfert direct et inverse.
4.2 Approximation fonctionnelles :
Une approximation fonctionnelle est une méthode de détermination et d’ajustement d’une
fonction à partir de valeurs observées.
Elle doit être aussi simple que possible pour la facilité de calcul et d’inversion.
Considérons les plus célèbres fonctions utilisées pour l’approximation des fonctions de transfert.
Fonction de transfert linéaire:
s= A+ B⋅m (2)
Correspondant à une ligne droite d’ordonnée à l’origine A et de pente B , souvent appelée
sensibilité.
La sortie s du capteur étant un signal électrique pouvant avoir plusieurs formes :
Une amplitude, une phase, une fréquence, un signal PWM ou un code binaire, dépendant des
propriétés du capteur, du signal de conditionnement, du circuit d’interface.
Notant que la fonction de transfert passe par la valeur zéro du stimulus (le point de la courbe
correspondant à un stimulus s=0 ).
Dans la plupart des cas il n’est pas possible d’avoir une fonction de transfert passant par ce
Si la réponse du capteur
s 0 est connue pour cette entrée de référence m0 (après étalonnage
par exemple) alors la fonction de transfert s’écrit :
s=s 0 + B⋅( m−m 0 )
(2.a)
Très peu de capteurs possèdent une fonction de transfert linéaire. Pour une utilisation de capteur
pour une grande plage de variation du stimulus la fonction de transfert n’est plus linéaire.
Fonction logarithmique et sa fonction inverse:
s= A+B⋅Ln ( m ) (3)
S− A
B
m=e
Fonction exponentiel et son inverse:
km
s= Ae (4)
1 s
m= ⋅Ln
k A ( )
1
1 /3
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
s− A
m=
√
k
B
Ou A, B sont des paramètres et k le facteur de puissance.
Exemple :
1 1
Sonde de température type thermistance :
R ( T )=R 0⋅exp B
( T − T ))
( 0
s= A⋅e km
k2 2 k3 3
(
s≈ A⋅ 1+ km+
2!
⋅m + ⋅m
3! ) (6)
Dans la plupart des cas il suffisant d’utiliser une approximation polynomiale du 2eme ou 3eme
dégrée qui s’exprime comme:
2
s=a2⋅m + b2⋅m+ c 2
3 2
s=a3⋅m +b3⋅m +c 3⋅m+d 3 (7)
L’approximation polynomial quadratique (2eme ordre) est un cas spécial du 3eme ordre tout
comme l’approximation polynomial du 1er ordre (linéaire) est un cas spécial du 2eme ordre
pour :
a2,3 =b 3=0 .
Fonction de transfert inverse.
2
m= A2⋅s + B2⋅s +C 2
3 2
m= A3⋅s + B3⋅s + C 3⋅s + D 3 (8)
Les coefficients A, B, et C peuvent être obtenues à partir des coefficients a, b, et c, mais la
conversion analytique est très complexe.
Si une précision est exigée alors il est nécessaire d’approximer avec un polynôme d’ordre le
1
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Exemple :
Ou
Δmi est un petit incrément du stimulus d’entrée et Δsi est le changement
correspondant du signal de sortie.
1
1 /3
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
5.3 Précision:
La précision est la capacité du capteur (de l’instrument) à donner un résultat proche de la
valeur vraie de la quantité à mesurer.
L’incertitude sur chaque résultat de mesure M doit être quantifiée par une estimation
de l’erreur possible
La précision est déterminée en comparant une lecture (valeur lue) à une valeur standard connue
(étalon par exemple).
Donc la précision d’un instrument ou d’un dispositif est la différence entre une valeur indiquée
et la valeur réelle.
Définitions :
La mesure de la précision est donnée par deux paramètres :
L’erreur absolue :
e A=|x mesuré −x vraie| (10)
L’erreur relative :
eA
e R=
x vraie (11)
Remarque : la précision dépend de la fonction de transfert du capteur (Linéarité, décalage
(offset), hystérésis, sensibilité) (Erreurs système).
Les erreurs systématiques peuvent être corrigées par des méthodes de compensation (système à
retour, filtrage)
Exemple1 :
Un capteur de pression a une précision de ±2. 2 % de la lecture et une fonction de transfert de
sensibilité S=27 mV / kPa . Si le signal de sortie du capteur est de 231 mV , dans quel plage
de valeurs sera la lecture de la pression ?
v v
S= p=
On détermine d’abord la valeur vraie de la pression : On a : p donc : S
231
p= kPa=8 .5 kPa
La valeur réelle de la pression est : 27
La pente de la droite caractéristique de la fonction de transfert est donc altérée :
231
p= kPa±2 %
La plage de pression est : 27
p=8. 5kPa±2 %
p=8. 5kPa±0.17 kPa
1
1 /3
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
p=8.33kPa à 8.67kPa
Plage de valeurs
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
On a pris un offset nulle juste pour s’intéresser qu’à la courbure de la fonction de transfert
Donc : s= Am+g ( m )
Comme la fonction g ( m) est une quantité variable la non linéarité est proportionnelle à
|g ( m )|
Ainsi on peut définir la non linéarité local comme étant la quantité :
|g ( m )|
δ ( m )= m∈ [ mmin , mmax ]
Am avec
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
5.5 Hystérésis :
La réversibilité caractérise l’aptitude d’un capteur à fournir la même indication lorsqu’on atteint
une même valeur de la grandeur mesurée par variation croissante et continue ou par variation
décroissante et continue de la grandeur. En cas de différences, on parle d’erreur d’hystérésis,
qu’on exprime aussi en pourcentage de l’étendue de mesure.
5.6 Résolution :
Elle correspond à la plus petite variation du mesurande que le capteur est susceptible de déceler.
Ou bien plus petite valeur que le capteur est en mesure d’identifier ; la résolution est dépendante
du niveau de bruit.
6. Caractéristiques dynamiques :
C'est l'aptitude d'un instrument à suivre les variations de la grandeur à mesurer.
La chaine d’acquisition est rapide quand elle est à même de suivre les évolutions de la grandeur
d’entrée, pour tenir compte de cette propriété on utilise la notion de système d’ordre n.
Capteur
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Par exemple la température d’un instrument de mesure ne peut pas changer instantanément due
à la masse thermique du capteur ;
La loi de réponse du capteur due à un échelon est une loi exponentielle :
t
[
A ( t ) =K⋅ Ai + ( A f −A i )⋅ 1−e( −
τ )] (14)
Ce temps est qualifié de temps de réponse à x% près. Il est une caractéristique qui s’applique à
tous les instruments, indépendamment de toute correspondance avec une équation.
ξ : Le rapport d’amortissement
ω0 : Fréquence propre
K : Gain statique
Un système de second ordre est spécifique à un capteur dont la réponse est un signal périodique, ce
signal périodique peut durer un bref instant et on dira que la réponse est amortie.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
ωn
s d ( t ) =K⋅ 1−
[ ωd
⋅exp (−α⋅t )⋅sin ( ω d⋅t + φ )
] (16)
Avec :
1
2
ω d =ω 0⋅√( 1−ξ ) : Pulsation propre amortie, τ=
α : la constante de temps
π⋅ξ
et D : le dépassement avec :
D=exp −
(√ )1−ξ 2
Step Response
1.4
1.2
1
A m p lit u d e
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6
Time (sec)
7. Chaine de mesure :
Pour obtenir une image d’une grandeur physique, on fait appel à une chaine de mesure qui
fait intervenir plusieurs phénomènes différents. Par exemple la mesure d’un débit peut se
faire en plusieurs étapes :
Transformation d’un débit en une pression différentielle.
Transformation de la pression différentielle en la déformation mécanique d’une
membrane,
Transformation de la déformation mécanique en une grandeur électrique (à l’aide
d’un piézo-électrique) via un circuit électronique associé.
L’ensemble de ces étapes constitue la chaine de mesure.
Mesurande Mesurande Grandeur Signal
primaire Secondaire électrique électrique
1
Intermédiaire
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Exemple :
ΔL ΔR
Une traction F occasionne un allongement L qui est mesurable par la variation R
de résistance de la jauge.
ΔL 1 F
= ⋅
L’équation du corps d’épreuve qui lie la traction à la déformation : L E A ou E est le
module de Young (exprimé en Pa ).
ΔR ΔL
=K⋅
L’équation du capteur qui lie la déformation à la variation de la résistance est : R L
Ou K est le facteur de jauge.
ΔR K ΔF
= ⋅
On en déduit la relation qui lie la traction à la variation de résistance : R E F
En générale la sortie d’une chaine de mesure est une grandeur électrique, si la chaine de mesure
fait intervenir plusieurs transducteurs, on appelle corps d’épreuve celui qui est en contact direct
avec le mesurande.
Le dernier transducteur est associé à un conditionneur qui fournit la grandeur électrique de
sortie de manière exploitable, le conditionneur est un élément important de la chaine de mesure
car il détermine la nature finale du signal électrique et va influencer les performances de la
mesure.
Chaine de mesure industrielle (capteur analogique)
C’est l’ensemble des traitements du signal issu du capteur qui va permettre l’interprétation
ou l’affichage correct du mesurande.
Procédé Affichage
Et Capteur Conditionneur Amplificateur Transmetteur
variable de signal Instrumentation 4-20mA
1
à Traitement
1 /3
mesurer
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Transmetteur
Le transmetteur est un dispositif qui convertit le signal de sortie du capteur en un signal de
mesure standardisé. Il fait le lien entre le capteur et le système de contrôle et de commande.
Ces principales fonctions sont :
- l ‘alimentation du capteur
- linéarisation du signal
- décalage du zéro
- mise à l’échelle (amplification)
Le transmetteur prend un signal du capteur, et l’adapte en sortie sur une échelle bien précise.
La sortie d’un transmetteur est habituellement linéaire et à plage finie.
Exemple : permets de prendre une lecture de 0 C à 100 C et de l’exprimer en un
courant 4-20mA.
Signaux standards (Capteurs transmetteurs)
Tension Courant Pression
▫ 0 à 5 V; ▫ 0 à 20 mA; ▫ 3 à 15 psig;
▫ 0 à 10 V; ▫ 4 à 20 mA; ▫ 20 à 100 kPa.
▫ ±10 V; ▫ -20 à + 20 mA;
1
1 /3
2
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
La réalisation d’un mesurage consiste à comparer la grandeur à mesurer avec une grandeur de
référence. Dans le cas des capteurs, cette comparaison est effectuée par le capteur et
éventuellement le conditionneur qui permet de le mettre en œuvre.
Cette comparaison comporte des incertitudes dues aux grandeurs d’influence, à un mauvais
étalonnage de la référence, en somme un ensemble de dégradation de l’information par le
capteur et la chaîne de mesure. Il n’est donc pas possible d’accéder à la valeur vraie d’un
mesurande à part ceux des étalons puisqu’ils sont considérés comme parfaitement connus par
convention.
La différence entre la vraie valeur et la valeur délivrée par la chaîne de mesure constitue une
erreur. Par nature cette erreur est une inconnue, sa grandeur ne peut être estimée. Ainsi un
mesurande n’est connu que dans un intervalle d’incertitude.
8. Les erreurs systématiques : Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par
une loi physique, donc susceptible d'être éliminées par des corrections convenables.
9. Les erreurs aléatoires : Ce sont des erreurs, non reproductibles, qui obéissent à des
lois statistiques.
10. Les erreurs accidentelles : Elles résultent d'une fausse manœuvre, d'un mauvais emploi
ou de dysfonctionnement de l'appareil. Elles ne sont généralement pas prises en
compte dans la détermination de la mesure.
8.1 Les types d'erreurs classiques
Dans la pratique, les capteurs ne sont pas idéaux et des écarts existent qui conduisent à des
erreurs systématiques. Parmi ces erreurs, qui sont généralement analysées sur l’ensemble de
la chaîne de mesure mais qui peuvent également être analysées au niveau du capteur ou du
transducteur lui-même, les quatre principales sont :
1. l’erreur d’offset :
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
La valeur théorique attendue s pour une valeur m du mesurande est remplacée par une
valeur s 1 ' telle que la différence s 1 '−s 1 constante sur l’étendue de mesure et égale à
l’erreur d’offset ;
Réponse vraie
Décalage d’offset
C'est une erreur qui dépend de façon linéaire de la valeur de la grandeur mesurée.
s1'
remplacée par une valeur s 1 ' telle que le rapport s1 est égal au rapport des pentes
(gain)
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
SM
SE .
Erreur de sensibilité
Réponse vraie
L’erreur limite (Limiting Error (LE)) est un paramètre important utilisé pour spécifier la
précision d’un instrument de mesure.
Si l’échelle 100 est utilisée et si la mesure est 75V alors l’erreur limite de cette lecture
2
×100=2.67 %
est 75 .
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Dans la plupart des cas comme par exemple la détermination de la valeur de la résistance par
un pont de Wheatstone pour lequel la quantité à mesurer est donné par une formule ou
interviennent plusieurs paramètres du système chacun ayant une précision spécifique.
Dans ce cas on doit trouver une formule pour la détermination de l’erreur limite.
Q=f ( X 1 , X 2 ,. . .. . , X N , )
(17)
Q^ peut être développé en série de Taylor pour N variables et pour une variable on a:
2 n−1
df ΔX d 2 f ( ΔX ) d n−1 f ( ΔX )
f ( X ±ΔX )=f ( X )+ ⋅ + 2⋅ +. .. . .. .. . .. .++ n−1⋅ + Rn
dX 1 ! dX 2! dX ( n−1 ) !
(19)
∂f ∂f ∂f
^
Q=f
{
( X 1 , X 2 ,. . .. . , X N ) + ∂ X ⋅ΔX 1 + ∂ X ⋅ΔX 2 +.. .. . .. .. .+ ∂ X ⋅ΔX N
1 2 N
}
1 ∂2 f 2
2 ∂ f ∂2 f
{ ⋅ ΔX +
2 ! ∂ X 2 ( 1) ∂ X 2 ( 2)
+ ⋅
1
2
⋅ ΔX +. .. .. . .. ..+
2
∂X
N
2 }
⋅( ΔX N )2 +
1 ∂3 f ∂3 f ∂3 f
+ ⋅
{
3! ∂ X 3
⋅( ΔX 1 )3 +
1
∂X 3
⋅( ΔX 2 )3 +.. .. . .. .. .+
2
∂ X 3 ( N)
N
}
⋅ ΔX 3 +. . .. .. . .. .. . .. .
(20)
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Les termes de dérivées de second et de plus haut dégrée peuvent être négligée.
N
^ ∑ | ∂ f ⋅ΔX |
ΔQ MAX =|Q−Q|= j
j=1 ∂ X j (21)
Par exemple on veut calculer l’erreur maximum pour la mesure de puissance dissipé par une
2
résistance: P=R⋅I
2
Ainsi: ΔP MAX =2 IR ΔI + I ΔR
ΔP MAX ΔI ΔR
=2⋅| |+| |
Et: P I R
ΔP MAX 0. 1
=2⋅ + 0. 001=0. 026 ou 6%
P 8
9. Classification des capteurs :
Le capteur se comporte comme un dipôle passif qui peut être résistif inductive ou capacitif.
Le tableau ci-dessous résume, en fonction du mesurande les effets physiques utilisés pour
réaliser la mesure.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Dans ce cas la sortie du capteur est équivalente à un générateur, c’est un dipôle actif qui peut
être de type source de courant, source de tension ou générateur de charges.
Effets utilisées :
Thermoélectricité :
Alors il apparait aux bornes de ce circuit une tension (force électromotrice) liée à la
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Jonction de reference
CJ
Metal A
+
+6.32
0.00
100.00 mV
Jonction de mesure f-e-m
-
Metal B
Pyroélectricité:
Les cristaux pyroélectrique ont une polarisation électrique spontanée qui dépend de leur
température.
Piézo-électrique :
L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézo-électriques (le quartz
par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une même charge électrique de signe
sur les faces opposées.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
La variation du flux d'induction magnétique dans un circuit électrique induit une tension
électrique (détection de passage d'un objet métallique).
Effet photo-électrique :
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Effet Hall :
de potentiel
UH .
Effet photovoltaïque :
Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction PN illuminée, leur
déplacement modifie la tension à ses bornes.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
20 mA
Courant de sortie
Sortie capteur(s)
s Circuit de I
conditionnement
4mA
Exemple :
La sortie d’un capteur varie de façon linéaire de 0.3V à 0.8 V quand la variable du process
change à travers la plage de mesure
L’équipement dont le capteur doit être connecté exige une tension variant dans la plage 0 V à
5 V.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Premièrement on doit procéder à un réglage de zéros on faisant une soustraction avec une
référence de tension de 0.3 V.
Capteur
+
∑
Source -
0.3 V
5−0
A=
d’échelle ceci par multiplication par un facteur 0 . 5−0 donc A=10 cette
opération s’appelle amplification et le facteur A=10 s’appelle le gain de l’amplificateur.
A
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Le capteur est modélisé par un générateur de Thevenin (une source de tension en série avec
une résistance), à la sortie du capteur on vient connecter une impédance correspondant à
l’impédance d’entrée du conditionneur.
Zs
Ze
Vth
Capteur Conditionneur
On utilise des dispositifs à forte impédance d’entrée afin d’obtenir une tension de sortie du
conditionneur aussi proche que la tension de sortie capteur.
Le capteur est modélisé par une source de courant en parallèle avec une résistance, à la sortie
du capteur on vient connecter une impédance correspondant.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Ze
It Zs
Capteur Conditionneur
Le capteur donne une image du mesurande par l’intermédiaire d’une impédance, on doit donc
associer au capteur une source de tension ou de courant et une résistance pour protéger le
capteur.
10.2.1 Montage potentiométrique :
On utilise un simple diviseur de tension résistive alimenté par une source de tension continue,
R1
RS
Apareil de mesure
V RE
RC
RC RC
V AB = ⋅V V m= ⋅V
RC +R1 Donc : RC +R1
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
dV m R1 R1
=
dRC ( R C 0 + R1 )2
⋅V
Ou bien :
dV m=
(( RC 0 + R 1 )2 )
⋅V ⋅dRC
.
dV m V
=
Pour
R1 =RC 0 la sensibilité est maximum et on a : dRC 4 R1
résistance de repos
R0 c'est-à-dire RC =R0⋅( 1+kx ) ou x est la grandeur à mesurer
RC
V m= ⋅V
avec x variant de [ 0→ x MAX ] on a: RC + R 1
R 0⋅(1+ kx )
V m= ⋅V
Donc : R0⋅( 1+ kx ) + R1
R0
V 0= ⋅V
Avec : R 0 + R1 V 0 est la tension d’offset du diviseur résistive
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
R1 R2
E Vab
a b
RC R3
Calcul de la tension
V m=U ab :
RC
U ad = ⋅E
On a : R C+ R 1 diviseur de tension ;
R3
U bd = ⋅E
Et R 3 + R2 diviseur de tension
Avec :
U ab=U ad −U bd loi des mailles
RC R3
Donc :
U ab =E⋅
( −
R C + R1 R3 + R 2 )
RC R 2−R 3 R1
U ab =E⋅
(( R C + R 1 )⋅( R 3 + R2 ) )
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
condition d’équilibre :
RC R 2=R3 R 1
RC R2 −R3 R 1
On a :
V m=E⋅
(( RC + R1 )⋅( R3 + R2 ) )
La relation qui lie
V m à RC n’est pas linéaire, la sensibilité du montage n’est pas
RC =RC 0 ) on a :
dV m R1
= ⋅E
dRC ( R C 0 + R1 )2
dV m E
=
Pour
R3 =R2 =R1 =RC 0 la sensibilité est maximum et on a : dRC 4 R1
Ou x est le mesurande :
( RC 0 + R ( x ) ) RC 0
On a :
V m ( x )= E⋅
( −
( R C 0 + R ( x ) ) + R1 RC 0 + R C 0 )
( RC 0 + R ( x ) ) RC 0
On a :
V m ( x ) =E⋅
( −
( R C 0 + R ( x ) ) + R C 0 RC 0 + R C 0 )
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
( RC 0 + R ( x ) )
Et:
V m ( x )=E⋅
(( 2 RC 0 + R ( x ) )
−
1
2 )
2 ( RC 0 + R ( x ) ) − ( 2 R C 0 + R ( x ) )
Et:
V m ( x )= E⋅
( 2 ( 2 RC 0 + R ( x ) ) )
R(x)
Et:
V m ( x )=E⋅
( 2 ( 2 RC 0 + R ( x ) ) )
R(x)
Donc :
V m ( x )=E⋅
( 4 RC 0 +2 R ( x ) )
1 E
Enfin :
V m ( x )=
( ) ⋅
RC 0 1 4
+
R(x) 2
La tension est donc une fonction de la variable x qui est la grandeur à mesurer.
Dans le cadre d’une bonne pratique métrologique, compte tenu des erreurs instrumentales, il
n’est pas envisageable d’utiliser un capteur sans avoir procédé au préalable à son étalonnage.
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
b. Etalonnage de correction
Il s’agit d’établir une courbe ou une relation d’étalonnage permettant de corriger les valeurs
fournies par le capteur afin de déterminer les valeurs du mesurande avec une incertitude
connue inférieure à une valeur limite spécifiée par l’utilisateur.
Pour l’étalonnage de l’appareil on doit d’abord mesurer des quantités connues (étalon et
mesure) par la suite on doit établir un modèle d’erreur ; c’est-à-dire établir une équation
permettant de passer de la valeur mesuré à la valeur vraie.
Une courbe d’´etalonnage est propre à chaque appareil, elle permet de transformer la mesure
brute en mesure corrigée. Elle est obtenue en soumettant l’instrument à une valeur vraie de la
grandeur à mesurer, fournie par un appareil étalon, et en lisant avec précision la mesure brute
qu’il donne.
Exemple :
Pour une pression vraie de 930 mbar l'appareil indique 1 bar et pour une pression
Si on ne considère que les erreurs de zéro et d'échelle (la relation entre s et m est
linéaire) c'est-à-dire la fonction de transfert de mesure et de l’étalon est linéaire;
Sm
dire : S e
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
Solution :
ea
e R=
Erreur absolue :
e A=|x mesur −x vraie| Erreur relatif : x vraie
a) La sensibilité peut être calculé pour les valeurs vraies (étalon) ainsi que pour les
valeurs réelles (mesuré : indiqué par l’appareil)
SM p 2 E − p1 E S M 3070−930
= = =1 . 07
Ainsi on a : SE p 2 M − p1 M qui donne : S E 3000−1000
b)
p3 M =1500 bar donner
p3 E=?
S M 3070−p 3 E
= =1 . 07
S E 3000−1500 donc :
p3 E=1465mbar
Le modèle d’erreur dans ce cas est donné par le rapport de sensibilité étalon et de mesure
Pratiquement il suffit d’avoir quelques échantillons du stimulus généré par une source de
référence (étalon).
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
L’objectif de cet étalonnage est de trouver les paramètres inconnus de la fonction de transfert
de telle sorte qu’on puisse les utiliser durant le processus de mesure pour calculer la valeur du
stimulus dans la plage de mesure indiqué.
Si la mesure du stimulus pendant l’étalonnage ne peut être effectué avec une grande précision,
Et le nombre minimum de mesures effectué ne peut offrir une précision suffisante alors on
utilise la méthode des moindres carrées ; pour la quelle plusieurs mesures sont effectuées
Description de la méthode :
Un tracé des
yi en fonction des
xi indique une relation linéaire de la forme
y=m . x +b
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
( m . x i +b ) :
∑ ( y i−m . x i−b )2
i est minimum.
Trouver le minimum de cette fonction, c'est déterminer les valeurs de m et b tels que:
∂ ∑ ( y i−m. xi −b ) 2 ∂ ∑ ( y i−m. xi −b ) 2
( ) =0 ( ) =0
( i
∂m ) et
( i
∂b )
La résolution simultanée des deux équations donne:
N . ∑ x i . y i −∑ x i . ∑ y i
i i i
m= 2
N . ∑ x 2−
i i (∑ x )
i
i
∑ y i −m. ∑ x i
i i
b=
et N
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
H.Akliouat
Métrologie et instrumentation Chapitre 1 : Métrologie industrielle
H.Akliouat