Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
· Comédie à l’italienne : structure de comédie inspirée des italiens (et des latins)
qui repose sur un schéma récurrent : le désir d'un jeune homme pour une jeune
fille, contrarié par un père, une mère, un tuteur et toutes les ruses que va
développer le valet du jeune homme pour permettre à ce garçon de s'approcher
de la jeune fille, de passer une nuit avec elle, de l'enlever, tout est possible. Le
tout se terminant par un mariage. Inspirée de la commedia italienne du XVIe
siècle qui reprend à son tour les modèles latins (Plaute notamment), la comédie à
l’italienne est la forme dominante de comédie en France jusqu’au XVIIe siècle.
· Mystère : genre théâtral apparu au XVe siècle, le Mystère tire son origine des
fêtes spectacles qui avaient lieu sur le parvis des églises au Moyen-âge et qui
étaient destinées à faire vivre l’histoire sainte devant un public illettré. Il se
compose généralement d'une succession de tableaux animés et dialogués, il peut
être très long (jusqu’à 60 000 vers) et comporter de nombreux personnages
(jusqu’à 500). On distingue trois cycles : les mystères sacrés, les mystères
religieux, les mystères profanes. La représentation des Mystères fut interdite en
France par arrêté du 18 novembre 1548 du Parlement de Paris.
· Petite pièce : courte pièce le plus souvent composée d’un seul acte. Elle est
programmée en accompagnement d’une pièce plus longue et jouée au XVIIIe
siècle après la grande pièce.
· Tragédie romanesque ou galante : genre théâtral dans lequel tout est concentré
sur l'amour et la volonté de tout sacrifier, non pas à l'amour lui-même, mais à la
personne qu'on aime.
· Déclamation : art vocal pratiqué par l’acteur, la déclamation est claquée sur les
techniques oratoires décrites dans les traités de rhétorique. Elle consiste en un
travail sur la prononciation, le rythme et le ton régi par des règles qui varient
selon l’acteur et en fonction de la nature du texte (tragique ou comique, en vers
ou en prose).
· Narration : partie du discours qui contient l’exposé des faits, le récit. Essentielle
dans les genres judiciaire et épidictique (dont elle constitue la plus grande
partie), elle est moins importante dans le genre délibératif qui porte sur l’avenir,
et peut y être omise.
· Brouhaha : bruit confus généré par une foule, et qui est souvent un signe
d’approbation ou de désapprobation. Lors des matinées théâtrales, le
« brouhaha » était notamment un signe d’approbation du public pour les
morceaux de bravoure des acteurs. Le dictionnaire de Furetière le définit ainsi :
« Bruit sourd et confus qu’on entend dans les assemblées où l’on fait des
discours publics et où l’on donne des spectacles, lequel témoigne l’admiration
ou l’applaudissement des assistants quand il s’y trouve quelque chose d’éclatant
et qui touche l’esprit. »
· Décor unique : le décor qui obéit rigoureusement à l’unité de lieu. Souvent une
salle indistincte d’un palais, dans laquelle peut se dérouler la totalité de la pièce.
· Infamie : caractéristique légale qui empêche quelqu'un, qui est frappé d’infamie,
de témoigner en justice par exemple. C’était le cas des comédiens.
· Jeu de paume : ancêtre direct de la pelotte basque, il joue un rôle central dans le
développement du théâtre en France car les troupes prirent l’habitude de jouer
dans des jeux de paume en transformant la salle de jeu en salle de théâtre, d’où
la forme rectangulaire des salles françaises.
· Troupes protégées : troupes de théâtre qui circulent à travers la France, qui sont
protégées par un très grand seigneur ou un prince étranger. Contrairement aux
troupes ambulantes, ces troupes voyageaient confortablement, elles avaient des
voituriers qui s'occupaient de leurs bagages et de leurs décors, elles circulaient,
dès qu'il y avait des cours d'eau, sur des coches d'eau. Exemples : la troupe du
duc d’Épernon, la troupe de la Grande Mademoiselle, la troupe du duc
d'Orléans…
· Exposition : premier moment d’une pièce qui a pour fonction de présenter les
personnages, de situer l’action et de porter à la connaissance des spectateurs les
éléments nécessaires à la compréhension de l’intrigue. Elle est suivie d’un nœud
et d’un dénouement.
· Héros « aux mains pures » : ce que Corneille appelle le « héros aux mains
pures » c'est celui qui préfère se laisser mourir ou se laisser submerger plutôt
que d'intenter à la vie du proche, du père, du frère, de la mère qui veut le faire
disparaître.
· Règle de la liaison des scènes : règle visant à faire en sorte que devant les yeux
des spectateurs il y ait toujours des personnages en action, afin que la scène ne
soit jamais vide, ce qui serait peu vraisemblable.
· Règle de l’unité de lieu : règle qui impose que le lieu de la représentation reste
toujours le même. Aristote n’envisage pas la question du lieu et c’est ainsi celle
des trois règles d’unité qui s’impose le plus lentement ; une homologie exacte
entre l’espace scénique et celui de l’action ne s’impose pas immédiatement.
Dans les années 1630 la norme est encore déterminée par rapport au temps : est
considéré comme vraisemblable l’espace qu’un personnage, dans des conditions
réelles, pourrait parcourir en vingt-quatre heures, soit une ville et sa périphérie.
C’est D’Aubignac qui imposera une interprétation stricte de la règle.
· Règle de l’unité de temps ou des 24 heures : la plus connue des trois règles
d’unité est la règle d'unité de temps, c'est-à-dire la fameuse règle des vingt-
quatre heures. Aristote précise que la tragédie doit tenir dans une seule
révolution du soleil, ce qui peut être interprété comme le laps de temps
correspondant à ce qu’on appelle le jour naturel (24 h) ou à ce qu’on appelle le
jour artificiel (12 h, du lever du soleil à son coucher). Le fond du problème et
qui rend complexe l’application de la règle est le décalage qui existe entre la
durée de l’action et celle de la représentation ; la coïncidence parfaite est donnée
comme idéal à atteindre (3h de représentation = 3 heures d’action).
· Schéma de l’amant ennemi : deux amants qui sont séparés par des familles
ennemies ou bien deux amants qui sont séparés par un malentendu qui fait croire
que le héros est responsable de la mort de l'héroïne. Ce schéma de l'amant
ennemi débouche souvent sur un mariage.