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Hybride F1

Un cultivar hybride F1 : Solanum lycopersicum


'Lemon Boy'

Un hybride F1[1] (en réalité le plus


souvent métis F1 car issus de deux
lignées d'une même espèce) est la
première génération d'un croisement,
animal ou végétal, entre deux variétés
distinctes ou races de lignées pures
(homozygotes pour certains gènes
d'intérêt). La variété ainsi créée bénéficie
de la vigueur hybride ou hétérosis[2].

Historique
Le concept de variété hybride F1 a été
inventé par Shull en 1908[3]. Il part du
constat que les méthodes de création de
variété lignées pures utilisées chez les
céréales ne pouvaient pas être
appliquées au maïs, du fait d'une trop
forte dépression de consanguinité. Shull
a alors l'idée de croiser entre elles des
lignées pures pour reproduire à
l'identique un génotype intéressant d'un
point de vue agronomique.

L'avantage hybride
Dans le cadre d'un programme de
sélection, les hybrides sont supérieurs
aux lignées à cause de plusieurs
mécanismes génétiques[4] :

le premier facteur est la


superdominance : un hybride possède
deux allèles différents du même gène
(hétérozygotie), cette combinaison
peut être supérieure à deux allèles
identiques (homozygotie). Par
exemple, les deux allèles permettent
de produire deux versions d'une même
enzyme légèrement différentes, ces
deux enzymes ayant un optimum
thermique complémentaire ; la plante
pourra s'adapter à une gamme de
températures plus large. Autre
exemple : les deux allèles du même
gène de structure permettent un
meilleur équilibre entre la production
d'organes somatiques (tiges, feuilles,
racines) et reproducteurs (fleurs donc
graines) ;
le second facteur est la vitesse de
sélection : combiner deux lignées qui
possèdent des gènes
complémentaires est beaucoup plus
rapide que regrouper l'ensemble de ces
gènes dans une même lignée. Même si
on fait abstraction de la
superdominance, la sélection des
lignées serait moins performante
pendant plusieurs centaines de
générations.

La création de variétés commerciales


d'hybrides F1 nécessite un important
travail de sélection préalable de lignées
pures dans des populations différentes,
puis des tests de croisements de ces
lignées pures. Pour bénéficier d'un effet
d'hétérosis maximum, il faut que ces
lignées soient très différentes (en
croisant des pools génétiques différents,
comme des origines géographiques
autrefois isolées), en outre, il faut pouvoir
y introduire les caractères recherchés,
donc disposer de ce que les généticiens
appellent un « réservoir de variabilité ».
Les hybrides contribuent à
l'uniformisation du champ cultivé, un
champ cultivé avec un hybride contient
moins de diversité génétique qu'un
champ cultivé avec une variété
population. Cependant, cette perte de
diversité au niveau du champ d'un
agriculteur est plus ou moins compensée
au niveau de l'ensemble des champs
d'une région par la culture d'hybrides
différents, d'obtenteurs différents. De
plus aujourd'hui, la durée de vie d'une
variété moderne est courte, alors
qu'autrefois, les variétés-populations
cultivées dans une région, en nombre
limité, étaient pratiquement toujours les
mêmes, du fait d'évolutions génétiques
très lentes. Il y a donc aujourd'hui une
diversité génétique dans le temps qui
s'ajoute à la diversité entre champs.
Enfin, la sélection a accumulé dans un
même génotype des gènes d'adaptation
à différents milieux, qui avec les variétés-
populations étaient dispersés dans
différents individus, ce qui permet de
concilier stabilité de rendement et
productivité[5].

L'amélioration des hybrides repose sur


les réserves génétiques de l'espèce
cultivée et de ses apparentés sauvages.
Les semenciers possèdent et
entretiennent des réserves génétiques
contenant des millions d'individus
distincts.
Utilisation
Le rendement potentiel des hybrides est
généralement supérieur à celui des
anciennes variétés. Les plantes hybrides
possèdent des ressources génétiques
supérieures qui permettent généralement
une croissance plus rapide et un meilleur
rendement, même en conditions
difficiles[6], par rapport à des lignées ou
des populations. De nombreux essais et
études ont prouvé la supériorité des
hybrides sur les populations et les
lignées, quelles que soient les
conditions. L'effet hybride est surtout
important chez les plantes allogames
(tournesol, maïs) et diploïdes. Chez les
plantes polyploïdes et autogames (blé,
pomme de terre, luzerne), l'effet est plus
limité : la polyploïdie rend l'hybridation
plus complexe et les ressources
génétiques de ces plantes sont plus
importantes.

Les variétés hybrides sont


principalement cultivées dans les pays
ayant une agriculture moderne, car les
agriculteurs y sont mieux à même
d'exploiter le potentiel de ces plantes,
que ce soit dans des systèmes intensifs
ou extensifs. Toutefois l'utilisation
d'hybrides dans les pays pauvres est
également courante, pour peu que les
paysans aient accès à des semences à
des prix abordables. L'introduction
d'hybrides de maïs au Malawi a permis
un doublement de la production agricole
en moins de cinq ans[7]. La mécanisation
est facilitée, car les plantes sont très
homogènes (première loi de Mendel).
Les hybrides, combinant des caractères
sélectionnés dans les deux lignées pures
parentales, apportent aussi d'autres
caractères intéressants pour les
producteurs, par exemple des
résistances à différentes maladies ou à
des insectes ravageurs, mais aussi un
plus grand éventail de précocité,
l'enrichissement des grains en lipides ou
en protéines, etc.

Limites des semences


hybrides
À moins de vouloir stabiliser la variété, il
n'est pas intéressant de ressemer les
graines récoltées sur des variétés
hybride F1 pour les plantes allogames
(comme le maïs) chez lesquelles domine
la fécondation croisée. Les plantes qui
en résulteraient seraient probablement
différentes de la variété homogène F1,
car il se produit à la deuxième génération
une disjonction des caractères (en vertu
de la deuxième loi de Mendel). Une
production à base de F2 aurait une perte
de rendement de l'ordre de 20 %. Pour
l'agriculteur, il est préférable de racheter
des semences chaque année.

Depuis les années 80, des recherches


sont en cours au CIMMYT, en
collaboration avec l'IRD, pour produire du
maïs apomictique qui permettrait la
reproduction des semences à
l'identique[8]. L'objectif de cette recherche
est de permettre la réutilisation des
semences d'une génération à l'autre, tout
en conservant les traits agronomiques
sélectionnés. En contrepartie, l'absence
de renouvellement génétique par
reproduction sexuée empêche le
développement de nouveaux
caractères[9].

Controverse
La généralisation de l'emploi des
hybrides F1, à l'exclusion d'autres
approches, en agriculture intensive est
contestée par des mouvements
écologistes, paysans et par des
scientifiques[10],[11]. En effet :
n'étant pas homozygotes, les plantes
F1 ne peuvent pas s'auto-répliquer
parfaitement, les graines produites par
des plantes hybrides F1 sont des
hybrides F2. Une fois ces plantes
semées, leurs caractères divergent[12] :
des gènes de résistance aux maladies
et favorisant le rendement sont
dispersés dans leur descendance, la
maturité et la qualité deviennent
hétérogènes. Une partie de la vigueur
hybride est perdue à chaque
génération ultérieure [13]. Il est de ce
fait moins intéressant d'utiliser de
telles semences ;
s'ils choisissent des variétés hybrides,
cela oblige les agriculteurs à racheter
tous les ans leurs semences auprès
des entreprises de production de
semences[14] ;
dans certains pays comme l'Inde et en
Afrique, ce système est accusé de
provoquer parfois des famines, en
particulier en cas d'aléas climatiques,
les paysans n'ayant alors plus de quoi
racheter les graines[15]. Cette
controverse a été initiée par Vandana
Shiva[16], mais est contestée[17].

Stérilité mâle
Article détaillé : Stérilité mâle.

Un moyen pour faciliter l'obtention


d'hybrides F1 provenant du croisement
de deux lignées pures est d'utiliser des
variétés mâles-stériles, ce qui empêche
l'autopollinisation.

Notes et références
1. F1 pour first Filial generation (F2
pour second Filial generation). André
Gallais Hétérosis et variétés hybrides
en amélioration des plantes, Quae
éditions, 2009,
(ISBN 978-2-7592-0374-1).
2. Colloque "Amélioration des plantes" -
INRA - 2002
3. Shull, G. H., « The composition of a
field of maize. », American Breeders
Association Reports, 1908, p. 4: 296-
301.
4. http://www.jle.com/fr/revues/agro_b
iotech/ocl/e-
docs/00/03/35/91/article.phtml?
fichier=images.htm
5. « Mesure et évolution de la diversité
génétique des plantes cultivées et
des animaux » , sur Académie
d'agriculture, 23 janvier 2013
6. http://www.academie-
agriculture.fr/mediatheque/seances
/2010/20100331presentation2.pdf
7. http://www.paristechreview.com/201
0/07/12/la-revolution-verte-afrique/
8. Transfert de l'apomixie au maïs par
hybridation : les chercheurs
approchent du but , site de l'IRD, avril
1996
9. Comment reproduire des semences
de qualité ? , site de l'IRD, mai 2011
10. François Delmond, « LES VARIÉTÉS
HYBRIDES : PROGRÈS GÉNÉTIQUE
OU ARNAQUE ? » , sur
semencespaysannes.org,
18 octobre 2006 (consulté le
20 mars 2017)
11. Jean-Pierre Berland, « La Planète
des Clones » , 2019
12. http://www.blehybride.net/francais/i
nformations-et-actualites/questions-
frequentes/questions-frequentes-
703.aspx
13. http://www.gnis.fr/index/action/pag
e/id/544
14. François Delmont et Patrick De
Kochko, « Hybrides F1 : un outil
efficace pour mettre les paysans
sous dépendance » , sur Inf'OGM,
22 mai 2012 (consulté en 1052017)
15. LaTéléLibre, « LA GUERRE DES
GRAINES [officiel] » , 30 juin 2014
(consulté le 1er mai 2017)
16. Julien Bouissou (New Delhi
correspondance), « Vandana Shiva :
« L’idée que nous sommes maîtres
de la nature n’est qu’une illusion » »,
Le Monde.fr, 3 septembre 2016
(ISSN 1950-6244, lire en ligne ,
consulté le 1er mai 2017)
17. « « La guerre des graines » - Analyse
critique d'un documentaire diffusé
sur FR5 - Afis - Association
française pour l'information
scientifique » , sur www.pseudo-
sciences.org (consulté le
12 juillet 2016)

Annexes

Articles connexes …

Hybride
Culture sélective des plantes
Agriculture intensive
Variété patrimoniale
Liens externes …

Variétés F1, de quoi s'agit-il ? -


semencemag.fr, 13 février 2009
Les variétés hybrides: progrès
génétique ou arnaque ? - Revue
Nature & Progrès no 59,
septembre 2006 [PDF]

Variétés hybrides F1 et qualité , Dr Uwe


Geier, Institut de recherche
biodynamique au Forschungsring, paru
dans Lebendige Erde 5/2008
(Traduction : François Germani et
Aurélie Truffat, relecture François
Delmond) [PDF]
Portail de l’agriculture et l’agronom

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3.0 sauf mention contraire.

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