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L'ÉVALUATION SISMIQUE ET
LA PROTECTION PARASISMIQUE
DES ÉLÉMENTS NON
STRUCTURAUX DES BÂ TIMENTS
Décembre 1995
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techniques, veuillez communiquer avec le Centre de documentation des Services immobiliers à l'adresse suivante.
Les critères de conception parasismique sont différents selon que l'on considère les éléments
structuraux ou non structuraux des bâtiments. La structure est calculée pour ne pas s'effondrer sous
l'action des mouvements sismiques du sol, alors que le calcul des éléments non structuraux, ou non
porteurs de charge, vise à réduire le plus possible les dangers pour la sécurité des personnes et les
dégâts matériels. L'étendue et le coût énormes des dommages attribuables à la rupture ou la ruine
des éléments non structuraux des bâtiments lors de récents tremblements de terre au Japon (Kobe,
1995) et aux États-Unis (Northridge, 1994) ont été un des facteurs déterminants dans la révision des
pratiques de conception des bâtiments.
Les mesures de protection parasismique apportées aux éléments non structuraux des bâtiments
existants sont directement liées aux considérations de sécurité des personnes, tout simplement parce
que la plupart des accidents sont causés par la rupture ou la chute d'éléments non structuraux
pendant ou à la suite de mouvements sismiques. Viennent ensuite des considérations de dommages
matériels et d'interruption des fonctions des bâtiments. Il existe au Canada des codes et des lignes
directrices en matière de conception parasismique, d'évaluation sismique et de protection
parasismique des structures de bâtiments, mais aucune norme équivalente pour les éléments non
structuraux. À titre de l'un des principaux ministères ayant la garde de biens immobiliers du
gouvernement fédéral, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a pris la
décision de définir des lignes directrices pour l'amélioration parasismique des éléments non
structuraux de bâtiments existants, afin de combler ce réel besoin.
Les présentes lignes directrices pour l'évaluation sismique et la protection parasismique des éléments
non structuraux des bâtiments visent donc l'identification et l'atténuation des dangers que présentent
ces éléments lors de séismes. Elles ont été définies en collaboration avec l'Institut de recherche en
construction (IRC) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) et le secteur privé.
TPSGC tient à remercier M. D.E. Allen de l'IRC/CNRC et M. W.E. McKevitt de la société
McKevitt Engineering Ltd. de Vancouver, les principaux collaborateurs à qui le Ministère doit
notamment la version préliminaire du document.
Enfin, ce projet a été mené en étroite collaboration avec les services de TPSGC de la région
Pacifique-Ouest, et le Ministère tient à remercier spécialement M. B. White et M. J. Yong pour leur
appui au projet, leurs commentaires et leurs suggestions, et pour la mise en application
expérimentale et l'évaluation de ces lignes directrices sur des bâtiments de Vancouver.
Page
PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1 But des lignes directrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Portée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.4 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.5 Objectifs de tenue aux séismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.6 Données de base des lignes directrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
6. EXEMPLES D’APPLICATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
ANNEXE A. ÉVALUATION PRÉLIMINAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Lignes directrices pour l'évaluation sismique et la protection parasismique Table des matières
des éléments non structuraux des bâtiments Novembre 1995
ii
1. INTRODUCTION
Dans les dernières années, beaucoup d'attention a été portée au problème de la défaillance des éléments non
structuraux des bâtiments lors de tremblements de terre. De nombreux cas ont été décrits où, malgré que la
structure ait résisté pratiquement sans dommages aux mouvements sismiques du sol, le bâtiment était rendu non
fonctionnel en raison de dommages importants aux éléments non structuraux. Même si la structure résiste bien
aux séismes, les éléments non structuraux peuvent poser des risques graves pour la sécurité des occupants. On
a constaté également que les coûts liés aux dommages subis par les éléments non structuraux dépassent
largement toutes les prévisions. Il faut compter les coûts liés à la perturbation de l'usage du bâtiment aussi bien
que ceux liés à la réparation ou au remplacement des éléments endommagés. Les dommages subis par les
éléments non structuraux des bâtiments situés en zones de faible sismicité peuvent entraîner des coûts de loin
supérieurs à ceux qu'exige la réparation de la structure. La construction d'un grand nombre de bâtiments au
Canada remonte à une période où les risques de dommages causés par les tremblements de terre, de même que
les méthodes permettant d'atténuer ces risques, n'étaient pas encore bien connus.
Ce document a été préparé pour servir de guide aux ingénieurs et aux architectes dans l'évaluation sismique des
éléments non structuraux des bâtiments et dans leurs recommandations quant aux mesures de protection
parasismique à apporter. Il peut aussi aider les propriétaires d'ouvrages à déterminer si des éléments non
structuraux dans leurs bâtiments sont susceptibles de présenter des dangers en cas de séisme. Il appartient
toutefois à un ingénieur ou à un architecte qualifié de faire les recommandations précises quant à la protection
parasismique de ces éléments.
1.2 Portée
Ce document vise à réduire les dangers liés à la rupture ou la ruine des éléments non structuraux de bâtiments
causée par les mouvements sismiques. Il s'applique uniquement aux immeubles de bureaux à usages courants
et aux bibliothèques, à l'exclusion des immeubles abritant des équipements sensibles ou des opérations délicates.
Il existe d'autres publications utiles pour l'évaluation sismique de bâtiments existants et pour la sélection des
bâtiments en vue de cette évaluation (CNRC 1993-1, CNRC 1993-2), ainsi que pour la protection parasismique
des structures de bâtiments existants (CNRC 1995).
1.3 Application
Ces lignes directrices peuvent s'appliquer aux bâtiments existants, y compris aux rénovations apportées à des
bâtiments existants. Pour ce qui est du contenu des bâtiments, elles peuvent aussi s'appliquer aux bâtiments
neufs. Toutefois, elles ne doivent en aucun cas être utilisées pour vérifier la conformité aux exigences du Code
national du bâtiment des éléments architecturaux de bâtiments neufs.
1.4 Définitions
Éléments non structuraux : Tous les éléments du bâtiment ne faisant pas partie de la structure. On trouvera
au tableau 1-1 une liste d'éléments non structuraux représentatifs visés par les présentes lignes directrices.
Contenu du bâtiment : Éléments non structuraux du bâtiment qui ne sont pas fixés de façon permanente à
Structure du bâtiment : Partie du bâtiment conçue pour transmettre toutes les charges horizontales et
verticales aux fondations.
Séisme de calcul : Séisme d'une intensité équivalente à celle correspondant à l'objectif de performance de
l'ouvrage.
Le but principal des présentes lignes directrices est de prévenir les dangers pour la sécurité et la vie des personnes
attribuables à la défaillance d'éléments non structuraux de bâtiments sous l'effet de séismes dont les paramètres
correspondent aux valeurs prévues dans le Code national du bâtiment (probabilité de dépassement de 10 % en
50 ans). Les défaillances pouvant constituer une menace pour la sécurité des personnes sont précisées ci-dessous :
! chute, renversement, glissement, balancement d'éléments non structuraux, qui risquent de frapper des
personnes;
! blocage des issues;
! explosions causées par des fuites de gaz.
La protection parasismique peut viser un objectif plus rigoureux, à savoir la prévention de la défaillance
d'éléments non structuraux susceptible de compromettre l'usage pour lequel le bâtiment est prévu. Par exemple,
prévenir la défaillance d'un système de climatisation qui perturberait gravement l'exploitation d'un centre de
calcul d'une importance vitale. Cet objectif n'est pas visé par les présents critères de calcul, mais il devrait
néanmoins être pris en considération dans la planification des mesures d'atténuation des dangers sismiques que
posent les éléments non structuraux (voir chapitre 4). L'objectif de non-perturbation de l'usage normal du
bâtiment peut être rendu moins rigoureux en utilisant une valeur de surcharge sismique inférieure à celle
prescrite dans le Code national du bâtiment. Une analyse des risques est nécessaire pour pouvoir déterminer
le niveau de protection requis.
Les méthodes décrites dans ce document sont pratique courante dans l'évaluation sismique et la protection
parasismique des éléments non structuraux des bâtiments. Voici quelques-uns des principaux ouvrages consultés
: Lignes directrices pour l'évaluation sismique des bâtiments existants (CNRC, 1993-1), Code national du bâtiment du Canada
(1995), NEHRP Handbook for Seismic Rehabilitation of Existing Buildings (FEMA, 1992) ainsi que les lignes directrices
concernant le calcul des dispositifs de retenue des équipements mécaniques et des tuyauteries de la Sheet Metal
and Air-Conditioning Contractors National Association (SMACNA, 1991).
Extérieur du bâtiment
Ouvrages connexes Auvents, ouvrages en surplomb, porches, balcons et parapets
Équipements mécaniques montés en toiture et panneaux
Passages
Enceintes Murs extérieurs non porteurs (éléments préfabriqués, maçonnerie, etc.)
Murs extérieurs de remplissage
Parements (maçonnerie, bois, pierre, etc.)
Vitrages
Intérieur du bâtiment
Cloisons Escaliers et cages
(voir ci-dessous «Contenu du Issues horizontales
bâtiment» Couloirs
Cloisons coupe-feu
Plafonds Résistants au feu ou non
Portes Portes de pièces donnant sur un corridor
Portes coupe-feu
Portes et vitrages de vestibule
Fenêtres et murs rideaux
Atriums et prises de jour en toiture
Portes de cabines/cages d'ascenseurs vitrées
Équipement d'éclairage Appareils d'éclairage
Appareils d'éclairage de secours
Équipement de secours Système d'alimentation électrique de secours
Systèmes de détection de fumée/d'incendie
Systèmes d'extinction (extincteurs automatiques à eau)
Systèmes d'extraction de la fumée
Signalisation
Équipements mécaniques Équipements de fortes dimensions (refroidisseurs, pompes à chaleur,
chaudières, générateurs de chaleur, ventilateurs, etc.)
Équipements de plus faibles dimensions (appareils de
chauffage/climatisation individuels, etc.)
Équipements suspendus
Réservoirs, échangeurs de chaleur, appareils à pression
Interfaces des utilités/services
Conduits et diffuseurs
Tuyauteries, pompes, gicleurs, canalisations de gaz
Ascenseurs
Équipements électriques Systèmes de communications
Conduits de bus et systèmes d'alimentation électrique primaire
Centres de commande de machines électriques, transformateurs, appareils
de commutation
Générateurs, systèmes d'alimentation sans coupure
Contenu du bâtiment
Cloisons démontables
Classeurs, étagères et rayonnages
Micro-ordinateurs
Décorations et objets d'art
Photocopieurs et machines distributrices
Réfrigérateurs, fours à micro-ondes, distributrices de café (coins repas)
Pour être en mesure de déterminer la réponse sismique des éléments non structuraux d'un bâtiment, il faut
d'abord comprendre celle de la structure à laquelle ces éléments sont liés. Les principes de calcul
parasismique sont les mêmes pour la conception de la structure du bâtiment que pour celle des éléments non
structuraux.
Ce chapitre donne un aperçu général de l'interaction entre la structure et les éléments non structuraux d'un
bâtiment lors d'un séisme.
La figure 2.1 montre la réponse de la structure et d'éléments non structuraux d'un bâtiment aux
mouvements du sol causés par un séisme de forte intensité. La réponse de la structure est normalement une
réponse non linéaire à plusieurs degrés de liberté, les effets non linéaires se manifestant à partir de la
fissuration et/ou de la rupture d'éléments structuraux et de leurs assemblages. D'autres effets non linéaires
découlent du comportement inélastique des éléments non structuraux du bâtiment. Cette règle est vraie
pour la presque totalité des bâtiments conçus conformément aux exigences du Code national du bâtiment
du Canada. Le Code suppose par ailleurs que la réponse de tous les éléments non structuraux d'un bâtiment
et/ou de leurs liaisons à la structure comporte aussi une composante non linéaire.
La figure 2.2 présente l'importance relative des accélérations de divers éléments non structuraux d'un
bâtiment. Le CNB précise l'accélération du sol au niveau de la roche ou du sol ferme. Il prévoit un
coefficient de fondation pour tenir compte de l'effet d'amplification induit par la propagation des ondes
sismiques dans les couches superficielles relativement molles. L'accélération du sol est amplifiée davantage
dans la réponse du bâtiment. En règle générale, le niveau de vibration augmente d'un étage à l'autre et
atteint son maximum au niveau du toit.
Les éléments non structuraux reliés à la structure répondent à l'excitation de base induite par l'accélération
de la structure au point de liaison de l'élément. Les éléments rigides et reliés de façon rigide à la structure
subissent la même accélération que la structure au point de fixation. Par contre, les éléments flexibles ou
reliés de façon flexible subissent une accélération supérieure à celle de la structure au point de fixation.
La réponse de la structure et des éléments non structuraux qui y sont attachés peut se calculer à l'aide de
modèles informatiques détaillés et de méthodes à pas de temps non linéaires. Toutefois, ces moyens
demandent beaucoup de temps, coûtent cher et exigent un niveau de connaissance et d'expérience élevé
pour l'interprétation des résultats. Le CNB propose une méthode simplifiée passant par le calcul de la force
statique équivalente (paragraphe 2.3 du présent document), qui permet d'obtenir une valeur approximative
des forces sismiques agissant sur les éléments non structuraux et sur leurs liaisons à la structure. Cette
méthode aboutit à un calcul prudent, couvrant une grande diversité de paramètres et de réactions complexes
qui interviennent dans la réalité.
Figure 2.2 Importance relative des accélérations d'éléments non structuraux d'un
bâtiment
La figure 2.3 montre l'influence du rapport hauteur/largeur des éléments sur leur réponse au mouvement de
leur support. Les éléments beaucoup plus hauts que larges ont tendance à basculer, alors que ceux qui
présentent les proportions inverses vont plutôt glisser.
La figure 2.4 montre quelques exemples de dommages causés par le déplacement d'équipements lors d'un
séisme : chocs entre équipements adjacents, rupture de raccordements de tuyauterie ou de câbles, rupture de
supports. Dans le cas d'équipements montés sur bâti, il y a risque de défaillance de celui-ci s'il est mal conçu.
Les équipements au sol qui ne sont pas bien boulonnés à la structure peuvent basculer, comme le montre la
figure 2.5. Les équipements suspendus peuvent frapper un mur ou les équipements voisins advenant la
défaillance des tiges de suspension, comme sur la figure 2.6.
Le calcul des dispositifs de retenue parasismiques des équipements montés sur support antivibratile à ressorts
constitue un problème particulier. Il faut surtout veiller à ne pas négliger l'efficacité du support antivibratile.
La figure 2.7 montre deux cas différents de défaillance du dispositif de retenue. Dans un cas, l'équipement
fait des bonds et passe par-dessus les butées; dans l'autre, les butées cèdent parce que leurs ancrages ne sont
pas suffisamment résistants.
La figure 2.8 présente le cas de canalisations, de conduits et de câbles chevauchant un joint antisismique
entre deux bâtiments ou deux parties séparées du même bâtiment. Si ces deux bâtiments ou parties de
bâtiment sont de hauteur ou de construction différentes, il y a possibilité de déplacements relatifs assez
importants entre les deux structures. Il est donc impératif de prendre pour ces équipements des dispositions
appropriées, leur conférant une souplesse suffisante pour absorber les déplacements relatifs.
Les éléments non structuraux peuvent être endommagés en raison de déplacements différentiels entre
étages, comme le montre la figure 2.9. Dans les cas où la structure verticale du bâtiment est relativement
souple (par ex. ossatures résistant aux moments), il y a risque de choc entre les éléments structuraux et les
éléments architecturaux tels que les cloisons en maçonnerie, pouvant causer l'effondrement de ces derniers.
Les éléments architecturaux qui sont entourés d'un cadre, par exemple les cloisons en briques, sont
beaucoup plus rigides que le cadre même et risquent de s'effondrer brusquement sous l'action de forces
sismiques importantes. Le CNB 1995 propose des solutions à ce problème.
On aura constaté que les considérations ci-dessus concernent la composante horizontale des mouvements
sismiques. Les séismes engendrent des mouvements verticaux en même temps que les mouvements
horizontaux, mais en général, la composante verticale n'influe pas sur la tenue aux séismes des éléments non
structuraux des bâtiments.
2.3.1 Forces d'inertie : Lors d'un séisme, les éléments non structuraux des bâtiments subissent des
accélérations horizontales, de sorte que des forces d'inertie horizontales sont transmises à la structure du
bâtiment par l'intermédiaire des dispositifs de liaison. La force latérale d'inertie, V p, à prendre en compte dans
le calcul des liaisons est déterminée par la formule ci-dessous :
I = le coefficient de priorité parasismique de l'ouvrage, qui doit être pris égal à 1,0 pour
les bâtiments visés par ce document;
"E = un coefficient de réduction de charge sismique, égal à 0,6 pour décider d'une
amélioration parasismique des éléments non structuraux existants (CNRC, 1993-1),
et égal à 1,0 pour le calcul des améliorations d'éléments non structuraux existants ou
neufs.
Pour les équipements mécaniques ou électriques, la valeur de Sp dans l'équation [2.1] est déterminée à l'aide de
l'équation ci-dessous :
Ar = 1,0 pour les éléments rigides avec liaisons rigides et pour les tuyaux et conduits non
cassants;
= 1,5 pour les éléments au sol flexibles et liés de façon flexible, sauf les tuyaux et conduits
non cassants; et
Les équipements mécaniques/électriques rigides avec liaisons rigides sont définis comme étant ceux dont la
période dans le mode fondamental pour l'élément et la liaison est égale ou inférieure à 0,06 seconde, et les
éléments ou liaisons souples sont définis comme étant ceux dont la période dans le mode fondamental est
supérieure à 0,06 seconde. On trouvera des données de base relatives à ces critères dans le commentaire J sur
la partie 4 du CNB.
2.3.2 Déformation des structures : Les flèches horizontales de la structure sont estimées par une
analyse du comportement élastique de la structure sous des surcharges sismiques, conformément aux
Lors de l'évaluation de bâtiments existants, il peut y avoir lieu d'estimer la flèche horizontale entre étages et de
comparer cette flèche à l'espace séparant les éléments structuraux des éléments non structuraux afin de
déterminer le risque de choc. Les éléments non structuraux chevauchant un joint antisismique (figure 2.8)
peuvent être soumis à des déplacements différentiels correspondant à la somme des flèches horizontales des deux
parties du bâtiment.
La nature des liaisons réalisées entre les éléments non structuraux et l'ossature d'un bâtiment a une grande
influence sur les forces sismiques transmises à ces éléments. Les forces transmises par des assemblages par
boulons ou soudure (déterminées selon le paragraphe 2.3) sont généralement faibles. Plus la liaison est souple,
plus les forces transmises sont élevées. Les équipements montés sur des supports antivibratiles (servant à
empêcher la transmission des vibrations et des sons) peuvent subir d'importantes forces d'impact lors d'un séisme.
Le tableau 2.3 donne un ordre de grandeur des forces sismiques transmises par divers types de liaisons dans des
systèmes situés en zone sismique 4 selon la définition du CNB.
L'annexe A du document de référence CNRC 1993-1 contient des recommandations concernant l'évaluation
sismique et la protection parasismique des bâtiments à murs porteurs en maçonnerie non armée : parapets,
cloisons et autres murs faisant partie intégrante de la structure ou en interaction avec elle.
Le Code national du bâtiment, édition 1995, n'exige pas le calcul parasismique des éléments non structuraux
des bâtiments si la zone sismique de vitesse, Z v, ou la zone sismique d'accélération, Z a, est égale ou inférieure
à 1 et le coefficient de fondation, F, est inférieur à 1,3.
Le chapitre 5 définit divers critères applicables à des éléments non structuraux courants, comme les plafonds
suspendus. Certains de ces critères s'appliquent différemment selon que le bâtiment considéré se trouve en zone
de faible sismicité ou en zone de sismicité moyenne à élevée. Aux fins d'application de ces critères, une zone de
faible sismicité est définie par un produit v •F égal ou inférieur à 0,1, v étant le rapport de vitesse de la zone et
F, le coefficient de fondation.
Deux approches sont possibles pour réduire les risques de défaillance des éléments architecturaux et des
équipements sous l'effet des mouvements différentiels entre ceux-ci et la structure : 1) modifier l'élément non
structural ou ses liaisons à la structure de manière qu'ils puissent absorber les mouvements sismiques du
bâtiment; 2) raidir la structure du bâtiment afin d'en réduire les mouvements sismiques.
Dans bien des cas, il est possible de prévenir la défaillance des éléments non structuraux lors de séismes par
la mise en place de dispositifs de retenue appropriés. Ceux-ci peuvent fixer l'élément directement à la
structure, relier l'élément à la structure de manière à en assurer le maintien en position fixe, ou limiter le
déplacement de l'élément par rapport à la structure (voir figures 3.1 et 3.2). Les liaisons doivent pouvoir
résister aux forces sismiques de calcul et doivent être assez souples pour absorber les déplacements
différentiels de la structure du bâtiment. Il est important que les liaisons soient conçues de manière à ne pas
être exposées à des forces d'impact élevées lors de mouvements sismiques, en particulier les liaisons métal
contre métal (voir paragraphe 2.4).
Lorsque plusieurs classeurs ou étagères sont placés côte à côte, on peut parfois en augmenter la stabilité en
les assujettissant les uns aux autres.
Certains éléments qui présenteraient un danger en cas de séisme peuvent être simplement éliminés; par
exemple, les parapets lourds construits en toiture, ou des équipements mécaniques ou électriques qui ne
servent plus. D'autres peuvent être déplacés à un endroit où ils présentent moins de danger. Si la
défaillance ou le mouvement d'un élément donné ne pose aucun risque pour la sécurité des personnes, il
pourrait être décidé de ne prévoir aucune protection parasismique et d'assumer plutôt les coûts de réparation
ou de remplacement de l'élément et d'autres objets endommagés, le cas échéant. La décision repose sur le
bon jugement de la personne responsable.
L'emplacement des éléments non structuraux est un facteur important à considérer dans l'évaluation du
niveau de risque qu'ils présentent. La priorité doit être accordée aux éléments placés en des endroits où ils
risquent de causer des blessures ou des pertes de vie humaine.
Dans certains cas, le risque de défaillance de l'objet peut être considérablement atténué par une réduction du
poids ou une modification de la répartition du poids; par exemple, réorganisation du contenu d'une armoire,
en plaçant les objets les plus lourds sur les étagères du bas et les moins lourds sur celles du haut.
3.4 Réponse sismique
Il y a lieu de s'assurer que la réponse sismique des éléments non structuraux du bâtiment est compatible avec
celle de la structure. Les liaisons doivent comporter un mécanisme de défaillance dirigée, pour éviter que
leurs fixations ne cèdent brusquement. Voir l'exemple sur la figure 3.3.
Dans le choix des techniques de protection parasismique à mettre en oeuvre, il est important de tenir
compte du coût des travaux et de la perturbation des fonctions du bâtiment. L'horaire des travaux doit être
prévu de manière à causer le moins de perturbations possible. Il est souvent possible de réduire les coûts des
travaux et la perturbation des fonctions du bâtiment en faisant coïncider l'amélioration parasismique des
éléments non structuraux avec d'autres activités d'entretien ou de rénovation.
Les résultats obtenus avec la méthode d'évaluation des éléments non structuraux des bâtiments présentée dans
ce chapitre peuvent être utilisés pour planifier des mesures de protection parasismique selon un ordre de priorité
établi en fonction des objectifs de tenue aux séismes préalablement définis. Ces derniers doivent être
compatibles avec les autres objectifs définis pour le bâtiment considéré et doivent être réalistes par rapport aux
ressources disponibles.
La démarche recommandée ci-dessous permet de déterminer le niveau de risque pour la sécurité des personnes
lié à la défaillance des éléments non structuraux. Le fait qu'un élément jugé potentiellement dangereux ne soit
pas pourvu de protection parasismique, dispositif de retenue ou autre, ne signifie pas qu'il soit nécessaire de
prévoir un tel dispositif pour satisfaire aux objectifs de tenue sismique de l'ensemble du bâtiment. Le
remplacement, le déplacement ou l'élimination de ces éléments sont aussi des façons acceptables d'atténuer les
dangers en cas de séisme.
Le niveau de risque lié à la défaillance d'un élément non structural est défini par la conjugaison de la
vulnérabilité sismique (probabilité de défaillance) de l'élément et des conséquences (probabilité de blessures
ou de pertes de vie) de son éventuelle défaillance.
1. Évaluation préliminaire
2. Définition des objectifs de tenue sismique du bâtiment
3. Inspection du bâtiment (intérieur et extérieur) afin de :
! dresser la liste des éléments non structuraux, indiquant leur emplacement et le nombre
d'unités
! déterminer la vulnérabilité sismique de ces éléments et les conséquences éventuelles
de leur défaillance
4. Établissement d'un ordre de priorité
5. Évaluation des éléments
6. Choix des moyens de protection parasismique
7. Établissement d'un plan d'atténuation des risques sismiques
Le plan final de réduction des dangers en cas de séisme doit être mis au point en collaboration avec le maître
de l'ouvrage, et doit tenir compte des ressources disponibles et des éventuelles contraintes de temps. La prise
en compte de ces facteurs peut obliger à modifier les objectifs de tenue sismique de départ et à procéder par
étapes à la mise en oeuvre du programme de protection parasismique.
Si les éléments non structuraux du bâtiment ont déjà fait l'objet d'une évaluation sismique, on consultera le
rapport pour évaluer les résultats avant de se rendre sur les lieux pour l'inspection du bâtiment.
Dans le cas contraire, on procédera à l'évaluation préliminaire des éléments non structuraux à l'aide de
l'annexe A. Cette annexe contient une série d'énoncés d'évaluation tirée du document de référence
CNRC 1993-1. Certains de ces énoncés reposent sur des critères qui demandent un calcul. Dans ces cas, on
cochera la case «faux» en attendant de pouvoir faire l'étude plus poussée qui s'impose.
En règle générale, le but visé par la protection parasismique des éléments non structuraux est la sécurité des
personnes (voir chapitres 1 et 2). Le maître de l'ouvrage peut toutefois définir des objectifs de tenue sismique
plus rigoureux, par exemple la protection matérielle d'éléments particuliers du bâtiment, ou des objectifs à court
terme s'inscrivant dans un plan général de protection parasismique prévu pour l'ensemble du bâtiment.
4.3 Inspection du bâtiment : liste des éléments non structuraux et évaluation des
dangers en cas de séisme
Pour être en mesure d'évaluer le danger lié à la défaillance sismique des éléments non structuraux d'un bâtiment
existant, il faut disposer d'une liste complète et détaillée de ces éléments. On peut ainsi arriver à une évaluation
raisonnée des dangers et des coûts à consentir pour les atténuer, et établir un ordre de priorité.
Une méthode efficace d’évaluation sismique consiste à faire une tournée d’inspection des éléments non
structuraux du bâtiment. Cette tournée a deux objectifs :
1. Dresser la liste des éléments non structuraux (éléments architecturaux, mécaniques et électriques ainsi
que contenu du bâtiment) que l’on considère importants, et déterminer leur emplacement et leur
quantité.
2. Établir, pour chaque élément, composant ou système, la vulnérabilité sismique ainsi que les
conséquences d’une éventuelle défaillance en fonction de l’objectif de tenue sismique en vue d’une
amélioration.
Le tableau 4.1 présente un formulaire type d’inventaire. Fondé sur le tableau 1.1, il donne la liste des éléments
qu’on s’attend à trouver dans le bâtiment à évaluer. Les cases blanches sont prévues pour les éléments non
indiqués. Il faudra probablement un formulaire distinct pour l’extérieur du bâtiment. Il n’est pas nécessaire de
recueillir toutes les données dans chaque cas. Lorsque les objectifs d’amélioration sont moins élevés ou dans les
situations où l’amélioration ne dépend pas de renseignements particuliers (comme ceux touchant la quantité),
des données-échantillons suffisent.
Type/Qté V C P $ Type/Qté V C P $
Architecture
Plafonds à ossature apparente
Murs à colombages
Mécanique/plomberie
Tuyauteries
Canalisations d'incendie
Conduits
Diffuseurs plafonniers
Appareils CVCA, ventilateurs
Réservoirs
Pompes
Ascenseurs
Électricité
Appareils d'éclairage
Chemins de câbles/bâtis
Panneaux
Tableaux de contrôle/de
commande
Alimentation sans coupure
Groupes électrogènes de secours
Contenu du bâtiment
Cloisons démontables
Mobilier/équipement
Équipement informatique
Équipement des services
alimentaires
Remarques
De plus, certains éléments (ouvrages connexes ou parements par exemple) doivent être évalués en fonction des
éventuels corps de bâtiments, allées, aires de stationnement, trottoirs, places, parcs, aménagements paysagers,
etc. se trouvant à proximité et éventuellement en contrebas.
Divers secteurs fonctionnels des bâtiments à bureaux méritent une attention particulière en raison des risques
pour la sécurité des personnes qu’ils peuvent présenter au cours d’un tremblement de terre.
C Les couloirs, les corridors et les cages d’escalier qui servent de voies de sortie de secours principales
devraient être conçus de manière à ne présenter aucun risque en cas de chute de plafonds, d’appareils
d’éclairage ou de fragments de verre ou d’effondrement d’éléments de maçonnerie; ils devraient en
outre rester exempts d’obstacles tels que des classeurs ou d’autres objets entreposés.
C Il faudrait vérifier les auvents en porte-à-faux au-dessus des sorties pour s’assurer qu’ils ne s’effondreront
pas, et protéger les sorties contre les bris de vitrage.
C Il faudrait évaluer la sécurité du personnel travaillant dans les salles des installations mécaniques et
prendre les précautions requises. Le cas échéant, le personnel des cuisines et des buanderies devrait être
protégé contre les blessures pouvant être causées par de l’équipement lourd ou contre les incendies
causés par des bris de canalisation d’utilités ou de combustible.
Les évaluations sont généralement fondées sur une observation visuelle et un jugement technique. Dans la
plupart des cas, on ne fait pas de calculs sismiques officiels. Toutefois, il peut s’avérer nécessaire de procéder
à une évaluation plus détaillée à l’étape suivante du processus face à des éléments qui risquent d’entraîner des
conséquences graves ou dont la tenue aux séismes est mise en question.
Cote de vulnérabilité faible signifie que l’élément est raisonnablement bien retenu et que la probabilité de
défaillance au cours d’un séisme de calcul (précisé dans l’objectif de tenue sismique de l’ouvrage) est
faible.
Cote de vulnérabilité modérée signifie que l’élément est retenu, mais qu’il y a une probabilité modérée de
défaillance au cours d’un séisme de calcul.
Cote de vulnérabilité élevée signifie que l’élément est mal retenu, ou ne l’est pas du tout, et que la probabilité
de défaillance au cours d’un séisme de calcul est forte.
Cote de conséquences faible signifie que la défaillance de l’élément aura des répercussions négatives mineures
sur l’utilisation fonctionnelle du bâtiment et/ou que l’élément se trouve à un endroit où sa défaillance
éventuelle constituerait un faible risque (aucune blessure ou blessures mineures) pour les occupants du
bâtiment. Citons, à titre d’exemple, un climatiseur monté au plancher, dans une enceinte verrouillée,
à l’arrière d’un bâtiment.
Cote de conséquences moyenne signifie que la défaillance de l’élément aura des répercussions négatives
modérées sur l’utilisation fonctionnelle du bâtiment et/ou que l’élément se trouve à un endroit où sa
défaillance éventuelle constituerait un risque modéré (blessures mineures à modérées) pour les
occupants du bâtiment. Citons, à titre d’exemple, un climatiseur se trouvant dans un local technique.
Cote de conséquences élevée signifie que la défaillance de l’élément aura des répercussions négatives
importantes sur l’utilisation fonctionnelle du bâtiment et/ou que l’élément se trouve à un endroit où
sa défaillance éventuelle constituerait un risque élevé (pertes de vie ou blessures graves) pour les
occupants du bâtiment. Citons, à titre d’exemple, un climatiseur monté dans le plafond, au-dessus d’un
couloir d’accès.
Il faudrait attribuer un ordre de priorité aux divers éléments d’après une évaluation raisonnée des exigences de
tenue sismique pour le bâtiment. Les risques pour la sécurité des personnes auront la priorité la plus élevée.
Lors de l’élaboration des mesures d’atténuation des risques sismiques, il faudrait tenir compte des lacunes que
présentent à la fois les éléments structuraux et les éléments non structuraux.
Dans un projet d’amélioration, les risques sismiques à atténuer en premier lieu sont ceux qui présentent une
probabilité élevée d’entraîner la mort ou des blessures graves aux personnes se trouvant à l’intérieur du bâtiment
ou à proximité de celui-ci, ou ceux qui sont très susceptibles de provoquer une explosion ou un incendie. Ces
risques sont assortis d’une cote de conséquences élevée et il faudrait détailler davantage l’attribution de leur
ordre de priorité en fonction de leur cote de vulnérabilité.
L’établissement de l’ordre de priorité pour la protection parasismique des éléments non structuraux doit être
régi d’abord par la cote de conséquences et ensuite par la cote de vulnérabilité. La cote de conséquences peut
en effet être établie avec plus de certitude que la cote de vulnérabilité qui fait plus appel au jugement.
D’après ce raisonnement, un élément non structural ayant une cote de conséquences faible mais une cote de
vulnérabilité modérée ou élevée peut très bien ne pas être considéré en priorité pour une amélioration.
Panneau de parement extérieur lourd, en béton, ayant une cote de vulnérabilité élevée parce qu’il est mal fixé
à la structure. Toutefois, si ce panneau de parement surplombait un puits de lumière où l’accès des occupants
et du public est restreint, sa cote de conséquences serait faible. On ne lui accorderait qu’une priorité faible en
vue d’une amélioration si l’objectif de tenue sismique du bâtiment visait la sécurité des personnes. Par contre,
si l’objectif de tenue sismique du bâtiment était d’assurer son fonctionnement sans interruption après un séisme
et si les conditions climatiques étaient telles qu’il serait nécessaire de le protéger contre les intempéries, la
protection parasismique du panneau mal fixé deviendrait probablement hautement prioritaire.
Dans les bâtiments dont l’objectif de tenue sismique est la sécurité des personnes, la protection contre la chute
d’un appareil d’éclairage lourd, mal ancré, dans un couloir de sortie, dont les cotes de conséquences et de
vulnérabilité sont toutes deux élevées, devrait avoir une priorité plus grande qu’un appareil semblable qui se
trouverait dans une aire à bureaux à faible cote de conséquences. Le raisonnement vaut aussi pour des plafonds
suspendus à ossature apparente, identiques, qui se trouveraient l’un dans un couloir de sortie et l’autre, dans une
aire à bureaux.
Dans les bâtiments où l’on cherche surtout à limiter les dommages ou à ne pas interrompre l’exploitation, il
serait probablement nécessaire de protéger tous les éléments non structuraux à risque dans l’ensemble du
bâtiment, en commençant par les éléments à vulnérabilité élevée ou modérée, afin d’obtenir une cote de
vulnérabilité nulle ou très faible.
On peut évaluer les éléments en se fondant sur une combinaison de critères prescriptifs et de méthodes
d’analyse. Les critères prescriptifs sont donnés au chapitre 5 et à l’annexe A. L’analyse structurale est basée sur
les méthodes décrites au chapitre 2, ou dans le cas des bâtiments à murs porteurs en maçonnerie non armée,
à l’annexe A du document de référence CNR (1993-1).
Le niveau de protection prévu par ces critères peut être modifié en fonction des objectifs de tenue sismique dont
il est question à la section 1.5.
La priorité accordée aux mesures d’atténuation des risques sismiques (section 4.4) sera revue de manière à
pouvoir établir le plan d’action mentionné à la section 4.7. Les éléments dotés d’un dispositif de retenue
répondant aux critères d’évaluation et aux objectifs de tenue sismique peuvent être éliminés de la liste.
Il faudrait, pour chaque élément, choisir des techniques de protection parasismique appropriées selon les
prescriptions du chapitre 5 ou les concevoir selon les prescriptions des chapitres 2 et 3.
On peut préparer un plan d’atténuation des risques sismiques définissant les objectifs de tenue aux séismes, le
type de protection, le coût estimatif et l’échéancier des interventions sur les éléments non structuraux en se
fondant sur l’évaluation des risques, les priorités établies, les méthodes préconisées pour la modification des
éléments ainsi que les ressources disponibles.
On peut adopter diverses approches pour la protection parasismique des éléments non structuraux d’un
bâtiment, chacune ayant ses avantages et ses limitations. La technique à retenir dépendra de l’élément à laquelle
elle s’applique et du bâtiment auquel l’élément est intégré. La présente section propose un certain nombre
d’exemples de techniques de protection parasismique, généralement sous forme de croquis illustrant le principe
sur lequel la technique est fondée, certains étant accompagnés de recommandations prescriptives. Dans chaque
cas, il faudra que l’ingénieur ou l’architecte vérifie ou élabore les détails particuliers, en prenant divers facteurs
en compte : l’élément proprement dit, ses pièces de fixation, son emplacement dans le bâtiment et la
construction du bâtiment à l’endroit de l’élément.
Les trois principales causes de dommage aux éléments architecturaux d’un bâtiment pendant un séisme sont les
suivantes : manque de capacité résistante de l’élément, capacité insuffisante de la liaison et inaptitude à résister
aux déplacements différentiels. Les exemples qui suivent illustrent ces caractéristiques pour certains éléments
d’architecture.
Murs rideaux extérieurs. Les panneaux rigides non ductiles d’un mur rideau qui sont fixés à l’extérieur d’une
structure souple peuvent présenter une flexibilité insuffisante dans les liaisons à l’ossature ainsi qu'un écart
insuffisant entre eux pour prévenir les dommages dus aux déplacements sismiques de la structure. La figure 5.1
illustre un détail de liaison type qui assure ductilité et capacité de rotation des panneaux. Le panneau est fixé
de manière rigide à la base et est maintenu en place par une tige souple sur le dessus. Il est habituellement
souhaitable de prévoir un support rigide à une extrémité de chaque panneau et de permettre à l’autre de subir
des mouvements de translation de manière à absorber la flexion de l’ossature au droit d’un étage sans
déformation du panneau.
Parements extérieurs. Il faudrait renforcer avec de nouveaux ancrages les parements extérieurs de pierre et de
maçonnerie insuffisamment ancrés (voir les critères à l’appendice A). La norme CSA A370-1994 donne des
détails types à cet égard.
Vitrage. L’absence d’un dégagement périphérique adéquat sur le pourtour des vitres qui permettrait au bâtiment,
et donc au châssis de fenêtre, de se déformer en cas de séisme sans prendre appui sur le vitrage constitue la
principale cause de ruine. Une technique visant à atténuer les risques pour les personnes que représentent les
projections d’éclats de verre consiste à appliquer une pellicule adhésive sur la vitre, de préférence sur sa surface
intérieure pour réduire la dégradation par les rayons ultraviolets. L’application sur la surface extérieure de la
vitre d’une pellicule solaire pour atténuer la transmission de chaleur et l’éblouissement convient également à
cette fin; il ne faut toutefois pas perdre de vue le risque de rupture du vitrage occasionnée par l’accumulation
de chaleur.
1
On détermine la zone sismique effective Z’à partir de la zone sismique du CNB de la façon suivante :
Z’= Zv (CNB) + 1 (si Z a>Zv) + 1 (si f $1,5)
De nombreux bâtiments comportent des cloisons de brique creuse utilisées pour les murs de couloir ou pour les
enceintes non structurales des puits d’ascenseur ou des cages d’escalier. La brique creuse est un élément très
résistant mais cassant, très susceptible de se briser en fragments qui pourraient présenter un danger pour les
occupants et obstruer les sorties. Souvent, il n’est pas possible d’isoler ces cloisons des déplacements latéraux de
l’ossature du bâtiment. Il est alors à conseiller d’envisager leur enlèvement et leur remplacement par des cloisons
sèches ou de prévoir une retenue des fragments éventuels à l’aide d’un grillage métallique ou de recouvrements
de plastique/ciment renforcés à la fibre de verre (voir CNRC-1995).
Dans le cas des bâtiments à murs porteurs en maçonnerie non armée, les cloisons interagissent avec l’ossature.
Se reporter à l’annexe A du document de référence CNR (1993-1).
Plafonds. Les plafonds suspendus non contreventés peuvent osciller indépendamment du plancher d’appui et
causer des dommages aux plafonds, surtout en périphérie. L’installation de diagonales dans quatre sens (fil
d’épaisseur 12) et d’une entretoise travaillant en compression entre l’ossature du plafond et le plancher d’appui
à 3,5 m d’entraxe et à moins de 1,7 m des cloisons permettra d’améliorer considérablement la tenue sismique
du plafond suspendu. La figure 5.6 en illustre un détail type. En plus du contreventement, les liaisons entre les
profilés principaux et les profilés secondaires devraient pouvoir transférer les charges de traction. Les plafonds
suspendus à ossature apparente sont particulièrement vulnérables aux déplacements relatifs des éléments de
profilé T qui constituent l’ossature. Il peut s’avérer nécessaire de renforcer à l’aide de pinces métalliques et de
vis autotaraudeuses les entures et les raccords de ces éléments.
Planchers surélevés pour salles d’ordinateurs. Les planchers surélevés sont généralement constitués de panneaux carrés
s’appuyant sur des pattes de hauteur réglable qui sont souvent fixées au plancher de support au moyen d’un
adhésif. Dans certains cas, ils comportent des longerons raccordés au sommet des pattes (figure 5.8) et dans
d’autres, leurs panneaux sont raccordés directement à celles-ci. À moins d’avoir été spécialement conçus pour
rester rigides, les planchers surélevés sont généralement très flexibles lorsqu'ils sont soumis à des charges
latérales. Cette flexibilité peut amplifier les mouvements du sol, ce qui peut avoir pour conséquence de soumettre
l’équipement logé sur le plancher à des déplacements et à des forces considérablement plus importants et causer
de ce fait la rupture des liaisons ainsi que l’effondrement du plancher. Les planchers existants peuvent être
protégés par fixation des pattes au plancher de support à l’aide d’ancrages dans le béton ou par contreventement
diagonal des pattes à intervalles réguliers. (Voir figure 5.9.) Il faudrait concevoir et éprouver les planchers ainsi
modifiés pour s’assurer qu'ils satisfont aux critères de rigidité et de résistance.
Figure 5.9 Renforcement des pattes de planchers surélevés (pour v.F de 0,2 ou plus)
Les éléments d’installations électriques, mécaniques et de plomberie sont souvent vulnérables aux dégâts
sismiques. Lorsqu’ils sont endommagés, ces éléments peuvent compromettre une fonction du bâtiment qui
pourrait être essentielle pour la sécurité des personnes. Ils sont souvent situés à proximité des bords de toiture
ou sont suspendus dans les vides de plafond et constitueraient un grave danger s’ils devaient tomber pendant
un séisme. Un certain nombre de techniques de protection parasismique visant à atténuer les dangers pour la
sécurité et la vie des personnes et les dommages causés aux installations mécaniques et électriques sont
présentées dans cette section.
Appareils d’éclairage. Les appareils d’éclairage fluorescent suspendus sont sensibles à divers types de dommages
sismiques. Ceux qui sont accrochés à l’ossature d’un plafond suspendu peuvent perdre leur support vertical
lorsque le plafond oscille et se déforme sous l’action des secousses sismiques. Pour empêcher l’appareil de
tomber, on peut fixer des ligatures métalliques indépendantes entre chacun des angles de l’appareil (ou aux
angles diagonalement opposés) et l’ossature du bâtiment au-dessus de l’appareil d’éclairage. La figure 5.7 donne
un exemple type. On peut également prévoir des agrafes de fixation des diffuseurs lorsque ceux-ci présentent
un danger en cas de chute.
Les luminaires suspendus devraient comporter des supports de câbles ou de chaînes indépendants entre
l’appareil proprement dit et l’ossature du bâtiment au-dessus d’eux. Tous les dispositifs de retenue devraient être
conçus de manière qu'un luminaire ne puisse tomber à moins de 2 m du plancher en cas de défaillance de tous
les supports excepté les dispositifs de retenue parasismiques. L’emplacement des luminaires suspendus devrait
être choisi de manière qu'en oscillant, ils ne puissent buter contre des éléments ou des murs adjacents.
Tuyauteries, conduits et chemins de câbles. La protection parasismique des tuyauteries, des conduits et des chemins de
câbles consiste essentiellement à installer des entretoises de contreventement latéral et longitudinal, rigides ou
sous forme de câble. Des détails types sont illustrés aux figures 5.10 et 5.11. Les tuyauteries, les conduits ou les
câbles raccordés à différentes sections du bâtiment et à de l’équipement devraient avoir la flexibilité nécessaire
pour permettre les mouvements relatifs de l’ossature, surtout lorsqu’il s’agit d’équipement raccordé à des
conduites de gaz ou de systèmes de lutte contre l’incendie ou autres systèmes d’urgence. Des vannes d’isolement
de l’alimentation en gaz peuvent être montées dans les conduites de distribution pour empêcher les fuites après
un séisme. Aux É.-U., la Sheet Metal and Air-Conditioning Contractors Association (SMACNA, 1991) a publié
des lignes directrices pour la conception de dispositifs de retenue parasismiques des nouvelles installations
mécaniques et des nouveaux réseaux de tuyauterie, lignes directrices qui peuvent être utilisées pour modifier les
installations existantes. Les voici en bref.
1. Tous les conduits de section rectangulaire de 0,6 m 2 et plus ainsi que les conduits de section ronde de
200 mm de diamètre et plus devraient être protégés au moyen d’un contreventement parasismique.
2. Des dispositifs de contreventement latéral devraient être prévus à au plus 9 m d’entraxe, à chaque
changement de direction et à chaque extrémité de canalisation.
3. Des dispositifs de contreventement longitudinal devraient être prévus à au plus 18 m d’entraxe.
4. Aucun contreventement n’est requis si le dessus du conduit est suspendu à 300 mm ou moins de
l’élément structural de support et si les feuillards de suspension sont fixés au sommet du conduit.
Dans ses lignes directrices concernant le contreventement parasismique des tuyauteries, la SMACNA fait les
recommandations suivantes.
1. Prévoir un contreventement pour tous les tuyaux de 63 mm de diamètre et plus (de même que pour les
tuyaux de plus petit diamètre servant au transport de gaz combustible, de pétrole, de gaz médical et
d’air comprimé ainsi que pour les tuyaux de diamètre plus petit situés dans les chaufferies, les locaux
des installations mécaniques et les salles des machines frigorifiques).
2. Installer les dispositifs de contreventement latéral à au plus 12 m d’entraxe.
Se reporter aux directives de la SMACNA (1991) pour les détails types de contreventement parasismique des
conduits et des tuyauteries.
Matériel monté au plancher. Le matériel non ou mal ancré risque de glisser au cours d’un séisme et, partant,
d’endommager les raccords aux utilités. Les appareils étroits et élancés sont susceptibles de se renverser. Il existe
divers moyens d’ancrer solidement ces appareils pour les protéger contre les dégâts sismiques. Le type d’ancrage
(au mur, au plafond ou au plancher) dépendra de leur emplacement dans le bâtiment. Dans tous les cas, il faut
s’assurer que la structure à laquelle le contreventement est fixé peut résister en toute sécurité aux surcharges
imposées.
Ascenseurs. Le principal risque dans la réponse sismique des ascenseurs est lié au déraillement des contrepoids.
Il s’agit également de la forme de dégât la plus couramment observée dans les installations d’ascenseurs en cas
de séisme. Les contrepoids qui se délogent de leurs rails de guidage causent généralement des dommages aux
cabines d’ascenseurs, ce qui entraîne des risques de blessures aux personnes. Pour éviter le délogement des
contrepoids, se reporter aux critères s’appliquant aux ascenseurs à l’annexe A.
Le déraillement des cabines d’ascenseurs survient plus rarement et le risque associé à la sécurité des personnes
est moindre. Il en résulte habituellement un arrêt de fonctionnement de l’ascenseur ainsi que des retards et des
inconvénients liés à la libération des occupants des cabines.
Le matériel du local technique de l’installation peut également nécessiter une retenue parasismique. Les systèmes
d’ascenseurs sont souvent équipés d’interrupteurs électroniques d’arrêt qui devront être réarmés après un séisme.
Pour obtenir plus de renseignements concernant les exigences en matière de sécurité sismique des ascenseurs,
on se reportera à la norme ANSI/ASME A 17.1-1984.
Batteries d’accumulateurs d’alimentation électrique de secours. Les batteries d’accumulateurs des groupes électrogènes de
secours et des systèmes d’alimentation sans coupure (UPS) doivent être dotés de dispositifs de retenue efficaces
pour les empêcher de bouger et de se briser. On a généralement recours à un bâti contreventé en acier pour
maintenir les batteries en place. Il faut que le bâti soit bien ancré à l’ossature. Il faut de plus prévoir une certaine
flexibilité des câbles venant des batteries pour permettre les mouvements relatifs entre les batteries et l’ossature.
Voir la figure 5.16.
Au cours d’un séisme, le mobilier, le matériel mobile et les cloisons intérieures démontables peuvent glisser,
basculer ou tomber. Dans le cas d’éléments lourds, cela peut présenter un risque considérable pour la sécurité
des personnes. De plus, les éléments déplacés peuvent constituer un obstacle au passage des occupants qui
tentent de sortir du bâtiment, ce qui peut poser un problème surtout dans les voies de sortie principales. Il
faudrait doter de dispositifs de retenue les éléments susceptibles de créer ce type de danger au cours d'un séisme.
La présente section propose un certain nombre de détails types et diverses stratégies pouvant être adoptées.
Cloisons démontables. Les cloisons démontables qu'on retrouve souvent dans les bureaux sont légères et basses, et
elles ne constituent donc pas en général un danger pour la sécurité des personnes. Celles qui pourraient obstruer
les voies de sortie principales devraient être dotées d'un dispositif de retenue qui les empêcheraient de basculer
ou de glisser. Il ne faudrait pas utiliser de cloison démontable non ancrée pour retenir des objets lourds comme
du matériel informatique par exemple.
Décorations de bureau. La décoration des bureaux fait souvent appel à des objets lourds, habituellement placés à
hauteur de la tête ou à un niveau supérieur. S'ils se déplacent ou tombent au cours d'un séisme, des objets tels
que de grosses jardinières, des sculptures ou des tableaux peuvent devenir dangereux pour les occupants. Il faut
donc prévoir des dispositifs de retenue adéquats pour les empêcher de se détacher ou de tomber. Une autre
solution consisterait à les poser sur le plancher. La figure 5.17 illustre un détail permettant de restreindre le
déplacement de gros objets installés sur le dessus de classeurs.
Rayonnages, bibliothèques et classeurs. À moins d'être ancrés convenablement, les rayonnages, bibliothèques et
classeurs hauts peuvent constituer un danger pour la sécurité des personnes. Pour y remédier, on peut les relier
aux murs adjacents ou les ancrer au plancher afin d'éviter qu'ils ne basculent ou ne glissent. Il faut toutefois
s'assurer que le mur ou le plancher ont une capacité portante suffisante pour résister aux surcharges imposées
par l'ancrage du mobilier. La figure 5.18 illustre un moyen d'ancrage type pour bibliothèque. Des ancrages pour
classeurs sont donnés aux figures 5.19 et 5.20.
Matériel de bureau monté sur roulettes. Divers appareils de bureau (comme les photocopieurs, par exemple) sont
souvent montés sur roulettes. Au cours d'un séisme, ce matériel peut rouler, et de ce fait s'endommager et causer
des dégâts considérables aux autres équipements. Il constitue également un danger pour les occupants du
bâtiment. L'expérience a démontré que le blocage des roulettes n'est pas très efficace au cours d'un séisme parce
qu'il lâche souvent. Il faut donc prévoir un ancrage solide de l'appareil pour éviter qu'il ne se déplace lors d'un
tremblement de terre. Les techniques d'ancrage font souvent appel à l'imagination et à l'innovation, car elles
doivent allier souplesse et facilité d'utilisation en temps normal tout en assurant la retenue requise pour
empêcher les déplacements en cas de séisme. La figure 5.21 illustre un détail d'ancrage type. Les téléviseurs et
magnétoscopes montés sur chariot devraient être assujettis à celui-ci qui, à son tour, devrait être retenu par un
harnais à l’ossature.
Cuisines et salles de repas. Les réfrigérateurs, les fours à micro-ondes et les cafetières peuvent présenter un risque
pour la sécurité des personnes en cas de chute, surtout s'ils sont placés en hauteur, sur une étagère. Les dispositifs
de retenue illustrés aux figures 5.17, 5.18 ou 5.23 devraient être prévus lorsqu'un tel risque existe.
Figure 5.23 Dispositif de retenue parasismique pour ordinateurs montés sur bureau
Voici deux exemples types illustrant la mise en application des lignes directrices présentées ici. Le relevé se
fait sur le tableau. Chaque pièce ou aire du bâtiment est désignée et tous les éléments qu’elle contient et qui
présentent un risque sismique sont indiqués et évalués. Les éléments posant un problème ou un risque
particulier devraient faire l’objet d’une remarque. Il importe de donner suffisamment de données
d’inventaire pour permettre l’établissement de coûts estimatifs.
Exemple no 1 - Bibliothèque
L’exemple no 1 reprend partiellement l’évaluation sismique des éléments non structuraux d’une petite
bibliothèque type.
Parmi les points particuliers soulevés au cours du relevé figurent les bibliothèques hautes et étroites qui ne
sont pas ancrées ou retenues par un dispositif approprié. Les fours à micro-ondes et les petits réfrigérateurs
placés sur des bancs et des tables dans les aires réservées au personnel sont aussi souvent considérés comme
présentant un risque particulier.
L’exemple no 2 indique les résultats de l’évaluation d’une section d’un immeuble à bureaux de sept étages.
On y présente des données typiques pour des aires à bureaux et à laboratoires.
Parmi les points méritant une attention particulière, citons les classeurs situés dans les couloirs menant vers
les cages d’escalier et les portes des sorties de secours. On met également l’accent sur le contenu toxique ou
corrosif du matériel posé sur les bancs de laboratoire. Dans ce cas-ci, il est nécessaire de prévoir des
dispositifs de retenue permettant une souplesse d’utilisation en exploitation normale tout en assurant une
protection parasismique adéquate.
Mécanique/plomberie
Tuyauteries
Canalisations d'incendie
Conduits en plafond F M F T F M F
Diffuseurs plafonniers 28 M E M 4 M E M
Appareils CVCA, ventilateurs
Réservoirs
Pompes
Ascenseurs
Électricité
Appareils d'éclairage 128 M E M 14 M E M
Chemins de câbles/bâtis
Panneaux
Tableaux de contrôle/de commande
Alimentation sans coupure
Groupes électrogènes de secours
Contenu du bâtiment
Cloisons démontables tablettes E E E tablettes M E M
Mobilier/équipement 3 bureaux F F F 2 bureaux M M M
Équipement informatique 3 PC E M E 2 PC E M E
Équipement des services alimentaires
Rayonnage à revues 4 E E E
Four à micro-ondes et réfrigérateur T E M E
Mécanique/plomberie
Tuyauteries Gaz M H H
Canalisations d'incendie
Conduits T M M M T M M M
Diffuseurs plafonniers 12 E M E 6 E M E
Appareils CVCA, ventilateurs
Réservoirs
Pompes
Ascenseurs
Électricité
Appareils d'éclairage 50 E M E 3 F M F
Chemins de câbles/bâtis
Panneaux
Tableaux de contrôle/de commande
Alimentation sans coupure 1 appareil M E E
Groupes électrogènes de secours
Contenu du bâtiment
Cloisons démontables 8 bureaux M E F 3 classeurs M E M
Mobilier/équipement 25 bureaux F F M 4 bureaux F F M
Équipement informatique 20 PC M H E 3 PC M E E
Équipement des services alimentaires
ANSI/ASME, A17.1-1984. Safety Code for Elevators and Escalators. American Society of Mechanical Engineers,
New York, N.Y.
FEMA, 1992. NEHRP Handbook for Seismic Rehabilitation of Existing Buildings. Federal Emergency Management
Agency, Report REMA-172, Washington, D.C.
CNB, 1995. Code national du bâtiment du Canada, 1995. Institut de recherche en construction, Conseil national
de recherches Canada, Ottawa, Ontario.
CNRC, 1993-1. Lignes directrices pour l'évaluation sismique des bâtiments existants. Institut de recherche en
construction, Conseil national de recherches Canada, Ottawa, Ontario.
CNRC, 1993-2. Manuel de sélection des bâtiments en vue de leur évaluation sismique. Institut de recherche en
construction, Conseil national de recherches Canada, Ottawa, Ontario.
CNRC, 1995. Lignes directrices pour la protection parasismique des structures de bâtiments existants. Institut de
recherche en construction, Conseil national de recherches Canada, Ottawa, Ontario.
SMACNA, 1991. Seismic Restraint Manual, Guidelines for Mechanical Systems. Sheet Metal and Air Conditioning
Contractors National Association, Inc., 4201 Lafayette Center Drive, Chantilly, VA 22021, December,
1991.
Cette annexe, dont le contenu est tiré du document de référence CNRC 1993-1, a pour but de faciliter
l'évaluation préliminaire des éléments non structuraux des bâtiments.
Le tableau A-1 présente une série d'énoncés d'évaluation. Dans certains cas, il sera possible de répondre
directement; dans les autres, par exemple ceux qui demandent un calcul, on reportera l'évaluation de
l'élément concerné à l'étape 4 du procédé décrit dans le chapitre 4.
L'évaluation préliminaire des éléments énumérés dans le tableau A-1 se fait sur les lieux, et la visite demande
environ une heure. Cette visite est importante pour constater l'état de ces éléments, car ils peuvent avoir été
modifiés plusieurs fois depuis la construction du bâtiment.
Revoir chacun des énoncés d'évaluation suivants, en le cochant vrai (V), faux (F) ou sans objet (S.O.). Les
énoncés qui se révèlent vrais correspondent à des points qui sont acceptables; les énoncés qui se révèlent faux
correspondent à des problèmes qui nécessitent une étude plus poussée. Définition des symboles : v = vitesse
horizontale maximale du sol (CNB), V F = v.F#0,4, F étant le coefficient de fondation prescrit par le CNB.
V F S.O. ISOLEMENT DES PANNEAUX ET DES VITRAGES : Dans les bâtiments à ossature en
acier ou en béton résistant aux moments, les panneaux et les vitrages sont suffisamment
désolidarisés de l'ossature structurale pour absorber le glissement d'étages prévu sans
s'effondrer.
V F S.O. PANNEAUX S'ÉTENDANT SUR PLUS D'UN ÉTAGE : Les panneaux liés à tous les
niveaux de plancher ainsi que leurs liaisons peuvent supporter le glissement d'étages prévu
sans risques d'effondrement.
V F S.O. LIAISONS D'APPUI : Aux endroits où des liaisons d'appui sont requises, il y en a au moins
deux pour chaque panneau.
V F S.O. ANCRAGE DES PIÈCES D'ANCRAGE : Aux endroits où des pièces d'ancrage sont
utilisées dans les assemblages de béton, celles-ci sont ancrées adéquatement.
V F S.O. ASSEMBLAGES RÉSISTANT AUX FORCES HORS PLAN : Chaque panneau mural
est retenu par au moins quatre éléments d'assemblage pouvant résister aux forces hors plan.
V F S.O. ASSEMBLAGES SOUDÉS ET ASSEMBLAGES BOULONNÉS : Les assemblages soudés
et les assemblages boulonnés semblent pouvoir se déformer dans le métal de base avant que
les soudures, boulons ou pièces d'ancrage ne se brisent.
V F S.O. EXCENTRICITÉ DES ASSEMBLAGES : On a tenu compte de toutes les excentricités
dans les assemblages.
V F S.O. INSTALLATION DES ÉLÉMENTS D'ASSEMBLAGE : Les éléments d'assemblage
semblent bien installés.
V F S.O. ÉTAT DES ÉLÉMENTS D'ASSEMBLAGE : Les éléments d'assemblage ne sont ni
gravement détériorés, ni gravement corrodés.
V F S.O. ÉTAT DU REVÊTEMENT : Il n'y a aucun signe visible de détérioration du revêtement
extérieur.
V F S.O. POTEAUX AUX OUVERTURES : Des poteaux additionnels encadrent les ouvertures de
fenêtre et de porte.
V F S.O. ÉTAT DE LA STRUCTURE DE SUPPORT : Il n'y a aucun signe visible de corrosion des
liaisons de brique, des vis de liaison, des poteaux ou des traverses de poteaux.
V F S.O. TRAVERSES DE POTEAUX EN ACIER : Les traverses de poteaux en acier sont liées à
l'ossature de structure à 600 mm d'entraxe au maximum.