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Les fiches techniques reflètent l’état des connaissances lors de la rédaction du guide. Certaines de
ces techniques sont susceptibles d‘évoluer et il est recommandé de se rapprocher de ses sources
habituelles de conseil pour s’informer des évolutions apparues.
Chaque fiche présente une technique ou pour la Guyane, même si cette fiche peut
un ensemble de techniques mobilisable être utile pour connaître les précautions à
à l’échelle du système de culture pour prendre en cas de fortes pluies annoncées).
réduire la consommation de produits phy- En pratique, des contraintes de disponibilité
tosanitaires. de matériel risquent de limiter la mise en
œuvre de ces techniques dans certains
En théorie, chacune de ces fiches est DOM.
utilisable dans chacun des DOM (hormis
« Préconisations pré et post-cycloniques »
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Ces avantages étant communs à chaque
BARRIÈRES PHYSIQUES
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fiche technique, ils ne sont donc pas évo-
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qués à la rubrique « Effets induits » dans le
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but d’alléger la structure des fiches.
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ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
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01
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
L’utilisation
XX de filets sur jujubier pour lutter contre la mouche du jujubier
(Carpomya vesuviana)
Localisation des filets :au niveau des ou- l’intérieur de ces structures et affectant
vrants et des entrées (mise en place de sas). leur capacité à se déplacer et à repérer les
plantes. L’emploi de films photo-sélectifs
Choix de la maille : un compromis doit réduirait également les entrées d’insectes
être fait entre la taille du ravageur visé et dans les serres (effet dissuasif).
l’évitement d’un microclimat défavorable
créé avec une maille trop fine. Blanchiment des abris et des serres :
il doit être réalisé avec précaution en
Entretien des filets : ils doivent être net- contournant les filets anti-insectes afin
toyés depuis l’intérieur avec un jet d’eau d’éviter le colmatage des mailles.
sous pression.
TT Finesse de maille nécessaire pour
Encomplément de la pose de filets : les empêcher certains ravageurs d’entrer
serres et tunnels peuvent être couverts dans l’abri (1 mm = 1 000 µm).
de films photo-sélectifs perturbant la BETHKE, 1994
vision des insectes ravageurs présents à
L’ensachage
XX des fruits/le gainage des régimes de bananes
Ils protègent les fruits (mangues, caram- notamment pour lutter contre les mouches
boles, bananes, ananas, goyaves, annona- des fruits des goyaviers (goyave et goyavier
cées…) contre les dégâts d’insectes. Les fraise) ou du pêcher car les fruits sont
fruits sont enveloppés dans des gaines très attractifs.
de polyéthylène (cas des bananes contre
les thrips), du papier kraft ou du papier Cette technique participe aussi au main-
journal. L’ensachage est réalisé avant tien d’une température plus favorable au
que les fruits ne parviennent à maturité développement des fruits, ce qui peut
ou plus précocement : dès la nouaison avancer la date de récolte. Au contraire,
pour les annonacées pour lutter contre ce microclimat peut aussi être favorable
les lépidoptères et avant l’ouverture des au développement de maladies crypto-
bractées sur le régime de bananes pour gamiques non souhaitables. Les fruits
lutter contre les dégâts des thrips. Une ensachés doivent donc faire l’objet d’un
protection à l’échelle de l’arbre (pose d’un contrôle régulier, ne serait-ce que pour
filet anti-insecte) peut s’avérer judicieuse les cueillir au bon stade.
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01
L’utilisation
XX de filets anti-insectes pour lutter contre la maladie des taches
brunes (noires) de l’ananas en plein champ en Guyane
Mode d’action : les filets diminuent for- vert sombre 45 % d’ombrage = 0,80 €/m²,
tement l’impact de la maladie des taches filet brise-vent vert clair 45 % d’ombrage
brunes sur ananas en limitant l’action des = 1,23 €/m².
vecteurs (arthropodes) de cette maladie
due à un complexe de champignons patho- Autre utilité : les filets protègent aussi
gènes. les ananas d’un petit papillon (le thécla)
dont la chenille fore les fruits et qui est un
Mise en place : un filet de 6 m*100 m re- ravageur important de l’ananas en Guyane.
couvre 2 billons de 100 m (soit 6 à 8 rangs).
Le filet est placé dès la floraison des ananas. Autres
XX exemples
Matériel utilisé : différents types de filets Utilisation de filets sur une petite structure
sont envisageables (filet anti-grêle, filet basse pour la protection des pépinières,
brise-vent, filet Microclimat) avec différents culture de légumes-feuilles (choux, épi-
niveaux d’ombrage (15, 30 ou 45 %). nards, salades…) sous tunnels en filets et
arceaux métalliques, installation de cônes
Coût : filet anti-grêle translucide 15 % inversés en plastique ou de bandes en-
d’ombrage = 0,57 €/m², filet blanc Micro- gluées autour du tronc des arbres fruitiers
climat 30 % d’ombrage = 0,49 €/m², filet pour lutter contre les fourmis.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie à consulter :
disponible sur :
http://www.accessagriculture.org/fr/node/1262
7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17
en complément du piégeage de masse (FT n° 12), des luttes biologiques inondative (FT n° 8) et par conser-
vation (FT n° 9), du push-pull (FT n° 15) et des mesures prophylactiques (FT n° 14). Pour plus d’informations,
reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
B
ernadette et Stéphane sont agricul- avantages de ces techniques sont le gain
teurs à Régina depuis 2002 et éga- de temps lié à la suppression des traite-
lement à Wayabo depuis 2012. Sur ments phytosanitaires, mais également un
les 12 hectares mis en culture petit moindre risque pour leur santé et celle des
à petit, 2,5 ha y sont cultivés en maraîchage consommateurs. Cependant, les rouleaux
et fruitiers, principalement en ananas mais étant lourds, Bernadette voit un inconvé-
aussi en banane, pitaya, fruit de la passion nient lors de la mise en place des filets et
et verger créole. du paillage qu’elle
Suite au retrait de trouve laborieuse.
l’homologation de Le paillage plas-
l’herbicide auto- tique a également
risé sur ananas, l’inconvénient de
ils ont adopté les rendre la plan-
paillages plas- tation des ana-
tiques biodégra- nas plus longue
dables pour lutter et représente à
contre l’enher- chaque cycle un
bement sur les coû t puis qu’ il
rangs d’ananas. n’est pas réutili-
Ils utilisent éga- sable, contraire-
lement la pose ment aux filets qui
de filets sur les sont amortis sur 3
ananas pour limi- cycles d’ananas.
ter l’impact de la Dans l’ensemble,
maladie des taches brunes en l’absence de ces techniques présentent pour Berna-
produits homologués pour cet usage. Les dette et Stéphane plus de points positifs que
filets sont mis en place après le traitement négatifs, ils en sont très satisfaits.
d’induction florale et sont retirés à la ré-
colte. Ainsi, les traitements phytosanitaires
ont totalement été supprimés sur cette Propos recueillis par Anaïs Lamantia,
culture. Selon Bernadette, les principaux DAAF Guyane
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BIODÉSINFECTION DES SOLS
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XXQUAND ?Avant, pendant ou après le
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : intro- semis (la plantation) de la culture de rente.
duction de plantes de service dans le sys-
tème de culture (en rotation ou en associa- XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Il est né-
tion culturale) non hôtes des bioagresseurs cessaire de broyer finement la plante de
cibles et/ou ayant la propriété de réduire le service pour en faciliter l’incorporation
développement de certaines maladies ou de mais elle peut aussi être utilisée comme
certains ravageurs telluriques. paillis et laissée en place à la surface du
sol.
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Néma-
todes, symphyles, flétrissement bactérien RÉGLEMENTATION :aucune.
XX
(Ralstonia solanacearum) et les adventices
(par compétition pour la lumière ou par effet XX TEMPS DE TRAVAIL :augmentation du
allélopathique). temps de travail à prévoir pour l’implanta-
tion, la gestion et la récolte/destruction des
XXSUR QUELLES CULTURES ?Bananier, ana- plantes de service. Si ces dernières sont en
nas, maraîchage (solanacées et cucurbita- intercalaire avec la culture de rente, leur
cées) de plein champ et sous serres. présence peut accroître les temps de tra-
vaux. Exemple en bananeraies : Brachiaria
decumbens en intercalaire augmente les
temps d’œilletonnage et de circulation sur
la parcelle pour la récolte des régimes.
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ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS POSITIFS
-
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02
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS NÉGATIFS
Jachère
XX assainissante de Brachiaria decumbens en bananeraies aux Antilles
pour lutter contre les nématodes (technique bien adaptée aux grandes
exploitations mécanisables de plaine) :
Densité de semis : la dose préconisée Durée de la jachère : elle doit être supé-
est de 8 kg/ha mais certains producteurs rieure ou égale à un an pour obtenir un
mécanisés diminuent à 6 kg/ha. À la volée, effet assainissant significatif vis-à-vis des
il sera préférable d’accroître la densité à nématodes. Pour les jachères d’une durée
10-12 kg/ha. inférieure ou pour avoir confirmation de
cet assainissement avant replantation, une
analyse nématologique peut être réalisée.
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02
Utilisation
XX d’oignon-pays cv. ciboule blanche (Allium fistulosum) pour lutter
contre le flétrissement bactérien de la tomate aux Antilles
BIBLIOGRAPHIE
Itinérairetechnique pour l’association
culturale tomate-oignon : lors de la plan- Bibliographie à consulter :
tation des tomates, intercaler un plant > Blazy J.-M., 2011. De l’innovation à l’adoption
d’oignon-pays, entre deux plants de to- de nouvelles pratiques dans la filière banane.
mate. Les racines de l’oignon-pays doivent Innovations Agronomiques, 16, 25-37. [En
être à proximité de celles de la tomate. ligne], disponible sur : http://prodinra.inra.fr/
Pendant cette association, l’oignon-pays record/40796
doit rester en place ; toutefois, les parties > Fernandes P. et al., 2012. Des plantes assainis-
santes candidates pour réduire le flétrissement
aériennes peuvent être coupées pour être
bactérien de la tomate dans les conditions de la
consommées ou déposées à la surface du Martinique. Les Cahiers du PRAM (11) : 27-30.
sol (sous forme de paillis) pour optimiser [En ligne], disponible sur : http://www.caec-carib.
la biodésinfection du sol. org/publications/cahier_pram.htm
> IT², 2011. Brachiaria decumbens cv Basilisk
- jachère assainissante et amélioration de la
structure du sol, Manuel du planteur de banane
Autres
XX exemples de Guadeloupe et Martinique, 6 p.
> IT², 2011. Fiche Jachère raisonnée, Manuel du plan-
Jachère après arrachage de verger et avant teur de banane de Guadeloupe et Martinique, 2 p.
replantation en agrumes pour éliminer > IT², 2011. Fiche Les crotalaires, Manuel du plan-
les nématodes spécifiques des agrumes teur de banane de Guadeloupe et Martinique, 6 p.
Tylenchulus semipenetrans, succession > Launay J., 2012. étude de la faisabilité d’une
culturale appropriée comme solanacées/ méthode de lutte innovante et agroécologique
radis ou navet ou arachide (rupture du cycle contre le flétrissement bactérien : cas de la
des nématodes des solanacées) ou carotte/ Guyane, mémoire de fin d’études ISTOM, 88 p.
tomate (rupture du cycle de la mouche Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
blanche de la carotte) en Guadeloupe, pois
en association avec un tagète aux proprié- 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24
en complément de l’utilisation de matériel végétal sain (FT n° 16), de la lutte biologique par inondation (FT n° 8), du
piégeage de masse (FT n° 12), de la mise en place de barrières physiques (FT n° 1) et des mesures prophylactiques
(FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
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CULTURE HORS-SOL
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXSUR QUELLES CULTURES ?Cultures légu-
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : mières principalement (tomate, salades,
la culture hors-sol s’oppose à la culture concombre, poivron, aubergine, melon, etc.)
de pleine terre. Le système hors-sol pré- mais aussi le fraisier et plus récemment les
sente un intérêt en cas de contamination passiflores (fruit de la passion).
des sols par des bioagresseurs difficiles à
maîtriser (bactériose et autres ravageurs QUAND ?Toute
XX l’année.
telluriques). Les plantes se développent
soit sur un substrat inerte qui leur sert de XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Lorsque la
support racinaire, soit sans aucun sup- culture en pleine terre est devenue difficile
port (hydroponie stricte). L’alimentation en raison de la présence de bioagresseurs
hydrique et minérale des plantes est to- telluriques.
talement maîtrisée et est apportée sous
forme de solutions nutritives. Les cultures XXRÉGLEMENTATION :les cultures en sys-
hors-sol sont en général protégées à l’abri tème hors-sol ne sont pas autorisées en
dans des serres. agriculture biologique dans l’Union Euro-
péenne. En agriculture conventionnelle, la
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre réglementation en vigueur interdit l’apport
les ravageurs telluriques (nématodes, etc.), de produits phytosanitaires par le réseau de
les maladies telluriques fongiques et bacté- fertigation. Les serres de 20 m² à 2000 m²
riennes (flétrissement bactérien des sola- doivent faire l’objet d’une déclaration
nacées, etc.) et dans une moindre mesure préalable de travaux. Au-delà de 2000 m²,
contre les adventices. la demande de permis de construire est
obligatoire.
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ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS POSITIFS
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03
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
TYPES D’INSTALLATIONS EXISTANTES :
Circuit
XX ouvert ou fermé La culture « sans substrat » (peu déve-
loppée en zone tropicale) : la solution nutri-
Les installations à « solution perdue » ou tive est contenue dans un bac ou distribuée
en « circuit ouvert » : la solution nutritive dans des gouttières. Cela peut nécessiter
en excédent est éliminée par drainage puis une oxygénation complémentaire de la so-
rejetée en dehors du système de culture. lution nutritive pour éviter l’asphyxie des
Mais cette solution peut être recyclée sur racines et le dépérissement des plantes.
des cultures de pleine terre. Elle évite les contraintes liées au recy-
clage du support et la désinfection de l’ins-
Les installations à « solution recyclée » tallation est plus facile. Le problème du
ou « en circuit fermé » : la solution nutri- réchauffement de la solution nutritive peut
tive est récupérée, recyclée (désinfectée, se poser. L’absence de réserve hydrique au
analysée et reconstituée) et renvoyée aux niveau des plantes représente un risque en
plantes. cas de panne des pompes.
Avec
XX ou sans substrat Choix du substrat : Il doit avoir à la fois une
bonne disponibilité en eau et en air (fortes
Les systèmes « avec substrat » (les plus micro- et macro-porosités). Le substrat est
utilisés à ce jour) : le substrat assure une aussi choisi selon son prix d’achat (trans-
réserve d’eau et d’éléments nutritifs tout en port inclus), sa facilité d’installation dans la
maintenant une bonne oxygénation du sys- serre, sa facilité de stockage sans oublier
tème radiculaire entre deux irrigations. Ils le coût et les contraintes d’élimination. À
ont par contre de nombreux inconvénients La Réunion, les substrats utilisables sont
quant à la manipulation des substrats utili- la tourbe blonde et les fibres de coco. Aux
sés, à leur recyclage (ou à leur destruction) Antilles, il s‘agit de la ponce, de la pouzzo-
et à leur coût. lane, du sable de concassage et du sable
de ponce.
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03
- de poser des panneaux englués colorés tomate hors-sol à La Réunion. 186 p.
(jaunes et/ou bleus) pour détecter les arri-
Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
vées de ravageurs aériens.
- de dédier à chaque serre un jeu de maté- 14 | 25 | 26 | 27
riel agricole.
en complément de l’utilisation de matériel végétal sain (FT n° 16), de la lutte biologique par inondation (FT n° 8),
du piégeage de masse (FT n° 12), de la mise en place de barrières physiques (FT n° 1) et des mesures pro-
phylactiques (FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques
(page 180).
J
ean Bernard est producteur de canne Pour lui, le principal avantage de la dimi-
à sucre dans le nord de l’île de La nution d’utilisation d’herbicides est lié aux
Réunion. Il appartient au réseau DE- moindres risques qu’il prend vis-à-vis de
PHY FERME grâce auquel il a pu réduire sa santé. Puis, en second lieu, il estime
sa consommation d’herbicides pour le que c’est bénéfique pour l’environnement.
désherbage de ses cannes. Sur son ex- L’avantage du broyage mécanique des
ploitation de 17 adventices est
hectares, après la qu’il peut se faire
récolte, il met en même quand il
place un paillage pleut, contraire-
du sol avec pas- ment au désher-
sage mécanique bage chimique
d’un rotobroyeur qui peut présen-
pour une bonne ter des per tes
homogénéisation par lessiv age.
des pailles. Pour L’inconvénient de
le désher bage la mécanisation
des cannes, il réside dans sa pé-
intervient méca- nibilité du travail,
niquement dans avec un passage
les inter-rangs supplémentaire
durant les 3 pre- par mois, d’oc-
miers mois du tobre à mars.
cycle avec un matériel adapté tel qu’un
rotobroyeur attelé à un tracteur de faible Désormais, grâce à ses pratiques alter-
puissance (88 ch) ou, lorsque le cycle est natives aux herbicides, Jean Bernard a
supérieur à 3 mois, à l’aide d’une débrous- réduit son IFT de 70% (1,24) par rapport
sailleuse si besoin. Le désherbage chimique à son entrée dans le réseau, il y a 4 ans
se fait précocement, dès la récolte de la (IFT de 4,2).
canne et il n’utilise que des matières actives
adaptées aux adventices présentes. De
plus, Jean Bernard n’hésite pas à désherber
manuellement lorsque cela est nécessaire. Propos recueillis par Joseph Antoir,
Chambre d’agriculture de La Réunion
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DÉSHERBAGE PHYSIQUE
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXSUR QUELLES CULTURES ?Maraîchage
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : de plein champ et sous serres, canne à
les techniques de désherbage physique sucre, cultures fruitières pérennes, bana-
regroupent les désherbages mécaniques, nier, racines et tubercules.
thermique et électrique ainsi que le fau-
chage. Le désherbage mécanique consiste XXQUAND ?Après le semis ou la plantation
à détruire les adventices en les déracinant des cultures, durant le cycle de culture
ou en sectionnant leurs racines à l’aide d’un notamment pour les pérennes.
outil (bineuse par exemple). Le désherbage
thermique applique un choc thermique sur XX DANS QUELLES CONDITIONS PRATIQUER
les plantes et le désherbage électrique LE DÉSHERBAGE MÉCANIQUE?La parcelle
transfère un courant électrique aux adven- doit présenter les caractéristiques sui-
tices par l’intermédiaire d’électrodes. Cette vantes : pente modérée, très faible empier-
fiche regroupe également les pratiques de rement, sol ni trop humide ni trop sec lors
fauchage visant à limiter la hauteur des du passage de l’outil, etc. S’appuyer sur les
adventices. Ces techniques sont toutes des prévisions météo pour éviter de désherber
alternatives à l’utilisation d’herbicides. s’il est prévu de la pluie durant les 4 jours
suivants. Le risque de reprise d’adventices
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre est ainsi limité et la pénétration des outils
les adventices annuelles et contre les vi- dans le sol est optimisée.
vaces dans certaines conditions (stade peu
développé, intervention avec des ailettes Le stade des adventices et de la culture
hirondelles). est un des facteurs déterminants de la
réussite du désherbage mécanique. Les
adventices doivent être à un stade jeune
(jusqu’au stade 6 feuilles pour la bineuse).
Le passage d’un outil mécanique dans les
premières phases d’une culture semée est
Évaluation globale des performances
risqué car les plantes ont encore un enra-
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail cinement trop superficiel et risquent d’être
(TRAVAIL) de la technique endommagées voire arrachées.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Pas d’achat d’herbicides.
En Guyane il est possible d’émarger à une MAE spécifique qui fournit une aide
pour l’achat du matériel nécessaire.
EFFETS NÉGATIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
EFFETS POSITIFS
-
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04
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
Comparaison
XX de différents modes de désherbages mécaniques en
maraîchage en Martinique (attention ces données ne sont qu’indicatives
car elles peuvent varier sensiblement en fonction de la culture, de la
topographie et du stade d’intervention).
DÉSHERBAGE MANUEL
Sarclage manuel Binage manuel
Le
XX désherbage thermique en maraîchage
Principe : il consiste en l’application d’une protégé par une gaine foliaire, risques d’in-
flamme (propane) sur les adventices afin cendie si la technique n’est pas maîtrisée,
de les détruire. À partir de 80 °C, le choc consommation d’énergie fossile.
thermique provoque l’éclatement des cel-
lules végétales. Matériel disponible dans le commerce
(données de métropole) :
Avantages de la technique : le désher- - appareils manuels : appareils portés,
bage thermique ne travaille pas le sol, il brouettes tirées ou poussées, recharges
limite ainsi la germination des graines de petite taille. Faible investissement (300
d’adventices. Il est tout à fait approprié en à 1 000 €) mais irrégularité du brûlage et
complément d’un faux-semis (FT 5). Il peut coûteux en main d’œuvre.
aussi se pratiquer sur un sol peu ressuyé. - appareils tractés (pour surfaces supé-
rieures à 1 000 m²) : rampes de brûleurs
Limites de la technique : efficace sur les à fonctionnement continu ou discontinu,
jeunes plantes (stade cotylédons à stade appareils combinant thermique et méca-
2 feuilles vraies), action limitée sur les dico- nique. Désherbage rapide (3 à 6 heures/ha
tylédones plus développées et très limitée pour une vitesse d’avancement comprise
sur les graminées dont le bourgeon est entre 1,5 et 5 km/h) mais investissement
élevé (5 000 à 8 000 €).
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04
XX Gestion par fauchage de l’enherbement
spontané des abords d’une serre.
(PHOTO : F. LE BELLEC, CIRAD)
en complément du paillage (FT n° 11), du faux-semis (FT n° 5) et des mesures prophylactiques (FT n° 14).
Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
Denis PENTURE
Producteur au Lamentin - Guadeloupe
Roro GOUNOUMAN
Producteur au Lamentin - Guadeloupe
D
enis Penture cultive 7 hectares de Au Lamentin, Roro Gounouman possède une
canne à sucre au Lamentin. Depuis exploitation en polyculture à dominante de
trois ans, il utilise son micro-trac- canne à sucre. Il a recours aux prestataires
teur attelé d’outils pour la destruc- de services en micro-mécanisation pour la
tion des adventices de l’inter-rang de ses destruction des adventices des inter-rangs
cannes. Selon lui, cette technique est plus de canne, ce qui lui permet d’éviter l’usage
efficace qu’un traitement herbicide. d’herbicides. Il a été lauréat d’un concours
de plantation de canne en 2013 conduite en
Pour lui, ces pratiques sont plus respec- partie avec cette technique. Il pratique le
tueuses de l’environnement puisqu’il limite sarclage manuel sur ses cultures vivrières
l’utilisation d’herbicides en valorisant la avec de la main d’œuvre familiale. Il en
petite mécanisation sur son exploitation. retire une meilleure qualité de ses produits
vivriers puisque ceux-ci ne contiennent pas
de résidus d’herbicides.
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FAUX-SEMIS
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XX SUR QUELLES CULTURES ?Toutes les
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : cultures tropicales de pleine terre (semées
la technique du faux-semis vise à favoriser ou plantées à forte densité sur sol nu), par-
la levée des adventices afin de les détruire ticulièrement en agriculture biologique.
précocement avant de semer ou de planter
la culture principale. Cette technique est XXQUAND ?Une ou plusieurs opérations
basée sur une préparation classique du 2 à 3 semaines (en fonction des espèces
sol puis sur la destruction des plantules d’adventices présentes) avant le semis ou
d’adventices (par un désherbage méca- la plantation de la culture.
nique, thermique ou chimique). Ainsi, le
stock semencier d’adventices est diminué et XX DANS QUELLES CONDITIONS ?Il est né-
des économies d’herbicides sélectifs de la cessaire d’avoir des conditions favorables
culture peuvent être réalisées (applications à la germination des adventices (irrigation
retardées ou évitées, dosages réduits). d’appoint si nécessaire) et au passage des
outils dans la parcelle. La fumure de fond
XX CONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Les doit être appliquée avant la préparation
adventices en priorité, mais aussi les rava- du sol.
geurs (œufs et larves de vers blancs, tau-
pins, mouches des semis) et les maladies RÉGLEMENTATION :aucune.
XX
(rhizoctone, pythium, phytophthora) par
l’exposition aux rayons du soleil. XXTEMPS DE TRAVAIL :entre 2 et 3 heures
par hectare (préparation du sol et désher-
bage) et par opération.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
emps pour laisser les adventices lever et temps de destruction : prévoir une
T
période plus longue entre 2 cultures.
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
EFFETS POSITIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS NÉGATIFS
Augmentation de la consommation de carburants.
Consommation de gaz si désherbage thermique.
EFFETS POSITIFS
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Exemples de mise en œuvre de la technique
cover-crop peuvent être détruites au poly- tices. Le point sur les méthodes alternatives,
n°9 – janvier 2012, 6 p. [En ligne], disponible
culteur (30-35 €/ha) ou par enfouissement sur : http://www.fruits-et-legumes.net/revue_en_
par deux passages de rouleau à lames (65- ligne/point_sur/fich_pdf/PSMAFauxSemis.pdf
70 €/ha) suivi d’une mise en eau temporaire
des parcelles. En parcelles semencières, Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
la pratique d’un deuxième faux-semis est
14 | 30 | 34 | 37
conseillée si la durée de l’inter-cycle le
permet.
en complément du désherbage physique (FT n° 4), du paillage (FT n° 11) et des mesures prophylactiques
(FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
68
GESTION DES
06
TE
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CH
ENHERBEMENTS PÉRENNES
E
NI
n°
QU
NON CONCURRENTIELS
E
XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : les adventices.
l’enherbement pérenne non concurrentiel
se définit par l’ensemble de la végétation XXSUR QUELLES CULTURES ?Bananier,
herbacée (spontanée ou semée) ne générant cultures fruitières pérennes, canne à sucre,
pas une concurrence problématique pour la ananas, racines et tubercules.
culture de rente (zone non concurrentielle).
Cet enherbement a des effets agronomiques XXQUAND ?Avant ou après l’installation de
positifs tels que la protection et l’améliora- la culture selon les cas et pendant le cycle
tion de la structure du sol, le maintien des de culture.
populations d’auxiliaires ou la diminution
du transfert des intrants dans l’eau. Il peut XX DANS QUELLES CONDITIONS ? Les tech-
être spontané ou semé. De plus, s’il est niques de gestion de l’enherbement pérenne
réfléchi en termes de polyculture/élevage, non concurrentiel s’appliquent surtout quand
les services rendus sont étendus (couvert l’enherbement spontané est composé d’ad-
végétal servant de fourrage, gestion du ventices particulièrement agressives ou
couvert par pâturage, apport de fumier par hôtes de bioagresseurs, lorsque la fréquence
les animaux, diversification de l’exploita- des désherbages chimiques devient excessive
tion). Cependant, des contraintes risquent ou lorsque le désherbage mécanique est
d’apparaître s’il n’est pas maîtrisé. Sont pré- difficile voire impossible.
sentées dans cette fiche des méthodes de
lutte non chimique permettant d’éviter que XX RÉGLEMENTATION :si des semences de
l’enherbement (spontané ou semé) ne fasse plantes de service sont nécessaires et
concurrence aux plantes cultivées pour la qu’elles ne sont pas disponibles chez les ven-
ressource en eau, en éléments minéraux deurs professionnels locaux, une demande
ou en lumière. d’importation doit être faite au service de
l’alimentation de la DAAF du département
(DAAF-Salim). De même, il convient de res-
Évaluation globale des performances
pecter la réglementation concernant les
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail espèces envahissantes lorsqu’elle existe et
(TRAVAIL) de la technique dans tous les cas, de prévoir une recherche
bibliographique sur cette thématique si la
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
écessité d’une bonne connaissance des parcelles sur leur aptitude à accueillir
N
un couvert et de bonnes connaissances sur les caractéristiques des adventices
et des plantes de couverture.
Nécessité éventuelle d’un supplément d’interventions dans la phase d’installa-
tion du couvert sélectionné.
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Enrichissement du sol en matière organique et azote si introduction d’un couvert
de légumineuses.
Limitation des sites de ponte ou de refuge pour les ravageurs en fonction de la
nature de la plante de couverture.
Limitation du risque de phytotoxicité sur la culture de rente.
A mélioration de la fertilité des sols.
Limitation de l’érosion.
EFFETS NÉGATIFS
erturbation des sites de ponte ou de refuge pour les auxiliaires dans le cas
P
d’une gestion mécanisée.
EFFETS POSITIFS
-
70
06
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
Favorisation de la biodiversité
EFFETS NÉGATIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
Entretien
XX de la flore spontanée et/ou semée en vergers
par des volailles en Martinique
La technique est particulièrement adap- charges minimales pour que le couvert her-
tée pour les parcelles en pente, empierrées bacé soit entretenu : 500 poulets adultes/
et à proximité de cours d’eau. ha, 400 à 500 canards/ha, 50 à 100 oies/ha.
Une plus forte densité est possible mais il
Conditions préalables aux Antilles : des faut veiller à ne pas dépasser les recom-
analyses de chlordécone sont indispen- mandations d’élevage en plein air (2 à 5 m²
sables car des animaux qui pâturent sur par volaille, 10 m² pour les oies).
des sols pollués peuvent se contaminer
ainsi que leurs produits (viande et œufs).
Gestion des jeunes arbres : les proté- Autres conditions de réussite : cette tech-
ger en installant un grillage autour si on nique demande des compétences en éle-
constate des dégâts. vage. Pour pérenniser les enherbements, il
convient de prévoir au moins 2 parcours afin
Entretien du couvert herbacé : il doit être de permettre aux enherbements de repous-
fauché à la débroussailleuse ou au gyro- ser entre 2 cycles de production. Prévoir
broyeur 2 à 3 fois par an ou entre chaque aussi des zones de refuge et de parcours
cycle d’élevage pour préserver sa qualité. pour les animaux en cas de traitement
Eliminer manuellement les espèces végé- insecticide ou fongicide sur les fruitiers.
tales épineuses et les autres espèces non
consommées par les volailles. L’objectif
est de maintenir une hauteur permettant
les interventions sur la parcelle.
72
06
Valorisation de la biomasse produite :
utilisation possible en fourrage mais atten-
tion aux pertes en éléments nutritifs lors
d’exportations de biomasse. Un rééquili-
brage de la fumure est nécessaire.
Autres
XX exemples
38 | 39 | 40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 46
en complément des mesures prophylactiques (FT n° 14), du paillage sur les lignes de plantation (FT n° 11), du
faux-semis (FT n° 5) et du désherbage physique (FT n° 4). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau
des compatibilités des techniques (page 180).
74
07
TE
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GESTION DES INTRANTS
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n°
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XX DANS QUELLES CONDITIONS ?Un bilan
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : une périodique annuel est à réaliser avant d’éta-
bonne gestion des intrants (fertilisation, blir le plan de fumure. Tenir compte :
apport d’eau et stimulateurs de croissance, - de la nature du sol pour le choix des
hors produits phytosanitaires ici) respectant engrais verts et des modes d’irrigation ;
les besoins des cultures est nécessaire pour -d u développement de la culture et de son
limiter les stress qui affaiblissent les plantes état de stress (hydrique notamment) ;
face à l’attaque des bioagresseurs, pour évi- - de la « fertilité » du sol pour un apport op-
ter que ces intrants aient un effet stimulant timal des matières fertilisantes, grâce aux
sur le développement des bioagresseurs analyses de sol, aussi bien pour amender
et aussi pour éviter tout gaspillage lié aux le sol notamment en matière organique
apports en excès. et calcium, que pour couvrir les besoins
estimés des cultures. Il est important
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre de fractionner les apports pour éviter le
tous les bioagresseurs : adventices, ra- lessivage de l’azote.
vageurs aériens, ravageurs telluriques,
maladies. XXRÉGLEMENTATION :respecter la régle-
mentation en vigueur sur l’épandage de
XXSUR QUELLES CULTURES ?Sur toutes les matières fertilisantes. Tout stimulateur
cultures tropicales. de croissance doit faire l’objet d’une ho-
mologation à vérifier sur le site www.ephy.
XXQUAND ?Avant l’implantation de la agriculture.gouv.fr par l’entrée « Matières
culture et pendant son développement. fertilisantes ». Avant toute utilisation, lire
attentivement la notice d’utilisation des
produits.
XX TEMPS DE TRAVAIL :augmentation du
temps de travail à prévoir pour la fabrica-
Évaluation globale des performances
tion éventuelle de l’intrant (cas du com-
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail post), les épandages, l’implantation et la
(TRAVAIL) de la technique destruction des engrais verts, la pose et
l’entretien du système d’irrigation.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Diminution des achats des intrants à la stricte quantité nécessaire aux besoins
des cultures.
EFFETS NÉGATIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Certains engrais verts (crucifères, tagètes, crotalaires…) ont des propriétés
‘désinfectantes’ des sols.
A mélioration de la structure et de la stabilité du sol, stimulation de l’activité de
la faune du sol avec une fertilisation adaptée.
Meilleure vigueur des plantes qui supportent mieux les éventuelles attaques de
bioagresseurs.
L’apport de matières organiques au sol provoque une amélioration du complexe
argilo-humique limitant le lessivage des nutriments : meilleure efficacité de la
fertilisation
EFFETS NÉGATIFS
EFFETS POSITIFS
-
76
07
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
Gestion
XX de l’eau nose, cercosporioses, Rhizoctonia solani,
Sclerotium rolfsii) et de bactérioses. Les
Il est nécessaire d’apporter aux cultures actions suivantes aident à réduire l’humi-
la quantité d’eau utile et sans excès, en dité dans les parcelles :
fonction des conditions climatiques et des - gérer l’irrigation et le drainage ;
caractéristiques des sols. - cultiver sur planche relevée ou sur billon ;
- r especter la densité de plantation ;
Un stress hydrique entraîne une plus forte - t ailler les arbres ;
sensibilité des cultures aux bioagresseurs - dans les zones humides, tuteurer les
(cochenilles, insectes xylophages…) et aux cultures de racines et tubercules.
désordres physiologiques (nécrose apicale
de la tomate…). Pour améliorer la capacité Redonner une place aux arbres sur les
de rétention en eau du sol, limiter les pertes parcelles agricoles induit, entre autres,
par évaporation et favoriser l’infiltration, une meilleure gestion des flux hydriques,
il convient : notamment pour les parcelles souffrant
- d’apporter une fumure organique de d’excès d’humidité permanente ou tempo-
fond et d’entretien ; raire. Les arbres peuvent aussi avoir leur
- de pailler les cultures ; place en zones moins humides (brise-vents,
- d’associer les cultures ; amélioration des sols permettant une meil-
- de pratiquer le binage. leure exploration du profil).
78
07
Guadeloupe, Madin’compost en Martinique), mécanismes mis en jeu sont multiples et
produits de l’agrofourniture, conformes à la complexes (solubilisation de minéraux dans
réglementation en vigueur – articles L.255- le sol, production de facteurs de croissance,
1 et suivants du code rural et de la pêche stimulation des défenses naturelles, etc.).
maritime - (AB’flor®, Biomazor®, Organor®). Pour les produits homologués sur cultures
tropicales, on ne peut citer pour le moment
Période des apports organiques : de que Serenade Max® (sur bananier et man-
manière générale, il est déconseillé de le guier).
faire en période sèche (février-mars aux
Antilles, septembre-octobre à La Réunion
et en Guyane) sauf si la parcelle est irriguée.
Pour les lisiers et fientes, ne pas fertili- BIBLIOGRAPHIE
ser en période très pluvieuse (septembre à
Bibliographie à consulter :
novembre aux Antilles, janvier à mars à La
Réunion, avril à juin en Guyane) en raison > APAPAG, 2014. Fiche sol n°3 : fabrication
des risques de lessivage. d’un compost et Fiche sol n°4 : utilisation d’un
compost. 2 p.
Mode d’apport des produits organiques : > ASSOFWI, 2012 (revu en 2013). Les engrais
en général, de la façon la plus homogène verts. 2 p. [En ligne], disponible sur : http://asso-
fwi.com/la_documentation_technique_068.htm
possible sur toute la surface de la parcelle
> ASSOFWI et RITA Guadeloupe, 2014. La place
et sans enfouissement (sauf contrainte
de l’arbre dans l’agrosystème. Panneau sentier
réglementaire). Sur des sols très pauvres, pédagogique 80x120.
l’apport peut être concentré dans les trous > ASSOFWI et RITA Guadeloupe, 2014. Protège
de plantation. En arboriculture, le compost ton sol ! Panneau sentier pédagogique 80x120.
peut être mélangé à la terre dans le trou de > Aure F. et al., 2010. Chapitre 4 : Gestion de
plantation (environ 20% du volume). l’eau et irrigation Dans : Ziberlin O. et al., Guide
des bonnes pratiques agricoles à La Réunion,
Introduction d’engrais vert dans la ro-
Saint André, p.64-115.
> Busson S. et al., 2010. Chapitre 2 : Amende-
tation : la destruction du couvert est une
ments et engrais. Dans : Ziberlin O. et al., Guide
source importante d’apport de matières
des bonnes pratiques agricoles à La Réunion,
organiques au sol. Les engrais verts amé- Saint André, p.176-211.
liorent la disponibilité en éléments ferti- > Chabalier P-F., Van de Kerchove V., Saint Macary
lisants de façon quantitative et qualitative H., 2006. Guide de la fertilisation organique à La
et limitent le lessivage de l’azote. De plus, Réunion. 304 p.
ils ont un pouvoir concurrentiel face aux > INRA, ASSOFWI, RITA Guadeloupe, 2013. Com-
en complément de l’ensemble des techniques alternatives à l’utilisation de produits phytosanitaires ainsi que
des mesures prophylactiques (FT 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités
des techniques (page 180).
G
eorge Antoine est producteur de se sont fortement réduites. Il a le temps
banane sur la plaine du Lamentin aujourd’hui de suivre rigoureusement sa
depuis 1988. Son exploitation repré- production et d’être plus à l’écoute de ses
sente 3 hectares de banane Cavendish à employés. Il a même pu observer que la
destination de l’export. biodiversité dans le sol s’était accrue. Les
résidus végétaux provenant de la coupe des
Avant 2011, George Antoine éliminait sys- feuilles touchées par la cercosporiose sont
tématiquement à l’herbicide les adventices systématiquement déposés entre les lignes
qui se développaient sur les parcelles de de plantation. Ainsi, toute une communauté
son exploitation. À d’insectes et de vers
la suite d’une visite de terre travaillent
de la collection de pour lui et parti-
plantes de service cipent à l’améliora-
mise en place par le tion de la fertilité du
CIRAD et l’IT2 dans sol. George Antoine
le cadre du Plan réfléchit aujourd’hui
Banane Durable, il à limiter l’usage des
a décidé d’implan- engrais minéraux
ter du petit mouron et parallèlement à
(Drymaria cordata) apporter de la ma-
et de l’accompa- tière organique pour
gner sur la totalité maintenir l’activité
de son parcellaire. biologique de son
Aujourd’hui, George sol et sa fertilité. Il
A ntoine n’utilise regrette toutefois
plus aucun herbi- que les amende-
cide, ni d’ailleurs de ments et les engrais
nématicide ou bien organiques soient
encore d’insecti- encore si chers. Le
cide. La cercospo- petit mouron est en
riose noire, maladie fongique des feuilles tout cas pour lui une vraie innovation et
du bananier reste l’unique cause d’utilisa- une vraie réussite répondant aux attentes
tion de produits phytosanitaires sur son sociétales d’agriculture durable.
exploitation. Malgré tout, George Antoine
a libéré beaucoup de son temps grâce à ce
nouveau couvert végétal et ses charges Propos recueillis par Laurent Gervais, IT2
80
08
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LUTTE BIOLOGIQUE
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n° INONDATIVE
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XX DANS QUELLES CONDITIONS ?Les condi-
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :lâchers tions de température (voire d’humidité ou
massifs et répétés de macro-organismes de lumière) à respecter pour les apports
auxiliaires vivants (nématodes, acariens, en culture dépendent de l’auxiliaire. Elles
insectes) dans la culture ou dans le sol afin sont notées sur l’emballage des produits.
de limiter les populations de ravageurs par
prédation ou par parasitisme. Cela suppose Les applications de produits phytosani-
l’existence d’élevages ou de productions de taires doivent être déclenchées selon des
masse de ces organismes. seuils (lutte chimique raisonnée) et interve-
nir en dernier recours si l’on souhaite effec-
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Cer- tivement favoriser l’action des auxiliaires.
tains ravageurs aériens (pucerons, aca- Les matières actives choisies doivent être
riens, aleurodes, foreurs (borer)) et cer- dans la mesure du possible spécifiques d’un
tains ravageurs telluriques (charançon des type de ravageur, et peu ou pas toxiques
agrumes). pour les auxiliaires.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
Note : les aspects économiques de cette technique n’ont pas pu être évalués, faute de données précises ou contradictoires.
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Moins d’impact négatif sur la faune du sol donc amélioration de la fertilité et du
sol de manière générale.
EFFETS NÉGATIFS
-
EFFETS POSITIFS
-
82
08
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
en complément de tous les autres leviers, notamment les mesures prophylactiques (FT n° 14) et le piégeage de masse
(FT n° 12). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
84
09
TE
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LUTTE BIOLOGIQUE
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n° PAR CONSERVATION
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXQUAND ?Certains aménagements sont
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : pérennes (haies) mais d’autres doivent être
aménagement à long terme d’un environ- mis en place chaque année (bandes enher-
nement favorable aux ennemis naturels bées et fleuries).
des ravageurs des cultures. Il s’agit de leur
fournir des lieux de ponte et de refuge, XXOÙ ? Il est conseillé d’introduire de la
mais aussi des ressources alimentaires diversité végétale (plantes-relais) à plu-
(pollen, nectars floraux et extra-floraux) in- sieurs échelles :
dispensables pour les adultes de certaines - à l’intérieur des parcelles (associa-
espèces (chrysopes, syrphes, parasitoïdes) tion de cultures, plantes intercalaires,
ainsi que des proies secondaires. Les au- plants isolés).
xiliaires ainsi attirés peuvent contribuer -a ux abords des parcelles ou à l’entrée
à contrôler les populations de ravageurs des serres (bandes enherbées et fleu-
présents sur les cultures. Des traitements ries, parterres de plantes, gestion rai-
insecticides peuvent alors être évités par sonnée des adventices, plants isolés).
voie de conséquence et doivent aussi l’être -à l’échelle du paysage (vergers, haies,
afin de préserver les auxiliaires. bosquets).
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
86
09
Détail des effets induits par la mise en œuvre de la technique
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Diminution des applications d’insecticides.
Diminution de l’irrigation grâce à la limitation de l’évapotranspiration des
cultures par le biais des haies.
EFFETS NÉGATIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Effet brise-vent des haies et effet barrière contre les bioagresseurs.
Limitation par les haies des pollutions générées par les intrants fertilisants et
phytosanitaires.
Protection contre l’érosion du sol.
Amélioration de la fertilité du sol dans le cas de semis sous couverture permanente.
EFFETS NÉGATIFS
EFFETS POSITIFS
Moins de résidus de pesticides.
Moins de dommages sur les produits car moins de bioagresseurs.
EFFETS NÉGATIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
Augmentation de la biodiversité fonctionnelle.
Diminution des transferts de produits phytosanitaires avec la réduction de l’uti-
lisation des insecticides.
EFFETS NÉGATIFS
-
EFFETS POSITIFS
Consommation de carburant pour l’implantation, la récolte ou la destruction des
plantes-relais ou l’entretien des haies.
Introduction
XX de bandes de sorgho et de maïs dans une parcelle de
maraîchage en Martinique pour réguler les pucerons Aphis gossypii
88
09
Il est possible d’effectuer 3 cycles au cours fonctionnelle dans les vergers de manguiers à
La Réunion. Effets de facteurs écosystémiques
d’une année, le coût maximum d’une bande et paysagers sur les arthropodes prédateurs
de sorgho sur un an est alors de 90 €. terrestres épigés. Innovations agronomiques, 32,
À titre de comparaison, l’entretien de la 365-376. [En ligne], disponible sur http://www6.
zone sans plante-relais avec un désher- inra.fr/ciag/Revue/Volume-32-Novembre-2013
bage mécanique coûte 20 €/an. Le coût > Lucas P-D., 2013. Etude de l’intérêt des
des semences est négligeable. Le coût éléments du paysage agricole pour favoriser les
auxiliaires des cultures et permettre une lutte
pour le maïs est sensiblement le même biologique de conservation. Projet Ecophyto DOM,
mais comme il n’y a qu’un cycle, il est de année 2. Rapport FREDON Martinique, 25 p.
50 euros par an.
Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
62 | 63 | 64 | 65 | 66 | 67
en complément d’observations régulières dans les parcelles et les aménagements, d’interventions phytosani-
taires rapides et ciblées sur les ravageurs en question, d’un choix de produits non toxiques pour la faune auxi-
liaire (FT n°10) et des mesures prophylactiques (FT n°14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau
des compatibilités des techniques (page 180).
90
OPTIMISATION
10
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DES APPLICATIONS
E
NI
n°
QU
PHYTOSANITAIRES
E
XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- ments de protection individuelle (EPI), etc.
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : (l’ensemble de cette réglementation est ac-
ensemble de pratiques destinées à amélio- cessible via la rubrique « Réglementation »
rer l’efficience des traitements chimiques. d’EcophytoPIC, le portail de la protection
intégrée des cultures : ecohytopic.fr). Dans
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre le cas d’applications par pulvérisation, l’état
les adventices, les ravageurs aériens, les des pulvérisateurs doit être contrôlé tous les
ravageurs telluriques et les maladies. 5 ans auprès d’un organisme d’inspection
agréé. La liste est disponible à l’adresse
XXSUR QUELLES CULTURES ?Sur toutes les suivante : http://www.gippulves.fr/index.php/orga-
cultures tropicales, de plein champ et d’abri. nismes-de-controle/trouver-un-organisme
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Limitation des risques de phytotoxicité.
Augmentation des rendements si l’efficacité des traitements est supérieure.
EFFETS NÉGATIFS
-
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
92
10
Exemples de mise en œuvre de la technique
Utilisation
XX de petit matériel manuel bas volume et ultra bas volume en
bananeraies aux Antilles
Principe : l’herbicide pur ou peu dilué glyphosate car la molécule est très soluble
descend par gravité dans une turbine dont dans l’eau. Le matériel est léger et facile
la force centrifuge expulse les gouttelettes à manipuler.
sur la surface à traiter.
Inconvénients : peu adapté aux trai-
Matérielutilisé : cannes de pulvérisa- tements sur adventices trop hautes (> à
tion et buses spécifiques (applications 50 cm), il faut veiller à orienter en perma-
manuelles). nence la canne de pulvérisation vers le bas
pour que la bouillie continue de descendre
Intérêts : ces appareils permettent de sur la turbine.
réduire les volumes de bouillies herbicides
employées car il est possible de travailler Conditions météo pour la réussite de la
avec des volumes d’eau compris entre 10 technique : vitesse du vent inférieure à 10
et 40 L/ha ou directement avec des pro- km/h, hygrométrie supérieure à 80 %, tem-
duits purs. Le calibrage des gouttelettes pérature de l’air pas trop élevée. Il est pré-
est plus précis qu’avec un pulvérisateur férable de traiter tôt le matin ou tard le soir.
classique. On note une réduction du temps
de travail (réduction des temps de remplis- Disponibilité du matériel : auprès des
sage, de trajet et de rinçage). Une réduc- centrales d’achat des groupements de
tion de doses est aussi possible dans de producteurs ou auprès des revendeurs
bonnes conditions d’application avec le spécialisés.
Conditions
XX d’application des traitements chimiques
94
10
Régler les buses du pulvérisateur : Choix
XX de la substance active par
- angle : en fonction de l’angle choisi de rapport à la cible
30° à 165°, la hauteur de la rampe et
l’écartement entre les buses doivent L’étape d’identification des bioagresseurs
être ajustés pour atteindre un bon et de leur stade de développement est pri-
recouvrement des jets ; mordiale pour pouvoir ensuite sélection-
- p ression de pulvérisation : elle dé- ner un produit adapté. Dans les DOM, des
pend du modèle de buse utilisé. Plus outils d’aide à l’identification des bioagres-
elle est élevée, plus la proportion de seurs sont disponibles :
fines gouttes sensibles à la dérive est
grande ; Adventices : logiciels AdventOI (Réunion et
- t aille des gouttes : elle dépend du ca- Mayotte) et IDAO (Réunion et Mayotte, voir
libre de la buse, de la vitesse d’avan- la FO n°3), plateforme WIKWIO (ouest de
cement et de la pression. Elle doit être l’Océan Indien, http://portal.wikwio.org/), pla-
comprise entre 250 et 350 µm ; teforme Adventilles Network (Antilles,
- priorité aux buses anti-dérive : buses http://publish.plantnet-project.org/project/adven-
basse pression (dérive limitée), buses tilles ), guide Adventilles édité par le CTCS
à pastille de calibrage (formation de Guadeloupe, guide La flore adventice des
grosses gouttes), buses à injection cultures fruitières à la Martinique édité
d’air (inclusion de bulles d’air augmen- par la FREDON.
tant le diamètre des gouttes).
- utilisation d’un outil d’aide à la déci-
sion pour le choix des buses et le réglage
du pulvérisateur. Disponible sur : TT A pplication sur un support autre que
http://oad.arvalis-infos.fr/choixbuses/FR/ la culture de rente d’un attractif
PAGE_IDV023.php, il permet de calculer alimentaire associé à un insecticide
pour lutter contre les mouches des fruits
le couple de paramètres vitesse, débit en verger d’agrumes.
de la buse ou volume de bouillie en (PHOTO : H. VANNIERE, CIRAD)
fixant un de ces 3 paramètres.
en complément de la surveillance (FT n° 20), des mesures prophylactiques (FT n° 14) et de toutes les
techniques alternatives à l’utilisation de produits phytosanitaires. Pour plus d’informations, reportez-vous au
tableau des compatibilités des techniques (page 180).
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11
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PAILLAGE
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n°
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XXSUR QUELLES CULTURES ?Toutes les
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : recou- cultures tropicales.
vrement du sol par des matériaux formant
un écran ou une couverture pour limiter XXQUAND ?Mise en place juste avant la
la germination des adventices ou freiner plantation après la préparation du sol et
leur développement et/ou pour perturber après une irrigation convenable pour les
les cycles biologiques des bioagresseurs. paillages manufacturés synthétiques. Mise
en place après plantation pour les paillages
XX CONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre végétaux.
l’ensemble des adventices, contre certains
champignons pathogènes grâce à un micro- XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Le sol doit
climat moins propice à leur développement, être propre, bien préparé, comme pour
contre le développement de certaines mala- une culture. Attention à ne pas mettre de
dies telluriques (effets antagonistes vis-à- paillis végétal en contact avec le collet de
vis des bioagresseurs telluriques associés la plante.
à la stimulation de l’activité biologique du
sol par l’apport de matière organique des XX SOUS QUELLES FORMES ? Divers maté-
paillages végétaux). Mais aussi contre la riaux sont utilisables.
cécidomyie des fleurs du manguier si le -m atériaux végétaux : résidus de feuilles
paillage est installé avant la floraison des de canne à sucre, bois raméal fragmenté
manguiers (perturbation du cycle de l’in- (BRF), écorces, résidus de culture du pré-
secte). En revanche, sur ananas, le paillage cédent broyés, feuilles et pseudo-troncs
plastique peut favoriser les nématodes, les de bananier.
symphyles et le Phytophthora. -m atériaux manufacturés : films plastiques
biodégradables ou non, papier kraft.
XX RÉGLEMENTATION :l’enfouissement, le
brûlage ou l’abandon des paillages plas-
Évaluation globale des performances
tiques usagés sont interdits. Les plastiques
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail non biodégradables doivent être éliminés
(TRAVAIL) de la technique en faisant appel à des sociétés spécialisées
dans le traitement et le recyclage de ces
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Diminution du coût de la main d’œuvre pour le désherbage manuel
ou des traitements.
Diminution du coût des traitements herbicides.
Réduction de la consommation d’eau.
EFFETS NÉGATIFS
98
11
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Accélération de la croissance des cultures dans certains cas par atténuation des
variations thermiques.
Maintien plus long de l’humidité du sol qui favorise la faune et la flore du sol.
Protection de la structure du sol contre l’effet érosif des pluies.
Enrichissement du sol en matière organique dans le cas de paillages végétaux
Diminution du risque de contamination des feuilles et des fruits en maraîchage
par certains bioagresseurs telluriques (Sclerotinia et Rhizoctonia en salade et
melon).
Diminution du lessivage.
EFFETS NÉGATIFS
EFFETS POSITIFS
Meilleur aspect visuel dû à la propreté des produits récoltés (moins de terre).
Moins de résidus d’herbicides.
Technique utilisable en Agriculture Biologique pour les paillages biodégradables.
EFFETS NÉGATIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
EFFETS POSITIFS
Consommation de carburant pour la coupe et le transport du bois pour le BRF
jusqu’à l’exploitation.
Paillis
XX post-récolte de la canne à sucre en Guadeloupe,
Martinique et à La Réunion
Matériau utilisé : les feuilles de canne à de 10 tonnes de matière sèche par hec-
sucre à différents stades suivant les moda- tare peut réduire jusqu’à 70 % la levée des
lités de récolte. Les coupeuses tronçon- adventices en début de cycle.
neuses restituent la totalité de la paille
(feuilles sèches, sénescentes et encore Limites : certaines espèces annuelles
vertes, hachées et soufflées) sous forme à grosses graines (notamment de nom-
d’un paillis régulièrement réparti. La coupe breuses lianes et la graminée Rottboellia
en cannes longues (entières) mécanisée cochinchinensis) ainsi que des espèces
(coupeuses ‘péi’ à La Réunion) ou manuelle pérennes ou vivaces (qui relèvent à partir
(au sabre à canne) laisse plus ou moins de de leur souche ou en émettant des rejets)
paille selon que les planteurs livrent aux parviennent à traverser le paillis et de-
usines des cannes plus ou moins épaillées mandent une vigilance soutenue pour éviter
et plus ou moins sévèrement écimées. l’infestation.
100
11
Bois
XX Raméal Fragmenté (BRF)
Autres
XX paillis végétaux Sur des surfaces réduites : utilisation
de restes de cultures et autres maté-
Balle de riz (carbonisée ou non) : un des riaux végétaux présents sur l’exploitation.
meilleurs paillis organiques dont l’appli- Exemples : pseudo-troncs et feuilles des
cation est facilitée par l’aspect fluide de bananiers, feuilles de palmiers, branches
ce produit. de manioc broyées, feuilles sèches de bam-
bou ou toutes autres plantes en excluant
Broyat de palettes (usine en Marti- celles qui sont en graines… peuvent servir
nique : SOCAPAL Antilles) : dans les DOM, à couvrir le sol autour de plants fruitiers
les palettes utilisées pour le transport ou en maraîchage.
de marchandises sont bien souvent non
retournées et détruites par brûlage. Leur
broyage et tamisage (pour enlever les clous Paillages
XX manufacturés
ou agrafes) permet leur utilisation comme
paillis, particulièrement pour les palettes Matériaux utilisés : papier kraft, toile
normalisées EUROPAL qui ne contiennent de jute, plastiques biodégradables à base
pas de substances toxiques (peintures, trai- d’amidon de maïs et co-polyester, géotex-
tements du bois…). tile pour l’horticulture florale, plastiques
non-biodégradables. Il existe des plaques
de différentes formes pour pailler les pieds
TT Mécanisation du déroulage du paillage des jeunes arbres fruitiers sans avoir à
carton. couvrir toute la ligne de plantation (ex :
(PHOTO : R. TOURNEBIZE, INRA) carton traité autour des pieds de parépous
-Bactris gasipaes - en Guyane).
Choix du paillage :
- couleur (exemple pour la culture du melon
sous abri). Transparent : il est à utiliser en
culture très précoce et sur sol sans adven-
tices. Marron ou vert : bon compromis
entre précocité de production et limitation
des adventices. Noir : il est déconseillé en
raison des risques de brûlures, sauf pour
couvrir les bordures.
-é paisseur : elle varie entre 40 et 100 µm
et doit être choisie en fonction de la durée
d’utilisation.
102
11
- durabilité : elle est fonction de la culture
à mettre en place. Elle doit être longue BIBLIOGRAPHIE
pour un climat chaud et humide. Bibliographie à consulter :
- paillage macro-perforé : il permet une
plantation plus rapide, le nombre de trous > AGRISUD International, 2010. Paillage Dans :
B. ruziziensis, qui est une graminée four- teur de banane de Guadeloupe et Martinique, 6 p.
ragère vivace, nécessite l’utilisation d’un > Mazollier C., 2009. Les paillages biodégra-
De nouveaux produits et systèmes d’appli- Contrôle des adventices avec du paillage papier :
cation sont en cours de développement l’expérience guadeloupéenne, exemple de
l’igname. 22ième conférence du Columa Journées
dans le monde comme par exemple des internationales sur la lutte contre les mauvaises
techniques d’hydromulch biodégradable (à herbes, 10/13 décembre 2013, Dijon. [En ligne],
base de papier, fibres végétales, polymères, disponible sur : http://cultures-tropicales.ecophy-
silicones et autres) qui facilitent grande- topic.fr/sites/default/files/actualites_doc/13%20
-%20Tournebize%20R%C3%A9gis.pdf.
ment la mise en place du mulch.
Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
30 | 81 | 82 | 83 | 84 | 85 | 86 | 87 | 88 | 89 | 90
en complément du faux-semis (FT n°5), d’une succession diversifiée (FT n°17), du désherbage physique (FT n°4),
d’utilisation de plantes de couverture (FT n°6), des mesures prophylactiques (FT n° 14). Pour plus d’informa-
tions, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
Christian VARRU
Producteur à Parnasse, Morne-Rouge - Martinique
D
epuis son adolescence, Christian tra- lage persiste sur les billons recouverts par
vaille la terre du Morne-Rouge au le feuillage des plants d’ignames. La prin-
pied de la Montagne Pelée. Il pro- cipale difficulté était de savoir quelle épais-
duit principalement des cultures vivrières seur de paillage appliquer sur les billons :
(patates douces, ignames, dachines) sur « j’avais déjà expérimenté des paillages à
ses 5 hectares. Les précipitations parti- base de Merker (Pennisetum purpureum)
culièrement abondantes dans cette com- et de Gliricidia mais l’épaisseur n’était pas
mune favorisent le développement rapide suffisante. Il faut compter un minimum de
des adventices 8 centimètres ».
qui constituent Une autre difficul-
le principal poste té est l’accès au
de dépense de BRF : un broyeur
son exploitation. est un investisse-
Ainsi, il s’efforce ment conséquent
depuis plusieurs (4 000 euros pour
années à mettre un petit modèle
en œuvre des pra- pouvant broyer
tiques qui limitent les branches les
le nombre d’appli- plus fines du Gliri-
cations d’herbi- cidia) et préparer
cides. Par le biais des branchages
d’une matinée afin de les broyer
d ’ infor mation s prend du temps.
réalisée par la D’autre part, cer-
FREDON, il a dé- taines entreprises
couvert le BRF (Bois Raméal Fragmenté) peuvent mettre à disposition gratuitement
et l’utilise désormais comme paillage sur du BRF mais il faut alors assumer le coût du
ses billons d’ignames. « Grâce au BRF je transport et la disponibilité de cette matière
n’utilise plus d’herbicides, les racines de première n’est pas garantie au moment où
mes tubercules sont plus fortes, je maî- l’on en a besoin.
trise plus facilement l’enherbement et mes
rendements se sont améliorés » affirme Christian est néanmoins décidé à continuer
Christian. d’utiliser le paillage de BRF pour maîtriser
l’enherbement de ses parcelles.
Le paillage de BRF reste efficace durant
5 mois et permet de maintenir l’humidité
aux pieds des tubercules durant la période Propos recueillis par Juana Viraye,
de sècheresse. Au retour des pluies, le pail- FREDON Martinique
104
12
TE
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PIÉGEAGE DE MASSE
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n°
QU
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :cette certains ravageurs aériens comme les
méthode repose sur l’utilisation de pièges mouches des fruits et les mouches des
contenant ou non un attractif chimique afin légumes, les thrips, les scolytes des baies
de collecter des ravageurs pour limiter for- du caféier.
tement leur population et leur descendance.
Le piégeage de masse peut aussi être uti- SUR
XX QUELLES CULTURES ?Agrumes,
lisé comme une méthode de surveillance manguier et autres cultures fruitières
pour la détection des périodes de vols et pérennes, maraîchage de plein champ et
le suivi des populations. Différents types sous serre.
de pièges existent : pièges à phéromones
(composés intervenant dans la communica- XX QUAND ?Placer les pièges avant l’appari-
tion entre les individus d’une même espèce tion des ravageurs. Pour les cucurbitacées,
produits par des insectes ou resynthétisés les placer à la plantation et pour les fruits,
par l’homme), pièges à paraphéromones selon le stade de sensibilité de l’espèce
(substances de synthèse chimiquement dif- (variable d’une espèce à l’autre).
férentes, ayant toutefois un effet identique
aux phéromones sexuelles), pièges à appâts XX DANS QUELLES CONDITIONS ?Bien répar-
alimentaires, pièges chromatiques, pièges tir les pièges dans la parcelle. Une forte
lumineux… Les phéromones attirent le plus densité augmente l’efficacité du piégeage
souvent uniquement les ravageurs mâles (jusqu’à un certain seuil) mais un arran-
(cas des mouches des fruits et légumes gement optimal peut être trouvé selon le
par exemple). ravageur et la culture concernés. Pour une
collecte de ravageurs plus efficace, plu-
sieurs techniques de piégeage peuvent être
utilisées simultanément : association de
phéromones à des attractifs alimentaires
ou couplage à des pièges colorés.
Évaluation globale des performances
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail
(TRAVAIL) de la technique
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ugmentation des charges pour l’achat des produits et/ou des pièges qui peut
A
être compensée par la diminution de l’utilisation d’insecticides. Prix d’achat des
pièges pour la mouche des fruits : environ 500 €/ha (CERATIPACK®).
AGRONOMIE
Pas d’incidence.
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
106
12
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
en fonction des aménagements et de leur localisation.
EFFETS POSITIFS
-
Le
XX piégeage des mouches des fruits Ceratitis capitata
et C. rosa en vergers à La Réunion
Principe : piéger à la fois les mâles et Période de mise en place : au tout début
les femelles à l’aide d’un attractif alimen- de la maturation des fruits les plus pré-
taire et les neutraliser par contact avec un coces du verger afin de piéger les premiers
insecticide. vols des mouches. Les attractifs sont effi-
caces environ 120 jours, ce qui couvre une
Constitution des pièges (exemples des bonne partie de la période de maturation
pièges CERATIPACK® et DECIS TRAP®) : des fruits.
ils sont constitués d’une base contenant
l’attractif et d’un couvercle dont la face Entretien du piège : vider les pièges régu-
interne est imprégnée d’insecticide (del- lièrement (tous les 15 jours voire toutes les
taméthrine). semaines) pour éviter que les mouches pié-
gées ne masquent le pouvoir attractif des
Densité conseillée de pièges : 80 par hec- composés. Les mouches piégées doivent
tare dans le cas d’un piège avec attractif être évacuées de la parcelle, dans un sac
alimentaire (moins avec des pièges à phé- plastique par exemple.
romones). Un piège tous les 5 à 6 arbres en
verger. Renforcer la densité en périphérie Devenir des pièges : après utilisation,
des grandes parcelles. l’ensemble du piège doit être éliminé par
le biais des collectes d’Emballages Vides
Répartition des pièges : bien les répartir de Produits Phytosanitaires.
sur l’ensemble du verger, en quinconce,
entre 1,40 et 1,80 m du sol. Les pièges situés Prix d’un piège et de l’attractif : 6 € à
en bordure de parcelle sont très impor- 6,50 €.
tants car ils interceptent les entrées de
mouches venant des parcelles voisines. Avantages : utilisation en agricultures
Comme les mouches des fruits se déplacent conventionnelle et biologique, pas de délai
en fonction de la maturité des fruits, veiller avant récolte, pas de délai de rentrée sur
à bien positionner les pièges en suivant la parcelle, ni de résidus dans les fruits
cette maturation dans le cas de vergers car il n’y a pas d’application d’insecticide
multi-variétaux. sur la plante.
Le
XX piégeage des mouches des cucurbitacées Bactrocera cucurbitae
et Dacus demmerezi à La Réunion
Autres
XX exemples :
TT Piégeage sexuel des mouches Utilisation de pièges de masse contre les
des cucurbitacées.
Ceratitis sur tous les autres fruits tropicaux
(PHOTO : C. AJAGUIN SOLEYEN, CIRAD)
(homologation récente), utilisation de pan-
neaux englués bleus contre les thrips sur
cultures de tomate sous serre, utilisation
de pièges de masse contre le scolyte des
baies du café en Martinique.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie à consulter :
> http://agriculture.gouv.fr/Piegeage-chromatique
> ARMEFLHOR et Chambre d’agriculture de La
Réunion, 2013. Le piégeage de masse pour
lutter contre les mouches des fruits - Cerati-
tis capitata et Ceratitis rosa. 2 p. [En ligne],
disponible sur : http://www.bsv-reunion.fr/
wp-content/uploads/2013/10/Fiche-technique-
M%C3%A9thode-de-lutte-contre-Ceratitis-ca-
pitata-et-Ceratitis-rosa-VF-1.pdf.
91 | 92 | 93 | 94 | 95
en complément de la surveillance (FT n° 20), des luttes biologiques inondatives (FT n° 8) et/ou par conservation
(FT n° 9), du push-pull (FT n° 15), de l’utilisation de biopesticides (FT n° 19) et des mesures prophylactiques (FT
n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
108
13
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PRÉCONISATIONS
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n° PRÉ ET POST-CYCLONIQUES
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XXQUAND ?Au moment de l’annonce du
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :le res- passage d’un cyclone et après son passage,
pect des « bonnes pratiques agricoles » quand l’alerte est levée.
permet de raisonner l’usage des intrants
chimiques, notamment grâce aux pra- XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Les par-
tiques culturales préventives, ayant pour celles doivent être évacuées dès le préavis
but de placer les plantes cultivées dans de passage en alerte rouge. Il faut ensuite
les meilleures dispositions pour résister attendre la sortie du niveau d’alerte (violet
à l’ensemble de leur bioagresseurs et de aux Antilles, rouge à La Réunion et à Ma-
limiter l’apparition et le développement yotte) avant de se rendre sur l’exploitation.
de ceux-ci.
RÉGLEMENTATION :aucune.
XX
CONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Mala-
XX
dies et ravageurs. XXTEMPS DE TRAVAIL :variable suivant la
culture et les dégâts occasionnés par le
XXSUR QUELLES CULTURES ?Toutes les phénomène.
cultures tropicales.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Reprise de la production possible plus rapidement après l’événement par rap-
port à une absence d’actions préventives.
EFFETS NÉGATIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS POSITIFS
Meilleur aspect visuel des produits s’ils ont été protégés des agressions
physiques du vent, de la pluie et des bioagresseurs.
EFFETS NÉGATIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
110
13
Exemples de mise en œuvre de la technique
En complément de toutes les autres techniques et des mesures prophylactiques (FT n° 14). Pour plus d’infor-
mations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
112
14
TE
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PROPHYLAXIE
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Celles-ci
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :le res- dépendent des cultures et des bioagres-
pect des « bonnes pratiques agricoles » seurs. Elles nécessitent de bien connaître
doit permettre de raisonner l’usage des la biologie des bioagresseurs susceptibles
intrants chimiques notamment grâce aux d’attaquer la culture, notamment leurs
pratiques culturales préventives. La pro- modes de propagation.
phylaxie, avec notamment la désinfection
des outils de travail, fait partie intégrante XX RÉGLEMENTATION :vérifier auprès du
de ces bonnes pratiques ayant pour but de service de l’alimentation de la DAAF ou sur
défavoriser l’installation et le développe- http://simmbad.fr/public/servlet/produitList.html
ment des bioagresseurs. que l’emploi des désinfectants utilisés est
encore autorisé.
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Tous :
les ravageurs aériens et telluriques, les XXTEMPS DE TRAVAIL :augmentation à court
maladies et les adventices. terme, mais les tâches préventives peuvent
permettre de réduire ou d’éviter des tâches
XXSUR QUELLES CULTURES ?Toutes les curatives par la suite.
cultures tropicales.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Peu d’investissement spécifique mis à part des produits désinfectants et du petit
matériel (tuteurs, augmentorium, etc).
Moins d’achats de produits phytosanitaires.
EFFETS NÉGATIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Amélioration de la fertilité du sol à court et moyen terme si enfouissement du
précédent cultural.
Enfouissement des inoculums (spores, larves, insectes, graines d’adven-
tices) par le retournement.
EFFETS NÉGATIFS
EFFETS POSITIFS
Moins de résidus de produits phytosanitaires
Moins de dommages sur les productions car moins de bioagresseurs.
EFFETS NÉGATIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
114
14
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
Préparation
XX de la parcelle réduire considérablement les populations
de la génération suivante. Une à deux fois
Choix des variétés, drainage/irrigation, réa- par semaine, ramasser les fruits piqués
lisation de planches ou de billons surélevés, (quel que soit leur stade de développement)
chaulage, fertilisation raisonnée, apports et les détruire en les donnant comme ali-
de matière organique, bonne densité de se- ments aux animaux, en les enfouissant à
mis (sinon développement d’un microclimat plus de 20 cm de profondeur ou en les pla-
favorable aux champignons), réflexion sur çant dans des sacs plastiques hermétiques
la rotation des cultures, mise en place de exposés au soleil. Dans le cas de petites
jachères assainissantes, palissage/taille. surfaces cultivées, on peut les placer dans
un augmentorium (cage recouverte d’un
Élimination
XX précoce des sources grillage à mailles fines qui empêche les
d’inoculum mouches de sortir mais pas les éventuels
parasitoïdes de ces dernières ; ce dispositif
Détruire les organes et les plants atteints a été utilisé avec succès en cultures de
dès l’apparition des symptômes avec une cucurbitacées et de chouchous (chayottes)
coupe franche pour éviter les blessures à La Réunion) ou à défaut, dans un fût plas-
qui sont des portes d’entrée pour les mala- tique bien fermé.
dies (ne pas laisser les déchets en bord de
champ pour éviter une recontamination),
ramasser les fruits piqués tombés à terre,
TT Augmentorium dans un champ
détruire ou enfouir le précédent cultural et de cucurbitacées.
les adventices en post-récolte et attendre (PHOTO : J.-P. DEGUINE, CIRAD)
la décomposition totale avant de planter,
broyer soigneusement les tiges d’ananas
pour éviter la repousse de racines et donc
la pullulation de nématodes, détruire les
bananiers et les souches en fin de culture
pour éviter le développement des charan-
çons et des nématodes. Faire régulièrement
un vide sanitaire en serres (absence de
cultures sensibles pendant 2-3 semaines
minimum).
116
14
WW Tuteurage d’un manguier.
(PHOTO : H. VANNIERE, CIRAD)
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie à consulter :
toutes ces mesures doivent être mises en œuvre ensemble et systématiquement pour un maximum d’efficacité.
Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
TE
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PUSH-PULL
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XX DANS QUELLES CONDITIONS ?La tech-
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :le nique est applicable sur de petites surfaces.
push-pull consiste à introduire une plante En général, les plantes répulsives sont ins-
dite répulsive ayant la propriété d’éloigner tallées au sein de la parcelle et les plantes
(push) les ravageurs de la culture et/ou attractives (plantes-pièges), en bordure de
une plante-piège ayant la propriété de les parcelle. Les plantes répulsives doivent
attirer (pull) en dehors de la culture. être associées aux plantes cultivées. Il
est important de tenir compte des vents
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Rava- dominants pour l’implantation des plantes-
geurs aériens : insectes piqueurs-suceurs, pièges et répulsives. Les plantes-pièges
chenilles, mouches des fruits, et certains sensibles doivent être détruites ou traitées
ravageurs telluriques comme les néma- au bon moment avant que le ravageur n’ait
todes. fini son cycle et ne se dissémine. Une mau-
vaise destruction peut contribuer au déve-
SUR QUELLES CULTURES ?Canne à sucre,
XX loppement non souhaitable des populations
maraîchage de plein champ et sous abris. de ravageurs. Cette technique est adaptable
pour les cultures protégées ou sous serres
XX QUAND ?Les plantes-pièges doivent être en utilisant des plantes de service en pots.
à un stade phénologique attractif pour les
ravageurs lorsqu’ils arrivent sur la culture. RÉGLEMENTATION :aucune.
XX
Il convient donc d’implanter les plantes-
pièges de manière à ce que ce stade soit XXTEMPS DE TRAVAIL :augmentation du
plus précoce et dure plus longtemps que temps de travail pour l’implantation, l’en-
le stade attractif de la culture de rente. Si tretien et la récolte ou la destruction des
nécessaire, implanter la plante-piège en plantes de service et dans certains cas
plusieurs fois. diminution en raison de la suppression de
traitements phytosanitaires.
Évaluation globale des performances
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail
(TRAVAIL) de la technique
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Réduction des coûts si diminution de l’usage de pesticides.
Augmentation de trésorerie si utilisation de plantes de rente pour le push-pull.
EFFETS NÉGATIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
Augmentation variable selon la culture-piège et l’énergie consommée pour son
implantation, son entretien et sa récolte ou sa destruction.
120
15
Exemples de mise en œuvre de la technique
Bordures
XX de maïs attirant la Celui-ci doit être implanté, dans le sens
noctuelle de la tomate (Helicoverpa du vent, en amont de la tomate.
zea) en Martinique Le choix de la variété des plantes-pièges
est important car les teneurs en substances
Le maïs est très attractif pour la noctuelle volatiles émises par la plante varient selon
de la tomate qui vient pondre ses œufs sur les variétés et ce sont ces substances qui
cette plante. La présence d’une bordure de attirent les insectes (ravageurs et auxi-
maïs avec des soies apparentes détourne le liaires). L’utilisation du maïs doux est pré-
ravageur de la parcelle de tomate. conisée. Les variétés « Java » et « Sugar
Le maïs est exigeant en eau (au moins 450 à Jean » ont montré de bons résultats en
600 mm d’eau durant la culture) et a besoin Martinique.
d’un sol aéré et bien drainé. Il est gour-
mand en éléments fertilisants et notam- Bordures
XX de maïs attirant
ment en azote. Dans le cas d’un système les mouches des cucurbitacées
tomate-maïs, pour obtenir des floraisons de plein champ à La Réunion
synchrones, prévoir 3 semis de maïs à
15 jours d’intervalle, le premier un mois Le maïs est aussi une plante refuge pour les
avant la plantation de tomates. Réserver mouches des cucurbitacées, tout comme le
jusqu’à 10 % de la surface pour le maïs. ricin, la canne fourragère, le manioc ou le
bringellier marron (Solanum mauritianum).
Une bordure de maïs autour de la parcelle
TT Bordures de maïs pour lutter contre permet d’y concentrer les populations de
la noctuelle de la tomate (Helicoverpa zea) mouches en leur offrant abri et ressources
en Martinique. alimentaires (exsudats et pollen), les
(PHOTO : B. RHINO, CIRAD) mouches n’allant sur les fruits des cucur-
en délaissant les choux, plantes-hôtes tion du maïs comme plante de service dans les
par défaut en l’absence de ces adventices. systèmes horticoles, 2 p.
Les petites espèces de cayas sont faciles à > FREDON Martinique, 2013. Fiche technique T.7
du « Mémento de la protection des cultures en
semer, ne nécessitent pas d’entretien et ne
Martinique » : Les plantes pièges [En ligne], dis-
concurrencent pas les choux (sur le rang, ponible sur : http://issuu.com/fredon972/docs/
dans l’inter-rang ou en bordures). Comme memento_de_la_protection_des_cultures
précédemment, il n’est pas nécessaire de
traiter les cayas, mais les populations de Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
chenilles sur cayas sont à surveiller.
18 | 65 | 104 | 105 | 106 | 107
en complément de la lutte biologique inondative (FT n°8) et/ou de la lutte biologique par conservation (FT n° 9),
de la biodésinfection des sols (FT n° 2), du piégeage de masse (FT n° 12) et des mesures prophylactiques
(FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
122
16
TE
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QUALITÉ
CH
CH
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n° DU MATÉRIEL VÉGÉTAL
QU
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXSUR QUELLES CULTURES ?Il est important
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : de disposer de matériel sain pour toutes les
ensemble des choix techniques relatifs aux cultures tropicales.
semences et aux plants visant à prévenir et
à limiter l’installation et le développement QUAND ?Dès le semis et/ou à la plantation.
XX
d’un ou de plusieurs bioagresseurs sur une
culture. Les choix portent sur l’utilisation XXDANS QUELLES CONDITIONS ?L’usage de
de variétés (multi)résistantes ou tolérantes, matériel végétal de qualité doit être fait dans
l’utilisation de semences, de plants sains un environnement assaini. Il est nécessaire
(vitroplants) et de porte-greffes le cas de bien connaître les bioagresseurs sus-
échéant, leur traitement préventif contre ceptibles d’attaquer la culture ainsi que les
les maladies. spécificités agronomiques de l’exploitation,
mais aussi les exigences particulières liées
XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Néma- aux débouchés et labels de qualité.
todes, insectes (foreur de la tige de la canne,
fourmis manioc), virus (TYLCV, PYMV, virus XX RÉGLEMENTATION :à l’exception des varié-
de la tristeza des agrumes, OYDV, virus du tés d’agrumes aux normes CAC (Conformité
bananier comme BBTV, BBrMV, CMV…), Agricole Communautaire), toutes les variétés
bactéries (responsables du flétrissement des espèces réglementées utilisées pour la
bactérien des solanacées, de la bactériose commercialisation de la production doivent
et de la maladie des taches noires du man- être inscrites au catalogue officiel. Les traite-
guier, du Huanglongbing ou greening des ments de semences doivent être réalisés avec
agrumes…), champignons (responsables des produits phytosanitaires homologués.
de l’anthracnose, du rhizoctone brun, Phy- L’étiquetage des semences et des plants fait
tophthora sp., Curvularia, etc.). par le SOC (Service Officiel de Contrôle et
Certification) est impératif : il doit préciser
le nom de l’espèce et de la variété, le pays de
Évaluation globale des performances
production, le poids net ou le nombre, la date
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail d’échantillonnage pour l’analyse officielle et
(TRAVAIL) de la technique l’origine du lot. Une certification est néces-
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Coût plus élevé des semences (pureté, traitements, variétés améliorées présen-
tant des résistances aux maladies) ou des plants (coût de production, greffage).
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Performance de la variété (garantie variétale).
Qualité sanitaire garantie en pépinière agréée.
EFFETS NÉGATIFS
EFFETS POSITIFS
124
16
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
Préférer des variétés adaptées aux condi- aux fourmis manioc telles que Grosse
tions pédoclimatiques de la zone de pro- Caille, Igname Jaune, Igname Poule, Ti
duction, choisir des variétés résistantes ou Guinée ; variétés de canne à sucre sé-
tolérantes aux bioagresseurs présents sur lectionnées selon leurs résistances aux
l’exploitation ou susceptibles d’apparaître maladies et leur zone préférentielle d’im-
(exemples : variétés d’ignames résistantes plantation).
A ssociations
XX de variétés et de porte-greffes
Utilisation
XX de vitroplants :
Pour les bananiers, les ananas, les téries). Les vitroplants sont aussi utilisés
ignames et les anthuriums l’usage de vi- pour l’introduction de matériel végétal
troplants permet de bénéficier de plants avec des garanties sanitaires avant multi-
indemnes de maladies et parasites (cha- plication sur place comme pour l’artichaut
rançons, nématodes, champignons, bac- et la patate douce.
126
16
ments de tiges) est une méthode facile de grosses tomates en hors sol sous abris. Que
choisir : l’ARMEFLHOR vous aide ! 4 p.
à mettre en œuvre qui sert à obtenir des
> Association Arbofruits. 2010. Guide pratique :
plants de bananiers indemnes de cha-
Production de rejets de bananiers par la méthode
rançons et de nématodes. Elle permet P.I.F. (Plants Issus de Fragments de tiges). 7 p.
d’activer les bourgeons latents et de pro- > Cinna J-P., Loranger-Merciris G., 2012.
duire hors-sol sous abri fermé dans des Programme ALTERBIO – Fiche technique de la
délais relativement courts (au bout de 3-4 méthode PIF, 2 p. [En ligne], disponible sur :
mois) des quantités importantes de maté- http://transfaire.antilles.inra.fr/IMG/pdf/doc6_
riel végétal sain (entre 10 et 100 plants Fiche_PIF_def.pdf
> Erard P., 2004. Le greffage en cultures légu-
par souche). Mais attention, la qualité de
mières. CTIFL, Rencontre Technique « Bromure de
l’assainissement dépend des techniques Méthyl », Balandran 7 décembre 2004, 1 p.
de parage et de désinfection mobilisées au
moment du découpage des fragments, de Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
la qualité sanitaire du substrat, de celle
de l’eau, etc. 14 | 108 | 109 | 110 | 111 | 112
en complément des mesures prophylactiques (FT n° 14). Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau
des compatibilités des techniques (page 180).
Auguste TAILAME
Pépiniériste à Saint Pierre - La Réunion
A
uguste est pépiniériste depuis 1997 plants contre le chancre citrique avec un
dans la région de Saint Pierre à traitement au cuivre tous les mois selon la
La Réunion. Depuis ses débuts, il saison. Sous abris, je ne traite plus contre
s’attache à produire des plants d’agrumes cette maladie. Equipé de sa protection indi-
garantis tant sur les aspects variétaux viduelle, mon fils traite en toute sécurité
que sanitaires pour dans cet environnement
les agrumiculteurs de à l’abri de la pluie et du
l’île de La Réunion. « vent ». Ces conditions li-
Ici, les contraintes de mitent aussi considéra-
production de plants blement les transferts
d’agrumes sont im- des produits phytosa-
p o r t a nte s n ot a m - nitaires vers l’envi-
ment à cause des très ronnement. Les plants
nombreux ravageurs produits sous abris sont
et maladies de cette ainsi irréprochables.
culture » af f ir me
Auguste. Et de préci- En conclusion : « Je
ser : « le seul moyen ne regrette pas d’avoir
de m’en sortir est de autant investi pour
produire mes plants accéder à cette qualité
sous ma serre ‘double même si je déplore que
chapelle’ ou sous mes mes plants d’agrumes
tunnels ». Sous de telles structures, les ne se vendent pas plus chers que ceux qui
traitements phytosanitaires sont encore ne respectent pas la norme CAC. Ce prix
nécessaires pour garantir des plants tota- de vente couvre tout juste mes charges de
lement indemnes de bioagresseurs comme production, ce prix n’a d’ailleurs pas évolué
cela est requis par le cahier des charges depuis 10 ans alors que mes charges, plus
CAC « agrumes » (Conformité Agricole nombreuses sous abris, ont été multipliées
Communautaire). Mais ces traitements par 3 ».
restent, de loin, moins nombreux qu’en
production de plein champ. Par exemple,
Auguste annonce : « avant je protégeais mes Propos recueillis par Fabrice Le Bellec, CIRAD
128
17
TE
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ROTATION ET ASSOCIATION
E
NI
n°
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XXCONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : les adventices, les ravageurs et maladies
la rotation est l’action d’alterner les es- telluriques en ce qui concerne la rotation.
pèces cultivées (ou non) sur une même Contre tous les bioagresseurs en ce qui
parcelle pendant un cycle cultural. C’est un concerne l’association culturale.
des principes essentiels de la production
intégrée. La rotation contribue à rompre le XX SUR QUELLES CULTURES ?Pour la rota-
cycle des bioagresseurs, en particulier les tion : sur toutes les cultures tropicales
ravageurs telluriques et les champignons annuelles et semi-pérennes. Pour l’asso-
pathogènes par l’introduction de cultures ciation culturale : sur toutes les cultures
non hôtes. Ainsi, le recours aux produits tropicales.
phytosanitaires est moindre que pour une
monoculture. XXQUAND ?En amont de la mise en place
d’un nouveau système de culture.
L’association culturale consiste à cultiver si-
multanément plusieurs espèces différentes XX DANS QUELLES CONDITIONS ?Les condi-
sur une même parcelle. Les cycles cultu- tions de mise en place des rotations et asso-
raux sont parallèles ou se chevauchent. ciations culturales sont précisées ci-après,
Une complémentarité des espèces est dans le paragraphe « Exemples de mise en
recherchée afin de rendre le système plus œuvre de la technique ».
résilient face aux bioagresseurs.
XXRÉGLEMENTATION :il est interdit d’ap-
pliquer un produit phytosanitaire sur une
association culturale s’il n’est pas homo-
logué sur chacune des cultures présentes.
De plus, les délais avant récolte doivent
correspondre à chacune des cultures.
Évaluation globale des performances XXTEMPS DE TRAVAIL : il dépend des es-
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail pèces cultivées.
(TRAVAIL) de la technique
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Moins d’achat de fertilisants et de produits phytosanitaires si les espèces culti-
vées se complémentent.
Sécurisation du revenu.
Rendements supérieurs à ceux des cultures pures dans 70% des cas.
Trésorerie supplémentaire due à la vente de la culture associée.
EFFETS NÉGATIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Augmentation de la biodiversité cultivée.
Utilisation équilibrée des ressources du milieu lorsque les espèces mises en
association ont des caractéristiques complémentaires (système racinaire,
développement végétatif, durée des cycles).
Maintien de la structure et de la fertilité du sol.
Gestion de l’enherbement.
Possible réduction des dégâts des ravageurs avec les associations (perturbation
de leurs repères visuels et olfactifs).
Effet répulsif d’une plante sur les ravageurs et maladies de la plante associée.
EFFETS NÉGATIFS
-
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
130
17
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
La
XX rotation en maraîchage
Les
XX associations culturales
Lorsque plusieurs espèces sont cultivées - dans la culture dérobée, une première
en association, elles entrent nécessaire- culture est mise en place puis une deu-
ment en compétition pour l’accès à l’eau, xième alors que la première a atteint le
à la lumière et aux éléments nutritifs. Des stade reproductif mais n’est pas encore
choix techniques limitent cette concurrence récoltée. La deuxième culture se déve-
et développent la complémentarité des loppe sans être gênée par la récolte de
espèces mises en association. la première.
Choix des espèces : les plantes puisent Choix des densités de plantation : la
différemment les éléments du sol en fonc- dominance trop marquée d’une culture
tion de leur système racinaire. Les herba- peut entraîner un mauvais rendement de
cées à enracinement fasciculé (alliacées, la culture associée. Des rendements inté-
bananiers) explorent les couches les plus ressants sont généralement obtenus avec
superficielles, les herbacées à enracine- des densités de plantation inférieures à
ment pivotant (carotte, légumineuses) uti- celles utilisées en cultures pures.
lisent un volume situé un peu plus bas et les
espèces ligneuses pérennes (arbres frui- Choix de l’organisation spatiale : la mise
tiers, légumineuses ligneuses) explorent en place de l’association en rangs alternés
les couches profondes du sol. est la plus simple à gérer vis-à-vis des
opérations culturales. L’orientation des
Choix des variétés : au sein d’une même rangs est importante lorsqu’une espèce
espèce, certaines variétés se prêtent mieux est plus haute qu’une autre. L’orientation
que d’autres à la culture en association. Par est/ouest améliore l’ensoleillement de la
exemple, un maïs dont les feuilles ont un culture basse.
port dressé fait moins d’ombre à la culture
associée qu’un maïs dont les feuilles sont Exemple d’association :
horizontales. igname x concombre x haricot x malanga
en Guadeloupe :
Choix des dates de plantation : les be- - s eptembre : jachère.
soins d’une culture varient en fonction de -m ai : retournement de la terre, séchage
son stade de développement. La concur- des herbes.
rence entre espèces cultivées associées - avril : apport de compost, formation de
risque d’être d’autant plus forte que leurs billons de 40 à 60 cm de haut espacés de
périodes de besoin maximal coïncident. 2 à 2,50 m.
-m ai : plantation de l’igname sur les bil-
Les cycles des cultures peuvent être lons, semis du haricot sur un côté du bil-
décalés : lon, semis du concombre de l’autre côté.
- dans les cultures intercalaires, on plante - juin : récolte du concombre.
une culture à cycle court entre les rangs - juillet : récolte du concombre et récolte
de la plante au cycle plus long, espacée du haricot.
de manière habituelle (exemples : radis - août : plantation du malanga entre les billons.
x laitue, chou x aubergine, cucurbitacées -d écembre : récolte de l’igname.
x agrumes). -a vril : récolte du malanga.
132
17
Autres
XX exemples :
BIBLIOGRAPHIE
Association maïs x patate douce x haricot Bibliographie à consulter :
en Guadeloupe, association maïs x haricot
x cucurbitacée en Martinique, association > ASSOFWI, 2012. Fiche Association de plantes
igname x chou caraïbes ou dachine ou – rotation des cultures. 2 p. [En ligne], disponible
giraumon ou gombo ou maïs ou haricot sur : http://assofwi.com/la_documentation_tech-
nique_068.htm
en Martinique, association banane plan-
> AGRISUD International, 2010. L’agroécologie en
tain x giraumon en Martinique, association pratiques. 187 p. [En ligne], disponible sur : http://
jeunes vergers x giraumon en Martinique, www.agrisud.org/fr/type-publications/guides/
association bananier x ananas aux Antilles
(attention, l’application d’Ethrel® est inter- Bibliographie consultée pour la rédaction de la fiche :
dite dans ce cas), associations cultures
18 | 113 | 114
maraîchères x plantes aromatiques.
en complément de toutes les autres techniques et des mesures prophylactiques (FT n°14). Pour plus d’informa-
tions, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
Abdoul DJIRÉ
Producteur à Ducos - Martinique
A
bdoul Djiré, originaire du Burkina Le glyphosate est le seul produit phyto-
Faso, a suivi son épouse martini- sanitaire qu’il s’autorise à appliquer, avec
quaise à la fin de leurs études en parcimonie.
France. Sa formation d’économiste n’a pas
résisté à son attrait pour l’agriculture, et Pour tenter de réduire les quantités d’her-
tout spécialement pour les fruitiers de di- bicides, Abdoul sème des légumineuses et
versification. Installé depuis 2004 sur un laisse prospérer des graminées de petite
terrain de 22 hectares sur la commune de taille autour de ses arbres. Il possède aussi
Ducos, au centre de la Martinique, il cultive un troupeau d’oies qui broute et se reproduit
un grand nombre d’espèces et de variétés dans son parc à bois, sous la protection d’un
de fruits. La mangue (il a une préférence grillage imposant, ceinturé d’une clôture
pour la variété « Nam Dok Maï », succulente électrique sur batterie solaire. « Ces volailles
et sans fibres), l’abricot des Antilles, la ne sont pas destinées à être abattues, mais
merise locale à gros fruit, les agrumes dont bien à m’assister dans la maîtrise de l’en-
le citron caviar, la longane, le ramboutan, herbement. Elles demandent tout de même
le mangoustan et surtout la pitaya dont il a une visite quotidienne pour leur apporter un
fait sa spécialité : plusieurs variétés à pulpe complément de grains de maïs. Elles sont
blanche ou rouge sont produites sur son efficaces, mais délaissent certaines herbes
exploitation. Abdoul a également quelques qui se multiplient en conséquence. »
ruches en parfaite santé.
« Je suis sur mon exploitation du lever au
Son système de production est fondé sur le coucher du soleil, et je tiens à m’entourer
mélange des espèces au sein d’une même d’un espace préservé de produits phy-
parcelle autant que faire se peut, et sur tosanitaires. Je veux également fournir
l’augmentation de la densité de plantation, à ma clientèle des fruits que ma famille
toutes espèces confondues. Cela lui permet consomme chaque jour sans crainte. Je
de valoriser au maximum le temps passé ne remettrai jamais en cause la voie que
à la maîtrise de l’herbe, qui occupe pour- j’ai choisie, celle d’une production respec-
tant encore trop de personnel. En règle tueuse de l’environnement. »
générale, le désherbage est réalisé à la
débroussailleuse thermique, mais il est
parfois contraint d’utiliser de l’herbicide. Propos recueillis par Christian Lavigne, CIRAD
134
18
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SOLARISATION
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XX DÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION Et aussi contre les adventices (sauf celles à
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :la sola- multiplication végétative) et dans certains
risation est une technique de désinfection cas, contre les nématodes en maraîchage
thermique du sol utilisant l’énergie solaire. et ananas.
Elle consiste à élever la température du sol
à l’aide d’un film plastique transparent pla- XXQUAND ?Entre 30 et 60 jours avant le
qué sur un sol humidifié pendant une durée semis ou la plantation de la culture. Il est
assez longue (6 à 8 semaines) pour détruire conseillé d’effectuer une solarisation tous
certains champignons et bactéries patho- les 2-3 ans en entretien et au moins deux
gènes et certains ravageurs présents dans années consécutives si le sol est très conta-
le sol, ainsi que les graines d’adventices. miné.
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
daptation des successions pour que la parcelle soit libre au minimum un mois
A
avant l’implantation de la culture.
Nécessité de 2 mois au minimum pour que la technique soit efficace.
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
bâche est amortie en un cycle cultural lors d’un essai en Guyane (rendement
La
2,5 fois supérieur sur aubergine).
EFFETS NÉGATIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Efficace contre de nombreuses adventices.
Destruction de certains ravageurs du sol (pupes, larves, nématodes),
(+/-) Ralstonia solanacearum non éradiqué totalement (néanmoins la population
diminue nettement pour le temps d’un cycle cultural de 6 mois).
Utilisable dans tous les types de sols.
Pas de délai avant la remise en culture.
Technique utilisable en agriculture biologique.
Effet secondaire de type « starter » constaté sur aubergine en Guyane dû à la
minéralisation de matières organiques et de biomasse microbienne en surface.
EFFETS NÉGATIFS
136
18
QUALITÉ DES PRODUITS
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
Travail du sol avant bâchage : il doit être Durée de bâchage : elle varie de 30 à
réalisé comme pour un semis ou une plan- 60 jours selon le bioagresseur visé et le
tation afin d’obtenir une structure fine et climat local (intensité de l’ensoleillement).
régulière. Un passage de rouleau est effec-
tué à la fin pour optimiser le contact entre
le sol et le plastique.
en complément des méthodes de biodésinfection des sols (FT n° 2) et des mesures prophylactiques (FT n° 14)
visant à éviter la propagation de l’inoculum. Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibi-
lités des techniques (page 180).
138
19
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SUBSTITUTION CHIMIQUE
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUCTION chage, cultures florales pour le moment et
DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES :il s’agit possibilité d’homologations pour d’autres
de remplacer des produits phytosanitaires cultures dans les années à venir.
de synthèse classiquement utilisés par des
produits de biocontrôle (micro-organismes, XX QUAND ?Une ou plusieurs fois en cours
substances naturelles (biopesticides) ou de culture en respectant les délais et doses
autres produits alternatifs. Sont regrou- figurant sur l’étiquette des produits.
pés sous le terme « biopesticides » les
bactéries, les spores de champignons, les XXDANS QUELLES CONDITIONS ?Les bio-
produits issus du métabolisme de ces orga- insecticides sont en général uniquement
nismes et les produits de biosynthèse. Les efficaces sur les premiers stades de déve-
produits alternatifs sont par exemple les loppement des ravageurs (exception pour le
huiles essentielles et les huiles minérales Syneïs appât® efficace sur le stade adulte
ou bien le kaolin. Cette technique ne contri- des mouches). Comme tous les autres pro-
bue pas toujours à la baisse de l’utilisation duits, ils doivent être appliqués en dehors
de produits mais elle permet souvent d’en des périodes trop chaudes de la journée
utiliser des moins dangereux pour la santé pour augmenter leur efficacité.
ou l’environnement.
Certains bio-fongicides doivent être appli-
CONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Contre
XX qués en présence d’au moins 80 % d’humi-
certains ravageurs et certaines maladies. dité pendant 10-12 h et d’une température
comprise entre 18 et 28 °C. Ces conditions
XXSUR QUELLES CULTURES ?Canne à sucre, d’application rendent l’usage de ces bio-
bananier, manguier, agrumes, litchi/ram- fongicides délicat et/ou difficilement com-
boutan, carambole, fruit de la passion, patible avec certains systèmes de culture
avocat, papaye, goyave, corossol, maraî- comme les cultures sous abris où une forte
hygrométrie n’est généralement pas sou-
haitable.
Évaluation globale des performances
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail
(TRAVAIL) de la technique
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
Note : les aspects économiques de cette technique n’ont pas pu être évalués, faute de données précises ou contradictoires.
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
our certains produits alternatifs, l’absence ou la durée très courte des délais
P
d’entrée et d’avant récolte permettent de ne pas interrompre l’entretien de la
culture et sa commercialisation.
Effet à plus ou moins long terme de certains microorganismes selon les condi-
tions climatiques (ex : champignons entomopathogènes).
EFFETS NÉGATIFS
’assurer que les produits soient disponibles sur le marché des DOM (le trans-
S
port par bateau et le stockage chez les distributeurs est parfois difficile pour des
produits à base de bactéries).
Conservation des produits à base d’organismes vivants dans des conditions bien
spécifiques.
Utilisation rapide des produits après ouverture du sac.
Raisonnement des applications afin de prévenir les phénomènes de résistance.
Choix limité de produits phytosanitaires classiques compatibles avec ces pro-
duits alternatifs.
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Équilibres des écosystèmes respectés.
Gestion phytosanitaire durable.
EFFETS NÉGATIFS
-
140
19
QUALITÉ DES PRODUITS
EFFETS POSITIFS
-
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
EFFETS NÉGATIFS
Utilisation
XX de Bacillus thuringiensis toxicité de la souche kurstaki vis-à-vis des
pour lutter contre les chenilles abeilles et des trichogrammes (d’après la
défoliatrices de la tomate et du base de données EcoACS).
chou à La Réunion
Réglementation associée : doses autori-
Matièreactive : la bactérie Bacillus thu- sées = de 0,50 à 1 kg/ha suivant la culture et
ringiensis var. kurstaki et var. aizawaï. la souche, délai de rentrée dans la culture
= 24 heures, pas de délai avant récolte.
Effets sur les chenilles : destruction des
cellules épithéliales de l’intestin.
Utilisation
XX d’huile essentielle
Utilisations
possibles : en agricultures d’orange douce comme insecticide
conventionnelle et biologique. et fongicide en maraîchage sous
serre et plein champ à La Réunion
Stockage du produit : à l’abri du soleil
direct, à une température inférieure à 25°C Bioagresseurs visés : les insectes à
et à une hygrométrie inférieure à 70 %. corps mou ou à cuticule suffisamment fine
tels que les aleurodes, thrips, cicadelles
Moded’application : la pulvérisation doit et les champignons comme le mildiou et
être homogène sur la végétation. l’oïdium. Des extensions d’usage sont en
cours sur phytoptes, psylles, cochenilles
Recommandations d’emploi : alterner les et cochenilles des agrumes. Consulter la
deux souches pour éviter les phénomènes liste actualisée des usages homologués sur
de résistance. Des études ont montré une e-phy.agriculture.gouv.fr dans la rubrique
« Substances ».
en complément des mesures prophylactiques (FT n° 14), des luttes biologiques inondatives (FT n° 8) et par
conservation (FT n° 9), du piégeage de masse (FT n° 12), du push-pull (FT n° 15), des associations de cultures
(FT n°17), d’un matériel végétal de qualité (FT n° 16), d’applications phytosanitaires optimisées (FT n° 10).
Pour plus d’informations, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
142
20
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SURVEILLANCE
CH
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n° DES BIOAGRESSEURS
QU
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XXDÉFINITION ET RÔLE DANS LA RÉDUC- XX SUR QUELLES CULTURES ?Toutes les
TION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES : cultures tropicales sont concernées même
surveiller, par des méthodes et des outils si elles ne sont pas toutes évoquées dans
appropriés, la présence et les dégâts des les BSV régionaux.
bioagresseurs mais aussi la présence des
auxiliaires. Ces méthodes incluent les ob- XX QUAND ?Avant et pendant les périodes de
servations sur le terrain ainsi que la consul- sensibilité des cultures (Bulletins de Santé
tation des Bulletins de Santé du Végétal du Végétal) et aussi quand c’est nécessaire
(BSV) régionaux. Parmi les outils, on trouve (à l’échelle de la parcelle).
des pièges : pot Barber, appareil de Berlèse,
pièges olfactifs et chromatiques, etc. XXDANS QUELLES CONDITIONS ?La surveil-
lance s’effectue à deux échelles : à celle de
Ce diagnostic basé sur la vigilance du pro- la parcelle, à l’aide d’observations de ter-
ducteur et de son conseiller conduit à traiter rain par l’agriculteur et les techniciens agri-
uniquement lorsque c’est nécessaire en fai- coles (avec ou sans piégeage) et à l’échelle
sant référence à des notions de seuils d’in- du territoire avec les alertes et les BSV.
festation (stade de sensibilité de la plante,
nombre de ravageurs piégés dans la parcelle XXRÉGLEMENTATION : dans le cas de la sur-
ou dans son environnement proche, condi- veillance (ou « monitoring »), la réglemen-
tions météo favorables à des attaques para- tation liée aux produits phytosanitaires ne
sitaires, etc.) afin d’éviter les traitements s’applique pas aux pièges et phéromones/
phytosanitaires systématiques coûteux et attractifs utilisés. Attention toutefois à la
parfois inutiles ou contre-productifs. limite entre surveillance et lutte (piégeage
de masse).
XX CONTRE QUELS BIOAGRESSEURS ?Poten-
tiellement contre tous les bioagresseurs. XX TEMPS DE TRAVAIL :augmentation pour
l’observation régulière des parcelles, le
suivi, le nettoyage et le renouvellement
Évaluation globale des performances
des pièges, la recherche d’informations,
agronomique (AGRO), environnementale (ENVIR),
économique (ECO) et d’organisation du travail etc. Prévoir quelques heures par semaine.
(TRAVAIL) de la technique
P E R F O R M A N C E S D E L A T E C H N I Q U E
ORGANISATION DU TRAVAIL
EFFETS POSITIFS
ÉCONOMIE
EFFETS POSITIFS
Moins d’utilisation de produits phytosanitaires.
Peu d’investissements nécessaires : les BSV sont gratuits, les pièges peu coû-
teux (2,5 € par piège de la mouche des cucurbitacées, pièges Mc Phail® environ
10 €, piège Delta® environ 4 € + coût des phéromones).
EFFETS NÉGATIFS
-
AGRONOMIE
EFFETS POSITIFS
Contribution au développement d’une agriculture respectueuse de l’environne-
ment en préservant, voire en augmentant les rendements des cultures et des
productions animales dans le respect des équilibres naturels.
EFFETS NÉGATIFS
-
EFFETS POSITIFS
ENVIRONNEMENT
EFFETS POSITIFS
-
144
20
CONSOMMATION D’ÉNERGIE
EFFETS POSITIFS
-
Le
XX suivi des populations du charançon du bananier Cosmopolites sordidus
avec l’utilisation de pièges à phéromones
146
20
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie à consulter :
> Gourmel C., Coopérative Bio savane, 2012. L’entomofaune des zones agricoles de Guyane. 120 p. [En ligne],
disponible sur : http://www.ecofog.gf/giec/doc_num.php?explnum_id=348
> Guérin M. Guide d’observation et de suivi des organismes nuisibles en Zones Non Agricoles. Plante & Cité et
MAAPRAT , 63 p. [En ligne], disponible sur : http://agriculture.gouv.fr/guide-epidemio-zna
> Portail de la protection intégrée « EcophytoPIC » pour les cultures tropicales. [En ligne], disponible sur :
http://cultures-tropicales.ecophytopic.fr/cultures-tropicales
> Portail d’information sur la biodiversité et l’agriculture dans l’océan Indien, les maladies des plantes. [En
ligne], disponible sur : http://www.agriculture-biodiversite-oi.org/Nature-agriculture/Savoirs/Fiches-plantes-
maladies-insectes/Les-maladies-des-plantes
> Portail d’information sur la biodiversité et l’agriculture dans l’océan Indien, AdventOI : un logiciel d’identifi-
cation des mauvaises herbes. [En ligne], disponible sur : http://www.agriculture-biodiversite-oi.org/Science-
recherche/Savoirs/Inventorier-et-identifier-les-especes/AdventOI-un-logiciel-d-identification-des-mauvaises-
herbes
> Portail WIKWIO V.1.0, Identification et Connaissance des Adventices de l’Ouest de l’Océan Indien. [En ligne],
disponible sur : http://portal.wikwio.org/
en complément de tous les leviers techniques et des mesures prophylactiques (FT n°14). Pour plus d’informa-
tions, reportez-vous au tableau des compatibilités des techniques (page 180).
En complément de l’utilisation d’autres outils : La surveillance doit également s’appuyer sur l’utilisation d’outils
d’identification des bioagresseurs et auxiliaires comme par exemple des guides ou des fiches techniques, le
logiciel AdventOI et la plateforme WIKWIO pour Mayotte et La Réunion, etc. (FT n°10).