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Chapitre 4

L’observation clinique

Articles
« L’observation clinique attentive, une méthode pour la pratique et la recherche cliniques » :
un très bel article de synthèse d’Albert Ciccone concernant les principes de l’observation
clinique :
https://www.cairn.info/revue-de-psychotherapie-psychanalytique-de-groupe-2014-2-p-65.htm

« Panorama de l’observation du bébé selon la méthode Esther Bick dans les pays
francophones » : https://www.cairn.info/revue-devenir-2005-1-page-55.htm

Vidéos
« 10 illusions cognitives » : celles-ci viendront illustrer le fait que toute perception est déjà en
soi une forme de construction :
https://www.youtube.com/watch?v=-IWk5NkxQF8

« 18 minutes de la vie de Tamara » : pour mieux comprendre la vie psychique du bébé :


https://www.youtube.com/watch?v=RYg_brWDWy4

« L’observation thérapeutique du bébé » :


https://www.youtube.com/watch?v=nE6IqVJ1caM

« Comment penser comme Sherlock Holmes ? » : dans cette conférence Maria Konnikova
propose certaines réflexions issues de son livre sur cette thématique qui aident à mieux
comprendre ce qui caractérise une observation très précise :
https://www.youtube.com/watch?v=UM_UX85SX3c

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Cas clinique
Géza et la corbeille

Proposez une analyse de l’observation de ce bébé, âgé de 18 mois. Comment comprenez-


vous l’épisode de la corbeille ?
« C’est d’un “quatre pattes” habile et efficace que Géza s’approche de la corbeille verte qui
est contre la barrière à côté d’un autre enfant. Maintenant à côté d’elle, il la regarde, ne la
prend pas tout de suite, se tourne vers le mur, se lève debout à son appui et fait deux pas à
gauche.
Probablement par hasard, l’autre enfant pousse la corbeille vers lui. Aussitôt il se remet à
genoux contre elle en se tournant, met sa main gauche à plat sur le fond, puis la droite, et
soulevant la jambe droite, entreprend de monter dedans. Cela intéresse l’autre enfant qui
s’approche et veut l’imiter. Géza le voit aussitôt, se remet instantanément à genoux et,
soulevant la corbeille au bout de son bras droit, il se frotte un peu sur le sol. Il effectue avec
elle deux tours complets sur lui-même. Sans violence, il sauve son trésor, l’autre s’en va.
Géza est seul avec la corbeille qui, hasard ou volonté, est maintenant le long du mur. Une
petite pause, et Géza entreprend à nouveau de monter dedans, main droite à plat sur le fond,
puis main gauche, il soulève la jambe droite. Le pied a du mal à passer, il insiste, soulève la
jambe gauche, relève la tête, creuse les reins. Il est maintenant dedans, s’agenouille et se met
debout à l’appui du mur. Pour y parvenir, il trouve un équilibre parfait en allongeant son bras
gauche le long du mur ; la main est grande ouverte bien à plat, tandis qu’il soulève la jambe
droite. Puis la main gauche prend appui mais plus bas, et il cherche par de petits soulèvements
comment dresser son tronc. Il y arrive en restant presque vertical et aussitôt, toujours très
vertical il s’agenouille comme pour s’exercer. Le mouvement est compétent et harmonieux.
Un instant plus tard, la main gauche glisse un peu créant un petit déséquilibre aussitôt rectifié,
et revoilà Géza debout pour aussitôt chercher appui un peu plus à gauche et se remettre à
genoux. Il se tourne à droite. A-t-il l’idée de sortir ?
À présent, il se remet debout rapidement. Sur sa droite, l’autre enfant s’approche du mur.
Une seconde, Géza tourne la tête vers lui. Est-ce cet instant de déconcentration qui
compromet son équilibre ? De ce fait, il a dû appuyer plus fort sur le mur et la corbeille glisse,
s’en éloigne. Géza retombe habillement à genoux et entreprend aussitôt de sortir. Ce n’est pas
simple. La corbeille glisse un peu sur le sol et bascule sur le côté lorsqu’il se penche dessus
pour sortir. Géza persiste, mains posées à plat sur le sol, le derrière bien soulevé, il tente de
faire passer ses jambes ; droite puis gauche, plusieurs fois. Il y parvient en se servant du fait
que la corbeille se met sur le côté.
Aussitôt il remonte dans la corbeille. Il est mieux placé par rapport à elle, face au côté, et il
y parvient plus facilement. Une fois dedans, il se tourne et entreprend le mouvement de se
mettre debout à l’appui du mur mais… la corbeille en est éloignée. Dérouté, Géza regarde à
gauche et… décide de sortir. Là encore, il utilise le fait (ou en bénéficie) que la corbeille se
met sur le côté.
Géza est maintenant à genoux, dos au mur, la corbeille à gauche. Il paraît pensif et, pour un
très bref moment, semble manipuler la corbeille de la main gauche comme sans y prêter
attention. Puis la tonalité change, sa main gauche cherche le bord, la poignée, à nouveau le
bord. Géza entreprend de retourner la corbeille en utilisant différentes prises. La cinquième
sera la bonne. La corbeille aussitôt retournée, il prend appui dessus et, toujours à genoux, la
pousse avec compétence devant lui.

2
Nous voyons un petit garçon au visage sérieux qui poursuit son activité avec une attention
soutenue. Jouer avec la corbeille était son projet et, même s’il y est un peu conduit par les
circonstances, il paraît savoir ce qu’il veut en faire. Il a déjà une grande maîtrise de l’équilibre
et cela dans toutes les postures où il se met. Même lorsque les circonstances sont imprévues et
un peu difficiles – la corbeille qui glisse à peine –, il y fait face, rectifie sa position ou,
lorsqu’elle glisse sur plusieurs centimètres, il ne tombe pas et sait se « récupérer » à genoux.
Toutefois, le jeu qui l’intéressait devient impossible du fait de la distance qui sépare la
corbeille du mur. S’il en sort aussitôt. Après cet incident, il paraît pour quelques brèves
secondes un peu “flottant”, puis il redevient maître de la situation et parvient à retourner la
corbeille avec la même maestria qu’il avait su la défendre du désir de l’autre.  »
Extrait de : https://www.cairn.info/observer-un-bebe-avec-attention--9782865869329-p-51.htm
Tardos (2001), L’observation du bébé dans l’approche d’Emmi Pikler

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