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UE PHI 428 : PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT ET MONDIALISATION : EMERGENCE ET

DEVELOPPEMENT POUR L’AFRIQUE : L’APPORT DE L4HISTOIRE UNIVERSELLE EN QUESTION


Pr OKAH-ATENGA Pierre-Paul, HDR, FALSH

PLAN

INTRODUCTION

I- Etat des lieux


II- Devoir de mémoire
III- Propédeutique à l’émergence et au développement de l’Afrique (Noire) : les jalons ou
les conditions de l’émergence et les fondements d’un développement durable en
Afrique (Noire)

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
 OKAH-ATENGA Pierre-Paul (2015), Traite négrière, esclavage, colonisation et émergence
de types d’humanité en Afrique. Le devoir de mémoire.
 Cheikh ANTA DIOP (1979, 3e éd.), Nation nègre et culture. De l’Antiquité nègre égyptienne
aux problèmes culturels de l’Afrique Noire d’aujourd’hui, Présence Africaine, Paris, 2
tomes.
 KWAME NKRUMAH (1976), Le consciencisme, Paris, Présence Africaine.
 AMILCAR Cabral (1975), Unité et lutte I : l’’arme de la théorie, F. Maspero, Paris.

INTRODUCTION

 Un sujet limité à l’Afrique (Noire), un des cinq (5) continents du monde, qui a connu une
histoire douloureuse (esclavage, traite négrière, colonisation, impérialisme culturel,
détérioration des termes de l’échange). En outre, le continent africain a connu l’aliénation
et l’introduction dans la conscience des Africains des germes de l’auto-destruction et du
sous-développement.
 Le problème que nous soulevons ici est celui de la prise en main de notre destin d’Africain
pour notre salut d’Africain (émergence, développement) en Afrique et à l’ère de la
mondialisation.
 La question essentielle que nous nous posons ici est la suivante : comment à partir de
l’histoire universelle rêver l’émergence et le développement de l’Afrique pour l’Afrique à
l’ère de la mondialisation ?
 L’objectif ici, c’est de rendre possible le rêve d’un bien-être pour le plus grand nombre
d’Africains en Afrique. En effet, ce rêve est possible.

I- Etat des lieux – Elucidation des concepts :

Avant de poursuivre notre analyse, nous allons élucider les autres concepts essentiels ici :
 L’émergence : l’action de sortir de l’eau après y avoir été plongé : l’Afrique a été plongée
dans l’esclavage, la traite négrière (déni d’humanité), la colonisation, l’impérialisme. En
particulier, il s’agit de la valorisation des dispositions dont dispose l’Afrique pour sa
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croissance durable. En effet, l’Afrique se trouve dans un milieu critique (hostile,
défavorable) pour son épanouissement dans son propre continent. Voilà pourquoi il faut
en sortir (se dégager du sous-développement initial). Cela suppose une trajectoire
(conditions et fondements de cette trajectoire) et une finalité (objectif), d’autant plus que
l’émergence est intermédiaire entre le sous-développement et le développement (Okah-
Atenga, 2014 et 2015).
 Le développement est l’atteinte d’un bien-être pour le plus grand nombre d’Africains, en
particulier il s’agit de l’atteinte du salut de l’Afrique (émergence + développement). Cela
renvoie au plein épanouissement d’un être (matériel, spirituel…). Deux approches
importent beaucoup ici :
 Une approche quantitative (matérialiste) dont les paramètres sont : le PNB par
habitant, le volume de production industrielle, les produits finis, le nombre de
médecins pour 1000 habitants…
 Une approche qualitative qui se traduit par la création de conditions nécessaires
à l’accomplissement de la personnalité (espaces de libertés, éducation, science
et technologie à la portée du grand nombre).
 La mondialisation : une tentative de transformer le monde en un village planétaire –> ici
l’homogénéisation des comportements des villageois dans une direction (unilatéralisme).
 L’histoire : renvoie à la mémoire (devoir de mémoire)
 Faut connaître le passé, car le passé détermine le présent, puisque c’est ce dont
on a hérité ;
 Notre histoire permet de nous poser les questions suivantes :
 Qu’est-ce que les hommes anciens savaient et pouvaient faire ?
 L’histoire pourquoi ? En vue de qui ? Comment l’interpréter ?
 En effet, nous voulons comprendre, expliquer notre destin et surtout en devenir
maîtres ou possesseurs. Ainsi donc sont très significatifs :
 le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (auto-détermination,
indépendance, libération, émergence, développement) ;
 Les Etats-Unis d’Afrique.
 Par conséquent, nous interprétons cette histoire de l’Afrique pour lui trouver un sens
d’autant plus que cette histoire est émaillée par la traite négrière, l’esclavage, la
colonisation, l’impérialisme, le sous-développement…

II- Devoir de mémoire

 L’importance de l’histoire est avérée dans le projet de la renaissance africaine :


 a)- l’idéologie afro-centriste de Kwame Nkrumah notre renaissance africaine
dépend de la façon de présenter l’histoire : il faut écrire notre histoire comme
l’histoire de notre société et la société africaine doit être considérée comme
jouissant de sa propre intégrité. Son histoire doit être le reflet d’elle-même et les
contacts avec les Arabes ou les Européens ne doivent y figurer que sous l’angle
de l’expérience des Africains.
 b)- l’idéologie afro-centriste de Georges Balandier : (« les Mythes politiques de
colonisation et de décolonisation en Afrique », in Les Cahiers Internationaux de

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Sociologie, vol. 33, Juillet-Décembre 1962, pp-85-96, Paris, PUF) : Critiquant le
colonialisme, il préconise une décolonisation progressive et concertée, il voit les
difficultés de ces pays à utiliser leur nouvelle liberté et à prendre la voie de la
démocratie. Pour Balandier, la sociologie et l’anthropologie des colonisateurs se
servent des mythes pour présenter la société et la culture africaines au monde
occidental. Balandier invite à redécouvrir l’Afrique de façon objective, même si le
continent africain doit être étudié à partir des réalités de la colonisation, du
nationalisme messianique, de la lutte des classes et des fondements traditionnels.

III- Trouver les jalons et les articulations entre l’histoire du continent africain et nos
ambitions africaines actuelles
 Pierre-Paul OKAH-ATENGA (2014, 2015) : se réapproprier le passé du
continent : des propédeutiques en vue de faciliter l’application des systèmes
la réappropriation de l’histoire de l’Afrique revêt chez lui une sorte
de prise de conscience du passé, pour permettre à l’Africain
d’évaluer son existence et de s’organiser en vue de son
émancipation. La réappropriation est de ce point de vue le début
du processus de libération.
Or la liberté est considérée comme la condition de possibilité de
toutes choses et elle se positionne aussi comme une catégorie a
priori de toute action. En effet, le chaos (l’indéterminé) en monde
organisé (cosmos) par l’intervention du logos, qui n’intervient que
sur fond de liberté.
Il en est de même de la Renaissance africaine, qui n’est que la
résultante des facteurs conjugués (et non l’effet du fétichisme d’un
seul élément que l’on scande, à savoir la technoscience comme
une panacée).
Si donc la liberté se positionne comme une condition a priori du
processus d’émancipation vient ensuite l’éducation, qui en
constitue un ferment non négligeable.
In fine un peuple ne parvient à conquérir sa liberté que sur la base
de son histoire (2015, p.9).
Dès lors, il est urgent de trouver de nouvelles catégories pour
parler de l’Afrique (Noire) actuelle et assumer les responsabilités
qui incombent à l’élite, aux pédagogues et aux philosophes, qui
consiste non pas à prendre une revanche ou à attiser les rancunes
mais à panser les blessures pour poser les jalons d’une humanité
désormais fraternelle (pp. 9-10).
Pour éviter un rapport contre-productif avec le passé, il faut se
réapproprier cette histoire dans un triple but : prendre conscience
d’une histoire profanée et travestie par les préjugés racistes et
obscurantistes ; des cultures africaines émasculées par
l’assimilation suicidaire des populations et des élites indigènes au

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nom d’une rationalité monolithique et dogmatique ; de l’être
africain au monde réduit à la plus basse et ridicule expression.
Dès lors, les enjeux de l’évocation du passé de l’Afrique sont non
pas la mélancolie relativement à un passé panaché de nostalgies
et de tristesse, mais plutôt la prise de conscience d’un passé qui
nous permette de baliser les perspectives d’une humanité qui
anoblisse l’Africain (pp. 9-10) : il s’agit de pratiquer une
philosophie plus prospective et inventive que nostalgique,
dispersée, extravertie.
Autrement dit, il s’agit de pratiquer une philosophie qui se soucie
de poser des balises pour une humanité de l’avenir, où seront
rétablis le règne du droit, de l’éthique et des spiritualités de
promotion de l’humain.
Et bien que le passé de l’Afrique apparaisse comme une lourde
charge qu’elle traîne et l’empêche ainsi de prendre son envol dans
le concert des nations, la réponse à la question « que faire
aujourd’hui de notre passé » est la suivante : l’avenir sera
certainement fonction de la manière dont les africains s’en
souviennent et la considération de luttes à émerger : libération,
pacification, sécurité, émergence, développement et rayonnement.
D’un mot, le devenir de l’Afrique est ouvert.
De ce fait, l’approche de Okah-Atenga peut s’inscrire au rang des
perspectives en ce sens qu’elle se situe à l’antipode de l’afro-
pessimisme (une approche selon laquelle il est difficile à l’Afrique
de se développer à partir de sa condition actuelle).
Dans ce sens, la philosophie a un grand rôle à jouer, car étant une
pensée complexe, la philosophie se positionne comme une clé
face à l’opacité du réel et au problème de relation entre l’homme et
la nature. Il assigne donc à la philosophie un rôle non négligeable.
En effet, la philosophie redonne du sens au passé de l’Afrique pour
sa renaisse par une pensée systématique et critique, par son
engagement dans la création d’une voie d’accès possible au cœur
des choses humaines.
En particulier, la métaphysique vise à nous faire prendre
conscience de la survenance et de l’existence des chises dans le
monde, le temps et l’histoire, afin de les expliquer et de chercher à
comprendre leur nature, leur fondement et leur unité malgré la
diversité et les changements ambiants. De plus, la métaphysique
va chercher à prévoir ce réel, afin d’installer l’être humain dans un
monde acceptable et supportable, à partir de quelques valeurs
universelles (p.11).
A partir de là, pour Okah-Atenga, un détour dans l’histoire de
l’Afrique va nous permettre de comprendre la situation actuelle du
continent africain, afin d’envisager les voies et moyens de sortie.

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L’histoire va nous permettre de savoir d’où nous venons, afin
d’envisager où nous allons dans le présent. Il s’agit d’une
réappropriation rationnelle de l’histoire, qui ressemble à une sorte
de consciencisme, car les Africains doivent se réapproprier leur
histoire pour chercher à savoir ce qu’elle leur propose demain, tout
en évitant un repli identitaire, qui n’est plus possible dans un
monde actuellement global et néanmoins de rapport de force (p.
12).
La réappropriation du passé est appréhendée par Okah-Atenga
sous le prisme du devoir de mémoire qui invite les Africains à
acquérir des informations sur son passé et à les utiliser, pour en
tenir compte tout au long de sa vie (p. 16). Mais cette
réappropriation devra se distinguer du passage en revue de
l’histoire sous le prisme du récit ou d’un compte-rendu des faits
historiques. Il convient donc de dépasser le superficiel pour
chercher la trame secrète du tissu évènementiel de l’Afrique.
Okah-Atenga met toutes les disciplines à contribution, dans une
approche globale et pluridisciplinaire. Ainsi donc, au terme du
voyage, les Africains devraient pouvoir se connaître, prendre
conscience de l’Afrique et de leur identité d’Africain. Cette
démarche n’est possible qu’en alliant à la fois l’histoire, la
philosophie, la morale, l’anthropologie, l’archéologie… L’histoire
renvoie à la mémoire et permet de recenser les valeurs du passé
pour en tirer les leçons qui sont un tremplin pour l’avenir. La
philosophie cherche la vérité et rassemble l’ensemble des
phénomènes commis, afin de dégager des concepts. Quant à la
morale, elle est expressive de la grande leçon de philosophie
pratique et renvoie à la réflexion sur l’expérience de la vie dans la
mesure où les conseils, l’appel à des grands noms et le recours à
la dimension culturelle de la conscience collective sont très
importants (p. 17).
 Au demeurant
Le temps est venu pour l’Afrique d’éclore, de contribuer à l’économie
mondiale et de participer à la nouvelle ère d’illumination, qui offrira la
paix et la prospérité à l’humanité entière.
Voilà pourquoi l’Afrique du XXIe siècle ne doit pas avoir comme but
(fin) la nostalgie ou la revanche, pour construire un vivre ensemble à
l’intérieur du village planétaire.
Et à la question de savoir comment prendre en main la conquête de
notre destin d’Africain, les leçons de l’histoire du continent nous
apprennent qu’il convient non seulement d’intégrer les valeurs
positives de la culture africaine (multiforme) à la civilisation universelle
(mondialisation), mais aussi d’exalter la beauté de l’effort en cultivant
l’amour du travail afin d’être beaux et bons, puis encore de quitter
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l’obscurantisme de la tradition et de la culture millénaire (à l’état brut),
pour entrer dans le modernisme (faire un saut qualitatif vers le
progrès), grâce à une action positive de mobilisation de toutes les
forces vives pour l’émancipation, l’émergence, le développement du
continent africain.

 Devoir à la maison
Quelles sont les conditions de possibilité de l’émergence et du
développement de l’Afrique (Noire) contemporaine ?

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