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Partie I :
PARTIE II:
1
GENERALITES SUR L’OUED N’FIS
Le bassin versant de l’oued N’fis est un sous bassin de l’oued Tensift. Il draine une
superficie de 1686 km2 au niveau du barrage de LALLA TAKERKOUST dont le bassin
versant coïncide pratiquement avec la limite aval des zones de ruissellement actif.
Son cours d’eau mesure 152 km jusqu’à la confluence avec l’oued Tensift. Son
réseau hydrographique mesure 3322 km environ au barrage, soit une densité de
drainage de 1,97 km/km2.
2
Introduction
Position de l’étude :
Présentation du site :
Le site du barrage est situé à environ 70 Km au Sud de Marrakech. Il est prévu sur
l’oued Nfis affluent de l’oued Tensift. Les coordonnées Lambert (Merchich / Sud
Maroc.code : 26192) du site sont :
X = 243,600
Y = 469,600
Objectif du projet :
Plan de l’étude :
Le travail va être réalisé en trois parties différentes et complémentaires.
- Dans la première partie on va essayer de déterminer les caractéristiques de
point de vue physiographie et écoulement du bassin.
- La deuxième partie concernera essentiellement le côté contrôle de qualité des
données et le calcul des modules inter annuels. Pour cela, on se basera sur
les fiches pluviométriques des pluies mensuelles aux postes disponibles, ainsi
que sur celles des débits, afin de déterminer l’apport inter annuel au niveau
du barrage.
- La troisième partie consiste à déterminer les débits de crue de projet et de
crue de chantier en adoptant trois méthodes : la méthode probabiliste, la
méthode de Gradex et une méthode empirique.
3
Partie I : Etude du bassin versant Nfis :
Cette partie traitera de l’étude du bassin contrôlé par le barrage projeté. Ainsi, il
s’agit de caractériser le bassin de point de vue physiographique et de point de vue
caractéristiques d’écoulement.
4
Bassin contrôlé par la station Jmin El Hamam :
Avant d’entamer cette partie, il est nécessaire d’indiquer les données du bassin avec
lesquelles on va travailler.
Surface :
5
superficie périmètre
Station
(km2) (km)
Jmin El Hamam 1299,13 298,413
Iguir Nkouris 844,24 250,37
Wirgane 1213,9 279,83
En utilisant le logiciel, nous avons pu déterminer les longueurs du plus long cours d’eau de
chaque bassin
1- Paramètres de forme :
6
On remarque que : KG est supérieur à 1.5 et KH est inférieur à 1. Ainsi on peut dire que le bassin
est de forme allongée.
Paramètres de relief :
Courbe hypsométrique :
65,00
60,00
55,00
50,00
45,00
40,00
35,00
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
Altitude (NGM)
7
14,00
12,00
10,00
% surface
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
Altitude (NGM)
Le rectangle équivalent :
√
Leq= √ ) = 131.36 km
√
leq= √ ) = 9.25km
8
Altitudes (m) Si (Km²) Di avec Si =Di*léq (m)
836-998,4 14,66 1,58
998,4-1160,8 26,06 2,82
1160,8-1323,2 51,37 5,55
1323,2-1485,6 69,02 7,46
1485,6-1648 89,33 9,66
1648-1810,4 115,75 12,51
1810,4-1972,8 132,19 14,29
1972,8-2135,2 147,66 15,96
2135,2-2297,6 124,85 13,50
2297,6-2460 111,22 12,02
2460-2622,4 98,42 10,64
2622,4-2784,8 89,83 9,71
2784,8-2947,2 55,56 6,01
2947,2-3109,6 34,04 3,68
3109,6-3272 20,90 2,26
3272-3434,4 14,10 1,52
3434,4-3596,8 7,93 0,86
3596,8-3759,2 5,28 0,57
3759,2-3921,6 4,65 0,50
3921,6-4084 1,09 0,12
le
q
Pentemoy=
Où hmoy : l’altitude moyenne du bassin versant et L : la longueur du cours d’eau
principal
9
Indice de de roche :
Ir = ∑ √[ ]
√
Dénivelée spécifique:
Ds = Ig √
D’où : Ds = 473.84 m
Puisque 250< Ds<500 Alors le bassin étudié est caractérisé par un relief fort.
10
X Nx Ni/Ni+1
1 46 3,83
2 12 4,00
3 3 3,00
4 1
Méthode numérique:
Méthode graphique :
11
4
Log(Nx) en fonction de x
3,5
2,5
2 log(Nx)
Linéaire (log(Nx))
1,5
0,5
0
1 2 3 4
On remarque que la méthode graphique donne presque le même résultat que la méthode
graphique.
Le bassin étudié est donc bien de type chêne.
Pmoy=(Hmax-Hmin)/L
Avec Hmax et Hmin sont les altitudes maximale et minimale au niveau du lit du cours d’eau.
D’après les données fournies par l’Arcmap : Hmax=3211m et Hmin=844m
Pmoy=22.15 m/km
Temps de concentration :
Pour déterminer le temps de concentration du bassin Wirgane, nous devons tout d’abord
savoir la dénivelée du talweg
Hmax 3211m
Hmin 844m
12
Formulre de Giandotti:
tc=( √ √
avec H=Hmax-Hmin
Donc: tc=7,7h
tc=( )
tc=10,48h
Formulre de Kirpich:
tc= ( )
tc=10,46h
On retiendra la valeur du temps de concentration donné par la formule de Giandotti car elle
utilise des paramètres bien maîtrisés : tc = 7,70 heures.
13
Partie II : Etude des pluies et des débits :
Dans cette partie nous allons nous intéresser à l'analyse, le contrôle, l'extension et la
reconstitution des données de pluie et des débits.
II- 1/ Etude des précipitations:
A partir des données pluviométriques fournies grâce aux deux postes JMIN EL
HAMAM et IGUIR N’KOURIS, nous avons pu tracer les hyétogrammes de
précipitations annuelles et ce sur la période 1968-1997 (les données non disponibles du
poste IGUIR N’KOURIS seront prises égales à zéro). Ce tracé nous permettra d'avoir une
première analyse de l'évolution des pluies observées aux deux postes.
500
400
300
200
100
600
500
400
300
200
100
0
1980/81
1986/87
1990/91
1996/97
1968/69
1971/72
1977/78
1979/80
1970/71
1973/74
1974/75
1975/76
1976/77
1981/82
1982/83
1969/70
1988/89
1989/90
1992/93
1991/92
1994/95
1987/88
1995/96
1972/73
1978/79
1984/85
1985/86
1993/94
1983/84
14
Comparaison du comportement des deux stations pluviométriques :
Précipitations mensuelles :
Les moyennes mensuelles inter-annuelles ont été obtenues à partir des moyennes mensuelles
annuelles selon la période d’observation pour chaque station :
Sur l’ensemble de cette station, les précipitations moyennes mensuelles ne dépassent pas 40
mm avec une moyenne de 18 mm. Ces précipitations montre une variation relativement
régulière. Le mois de juillet étant le plus sec.
Pour cette station, la moyenne mensuelle est de 29,8 mm. On a deux pics en octobre, janvier et
mars, les mois de juillet et août étant les moins pluvieux avec des hauteurs atteignant à peine 2
mm.
15
Comparaison des deux stations pluvimétriques
650
625
600
575
550
525
500
pécipitations (mm)
475
450
425
400
375
350
325
300 JMIN EL
275
250 HAMAM
225
200 IGUIR
175 NKOURIS
150
125
100
75
50
25
0
En se basant sur ce graphe, on constate que toutes les deux stations évoluent de la même
façon dans la période 1982/83 jusqu’à 1996/97. Cependant on remarque que les deux
stations se comportent de manière différente entre 1974/75 et 1980/81, ce qui est peut-
être dû différente ce qui peut être dû à : L'absence de données, des erreurs systématiques
ou encore à l’impact des distances et des altitudes.
Pour contrôler les précipitations annuelles relevées aux deux postes considérés, nous
avons opté pour la méthode du double-cumul.
Elle nécessite la connaissance des données annuelles pluviométriques homogènes et
observées dans une région de référence appelée station témoin ou station de base, voisine
et régionale avec les stations à corriger.
Pour notre étude, nous avons choisi comme station témoin : Jmin El Hamam. En
effet celle-ci étant la plus ancienne (durée de fonctionnement : de1968 à 1998), on
peut la choisir comme station de référence dans notre démarche.
Nous devons tracer le graphe des données cumulées à la station étudiée en fonction des
données cumulées de la station témoin : Jmin El Hamam.
Nous obtenons alors le graphe suivant :
16
6000
Jmin El Hamam-Iguir Nkouris
5500
5000
Cumul Iguir Nkouris (mm)
4500
4000
3500
3000 Droite
"fiable"
2500
Série1
2000
1500
1000
500
0
522
1986
6965
4721
6600
7310
7777
8013
4118
0
1760
5710
5981
1075
3418
4342
5223
1395
3053
6401
2384
3888
5009
2757
m fiable m non
fiable
0,75 0,65
17
Tableau corrigé des pluies annuelles de la station Iguir Nkouris :
pluies annuelles
Années
(mm)
1996/97 290
1995/96 443
1994/95 208
1993/94 270
1992/93 84
1991/92 340
1990/91 177
1989/90 370
1988/89 522
1987/88 304
1986/87 140
1985/86 123
1984/85 281
1983/84 180
1982/83 132
1981/82 218
1980/81 220
1979/80 266
1978/79 222
1977/78 276
1976/77 215
1975/76 162
1974/75 114
Pluies moyennes
Années JMIN EL HAMAM IGUIR N'KOURIS
annuelles
1974/75 236 114 157,5662
1975/76 467 162 270,9155
1976/77 345 215 261,423
1977/78 365 276 307,7819
1978/79 199 222 213,7867
1979/80 420 266 320,9934
1980/81 271 220 238,2121
1981/82 487 218 314,0599
18
1982/83 214 132 161,2822
1983/84 288 180 218,5668
1984/85 379 281 315,9958
1985/86 224 123 159,0671
1986/87 230 140 172,139
1987/88 470 304 363,2786
1988/89 365 522 465,9353
1989/90 296 370 343,5746
1990/91 373 177 246,9916
1991/92 398 340 360,7118
1992/93 226 84 134,7082
1993/94 365 270 303,9245
1994/95 320 208 247,9952
1995/96 553 443 482,281
1996/97 522 290 372,8472
Moyenne interannuelle 279,740
19
Représentation des hyétogrammes des débits :
Pour une période d’observation allant de 1935/36 à 1996/97, la valeur moyenne annuelle de
l’écoulement est de l’ordre de 4,29 m3/s.
16
Variation des débits moyens annuels à la station d'Iguir
N'Kouris
14
12
10
Q(m3/s)
1995-96
1971-72
1959-60
1965-66
1985-86
1947-48
1977-78
1941-42
1973-74
1979-80
1951-52
1975-76
1961-62
1935-36
1937-38
1939-40
1943-44
1955-56
1957-58
1967-68
1981-82
1989-90
1991-92
1945-46
1949-50
1953-54
1969-70
1987-88
1983-84
1963-64
1993-94
2-Station d’Imin El Hammam
La période d’observation s’étend de 1935/36 à 1996/97 avec une moyenne annuelle de 6,42
m3/s. Les débits sont nettement plus importants qu’à Iguir N’kouris en raison des apports des
affluents entre les deux stations.
25
Variation des débits moyens annuels à la station Jmin El
Hamam
20
15
Q(m3/s)
10
0
1959-60
1965-66
1971-72
1985-86
1995-96
1977-78
1973-74
1979-80
1941-42
1975-76
1937-38
1947-48
1951-52
1961-62
1981-82
1989-90
1991-92
1935-36
1939-40
1943-44
1955-56
1957-58
1967-68
1945-46
1949-50
1953-54
1987-88
1969-70
1983-84
1963-64
1993-94
20
Comparaison des deux postes :
Afin de visualiser les comportements des deux stations en termes de débits, on recourt aux
débits moyens mensuels inter-annuels qui ont été obtenus à partir des moyennes mensuelles
annuelles enregistrées selon la série d’observation pour chaque station.
La figure précédente que le débit augmente de septembre à décembre et atteint 7,18m3/s, puis
il diminue légèrement en janvier et février, ensuite il augmente rapidement pour atteindre sa
valeur maximale de 9,98 m3/s en mars ; enfin il diminue jusqu’à atteindre sa valeur minimale de
0,30 m3/s en août. Donc on a un régime nivo-pluvial.
21
On a le même comportement pour la variation des débits moyens mensuels qu’à la station
d’I.N’kouris, sauf le premier pic de débit est atteint en novembre à Imin El Hammam et les
débits sont aussi plus importants. Sur cette dernière, le débit marque une pose de décembre à
février, due à la rétention nivale. C’est ce qui explique le léger décalage entre la variation des
précipitations et des débits mensuels à l’échelle du bassin du N’fis à Imin EL Hammam.
Les deux stations Jmin El Hamam et Wirgane sont proches l’une de l’autre. Ceci nous
pousse à assumer que les deux bassins controlés par ces deux stations sont
hydrologiquement comparable. Ainsi nous pouvons écrire :
Débits annuels
Années
Jmin El Hamam Wirgane
1935-36 3,111 2,907
1936-37 0,537 0,502
1937-38 2,666 2,491
1938-39 3,248 3,035
1939-40 8,782 8,206
1940-41 3,692 3,450
1941-42 3,763 3,516
1942-43 16,313 15,243
1943-44 1,883 1,759
1944-45 3,984 3,723
1945-46 2,471 2,309
1946-47 3,115 2,911
1947-48 3,2 2,990
1948-49 9,443 8,823
1949-50 5,12 4,784
1950-51 7,392 6,907
1951-52 3,669 3,428
1952-53 6,589 6,157
1953-54 10,829 10,119
1954-55 6,013 5,619
1955-56 16,239 15,174
1956-57 1,572 1,469
1957-58 6,003 5,609
1958-59 1,755 1,640
1959-60 1,937 1,810
1960-61 0,866 0,809
1961-62 6,531 6,103
1962-63 20,434 19,093
22
1963-64 6,129 5,727
1964-65 10,529 9,838
1965-66 8,553 7,992
1966-67 5,537 5,174
1967-68 16,383 15,308
1968-69 5,35 4,999
1969-70 8,2 7,662
1970-71 11,841 11,064
1971-72 4,894 4,573
1972-73 2,571 2,402
1973-74 5,556 5,191
1974-75 1,09 1,018
1975-76 2,473 2,311
1976-77 1,761 1,645
1977-78 5,366 5,014
1978-79 7,646 7,144
1979-80 4,917 4,594
1980-81 3,829 3,578
1981-82 1,821 1,702
1982-83 0,732 0,684
1983-84 3,163 2,955
1984-85 4,242 3,964
1985-86 1,962 1,833
1986-87 1,97 1,841
1987-88 17,333 16,196
1988-89 15,659 14,632
1989-90 16,371 15,297
1990-91 3,748 3,502
1991-92 10,975 10,255
1992-93 1,932 1,805
1993-94 6,029 5,633
1994-95 2,775 2,593
1995-96 16,872 15,765
Module interannuel 6,219 5,811
23
Partie III :
Détermination des débits de :
chantier(T=100ans) et de projet(T=1000ans) :
Méthode probabiliste :
Phase descriptive :
Les deux stations Jmin El Hamam et Wirgane sont très proches et se trouvent sur le même
cours d’eau.
On travaillera donc avec les débits de pointe enregistrés dans la station Jmin El Hamam.
Après la saisie des données de la série de débits max instantanés à la station Jmin El
Hamam (annexe 17), on obtient la courbe de répartition suivante :
Taille de l'echantillon 30
Moyenne 319
Ecart-type 353
Min 26
Max 1400
coeff de variation Cv 1.11
24
Phase scientifique :
La loi Log-normale
25
La loi Gamma
26
Après avoir essayé plusieurs lois pour approcher la courbe empirique au biais du
logiciel Hyfran, on remarque que les deux lois Log Normale et Gama en donnent les
meilleures approximations. En se référant au test du khi2, il s’avère que la loi
gamma (X ² = 8.41) est plus proche de la courbe expérimentale que la loi
exponentielle (X ² = 9.38).
Ainsi les débits correspondant aux périodes de retour 100 et 1000 ans pour la station Jmin
El Hamam sont :
27
1- Débits spécifiques :
On déduit alors les débits correspondant aux périodes de retour 100 et 1000 ans pour la
station Wirgane :
Cette méthode consiste à transférer un paramètre régional K estimé pour un bassin jaugé
(dans notre cas Jmin El Hamam) au bassin considéré, ainsi calculer ce paramètre permet
de terminer le débit de projet cherché par la relation :
Q= (106)*(S/108)(1-(k/10))
Avec S : surface du bassin
28
La méthode de Gradex :
Le temps de concentration est définit comme étant le temps nécessaire pour que
l’ensemble du bassin aura contribué à l’écoulement et où le débit connaîtra un palier, on
prend :
tc = 7.7 h
La méthode du Gradex est fondée sur le principe qui dit que, à partir d'une période
de retour seuil Ts (que l'on prendra égale à 10ans), le bassin atteint une limite dans sa
capacité d'absorption et donc toute pluie supérieure à P[Ts] engendrera un écoulement
intégral.
Cette méthode est recommandée quand on ne dispose pas de série de débits max au
site de l'ouvrage. Elle consiste à définir une loi de probabilité (généralement la loi de
Gumbel) sur les débits max instantanés à partir de loi sur les pluies max disponibles et en
quantité satisfaisante (ce qui est bien le cas dans notre mini projet).
29
30
De même on détermine le Gradex de la station Iguir Nkouris :
31
Pour passer à l’échelle du bassin, en utilise les coefficients
de Thiessen
( )
avec tc = 7.7 h
d- Calcul de Q[Ts] :
La méthode probabiliste déjà utilisée pour le bassin contrôlé par la station Jmin El
Hamam donne :
[ ]
[ ] ( ) [ ]
32
[ ]
[ ]
A partir des valeurs trouvées par les différentes méthodes utilisées, nous
retiendrons celles issues de la méthode probabiliste (Loi gamma) complété par
la méthode régionale de Francou-Rodier, qui donne des estimations
intermédiaires entre celles obtenues par la méthode des débits spécifiques et
celles de la méthode du Gradex.
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